Ici se déroulera la deuxième confrontation du deuxième tour.

Nous rappelons aux joueurs qu'ils sont responsables du bon déroulement des combats ainsi que de la gestion des tours de jeu.

Bon RP à tous !

Cela faisait plusieurs jours que son combat avec Tomoë que l’on surnommé à présent « le samouraï arc-en-ciel. » Elle n’avait pas eu besoin de récupérer après le combat, n’ayant subit qu’une légère égratignure la poussant à l’abandon. C’est que les combats et opposition se déroulant tel un spectacle, à la manière du tournoi et de son arène, ce n’était pas sa tasse de thé. La peintre préférait nettement les affrontements dont elle était a l’initiative, le genre d’opposition où elle choisissait elle même l’endroit et le moment opportun avant de lancer un assaut, évitant bien souvent les confrontations frontales.

Cependant, son opposant pour ce round attira son attention: Kawasaki Kaïto. Elle avait entendu ce nom quelque part mais du chercher quelques minutes avant de s’exclamer « Oh putain ! J’tombe sur le nain de la dernière fois, oh fatch de… bon, j’imagine qu’il devrait savoir se tenir un minimum en public… » Elle n’avait cependant que peu d’espoir sur ce dernier point.

C’est donc sans grande motivation qu’elle se présenta à l’arène le jour promis, elle devait assurer une certaine image bien qu’ayant déjà réalisée de nombreuses ventes durant la première journée dont le fameux tableau La Shogun Écarlate qu’elle vendit à Kamui pour une coquette somme, lui permettant de profiter de quelques jours de repos.

Comme lors du premier jour, le public était venu en nombre assister à l’opposition entre les genin du Shogunat. L’arbitre de la rencontre, un vieux samouraï probablement membre du clan Fujiwara, présenta les deux opposants sous les ovations du public, voir de quelques rires moqueurs à l’adresse du nabot qui avait connu une fin de combat pour le moins mouvementée pour sa première opposition contre Tsukiyo la Louve. La scène avait arraché un sourire à la Peinturlurée lorsqu’elle avait assisté au premier combat de son opposant. Elle avait d’ailleurs une vague idée des capacités de marionnettiste qu’il semblait utiliser. Sa capacité pouvait être un problème, son manque de tenue également. Mais à la surprise d’Hanabi, le nain se mit à exécuter une longue prière adressée à chacun des points cardinaux. Il avait effectivement déjà exécuté telle léthargie lors de son premier combat mais la suite de l’affrontement avait complètement fait oublier ce point à la jeune artiste.

Regardant la scène durant plusieurs minutes, sous le silence du public qui semblait respecter les croyances inconnues du nabot, Hanabi patienta jusqu’à ce que Kaito eut finis, la remerciant brièvement au passage.

Finalement, le nain fit face à la peintre et déroula un parchemin afin d’en libérer une marionnette de petite taille ressemblant à un ours. La plaçant de front devant lui afin de faire opposition à Hanabi.

 « Hmm… ces boucliers pourraient être un problème… » se murmura-t-elle en analysant la marionnette qui semblait largement tournée vers la défense.

L’étrange calme qui émanait de son manipulateur était lui aussi pour le moins étonnant à qui avait déjà pu rencontrer le nain acariâtre.

 « J’espère que tu as pu réviser tes manuels de l’académie depuis la dernière fois demi-homme ! » lui lança-t-elle afin de lui exprimer le début des hostilités. C’était évidemment une pique sur l’inexpérience du nain lors de leur rencontre autour des Yokai.

Elle déroula à son tour un parchemin, fit tourner rapidement son pinceau dans sa main et se mit à peindre rapidement sur le support de papier un grand nombre de papillons d’une myriade de couleurs. Puis, semblant brusquement prendre vie, les papillons s’extirpèrent de la toile et se ruèrent sur Kaito dans un bruissement frénétique d’aile. Profitant de la gêne aussi visuelle que physique elle se mit à tourner autour du nain sans que celui ci ne puisse à priori la voir et lui jeta rapidement 5 senbon d’une seule projection et visant principalement les genoux du nains afin de briser ses appuis.

Continuant sa course autour du nain elle projeta de la gauche cette fois ci une volée de 5 kunai sur le côté droit de Kaito afin de lui infliger des blessures plus sérieuses. Restante attentive aux réactions du nain et sa marionnette qu’elle garda tout du long dans son champ de vision.

Elle récupéra son peinceau à la main, sa toile de l’autre, prête à réagir à la contre attaque de son opposant.

Spoiler:

Dernière édition par Matsurika Hanabi le Dim 2 Juil - 10:52, édité 1 fois

Hiver 82, tournoi, jour du second combat - quartier Fujiwara.

