Le public était en délire. Le premier duel opposant l’ingénieux nain Kaïto à la kunoichi au charme animal Seijuu Tsukiyo venait de se terminer.

Une armée de domestiques du clan Fujiwara s’élança  alors sur le terrain d’entraînement servant d’arène aux combats, s’acharnant à remettre le terrain dans l’état dans lequel il était avant le précédent combat, la terre battue fût par exemple ratissée et tassée. En quelques instants ils réussirent à effacer toute trace de l’affrontement passé.

Une fois leur tâche accomplit ils évacuèrent l’arène laissant alors le vieux samouraï annoncé d’une voix tonitruante la tenue du second combat de la matinée, provoquant à nouveau l’excitation de la foule qui acclama alors les deux genins qui pénétrèrent chacun d’un côté de l’arène.

« Mais qu’est-ce que je viens faire là moi ? » se demanda la jeune peintre alors que chacun de ses pas la menant vers le centre de l’arène était accompagné d’encouragements de la foule. C’est à dire qu’elle ne se considérait pas comme une combattante, préférant utiliser ses dons de manière plus subtile et laisser les envies belliqueuses aux membres des grands clans. Après tout c’était eux qui avaient des problèmes d’égos surdimensionnés et des complexes d’infériorité. La genin n’avait acceptée de participer uniquement dans le but de vendre quelques toiles. Et par curiosité il faut bien le dire, rare étaient les étrangers au code du bushido qui pouvaient pénétrer dans le domaine Fujiwara.

Ses ventes réalisées et sa curiosité satisfaite, la jeune femme  fît face à son adversaire du jour au centre de l’arène, un peu à contre coeur.« Pffff je sens que ça va être chiant… » souffla-t-elle.

Son adversaire, un samouraï du clan Fujiwara répondant au nom de Tomoë, lui faisait face. Celui-ci n’était guère impressionnant n’étant pas plus grand qu’Hanabi et tout aussi frêle. Mais le jeune homme restait un shinobi, son katana porté à la taille en attestait.

« Bonjour à toi Tomoë-san. Je te souhaite un bon combat et laissons notre passion S’ENFLAAAAAMMER !!! Ooooh yeaaaah ! ». s’écria-t-elle tout en levant son poing en l’air, provoquant un grondement d’excitation du public.

Bien sûr ce n’était qu’un jeu, la demoiselle n’étant guère motivée à l’idée de se battre contre un samouraï possédant une lame aussi tranchante et dangereuse que celle que le jeune homme lui faisant face possédait à la taille. Mais au moins les spectateurs ne pourront pas dire qu’elle n’y avait pas mis du sien.

Regardant à nouveau son opposant elle lui glissa subtilement à l’oreille afin que seul lui puisse l’entendre: « Oseriez vous blesser une femme Tomoë-san ? N’est-ce pas contraire à l’éthique du Bushido ? ».

Le combat avait déjà commencé pour la jeune artiste originaire du Pays des Tourbillons et elle comptait bien utiliser toutes les armes à sa disposition.

Spoiler:

« PUAHAHAHA !! »
La jeune jeune peintre ne pût retenir d’éclater de rire à la barbe de son opposant devant son sérieux.

« Te pervertir ? C’est ce qui est drôle avec vous les samouraïs. Vous êtes bien trop concentré sur votre code moral… Bref, ne compte pas sur moi pour abandonner beau brun, j’ai de la pub à me faire !».

Bien qu’elle se moquait de l’inflexibilité de son adversaire elle ne pût que noter que celui ci ne l’avait pas lâché des yeux un instant. Si son physique frêle n’était guère impressionnant, sa maîtrise du katana devait être bien au dessus des standards. Preuve en était, le moment où il saisit son arme la tension que le jeune samouraï émettait changea brusquement. Il allait être un adversaire coriace, le corps à corps était à éviter absolument.
Regardant son adversaire pointer son katana degainé dans sa direction elle ne put cependant retenir un sourire malicieux.

