Dim 4 Juin - 17:36
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▶ Sujet: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? Ombrelle à la main, trainant un pied après l'autre, tu t'efforçais à avancer au milieu de cette forêt désolé. Tous les cinq pas effectués, tu pouvais sentir ton ventre gargouiller comme jamais. Cela faisait des jours que tu marchais sans avoir rencontré la moindre auberge, le moindre restaurant ou encore le moindre marchand. La faim te tiraillait. La soif te brulait. Et cette chaleur dans le ciel drainait peu à peu toute ton énergie... Ô combien de jours s'étaient écoulés depuis ton dernier repas ? Combien de jours que tu n'avais pas pu te mettre un morceau de viande sous la dent ? Et combien de jours encore avant de pouvoir manger quelque chose ? T'arrêtant un instant, tu posas le regard sur le sol et pris un air pensif. Silencieusement, tu repensais à ton dernier repas. C'était des pommes de terre cuites à la vapeur comme on ne pouvait en trouver nul part ailleurs... Ah, tu avais encore leur goût ancré dans ta mémoire comme si tu venais d'en manger hier. Ces pommes de terre, un ingrédient pourtant si simple mais pourtant si délicieux, cuisinées à point, elle dégageaient un parfum de viande grillée. Et avec un peu de ciboulette, tu obtenais la recette parfaite. Mais elles étaient désormais loin derrière toi... Observant avec insistances les vers ramper sur le sol, entrant et sortant de la terre comme si elles jouaient à cache-à-cache elles, tu sentis l'eau te monter à la bouche... T'agenouillant à leur hauteur, tu en attrapas une et la porta devant ton regard intrigué. « Ver de terre, pomme de terre, ce sont tous les deux sont des éléments de la terre. Techniquement, ils devraient avoir le même goût... Et puis bon, comme le dit l'adage, plus ça a l'air dégueux, plus c'est bon. » Ni une ni deux, tu ouvris grand la bouche et t'apprêtas à l'engloutir.
Dernière édition par Yohka le Jeu 8 Juin - 7:34, édité 1 fois |
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Mar 6 Juin - 19:36
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi. Qui dit que le premier amour... Exténué après une rude journée d'entraînement, le samouraï gisait sur le sol de la jungle, son corps reposant sur la fraîcheur de la terre. Son souffle, encore essoufflé, s'élevait et se mêlait à la symphonie des murmures des feuilles dansant au gré du vent. Son regard, perdu dans l'infini de la cime des arbres majestueux, témoignait de la contemplation silencieuse d'un guerrier profondément connecté à la nature environnante. Les doux bruissements des animaux éveillaient en lui un sentiment de sérénité et de connexion intime avec l'univers, tandis qu'il laissait son esprit vagabonder dans les méandres des pensées qui se formaient et se dissipaient comme des nuages fugaces. Dans ce sanctuaire boisé, il trouvait un réconfort apaisant, rechargeant son être épuisé tant physiquement que mentalement, se préparant ainsi pour les défis à venir avec une détermination renouvelée. Finalement, après près d'une demi-heure passée dans une méditation profonde, il s'éleva lentement, se relevant avec grâce de sa position au sol, et entreprit de reprendre le chemin qui le mènerait vers Homura. Les effets bénéfiques de sa méditation se faisaient ressentir alors qu'il se redressait, ses membres retrouvant une vigueur renouvelée et son esprit calme et clair. Une lueur déterminée éclairait ses yeux, témoignant de sa volonté inébranlable de poursuivre sa quête et d'affronter les défis qui l'attendaient au-delà des frontières de la forêt. Sautant d'une branche à l'autre avec une aisance naturelle, il progressait sereinement vers sa destination. Son corps agile s'élevait dans les airs, tandis que ses pieds touchaient légèrement chaque surface arborée, lui permettant de traverser la forêt en harmonie avec son environnement. Son esprit était calme, sa respiration régulière, et son regard fixé sur l'horizon, du moins jusqu'à ce qu'une curieuse présence ne vienne le dévier de sa trajectoire. En effet, au cœur d'une clairière baignée de douce lumière, ses yeux perçants repérèrent une jeune demoiselle, manifestement affamée, qui hésitait à se nourrir de vers de terre. Son cœur compatissant ne fit alors qu'un tour, et il ajusta immédiatement sa trajectoire pour se diriger vers elle. D'un bond agile, il atterrit en douceur sur une branche à proximité, dominant la scène de sa position surélevée. Là, il l'interpella d'une voix chaleureuse, faisant résonner ses mots à travers la clairière, afin de l'attirer vers lui et lui offrir son aide bienveillante. « ... Vous ne semblez pas du coin... Je ne suis pas certain que ces petites bestioles suffiraient à vous rassasier. Pourquoi ne pas vous rendre à Homura ? Pourvu que vous ayez quelques sous, vous devrez trouver de quoi vous restaurer convenablement. » Fit-il dans un premier temps. Soudain, il se rappela qu'il avait toujours sur lui le parchemin contenant les délicieux encas préparés par Guren. Sans hésitation, il sortit le précieux parchemin de sa sacoche et, d'un geste assuré, le lança avec précision en direction de la jeune étrangère. « ... À défaut, c'est tout ce que j'ai à vous offrir. C'est toujours mieux que rien, j'imagine... » Ajouta-t-il, avant de croiser les bras, un sourire bienveillant aux lèvres. |
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Jeu 8 Juin - 14:02
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? Une voix perchée dans la cime des arbres attira ton attention. Te retournant en arrière, tu vis un jeune homme aux cheveux flamboyants. Sans un mot, tu attrapas le parchemin lancé en ta direction et le déroulas pour laisser apparaître un encas. Après quelques secondes d'hésitation où ton regard allait et venait entre les vers de terre dans ta main gauche et l'encas offert dans ta main droite, tu finis par planter les vers de terre dans l'encas et engloutis le tout d'une seule bouchée.
