Enjeu n°1 :

Mer 15 Mar - 21:01 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'OMBRE DERRIÈRE LA GUERRE — GROUPE 2 — ERRANTS

La journée était calme, habituellement tranquille. En cet hiver de l'an 82, tous ceux qui habitaient le Pays du Feu s'étaient acclimatés à cette douce chaleur qui caressait leur peau. Elle nuançait n'importe quel autre pays du Yuusei. Hi no Kuni ne connaissait que très peu le froid, contrairement à ses voisins du nord. Tous ceux qui logeaient en ce moment même pouvaient admirer les quelques feuilles qui tenaient toujours sur les arbres, les coins d'ombres qui épousaient les coins enluminés, les animaux qui gambadaient dans les forêts et dans les alentours de la capitale malgré l'hiver. Pour le moment tout était paisible, la vie menait son cours et malgré les usuelles tensions froides entre les différents grands clans d'Homura, rien ne dérogeait à cette dynamique à laquelle tous s'étaient accoutumés.

Et à ce juste titre, chacun d'entre vous vaquait à ses occupations. Vous pouviez vous balader comme vous entraîner, marchander comme vous reposer dans ce qui vous servait de logement. Vous expérimentiez une énième fois ce qui était votre quotidien de shinobi...

***

Ainsi, plongés dans vos occupations à la manière de tous les habitants d'Homura, vous ne pouviez pas encore assister au retour des gardes du pays qui revenaient en courant des alentours de la ville. Tous provenaient du nord. Des dizaines d'entre eux devenaient rapidement visibles par les gardes de l'Arche Sacrée, puis les dizaines se transformaient en centaines, comme s'ils fuyaient une catastrophe naturelle. Ils étaient si nombreux que les plus attentifs d'entre vous pouvaient ressentir les vibrations de la terre qui frémissait sous leurs pas. Lorsqu'ils parvinrent à l'arche sacrée, leurs voix s'entremêlèrent dans les innombrables informations qu'ils voulaient faire passer, tous criant plus forts les uns que les autres dans un brouhaha inaudible.

Jusqu'à ce qu'une voix parmi tant d'autres s'éleva dans un rare moment de silence.

« DES GUERRIERS D'OTO ARRIVENT PAR CENTAINES ! ILS VEULENT ASSIÉGER LA CAPITALE... IL FAUT PRÉVENIR LA SHOGUN ! »

Ce fut dans ces grands mouvements de foule que les informations fusèrent parmi les shinobis du Shogunat. Tout d'un coup, au beau milieu de la ville, tous ceux logeant entre les remparts pouvaient voir de nombreux Chuunin sauter de toits en toits, tous se dirigeant à pleine vitesse en direction du Palais de la gouvernante. En l'absence de l'Empereur, qui était pourtant on ne peut plus concerné par la situation, elle était la seule à pouvoir donner les ordres à appliquer pour protéger l'une des villes les plus emblématiques et importantes du Yuusei. Et c'était justement par le biais de ces Chuunin qu'elle s'apprêtait à transmettre toutes les indications aux ninjas d'Homura.

Et en un rien de temps, vous fûtes tous mis au courant du rôle que vous deviez prendre. En l'absence de la quasi-majorité des puissances d'Homura, c'était à vous tous de prendre la responsabilité de la protection du Shogunat... autant que vous le pouviez.

Pour les mercenaires, la Shogun en personne vous avait demandé de vous rendre sur la Place aux Statues Brisées afin de protéger le célèbre monument aux morts contre des dizaines d'envahisseurs.

Tandis que vous autres, Genins d’Homura aviez le devoir et l'imposante charge de protéger l'entrée de votre capitale afin d'éviter qu'elle ne soit envahie et complètement annihilée.

... Rien que ça.

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Mer 15 Mar - 23:41 Expérience : 322 Messages : 96

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre

ft. Uzumaki Asuka, Kaguya Shinji, Zenin Taiga

Du repos, voilà le conseil majeur que les soigneurs d’Homura avaient prodigué à Aruzu. Encore affaibli et bien amoché par ses années de pénitence, son corps avait besoin de se ressourcer. Une période de calme inévitable pour retrouver la totalité de son énergie et de ses sensations. S’il avait pu dormir pendant de longues heures, ce n’était pas assez pour que ses muscles se régénèrent pleinement. D’autant plus que ses cauchemars incessants rendaient son sommeil instable et pas aussi réparateur qu’il devrait l’être.
Ainsi, le jeune homme passait sa convalescence entre les murs de la capitale du Pays du feu. A cause de sa captivité, il avait encore du mal à sociabiliser correctement. Ses crises d’angoisse et sa paranoïa ne l’aidaient pas vraiment à adopter un comportement avenant et à avoir des discussions normales. Aruzu était encore complètement perdu, se demandant même souvent ce qu’il allait faire après s’être refait une santé. Pour un marchand itinérant venant du sable brûlant de Kaze, la vie à cet endroit était parfois compliquée. La sédentarité était un mode de vie qui ne lui correspondait pas, tout comme ces températures beaucoup trop basses. Son pouvoir inné lui permettait de régler ce souci mais puiser dans son chakra n’était pas conseillé pour le moment. Néanmoins, il s’était fait une raison à sa situation : au moins ici il était en sécurité et les habitants faisaient preuve d’hospitalité envers les âmes perdues comme la sienne.

Assis sur un banc à regarder le paysage, c’est dans cet instant d’accalmie, voir d’ennui, qu’Aruzu fut alerté par les cris alarmants d’un gradé du village. En quelques secondes, ce ne fut pas un mais plusieurs shinobis qui se déployèrent aux alentours en prévenant la population d’un danger imminent. Appuyé sur le dossier du banc, l’Ardent se redressa pour tendre l’oreille face à ce vent de panique. La capitale était attaquée ! Il eut un haut le cœur en entendant la brutalité de ces mots. Jamais il n’aurait pensé que cela puisse arriver en ces temps de paix. Comment est-ce possible ? Homura rentrait en guerre ? Les pensées d’Aruzu replongèrent tout à coup dans des images de violence et de barbarie. Il se figea et prit sa tête entre ses mains, essayant de souffler lentement pour garder son calme. Lui qui pensait être en sécurité ici, voilà qu’il se retrouvait à nouveau au milieu d’un conflit. Or, il n’eut pas le temps de sombrer dans une bouillie de pensées noires qu’un gradé vint à quelques mètres de lui et interpella un passant armé d'une immense épée.

- Hey toi là ! Le Shogunat est attaqué et tous les mercenaires doivent se rendre à la Place des Statues Brisées !

Encore couvert d’égratignures et habillé de vêtements civils, Aruzu ne ressemblait absolument pas à un combattant depuis plusieurs jours. De ce fait, personne n’allait lui demander quoi que ce soit. Cependant, l’Ardent gardait un sens moral et une droiture que son père avait pris à cœur de lui inculquer. Il disait qu’avec ces deux qualités, il pourrait toujours marcher la tête haute. En ce moment, retrouver un peu de fierté et relever la tête n'était pas une offre à refuser tant son moral était vacillant. Par conséquent, malgré qu’il puisse tout à fait se réfugier à l’abri avec les civils, il se sentit redevable envers Homura. Un citoyen l’avait trouvé quasi mort dans la forêt et l’avait ramené sain et sauf avant de recevoir des soins sans aucune demande en retour. Il leur devait bien cela. Une partie de lui-même ne voulait pas se retrouver au milieu de nouvelles scènes de violence mais il devait lutter contre ses démons et les affronter. Aruzu secoua la tête avant de se gifler la joue pour se motiver.

- Allez, bouge toi ! Dit-il en se levant et prenant la direction de l’Arche sacrée.

****

A grandes enjambées, Aruzu avait suivi un autre groupe de mercenaire visiblement déterminé à découdre avec l’opposant tant leurs cris barbares semblaient exagérés. Après plusieurs minutes à progresser à travers la forêt, il atteignit la fameuse place, fierté d’Homura. Malheureusement, le jeune homme n’eut pas le temps d’admirer la beauté des statues qu’un phénomène bien plus inquiétant attirait l’attention de tous les défenseurs déjà en place. Le sol tremblait. Comme si une masse imposante la percutait. On pouvait apercevoir l’angoisse apparaître sur certains visages. Les muscles tendus, prêt à faire chauffer ses poings, Aruzu regardait en direction des arbres. Il ne craignait pas l’affrontement malgré sa santé chancelante. Ce qu’il redoutait le plus, c’était sa propre réaction face au déchainement de violence qui allait certainement se produire.

Isalia (c) 16

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Jeu 16 Mar - 11:32 Expérience : 0 Messages : 20

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Il s’était passé quelques jours depuis que la jeune femme avait baigné ses pieds dans la petite fontaine de cette place comme si elle faisait ses ablutions dans le plus sacré des fleuves d’une culture encore inconnue. Cela lui avait d’ailleurs permit de faire une rencontre intéressante, ou étonnante peut être, difficile à dire tant la frontière était mince entre les deux, mais quoi qu’il en était, cette arrivée dans le shogunat d’Homura lui offrait la possibilité de se remettre d’aplomb avant de poursuivre sa route. Si l’Uzumaki n’avait pas encore prévue de destination claire dans le pays, elle savait déjà qu’elle souhaitait observer et comprendre les tenants et aboutissant de cette partie de la population et de leurs traditions afin de mieux appréhender le rôle que son clan jouait dans un échiquier qui se voulait mondial. Connaitre les joueur avant la partie était une aubaine qu’elle cherchait à provoquer, d’autant plus que son ambition la poussait à aller de l’avant et à vouloir grimper les échelons de son propre sang. Elle n’avait nullement l’étoffe d’un membre de la Balance, pour l’heure, mais à force d’efforts et de connaissance, elle savait qu’elle pourrait irrémédiablement se rapprocher de celle en qui elle percevait un modèle à suivre. Et puis, outre ses intérêts personnes, observer et apprendre était dans la nature de la mission que le Grand Gardien et ses archivistes lui avaient confiée.

Une pommade achetée à un apothicaire doucement appliquée sur la plante de ses pieds meurtris, quelques cataplasmes enroulant ses panards douloureux et surtout une nouvelle paire de chaussure à étrenner, voilà qu’Asuka allait désormais bien mieux qu’à son arrivée même si elle ne pourrait surement pas réaliser une course de fond avant plusieurs jours, mais au moins, désormais, elle pouvait se déplacer normalement, faisant fi de la douleur résiduelle qu’elle devrait encore supporter quelques temps.

Déambulant dans les ruelles de la citée, la jeune femme fut finalement témoin de l’agitation locale lorsque le tocsin, façon de parler, fut sonné et que les élites de la nation furent dépêchées sur place. Laissant ses oreilles se perdre aux détours des conversation, la blonde comprit sans équivoque qu’une attaque avait lieu sur cette ville grandiose. Autant dire que tout cela attisa avec une vigueur certaine sa curiosité. Premièrement, qui pouvait bien vouloir attaquer le Shogunat ? Deuxièmement, avec quelles forces ? A sa connaissance seules les grandes nations comme Kiri ou Kumo pouvait avoir les ressources nécessaire pour un tel affront, mais ce serait prendre le risque de déclencher une nouvelle guerre d’envergure et de voir déferler à terme l’ire de son propre clan. Et finalement, le troisièmement, comment allait répondre les hijins face à un tel assaut.

Alors que les gens courraient dans tous les sens, les civils fuyants ou se calfeutrant dans leurs pénates, les soldats partant au front, certaines bonnes âmes se destinaient à la sauvegarde de la place où l’Uzumaki se tenait. L’ouïe fine, elle avait cru comprendre que des mercenaires avaient été engagés pour protéger les lieux. Les locaux pensaient-ils qu’elle faisait partie de cette troupe que l’on paye pour mourir ? Intriguée, Asuka grimpa donc sur le monument, s’installa en tailleur à son sommet et patienta, observant la suite des évènements, à mesure que les choses évoluaient, témoin de l’arrivée de ces anges-gardiens de fortune qui étaient donc prêt à offrir leur vie pour quelques ryos contrairement à leurs assaillant qui eux, offraient leurs vies pour leur conviction, du moins, si le choix leur avait été laissé.

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Jeu 16 Mar - 21:43 Expérience : 130 Messages : 15

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre.

De temps à autres, le Kaguya observait le ciel dégagé qui surplombait le pays du feu. Dans ses plus profondes pensées, il s’avouait lui-même que ces conditions climatiques n’étaient pas si désagréables. Lui qui était habitué aux pluies torrentielles de son village natal demeurait envieux des conditions de vie locales. Les rues étaient calmes, les habitants vaquaient à leurs occupations en arborant un sourire au lèvre. Une communauté idyllique qui se démarquait bien trop des siens, qui l’empêchait finalement de profiter de son séjour au sein du village. Malheureusement, il ne pouvait s’empêcher d’être jaloux des autres, jaloux de ne pas pouvoir vivre dans un tel environnement.

Le presque trentenaire n’était pas venu à but touristique. Bien qu’il avait pour habitude de se faire passer pour un solitaire vagabond, il entreprenait de temps à autres ces escapades au travers des différentes régions du monde. Il avait un projet à faire naître, une nation à faire vivre au travers de Ame, une revanche à prendre envers ceux qu’il considérait comme des privilégiés. Pourtant, sa soif de pouvoir ne pouvait ignorer sa curiosité bien trop prononcée. Par défaut, Shinji n’aimait pas ces individus qu’il se forçait à fréquenter. Néanmoins, il considérait comme nécessaire le fait de jauger ces différentes nations proéminentes.