« Bon et bien jeune samouraï… Commençons ! ».

Sa main se glissa dans la sacoche qui pendait à ses côtés avant d’en ressortir prestement un parchemin.

« Hop ! Hop ! Hop ! WINKY PINKY FLASHY NO JUTSU ! ».



D’un signe de la main la jeune femme relâcha face à elle une bourrasque de pigments de toutes les couleurs. Du vert, du jaune, du rose, tout le spectre des couleurs était présent, menaçant de recouvrir le public comme les deux protagonistes d’un voile de fin grains aux couleurs de l’arc en ciel.

Profitant de l’effet de surprise Hanabi se mit à courir en direction de quelques arbres repérés un peu plus tôt et a même de la dissimuler du regard pesant de son adversaire. La genin doutait qu’il puisse être capable de maintenir sa concentration face à sa tempête colorée.

Que serait son prochain mouvement ? Il n’y avait aucun doute, son adversaire n’arborant pas d’arc il ne rechercherait que le corps à corps en bon Fujiwara qu’il était.

Adossée à un arbre elle s’agenouillât pour réfléchir à sa prochaine stratégie, observant discrètement entre les branches la zone où devait se trouver son opposant. Elle avait hâte de voir sa tête, peut être qu’elle lui inspirerait une nouvelle œuvre: Le Samouraï Arc en Ciel.

Spoiler:

Sagement assise dans son arbre la jeune fille regardait attentivement la zone où devait se situer son adversaire et bien lui en a pris puisqu’à peine le voile de pigments retombé qu’il s’élançait en direction de la zone boisée où la jeune fille avait trouvé refuge.

« Il a fallu que je tombe sur le seul Fujiwara qui utilise son cerveau ! » Songea-t-elle tout en commençant à exécuter quelques signes incantatoires. En quelques instants deux copies de la peintre apparurent. Le Kage Bunshin était une technique que la jeune fille appréciait particulièrement et qui c’était déjà avérée très utile durant ses missions de traque au service du shogunat.

Sans perde plus de temps Hanabi sortit les différents équipements que possédait sa sacoche et les répartis entre elle et un de ses doubles avant de finalement fournir deux kunai et son unique fumigène au troisième doublon. Elle n’ajouta qu’un mot afin d’indiquer sa stratégie à ses doubles:

« Triangle. »

Le Triangle était une technique de capture qu’elle maîtrisait particulièrement bien, elle consistait à leurrer une proie dans une petite zone et de le soumette à une attaque venant de trois angles différents dont il était très difficile de se prévenir.
Un simple acquiescement aux doubles suffit pour indiquer qu’elles avaient compris qu’elles étaient les attentes de l’original.

L’une d’elle descendit de l’arbre et se plaça face à la course du samouraï qui fonçait de son propre chef dans la gueule du loup. Armée de deux kunai en mains, elle attendait sa proie, se plaçant de manière à ce que celui ci voit ses mouvements restreints de par la proximité des quelques arbres qui les entouraient.

Celui ci arriva face au clone de la genin et d’un rapide mouvement projeta trois kunais, visant vraisemblablement son torse. S’attendant à l’assaut du samouraï elle se cambra en arrière afin d’éviter le lancer de son opposant et projeta à l’aveugle ses deux kunais et un fumigène dans la direction supposée du bretteur.

Malheureusement elle ne put voir si son attaque fît mouche puisque dans la foulée elle reçut un coup de pied plein de souplesse de la part de son adversaire.

•POUF•

La clone disparue dans un petit nuage. Et comme si celui ci servait de signal, le jeune samouraï fût la cible une dizaine de senbons provenant de derrière lui visant son côté droit tandis que simultanément une autre salve apparue de l’autre côté, visant son côté gauche.

Ne sachant pas si le samouraï avait été touché par la bombe flash lancée précédemment par la défunte clone puisqu’Hanabi avait dû elle aussi fermer les yeux pour ne pas être touchée, la peintre de génie s’éloigna rapidement de la forêt, rejoint rapidement par son clone.

