SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

Meian
Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe) EmptyJeu 6 Avr - 15:02

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Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe) Empty
MeianGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

S
i tu avais eu l’influence nécéssaire, t’aurais fais bannir de la terre chaque éclat de glace, chaque miroir, chaque surface réfléchissante parce que; ton double fait peur. Ta convalescence fait de toi un monstre rampant; une bête au dos vouté, qui se noie dans ses songes et sa crinière de jais. Ton regard avait perdu le peu de lumière qu’il avait gardé jusque là. Tout est devenu flou; tout est devenu douleur, tout est devenu… fléau.

Tu découvres chaque jour ton mariage forcé avec le sang, avec chaque sang que ce monde porte, que ce monde a présenté au fourreau qui borde ton dos. Tu ne peux pas la quitter; elle te refuse l’isolement. Les anciens sont durs, ils t’imposent leurs vérités auxquelles tu ne crois pas. Toi, une élue ? Toi, un être choisi par les cieux ?

Plutôt par le brasier de l’enfer oui…

———

Nulle fleur ne germe dans les marécages, nul soleil ne fait dorer vos peaux blafardes. Même le printemps semble être un mythe, un mystère auquel vous n’avez pas le droit.

Cela faisait seulement quelques mois que Ryuketsu avait remplacé ton coeur par une lame toxique. Tu sens la gangrène te gagner, comme si le poison avait été déposé dès votre premier contact; celui ou l’arme t’avais pourfendu la poitrine. Et petit à petit, cette toxine gagne du terrain, elle te fait comprendre que tu n’as rien d’une divinité, mais tout d’un aimant à ce que le monde peut faire de pire. Un genre d’oeil du cyclone; calme, trop calme, qui doit se contenter de regarder le monstre qui gravite autour de lui. Du coup; tu restes statique, ancrée au même endroit pour éviter de décimer plusieurs terres innocentes; et tu portes ce visage effrayant pour empêcher quiconque… De s’approcher trop près de ta damnation.

Te voilà à errer loin du village; sur des terres abandonnées; sur des terres que la peur avait noircies. Un village laissé pour mort parce que quelque chose été venu happer son calme il y a de ça quelques années. T’ignores pourquoi, t’ignores comment, tu sais juste que tu es là, presque haletante sous l’effort parce que tes cicatrices ne te donnent pas encore la joie d’affronter des kilomètres de marche sans souffrir d’un contrecoup immédiat.

L’arme se délecte surement de ta condition; parce que le sang que tu crachera; elle s’en abreuvera sans aucune gêne. T’es surement un genre de repas à son goût… Depuis le début, votre lien s’arrête à ça. Il n’y a nul appel du destin, nulle beauté à voir dans ce « choix ». Tu n’es qu’une proie, incapable de te défendre face aux caprices ensanglantés d’une arme qui te dépasse.

———

Une fois que tu es assez enfoncée dans ce désert humain; tes doigts attrapent maladivement le fourreau du démon, avant de le jeter de toutes tes forces contre un mur délabré. L’arme rit; l’arme pleure. Elle se met à vibrer sous l’émotion. Elle n’aime pas ton rejet; elle n’aime pas le rejet tout court. Alors ses larmes de carmin commence à te montrer à quel point elle est vivante, à quel point elle allait te hanter.

Un spectacle lugubre, qui explose littéralement depuis son coeur scellé sous des jets morbides qui repeignent tout, littéralement tout avec cette essence de vie…. Ou plutôt essence de mort.

Le dégout te gagne. T’as l’impression d’être noyée dans une marre de sang. En fait non; ce n’est même plus une impression; tout empeste la rouille, tout transpire… le fer. SON fer.

Même toi, t’es recouverte d’hémoglobine et ça te donne l’image d’un véritable Yokai: celui qui met en charpie ses proies; celui qui les brise; celui qui les… mange.

Tu retiens la bile qui te remonte d’un geste de bras; sauf que la peau de celui-ci est elle aussi recouverte de carmin; alors tes lèvres s’en empourprent, se maquillent d’un rouge éternel. Tu déglutis, pour de bon cette fois. Cette odeur… Cette… putain… d’odeur. D’où venait tout ce sang ? D’hommes ? De toi ? D’elle ? De tout ça à la fois ?

La marée ne s’arrête plus; comme si Ryuketsu voulait se vider entièrement pour te montrer tout ce qu’elle avait emmagasiné depuis sa création. Elle se dévoile, elle fait son spectacle; elle pavane comme si t’étais un oeil à attendrir; un coeur à conquérir.

Une ultime vague, plus violente cette fois; fait monter la rivière avec force et te force à reculer d’un pas; avant de te retrouver cagée contre un mur. T’as exactement la même sensation que lorsqu’elle avait pourfendu ton âme une première fois. Parce qu’elle veut te rappeler que la propriété; c’est toi, pas elle. Que tu ne pourrais jamais l’abandonner; qu’elle ne te laisserait jamais le faire.