Les déductions qu’il avait tiré de Homura n’étaient pas très glorieuses. De son point de vue, il voyait un pays qui avait tendance à être sur le déclin, militairement parlant. Les temps prospères créent des hommes faibles, se disait-il silencieusement en observant la douceur du quotidien des citoyens, qui n’avaient pas à se battre pour obtenir un toit, pour s’abriter, pour dérober un bout de pain, pour se nourrir. Rien n’était semblable à Ame.

Le manipulateur de l'ostéogenèse n’avait pas à cœur de séjourner plus longtemps dans ce pays. Après tout, il n’avait presque plus un sou en poche, aucun abri sous lequel se reposer et se doutait que de s’allonger sur un banc public afin d’y passer la nuit risquait d’attirer le regard. Il était temps de quitter Homura, de partir du pays du feu. D’un pas déterminé, mais pas pour autant rapide, il se dirigeait vers l’immense arche, unique point de passage permettant de partir de la zone.

Lorsque soudainement, celui-ci s’arrêta brusquement. Le fuyard de son clan se baissa, posa alors une main sur le sol, tout en levant un sourcil. Il était resté ainsi quelques secondes, qui parurent comme des minutes. Du bout de ses doigts, il pouvait sentir des chemins lointains battus sous le rythme d'une course. Il n’avait pas même eu le temps de comprendre la situation que toute cette atmosphère paisible semblait s’être immédiatement embrasée. Les civils étaient agités tandis que les représentants des forces militaires s’empressaient de bondir de bâtiment en bâtiment, hurlant des instructions à peine qu’il avait peine à comprendre au milieu de cette agitation.

Les criards avaient su tout de même soutirer un léger sourire sur le visage de l’ambitieux revanchard. Une attaque du pays d’Oto? se demandait-il ironiquement, ne connaissant que très vaguement la situation de ce pays. Les dignitaires de cette région hostile avaient-ils devancé le Kaguya? Il avait hâte de comprendre la raison de la tentative de siège, si bien qu’il avait décidé de suivre l’un de ces shinobis qui avait pour mission de guider les mercenaires du pays. Il ne pouvait pas passer à côté d’un tel événement, lui qui était venu en quête d’informations.

Finalement, c’est après un sprint allongé qu’il parvint à rejoindre la fameuse place des statues brisées. La glorification de leurs carnages, avait-il soufflé doucement avec une articulation déplorable, pour que personne ne puisse comprendre. Sans grande inquiétude, il observait les alentours. Les conflits étaient son quotidien, celui des habitants de Ame.

Kaguya Shinji

Les temps prospères créent des hommes faibles.

EPSILON

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Ven 17 Mar - 19:47 Expérience : 303 Messages : 46

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Détendu, Taiga venait toujours d’arriver à Homura. Représentant étrangement l’une de ses premières destinations, il devait avouer être curieux d’en apprendre davantage sur les moeurs et coutumes de ce peuple. Cette excitation était si omniprésente qu’il ne se gêna aucunement d’intégrer les places marchandes. Lieu révélant énormément d’information, il pouvait ainsi observer les coutumes, les moeurs en action, la dynamique entre les différents individus dans leurs interactions. Se promenant ainsi tel un félin entre la masse active, l’homme portant fièrement son chapeau et ses colliers réalisa assez aisément que ses accoutrements laissaient sous-entendre sa provenance étrangère.

Désirant se fondre dans la masse, l’un de ses premiers achats fut celui d’un kimono aux attraits beaucoup plus locaux et par le fait même conservater. Du moins, c’était son plan avant de voir le rythme d’Homura pivoter d’un seul coup.

Attentif malgré lui, sans réellement en réaliser les préceptes, son intuition le poussait à lever son niveau d’alerte. Observant autour de lui, ce n’est qu’en entendant la croissance des vibrations au sol qu’il réalisa ce qu’il se passait. Au même moment, plusieurs personnes commençaient à bouger, comme si une meute de prédateurs étaient à leur recherche. Avant même qu’il puisse finaliser sa transaction, le marchand avec lequel il discutait n’était plus, suivant désespérément les autres dans la masse. Digne d’un troupeau dont il n’était visiblement pas le berger, l’homme du désert glissa sa main dans sa chevelure.

Visiblement agacé par une telle situation, son premier réflexe fut d’observer ceux se déplaçant à contre-courant. Apercevant par la même occasion de nombreux soldats se diriger dans une direction précise, d’autres semblaient s’arrêter, proférant des instructions à des gens par si et par là.

Nonchalant, Taiga se déplaçait à contre-courant, tentant d’en apprendre davantage sur la cause de cette émeute. Ayant visiblement ignoré le gigantesque cri de détresse annonçant les guerriers d’Oto, son oreille sélective s’arrêta sur un seul et unique élément.

La place aux Statues brisées était menacée. Monument célèbre aux morts dont il avait brièvement entendu parler en échangeant avec des commerçants, cet endroit historique résonnait bien à son oreille. Symbole possible d’une relique à l’historique important, si aux premiers abords, il semblait désintéressé par la crise globale, ses objectifs s’alignèrent de manière quasi-instinctive avec ceux des protecteurs d'Homura.

Prédateur de naissance, étrangement, il n’avait plus aucun mal à se glisser parmi les autres, attendant le bon moment pour dévoiler ses crocs. Plus important encore, il souhaitait comprendre quel était l’intérêt des envahisseurs d’Oto envers ce monument. Y avait-il quelque chose à dérober ? Dans tous les cas, le mystère était suffisamment grandiose pour qu’il s’y attarde.

Se permettant même un sourire, il ajusta son chapeau et son collier alors qu’il se dirigeait vers le lieu de rendez-vous. Contrastant avec bien des gens au niveau des habits vestimentaires, il n’eut aucun mal à trouver le fameux monument. Plus important encore, il ne faisait pas partie des seuls défendeurs. Accompagné de visages inconnus, il ajusta calmement son foulard.

Devant ce court moment de préparation, un constat était clair : les soldats du son avaient provoqué un vacarme, signe qu’ils portaient bel et bien leur nom…

Reniflant l’air pendant un moment, comme s’il était doté de dons surnaturels pour pressentir les choses, il observa temporairement le monument avant d’émettre un constat qu’il se permettrait de garder pour lui-même. Aux aguets malgré lui, son aura était calme, silencieuse, mais suffisamment mystérieuse pour en être gênante, comme s'il simulait le rôle de la proie alors qu'il était le prédateur.

Mhmm…

Spoiler:

Mer 29 Mar - 20:08 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'OMBRE DERRIÈRE LA GUERRE — GROUPE 2 — ERRANTS

Certes la nature a repris ses droits. Le lierre s’est répandu sur les pierres ornementales avec ses feuilles en fourche, la mousse s’est amoncelée comme des tâches sur les armures des soldats de pierre, les herbes sous l’ombre des conifères et des érables peuplant la zone se sont étoffées, les branches dénudées par l’automne se sont vidées de leurs feuilles qui jonchent le sol, la pluie a érodé la roche et depuis son passage toutes ces structures sont devenues friables, assez pour offrir le gîtes aux insectes, aux toiles et aux champignons.
Mais parfois la main de l’homme est passée : par sa maestria, elle a défriché la zone, elle a démoussé les sculptures, elle a balayé les feuilles mortes sur les marches de pierre, elle a protégé l’histoire.

Chaque fois qu’un Homurajin se présente aux abords de la Place aux Statues Brisées, l’émotion le gagne. Ici se mélangent l’horreur et l’admiration, l’histoire et la beauté, le réalisme d’une nature vivante et l’architecture géométrique de la patte humaine.
L’impression est souvent différente cela dit, quand on vient d’ailleurs.

Vous vous présentâtes sur ces lieux, mus par une question de principe ou d’honneur, ou simplement parce qu’on ne vous laissait pas trop le choix. La Shogun, Fujiwara Iwao, s’organise dans la précipitation pour consolider ses défenses suite à la nouvelle : des guerriers venus d’ailleurs ont envahi le territoire et marchent vers la cité. C’est à ce titre que la cheffe des armées a émis une requête des plus particulières destinées aux étrangers capables de prendre les armes : vous concernant, il s’agît de protéger le patrimoine historique du Shogunat.

Vous n’eûtes pas à attendre que le jour décline pour sentir la pression des hostilités grossir. La terre se mît à gronder autour de vous et vous entendîtes les cavalcades d’une armée en guerre. Du haut d’un monument, Asuka du mystérieux clan des Uzumaki, toisa ses partenaires de circonstance : Unki Aruzu, du Pays du Vent, s’est déjà en position de combat, et Kaguya Shinji du Pays de la Pluie et Zenin Taiga sont mutiques, en pleine analyse du milieu. L’ambiance commence doucement à peser. Au loin des claquements de métal retentissent.

Puis les oiseaux s’envolent, et un cri déchire le silence depuis les ombres de la forêt.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »«

******

Votre concentration vous a permis de prédire l’arrivée de la cohorte adverse. Ils sont apparus depuis les ombres du bosquet, les yeux injectés de haine et le cœur palpitant, en poussant des rugissements barbares et en fonçant comme des boulets de canon. Ce qui diffère des autres fronts, c’est le nombre et l’organisation de vos antagonistes : ils sont venus en nombre et en formation serrée, comme s’ils voulaient enfoncer vos lignes alors même que vous vous êtes dispersés ; que dire de leurs armures qui luisent du sang qu’ils ont déjà fait couler.

Sur vous, ils ont jeté les têtes d’autres soldats pour vous intimider, et puis en en récitant la prose dithyrambique de la fièvre guerrière ils ont chargé et menacent de traverser la place.

En nettoyant le passage, évidemment.

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Ven 31 Mar - 10:54 Expérience : 322 Messages : 96

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre

ft. Uzumaki Asuka, Kaguya Shinji, Zenin Taiga

L’appel aux armes des envahisseurs résonna dans l’esprit d’Aruzu comme un réveil qui le sortait d’un sommeil profond. Ce cri barbare, véhément, était un crachat de haine et de violence que les défenseurs se prenaient en plein visage. Il annonçait la couleur de la bataille, et celle-ci serait rouge sang.

L’évadé adoptait un comportement normal jusqu’à cet instant mais ces hurlements béotiens mirent ses sens en alerte. Son état émotionnel ne mit pas longtemps à dysfonctionner. Des bouffées de chaleur, d’abord, qui parcouraient ses membres jusqu’à perler sur son front. L’Ardent sentait son chakra bouillir et vouloir s’exprimer, comme un système d’auto-défense qu’il peinait à contrôler. Quand il vit la masse hurlante apparaître devant lui, il tressaillit. Les envahisseurs étaient bien plus nombreux que ce qu’il imaginait. Portant les traces sanguinolentes de leur chemin jusqu’à la place historique d’Homura, leur intention d’anéantir chaque brin de vie sur leur passage transpirait par tous leurs pores. Aussitôt, les images infernales de sa captivité se manifestèrent dans l’esprit torturé d’Aruzu. Des souvenirs douloureux qui lui rappelaient trop souvent sa fragilité mentale et physique actuelle. Si cette bataille tournait mal, il préférait mourir ici, aujourd’hui, plutôt que de revivre l’asservissement.

La violence engendre la violence.

Hors de question de périr sans se battre. Les têtes décapitées des précédentes victimes de ce rouleau compresseur volèrent vers les défenseurs mais Aruzu les remarqua à peine. A son jeune âge, il avait vu des choses dans cette prison infâme qu’il aurait préféré ne jamais voir. Seulement, cela avait au moins le bénéfice de l’avoir rendu insensible à ces atrocités inhumaines. Tandis que des gouttes rougeâtres vinrent se déposer sur la peau et les vêtements de l’Ardent, il se décida à prendre les devants. Autour de lui, les défenseurs semblaient ne pas réagir. Était-ce de la peur ou de la stratégie ? Aucune idée. En tout cas, pas un ordre ne vint tenter d’organiser le regroupement de mercenaires. De toute évidence, c’était chacun pour soi. Tant pis, Aruzu n’allait pas rester sur place à encaisser cette charge. Son instinct de survie le poussait à agir en premier, quitte à prendre le risque de se faire rouler dessus comme un vulgaire gravier par cet amas d’agressivité.

D’emblée, le jeune kazejine décrocha une bombe fumigène de sa ceinture et la dégoupilla d’un coup sec. D’un geste maîtrisé, il balança l’objet sur la foule en marche pour tenter de les disperser. Isolés et désorganisés, ces individus seraient plus facile à appréhender. D’autant plus qu’Aruzu n’excellait pas dans les attaques de zone. S’il ne voulait pas se faire déborder par le nombre, c’était la meilleure solution pour lui. Puis, l’Ardent utilisa son chakra pour gagner en vitesse et prendre un léger avantage de mobilité sur ses adversaires. Quelques mudras suffirent à diriger une partie de son chakra futon dans la plante de ses pieds. Une sensation agréable de légèreté entourait sa voûte plantaire, rendant ses mouvements plus rapides.
L’affrontement commençait maintenant. L’objectif d’Aruzu était d’annihiler les envahisseurs isolés à la sortie du fumigène. Ainsi, il prit le flanc droit pour garder un côté protégé où il ne craindrait pas de se faire prendre dans le dos. L’hésitation était un point faible, de ce fait il fonça tête baissée sur les deux premiers qui mirent un pas en dehors de la purée de pois pourpre. Là, il serra son poing et leur porta un coup à leur tempe afin de les sonner et les mettre à terre. Tel un serpent mordant sa proie, les frappes partirent avec rapidité et précision. Le combat à mains nues était la spécialité du kazejine. Cependant, dès le premier choc, il sentit une faible tension se réveiller dans son avant-bras. Le jeune shinobi n’avait vraiment pas terminé sa période de convalescence et ce combat s’annonçait déjà douloureux physiquement, peu importe le résultat.