Elle profita de cette retraite parfaitement orchestrée pour peindre une toile dont elle répandit les créations au sol. Si son adversaire avait subis l’aveuglement mais avait réussi à se sortir des attaques du Triangle alors ce simple piège devrait permettre à la genin de pouvoir le finir.

« Toile des Oursins Démoniaques ! »

Tout en bondissant hors du petit bois la peintre relâcha un petit nombre de gros oursins d’encre noire. A la manière des makibishis leur rôle était d’entraver une cible, Tomoe en l’occurrence.

La fillette d’Uzushio et son clone restant se plaça de l’autre côté des makibishis, à quelques mètres des bois. Elle espérait que son adversaire n’en sortirait pas mais malheureusement la clameur du public semblait lui indiquer le contraire. Restait à savoir dans quel etat serait il a sa sortie ?

Toiles et pinceaux en mains les deux artistes se tenaient prêtes à répondre à l’éventuelle menace que le Fujiwara pourrait leur opposer.

Spoiler:

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Dernière édition par Matsurika Hanabi le Lun 29 Mai - 11:59, édité 1 fois

Mais que pouvait bien faire le genin dans ces bois ? Alors que les secondes se transformaient en minutes la peintre commençait à se dire que son adversaire n’avait peut être pas réussi à sortir de son piège précédent.

 « Hmmm… C’est biza… » Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle vit une pluie de senbons s’abattre sur elle et son clone depuis la cime des bois.

D’un mouvement vif les deux fillettes esquivèrent en cœur les projectiles qui vinrent se planter dans le sol, à l’endroit où elles se tenaient quelques instants plus tôt. Mais que se passait il ? Était-ce Tomoë qui avait lancé ses senbons ? Voilà une manœuvre à laquelle la genin ne s’attendait pas. Pas venant d’un samouraï.

 « Je vois… la victoire t’obsède tant que ça… » marmonna-t-elle pour elle même.

Faisant un petit signe de main à sa clone, lui indiquant les bois, celle ci acquiesça et s’avança dans la zone boisée avec prudence. Hanabi reprit alors, donnant à sa voix toute l’ampleur qu’elle pouvait prendre, en direction de la cime des bois:  « Voilà une bien mauvaise idée Tomoë-san, pensais-tu arriver à piéger une traqueuse ? »

Puis, à la vue de sa clone qui ressortit des bois, un kimono à la main, elle se mit à regarder le public avant de le prendre à partie, un sourire carnassier au visage.

 « EST-CE DONC LÀ TOUTE L’ÉTENDUE DE LA BRAVOURE ET DE L’HONNEUR DES SAMOURAÏS ? VOUS VOUS PAVANEZ LE SABRE À LA MAIN MAIS À LA PREMIÈRE DIFFICULTÉ VOUS ABANDONNEZ VOTRE ARME, VOTRE TENUE ET VOTRE HONNEUR ?! ET POUR QUOI ? PRENDRE LES ARMES ET LES TECHNIQUES SOURNOISES DES NINJAS ?! FUJIWARA ENTENDEZ MOI ! EST-CE DONC LÀ TOUTE LA TENEUR DE VOTRE BUSHIDO ? FUJIWARA RÉPONDEZ MOI !!! »

A ce discours exalté de la jeune artiste un incroyablement vrombissement se fit entendre dans les tribunes, allant jusqu’à faire trembler le sol de l’arène. Tel une seule entité le public c’était levé et dans un vacarme assourdissant se mit à exprimer leur indignation envers le jeune samouraï.

Se retournant vers les bois Hanabi interpella son opposant qui restait pour le moment dissimulé à son regard:

 « Tu vois Tomoe-san, pour un ninja tout élément devient une arme. En revanche je me demande si l’on peut dire la même chose pour toi… »

D’un geste, la fillette d’Uzushio dessina et généra à nouveau des oursins d’encre d’un parchemin, agrandissant la zone d’entrave, attendant patiemment que la pression du public fasse craquer son adversaire et le fasse sortir des bois. Quant à sa clone, elle s’éloignait en direction des murs de l’arène, montrant bien haut le kimono appartenant à son adversaire, attisant ainsi la véhémence du public.