- Putain… de… monstre

Tu l’entends presque rire; rire grâce aux fluctuations sanguines qui s’expulsent sous haute pression avant de s’endormir; de laisser sols et murs hantés par les traces de sa présence. Elle qui git au sol; toi qui git au mur. Vous étiez une belle paire d’âmes concassées.

Quand tu sens que tout se calme; que la crise est passée, tu restes figée; tu reste emprisonnée par la vision de cette scène d’horreur. Tu poses un genou à terre, vaincue, perdue, cherchant de tes doigts une flaque ensanglantée.

Tout ça est réel.
C’est réel.

Ce n’est pas juste un cauchemar.

C’est… TON cauchemar.

Carnage ft. seijuu shānyùe — histoire
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] – EPICODE

Seijuu Shānyùe
Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe) EmptyDim 14 Mai - 12:45

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Seijuu ShānyùeErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] printemps 80, kirigakure no satô – ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Son regard d'ocre s'échoua sur les détours brumeux de ces paysages, inconnus à sa conscience comme à ses souvenirs – il ignorait comment, pourquoi ses pas l'avaient mené jusqu'ici. La mer l'avait guidé sur les flancs d'un navire, le vent avait révoqué la douce caresse sur ses joues, paré ses lèvres du sel qui croulait sur leurs vagues comme l'écume. Il n'y avait aujourd'hui de leurs reliques que le simple brouillard qui s'étendait au-delà de l'horizon, qui encerclait cette cité au loin tel une douce matrone. Il avait entendu bien des rumeurs sur ces terres, bien des mises en garde aux voyageurs incrédules : la brume était acerbe, la brume était assassine et criminelle. Quiconque s'attaquait à son âme ou à ses enfants générait son courroux – et il était bien trop loin des frontières de la mélancolie pour s'y frotter. Nul ne connaissait véritablement la source de cette nature incertaine comme insondable : elle existait, simplement, à la fois comme la geôle et la gardienne. Pauvre homme qu'il était, son tour venait de s'y plier sans qu'à un seul instant ses actes ne devraient aller à l'encontre des intérêts de l'Eau. Un pacte silencieux, passé par tous les voyageurs et le brouillard – car il n'y avait d'autre issue que celle de la mort pour les réfractaires qui subsistaient.

Le lin de son capuchon vint reposer sur l'égide de ses épaules lorsque sa dextre en chassa l'ombre de son visage, tandis que ses pas le menaient doucement aux abords de la porte du village ; là, des questions lui avaient été posées, de tout le naturel qu'était celui de la méfiance et de la prudence. Ses mots leur avaient répondu sans facétie ni fards – et ainsi, son corps voguait désormais parmi la foule des enfants de la Brume sanglante, ici et là, entre la divinité des sabreurs et la réputation sulfureuse du clan des os. Il lui parut apercevoir, au loin, une jeune femme arborant le symbole du clan maniant aussi bien la glace que l'or dans le creux de leurs paumes – source de leurs richesses et noblesse – dont les cheveux blonds voguaient sur sa route. Plus son chemin le menait à s'enfoncer dans les couloirs de cette cité, plus des visages se dévoilaient à lui dans la plus grande indifférence, tandis qu'ils charmaient les pauvres âmes : un sabreur, semble-t-il, se tenait au loin, occupé par ses propres bien et ses effets. Ses mèches blanches – l'étaient-elles ? – constituaient le seul visage qu'il pouvait discerner, aussi loin qu'il ne l'était.

L'or sous ses paupières se détourna de leur spectacle pour emprunter un tout autre sentier, dont la fausse intimité avait au moins pour gage de s'évader de la compagnie du peuple et des masses.
Il allait sans dire qu'il ne s'attendait pas, après quelques secondes où le bois croupissait et cassait doucement sous ses pas, à être témoin d'un tout autre tableau, bien loin de la providence que l'on prêtait à tous les manieurs des sabres divins.

Là, se tenait une femme assourdie par le sang qui tâchait son corps, recouvert des brins ébènes qui encadraient son visage avec la folie de l'insomnie. Le genou à terre, elle paraissait à la recherche d'une quelconque chose au creux de l'humeur poisseuse qui tapissait le sol, le regard hagard, ailleurs – tourmenté. Il la toisait comme l'on en le ferait avec un tableau, immobile, le regard abaissé vers sa silhouette dans un mélange d'indifférence et d'irrévérence. Était-ce ainsi que se comportaient toutes les âmes de l'Eau, entachant les rues de leur hémoglobine pourpre pour s'échouer telle une bête blessée contre le renfort d'un mur ?
Son attention glissa jusqu'à ses flancs – et là, non loin, il comprit ce qu'elle recherchait malgré elle ; qu'elle était amenée à poursuivre quand bien même son âme lui hurlait de s'en défaire. Elle avait tout d'un fantôme, d'un automate écroué à son propre fer.