Isalia (c) 16

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Dim 2 Avr - 13:52 Expérience : 0 Messages : 20

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Asuka n’avait cure des demandes qu’elle avait entendu autour d’elle, de ces injonctions à défendre ce village qu’elle ne connaissait pas, qu’elle voulait certes découvrir mais pour lequel elle n’avait aucune affection particulière. Contrairement à d’autres, elle n’était pas une mercenaire, encore moins une personne que l’on pouvait acheter pour de basses besognes. Elle avait des convictions et si elle devait accepter une offre pour une quelconque activité, cela aurait été par choix et non quelque peu imposé comme dans le cas présent. Non, elle n’était pas à vendre, elle était une Uzumaki et en tout état de cause, l’un des Juges du monde. La parole de son clan pouvait initier ou stopper des guerres, elle comptait bien continuer dans cette voie. En attendant, perché sur son monument, ce que certains pourraient prendre pour un blasphème ou un affront à la mémoire de ce pourquoi un tel cénotaphe avait été érigé, la jeune femme ne sachant pas vraiment ce sur quoi elle s’était assise attendait la suite des évènement avec une certaine curiosité.

Depuis son installation, la zone avait été animée. Des shinobis du shogunats s’étaient pressés aux portes ou murailles de la ville, ne jetant que peu ou prou un regard sur ceux qui devaient sauvegarder leur mémoire culturelle, preuve si il en est qu’ils n’étaient pas si attachés à tout cela, tandis que les simples villageois, la peur gravée sur leur visage fuyaient les futures zone de combat. Et au milieu de tout cela, quelques âmes égarées, surement quelques mercenaires ayant acceptées les obligations formulées par les autorités. Au final, bien peu de monde et surtout pour l’heure quelques observateurs en attente de la véritable action.

Celle-ci ne tarda finalement pas. L’envahisseur portait les têtes de leurs ennemis vaincus dans une clameur guerrière qui se voulait d’offrir aux quelques défenseurs une réelle vision d’horreur. Seulement, Asuka, elle, avait réellement connu l’horreur et des visions de cauchemars. Ces mutilations morbides n’étaient rien fasse à l’immense chaos chtonien dont elle avait été la victime désignée avant de sortir de ce marasme abyssal. Malheureusement pour la jeune femme, dans les conditions actuelles, il était difficile pour elle d’imaginer rester simple observatrice. Non pas qu’elle avait une volonté guerrière exacerbée par la situation, seulement, les conquérants du jour ne voyaient surement pas les choses de la même manière et toute leur fureur gorgée de sang lui faisait penser qu’elle serait traitée comme les autres. Au final, assaillir à son tour les importuns bestiaux qui joignaient la place était pour elle et surement pour les autres, le seul moyen de survivre. Finalement, si elle s’en sortait, elle aurait appris une leçon de choix. Tout observateur qui se veut d’être témoin des évènements se doit de le faire avec recul plutôt que se retrouver au cœur des événements.

Le temps qu’il fallût pour évaluer la scène et décider de la meilleure stratégie à mettre en place, voilà qu’une tête brulée se décida à agir en premier, espérant surement à lui seul renverser la situation. Champion ou mort en sursis ? Le temps apporterait la réponse. Pour autant, cette envolée guerrière était le laps de temps qu’il avait fallut à la Juge pour prendre une décision. Quitte à agir, autant le faire en marquant le coup tout en prenant une certaine assurance dans la survie. De cette manière alors que les premiers assauts du jeune précoce se dévoilaient enfin, l’Uzumaki sauta de son perchoir et se cala derrière celui qui serait un parfait bouclier humain. Prenant soin d’attendre suffisamment de temps pour que le fumigène lancé se dissipe, ne jugeant nullement de l’utilité d’un tel stratagème dans la mesure où si cela avait aveuglé nos ennemis, cela nous avait également caché leurs actions éventuelles et leurs déplacements furtifs s’ils en étaient. Mais peut importait aux yeux de la mutilée car à quelques pas derrière l’inconnu Aruzu, d’une part et d’autre de ses flancs, à tour de rôle, deux tentacules jaillir des manches de la demoiselle frappant devant elle tel un fouet afin de faire tomber nombre de belligérants. Les petits sacripants avaient voulu jouer la carte de la terreur, alors le retour de bâton se devait d’être de mise. En faire chuter plus d’un en quelques instants les freinerait peut-être quelque peu. C’était un coup chakratique important, mais il semblait nécessaire pour asseoir une certaine position dominante. Et puis, derrière elles, d’autres shinobis ou mercenaires étaient encore là pour agir, surement ravis d’échapper à la mort eux aussi.

Spoiler:

Lun 3 Avr - 18:40 Expérience : 130 Messages : 15

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre.

Finalement, le marginal avait réussi à rejoindre les autres étrangers. Autour de lui, presque personne ne semblait appartenir à la communauté à laquelle appartiennent ses terres. Ils avaient tous été réunis en ce lieu, guidés par les sbires de la shogun, pour protéger les différents monuments commémoratifs de l’histoire de Homura. Ces mêmes monuments qui, aux yeux du Kaguya, glorifiaient la violence ayant permis d’offrir à tous les habitants le bien-être.

Ce constat exaspéra le shinobi en herbe, qui ne put s’empêcher de longuement souffler d’agacement. Dans cet acte, il ne voyait que le comportement d’une dirigeante égoïste, qui n’avait aucun scrupule à mettre la vie d’étrangers en jeu. Des hommes et femmes, qui ne comprenaient ou ne portaient que très peu d’intérêts à ces futilités, lorsqu’ils ne les méprisaient pas.

Comme des malpropres, ils avaient été envoyés au casse-pipe pour protéger des tas de pierre à moitié entretenus. Shinji ne savait pas comment réagir, il avait envie de lever la voix pour éclairer ses semblables sur l’égoïsme de Homura. Pourtant, au fur et à mesure de son analyse visuelle, il avait l’impression d’être le seul sur cette longueur d’onde. Il avait le sentiment que ses compagnons temporaires s’étaient décidés à accepter la demande des Homujins, à mettre leurs vies en péril comme des chiens dociles. Avaient-ils été soudoyés? Il n’en savait rien, il ne les connaissait pas.

Le râlement général des troupes qui se rapprochaient poussèrent tout de même le maître de l'ostéogenèse à montrer ses capacités. Tout en effectuant un léger pas en arrière, le ninja plissa sa jambe droite. Les muscles de sa mâchoire se contractaient, symbole de sa concentration. Une bosse fit son apparition sur la partie de son pantalon qui recouvrait sa cuisse, avant que le tissu ne finisse par céder, laissant apercevoir un os, qui semblait soudainement vouloir quitter son corps.

Sans perdre de temps, Shinji le saisit de sa main droite, accélérant l’extraction, le détachant finalement de son corps dans sa globalité. Un événement qui pouvait paraître dégoûtant pour ceux qui n’y étaient pas habitués. Un spectacle qui suscitait parfois un sentiment de douleur partagée chez les plus craintifs. Pourtant, pour le Kaguya, ce comportement n’était qu’une banalité. Une aptitude qu’il avait développée grâce à ses dons héréditaires. Le béaba de l'ostéogenèse.

— Bon avec la végétation qui nous entoure, les détails sur l’adversaire manquent à l’appel, disait-il d’une voix sereine tout en reprenant une posture droite, rompant alors son silence qu’il avait entretenu jusqu’ici. Sachez que si vous voulez sacrifier vos vies pour un état qui n’en a que faire de nous, je ne vous empêcherai pas d’agir, expliquait-il tout en faisant des moulinets avec son fémur, comme s’il s’agissait d’une batte en bois. Pour ma part, s’ils veulent mettre à feu et à sang cet endroit, qu’ils fassent. Je n’en ai rien à faire ! finissait-il par affirmer tout en donnant un coup avec son arme dans la première tête humaine qui avait été balancée à proximité de sa position, la renvoyant en direction de son expéditeur. Ne comptez donc pas sur moi pour vous prêter main forte.

Il avait espoir que ces paroles inciteraient les défenseurs étrangers à ouvrir les yeux. Quoi qu’il en soit, il n’avait nul crainte sur l’ampleur de ses paroles. Si les autres partageaient sa philosophie, alors ils suivraient l’optique du Kaguya. Dans le cas contraire, il avait conscience que s’attaquer à lui, en raison d’un désaccord d’idéologie, reviendrait à se compliquer la tâche, ceux-ci étant davantage occupés par la présence des assaillants.

Ainsi, l’arme artisanale en main, il attendait de voir l’évolution de la situation, continuant ses moulinets. Après tout, il n’était pas à l' abri que ces individus ne soient que des idiots aveuglés par la soif de conquête. Une attaque surprise n'était pas à proscrire, malgré la visibilité de sa passivité.

Kaguya Shinji

Les temps prospères créent des hommes faibles.

EPSILON

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Ven 7 Avr - 5:37 Expérience : 303 Messages : 46

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Observateur parmi tant d’autres de la situation qui se déclarait devant eux, Taiga attendait patiemment. Ne pouvant toutefois s’empêcher de dévoiler de l’agacement, son regard se porta étrangement sur la femme qui trônait sur l’objet de sa défense. Sacré et riche en histoire, Taiga n’appréciait pas forcément le fait que du patrimoine historique soit saboté d’une quelconque manière avant une analyse approfondie de sa part.

Ainsi, si pour divers individus, les hurlements de hyènes se dirigeant vers eux étaient la priorité, la sienne était tout autre. S’apprêtant même à agir en fonction de ses propres objectifs, il fut toutefois rapidement rappelé à l’ordre alors qu’elle quitta le trône dont elle était illégitime de ses propres moyens.

Soupirant de soulagement alors qu’il faisait maintenant face à l’armée Otojin, il se mit soudainement à renifler l’air. Étrange, aucun effluve particulier ne se dissipait parmi celles-ci si ce n’était celle issue du nuage de fumée libéré par l’un des défenseurs spontanés d’Homura.

Ingénieux pour briser une formation ou du moins la désorganiser, la réplique de l’anarchiste fut tout aussi spectaculaire alors que deux puissants tentacules vinrent ravager certains d’entre eux .

Si la tendance décrivait dorénavant un groupe assez éclectique, un deuxième homme se fit remarquer, non pas par ses gestes, mais par ses paroles. Incarnant le calme, le contrôle et un esprit décisionnel presque désirable, Taiga ne put s’empêcher d’étirer un sourire. Il lui faisait étrangement penser à quelqu’un qu’il connaissait bien.

S’il était vrai qu’ils n’avaient tous aucune idée du motif derrière cette attaque, l’analyse du Kaguya semblait quelque peu à côté. S’il était vrai qu’en attaquant, les intérêts d’Homura étaient mis de l’avant, cela ne voulait pas forcément dire que c’était la priorité pour autant. C’était probablement même tout le contraire. Quiconque voyant une armée d’hommes hurlant et menaçant n’aurait en aucun cas hésité à se préparer en amont. Que ce soit en attaquant, en préparant une défensive, en tentant de négocier ou en fuyant.

Ainsi, si depuis le début, l’équipe improvisée était composée de gens aux approches totalement dissonantes, Taiga quant à lui ne comptait en aucun brisé cette tendance… Au contraire, il comptait l’amplifier à sa manière.

-Pour se sacrifier, il faudrait y avoir un élément à protéger en dehors de sa propre vie et à en juger par le contexte, je pense qu’ils tentent surtout de garantir leur survie…

Soufflant ses paroles de manières assez calme et sage, cette brève entracte n’était que la pluie avant la tempête, car au même moment, une lueur enflammée se lisait dans le regard du fauve.

Égoïste inné, s’il semblait prendre son temps et être plusieurs tempo en retard, cela n’était qu’illusion, au même degré que la masse qui se dirigeait dans leur direction. Se questionnant sur cette possibilité, il ne pouvait toutefois pas la confirmer, pas sans récupérer ce qui lui revenait de droit.

S’accaparant ainsi temporairement du temps alors que tout s’enchainait soudainement avec beaucoup d’efficacité et de force, selon lui, il manquait encore quelque chose… un peu comme une petite étincelle.

-Mais bon, saccager une telle relique historique est un sacrilège qui pourrait être ÉVI-TÉ!

Au même moment, alors que le nuage de fumée commençait a de dissiper, un projectile accompagné d’un parchemin fila dans leur direction. Ayant une trajectoire parabolique afin d’éviter la moindre interception, l'égoïste s'était permis de synchroniser l’intonation de son dernier mot avec la première détonation et ultime détonation.

Ne sachant pas réellement s’il comptait ou non blesser des otojins, Taiga n’était pas du genre à combattre le feu avec l’eau. Au contraire, s’ils hurlaient, il allait leur donner de quoi taire ou accentuer leurs hurlements, quelles qu’en soient les conséquences.

Une fois l’attention de la masse possiblement capturée, alors que le nuage se dissipait, il patienta, se permettant ainsi de faire de l’un d’entre eux un exemple. Cherchant de son regard celui qui selon lui se démarquait le plus de par sa stature et son niveau d'agressivité, il se permit de le refroidir d’une salve de vents venant lui infliger des entailles à de nombreux endroits sur son corps.

Impulsif aux premiers abords, il se permettait toutefois de leur servir une dose de leur propre médecine. Si leur agressivité et leur domination se dévoilaient d’un puissant hurlement et de la masse, il fallait faire plus de bruit et surtout, instaurer un climat de peur en désignant l’un d’entre eux comme exemple. Ne compliquant pas davantage sa logique, seules les prochaines paroles pouvaient décrire le préambule qu'il tentait d’écrire.

Hymne du Chaos : Alerte

-Il n’est pas trop tard pour rebrousser chemin Otojins !!