« Delicioooous ! »
Avec le ver qui glissait tout seul dans la bouche et le petit supplément de sel apporté par les grains de terre collés au vers - il n'y avait rien à redire ! Comme quoi, la nature savait être généreuse... Léchant ce qu'il restait de miettes de pains sur tes doigts, tu te relevas du sol et te retournas vers le jeune homme un brin intriguée.
« Qui êtes vous Monsieur ? ...Je crois que l'embout de vos cheveux est en train de cramer, vous devriez faire attention à ne pas faire flamber la forêt... » Dis-tu avec sérieux.
Après un instant de silence, tu repris la parole.
« Ô vous ressemblez à un descendant du soleil, vous scintillez de mille feu, aussi scintillant que le crâne de Monsieur Propre. Êtes-vous un cousin éloigné de Monsieur Propre ? Monsieur Soleil ? Je vous remercie de votre généreux encas, sans ça, il se pourrait fort que je sois morte dans cette forêt et que je sois devenue un esprit affamé. »
Tu lui étais reconnaissante pour l'aide apportée. Extrêmement reconnaissante.
« ...Le village de Homura dites-vous ? Êtes-vous originaire de ce village Monsieur Soleil ? Je crois que j'en ai entendu parler, mais je ne suis pas sûre d'où est-ce qu'il se trouve. Cela dit, même si je me rends là-bas je ne suis pas certaine d'avoir les pièces suffisantes... » Dis-tu tout en extirpant l'intérieur de tes poches aussi vides que les poches de Z après avoir embauché N.... |
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Jeu 8 Juin - 15:23
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi no Kuni. On dit que le premier amour... Mais pourquoi ? Pourquoi avait-elle mélangé les encas avec les vers de terre ? Décidément, le comportement de certaines personnes lui échappera toujours. « Navré, jeune dame, dans la précipitation, j'ai omis de me présenter à vous. Je me nomme Kamui du clan Fujiwara. » Finit-il par rétorquer, arborant un sourire bienveillant. Jetant un coup d'œil à gauche et à droite pour voir si ses cheveux étaient réellement en feu, il se rendit compte que l'étrangère faisait en réalité référence à ses pointes flamboyantes. Quelque part, il aurait peut-être dû s'en douter, surtout compte tenu du nombre de fois où on lui faisait des remarques sur sa chevelure.
« Ahahaha ! » Un léger rire.Il avait saisi la blague, elle était drôle, reconnut-il. D'un léger bond, il atterrit à quelques pas devant la rousse. Cette dernière se lança dans une petite tirade, qu'il eut un peu de mal à saisir. Monsieur propre ? Descendant du soleil ? Quelle curieuse personne, autant dans sa manière d'être que dans sa façon de s'exprimer, se dit-il, le regard fixé sur son interlocutrice. « Veuillez pardonner mon ignorance, je ne vois absolument pas à qui vous faites référence... Et, je vous en prie, appelez-moi Kamui. » Glissa-t-il, arborant un léger sourire. Finalement, la jeune demoiselle lui confia qu'elle ne connaissait pas la localisation de la capitale et, pire encore, elle n'avait aucune pièce sur elle pour pouvoir s'offrir quoi que ce soit. Cela amena le samouraï à se demander ce qu'elle faisait par ici, et surtout qui elle était et comment elle faisait pour survivre dans la nature. « Je vois. Dites-moi, quel est votre prénom ? Que faites-vous dans la vie ? » Fit-il en s'approchant légèrement d'elle. Il sortit un mouchoir de sa veste et le lui tendit. D'un geste de la main, il lui fit signe qu'elle avait des miettes autour de la bouche. « ... Je peux vous conduire à Homura si vous le souhaitez. Vous y trouverez rapidement de quoi vous faire quelques pièces et prendre soin de vous. » Proposa-t-il. Qui sait, peut-être finirait-elle par devenir une Homurajin... |
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Jeu 8 Juin - 16:04
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? Ce n'était pas tant une blague, tu pensais sincèrement que l'embout ses cheveux était en feu. Observant le rire du jeune homme, tu remarquais dans son sourire quelque chose de radieux et de scintillant... Comme le sourire de Monsieur Propre. Visage inexpressif perdue dans ta réflexion, tu laissas un instant de silence s'écouler avant de reprendre d'un ton sérieux.
« Plutôt que Kamui... Je peux t'appeler Roméo ? Et toi appelle moi Juliette ! »
Ainsi naquit ton premier amour et ton premier coup de foudre... D'un signe de la main, tu lui fis comprendre que le mouchoir n'était pas utile. Tirant la langue, tu nettoyas toutes les miettes autour de la bouche d'un simple revers de la langue.
« Ça m'a l'air d'une bonne idée. Je n'ai pas de destination précise ou d'objectif précis. Je vagabonde ci et là. Pourquoi ne pas y faire un détour ? »
Enjambant le pas derrière le jeune homme, tu le suivis en direction du village d'Homura, profitant du temps de route pour discuter.