Il s'avança une fois encore, jusqu'à dépasser sa position – peut-être sa silhouette dissimulerait l'espace d'un instant les courbes du soleil feint sur son visage. Ses genoux fléchirent à son tour, non pas pour s'accabler, mais pour laisser ses doigts remonter les courbes doucereuses de cet acier teinté du goût et de la couleur de la rouille ensanglantée. L'arme se redressa au gré de son échine, son poids comblant sa dextre comme la plus simple et quelconque des lames ; et ainsi, l'homme vint observer la femme dans toute sa faiblesse sans pour autant, qu'étrangement, un jugement ne réclame ses prunelles sous son règne.



« ...C'est cette camelote qui te tourmente ? »


Dans un monde où ces bretteurs devenaient dieux, son geste était blasphème ; mais qu'il n'en avait cure, de ces règles et de ces soupirs d'ingénues.






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Meian
Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe) EmptyMer 31 Mai - 17:44

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Message Sujet: Re: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

D
ans ton égarement, dans ce tourment, tu pensais que la solitude était une réponse évidente. Tu devais être seule; pour mieux comprendre, pour mieux l’entendre. Ce rapport toxique à la vie marque tes vêtements et aussi ton esprit. Peu à peu; cette hémoglobine transperce tes pores et s’attaque à tes chairs, à tes muscles et maintenant à tes nerfs. Bientôt, cette toxine aura tout empoisonné et tu mourrais; t’allais mourir non ? C’était la meilleure chose à faire… non ?

Tes questions sont happées par une ombre qui te vole ce droit à la solitude. Ce besoin d’être en concertation avec toi même; on te l’arrache dans un simple souffle. Un souffle chaud; un souffle pourtant glaçant.

Tes prunelles pourtant aussi sombres qu’un monde privé de son soleil se mettent à briller; parce qu’au final; il n’y a pas de meilleur fair valoir pour la lumière que l’encre de ton regard. L’éclat de la peur marque tes traits alors qu’un inconnu constate avec trop de froideur ton état. Et puis; quand il s’abaisse à ton niveau, c’est la terreur qui paralyse tes gestes.

C’est un fou, c’est un ignare, c’est un diable. C’est surement tout ça à la fois pour oser poser un genou à terre, dans le sang, pour s’approcher du monstre. Il ne peut pas le savoir, mais la lame est une louve en pleine chasse et.. Elle a faim; terriblement faim.

Alors quand la paume de l’étranger s’approche du fourreau, tes lippes s’agitent, mais ton coeur fatigué endort tes mouvements.

- NON, il ne faut pas la tou-

Trop tard, l’inconscient soupèse déjà la dangereuse comme un enfant pourrait jouer avec un flambeau. Ton visage apathique ne montre rien, mais la surprise te gagne, personne n’avait jamais pu brandir l’arme sans qu’elle ne fasse exploser sa colère.

- Comment est-ce que…

Tu jauges l’inconnu, le décryptant pour la première fois. Ses yeux contrastent avec les tiens, brillant comme un feu doré, habillés d’iris beaucoup plus fin que la norme. Tu notes aussi un léger trait rougeâtre qui souligne naturellement son regard et… Ton esprit confus tire ses propres conclusions.

… Pour maintenir l’arme du démon; il fallait forcément un démon.

Tu veux reculer d’un pas; mais la tension qui étrangle ton souffle te rend si raide que tu pourrais presque te briser comme un bloc de roche le ferait.

- Tu….

Tu ne saurais observer autre chose que ces prunelles serpentines qui font l’effet d’un basilic lâchant sa malédiction sur ce qu’il observe.

- … Es un démon ?

Poser la question; c’est avouer à quel point tu n’as plus conscience de rien. Parce que les yokais ne répondent pas; ils condamnent. Et quelque part, c’est peut-être ce que tu cherches en libérant tes songes dans un soupir las. Est-ce que c’est comme ça que la nature reprendra ses droits; que l’arme retrouvera ses pairs ? S’il fallait ça pour libérer le village de cette folie qu’ils vénèrent… Pourquoi pas. Tu l’accepterais sans tourner le dos.

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Seijuu Shānyùe
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Le regard de l'individu s'écrasa sur la silhouette de celle qui lui faisait face, baignée dans son propre désarroi comme son propre sang ; elle se tenait là dans l'immensité d'un village adorateur du carnage, celui qui la terrorisait au point de voir dans ses gestes tous les synonymes d'une peine de mort. Il n'en était rien – ni de ce qu'il fit, ni de ce qu'il lui confia ; car qu'avait-il à craindre d'une simple lame, d'un simple fer battu par tout autre homme ?
Ses iris se plantèrent dans les siens, affutés sans qu'ils ne se soient défaits de leur dorures d'animalité. Acte habituel ou simple oubli d'un esprit habité par nul autre détour que celui d'une apathie mêlée d'aigreur, il laisserait bien à ces diables le luxe de dénouer la vérité de l'incertitude. Le reflet de cette silhouette dans leur miroir accaparait tout ce qu'il avait à ce jour, tant l'incohérence transparaissait dans chaque centimètre de son être. Elle tremblait comme une enfant à qui l'on avait confié un jouet bien trop tranchant pour ses pauvres mains, à qui l'on avait destiné un futur bien trop terrible pour des épaules qui n'avaient jamais été rodées à son poids écrasant. Si son esprit n'avait pas décidé d'occulter les évènements du passé, peut-être confierait-elle d'un murmure le souvenir d'un autre à ses pensées – mais en cet instant, il n'y avait rien de plus que la cloison d'une âme et le miroir d'une revenante.