Ayant une flamme dans le regard, Taiga visualisait aisément les nombreuses manières par lesquelles, au fur et à mesure de son échauffement, il saurait démanteler et défaire leur unité, brisant ainsi morceau par morceau les maillons d’une chaîne des plus fragiles. Pourtant, il lui fallut plus avant de manifester l'objet de sa vision...

Plus important encore, son choix de mot malgré lui était judicieux. Il n’en avait sincèrement que faire s’ils passaient par un autre chemin. Tant qu’ils n’abimaient pas l’objet de sa curiosité, son courroux ne saurait faire surface. Or, il doutait qu'ils le comprennent et cela lui convenait tout à fait…

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Jeu 13 Avr - 16:22 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'OMBRE DERRIÈRE LA GUERRE — GROUPE 2 — ERRANTS

Sous les traits lancés par les armées homurajin et les mercenaires venus en renfort, des otojins tombèrent. Mais c’est bien sur le front occupé par ces quatre mercenaires que les victimes s’écroulèrent en plus grande quantité. D’abord parce que certains s’enfoncèrent dans les lignes et tabassèrent, à tout-va, les pauvres hères qui tombèrent sous leurs phalanges. Ensuite puisque les appendices impressionnants d’Asuka fracassèrent des hommes par groupes : à terre commencèrent à gire des soldats aux cages thoraciques défoncées par la violence des heurts, et d’autres perdirent la conscience en même temps que leurs mâchoires sortirent de leurs angles naturels. Une explosion retentît, et un autre mercenaire dépeça un protagoniste à distance en convoquant la fureur des vents.

Mais en dépit d’avoir voulu intimider cette peuplade, le front se gonfla. Divisées les troupes. Saccagés les rangs. Morts les premiers hardis. Mais toujours devant le cœur des otojins.

Il y a toujours dans la guerre une question d’ego, qu’il s’agisse d’une histoire d’honneur, d’ambition territoriale, de prise de pouvoir, de révolution ou de survie. La part belliciste du genre humain remonte à la nuit des temps, depuis l’aube et depuis la naissance des confréries claniques.

Avant même qu’apparusse la notion d’humanité. Le Yusei a toujours été une terre de cendres. Ce constat fut des plus simples à saisir, et pour futés qu’étaient les quatre mercenaires, cette guerre eut quelque chose d’archaïque. Comme si autour d’eux les balourds, les buffles meuglant se jetant dans les bras de la folie, les hyènes avides jacassant sous le couvert de la forêt, les brutes fonçant dans les landes de la mort ; comme si tous ces ferrailleurs, ces ouvre-panses et ces architectes du malheur obéissaient à un instinct supérieur, fruit d’un cerveau reptilien amputé de sa part rationnelle, qui leur dictait de succomber à cette ivresse et de se lier au sort de son prochain, si profond s’enfonçait-il dans cette voie d’autodestruction. Aussi, pareil au volcan qui crache sa lave, au pinacle de la déraison, il y a un rayonnement fatal, celui à l’intérieur duquel les nuages incandescents s’élargissent et enveloppent tout ce qui vit, tout ce qui chante et tout ce qui prie, pour réduire à l’état de chairs consumées tout le genre vivant – pour l’abrutir et le donner en pitance aux gueules voraces des spectres de la guerre ; et lors la déraison devient la loi, parce que seules règnent une haine et fureur endormies depuis trop longtemps.

Cette tourmente n’était pas de votre fait. Elle ne vous concernait pas directement. Mais vous étiez hélas dans son giron. Prisonniers de son rayon fatal. Otages de sa suite.

Les rangs se fracassèrent dans un tumulte inouï. Les hommes tombèrent à la renverse. Des sauvages s’échinèrent à crever et les yeux et les flancs de leurs opposants directs. Des peureux crièrent en rampant et implorèrent la miséricorde de leurs ennemis. D’autres se couchèrent et feignirent la mort. On voit de tout, dans le chaos d’une guerre. On devient ce qu’on n’est pas dans le monde civilisé.

Comme vous éclaircîtes les rangs, vous n’eûtes qu’à pénétrer plus en avant pour repousser l’envahisseur. Mais derrière vous, les partisans homurajins ne tenaient pas aussi bien. Il y avait des déserteurs, des fuyards et des mutins dans les autres lignes. Ca viendrait de tous les côtés, tôt ou tard.
Sauf peut-être si vous parveniez à faire basculer le rapport de votre côté, et à vous retourner après avoir traversé les rangs adverses.

Les premiers audacieux arrivèrent sur vous. Au milieu du no man’s land, Arusa fit tomber quelques têtes. Mais l’ennemi était en surnombre. Bientôt, Arusa dût se défendre de plusieurs attaques. Et puis on le contourna, et juste derrière, Asuka fut prise dans l’éruption. Attentiste et armé d’une rangée de vertèbres en guise d’arme, Shinji fut à son tour pris à parti ; et ce fut enfin le tour de Taiga d’être harcelé par l’infanterie otojin.

Partout, c’était le chaos. Mais au milieu du vacarme des armes, le son d’une flûte retentît. Puis il fut doublé, triplé, et on entendît bientôt le récital de tout un orchestre.

Enfin, un instant plus tard, une onde dévastatrice balaya et les corps et les branches de cette forêt dévastées, menaçant de expulser dans le décors.

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Sam 15 Avr - 18:54 Expérience : 322 Messages : 96

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre

ft. Uzumaki Asuka, Kaguya Shinji, Zenin Taiga

Au cœur des prémices de cet affrontement frontal, Aruzu se démena pour tenter de ne pas se laisser déborder. Pour ne pas se faire mordre, il fallait montrer les crocs. Sa fuite en avant comportait néanmoins de belles oeillères. L’Ardent n’avait absolument pas observé si ses coéquipiers du jour l’avaient suivi. Il aurait bien pu se retrouver encerclé en une poignée de secondes si une alliée aussi téméraire que lui n’était pas accourue à ses côtés pour le soutenir dans son assaut. Alors qu’il envoyait deux ennemis dans les cordes, il observa une tentacule, puis une seconde, faire valser avec violence les assaillants autour de sa position. L’instant fut bref, mais il poussa un petit ouf de soulagement en constatant que tous les mercenaires n’avaient pas pris la poudre d’escampette en voyant la charge effrénée des envahisseurs. Une femme, visiblement aussi déterminée que lui, se tenait à quelques mètres de sa position.
Cependant, l’évadé n’eut pas le temps de réaliser la véritable nature de la prouesse chakratique, ni même de remercier leur créatrice. Et puis, les remerciements viendraient par la suite s’ils s’en sortaient vivants. Sa meilleure réponse étant de lui rendre la pareille en restant debout. En tout cas, ses arrières étaient bien assurées et ces techniques tentaculaires étaient redoutables.

Pris dans le feu de la bataille, un otojin ne mit pas longtemps à se jeter sur Aruzu. Hurlant de rage, les yeux emplis de folie, un homme tenta d’abattre son sabre sur le kazejin. Une salve de coups horizontaux vinrent frotter le métal scintillant des brassards de l’Ardent. Habitué aux joutes physiques, le jeune réfugié n’eut pas de mal à opposer ses avants-bras pour contrer chaque tentative. A chaque parade, des étincelles fugaces jaillirent du choc entre les deux matières. Aruzu reculait vers la femme-poulpe pour ne pas se faire déborder, un pas à la fois pour ne pas perdre l’équilibre. Il voulut contre-attaquer mais un groupe d’opportunistes attira son attention en se préparant à balancer une volée de projectiles vers son alliée de fortune. Aussitôt, l’Ardent se décala d’un mouvement vif pour opposer une nouvelle fois ses défenses rudimentaires et détourner les kunais et autres shurikens. Dans cette posture, il put lui faire gagner quelques secondes pour préparer sa réponse contre un duo d’enragés qui s'approchait avec véhémence.

Tout autour d’Aruzu, la guerre battait son plein. Des effluves de sang, des cris meurtriers, des visages apeurés et d’autres furibonds, le spectacle de la fureur était bien en place. Ce n’était que des impressions, car une analyse poussée des affrontements était impossible en plein centre de l’action, mais les ennemis n’avaient pas l’air d’être des shinobis aguerris. L’Ardent n’aperçut aucune technique dévastatrice, aucune démonstration de puissance balayant des vies en un claquement de doigt. Fort heureusement pour eux, cette invasion semblait constituée d’une masse de soldats peu préparés et peu entraînés. Une aubaine pour le kazejine qui s’était proclamé défenseur d’Homura alors que lui-même n’était pas dans une forme optimale. Néanmoins, ce n’était qu’un ressenti et ce n’était que le début des hostilités.

Brisant les fracas des armes métalliques et les hurlements sauvages, une interlude musicale arriva jusqu’aux oreilles d’Aruzu. Un son mélodieux de flûte ne tarda pas à couvrir le vacarme guerrier. Envoutante, apaisante, une symphonie se mit en place, enchaînant des accords venus diaboliser l’ouïe des défenseurs. En effet, loin d’être une incantation revigorante, c’était au contraire un genjutsu que l’Ardent ne vit absolument pas venir. Obnubilé par le combat, et peu habitué à ces fourberies sensorielles, Aruzu tomba dans l’illusion sans même résister. Son esprit encore affaibli par la souffrance qu’il avait endurée, il était trop naïf et inexpérimenté pour lutter contre ce maléfice. Ses poings étaient fonctionnels mais sa conscience était fragile. De ce fait, sans distinguer la réalité de la duperie, l’évadé paniqua lorsqu’il vit une brèche s’ouvrir à quelques mètres de lui jusqu’à traverser de part en part le terrain. Incapable de réagir à temps, les abysses l’engloutirent et une chute interminable commença. Devant ses ennemis, l’Ardent n’avait en fait pas bougé d’un poil, le regard dans le vide. Tétanisé par le genjutsu, il était à la merci du premier coup qui prendrait sa direction.
La sentence tomba. L’onde sonore qui balaya le terrain fut prise de plein fouet par Aruzu qui ne la vit absolument pas arriver. Son corps fut projeté comme une marionnette vers l’arrière. Au milieu des assaillants et aux côtés de la mercenaire aux bras tentaculaires, seuls les corps d’autres shinobis auraient pu faire obstacle à un fracas redoutable contre les statues.

Isalia (c) 16

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Dim 16 Avr - 10:25 Expérience : 0 Messages : 20

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

C’était la fin. C’était un bref et funeste voyage. Mais cela Asuka ne le savait pas encore. Pleine d’orgueil, elle voyait en son sang, en son nom une force immuable et implacable qui lui servait de bouclier ou de carapace. Mais la réalité des choses était toute autre et dans un monde de shinobis où les dangers sont partout et tout le temps, un nom ne signifiait pas grand-chose, pas à son niveau et pas sans une certaine reconnaissance de son talent. Malheureusement, ce talent qu’elle pensait avoir, cette supériorité qu’elle pensait avoir, il n’en était rien. Choisie par les gardiens, brièvement entrainée par ces derniers, la jeune femme s’était sentie pousser des ailes et comme Icare, à voler trop prêt du soleil, la chute n’en est que plus dure, voire fatale.

Dans son arrogance, la balafrée avait fait forte impression, avait démontré tout son talent martial, mettant au sol et mettant à mal les rangs ennemis. Cependant, la réaction de la masse n’était pas la peur, mais la confrontation. Elle qui voulait instiller la crainte, voilà qu’elle avait déclenché une certaine cohésion, une cohésion à son encontre, une salve d’attaque qui la visait dans un élan mortel d’en finir avec celle qui en quelques coups avait mis au sol tant d’assaillants.

Libéré de ses détracteurs, l’homme qui avait lancé la première réponse aux otojins se tenait toujours droit devant elle, assurant sa propre défense avec brio, repoussant lames et kunai le ciblant dans une danse martiale agile. L’Uzumaki s’apprêtait également à agir, à sauver sa vie avec une facilité certaine. Mais la prétention d’une force qu’elle ne maitrisait nullement ne pouvait l’aider face aux épées et massues qui venaient accabler son corps fragile. Se défendre ? Elle le voulait. Elle savait comment faire, mais le temps lui manquait. Elle n’en avait aucune idée finalement. Elle pensait maitriser les bases de ce nouveau savoir et dans l’urgence, dans les effluves d’un combat où le sang coulait, elle se rendait compte qu’elle n’avait jamais réellement mis en application les idées qu’elle avait eues, qu’elle n’avait jamais réellement testé les possibilités qu’elle avait imaginées.

La lame traversant son corps lui fit cracher une gerbe de sang. C’était la première fois qu’elle recevait un tel coup et d’une certaine manière une forme de peur commençait à s’installer dans son esprit. Cette crainte s’accentua sans mal lorsqu’elle vit s’abattre sur son crâne cette massue. Le coup était bref mais intense. Des phosphènes parsemaient dès lors sa vision. La douleur sur sa tête, ce sang qui coulait de son cuir chevelu, passant devant un œil, obstruant encore sa vision, ce sang qui perlait jusque dans sa bouche. Était-ce cela le goût de sa propre mort ? C’était ce qu’elle pensait, fusse-t-il vrai ou non. Ainsi, le regard embrumé, chancelante, la jeune femme tituba quelques seconde avant de mettre un genou à terre, retenant de s’effondrer au sol en s’appuyant fermement sur ses bras.