« Ce que je fais dans la vie ? On peut dire que je suis voyageuse. Mh... Ah si ! J'ai un objectif ! Je suis à la recherche de mon frère. Il me ressemble comme deux goûtes d'eau, il a les yeux bleus et une tignasse rousse comme la mienne (à moins qu'il n'ait décidé de se raser le crâne comme Monsieur Propre). L'aurais-tu vu passer ? À vrai dire, ça fait assez longtemps que l'on s'est perdu de vu, j'aimerais vraiment le retrouver... »
C'était en partie pour lui que tu avais entrepris ce voyage, dans l'espoir de le retrouver...
« Sinon tu as dis être membre du Clan Fujiwara. Quel genre de clan est-ce ? Et que vient faire un habitant du village de Homura dans cette forêt ? Au vu du sabre que tu portes à la taille, j'imagine que tu es un sabreur ? As-tu prévu d'aller charcuter quelqu'un ? En remerciement du repas que tu m'as offert, je peux t'aider. Qui veux-tu charcuter Ô Cher Roméo ? »
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Jeu 8 Juin - 16:34
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi no Kuni. On dit que le premier amour... Roméo ? Juliette ? Perdu, le samouraï cherchait à comprendre le sens de ces prénoms. Et surtout, pourquoi voulait-elle l'appeler ainsi ? Pourquoi devrait-il l'appeler Juliette à la place de son véritable prénom ? Décidément... « Non, je préfère que vous m'appeliez par mon prénom, je vous prie. Quant à vous, à moins que vous ne vous appeliez réellement ainsi, je préfère utiliser votre véritable prénom. » Précisa-t-il en croisant les bras, l'air relativement neutre. Il attendit d'avoir son feu vert avant de prendre le chemin vers la capitale. Ainsi, elle n'avait ni destination ni objectif fixe. Chose plutôt étrange pour le samouraï, mais cela n'avait pas d'importance, du moins pas pour le moment, se dit-il. Finalement, alors qu'ils progressaient doucement, l'étrangère se mit à avouer un de ses objectifs : retrouver son frère. Elle serait donc en voyage dans ce but. Elle donna la description de son frangin et se demandait si le samouraï l'avait croisé. Après un instant de réflexion, il finit par agiter légèrement la tête. « ... Non, je ne crois pas me souvenir d'un individu répondant à la description que vous venez de faire. Si vous me permettez cette indiscrétion, que s'est-il passé pour que vous le perdiez de vue ? Vous pouvez toujours essayer de fouiller la capitale de fond en comble pour voir s'il n'y est pas, on ne sait jamais... » Finit-il par glisser, l'air songeur. La rousse l'interrogea ensuite sur son clan et sur les katanas qu'il portait autour de la taille. Et pour le remercier de lui avoir offert un repas, elle lui confia qu'elle serait prête à l'aider à combattre quelqu'un, si tel était son objectif. Elle lui demanda même s'il avait une cible en vue et conclut en l'appelant une fois de plus « Roméo ». Décidément, il n'aimait pas du tout ce surnom, mais l'étrangère persistait... Cela le surprenait vraiment que certaines personnes soient ainsi, c'est-à-dire irrespectueuses et fassent tout à leur tête, tout le contraire de l'éducation qu'il avait reçue au sein du clan Fujiwara. Mais au fond, il savait aussi que ces personnes n'étaient pas ainsi dans le simple but d'importuner les autres. Non, encore une fois, tout était une question d'environnement et d'éducation, du moins c'est ce qu'il soupçonnait... « ... Je suis en effet issu du clan Fujiwara, le clan des samouraïs. Nous sommes en quelque sorte des guerriers adoptant un style de combat et de vie différent des shinobis. » Finit-il par glisser dans un premier temps. « Vous n'avez jamais entendu parler des samouraïs ? » S'enquit-il, l'air curieux. « ... Combattre quelqu'un ? Pourquoi ? Je ne suis pas un adepte de la violence. Sinon, si je me suis aventuré à quelques lieues de la capitale, c'était pour pouvoir m'entraîner, me fortifier en affrontant les dangers de la jungle. » Ajouta-t-il, d'un léger sourire, tout en maintenant son allure. Un instant de silence. Il bifurqua sur la gauche, empruntant un raccourci qu'il connaissait bien. « ... Si vous vous aventurez seule dans la nature, j'imagine que vous devez manipuler le chakra ? Que vous savez vous défendre un minimum ? » Finit-il par glisser, l'air curieux. |
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Jeu 8 Juin - 18:24
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? Tu affichas une mine abattue lorsqu'il refusa d'utiliser l'appellation Roméo et Juliette. C'était pourtant de si jolis noms. Son refus presque catégorique t'avait retiré les mots de la bouche. À tel point que tu sentais les larmes venir à l'œil. Toutefois, sa réponse quant à ton frère ramena un air sérieux sur ton visage.
« Je vois... À vrai dire, moi-même j'ignore comment on s'est perdu de vue. Il a soudainement disparu, du jour au lendemain. Depuis, j'ignore où il se trouve. Ici au pays du feu... ou bien ailleurs. C'est pour cette raison que je voyage de pays en pays, dans l'espoir de retrouver ses traces. »
Mais la tâche n'était pas aisée. Quand bien même il t'arrivait de trouver quelques traces d'espoirs, tu finissais toujours par retourner au point de départ. À tel point que tu n'osais plus espérer par peur de tomber sur une déception... À mesure que tu parlais, un air songeur se dessina sur ton visage.