Sa voix s'éleva en rétorque à sa question, qui fendit ses lèvres des détours de l'amusement. Tant de fois avaient-ils été confondus pour ces bêtes, ces Yо̄kai qui inspiraient la crainte chez les hommes ; mais à son grand désarroi, ils ne partageaient avec eux que l'avidité du sang battant dans leurs veines.

« Pas tout à fait. Du moins, pas encore. », déclara-t-il en s'élevant petit à petit, maintenant l'arme glissée entre ses doigts. « Tu serais morte si je l'étais, mais peut-être est-ce ce que ton esprit enfiévré recherche. »


Son regard courut sur les détours de cette lame dont le simple fait de s'en emparer avait ébranlé son être jusqu'à craindre pour sa vie. Son cœur paraissait pulser à chaque goutte sanglante qui roulait sur ses courbes ; s'en abreuver comme un nomade acculé dans les recoins d'un désert où la grâce n'existait que sous le prisme de mirages. Ce fut comme si, à l'endroit où l'on dépassait sa garde, des filaments s'enchevêtraient pour dessiner sa forme ; d'un organisme presque vivant, appartenant à leur monde en étant pourtant l'objet de toutes les surprises et les convoitises. Sur une terre où les furies et les incubes couraient aussi librement que la courbe céleste du soleil, il n'y avait rien qui n'attachait pas à ses yeux les sigles de la fascination, qui rappelait la petitesse de son être et la grandeur de son devenir. Qu'était-ce, donc, que cette chose battante tel un cœur entre ses mains, dont a chaleur irriguait la paume de sa main glissant contre la lame ? Elle aurait pu être dotée d'un œil dardant son visage de toute la menace outrageante que cette attention maladive lui inspirait qu'il n'en aurait été que plus inspiré. Entre divinité et agneau sacrifié au pouvoir qui s'y dessinait, la frontière était bien fine pour ces âmes à qui nul n'avait suggéré un tel destin.

Sa senestre roula sur elle-même, planta l'embout de l'arme dans le sol tandis que d'un seul geste, il s'agenouilla une nouvelle fois devant elle, la main demeurée sur le pommeau : ses yeux l'observèrent, figés dans ces iris d'encre aux rondeurs de lune qui paraissaient vouloir accueillir la mort dans leur écueil.

« Il est dit ici que leurs manieurs sont l'égal des dieux ; alors que fais-tu ainsi effondrée sur le sol, petite sainte ? », souffla-t-il, un sourire muant ses lèvres tandis que sa dextre venait se glisser sur le menton de la demoiselle, tenu entre son pouce et son index, pour mieux relever le visage de cette apôtre vers le sien. « Le poids des prières est-il trop lourd à porter ? »







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Meian
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Message Sujet: Re: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

T
u aurais aimé le croire; boire ses paroles comme de l’eau bénite qui purgerait tes craintes mais… Mais quoi au juste ? Tu ne juges sa personne qu’au travers de ses iris solaires et de son geste stupide; tu n’es pas en état de faire autrement.

Quand il te demande si ta quête rime avec le sommeil éternel, tu ouvres légèrement la bouche, mais seul le silence répond. Morte, une partie de toi l’était déjà, non ? C’est ce que Ryuketsu avait laissé… Non; c’est ce qu’elle avait aidé à montrer en te choisissant toi. Parce que depuis le début, à défaut de mourir, tu ne vis pas vraiment non plus.

- L’égal des dieux ?

Ton regard fatigué est forcé de se relever; parce que les mains graciles du diable menacent de marquer ta peau si tu ne suis pas le mouvement. Ton menton se lève, aidé par cette curieuse force qui soupèse un instant le poids de tes songes. Des pensées qui n’ont rien en commun avec les prières qu’il pense deviner; avec la spiritualité qui découle de ses mots et même de son regard trop perçant pour que le tien puisse mentir. Oui, des prières; mais pas celles qu’on envoie à un dieu. Toi tu supplies ton démon de t’abandonner; de te libérer.

- Je pensais que les démons ne se reconnaissaient entre eux

Tu l’accables une seconde fois de ce titre dégradant; mais il a des yeux qui font peur; des yeux remplis d’une lumière astrale; d’un feu éclatant… Des yeux qui éclairent ce que le trou béant de ton âme cache dans tes iris sans couleur.