Mon adversaire chercha à me déstabiliser. Un petit sourire satisfait apparut sur mon visage : je n’en attendais pas moins de la jeune femme. Banani avait le chic pour me faire sortir de mes gonds. Elle le savait. Je le savais. Ces trois derniers jours avaient été un véritable enfer pour moi. Après le passage du médecin, Natsumi m’avait tenu allité pour que je reprenne le plus de forces possibles pour ce second combat. Je n’avais donc pas vraiment eu le loisir de m’entraîner à quoi que ce soit.

« Ma foi, cela aurait été avec plaisir ! Mais ces derniers m’ont été plus utiles en tant que marchepieds plutôt qu’en professeurs assidus et performants. J’te montrerais comment en faire bon usage… »

Il était inutile de faire allusion à notre précédente rencontre. J’étais intimement persuadé que cette meuf n’avait jamais compris pourquoi je m’étais mis en colère ce jour-là. Peu importe. Elle ne me connaissait pas. Je ne la connaissais pas. Il n’y avait aucune raison que je perde du temps et de l’énergie pour une personne aussi nombriliste qu’elle.

La voilà qui se met à dessiner. Que prépare-t-elle donc ? Moka et moi levâmes les bras devant nous, prêts à intervenir dès que ses tracés prendraient vie. Des papillons ? Je fronçais les sourcils. Trop lent. J’étais trop lent. Il me fallut une demi-seconde pour réagir. Celle-ci me fit payer le prix fort pour  ma mollesse. Je n’eus pas le temps de me réfugier entre les bras de l’ours qu’ils étaient déjà sur moi. Je n’arrêtais pas pour autant ma course.

La garce ! C’était bien joué de sa part que de m’aveugler et de m’entraver de la sorte ! Une certaine panique s’installa. Je ne voulais pas revivre l’humiliation de mon premier combat. Une douleur vive au niveau du genou gauche me fit reprendre mes esprits. Deux de ses cinq senbons venaient de m’entailler à deux endroits différents. Je ne devais pas rester là.

Je finis par me glisser entre les bras de Moka et celui-ci leva les boucliers pour me protéger de la salve de kunaïs. Celui de droite finit par se fendre et devint inutilisable. Quant à celui de gauche, il ne résisterait pas à une nouvelle salve. Merde. Mes principales défenses venaient de tomber. Respire, Kaïto. Respire. Je ne savais pas exactement où était mon adversaire. Ses putains de papillons ne voulaient pas disparaître. Hormis être une gêne, ils ne semblaient pas capable de faire autre chose.

S’ils étaient encore là, c’est que Banani devait les maintenir en place. Je devais absolument la distraire pour l’obliger à briser son lien entre les papillons et elle. A moins que… je m’accomode de leur présence. Plus ils seront présents sur le terrain, plus ils lui pomperont du chakra. Parfait. Assez rigolé. Il était grand temps de passer aux choses sérieuses et de faire monter la pression du côté de la demoiselle. Pour le moment, je pouvais très bien m’accomoder de leur présence.

Je soulevais mon haut et vins poser directement un sceau sur mon ventre (technique n°1). J’activais directement ce dernier. Pour pouvoir me détecter, elle sera obligée d’utiliser une technique de rang supérieur. Il n’y avait que comme ça qu’elle pourra reconnaître l’original. Contrairement à mademoiselle Tsutsu, elle ne disposait pas de sens surdéveloppés. Seulement des techniques de détection. J’allais lui faire cracher tout son chakra. J’attrapais un fumigène dans l’une de mes sacoches et, sans hésiter une seule seconde, je vins l’éclater à mes pieds pour que Moka et moi soyons cachés pour quelques instants à la vue de Banani.

Je profitais de ce laps de temps où nous étions tous les deux aveugles pour sortir des bras de Moka. Je positionnais la marionnette assise, en tailleur. Je me déconnectais d’elle et sortis le parchemin de Jack. J’invoquais celui-ci (technique n°2) et vins également le positionner assis en tailleur. J’utilisais un Henge no Jutsu (technique n°3) et me transformais en Bwabwa, le lapin crétin.

Lorsque la fumée se dissipa totalement, Banani se retrouva face à trois marionnettes assises en tailleur. A sa gauche, Jack Ward, corsaire des bois ; au centre, Moka, roi des ours ; à droite, Bwabwa, le lapin crétin. Les trois avaient les mains posées sur leurs genoux et la fixaient, parfaitement immobiles. Alors, jeune fille… Vers quelle cible dirigeras-tu tes papillons et tes prochaines attaques ?

C’était un pari risqué, mais nécessaire pour le bon fonctionnement de ma stratégie.

Résumé:

Hanabi avait du mal à voir si ses attaques avaient portée leurs fruits, les bruissements du nuage de papillons venaient ajouter assez de chaos à la scène pour que la genin ne remarque que son opposant c’était réfugié sous la protection de sa marionnette.