« ...Il s'appelle Yohru. Yoh comme le soleil. Il s'est occupé de moi pendant de longues années, c'est le seul membre de la famille. En dehors de mon frère, je n'ai personne d'autre... J'ignore pourquoi il a disparu du jour au lendemain. Suis-je devenue un fardeau pour lui ? Ou peut-être son fardeau est devenu trop lourd qu'il n'a pas voulu m'écraser avec lui ? J'ignore les raisons de sa disparition et de son départ. J'aimerais le retrouver et lui poser la question. Non. En vrai, il n'a pas à me répondre s'il ne veut pas... Mais j'aimerais au moins le revoir une dernière fois en bonne santé... »
Revoir son visage, revoir son sourire, revoir ce soleil illuminer ton monde.
« Et s'il est en bonne santé... Lui coller mon poing dans la tronche de sorte à ce qu'il s'en souvienne pour les dix générations à venir. » Dis-tu tout en raclant la gorge et en crachant par terre.
Après tous ces kilomètres à le chercher tu avais bien envie de lui faire ressentir ta souffrance ! Et surtout... Ta solitude. Ta peine. Ton vide... En réalité, tu ne savais pas trop ce que tu pourrais lui dire une fois retrouvé, tu avais tant de choses à dire et en même temps rien à la fois. Mais peu importe les mots, tu voulais juste le revoir... `
Les paroles du samuraï t'extirpèrent de tes pensées. « ...Tu n'es pas un adepte de la violence ? Et pourtant tu t'entraîne à la violence ? N'est-ce pas un peu contradictoire ? Oui, j'ai entendu parler des samuraïs, ce sont des hommes qui maîtrisent le sabre. Leur sabre est leur fierté à ce qu'il parait. Mais comment peut-on avoir pour fierté une arme utilisée pour blesser tout en rejetant la violence de son usage ? La définition même du guerrier est l'homme qui combat... À moins que... Tu t'entraînes simplement pour les apparences ? Pour obtenir un body de rêve ? Oh ! Les physiques des guerriers bien musclés sont plutôt charmants. Si c'est ton objectif, je te soutiens pleinement ! » Dis-tu tout en levant le pouce.
Non pas que tu trouvais son physique déplaisant, mais il était vrai que les corps musclés étaient très beaux. Toi-même tu rêvais d'un corps aussi musclé que celui de Hercule.
Enfin - il te posa la question si tu savais te défendre... « Bien sûr. La meilleure défense c'est la fuite. Une technique ancestrale à laquelle je me suis adonnée corps et âme, je crois que c'est devenue une des mes spécialités. »
Notamment la fuite de l'addition et la fuite du loyer - tu avais développé un sixième sens qui te permettait de fuir toutes ces choses là.
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Ven 9 Juin - 20:50
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi no Kuni. On dit que le premier amour... « Je vois. » Rétorqua Kamui, l'air songeur. Ce n'était jamais évident de devoir tout abandonner pour se lancer à la recherche d'un membre de sa famille disparu. Aussi, quelque part, le samouraï trouvait la jeune demoiselle très courageuse. Maintenant, la vraie question était de savoir si elle parviendrait à retrouver son frangin, et s'il ne lui était rien arrivé... Au fur et à mesure de leur progression, Yohka se confiait davantage au samouraï, qui parvenait d'une certaine manière à comprendre et ressentir sa peine. Mais il réalisa également que son fardeau ne la décourageait pas, bien au contraire. Elle parvenait malgré tout à faire preuve d'ironie, tout en maintenant sa détermination à retrouver son frangin. « ... J'espère que vous parviendrez à le retrouver. Commencez par notre village, interrogez les citoyens, les commerçants, établissez un réseau parmi les marchands itinérants, et je suis persuadé que vous maximiserez vos chances de le retrouver, un jour. » Rétorqua finalement Kamui, esquissant un sourire rassurant. « Si vous restez suffisamment parmi nous, peut-être pourrais-je vous aider à le retrouver... » Ajouta-t-il tout en maintenant son allure. Concernant la question de la violence, Yohka souligna à juste titre le paradoxe dans le discours du samouraï. Cependant, comme elle devait probablement s'en douter, c'était un peu plus complexe que ce qu'elle déclarait... « ... La violence fait partie intégrante de notre vie. Aussi, il est de mon devoir de me préparer à la rencontrer. Et lorsqu'elle se présente, en tant que samouraï, je me dois de l'endiguer, de l'étouffer dans l'œuf, tant que cela m'est possible. Et, à défaut, je me dois de l'arrêter. On peut ne pas aimer la violence et être contraint d'en faire preuve pour se protéger et préserver les siens.