Sa présence te met mal à l’aise; parce qu’il incarne peut-être tout ce qui peut être ton opposé. Il rayonne, brille, parle des dieux quand toi tu croupis sous terre, rampant comme un insecte qui n’a connu que la nuit et les fantômes.

Ta poigne vient s’appuyer sur le manche de ton fléau; tu t’en sers de béquille pour te redresser non sans gémir comme une vieille bête en fin de vie. C’est peut-être ton cas, qui sait ? Et cette âme qui ose approcher la tienne est simplement là pour te faire comprendre que le bout du chemin approche. Pourquoi pas, après tout, personne ne sait ce qui se passe après.

- Les manieurs n’ont rien de divin. Rien.

Tes yeux tombent avec fatalisme sur cet homme, encore agenouillé à tes pieds dans la mare de sang qui souille déjà ses vêtements. Ce constat te fait légèrement grogner; tu n’aimes pas abimer ce qui n’est pas à toi, et si l’approche de ce curieux peut paraitre indélicate, il ne mérite en rien de voir sa clarté être souillée par les caprices de ta damnation.

- Tu devrais passer ton chemin

Ici, il n’y a plus rien de bon.

Alors que tu descelles l’arme du fourreau terrestre pour la ranger dans ton dos; elle se met à vibrer de plus belle. Dans un réflexe primaire, tu recules d’un pas parce que la colérique ne se manifeste jamais de la même façon et que tu crains qu’elle ne violente une fois de plus votre quotidien…

Mais la suite te surprends; parce qu’au lieu de détruire, l’arme se ravise; elle se rachète. Tout le sang qu’elle a pu vomir pour te montrer l’historique de ses victoires, elle le reprend dans un tourbillon presque mécanique qui souffle un instant vos mots et vos crinières. Même ce qui a pu ternir les tissus de vos robes disparait; parce que le sang appelle le sang, et qu’aucune goutte ne sera laissée de côté.

Si tes yeux morts ne savent pas marquer ton étonnement; ta bouche à peine entre-ouverte s’en occupe. C’est la première fois que l’arme écoute tes songes, qu’elle fait exactement ce que tu veux. Pourquoi ?

Tu l’observes froidement.
Parce que c’est lui ?

Un espoir malsain nait au creux de tes entrailles.

C’est lui ?

- Tu… Tu as déjà songé à devenir manieur ?

Stupide et évidente; tu ignores toutes les règles, toutes les normes; allant si vite en besogne que la question semble ridicule. Mais si c’était lui ? Celui qu’elle choisirai à ta place ? Tu serais enfin libre, non ?


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Seijuu Shānyùe
Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe) EmptyMar 12 Sep - 12:44

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Message Sujet: Re: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

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Un rictus amusé trouva ses lettres de noblesse sur les lèvres de l'homme, lorsqu'elle le nomma une nouvelle fois comme un démon ; mais il n'ajouta rien, se retenant d'alimenter davantage cet inconfort qu'il lisait en elle comme les écrits du monde. Elle dicte ses mots comme un venin, maudit l'épée qui fait d'elle ce qu'elle est, lui confère son statut et la sort des rues. Quelle étrange créature qu'elle était, à s'insurger ainsi contre la terre, contre le gage de foi que la Brume lui avait conféré malgré elle – là, il la vit comme embrassée par Izanagi, baignant dans un sang qui n'était ni le sien, ni d'un autre. Il paraissait découler de cette lame comme si elle était capable de le manier selon son bon vouloir, de le produire, posséder et contrôler. Et celle qui devait s’en emparer était tout à fait incapable de le faire, que ce soit le fruit de son inconscient ou acte volontaire.

Alors, peut-être avait-elle raison. Qu'ils n'avaient de divinité que le titre, que la bien heureuse chance d'avoir été choisis par un morceau de ferraille dont le passé oublié les avaient rapproché de la camelote. Il voulait bien le croire, comme il pouvait la contempler dans toute la haine qui transparaissait de ses paroles. Était-ce une façon de se raccrocher à l'innommable, d'élever de simples païens sur un piédestal, où leur force serait à même d'être contrôlée et dirigée par ceux qui s'étaient vu refusé les faveurs d'un tel sabre ?

Toute pitoyable qu'elle était, Shānyùe était de ceux qui trouvaient au libre-arbitre le mot d'ordre : et lorsqu'il la vit chanceler dans un sursaut de son corps reflétant le capharnaüm de ses pensées, il se redressa derechef en laissant sa voix la guider.