Spoiler:

Alors que la fillette d’Uzu commençait à trouver le temps long, son adversaire ce décida à descendre de son arbre et à affronter la zone d’oursins d’encre. Il avait enfin craqué.

Exécutant une roulade au milieu des créations d’encre de la peintre il réussit à s’en sortir malgré le sang qui coulait de toute la surface de son corps, provoqué par les longues épines des oursins d’encre. Donnant à l’aspect général du jeune samouraï un air étrange, recouverts de pigments de couleurs dû à la première technique d’Hanabi il était à présent également couvert de sang et de terre… Loin de l’image de noblesse qu’aimait afficher les membres du clan Fujiwara.

Cependant, le genin ne ce démonta pas et fît face à la fillette, un air haineux dans les yeux. C’est en ce sens qu’il interpella la jeune fille, évoquant le manque d’honneur et d’éthique apparent de l’artiste. Elle ne pût contenir un rire et décida de répondre à son opposant:

 « Ah Ah Ah ! Finalement, tu as bien un membre Fujiwara !! Qu’elle idiotie de parler d’honneur et d’éthique lors d’un combat entre shinobis, car c’est bien de dont il s’agit ! Si tu souhaitais un duel noble tu n’aurais pas dû te présenter à un tournoi opposant des ninjas mais rester à faire tournoyer ton sabre avec tes semblables… Ce combat est là afin que nous puissions démontrer nos talents auprès des supérieurs et de la foule, pas à flatter ton ego ! Si tu n’es pas prêt à accepter de combattre un ninja alors tu n’as rien à faire là, ce n’est pas un duel de bretteur… »

Gardant volontairement un ton moqueur et provocateur, Hanabi n’éprouvait aucune honte à utiliser tout les éléments l’entourant: surprendre son adversaire, l’entraîner dans ses pièges, utiliser les éléments du décor à son avantage, utiliser la pression populaire et même utiliser les effets personnels de son opposant dans des mouvements plus psychologiques qu’effectifs. Tel était l’apprentissage qu’elle avait reçu en arrivant dans la capitale du shogunat. Son adversaire était bien naïf de croire en l’honneur de ses opposants, encore plus lorsque celui ci s’avérait être versé dans l’art ninja et en appliquait ses codes et préceptes.

« Et si tu ne veux pas voir un souvenir souiller par ton adversaire, il serait peut être bon d’apprendre à ne pas le laisser traîner négligemment lors d’un combat… »

Quel toupet ! Reprocher ses propres erreurs a son adversaire… Le jeune homme manquait cruellement d’expérience et de maturité pour un combat comme celui-ci.

Continuant sur sa lancée le samouraï pointa sa lame vers Hanabi tout en lui l’exhortant de venir le combattre en face à face.

 « Désolé je n’accepte que les duels lancés avec un gant à terre. » répondit la jeune fille avec dérision à la prise de parole de Tomoe. Pensait-il vraiment qu’elle allait le combattre dans les règles d’un combat samouraï ? Très peu pour elle. La jeune artiste préférée les combats ne mettant pas son intégrité physique en jeu.

Malgré ses paroles, Hanabi dû se rendre à l’évidence: le public qui exprimait sa grogne quelques instants auparavant commençait à changer de champion. Maintenant que le jeune homme était sortit de la zone boisée et faisait face à la fillette, tel un véritable samouraï, les sifflets se transformèrent en encouragement. Après tout, les spectateurs ont des envies changeante et sont prêts à encourager ou à conspuer selon la dynamique du combat. Voir le samouraï se cacher dans la forêt avait provoqué leur courroux mais le voir en ressortir, malgré l’état apparent dans lequel il se retrouvait, avait motivé les foules à le soutenir.