L'entraînement est le chemin le plus sûr pour ne pas dire indispensable pour être sur la voie du guerrier. Et, encore une fois, le guerrier n'est pas un symbole de violence, comme on tend à le croire. Il est au contraire le symbole de la paix. Car plus il est fort et discipliné, plus il lui sera facile d'arrêter le cycle de la violence et de veiller à l'harmonie entre les hommes. Un guerrier qui ne sait pas se contrôler et qui se complaît dans la violence n'est pas un véritable guerrier. C'est simplement un homme qui a oublié sa raison d'être et qui est esclave de ses propres inclinations... » Finit-il par répondre, visiblement convaincu par ses propres paroles. C'était sans doute la première fois qu'il partageait sa vision sur cette question avec quelqu'un... « ... Ne réduisez pas nos armes à une simple question de fierté ou à un instrument de violence, je vous prie. Nos armes sont bien plus que cela, je vous l'assure. Nos katanas sont la continuité de notre être. Ce sont des objets sacrés qui portent nos joies et nos peines, notre amour et notre haine. Ils portent notre fardeau et sont d'une certaine manière le reflet de nos âmes. Aucun shinobi ne pourra jamais dompter et manipuler un katana comme le ferait un samouraï ! » Fit-il, le regard empreint d'une lueur incandescente, reflétant la détermination et la conviction qui l'animait. Interrogeant finalement Yohka sur ses propres capacités, celle-ci lui rétorqua que sa meilleure arme était la fuite. Cela ne manqua pas de le faire légèrement rire. Décidément, cette jeune dame était pleine de surprises, songea-t-il. « Tant que vous êtes à l'aise avec cela, c'est ce qui importe, j'imagine... » Finit-il par ajouter en se grattant légèrement l'arrière du crâne. Fuir... C'était quelque chose qu'il avait encore du mal à concevoir, mais il n'osait pas juger les gens qui étaient à l'aise avec cette idée. |
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Sam 10 Juin - 17:48
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? Même si tu ne comprenais rien à ce qu'il débitait, son regard rempli de confiance avait quelque chose d'attrayant... L'écoutant sans l'interrompre, tu l'observas finir son long monologue. Même si tu avais beaucoup de mal à comprendre certaines notions, notamment ; comment un homme pouvait être aussi attaché à un simple couteau porté à la ceinture, mais ses beaux brillant de mille feu, eurent raison de toi. Tu en étais désormais convaincue. T'arrêtant brusquement de marcher, tu te retournas vers le samuraï et d'une expression parfaitement neutre, tu sortis de but en blanc ;
« Kamui. Marry me. » (Avec ton petit accent chinois.)
Un long silence s'ensuivit alors. Seuls les bruits et cris des oiseaux perchés dans les arbres résonnaient à travers la forêt... Observant le jeune homme et attendant une réaction de sa part, tu te rapprochas à nouveau de lui. Penchant légèrement la tête sur le côté, toujours de ton expression dénuée d'émotions, tu répétas à nouveau ce que tu venais de dire avec. Cette fois-ci, accompagné de grands gestes et mouvements pour illustrer ta demande.
« Kamuiiiii. Épouse-moi ! Marry me ! Jia gei wo ! »
On ne peut plus clair. On ne peut plus direct.
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Mer 28 Juin - 20:12
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi no Kuni. On dit que le premier amour... « Aurais-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Auquel cas, je vous prie de m'en excuser. » Fit Kamui, face au silence étonnant de son interlocutrice. Étonnamment, elle était toujours immobile, son visage laissant penser qu'elle était ailleurs. Et bien sûr, il suffisait de le mentionner pour que ses lèvres se délient, laissant échapper trois mots qui figèrent le samouraï sur place. Un instant, il se demanda s'il n'avait pas mal interprété ses propos. Oui, ça ne pouvait être que ça, il avait mal entendu au pire, pensa-t-il. Ça ne pouvait être autrement, se dit-il en se tournant vers celle qui avait le don de le dérouter. Perdant le contrôle de son corps, la tête du Fujiwara s'inclina légèrement sur le côté, attendant visiblement une explication. Quelque chose pour le rassurer, pour lui dire qu'il n'avait pas entendu ce qu'il croyait avoir entendu. Parce que sinon, Yokha serait folle à lier, pensa-t-il. Finalement, après un long silence empreint de réflexion, où Yokha prit un malin plaisir à faire durer le suspense, sa bouche s'ouvrit à nouveau, proférant des absurdités qui figèrent une fois de plus le samouraï. Des voix résonnaient dans sa tête, toutes ces voix qu'il avait longtemps maîtrisées, voire emprisonnées, se libérèrent soudainement, cherchant chacune à comprendre ou à le pousser à réagir. Agitant légèrement la tête, il inspira profondément. Puis, il expira. Il répéta cela encore et encore, cherchant à reprendre le contrôle, à retrouver un peu de lucidité. « ... Vous êtes drôles, je vous l'accorde, ahaha ! » Glissa-t-il avec un léger rire nerveux. Mais oui, c'était une blague, pourquoi se torturer à chercher d'autres explications, se dit-il. « Reprenons notre chemin, nous sommes presque arrivés à la capitale. » Fit-il, d'un léger sourire. Il s'assura que l'étrangère reprenne le chemin avant de la suivre et d'indiquer les routes à suivre pour arriver à la capitale. Quelque temps plus tard... Ils arrivèrent finalement devant l'immense Arche Sacrée d'Homura, l'un des symboles forts de la capitale. « Bienvenue à Homura, Yokha-san ! » Glissa-t-il en s'approchant des gardes. « Remplissez le formulaire et vous serez libre de circuler à votre guise dans notre capitale. Je pourrais vous faire visiter et vous montrer les meilleurs endroits pour manger. » Ajouta-t-il avec un sourire amical. ... |
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Mar 4 Juil - 9:06
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? Te mutant dans le silence, tu observas la réaction du Samuraï de ton visage toujours inexpressif. Ce dernier prit de longues inspirations, sans doute qu'il ne savais pas trop comment réagir... Puis, après quelques instants silencieux, il répondit sur le ton de l'humour.