« Pourtant, cette arme qui te torture t'as choisie – que ce soit pour ta faiblesse ou parce qu'elle voyait en toi une âme capable de dompter son pouvoir. », susurra-t-il en glissant son bras autour de sa taille, sous ses bras, comme pour la soutenir lorsqu'elle se redressait. Les pupilles fines de ses yeux trouvèrent les abîmes d'encre de la jeune femme, avant d'ajouter : « Est-ce si dur de dépasser ta condition, alors qu'endurcir ton corps et ton esprit est la clé de tes tourments ? »


Après tout... si elle avait vu en elle une âme fébrile, qu'il était aisé de rendre servile et d'assouvir à son contrôle pour jouir de sa pleine puissance, l'épée verrait dans sa force et son endurcissement un obstacle à sa liberté sanguine : elle ne serait plus l'égale d'autrefois, un animal blessé implorant pour que l'on mette fin à sa peine et que l'on gardait simplement en vie comme un parasite ne maintiendrait son hôte. Quel intérêt lui trouverait-elle alors, menée à cette inévitable conclusion que celle de la renier et la déposséder de sa divinité pour mieux chercher un autre imbécile à affliger ?
Mais s'il s'agissait d'un dessein tout autre, si cette lame se montrait incontrôlable pour la seule raison qu'elle quémandait un maître pour tamiser son pouvoir, le contenir et l'ordonner, qu'elle n'était sauvage que par manque de collier ; alors elle s'apaiserait en trouvant dans la jeune femme ce qu'elle recherchait pendant si longtemps. Elle posséderait son destin comme sa force, serait à même de tracer son propre chemin sans être ballotée par les injonctions de la rouille.

Sa voix traduit ses pensées dans un murmure, d'un regard échangé pour mieux s'abandonner dans l'océan noir de ses yeux.

« Dans tous les cas, tu seras libre. N'est-ce pas ? »


La lame rappela son chant, l'hémoglobine quitta ses traits comme les filons de ses vêtements. La jeune femme s'était affirmée, la lame avait écoutée – et cela n'était nullement le résultat de son intervention avortée.

« Après tout, même Amaterasu s'est cloitrée dans les abysses d'une caverne avant de rayonner dans le ciel. », lui soupira-t-il. « Je ne trouve aucun intérêt aux armes ; tu devras porter ta croix, petite sainte. »


Son emprise se délia de son corps, marquant quelques pas vers l'extérieur – une distance imposée, brièvement. Son regard trouva l'ombre d'une échoppe – un restaurant, dirait-on – au loin, avant que ses talons ne se retournent en direction de l'inconnue.

« Veux-tu te joindre à moi ? J'ignore la valeur des spécialités locales – et la faim me dévore le ventre. »






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Meian
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Message Sujet: Re: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

T
es sombres abysses sont obligées de se noyer un instant dans leur reflet crépusculaire; finalement, cette âme vagabonde n’est pas bien différente des autres. Oui, tu es cette élue qu’on pointe du doigt pour oublier ce qui se cache dans notre dos. Tu es cette femme à la carrure voutée pour ne pas montrer à quel point tu es née avec une condition physique à la puissance évidente. Tristement grande; tristement haute, tu ne sais plus avoir le menton levé parce que le poids de l’horizon est bien trop effrayant.

En temps normal, tu aurais grogné comme une bête, montrant des crocs à peine taillés pour la menace; mais face au calme du bretteur de songes; tu ne peux qu’être plus modeste, moins hargneuse. Du moins, jusqu’à ce qu’une main audacieuse daigne cercler ton axe fragile. Cette fois, tu grimaces pour de bon; mais plus par réflexe que par crainte.

- C’est bon, ça va

Tu l’incites froidement à te rendre une forme d’indépendance, sans pour autant brusquer l’autre bête.

- S’endurcir, mais après ?

Toi, tu es lucide sur l’issue d’un lendemain où tes doigts feraient hurler à ta guise la fougue de la sanglante.

- Où penses-tu qu’on envoie une faiseuse de guerre quand elle a enfin été domptée ?

Une réthorique acide; au moins aussi pitoyable que la mine qui est la tienne depuis maintenant trop d’années. Ton souffle est presque un râle qui use le peu de vitalité qu’il te reste avant que tes yeux ne fuient un instant vers le lointain.

- J’ai grandi en cultivatrice; et on me demande aujourd’hui de devenir le bourreau de ces plants.

Ta réalité est simple: elle est tranchée. Tu n’as rien d’une guerrière, rien d’une tueuse. La puissance qui dort dans ton dos, elle a été imaginée pour détruire, pas pour réparer. On ne construit pas des murs avec du sang; on ne fait que planter les graines de la vengeance.

Une toxine qui, tu le sens, est loin de s’aligner avec ta colère froide; celle qui en veut à la terre entière tout en l’aimant secrètement. Tu es simplement loin de la simplicité qui t’étais promise; une vie de labeur qui donne et reçoit, qui cultive et s’efface quand la fatigue physique l’emporte.

Désormais, cet épuisement est avant-tout moral; tu crains la bête; tu crains ses colères; et t’habitues tristement à sa présence.

Libre ? Qui peut prétendre l’être ? Tu n’as jamais été plus libre que lorsque que tu élevais les rizières; et brisait ton dos en deux pour plonger tes mains abimées dans les sillons gorgés d’eau et de terre.