Mais le choc la faisait délirer. Elle s’appuyait trop, bien trop, tellement que la terre sous ses mains s’enfonçait l’attirant vers les profondeurs qu’elle ne pouvait voir. C’était un genjutsu. Certains plus alertes pourraient le reconnaitre, voire même s’en défaire, seulement, dans son état, la jeune blonde n’était plus en mesure de discerner réalité et illusion. Finalement, c’est cette concordance d’éléments qui lui fut fatale. Incapable d’agir, chancelante et largement blessée, l’onde sonore vint la frapper de plein fouet sans qu’elle ne la voie arriver et sans qu’elle ne puisse y faire quelque chose. Projetée en arrière, son corps meurtri fut arrêté par la statue sur laquelle est était encore assise quelques secondes auparavant. Sous le choc, la demoiselle entendit nettement quelque chose craquer. Son dos ? Des côtes ? Un bras peut-être ? Elle n’en savait rien. Elle savait juste que la douleur fut intense et instantanée. Fort heureusement, maintenant, cela allait mieux. La douleur, elle ne la sentait plus. Ce n'était plus qu’un rêve. Elle pouvait désormais se reposer, fermer les yeux et laisser ce voile noir la couvrir et l’emporter.

Ce fut un bref et funeste voyage.

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Dim 16 Avr - 19:43 Expérience : 130 Messages : 15

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre.

Les pourparlers n’étaient visiblement pas une option. Ironiquement, cet endroit symbolique portant le message d’une époque révolue, d’une ère de combat désormais derrière Homura, était devenu un véritable champ de bataille. Les assaillants ne voulaient décidément pas faire de quartier, tout comme les compères de Shinji avaient décidé de prendre la défense de la cité de feu. Face à lui, une sauvagerie sans nom s’était engagée. Les têtes sautaient, les hommes morflaient, si bien qu’il était difficile d'entre apercevoir un vainqueur tant le compteur de victime ne cessait de grimper, de part et d’autre.

Le maître de l’ostéogénèse ne s’était pourtant pas retrouvé tétanisé face à ce spectacle. Son passé, son appartenance au pays de la pluie, l’héritage maudit des siens qui avaient eu le malheur de fuir le groupe étaient des événements qui avaient finalement endurci le mental du ninja révolutionnaire. Ses yeux balayaient la scène, tandis qu’il s’efforçait ne pas rester statique. Continuellement, il effectuait des pas chassés, à droite, à gauche. Il avait rapidement compris que sa position légèrement en retrait, ainsi que son assurance ne faisaient pas de lui une cible primordiale. Pourtant, demeurer immobile était le meilleur moyen de fermer les paupières.

Oui, il n’était pas au centre des échanges de coups, pourtant il était resté attentif, si bien qu’il avait vu venir ces premiers projectiles. Il fallait réagir rapidement, si bien que presque par réflexe face au danger, Shinji se mit à recouvrir son bras gauche à l’aide de plaques osseuses. Une technique de défense qui visait à solidifier l’un de ses membres afin de bénéficier d’une protection. Naturellement, la posture du Kaguya changea, celui-ci prenant alors une position plus défensive, tandis que le calcium protecteur commençait à apparaître clairement.

Pour être tout à fait honnête, sa posture n’avait rien d’un shinobi traditionnel. Il se tenait là comme un boxeur. Il avait préféré exhiber son flanc face aux dangers, limitant les points vitaux qui pouvaient être atteints. Son bras quant à lui couvrait la majeur surface de ce qu’il laissait apparaître, protégeant ainsi son corps de son appendice jusqu’à sa tête qu’il avait recroquevillé sur elle-même, plaquant son menton contre sa poitrine. Une série de mouvements précis, mais pourtant rapides démontrant que dans le milieu du combat, Shinji n’était pas si novice.

L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants IFo1SC7

Dès lors que les sobons s’étaient empalés dans sa défense dans le meilleur des cas, Shinji se serait empressé de relâcher sa position défensive, afin de reprendre un visuel sur le terrain. Garder son sang-froid, réussir à rester maître de la situation, l’habitué des averses savait qu’il devait s’efforcer à atteindre un tel résultat. C’est ainsi qu’au travers des échanges de violence, il aurait pu voir venir le deuxième projectile. Un shuriken fuma, beaucoup plus large et visible que les aiguilles qui avaient été projetées dans un premier temps. L’homme, après brève analyse de la trajectoire, se serait alors propulsé d’un vulgaire saut, pour essayer de s’extirper à temps de cette situation dangereuse, tentant tant bien que mal d'atterrir sur le dos, comme pour toujours garder un oeil sur l’arme aux quatre lames tranchantes.

Un enchaînement qui ne lui avait finalement laissé que très peu de répit, si bien que tout esquiver paraissait tout de même assez dur. Peut-être avait-il été planté par l’un de ces senbons, peut-être avait-il été lacéré par ce fuma. Dans tous les cas, le combattant avait tout donné pour ne pas finir en charpie, utilisant alors ses connaissances en taïjutsu. Son souffle se serait naturellement accéléré suite à ces efforts sportifs. Pourtant il n’était pas au bout de ses peines.

— Putain, mais… Ces cons, ils ont pas compris que j’en avais rien à foutre de leur putain de conflit? disait le Kaguya à voix haute, entre deux grognements d’effort, tandis qu’il se relevait.

Alors qu’il s’attendait à être une nouvelle fois pris pour cible par un espiègle lancer, Shinji remarqua le son d’une flûte. La stridente mélodie fut rejoint par un autre flûtiste, qui lui même fut successivement suivi par d’autres. Un solo qui se métamorphosait un véritable orchestre, un chant qui n’annonçait rien de rassurant. S’il avait réussi à garder un semblant de calme jusqu’ici, le comportement de Shinji qui voyait soudainement ses pieds s’enfoncer dans le sol, à l’image de sables mouvants, le fit soudainement paniquer.

Des gouttes de sueur froide commençaient à perler le long de son dos, tandis qu’avec son arme de fortune, il essayait tant bien que mal de tâter le sol en enfonçant sa batte de calcium.

Kaguya Shinji

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Dim 16 Avr - 23:54 Expérience : 303 Messages : 46

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Apercevant un homme s’approcher de lui en dévoilant sa paume, Taiga ne put s’empêcher de prendre une fraction de seconde afin de plisser un sourcil. Cet affrontement était vraiment chaotique.

Chimérique sous bien des égards, ses alliés de fortunes semblaient peiner autant que lui à se défendre, recevant respectivement suffisamment d’offensives pour être perturbé voire gravement mis en danger.

Devant la scène des plus éclectiques qui se produisait devant eux, les Homuriens comme les Otojins se comportaient respectivement de manière désordonnée. Telle une cacophonie, aucun mouvement clair n’était notable si ce n’était de celui de la mort imminente qui comptait s’en prendre à eux.

Composant des mudras sans attendre, son corps se fit soudainement envelopper d’une armure à base de vent, repoussant dans presque toute la totalité l'enchaînement de frappes de son adversaire. Se heurtant tout de même à certaines frappes, Taiga était heureux de ne pas s’être pris la totalité alors qu’il avait reculé de quelques pas devant les quelques frappes qui avaient traversé son armure à base de vent.

S’il désirait répliquer, la tonalité des nombreux luths qui s'élevèrent imposèrent un ton nouveau à la rythmique actuelle. Déferlant sur le champ de bataille, le sol commença soudainement à se défaire sous ses pieds.

Ne pouvant réellement lutter contre une telle situation, mais voyant tout de même que l’opposant devant lui ne semblait pas autant paniqué ou affligé que lui, l’idée d’un possible genjutsu refit surface dans son esprit, lui qui avait émis cette épisode quelques secondes plus tôt.

Toutefois, il était trop tard pour tester une telle théorie. En effet, une violente onde déferlait dans sa direction.

Dès lors, sans attendre son reste, il manifesta un bouclier à base de vent en serrant les dents. Sans aucune surprise, l’onde fut suffisamment puissante pour le repousser quelque peu. N’étant possiblement pas assez puissante pour qu’il vienne se cogner contre la statuette qu’il désirait à tout prix protéger, Taiga profita du fait qu’il se faisait propulser par en arrière après la destruction de son bouclier pour amortir sa chute ou du moins dévier sa trajectoire en libérant une salve de vent ayant généralement pour but de repousser les adversaires. Or, cette fois-ci, il l’utilisait sous lui en direction du sol afin de pouvoir prendre de la hauteur en espérant se rendre là où il avait maudit l’un de ses compagnons de fortune de s’y être posé préalablement.

Bafouant quelque peu ses principes, une colère sourde se lisait sur son faciès alors qu’il venait soudainement de libérer une salve dévastatrice de vent en direction de l’otojin l’ayant attaqué au corps à corps.

Cherchant ensuite du regard d’où venaient les utilisateurs de luths et ceux qui par extension avaient possiblement généré l’onde de choc, il commença à prendre le pouls de la situation.

-La philosophie attendra, car nos vies sont en danger et même si je refuse de l’admettre, combattre seul reviendrait à tous y passer…

Observant les débuts d’ecchymose qu’il avait, Taiga devait avouer ne pas être un grand fanatique de ce qu’il venait de se produire ni des dégâts qu’il avait reçus malgré ses protections. Ainsi, l’enfant du désert et le fauve égocentrique étaient acculés contre le mur, se devant de remuer ciel et terre en quête de la moindre bénédiction.

-Je vous propose d’atteindre leurs rangs arrière pour mettre fin à leur satanée musique.

Il n’avait aucune garantie qu’ils se situaient derrière, mais s’il y avait bien un endroit dans lequel ceux-ci se trouvaient, ce devait être bien à cet endroit.

-Sauf si vous avez une meilleure idée, nous devons percer leurs rangs en bougeant en équipe.

Impulsif, Taiga n’était pas la personne la plus réfléchie. Simplement, c’était ce qui avait le plus de sens selon lui, car depuis le début, il n’avait qu’un seul désir en tête : provoquer une explosion digne de ce nom.

Ainsi, les mudras d’une explosion chakratique se formaient peu à peu dans son esprit, y affichant de ce fait des hiraganas clairs, nets et précis tandis que ses iris s’enflammaient d’une lueur rougeâtre imperceptible.

Plus important encore, il ne regardait même pas l’état de ses alliés de fortune alors qu’il était un peu trop obnubilé par la vision qui envahissait la totalité de ses sens…

Spoiler:

Sam 22 Avr - 19:19 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'OMBRE DERRIÈRE LA GUERRE — GROUPE 2 — ERRANTS

Les osts Otojins s’enfoncèrent sous le couvert des ombres crénelées de la forêt. Après une tactique aussi sournoise que brutale, les envahisseurs parvinrent à acculer les forces homurajins dans les derniers retranchements de la Place aux Statues Brisées. Les troupes impériales battirent en retraite, contraintes par la puissance de cette pression sonore, et commencèrent à se répandre dans les vestiges.
Devant, seuls Taiga et Shinji demeurèrent ; le premier, Kazejine, parce qu’il rompît la supercherie, mais au prix d’un effort coûteux qui ne le sauvegarda que de façon temporaire. Le second, Kaguya de lignage, parce que son arme plantée dans le sol traça une longue tranchée avant que l’onde n’arrive tout de même à le jeter en arrière ; mais de façon moins violente, et donc moins lointaine, que les autres. Cela, hélas, ne fît que retarder l’échéance d’une fracture : autour d’eux, le nombre de guerriers à leurs côtés diminuait, et pour avoir résisté à l’effet repoussoir, ils étaient devant la grande majorité des survivants, à l’aube d’une fracture.
Pour preuve, le cadavre d’Asuka gisait près d’eux, son corps transpercé et du sang s’écoulant de sa tête.

Derrière, Aruzu pût se redresser, le corps endolori, durement frappé par la roche qui ne fit pas le trajet vers elle, mais l’inverse : sa silhouette se fracassa contre une statue qui céda sur sa route. Elle pût saluer sa veine quand elle découvrît le cadavre d’un autre mercenaire, sa colonne vertébrale brisée. Si de larges contusions électrifiaient tous ses membres de douleur, il n’en demeurait que le Kazejine était encore apte à changer le cours de cette bataille.

D’autant qu’en reculant, ils découvrirent de nouvelles forces, véritablement homurajines cette fois, qui les abordèrent alors qu’affluaient des adversaires plus sérieux : comme dans toute guerre, on avait envoyé la piétaille en première ligne, et le plus dangereux arrivait avec une nouvelle manœuvre destinée à clore le chapitre.

L’accueil ne fut pas des plus chaleureux néanmoins, car en venant vers eux et se dirigeant vers le front, les shinobi à l’arrière eurent un mot pour ceux qui battaient en retraite.

« Ne restez pas ici. C’est dangereux. Retournez au front. »

Ce sont les mots qui les accueillirent lorsque trois shinobi sortirent d’une zone étrange : une place cylindrique encerclée de statues regardant vers le centre, sur lequel se trouvait une sorte d’autel de sacrifice, gardé de près par un homme en armure et masqué.

« S’ils arrivent jusque-là, alors nous serons forcés d’admettre notre défaite. »

Une défaite. Sur simple prise de position ?

Vous eûtes le temps de poser une question, et d’avoir une réponse, avant que le conflit reprenne de plus belle. Et cette fois, vous eûtes des ennemis bien identifiés.

D’abord, il y eût une femme, sans arme, d’un teint très pâle et les cheveux tirés en arrière.

Spoiler:

Puis, il y eut un homme, couvert d’un casque et le visage peint en rouge, et vous ne sûtes si c’était de son fait où s’il était maculé de sang.

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Puis, jaillissant des fourrés, un individu dissimulé sous une capuche et un masque, et par ses airs il vous inspira les forces secrètes des rangs otojines.

Spoiler:

De votre côté cependant se trouvait une femme, homurajine, et d’un port élégant, et d’une grâce certaine ; et elle pût vous paraître un peu snobe, pourvu qu’elle n’affichasse pas un poignard devant sa tête, prêt à l’enfoncer dans le corps de ses ennemis.