« Charmeur. Mais un peu débile. » Dis-tu face à ses rires.
C'était pourtant une déclaration on-ne-peut plus directe et on-ne-peut plus honnête ! Comment pouvait-il la confondre avec une blague ? Mais assez étrangement, tu n'étais pas tant vexée par son rejet. Au contraire, on pouvait voir à ton visage inexpressif que tu n'étais nullement perturbée.
« Ça me va comme réponse. Dis-tu simplement. Je te montrerai avec le temps à quel point ma proposition était sérieuse. Et quand tu auras vu mon véritable charme, tu ne pourras plus te passer de moi.... YOUHOUHOUHOU ! »
Tournant les talons, ombrelle à la main, tu continuas la marche en direction du village. Vous n'étiez plus très loin de l'Arche Sacrée, il vous fallut à peine une minute pour arriver à l'entrée. Suivant les pas du Samurai à la chevelure flamboyante, tu vins à la rencontre des deux soldats et vins remplir auprès d'eux les quelques formulaires administratifs. Tu demeuras un instant interloquée lorsque l'on te posa la question du nom de famille.
« Nom de famille ? Je n'en n'ai pas, appelez-moi simplement Yohka. Je suis voyageuse, je suis à la recherche d'un frère jumeau dénommé Yohru. Je ne suis que de passage au village, je viens pour manger vos spécialités... Je ne crois pas avoir de pouvoir spécial ? Je ne sais pas ce que vous entendez pas clan. »
Enfin, répondant aux quelques question, tu finis par entrer dans le village. Tu notais que la surveillance du Pays du Feu était bien plus élevée que celle du Pays de la pluie. Tout comme l'atmosphère ambiante à l'intérieur des murs qui était d'une nature bien plus chaleureuse que ce que tu avais pu rencontrer jusqu'à présent.
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Sam 8 Juil - 18:52
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi no Kuni. On dit que le premier amour... Confus. Le samouraï réalisait finalement que la demande de la jeune femme était on ne peut plus sérieuse. Mais comment cela serait-il possible ? Il ne comprenait pas, d'autant plus qu'ils venaient à peine de se rencontrer. En effet, cela ne faisait absolument pas sens pour lui. Et, d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? Après tout, il n'excellait ni dans les relations humaines, bien qu'il fît l'effort d'apprendre et de comprendre, ni dans les activités et les passions auxquelles le commun des mortels s'adonnaient et qui leur permettaient de se différencier les uns des autres. Songeur, il ne put trouver de réponse, pas de réponse adéquate à la situation. Mais la jeune dame n'avait pas l'air de lui en vouloir, c'était une bonne chose, autrement il se serait excusé de l'avoir blessée. Ainsi, aucun mot ne sortit de sa bouche, et ils reprirent leur route comme si de rien était, bifurquant finalement vers d'autres sujets. Une fois au village, malgré l'absence de nom sur le formulaire, le samouraï se mit à faire visiter la capitale à la jeune femme. Puis, après réflexion, il décida de revenir sur un point qui lui paraissait important : « C'est tout de même étrange que vous ne connaissez pas votre nom. Vos parents se nommaient comment ? Ici, à Homura, la plupart des gens portent un nom de famille. Moi, par exemple, mon nom de famille c'est Fujiwara, il renvoie directement à notre clan. D'autres, notamment ceux qui ne sont pas regroupés au sein d'un clan, portent en général le nom de leur père ou arrière-grand-père. » Finit-il par glisser, dans un premier temps. « Quant aux clans, il s'agit en réalité d'un groupe de familles regroupées au sein d'une même bannière. En général, les membres d'un clan sont tous unis par un lien de parenté plus ou moins proche. À Homura, nous, les Fujiwara, faisons exception à cette règle. Mais, comme tous les clans, nous possédons tous la même faculté, celle de pouvoir manier le chakra avec nos armes, les Katana.» Ajouta-t-il, en lui faisant voir son Katana. Il marqua une petite pause, puis reprit : « À Homura, il existe trois clans majeurs : les Fujiwara, clan des samouraïs et adeptes du Bushido. Il s'agit d'un code qui dispose des règles morales et éthiques, visant à faire de nous des meilleurs personnes et des meilleurs guerriers.
Les Hyûga, ce sont des shinobis qui possèdent le Byakugan, un très puissant dojutsu qui leur confère des pouvoirs spéciaux. Si vous vous demandez ce qu'est le dojutsu, sachez que c'est une faculté qui affecte les yeux. En dehors des Hyûga, je ne connais pas d'autres clans qui possèdent ces attributs pour le moment.
Et, enfin, le clan Nara, ce sont des shinobis capables de manipuler les ombres. Ils peuvent les matérialiser, leur donner des formes, et bien d'autres choses, j'imagine.