Il s’apposa un sceau, surprenant Hanabi qui ne s’attendait pas à voir le nain s’y connaître dans l’art des sceaux. Cependant, elle ne comprit pas son effet puisque rien ne c’était passé suite à son activation. Le nain jeta dans la foulée un fumigène venant le dissimuler du regard de la jeune femme d’Uzushio.

Elle exécuta un bond en arrière par réflexe, une ennemi qui se dissimule ne peut signifier que deux choses: premièrement, il souhaite fuir, deuxièmement, il souhaite dissimuler son attaque. C’est donc senbons en mains qu’elle attendait l’assaut hypothétique de Kaïto. Sauf que celui-ci ne vint jamais.

Lorsque la fumée se dissipa, la Peinturlurée ne put que constater avec surprise que son opposant ne semblait pas se conformer aux classiques du combat. Là où devait se trouver le nain étaient assis trois marionnettes semblantes plongées dans un état méditatif. En plus de la marionnette déjà invoquée, une autre légèrement plus petite  et son étrange lapin avaient été libérés, de Kaïto ne restait aucune traces.

Alors que ses papillons d’encre voleraient sans but précis, ne sachant choisir leur cible parmi les trois pantins de bois.

 «Tsss… C’est quoi ce délire ? » pesta la peintre en sifflant entre ses dents en signe d’irritation, elle venait de comprendre l’utilisation du sceau que son opposant c’était précédemment apposé, il lui permettait de dissimuler son chakra d’une détection simple.

 « Hoï le vieux ! Tu t’es cru au cirque ? Je vais mettre fin à cette mascarade rapidement !»

Elle exécuta quelques signes en faisant apparaître deux clones parfaitement identiques à la jeune artiste.

 « Tenez. » dit-elle en s’adressant à ses copies tout en leur tendant à chacune 5 senbons. «Toi tu cibles la gauche et toi le centre. » leur expliqua-t-elle brièvement tout en pointant à tour de rôle les cibles de ses clones. L’opposition se transformait en trois contre trois.

 « A mon signal… Maintenant !»

D’un même mouvement parfaitement synchronisé, les deux clones et Hanabi projetèrent chacune une salve de 5 sensbons sur chacune des marionnettes dans le but de découvrir laquelle était Kaïto même si la peintre avait sa petite idée sur la question: la marionnette du centre était la seule qu’elle n’avait pas encore vue, naturellement ses doutes se tournaient vers elles.

Tandis que les projections s’apprêtaient à percuter les trois cibles, le nuage de papillon s’agitait lui aussi, prêt à se jeter sur le nain lorsque, et si, sa dissimulation disparaissait.

Spoiler:

Hiver 82, tournoi, jour du second combat - quartier Fujiwara.

Si j’avais pu, je lui aurais ri au nez. Mais cela aurait gâché la suite de mon plan. Celui-ci avait été pensé pour répondre à un grand nombre de possibilités. Certes, je ne pouvais prévoir toutes les réactions de mon adversaire, mais la logique primait sur tout le reste. Toutefois, jamais je n’aurais pensé que cela aurait été aussi facile de la berner. Du moins, j’avais surestimé ses capacités d’analyse. Je m’étais basé sur les données recueillies durant notre première rencontre. J’en avais conclu qu’elle avait une certaine dose de jugeote… qu’elle n’utilisa pas pour résoudre cette simple énigme. Pour un ninja qui savait utiliser la détection et une peintre qui savait observer le monde pour effectuer des tableaux plus que réalistes, sa réaction fut… décevante.

Pourtant, je ne pouvais pas nier que c’était particulièrement jouissif de la voir siffler entre ses dents. Ah, ma chère Banani ! J’aurais eu tellement de choses à te dire, à te répondre. Elle jugea bon de faire appel à deux clones. Magnifique. Aucune des marionnettes ne bougea d’un seul copeau de bois. Nous ne réagîmes pas plus lorsqu’elle distribua des senbons à ses nouveaux partenaires et qu’ils se mirent en position.

Au signal de la jeune femme, deux marionnettes s’activèrent à l’unisson. Jack Ward fonça sur le clone qui le visait. Bwabwa bondit sur ses pieds, sauta et plaça un bon coup de patte dans la tête de Moka qui s’effondra sur le sol. Dans le même temps, Jack Ward et Bwabwa signèrent tous les deux. Lorsque Jack Ward fut touché en pleine poitrine par les senbons, il s’effondra sur le sol… et devint Kawasaki Kaïto lui-même (technique 1 : henge no jutsu). Les fils qui me reliaient à la marionnette furent rompus.