Le jeune homme en profita pour lancer quelques shuriken en direction de la clone de la peintre. Malheureusement celle ci était hors de portée des armes de jets du bretteur. Elle continuait ainsi sa parade, ne se rendant pas réellement compte du changement de l’atmosphère au sein de l’arène.

Dans les instants qui suivirent son lancée, le Fujiwara s’élança en direction d’Hanabi.
Moins physique que beaucoup de samouraï le jeune homme gagnait en vitesse et en agilité par rapport à ses pairs, c’est ainsi très rapidement qu’il arriva à hauteur de la fillette peinturlurée.

 « Ouch… Ça pue pour moi ça ! » soupira-t-elle.

Arrivant à son contact les deux genins s’élancèrent dans un ballet qui semblait parfaitement orchestré, le samouraï armé de son katana et la jeune fille qui avait lâché son parchemin afin de se concentrer sur le corps à corps et préféré allié à son pinceau l’usage d’un kunai. C’est ainsi qu’elle exécuta une première parade pour éviter l’assaut du jeune homme. D’un mouvement circulaire Hanabi accompagna l’attaque de Tomoe, parant ici et là avec son kunai tandis que son autre main utilisé le bout en bois de son pinceau afin d’infliger des dégâts contendants à son adversaire sans succès.

La chorégraphie ainsi réalisée sembla durer plusieurs minutes, sous les yeux excités de la foule. Mais il finit par ce que l’artiste craignait: la domination de son adversaire, bien plus versé dans les combats en face à face tél que celui-ci. Malheureusement pour elle, le samouraï bloquait toute tentative d’évasion en direction des bois et le reste de l’arène n’était pas plus à l’avantage de la jeune traqueuse.

C’est donc sous les acclamations de la foule que le jeune samouraï finit par désarmer la jeune fille de son kunai et appliquer sa lame sur son cou, faisant pointer une goutte de sang à Hanabi.

Celle-ci observa brièvement son adversaire, ses yeux noirs emplis de haine, étaient rivés sur elle. Elle avait réussi à le faire sortir de ses gonds et le piège se retournait contre elle. Prenant peur quant aux blessures qu’il pourrait lui causer si il ne s’arrêtait pas immédiatement elle leva les deux mains en l’air en signe de résignation.

 « J’abandonne »

De ce simple mot la peintre déclencha les acclamations du public pour les deux jeunes combattants qui venaient de se faire face. Même si certains semblaient vouloir rejeter l’abandon d’Hanabi afin de faire continuer le combat. La jeune fille, elle, ne semblait pas enclin à perdre un doigt pour son honneur. C’était sa défaite.

 « Félicitations Tomoe-san, tu es l’heureux gagnant du deuxième combat de ce tournoi. »

La fillette changea drastiquement d’expression du visage, prenant un air enfantin qui sied davantage à son âge. Affichant un grand sourire, elle n’hésita pas à féliciter le gagnant. Elle savait le combat perdu d’avance, n’étant pas réellement une adepte des combats. Elle estimait avoir pu faire étalage de ses techniques et de ses stratégies démontrant toutes ses qualités en tant que ninja traqueur, gardant l’initiative des actions du début à la fin de combat. Seul son manque de compétence martiale lui empêchait d’envisager une victoire.

Reprenant une attitude frivole elle ajouta à son opposant qui semblait avoir encore du mal à contenir sa rage et qui ne réalisait sûrement pas encore ce qui venait de se produire.

 « Sourit donc Tomoe-San, tu devrais faire un signe en direction de la foule. Et concernant ce combat, j’espère que tu sauras en retirer l’expérience nécessaire, tes opposants ne se battront pas toujours comme tu t’y attends, tu vas devoir apprendre à concilier le code du Bushido et l’art ninja. Pour ma part, je suis désolée si mes actions t’ont blessé mais… comme tu peux le voir je me bat avec les armes qui sont à ma disposition. Si tu as fait le choix de suivre la voie de la lame j’ai pour ma part fait le choix de choisir la fourberie, les tactiques et les compétences furtives des ninjas. Ce combat fut… enrichissant, je t’en remercie. »

Si le combat débouchait sur l’échec de la jeune artiste elle avait pu se rendre compte de toute la complexité que soumettre son adversaire dans une zone si restreinte représentée.

