[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]l'art de la guerre fin de l'hiver 82, palais du daimyo – ft. koriki tomio

Les pas de Shānyùe foulèrent le sol gorgé des gouttes de pluie de l’aurore, ses yeux happant chaque détour de ces contrées qu'il n'avait rencontré qu'à l'occasion de lunes d'autrefois ; mais si proches du domaine de leur maître. Le regard du reptile s'éleva jusqu'aux courbes du ciel où trônaient les dédales architecturaux de ce palais qui avait tout de l'inconnu et de l'incertitude. L'ocre sous ses paupières se perdit dans ses dorures, tandis que ses pas traçaient pour lui la route qui le mènerait jusqu'à ses portes. Il ignorait tout de ce qui l'attendait en ces murs – et cet ordre susurré de voir son chakra scellé à son entrée n'arrangeait rien à son aise. Là, sous l'ombre doucereuse d'un arbre abritant son visage des lueurs du jour, il patienta quelques instants en se remémorant les dires qui lui étaient parvenu – gage d'infortune – dans cette étrange cachette. Il espérait simplement que son vis-à-vis honorerait le prix de son marché, contrairement à la hauteur et le dédain lové de fausseté qu'avait suggéré sa lettre.

Sa silhouette s'élança de nouveau dans la direction du bâtiment, suivant le chemin tracé par la nature jusqu'à ses portes. Le nombre de sentinelle qu'il aperçut d'un simple coup d'œil ne le surprit pas – au contraire, il s'attendait à tant de présence pour assurer la sécurité d'un seul homme. Cela le débectait ; n'était-ce pas le reflet avorté de ce que les Empires avaient autrefois imposé ? Cette forme de souveraineté qui n'avait trouvé lieu que dans le sang gaspillé d'un peuple et celui coulant dans les veines d'un pauvre héritier bien né. Un soupir lui échappa lorsque l'écho de ses enjambées se répercuta sur la pierre de l'allée, au bout de laquelle l'attendaient deux gardes qui paraissaient bien loin d'être surpris de sa présence – auquel cas, il supposait qu'une attaque se serait fait pressentir dès qu'il ne leur soit apparu.

Sa voix s'éleva envers eux avec la même suffisance simple que leur Daimyo de lui avait conférée, d'un ton qui n'évoquait rien de plus que la platitude qu'il leur inspirait : ce n'était pas pour eux qu'il était là – qu'il soit débarrassé de ces formalités, et vite.

« La seule arme dont je dispose est celle de mon corps. », dit-il en tendant la missive frappée du sceau du Seigneur à l'un d'eux. « Vous pouvez procéder comme convenu. »

L'intéressé défit les liens qui nouaient sa cape au-devant de ses clavicules, laissant le tissu glisser le long de l'un de ses bras pour mieux le récupérer ; et démontrer, ainsi, l'absence de leurre comme de dague dissimulée pour fendre le coeur de leur bien-aimé.

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Ses sourcils se froncèrent à l'entente des paroles de ces veilleurs, lorsque, de quelques pas ayant succédé à l'ouverture d'une porte de cuivre, un tout autre paysage se dévoila à lui : l'ombre de l'homme avec qui il avait échangé sous le sceau de ses lettres, attablé devant un siège rond en paille.
Il retint un soupir face à leur nombre. Il se fichait bien de ne point se trouver seul en sa compagnie : il n'y avait rien d'intime à leur échange.

« Vos mots n'effraient que les irrévérencieux. », lâcha-t-il d'un ton acerbe à l'adresse des gardes, tandis qu'il prenait place à la table du Daimyo. « Si je voulais le tuer, je ne serais pas venu. », termina-t-il en observant la sentinelle du coin de l'oeil, sans bouger son visage qui demeurait face à son vis-à-vis.

Il connaissait la torture. Elle n'avait rien de fébrile, rien de l'attrait des promesses : les seuls qui affublaient son ombre étaient ceux qui étaient incapables de se faire entendre sans elle. Leur pouvoir ne tenait que dans la crainte qu'elle incrustait dans le coeur de ceux qui l'entendait – il n'aurait aucune place où se loger dans celui du métamorphe.
Son menton se redressa lorsque son regard se plongea dans celui du dirigant de la Foudre, comme s'il se trouvait, assis devant lui, comme son égal. À ses yeux, il ne pouvait en être autrement ; il n'était nul soldat répondant à ses ordres, nul être enchainé par un passé asservi au profit des Empires. Ce statut avait coulé avec le sang de ses ancêtres – il ne répondait à nulle âme que la sienne.