Tu soupires de plus belle face à la comparaison; Amaterasu était l’incarnation du soleil; d’un feu puissant. Toi… Tu es tout l’inverse; alors si tu te noies dans une caverne, ce n’est pas pour priver le monde d’un éclat qu’il réclame; mais avant tout pour lui épargner la froideur d’une ombre sans empathie. Ton espoir, qui brillait secrètement comme l’aurait fait la déesse de lumière, disparait bien rapidement quand ton offre est rejetée. Tu devras porter ce piètre outil de religion plus longtemps.

Le réveil de cette stupide arme n’a fait que renforcer des croyances encore plus idiotes qu’elle. Ton regard a beau être cendré comme l’astre qu’incarne ta belle déesse; tu ne vois que ce que tu as envie de voir… Comme tout bon fanatique qui ne sait pas expliquer l’inconnu.

Un grognement amer perce tes lèvres alors que tu réactives ton corps rouillé jusqu’à l’os. Non, personne ne te ferait entendre raison sur le lien qui a perforé ton coeur et scellé tes poignets. Ryuketsu ne méritait que ton mépris; point.

- Je l’ignore aussi, désormais.

Tu n’as que de l’aigreur à revendre; mais ton compagnon de route en comprendra bien vite la raison.

———

Il vous suffit simplement de pénétrer dans la petite échoppe excentrée par rapport au village pour que l’ambiance change drastiquement. Les esprits sondent vos silhouettes, surtout la tienne et cherchent l’interdit. Le sabre est trop élancé pour être caché malgré ton large dos; et il signe à votre place une forme de mutisme mitigé, à mi chemin entre le respect et la crainte.

On vous tire une table, celle qui est jugée la moins fébrile de toutes; et il en va de même pour les chaises. C’est seulement lorsque vous prenez place que les sifflements des serpents reprennent cours, accompagnant l’ombre qui vous suit pour tamiser l’ambiance.

- Deux spécialités locales

Tu insistes sur la commande, te moquant presque de la volonté de ce supposé vagabond de découvrir ce que ce village peut offrir.

Offrir, c’est le terme, parce que quand tu prends la peine de sortir quelques ryos; l’hôte de table s’empresse de les refuser d’un geste fouettant l’air qui vous sépare.

- Oh non non ne prenez pas cette peine, c’est offert par la maison !

Et voilà; ça recommence; et ton regard las vient trouver refuge dans celui qui partagera le couvert avec toi. Voilà pourquoi tu ne peux plus parler de valeur; parce que ces offrandes perpétuelles ont dérobé jusqu’à la saveur des meilleurs condiments que ton palais appréciait avant. Tu ne payes plus rien; plus que le poids de cette renommée qui rend fade et indigeste chaque geste prévenant qu’on pouvait t’offrir; parce que tout cela n’est que le fruit des faux-semblants; d’une hypocrisie malsaine que tu ne supporte déjà plus.

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Message Sujet: Re: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)
Pour calmer votre faim, vous vous étiez rendus ensemble dans une échoppe à mets. Parce qu'à la demande de celui pour qui la Brume était une étrangère, il fallait absolument que vos papilles puissent goûter à la nourriture la plus locale possible. Mais en ce jour avalé par la brume comme tous les autres, dans votre quête à la spécialité, vous alliez être servis bien assez tôt. Et cela, avant même que des assiettes remplies ne puissent envisager de se déposer à votre table pour combler votre envie bien humaine de vous rassasier.

Car déjà, à la cheville de l'enfant des Bêtes, une chose grimpait.

Une chose douce et chaude, comme un petit caillou resté des heures durant sous le soleil.

Et lorsqu'il eut été la cible des premiers regards, il se révéla. Là, au milieu d'un restaurant bondé d'âmes humaines, c'était un yōkai. Un esprit qui, sans raison apparente, tenait à s'accrocher fermement à son élu. Un démon qui, s'il y ressemblait en tout points, ne pouvait être confondu avec un scarabée lointain, en raison de l'aura qui s'en dégageait. En raison de l'animosité furieuse et envieuse qu'il relâchait, avec pour ambition d'aller plus loin que la jambe de Seijuu Shānyùe.

Mais qui sait ce que cela pouvait engendrer, s'il réalisait son souhait ?

Personne ne put y réfléchir, puisqu'il ne perdit pas une seconde de plus pour se faufiler en bourdonnant à toute vitesse sur les plis de tissus et de peaux, afin d'atteindre son but avec ferveur.

« Brr... BRRRRRRRRRRRRRRR !! »

Afin de gravir sa cible et d'aller rejoindre son cœur.


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WATAGE OSAMUSHI

綿毛筬虫 scarabée duveteux, doux comme une fibre de coton


Le Watage Osamushi est un esprit très doux et affectueux, mais surtout très collant. Il vit majoritairement dans les endroits froids et humides, là où sa fourrure inhabituelle peut le plus lui servir. S’il est d’une nature timide, il peut également se révéler extrêmement envieux. Et pour cause, on raconte de lui qu’il se compare sans cesse au scarabée royal et porte-bonheur porté par les lignées seigneuriales. Pour lui ressembler, il est prêt à vous poursuivre jusqu’au Désert, même si cela pourrait le tuer de chaud, pour simplement prendre la place de votre cœur comme cela se faisait au cours de la momification des grands rois. Il est presque impossible de s’en séparer une fois qu’il a pu s’accrocher à vous.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (et, par extension, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) fait la rencontre d'un yokai, le Watage osamushi !