Spoiler:

C’est alors qu’un conflit plus sérieux commença. Des couteaux, tenus par l’homurajine à vos côtés, volèrent en direction des ennemis. La plupart les bloquèrent et dévièrent leur trajectoire, mais l’un de ces projectiles arracha tout de même une estafilade à l’homme doté d’un kabutô (casque lourd samouraï). Ce dernier étouffa un petit râle avant de foncer dans sa direction : elle composa aussitôt des mûdras, et cracha une puissante cataracte d’eau. Les flots se déversèrent de sa bouche en quantité astronomique et roulèrent sur les rangs ennemis, et les flûtes se turent et des cris retentirent, mais des murs se dressèrent.
Puis des vents puissants fustigèrent la zone, décapitèrent même des statues et déchirèrent l’écorce des sycomores et des érables. Dans un ballet de feuilles volantes, d’autres shinobi s’immiscèrent au cœur du conflit et résonnèrent très vite les sifflements des sabres et le fracas du métal. Mais à vos côtés, c’est votre alliée qui fît encore du zèle, mais cette fois pour se défendre : une puissante onde sonore se précipita sur elle, éjectée par le son d’une flûte, et vous devinâtes que la kunoichi adverse était de ces gens qui faisaient pleuvoir des illusions sur la zone. Heureusement, l’homurajine qui continuait de se battre auprès de vous chassa la menace en soulevant une nouvelle vague à partir des eaux stagnantes laissées derrière le sillage de la grande cataracte.

« Je ne refuserais un peu de soutien, si vous permettez. »

C’est à vous que ces mots s’adressèrent. Mais Taiga devait déjà négocier avec les traits lancés par l’otojine cagoulé, qui filait dans les ombres aussitôt après avoir expédié ses aiguilles meurtrières. Quant à Shinji, il se retrouva vite au corps-à-corps avec le shinobi casqué qui l’enchaîna avec des courses de lames lacérantes.
Seul Aruzu eût un moment de répit, mais c’était sans compter sur l’analyse de la kunoichi, suspendu aux arbres, qui guettaient la moindre erreur de sa part pour le précipiter en enfer.

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Lun 24 Avr - 19:55 Expérience : 130 Messages : 15

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre.

Tandis que la panique avait pris le dessus sur les troupes défensives, les forces adverses ne cessaient de grignoter davantage de terrain. Le shinobi aux tendances révolutionnaires avait été victime de cette illusion, comme ceux ayant profité de la symphonie otojin. Un profond sentiment d’impuissance l’avait envahi voyant que ses jambes continuaient de s’enfoncer dans le sol. Pensant premièrement avoir à faire à une technique élémentaire, il avait tenté de creuser ce même sol à l’aide du fémur qu’il avait extrait de son corps quelque temps plus tôt. Des efforts menés dans l’espoir de pouvoir se libérer de cette gourmande bouillasse dont il n’arrivait plus à se séparer.

Tandis que son arme artisanale était plantée dans le sol, ce qu’il avait perçu être comme étant une énorme bourrasque de vent l’avait projeté sur quelques mètres. Cramponné à son arme, elle-même ancrée dans la terre, il avait réussi à minimiser les dégâts. Un bond en arrière bénin, qui lui avait valu d'atterrir sur les fesses. Un choc suffisant qui l’avait permis d’être happé hors de cette réalité alternative, le sortant de cette mascarade illusoire, tandis qu’il voyait ses semblables avoir plus de mal à résister à cette même offensive. Certains étaient venus s’éclater contre les structures appartenant au patrimoine local, d’autres se fracassaient contre les arbres.

Remarquant que dans toute cette agitation il y avait eu bien plus de peur que de mal, Shinji se relevait avec énergie. Il n’avait pas dit son dernier mot, et bien qu’il n’était pas désireux de vouloir aider les locaux, le Kaguya avait finalement compris que ce n’était pas en montrant son désintérêt qu’il parviendrait à s’en sortir indemne. Les ordres des shinobis bien plus expérimentés, dans les troupes plus reculées, qu’il parvenait difficilement à entendre avait tendance à l’agacer.

— Ne les écoutez pas, disait-il à voix haute en tournant sa tête d’un quart de tour. Une bataille de position ne définit que très rarement la finalité d’une guerre, ajoutait-il d’un ton certain, presque méprisant. Cet endroit n’est même pas un point d’intérêt. Je n’arriverais jamais à concevoir que ces types sont prêts à sacrifier nos vies pour protéger de stupides stèles, se justifiait-il en espérant que quelqu’un prête attention à ses paroles. Enfin, je ne vois que deux justifications. Soit ils s’en tapent totalement de notre sort, soit cet endroit cache quelque chose de bien plus important. Quoi qu’il en soit, j’emmerde Homura. finissait-il par dire avant de regarder à nouveau devant lui.

Le shinobi d’une trentaine d'années avait à peine eu le temps de finir sa tirade, qu’un trinôme sortait de l’ombre. Une femme, deux hommes. Des visages fermés, tout comme l’originaire du pays des averses. Oto était mystérieux, Oto cachait son lot de secrets tragiques. Ces gens-là avaient de réels visages de tueur. Shinji le décela rapidement, si bien qu’il se mit aussitôt sur une posture défensive, usant de nouveau l’une de ses techniques défensives pour recouvrir son deuxième avant-bras d’une plaque osseuse.

C’est d’ailleurs sans crier garde que l’un de ces individus, plongea sur ce dernier pour l’attaquer à l’aide d’un sabre. Le Kaguya espérait compter sur ses compétences de Taïjutsu, combinée à sa défense de calcium pour absorber les premières offensives, les premières tranches. Face à un adversaire si talentueux, c’est sans aucun doute qu’un ou plusieurs mouvements viendrait à l’entailler par mégarde, peut-être même pire.

Pourtant, il avait déjà en tête un plan de contre-attaque. Dès lors qu’il parviendrait à regagner suffisamment de distance avec son adversaire, Shinji attraperait deux de ses shurikens. Deux armes qu’il lancerait avec précision en direction du visage de son adversaire, là où son casque ne le protégeait pas. Puis, sans perdre davantage de temps, il viserait son foie.

Shinji n’était pas dupe, il avait conscience que des attaques aussi communes ne feraient sûrement pas mouche. Non, ces shurikens n’avaient pas pour objectif de blesser son vis-à-vis. Pourtant, il espérait que forcer son adversaire à engager à son tour une phase défensive lui permettrait de lancer l’une de ses attaques signatures. S’il avait réussi à exécuter son plan, ses voisins pourraient alors voir sa colonne vertébrale se prolonger, au point d’arracher une partie du tissu qui recouvrait son dos. Des vertèbres sortiraient successivement du bas de son dos, au point de lui octroyer un semblant de queue animale.

L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants MP6y9Pj

Puis, soudainement cette prolongation de son propre corps viendrait se ruer sur le bras de son adversaire dans le but de l’handicaper le temps d’un instant. Le priver quelques secondes de son bras fort, celui tenant l’arme de son assaut. Un temps précieux sûrement suffisant pour que l’un des autres combattants ne viennent profiter de cette technique de soutien pour mettre hors d’état de nuire cet individu.

— Allumez-le ! hurlait-il, si son plan se déroulait sans accroc.

Kaguya Shinji

Les temps prospères créent des hommes faibles.

EPSILON

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Jeu 27 Avr - 12:04 Expérience : 322 Messages : 96

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre

ft. Uzumaki Asuka, Kaguya Shinji, Zenin Taiga

Balayé. Aruzu fut projeté comme une vulgaire brindille soufflée par le vent. Incapable d’opposer la moindre résistance, l’onde de choc l’envoya plusieurs mètres en arrière en direction des statues. Ce fracas eut au moins l’effet bénéfique de le sortir de l’illusion qui se jouait de lui. Il put ainsi constater son envolée en avant-première. Le souffle souleva d’autres défenseurs ainsi qu’un tas de débris au sol comme des gravats ou des branches. L’Ardent eut à peine le temps d’opposer ses bras pour protéger son visage mais c’est son dos qui percuta en premier les sculptures si chères à Homura. La collision fut violente mais dans son malheur la statue se brisa pour le laisser poursuivre sa chute jusqu’au sol. Il sentit une forte douleur dans sa colonne vertébrale, craignant de s’être brisé un os au contact de la pierre. Les dents serrées, il encaissa la retombée et essaya immédiatement de se relever. Malgré le traumatisme, il était mort s’il restait à terre à gémir. Les membres chancelants, il se mit d’abord à quatre pattes avant de tenter de revenir sur ses jambes. Heureusement, il souffrait de contusions profondes au dos mais il réussit à se remettre debout. Ses mouvements étaient douloureux mais il pouvait encore se défendre, et pourquoi pas riposter.

L’onde de choc l’avait amené au milieu des statues. Au milieu du brouillard de guerre, il n’aperçut même pas le cadavre de la femme poulpe qui se tenait à ses cotés quelques secondes avant. La réalité était cruelle. Elle était morte sans même savoir ce pour quoi elle se battait. Cependant, ce n’était pas la seule victime. Aruzu s’estimait déjà chanceux de respirer encore quand il constata que plusieurs homurajins et mercenaires gisaient au sol. Dans son esprit, son instinct de survie commandait. Que fallait-il faire pour se sortir de là en vie ? Les mots d’un autre individu, au visage balafré, l’interpellèrent au milieu du brouhaha de la bataille. J’emmerde Homura, disait-il. C’était vrai. Le Shogunat n’avait visiblement pas envoyé ses meilleures troupes au front tant les pertes étaient déjà édifiantes. Les errants étaient envoyés en pâture pour ralentir la progression des envahisseurs mais aucun d’entre eux ne semblait de taille pour vaincre la menace. Aruzu ne se résigna tout de même pas. La fuite semblait complexe tant ils étaient en sous-nombre, il fallait réagir.

A cet instant, l’Ardent entendit à peine les ordres lui demandant de retourner au front. Son attention fut attirée par l’arrivée énigmatique d’un groupement de statues entourant un autel. C’était l’objet de leur sacrifice ? Les homurajins avaient sûrement des raisons de protéger cette chose, mais elles dépassaient les connaissances de l’évadé. Sur ses gardes, il préféra ne pas trop s’attarder sur cet événement et reporter sa concentration vacillante sur le conflit.

D’ailleurs, un danger éminent se présenta à eux. Trois individus dont l’intention d’en découdre suintait de leur pores firent leur apparition. L’analyse fut courte pour le kazejine. Une femme, un homme et une personne masquée. Aruzu ne disposait pas encore de l’expérience nécessaire pour déceler des signes qui pourraient l’aider à anticiper ses conflits. Tout ce qu’il en conclut, c’est qu’il allait devoir les éliminer avec ses alliés pour survivre car ils semblaient déterminés à ôter la vie de ceux qui se trouvaient sur leur chemin. Seulement cette fois, les mercenaires obtinrent un peu de soutien. Une kunoichi de l’armée locale prit les devants pour amorcer le conflit. Pendant une poignée de secondes, qui lui permirent de reprendre un peu ses émotions, Aruzu resta spectateur de sa lutte. Une lueur d’espoir surgit dans ses yeux embués quand il s’aperçut que celle-ci était d’un tout autre niveau que la bleusaille envoyée jusqu’à maintenant dont il faisait partie.

Or, à trois contre un, la balance ne resterait pas équilibrée bien longtemps. Elle avait besoin de soutien. L’errant balafré se tenait à ses côtés également tout comme un autre courageux dont le chapeau perlé le distinguait de la foule. Ceux-ci furent pris à parti par les membres du trio ennemi, laissant à Aruzu une courte fenêtre pour se préparer à déployer sa toute puissance offensive. Le kazejine enchaîna une série de mudras qu’il n’avait pas exécutés depuis quelque temps. Constamment épuisé, il ne disposait pas d’assez de chakra pour se servir de son atout. Là, son repos forcé à Homura lui avait permis de recharger partiellement ses batteries. Aussitôt les signes exécutés, l’Ardent sentit son feu intérieur s’allumer et se répandre dans ses membres lui faisant oublier la douleur des contusions pendant un court instant. Son chakra flamboyant parcourait sa peau, dégageant une chaleur intense dont il ne ressentait absolument pas les affres. Quiconque entrerait en contact avec lui en subirait les conséquences. Néanmoins, il ne pouvait pas maintenir cette technique très longtemps, il devait agir vite.
C’est le balafré qui offrit l’opportunité au kazejine de briller. Au prise avec un envahisseur en armure, il réussit à l’immobiliser avant d’exhorter ses équipiers à lui faire la peau. Aruzu ne se fit pas prier. Il fonça à grandes enjambées vers la cible en préparant son poing ardent. Prenant tout son élan, il concentra son chakra dans ses phalanges et visa le visage. Toute sa force fut concentrée dans son unique coup qu’il relâcha avec une puissance débridée. Il n’avait peut-être le droit qu’à une seule chance. L’Ardent se détendit de tout son long pour envoyer sa frappe et lui broyer le visage autant que le cramer. A cet endroit, il ne portait pas d’armure et le coup avait plus de chances d’être létale.

Isalia (c) 16

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Dim 30 Avr - 21:31 Expérience : 303 Messages : 46

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Respirant difficilement après avoir fait un enchainement de nombreuses techniques, Taiga avait le sourire aux lèvres devant la scène qui se formait devant lui. Après la pluie le beau temps. Or, semblait-il que la pluie ne faisait que commencer alors que de la tempête émergeaient trois faciès particulièrement dangereux. Que ce soit le samurai dorénavant démuni d’un casque, la femme aux ondes sonores perturbantes ou le shinobi des ombres, ils avaient respectivement droit à trois adversaires de tailles.