« Avant que nous procédions, j'aimerais m'assurer que vous disposez d'informations qui me conviendront et que je jugerais à la hauteur de celle que j'ai obtenu. », déclara-t-il en maintenant ses mains sur le haut de ses cuisses, comme le voulaient la bienséance : si elles furent cachées aux yeux du Daimyo, elles étaient on-ne-peut-plus visibles, sous tous leurs angles, par ses gardes : elles ne se trouvaient pas même dans l'ombre de la table, tant il avait maintenu une certaine distance avec celle-ci. « Je cherche à retracer le sillage de membres du clan Seijuu – j'imagine que vos yeux et vos oreilles auront tôt fait de discerner des hybrides sur vos terres ou celles qui les entourent, ainsi que le chemin qu'ils auraient entrepris si tel était le cas – ainsi que sur la légende des dragons jumeaux – Izanagi et Izanami. Votre bonté sans égale est-elle en mesure de m'apporter satisfaction ? »

Il le considéra un instant en soutenant son regard, dans l'attente d'une rétorque.

« Par ailleurs, garde. », susurra-t-il en glissant une oeillade dans sa direction : elle révélait toute la finesse de ses pupilles animales, loin de tout l'attrait humain que leur rondeur avait soupiré plus tôt. « Mon chakra n'a pas été scellé. »

Simple test ou bêtise, il ne saurait le dire : il se contenterait de la simplicité de l'honnêteté. Il ne risquerait pas d'être chassé pour la faute d'un autre, lorsque cette entrevue promettait autant de possibles que de déceptions.

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Le reptile osa une œillade, impassible, au-dessus de son épaule lorsque le fracas du métal teinta l'air de son effondrement. Les gardes avaient vacillé pour mieux s'affaisser sur le sol, inertes – d'autres les remplaçaient aussitôt, doublant leur nombre afin d'emporter leur carcasse loin de la vue du monarque dont la couronne était forgée de crainte et d'illusion. Son regard s'attarda sur leurs silhouettes disparaissant peu à peu – peut-être auraient-ils gardés la vie s'il s'était tu. Peut-être cela l'aurait-il bouleversé, auparavant. Il n'était plus le même homme ; il n'en avait cure.

Ses prunelles s'ancrèrent dans les dédales de ses paumes, tournant leurs courbes vers le ciel pour mieux les observer – là, dans le creux de ses mains siégeaient désormais des sigles semblables à des sceaux ; ou le supposait-il, lui qui n'en avait jamais vu. Un si maigre tatouage, qui fomentait pourtant tout l'énergie qui permettrait de confiner la sienne. Des menottes invisibles, faites de désir et d'oppression. Soit.

Il aurait pu répondre à ses dires avec la complaisance de l'idiot, rétorquer qu'il n'était qu'un nomade ignare, loin de penser pouvoir égaler à un seul instant l'immense savoir de Sa grandeur. Qu'il n'était qu'un faible, un ignorant dont l'habitude d'arpenter le monde en avait aveuglé les règles qui le régissait. Il aurait pu le corriger, soupirer qu'il ne souhaitait nullement se regrouper avec ses congénères comme un troupeau de bétail. Il aurait pu s'excuser pour sa bêtise de ne pas avoir vu plus tôt ce qui n'existait pas il y a une seconde sous ses doigts, s'aplatir comme une louve blessée de crainte de ne subir le même sort que ces gardes dont l'existence avait été prise aussi simplement qu'un souffle que l'on expulsait de ses poumons. Il aurait pu jouer l'ingénue, se fendre en flatteries pour attirer son intérêt et sa clémence ; pire, cacher cette intelligence qui était la sienne au profit de celle de son vis-à-vis, implorer la survie de crainte de l'avoir froissé et que cela ne pèse sur sa part du marché.

Mais Shānyùe avait la fierté d’un homme qui n’avait plus rien à perdre hormis sa vie, la diligence d’un être se refusant à mentir ou à s’aplatir pour devenir ce qui était bien plus aisé d’asservir.
Peut-être cela le perdra-t-il ; mais il ne vivrait pas avec le poids d'avoir fourfoyé son âme pour un autre.

« Il opère sous vos yeux, à vrai dire. », il précisa : « Sous le village des Nuages, par l'intermédiaire d'hommes à ses ordres et sous les vôtres. J'ai croisé malgré moi le chemin d'un jeune soldat – carrure large, grand, brun, les cheveux courts, une cicatrice fendant son visage sur son nez – qui s'est enfoncé, en l'ignorant, dans l'une de leurs cachettes lorsque la guerre civile faisait rage. »

Il ajouta plus amples descriptions de cet homme, Arasaka Sumashâ, aussi fines que possible pour favoriser son identification, lui qui ne connaissait nullement son nom – [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il n'aurait aucun mal à comprendre de qui il s'agissait.