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Message Sujet: Re: Printemps 80 - Carnage (ft. Seijuu Shānyùe)

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Ainsi l'une des armes divines semblait avoir trouvé son égal dans l'âme d'une cultivatrice. Il se laissa guider le long de ses pas, suivant le chemin qu'elle destinait à leur repas – et lorsque quelques effluves chatouillèrent son nez de toutes leurs senteurs épicées, Shānyùe fit un pas vers la porte en l'ouvrant d'une paume pressée sur sa face, non sans laisser la jeune femme pénétrer à l'intérieur de la bâtisse avant lui. Ses sourcils se froncèrent légèrement en étant témoin de tous les regards qu'elle attirait – surpris, il l'était. Elle lui ferait presque de la peine, s'il n'avait pas délaissé ces minauderies il y a des mois de cela.
Sa senestre s'éleva en direction d'un des tenanciers, lui glissant quelques mots – une bouteille d'alcool – avant qu'ils ne prennent place à une table spécialement préparée pour l'inconnue, avec une attention si douce et mielleuse qu'elle en étoufferait presque le serveur, à en mourir le gosier ouvert.
Il attendit que ce dernier délaisse leurs flancs pour reprendre le fil de leur conversation, laissant le saké remplir les deux tasses qui leur faisaient fasse.

« Ne l’es-tu pas déjà ? Domptée je veux dire. », ses yeux s’ancrèrent dans les abîmes d’encre, ses doigts faisant rouler l’alcool dans le fond de son verre. « Des porteurs, ton arme en trouvera des centaines. Il n’y a pas d’élus qui tiennent ; simplement deux ou trois âmes animées de vie à l’instant où cela arrange le monde. Tu n’en veux pas ? Rends-la. Apathique et pathétique comme tu es, tu es déjà une coquille creuse que l’on remplit de toutes les armes que l’on souhaite lever contre son ennemi. Si c’est à la guerre que l’on envoie une faucheuse, retourne-la simplement contre les tiens. »


Dès l'instant où il prononça ces mots, un air brumeux s'anima aux abords de la porte de la bâtisse, glissant sa chair éphémère sous les lames pour mieux pénétrer à l'intérieur de l'auberge. Ses atours vinrent se glisser aux flancs de chaque être demeurant en ces murs, animés par la crainte et la frayeur qui se dessinait doucement sur leurs traits. Shānyùe ne paraissait pas la partager ; au contraire, son attention, happée par les remous qui s'agitaient sous ses vêtements, n'avait pas trouvé un fragment de brouillard où se loger. Sa dextre défit les liens du tissu qui couvraient son torse, dévoilant doucement un autre vêtement d'obsidienne sous celui-ci, bien plus près du corps – et là, sur son épaule, courait un yokai aussi duveteux que son désir n'était amer.

« Il te suffit de prendre ta liberté des mains de ceux qui la possèdent, mais peut-être qu'elle ne t'importe pas plus que cela. »


Sa peau nue se couvrit en un instant d'une myriade d'écailles, érigées comme le souffle d'un frisson étreignant ses muscles. Elles recouvraient, éparses, son bras où s'était logé le démon, remontaient jusqu'à son torse pour cerner les dédales de son cou, longeant le lobe de son oreille. La bête parut s'endurcir, se gonfler d'aigreur. Chaque parcelle de sa peau que trouvaient ses pas se muait en le territoire indomptable d'une bête qui en était tout autre, l'empêchant sans cesse de creuser son lit dans le flot de son cœur.

Sa main – si l'on pouvait l'appeler ainsi, tant elle avait perdu de son humanité – enserra le corps du yokai avec une finesse qui traduisait l'absence de toute crainte. Son index et son pouce maintenaient sa coquille au creux de son emprise. Vaniteux, il se refusa à délaisser l'appât de l'organe battant sous son ombre, s'entichant de chaque attache qu'il pouvait posséder au point de ne pouvoir l'en déloger. Le reptile n'était pas pressé. Il attendrait, simplement – peut-être la Brume l'emporterait. Ses yeux s'étaient changés en deux fentes noires, bercées par l'abîme crépusculaire de ses iris.

« Si ton sabre est avide de sang comme il ne l'a été plus tôt, offre lui un repas digne de ce nom avec celui des personnes qui t'enchaînent. »


Et à cet instant, la bruine frappa ; les squames qui avaient paré sa dextre fondirent, suffisamment pour étriquer en surface les muscles qui se nichaient sous leurs ombres. Ses sourcils se froncèrent, brièvement, lorsqu'il avisa le phénomène – avant de darder sa vis-à-vis d'un regard équivoque.






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