Homura possède également une autre particularité, c'est celle d'être un Shogunat. En effet, toute la capitale est dirigée par un Shogun, voyez ça comme le général d'une armée. Notre Shogun se nomme Fujiwara Iwao, une femme belle et très puissante. Elle-même est aux ordres de l'empereur qui dirige tout l'empire de Guntô. » Conclut-il, en complétant son monologue. Il espérait ne pas l'avoir perdue, et que toutes ses informations seraient utiles pour elle afin de mieux appréhender son nouvel environnement. |
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Mer 19 Juil - 16:54
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? « Yohka n'a pas de mama. Sa seule famille c'est son frère, Yohru. Et son nom de famille... »
Est-ce que le nom de ton ancienne organisation pouvait être considéré comme un nom de famille ? Il était vrai que beaucoup se présentaient avec le nom de l'organisation... Peut-être que c'était ton nom de famille ?
« Yamaguchi-gumi... Je crois ? »
Oui, c'était très sans doute ton nom si on devait t'en attribuer un... Même si tu ne t'en servais pas vraiment... Non pas que tu cherchais à cacher le fait que tu appartienne à une organisation de bandits, mais cela faisait bien trop longtemps que tu les avais quitté pour te considérer encore comme une des leurs, à tel point tu commençais peu à peu à oublier le nom même de l'organisation...
« Et sinon les trois clans de Homura s'entendent bien ? Ou bien c'est un triangle amoureux entre les vieux à la tête des trois clans ? Quoique... Mh... Si vous avez dans vos rangs le Shogun et que le système militaire est un Shogunat, j'imagine que la relation entre les trois clans est plutôt de type pyramidal avec les Fujiwara à la tête des trois clans. »
Après tout, si le système en place état un shogunat, cela voulait donc dire que tous les membres militaires, peu importe son clan, était sous les ordres du shogun et donc des Fujiwaras... Tout à coup, une idée germa dans ta tête.
« Hey Kamui, aimerais-tu de devenir Shogun ? »
Tu pourrais aller prendre la tête du shogun et le hisser à ce poste... N'y avait-il pas meilleur cadeau et meilleure preuve de dévotion ? Une fois shogun, il aura son clan et le village tout entier à ses pieds.
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Mar 25 Juil - 4:01
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi no Kuni. On dit que le premier amour... Pas de mère ? Elle devait simplement ne pas la connaître, songea Kamui. Peut-être qu'elle était morte lorsque la kunoichi était trop jeune ? Peut-être qu'elle les avait abandonnés ? Bien des raisons pouvaient effectivement se dissimuler derrière la réponse de Yohka. Intrigué par cette nouvelle manie de parler d'elle à la troisième personne, Kamui apprit finalement le nom de famille de la Kunoichi. Yamaguchi-gumi. Peu commun comme nom, c'était le moins qu'on puisse dire. Mais elle avait un nom, c'était déjà une bonne chose, se dit-il. « Je vois, c'est déjà une bonne chose, ça pourrait faciliter les recherches concernant ton frère. » Rétorqua-t-il, d'un léger sourire. Par la suite, Yohka posa des questions sur le système du Shogunat, puis termina avec une dernière interrogation pour savoir si le samouraï désirait être un Shogun un jour. Cette dernière question le laissa quelque peu songeur, car il n'y avait jamais véritablement songé. Pourtant, il réfléchissait souvent à beaucoup de choses... « … Hélas, ce n'est pas l'amour fort entre les trois grandes familles. » Glissa-t-il finalement, le regard songeur. « … Ceci remonte à l'époque de l'assassinat de Fujiwara Oda, le premier Shogun d'Homura. Les Fujiwara se sont toujours démarqués par leur code d'honneur, le Bushido, et ils ont été les premiers à soutenir les Yamabushi, la lignée des empereurs du pays du feu. Les circonstances de la mort d'Oda demeurent encore floues, voire tenues secrètes, mais depuis, les choses ne vont pas très bien entre les trois clans, qui collaborent malgré tout pour défendre les intérêts de la cité. J'ai bon espoir que cela change un jour, et le jour où cela arrivera, je reste persuadé que personne ne pourra nous déstabiliser comme ont pu le faire Janome et Naga… » Ajouta-t-il, toujours songeur. Se rendant compte qu'il s'exprimait beaucoup, en ajoutant en plus des éléments susceptibles de perdre la Kunoichi, il décida de s'arrêter un instant. « Veuillez m'excuser, je dois vous perdre avec toutes ces histoires. » Glissa-t-il, se grattant légèrement l'arrière du crâne. « … Je vous raconterai un autre jour l'histoire de ces deux-là… » Ajouta-t-il, d'un sourire amical. Il reprit la route, arpentant toujours les ruelles de la cité pour faire une petite visite guidée à la Kunoichi. « … Quant à votre dernière interrogation… Non, je crois que cela ne m'intéresse pas. Être Shogun demande beaucoup trop de travail et nécessite des qualifications que je n'aurais certainement jamais. Ce qui m'intéresse, je crois que c'est… être libre. Être suffisamment fort et influent pour que personne ne cherche à m'imposer son autorité. » Finit-il par glisser, d'un large sourire. Il en riait, tellement ça paraissait absurde. Elle ne pouvait comprendre. Personne ne pouvait comprendre ce qu'il recherche, se dit-il, le regard vers le ciel. Un léger sourire illuminait son visage, avant de réaliser qu'il avait totalement baissé sa garde devant Yohka. « Et, vous, Yohka-san… En dehors de retrouver votre frère. Qu'est-ce qui vous fait vraiment envie ? Comment est-ce que vous vous voyez dans 1 an ? Dans 5 ans ? Dans 10 ans ? » S'enquit-il, d'un air curieux. |
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Mer 26 Juil - 15:48
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? Tu n'étais pas sûre de comprendre...