« Une jeune recrue, je suppose, étant donné l'imbécilité avec laquelle il a déferlé dans leur cachette en hurlant comme un zouave, trahissant sa présence sans aucune aide extérieure pour mieux leur laisser le temps de dissimuler toutes les informations cruciales qu'il pourrait découvrir. », sa voix trahissait, lasse, l'exaspération qu'il avait vécu en l'observant ainsi manquer de prudence. « Je l'ai suivi – dissimulé – et il ne suffit que de quelques secondes pour que de nombreux ninjas l'encerclent et ne placent une lame tout contre sa gorge en un battement de cil ; indéniablement expérimentés. »

Il avisa Koriki Tomio, le menton éternellement redressé par ce sentiment d'égalité, et non abaissé vers le sol comme le ferait un combattant à ses ordres. Il n'avait aucun remord à jeter cet inconnu dans les mains du Diable – si cela pouvait servir ses intérêts.

« Ils l'ont alors mit devant un choix : déclarer son nom et jurer sur son honneur qu'il rejoindrait leur cause en servant leur maître, ou mourir. La seule réponse qu'il trouva fut un rire, et demander si la paye était bonne en se débattant quelque peu pour cet honneur qui avait déjà disparu à la seule mention de l'or.
Ces hommes agissaient aux ordres d'Hideo et d'un autre, auquel votre fugitif répond certainement lui-même. On en profita pour leur balancer ce qu'on sait sur l'évolution de Kumo, voilà ce qu'on déclaré ces espions après avoir plongé votre jeune recrue dans l'inconscience. »

Les dorures fines de son regard trouvèrent celles du Daimyo, pesant ses réactions comme le nombre d'informations qu'il lui donnerait – au compte-goutte, pour s'assurer qu'il ne lui en donne en retour. Dans un palais où la fourberie règnait, un fer pourrait tout aussi bien trouver sa gorge dès l'instant où il aurait abattu toutes ses cartes, sans rien gagner en retour.

« Il y a encore tant de choses à dire, honorable Daimyo, mais les dévoiler trop vite serait me priver de votre présence bien trop tôt. », il le considéra, un instant. « Vous avez mentionné des informations capitales sur ce que je recherche, je crois ? »

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Shānyùe soutint le regard du Daimyo, dont les yeux demeuraient figés dans les siens tels deux sentinelles criblant leur cible de toutes les malices qu'il désirait imprégner ses chairs, mais dont les mots trouvaient bien trop d'intérêt pour le faire taire. Ses yeux s'attardèrent un instant sur le valet qu'il appela à son service – pensant qu'il s'agissait de celui qui lui confirait les informations qu'il avait demandé ; mais il n'en fut rien. Le seigneur joua un nouveau tour, affublant ses lèvres d'un sourire carnassier qu'il lui aurait bien ôté sous le joug de ses fers – et en un sens, il gracia ce sceau qui confinait son chakra, sans lequel ses prunelles se seraient fendues de toute la hargne qu'il lui inspirait.

Un autre vint, remplaçant le premier et dont la main paraissait avoir été sectionnée par une lame fine ; il détourna son attention de lui, invité à poursuivre – et c'est ce qu'il fit.

« La raison pour laquelle Kaneza Hideo se substitue à vos recherches est qu'il a trouvé refuge sous les ordres d'un certain Naga – ils étaient tous deux les « maîtres » de ces individus. », il releva son attention sur le Daimyo, glissant ses yeux dans les siens. « Quant à leur objectif... ils ont pour but de « révolutionner le monde par les Bijuus ». Entre outre, si vous cherchez la piste des Démons, vous tomberez certainement sur des indices qui vous permettront de remonter celle de votre fugitif. Voilà tout ce que je sais. »

Cette fois-ci, il ne lui cacha rien de plus, dévoila tout ce qu'il savait – il avait compris, malgré lui, que le seigneur ne cracherait aucune information tant que sa curiosité n'aurait pas été rassasiée... et tout chemin qu'il lui traçait dans l'ombre, le reptile lui affublait d'ores et déjà tous les délices de la prudence.

« Je crains avoir déjà mangé avant de vous rendre visite ; mais j'accepte toutefois votre offre pour la nuit, je vous en remercie. »

Ces derniers mots arrachèrent sa gorge comme l'ombre du dégoût qui cernait sa langue – mais il ne dit rien de plus, ne montra aucun mécontentement. Qu'importe qu'il lui offre le gîte, Shānyùe ne comptait pas se laisser aller au sommeil face à un homme capable de tant de fourberies ou de cruauté arbitraire.
Il partirait dès qu'il ne lui aurait confié son dû, sans un regard en arrière.