Or, ils n’étaient pas seul, car là où l’un de leurs alliés court-terme succomba, une nouvelle alliée émergea. Témoignant sa force à de nombreuses reprises, ce court moment d’observation fut suffisant pour que l’esprit de Taiga réalise enfin qu’il ne s’était pas tout à fait sorti de la situation aussi indemne qu’il ne l’avait cru.

En effet, dans le feu de l’action, il ne l’avait pas réalisé, mais afin de se mouvoir, il avait été forcé de s’infliger une blessure suffisamment forte, allant jusqu’à réduire sa mobilité en se fracturant quelques orteils. Combiné à la douleur qui l’avait persécuté malgré ses armures, c’était la seule manière dont il avait pu malgré lui se dégager d’une illusion beaucoup trop détestable pour qu’il veuille y demeurer longtemps.

Ainsi, en plus d’avoir quelques ecchymoses sur le corps, quelques orteils de son pied droit étaient d’un rouge vif témoignant une impossibilité de les mouvoir. Douloureux à chaque pas, il allait devoir faire attention sachant que sa mobilité était dorénavant compromise, un juste coût pour le maintenir ne serait-ce que plus longtemps dans ce combat.

Il n’était dorénavant plus question d’être victime. C’était l’heure de passer à l’offensive alors qu’encore une fois, il manifestait non pas un, mais deux boucliers devant lui visant à bloquer les deux salves distinctes venant dans sa direction.

Ne sachant si elles étaient empoisonnées, il préférait ne pas prendre de risques même si cela risquait de lui privé d’une opportunité intéressante.

-Faites attention à l’homme à capuche, il est discret et semble se faufiler! Évitez ses projectiles à tout prix, on ne sait pas de quoi ils sont recouverts.

Beuglant presque ses paroles en dégageant une certaine animosité dans sa voix, il était aisé d’y lire un certain désagrément. Taiga n’était clairement pas de bonne humeur. En réalité, il était même d’une humeur massacrante alors que son regard de fauve se posait sur la jeune femme qui pianotait des notes détestables depuis le début. Il était l’heure qu’elle paie.

Bait and Switch…

Sondant son propre esprit, si son idée initiale n’était plus à jour à cause de l’assassin dorénavant camouflé,il comptait y aller avec la méthode la plus efficace afin de briser le trio. Si le guerrier en armure représentait leur bouclier, l’homme d’ombre leur glaive, il était primordial pour lui de détruire celle qui leur servait de soutien, mais aussi de source de contrôle sur le terrain de combat. Autrement, ils courraient tous à leurs pertes.

-Du soutien ? Est-ce votre manière de vous excuser pour votre retard ?

Lui souriant, Taiga composa quelques mudras avant de lâcher :

-Retard ou non, il n’y a que les actions qui parlent et votre aide ne serait pas de tout refus, sinon on va tous y passer et j’ai trop de potentiel pour tomber maintenant, de même pour les deux autres combattants qui risquent leur vie pour une terre qui n'est pas la leur.

Dit-il à l’Homura-jin alors qu’une salve de faucons de vent se dirigeait de part et d'autres en direction d’une seule et unique cible : L’otojine aux notes désagréables. Or, attendant de voir sa réaction première, alors qu’elle serait occupée avec sa première offensive, Taiga commença à canaliser la seconde, libérant cette fois-ci un rayon ayant littéralement pour objectif de la pulvériser d’où l’idée de son approche tactique. Occuper pour mieux frapper... Observer pour mieux anticiper. Mieux anticiper pour mieux surprendre.

Dès lors, un rayon de chakra pur se dirigeait vers sa cible, prêt à lui offrir la douce caresse d’une mort désirée par son émetteur. D'ailleurs, malgré ses propos confiants, on pouvait voir sa bouche grandement ouverte tandis qu'il tentait désespérément de respirer. Ses limites chakratiques étant mises à rudes épreuves, ce combat ne pouvait durer, il le savait mieux que quiconque...

Spoiler:

Lun 8 Mai - 23:59 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'OMBRE DERRIÈRE LA GUERRE — GROUPE 2 — ERRANTS

La lame siffla en cherchant à découper la chair de Shinji, mais si elle entailla la silhouette de ce dernier à de multiples reprises, elle finît par rencontrer la paroi trop rustique d’une ossature et s’offrant cette protection salutaire, le Kaguya mît un terme à l’assaut du bretteur. Non content de simplement se prémunir du fil dangereux de cette lame, il décida de remiser en capturant le membre porteur de l’arme. A cet instant, les yeux du bretteur s’écarquillèrent de surprise. Shinji gueula un ordre.

Aruzu arriva en un éclair.

« Qu’est-ce que… »

La surprise, c’est l’impression précise qui s’imprima sur le visage du guerrier casqué avant que le visage dont il est question ne fusse fracassé par un horion ardent propulsé par le Kazejin revanchard. Aruzu eut des sensations particulières en frappant : l’os du nez qui cède, les dents qui s’enfoncent sous la violence du choc, l’épiderme humide de l’homme et la paroi de son crâne, le tout se fracturant sous la rudesse de son poing. Le guerrier perdît son casque tandis que ses protections tombèrent, et perdant l’équilibre il fut éjecté avec une redoutable barbarie. Le bras retenu par la prise de Shinji craqua comme le corps partît ; et son humérus se disloqua en sortant de la cavité de l’épaule, mais le bras finît lui échapper.
L’homme percuta une statue et son dos glissa contre cette dernière. Son visage tuméfié dégagea une vive chaleur : tout l’épiderme du pauvre hère était brûlé, presque liquéfié là où l’impact l’avait cueilli. Ses yeux étaient déjà clos.

Le bras que vous eûtes fait prisonnier, c’était son seul moyen de défense.

L’Otojine pianota sur son instrument pour le venger, et une mélodie destinée à Aruzu commença à en sortir. Mais fort heureusement Taiga intercéda en sa faveur et, usant d’un leurre, il fit pleuvoir sur sa position un rayon de chakra pur capable de la brûler sérieusement. La flûtiste se déroba pour échapper à la trajectoire des deux faucons lancés vers elle et dût par conséquent atterrir au sol. Mais sitôt que le rayon vint la chercher, un souffle puissant fit barrage.
Le guerrier encapuchonné révéla ainsi sa position, et les projectiles de l’homurajine criblèrent aussitôt sa position.

« Voilà qui est fâcheux, n’est-ce pas ? »

Fit-elle en continuant de le harceler de projectiles à distance pour l’empêcher de pouvoir se dissimuler à nouveau : lors vous la vîtes invoquer des shurikens, des fûma, des bombes, des kunaïs et même des javelines qu’elle jeta sans relâche sur le furtif ennemi pour lui interdire les fourrés et les taillis, et il n’eut aucune sorte de répit tant qu’elle garda ses yeux rivés sur lui.
Le bras gauche de l’otojine s’était muni d’une sorte de tige se terminant en crochant, matériel singulier pour combattre mais certainement efficace : il s’agissait d’un des pires instruments existants pour piéger une lame.

« Arrête de courir ! »

Elle s’amusait. Elle soutirait un plaisir palpable à pourchasser ce renard des bois qui parait, bloquait et esquivait chacune de ses salves, soit avec son instrument, soit avec d’autres salves en proportions égales.
Un duel sur un pied d’égalité.

Dans le même temps, la flûtiste, à présent libre, remît sa flûte sur ses lèvres. Elle souffla aussitôt trois puissantes bourrasques de son, la première pour balayer tout le groupe, les deux suivantes pour mettre à mal Taiga, sentant chez ce dernier les premiers signes de fatigue.
Autour, le conflit continuait de vivre à pleine intensité.

« De vieilles légendes. »

Fit l’homurajine qui se battait avec vous et qui mitraillait son adversaire de projectiles, après s’être défendue de la bourrasque de son par un souffle aquatique.

« Cet endroit, on raconte de vieilles légendes dessus. Des légendes au sujet des Quatre. »

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Mar 16 Mai - 10:48 Expérience : 322 Messages : 96

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre

ft. Uzumaki Asuka, Kaguya Shinji, Zenin Taiga

Dès l’instant où son poing frôla le visage de l’otojine, Aruzu sentit l’odeur de la chair calcinée se propager dans les alentours. Un fumet de viande rôti qu’il n’avait pas senti depuis des années. L’agresseur venait de succomber de cette virulente attaque. Une telle brûlure provoquait très souvent un arrêt cardiaque chez la cible tant le choc était perturbant pour l’organisme.
L’assaut était un succès mais les conséquences n’étaient pas nulles. Au contact de la face de son adversaire, le jeune kazejine avait frappé si fort qu’il avait senti ses phalanges se fissurer. Son corps était encore trop usé pour encaisser ce genre de traumatisme. Sa main était devenue rouge, non pas à cause de la chaleur mais bel et bien à cause des blessures qu’il avait lui-même subi. Par réflexe, il évapora aussitôt l’incandescence qui l’entourait. Il se sentait encore capable de combattre mais le corps à corps devait être évité.

Au beau milieu de la bataille, les événements s’enchainaient. Vengeresse, la flûtiste s’empressa de fusiller Aruzu de son outil mélodieux mais elle fut interceptée par un nouvel allié que l’évadé n’eut même pas le temps de voir. Chaque action en amenait une autre, il fallait être sur ses aguets pour ne pas se faire dépasser et subir le coup fatal. Le champ de guerre était un mélange d’expérience, de talent et de chance. Là, l’Ardent avait usé sa chance plusieurs fois d'affilée en étant secouru in extremis par des inconnus. Cependant, la musicienne n’en démordait pas et s’empara de nouveau de son instrument pour déstabiliser le groupe tandis que l’homurajine gardait à distance un autre adversaire.

A peine le son belliciste sortit de la flûte, Aruzu vit progresser sur une large zone une bourrasque invisible qui emportait tout sur son passage. Elle n’était pas discernable à l'œil nu mais les dégâts qu’elle provoquait au sol étaient bien réels. L’Ardent arrivait au bout de ses solutions. Les jutsus utilisés pendant cet affrontement dépassaient de loin ce qu’il avait pu affronter jusqu’à maintenant et son inexpérience devenait un fardeau. Au lieu d’être allié, il commençait à devenir un boulet. Dans un geste désespéré, il concentra son chakra shakuton et le balança en face de lui, espérant stopper ou au moins ralentir l’onde qui venait le percuter. Une forte chaleur se dégagea de son corps et partit en cône vers l’avant. Aruzu était capable de consumer n’importe quels matériaux mais ces bourrasques, il n’en avait pas la moindre idée.

Cependant, cet adversaire devait être écarté au plus vite. Ses offensives de zone faisaient des ravages dans les lignes défensives. Au milieu des discours incompréhensibles de ses alliés qu’Aruzu entendait à peine tant il était concentré à rester en vie, il rassembla ses dernières forces pour éloigner cette maudite musicienne. Déjà diminué avant son appel à la guerre, il n’avait plus beaucoup de chakra et il usait de ses dernières réserves. Un ultime enchaînement de mudras fit apparaître cinq orbes incandescents autour de sa position. Tourbillonnant sur eux-mêmes, les objets brûlants lévitèrent un instant autour de l’Ardent. D’un mouvement vif de son bras, le kazejine envoya aussitôt ses projectiles dans la direction de la flûtiste avant de tomber genoux à terre. Epuisé, il était incapable de faire un état des lieux de la situation.

Isalia (c) 16

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Mar 16 Mai - 22:44 Expérience : 303 Messages : 46

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Ayant claqué des dents quelques propos sans un moindrement considérer à qui il adressait, on ne pouvait toutefois reprocher à Taiga de ne pas être dans le feu de l’action, car même en hauteur par rapport aux autres, son regard dégageait des flammes ardentes. Or, ces flammes n’étaient pas n’importe lesquelles. Elles évoquaient un brasier riche et puissant, un brasier n’attendant que sa perche afin de prendre les devants et d’y dévoiler la totalité de sa folie…

Devant le mal incarné qu’il dévoilait aux oeils attentifs, un corps tomba, laissant uniquement son âme et son esprit comme seul témoignage de son existence sur le champ de guerre.

Et de un… songea-t-il alors que des frissons parcouraient son derme, ramenant ainsi des souvenirs auquel il ne lui avait pas été donné de penser depuis longtemps. Lui faisant par le fait même oublier que leur interlocutrice avait tout simplement ignoré ses propos, elle parlait toutefois autrement, laissant ses actions prendre le dessus alors qu’elle harcelait l’homme qui tentait avec beaucoup d’ardeur de se cacher. Pire encore, il se cachait, fuyait, mais protégeait celle qui depuis le début représentait littéralement l’hymne chaotique Otojine, le centre de leurs forces.

Puis juste avant que le véritable reflet du chaos se manifeste, l’homurajine révéla finalement des paroles qui s’adressaient à l’archéologue et ses alliés.

-Qui sont les quatre et que représentent-ils… ?

Lâcha-t-il. Or, il était trop tard. Leur opposante principale venait de libérer non pas une, mais trois bourrasques. Déviant ainsi ce à quoi on pouvait s’attendre au niveau du volume d’offensive à gérer, la première était la plus soutenue et la plus robuste. Les autres étaient tout aussi puissantes, mais moins graves. En effet, bien qu'elles étaient respectivement aussi robustes, elles avaient le mérite de ne viser que lui et simplement lui...

Si l’idée initiale de Taiga était de former un bouclier collectif face à cette offensive, il était pourtant loin des autres, trop loin pour pouvoir combiner ses techniques défensives aux leurs. Ainsi, il allait devoir survivre, seul.

Devant la mort imminente qui s’approchait de lui dans un hurlement de banshee, il n’avait pas vraiment le choix, mais en même temps, il n’avait pas peur. Préférant embrasser celle-ci tête première, il allait lui montrer qu’il ne craignait rien. Au contraire, pour l'avoir déjà frôlé une fois, cette fois-ci, il comptait la terrasser et lui dévoiler qu’il était bien au-dessus de cette ligue. Son heure n'avait pas sonné.