 « Enlève donc cette lame de sous mon cou, beau brun » Dit-elle au samouraï qui semblait encore hésiter sur la marche à suivre. Tandis que le clone de la peintre revenait en tendant la tenue que le jeune homme avait laissé traîner en signe d’apaisement. «  Il nous reste encore beaucoup de combats à regarder. »

Spoiler:

Fujiwara Tomoë VS Hanabi Matsurika

La conclusion de ce combat fut dérangeante. Les mouvements, les attaques ainsi que la façon de penser du samouraï ébène n’avait rien de pur ou d’honorable, le Fujiwara était véhiculé par l’unique haine qu’Hanabi avait réussi à faire introduire dans le cœur du jeune homme. Certains des mots de la peintre avait subtilement touché le taciturne bien que ce dernier faisait tout pour ne pas l’afficher davantage sur son visage. Pourtant, après la pléthore de moqueries envers Tomoë, la genin lança finalement sa course en direction de la forêt pour tenter à nouveau des pièges dont seule elle en connaissait l’existence.

“Tu restes avec moi.”

D’une ruée énergétique, le brun était au niveau de son interlocutrice et c’est à ce moment là que le samouraï sentit son honneur reprendre vie, des coups de lame souple et pourtant si puissant canarde les moyens de défense de la jeune peintre, les esquives de son adversaire réalisé au millimètres près rend la danse des plus réalistes. Solide sur ses appuis, le jeune homme ne lâche pas d’une semelle Hanabi, ses mouvements, fluide, coupent chaque échappatoire à son adversaire. Bien inspiré, Tomoë effectua un coup de pied rapide sur les doigts de celle qui vient du pays des tourbillons, lui faisant lâcher son kunai, aussitôt un coup d’estoc viendra légèrement toucher la gorge de la peintre.

C’était enfin l’heure de s’amus…

“J’abandonne.”

Les rétines du samouraï rachitique se bloquent en direction du regard de son ennemi. Ses mains, toujours ferme, tiennent son sabre sans avoir l’intention de lâcher prise. Vitreux, tel était son regard, peine à comprendre l'extinction de fougue chez Hanabi. Suite à ce mot, le silence s’instaure entre les combattants, seuls leurs souffles continuent d’être audible tandis que les gouttes de sang continue de perler chez Tomoë, ce dernier semble mimer de la bouche plein de mots mais aucun son ne quitte sa voix toujours perturbé par l’abandon de sa prochaine. Elle lui avait tout arraché le temps de ce combat, son honneur ainsi que sa rédemption, cette victoire avait un goût amer en bouche et pourtant…

Il baisse sa lame, en respect au code Bushido, le genin n’avait aucune raison de chercher plus, les acclamations du public, le corps arbitral, tout était déjà en train de se préparer pour la prochaine affiche. Aussitôt, son sabre retourne dans son fourreau. Son regard guette ses blessures, elles étaient nombreuses, que des entailles plus ou moins profondes. La douleur commence à survenir suite à la baisse d’adrénaline de par sa victoire.  

Ses pensées se bousculent et pourtant, le temps passe, Hanabi semble féliciter son adversaire mais… Son intégrité en avait pris un coup. Elle avait raison, Tomoë n’était vraisemblablement pas prêt pour le monde des Shinobi, il n’était pas un bretteur, c’était la voie du Shinobi que le brun avait décidé de prendre et contre toute attente :

Tomoë Fujiwara s’inclina légèrement devant Hanabi Mitsurika.

“Je… Hm. Merci.”

Le samouraï récupéra son Haori, le remerciement adressé à la peintre était sincère, il avait tiré beaucoup de choses de cette confrontation.

Fin.

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