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Les yeux du reptile s'étaient plissés, finement, en entendant les paroles que le Seigneur laissaient s'évaporer dans l'air suite à ses dires, comme s'il les pensait contraires, empreinte d'une étrangeté dont il n'était pas sûr de la nature. Il n'eut le temps de s'y attarder davantage que déjà ses hommes lui indiquaient le chemin qu'il devait suivre, que ce soit par le fer ou par de simples œillades chassant celles que les serviteurs lui adressaient, chargées d'angoisse. Certains le dévisageaient sans qu'il n'en réalise la raison, pressé de force entre les murs d'une chambre aussi splendide qu'elle était dénuée de vie – comme laissée à l'abandon dans toute la richesse dont elle avait été parée. L'odeur d'un fumet fut la première chose qui emplit ses sens – son regard suivit la course de son odorat, dévoilant une cloche laissée non loin de là. Appétissante, elle l'était ; mais cette simple rencontre lui avait suffi pour comprendre que tout n'était que jeu d'apparence et de facéties au sein de ce palais. Craignant la morsure du poison, le plat demeura intouché.

Son corps, lui, ne le fut pas. Lorsqu'une rondeur blafarde s'éleva dans la nuit pour en effiler toute sa blancheur dans les astres, ses sens tout juste éveillés en percevant la présence de nombreuses âmes à sa porte, d'innombrables mains vinrent le saisir, l'aplatir contre les lames de bois du parquet où l'on maintenait son être par la force pour l'empêcher de se relever. Se servant de leur nombre bien plus que de leur honneur, on redressa sa chair assommée loin des quartiers de velours où l'on avait souhaité endormir sa prudence pour l'enchaîner aux abords d'une chaise, ses vêtements arracher pour mieux révéler la peau à meurtrir et à cisailler. La voix du tortionnaire lui parvint à peine lorsqu'il énuméra les raisons de son offense, un papier présenté devant ses yeux comme s'il s'agissait-là de la seule preuve nécessaire pour procéder à ses sévices. L'esprit de Shānyùe se dissocia au bout du quinzième coup de fouet, enfermé dans son inconscient qui l'empêchait de revivre la douleur qu'il avait vécu par le passé aux mains de bien d'autres.

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Il ne sût réellement combien de temps il demeura entre le néant et la réalité. La fraîcheur des chaînes le quitta, à un point. Il ignora quand. Il pouvait sentir ses chairs tranchées à vif par le flagellum, dont le simple contact de l'air suffisait à le faire frissonner de douleur. La torpeur du sommeil l'empêchait encore d'hurler au moindre bruissement – mais il ne tarderait pas à reprendre le contrôle de ses sens, et, avec eux, la souffrance accumulée par ses muscles fendus. Ses yeux s'ouvrirent à moitié, reprenant conscience de son environnement que le sang poisseux floutait en s'écoulant sur ses paupières, suffisamment pour qu'il distingue l'ombre d'une nouvelle âme. Il pensa d'abord à un géôlier de plus souhaitant lui faire éprouver sa cruauté. Lorsqu'il réalisa à quel point la silhouette se rapprochait de celle d'un enfant, un goût âpre étreint sa gorge – celui du dégoût. Qíu-... Il le vit s'incliner avec horreur avant qu'il s'approche de son corps mutilé, de nombreux mudrās formés avant même qu'il n'apprenne à parler. Il en était incapable. Sa langue avait été coupée, sa liberté arrachée. Un jouet entre les mains du monde, un autre innocent que la vie prenait un malin plaisir à briser.

Ses prunelles se tétanisèrent sur ces petites mains fragiles, laissées au bon vouloir de voir son être écorché par un tyran comme il n'avait été enchainé aux mains des bandits. Ce fut lorsqu'il posa les yeux sur cet enfant, le corps mutilé par d'innombrables sévices dont il réfrénait son imagination d'en supposer la nature, que son esprit se scella. Ses iris tremblaient, d'une colère sourde, irradiant ses veines comme si son sang le condamnait à se laisser dominer par son ire – une condamnation irrémédiable, que son âme hurlait à en crever en se remémorant le visage du Seigneur de la Foudre. Jamais n'avait-il été aussi certain de quelque chose dans toute sa vie.
Il allait le tuer.

Shānyùe n'eut le temps de le libérer, à peine celui de lui souffler un remerciement qui n'arrangerait rien à sa vie que déjà, d'autres mains le saisissaient pour le forcer à quitter ces terres. On le jeta des portes du palais, son corps s'effondrant sur l'herbe rafraichie par le concours de la nuit. À côté de ses deux paumes ancrées dans la terre, on flanqua un sac de toile dont les cliquetis étranges résonnaient sous les fibres. Il ne s'agissait pas de ses armes, encore moins de ses effets personnels.
Le reptile osa un regard par-dessus son épaule au moment où les portes furent refermées. Ses doigts dénouèrent, difficilement, l'anneau de cordage retenant l'ouverture de cette besace – il y découvrir une carte, où l'on avait finement gravé le chemin emprunté par les siens dans le Pays de la Foudre... ainsi qu'un kunaï frappé du sceau de son Seigneur.

Il venait de lui donner l'arme qui lui ôterait la vie.

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