Si depuis le début, il désirait manifester l’objet d’une combinaison savante qui l’inspirait, il devait toutefois mettre les priorités de l’avant. Survivre pour connaitre les histoires de demain et vivre pour en créer de nouvelles.

Inspirant ainsi profondément devant le danger imminent, il se décala de manière à se positionner en dehors du couloir de ses alliés. Leur faisant confiance, il préférait éviter qu'ils deviennent respectivement un problème l'un pour l'autre.

Quittant ainsi la hauteur, il chuta, atterrissant sur ses deux jambes dont celle qui lui arracha un violent cri de douleur devant l'incapacité de ses orteils fracturés à amortir convenablement sa chute. Force était de constater que sa blessure était surement pire qu'à l'origine.

Composant des mudras, Taiga fit apparaître, non pas un, mais trois fois le bouclier qui depuis le début l’avait aidé. Toutefois, malheureusement, ce n’était pas suffisant. Ainsi, bien qu’il bloqua le premier assaut majeur, il savait pertinemment que sans aide, qu’il se ferait percuter non pas une, mais trois fois, se faisant acculer encore et encore jusqu’à être possiblement dos contre le mur.

Ainsi, devant la trinité d’attaques sonores qui le percutèrent, brisant à répétition sa défense à base de vent, s’il avait réussi à amortir du peu qu’il le pouvait chaque onde de choc, son état physique était devenu graduellement littéralement lamentable voire déplorable.

Ayant de nombreuses ecchymoses sur la totalité de son corps, sa conscience pouvait à tout moment basculer sachant qu’il avait puisé énormément dans sa réserve de chakra.

Étant faible physiquement et chakratiquement, l’essence même de sa personne s’était concentrée sur un seul et unique élément : la survie. Même si l’espace d’un instant , son désir de claquer des doigts pour faire disparaître la menace s’était présenté, rien ni personne ne saurait manifester le tout en ce jour. Sa vision de son clône propulsé par sa technique de vent avant d'exploser dans une bombe de chakra pur serait pour une autre fois...

Malheureux, il devait tout de même s'escompter chanceux de ne pas avoir été victime d’une gigantesque boule de feu alors que du sang s’échappait de ses lèvres. Dos écrasé contre la base de la statue malgré lui, il avait presque tout donné.

Souriant alors que le goût métallique à ses lèvres rendait cette réalité ne serait-ce que plus violente, il se traîna un peu plus vers un côté spécifique. Comme s’il tentait de fuir le combat, il avait énormément de mal à marcher, titubant aussi rapidement qu’il le pouvait dans une douleur qui étirait une grimace à chaque pas.

Triste scène malgré tant de courage, si le désespoir se devait d’avoir envahi son faciès, ce fut plutôt celui d’une âme sur le point d’exploser qui martela la joueuse de flûte d’un regard. Révélateur de l’essence destructrice de sa personne, un sourire flirta calmement avec ses lèvres tandis que ses mains se joignaient fort probablement pour une dernière fois dans ce combat…

-Fais chier…

Dit-il en pointant simplement dans sa direction. À ce moment précis, un rayon porteur de sa souffrance venait de quitter son doigt afin de se rendre jusqu’à sa destinataire.

Sans le moindre subterfuge, l’animal blessé qu’il était profitait du chaos de cette guerre et de son état lamentable pour tenter le tout pour le tout.

Peinant à garder les yeux ouverts, il observait son baiser de la mort naviguer à son tour. Ne sachant même pas s’il se rendrait au regard du peu de réserve chakratique qu’il détenait, il maintenait tout de même le doigt dans les airs, pointant ainsi dans sa direction et priant mentalement pour qu'il fasse mouche..

-Racontez-moi l’histoire des quatre une fois que la joueuse de flûte sera mise hors d’état de nuire…

Peinant même à parler, sa vision peinait à se stabiliser, signe qu’il avait littéralement tout donné pour une cause qui… n’était même pas sienne.

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Spoiler:

Sam 20 Mai - 14:46 Expérience : 130 Messages : 15

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'ombre derrière la guerre.

— Allumez-le !

Des simples mots qui avaient été entendus par ses compagnons de fortune. Si le Kaguya ne s’était pas lié d’amitié et ne se souciait pas vraiment de leurs sorts, il avait été tout de même satisfait de la réactivité de ses derniers. Alors que la prolongation de sa colonne vertébrale serrait le bras de cet homme, il voyait un sentiment d’appréhension s’installer sur son visage. La prise de Shinji couplée à ses paroles ne présageait rien de bon pour ce pauvre combattant, si bien qu’il n’eut pas réellement de parade face à la combinaison réactive qu’avait offert Aruzu.

Ce que le Kaguya appelait familièrement “une bonne grosse bastos” avait été suffisant pour concasser le crâne du combattant à la lame. Le maître de l’ostéogénèse ressentait les vibrations des os craquant se propager au travers du corps de la victime, parvenant même jusqu’à sa queue artisanale tant la violence était intense. Un rictus se dessinait doucement sur les lèvres de l’habitué des averses. Pourtant, malgré la satisfaction de voir la destruction du corps humain, Shinji gardait le silence. Il n’allait pas féliciter cet individu. Non pas qu’il était jaloux de ne pas avoir eu l’opportunité de mettre l’ultime coup, mais bien pour rester concentré sur son environnement.

Ils n’avaient pas le temps de s’émerveiller malgré leurs performances, qui faisaient presque croire que ce combat en équipe n’était pas leur premier. Shinji resta immobile, jetant des regards à droite, puis à gauche. En haut, puis en bas. Il voulait être sûr qu’une nouvelle offensive ne le surprenne pas à nouveau. Tandis que le sang des entailles qu’il avait reçu commençait à couler, il avait repris un visuel sur la situation globale de la bataille. La kunoichi originaire de Homura s’était mis à poursuivre un shinobi embusqué, tandis que son homologue de Oto s’était soudainement armé d’une flûte.

Les premières notes se mirent à sortir qu’une bourrasque se prépara rapidement. Ce n’était pas leur coup d’essai, Shinji chercha un moyen de se cramponner. Pas le choix, il plongea l’entièreté de son excédent de colonne vertébrale dans le sol afin de bénéficier d’un solide point d’appui. Il espérait que le membre tienne le choc, si bien que sans plus attendre, sans même savoir si cette tactique fonctionnerait, il se mit à brandir ses bras, les tenant fermement en extension complète. Les poings serrés au bout des membres visaient respectivement deux cibles. Le gauche était tendu vers la flûtiste, le droit quant à lui suivait le ninja débusqué par la femme en soutien.

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Des phalanges se mirent à partir à tout allure. Les articulations de ses doigts de la main gauche, fusèrent jusqu’à l’instrument de musique salvateur. Peut-être parviendrait-il à le briser ou à faire des dégâts sur les mains manipulatrices de la flûtiste? Ceux de l’autre main avait pris un peu plus de temps à être expédié, en réalité il avait volontairement attendu que son alliée projette à nouveau une salve de projectiles pour y combiner les siens, espérant lui donner un avantage surprise permettant de rattraper son vis-à-vis.

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Kaguya Shinji

Les temps prospères créent des hommes faibles.

EPSILON

Résumé:

Sam 27 Mai - 11:31 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

L'OMBRE DERRIÈRE LA GUERRE — GROUPE 2 — ERRANTS

Un cor retentît. Une longue plainte tonna sous les feuilles des arbres. Le rayon de Taiga et les phalanges de Shinji criblèrent la flutiste, perchée sur son arbre. Ils furent accompagnés par deux salves de senbons délivrées par l’homurajine. D’autres projectiles vinrent en chemin contraire. Mais ils ne furent pas en nombre suffisant pour stopper toute cette somme de projectiles. Le fracas des kunais, des aiguilles et des étoiles sonna dans un son cristallin.

La flutiste tomba. Au même moment, Aruzu fit flamber le corps inerte du samouraï. Il n’y eut pas un cri. Le cerveau du pauvre hère n’était plus apte à répondre. Son corps devint incandescent, sa peau s’atrophia puis se craquela et ses chairs finirent par se liquéfier. La flutiste tomba non loin du brasier humain. Un bruit d’os cassé accusa sa rencontre avec le sol. Elle se releva en crachant du sang.
Sur son visage était imprimée une colère noire.

Le brâme revint. On sonnait la retraite. Le plus furtif de ces trois otojines se faufila entre les troncs, attrapa la flutiste par les épaules et les aiguilles de l’homurajines n’eurent que le temps de lui arracher quelques estafilades sur les joues et sur les membres. Il se sauva.

Et tout redevint étrangement calme. Vous attendîtes. Quelques secondes passèrent, et pas de contre-offensive. Pas de cri de joie. Pas de hourra. Pas de rassemblement. Pas d’annonce de fin de guerre.
C’est comme si cette guerre n’était pas terminée, et que le destin attendait ses sujets.

L’homurajine se tourna vers Taiga.

« Vous êtes beaucoup trop curieux pour des étrangers. Vous avez la gratitude d’Homura. Vous serez toujours les bienvenus chez nous.
Mais n’essayez pas de nous dépouiller de nos secrets, cher invité. »

Elle glissa un petit sourire, puis fit un saut artistique vers les hauteurs de la canopée ; et ainsi se volatilisa-t-elle. Elle vous laissa là, tous les trois, pas loin de la dépouille d’un des vôtres ; et de celles des amis et des ennemis d’Homura.
L’ambiance restait mystique, trouble, inhabituelle. Comme si un malaise venait de s’installer. Cela pouvait être frustrant. Il manquait un parfum de victoire, une fièvre de joie.

Il n’y avait rien que des morts, et une place qui devenait interdite. Comme si les statues elles-mêmes vous rejetaient, vous disaient en langue muette de retrouver l’intérieur de la capitale.
La guerre prît fin, et votre destinée commença.

Informations:

Sam 3 Juin - 3:54 Expérience : 303 Messages : 46

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

Observant la situation se décider devant lui, Taiga détestait ce sentiment d’impuissance alors qu’il laissait au destin le loisir de choisir son sort. Épuisé, malgré son état, savait que dans ce genre de cas, rares étaient les fois où il avait obtenu gain de cause par le passé.

Encore une fois, la destinée semblait lui prouver qu'il avait raison, car bien que la flutiste chutait de son destrier, certains se portaient à sa défense. Voyant plusiuers projectiles être interceptés, ils étaient forcés de constater la réduction à néant de leurs chances d’éliminer cet adversaire qui lui avait provoqué tant de souffrances.

Furieux, il pesta en marmonnant quelques paroles qui n’étaient destinés qu’à sa propre personne. Même en étant optimiste, au regard des défenses déployées afin de réduire à néant leurs efforts, il y avait fort à parier que la musicienne avait survécu. N’étant que partie remise, avec un peu de recul, il l’aurait ciblé dès le départ. Or, il ne servait à rien de regretter le passé pour le moment.

Ayant déjà beaucoup de temps à rattraper, à trop vivre avec les possibilités du passé, il était aisé de s’enfermer dans un gouffre dans lequel on finissait prisonnier d’un rêve délusionnel qui se révélait être un cauchemar masqué.

-...Fais chier

Voyant ainsi la meneuse Otojine se faire ramasser par l’un des combattants fourbes qui avaient survécu malgré lui, alors que le combat semblait terminé, Taiga ne tarda pas à réagir aux propos qui lui avaient été addressés. En effet, lui qui avait mis sa vie sur la ligne était heurté d’une phrase mi-reconnaissante, mi-réprobatrice. Pour qui se prenait-elle ?

L’observant sans dire un seul mot, ses sourcils se plissèrent, comme pour dévoiler un certain mécontentement. Contrastant nettement avec le sourire qui leur était adressé, le fauve peina à se relever, se devant même de fermer un oeil sous l’effort.

-Dépouiller ? J’aurais plutôt parlé de comprendre la raison pour laquelle nous avons failli y passer.

Lâchant ses mots dans l’air alors qu’il titubait en direction de ses alliés de fortune, en plein au milieu du chemin, il regarda autour. Parmi leur groupe de quatre, une personne était décédée, les deux autres semblaient relativement en bon état, eux qui avaient composé un bon duo au corps à corps.

-Merci pour votre aide vous deux.

S’approchant du corps mort de leur compagnon qui avait perdu la vie, il s’assura de prendre ses signes vitaux avant de fermer ses paupières. Priant intérieurement pour que son âme se dirige vers un lieu digne de sa stature de combattante, il espérait qu’elle repose en paix, elle qui n’avait même pas eu l’opportunité de s’introduire.

-Ramenez des gens afin de procéder à des rites funéraires dignes de ce nom. Elle a perdu la vie pour une cause qui n’était pas la sienne en tant que pure étrangère…

Serrant les dents alors qu’il s’adressait à des Homurajines qui commençaient tranquillement à faire l’état des lieux et s’occuper des blessés, il reporta par la suite son regard vers la fameuse statue qu’ils avaient essayé de protéger.

-Dépouiller nos secrets hein… murmura-t-il pour lui-même alors qu’il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle avait raison et tort en même temps. Après tout, dérober un secret qui dorénavant lui appartenait d’apprendre n’était pas un signe de vol, car après mûre réflexion, ces secrets le concernaient dorénavant. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il en avait décidé ainsi…

Or, alors qu’il s’appropriait de droit certains éléments, d’autres instances plus importantes se produisirent alors qu’une puissance colossale se déferla à Homura…

▶ Sujet: Re: L'ombre derrière la guerre – Groupe 2 des Errants

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