« Si tu veux être libre pourquoi tu ne quittes pas le village ? Questionnas-tu innocemment. Si tu n’aimes pas avoir quelqu’un t’imposant son autorité pourquoi restes-tu dans les rangs du Shogunat ? Si tu veux devenir plus fort, tu peux aussi le devenir en étant à l’extérieur de ces murs. Admettons que ceux qui te tiennent à cœur sont entre ces murs et que tu ne veux pas les quitter, tu peux tout aussi bien revenir les voir une fois de temps à autre… Pourquoi restes-tu à Homura ? Pourquoi ? »
Ce qu'il disait était tellement contradictoire... Du point de vue d’une voyageuse, les villages étaient ce qu'il y avait de plus restrictifs. Si la liberté était ce que recherchait le samuraï, pourquoi ne quittait-il pas les rangs du Shogunat ?
« Même si tu atteins ton idéal et que tu deviens suffisamment fort et influent pour que personne ne puisse t'imposer son autorité, tu resteras toujours enchaîné par des obligations et tu n’auras toujours pas cette liberté que tu recherches. »
Tu ne cherchais pas particulièrement à critiquer le système des villages ou à le faire quitter le village du Feu... Mais si la liberté était ce que recherchait le jeune homme, alors cela allait dans son sens que de quitter Homura.
« Les villages ne sont pas mauvais. Ils offrent la sérénité et la sécurité à ceux qui le veulent… Mais si toi ce que tu recherches c’est la puissance et la liberté, tu la trouverais bien plus vite à l’extérieur de ces murs... »
Le monde était vaste. Il y avait bien de choses sur terre et dans le ciel qu'il ne pouvait l'imaginer. En voyageant à travers le monde il verrait tellement plus choses que cloîtré entre ces autres murs. Et le nombre d’adversaire qu’il rencontrera en chemin le fera incontestablement grandir ! ... Enfin, le choix lui revenait.
Pour ta part, tu étais plutôt dans le cas inverse. Tu n’étais pas particulièrement à la recherche de liberté, tu cherchais plutôt de la distraction. Et ce village s’avérait idéal pour entamer un nouveau mode de vie et de nouvelles aventures. Ni plus. Ni moins.
« Je suis un Homme qui vit dans le présent moi. Je ne cherche rien en particulier. Je cherche simplement un peu de distraction. Tant que ça me distrait, cela suffit à me faire rester. » Dis-tu simplement.
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Dim 6 Aoû - 23:28
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ?
Hiver 82, Forêt de Hi no Kuni. On dit que le premier amour... « En quoi être à l'extérieur du village me rendrait libre ? Cela déshonorerait simplement mon clan et ma famille, et me vouerait à être traqué sans relâche. Vous m'excuserez, mais je n'appelle pas cela être libre. » Rétorqua Kamui. Le regard rivé devant lui, il avançait tout en réfléchissant à la meilleure manière d'exposer sa vision. « .. Je ne compte pas tourner le dos aux miens, j'entends les défendre et les protéger jusqu'à mon dernier souffle. En l'occurrence, la liberté à laquelle j'aspire ne peut s'acquérir qu'avec le temps, le pouvoir et l'influence. En attendant, je vais m'efforcer de faire ce qui est juste et bon pour les miens, même si cela implique parfois d'aller à l'encontre des ordres. Le reste ne dépend que du destin... » Finit-il par ajouter, esquissant un mince sourire aux lèvres. Un regard vers le ciel, il songeait aux propos de sa génitrice, celle qui était de son vivant considérée comme une véritable tête-brûlée. Elle dédia toute sa vie aux siens, peu importait s’il fallait aller à l’encontre des règles, si bien que cela lui avait valu la mort par les mains des siens. C’était le chemin qu’empruntait visiblement Kamui. Un chemin périlleux et parfois ambivalent mais, en fin de compte, seule deux choses comptaient : l'intention et le résultat... « … Les obligations ne sont des chaînes que pour celui qui les voit ainsi. » Reprit-il, toujours songeur. Il préféra ne pas en dire davantage, car cette question était souvent épineuse, surtout pour lui dont les obligations se heurtaient souvent à sa vision et à ses ambitions. Écoutant la perspective que Yohka tentait de lui montrer, il finit par opiner légèrement de la tête. « … Dans le fond, vous n’avez pas tout à fait tort. Il est bien plus facile d’acquérir de la force en étant un errant, qui agit sans scrupules et sans morale, un errant qui ne rend de comptes à aucune entité. Mais c’est aussi la voie de la facilité… celle qui mène à la perdition, de soi, de son identité et de son humanité. On peut certes trouver ceux qui n’entrent pas dans cette vision fataliste, mais eux aussi ont leur lot de contraintes, d’une manière ou d’une autre, qu'elles soient physiques ou morales. Cela vous évoque peut-être quelque chose, vous qui sembliez « libre » avant qu'on ne se rencontre ? » Rétorqua-t-il, curieux de connaître sa réponse. Perplexe devant ce que lui exposait la Kunoichi, le samouraï songea un instant avant de reprendre : « Pourquoi recherchez-vous de la distraction ? Qu’est-ce que cela vous apporte ? Que cherchez-vous à fuir ? » S’enquit-il, curieux de voir si sa réponse ferait écho à sa précédente conclusion. |
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▶ Sujet: Re: Qui dit que le premier amour est toujours une tentative ratée ? |
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