Bwabwa, touché à l’épaule droite par un senbon qui s’enfonça copieusement dans ce dernier, roula dans la poussière, la main sur la blessure. Je fis en sorte de me retrouver dos à mes trois adversaires. Mon henge du tour précédent fut annulé et je redevins moi-même. Par miracle, mon coup de pied avait dévié Moka de la trajectoire des senbons du deuxième clone : il ne fut donc touché qu’à l’épaule par deux senbons. Je me connectais à lui et signais à nouveau : l’ours se transforma… lui aussi en Kawasaki Kaïto (technique 2 : henge no jutsu). Ma position fit qu’il était impossible à mes adversaires de voir ce que je faisais.

Moka / Kaïto se redressa, tout sourire, et vint applaudir la prestation de la peintre. Bien entendu, ces applaudissements n’étaient pas là pour la féliciter, mais bien pour la narguer. Ses claquements furent bientôt rejoints par deux autres battements de mains. J’avais profité de cette seconde diversion pour signer à nouveau et faire apparaître deux clones (technique 3 : Kage Bunshin). Ils s’étaient dissimulés derrière Moka / Kaïto et finirent par sortir de leurs cachettes. Un détail pouvait me trahir, un seul : si nous étions blessés au même endroit, l’un d’entre nous possédait plus de senbons que les autres.

Mais j’allais tout faire pour que Banani ne puisse pas réfléchir. Je me levais et allais rejoindre Moka / Kaïto et mes deux clones. Je me joignis à leur ovation. Merde. Mon épaule me faisait bien plus mal que ce que je pensais. Il fallait que je tienne jusqu’à… ce qu’Hanabi déclare forfait. Et j’avais entrepris de le faire sans même la toucher. Je voulais lui retourner le cerveau.

« Félicitations, Banani ! Je te remercie pour ta participation à notre numéro de cirque. »

Mes clones se joignirent à la conversation. Comme ils étaient de parfaits doubles de moi-même, ils possédaient également le sceau que j’avais sur le ventre. Qu’ils soient actifs ou non, peu m’importait. Ça n'avait aucune importance pour la suite du plan.

« Je ne pensais pas que tu participerais de ton plein gré au spectacle ! »

« Bien sûr que si, c’est une artiste ! Entre artistes, nous nous comprenons ! »

« Vraiment ? J’ai dû mal à concevoir que ses compétences soient suffisantes pour… comment dire sans que cela soit blessant… »

« Ses aptitudes de peintre sont remarquables… Enfin… Si j’en crois les dires du vieux ! Pourtant, ses capacités de… ah… c’est vrai que c’est compliqué de trouver les mots ! »

« C’qui est sûr, c’est qu’elle a eu son diplôme de lanceurs de couteaux… de senbons, je veux dire, dans un paquet de céréales. Regardez-moi ça ! Un vrai gâchis ! »

« Oui, un vrai gâchis ! Tous ces senbons éparpillés sur le côté ! »

« C’est navrant ! Elle qui voulait être reconnue comme une artiste de talent ! »

« Elle aurait dû se cantonner à son atelier ! »

Alors, Banani ? Que comptes-tu faire face à tous ces Kaïtos ? Ces derniers discutent entre eux comme si tu n’existais pas. Encore pire ! Ils savaient pertinemment bien que tu étais là, mais ils ne tenaient absolument pas compte de toi. Tu étais le sujet principal de leur discussion et tu n’avais pourtant aucun droit dans cette dernière.

Pourvu que ce combat ne dure pas éternellement...

Résumé:

Face aux trois marionnettes en position de méditation, Hanabi et ses deux clones projetèrent chacun une salve de senbons sur chaque marionnettes, espérant ainsi mettre fin au tour de passe-passe du nabot. Hanabi était des plus concentrée, chaque fois qu’elle faisait usage de ses armes de projections son esprit semblait s’apaiser, se vider des pensées superflues. Cet état, enduit en grande partie par l’adrénaline et l’excitation que la genin éprouvait lorsqu’elle avait à traquer sa cible, n’avait fait que s’accentuer depuis qu’elle enchaînait les missions de traques en compagnie de Tsukiyo la Louve, venant à de plus en plus devoir faire face et combattre des ennemis. Elle avait appris non pas à le maîtriser mais à s’en servir.

C’est donc pleinement concentré sur sa cible qu’elle vit une des marionnettes, celle sur sa gauche, se jeter au devant des projectiles. Lorsque les projections la percutèrent elle se transforma aussitôt en Kaito avant de s’écraser au sol. L’étrange lapin marionnette faisant face à Hanabi l’original, évita les projections et fonça percuter d’un coup de pied la grande marionnette du milieu, lui permettant d’éviter une partie des projectiles que le lapin prit à sa place, le faisant rouler au sol, dos à la peintre, tout en mettant fin à son Henge.

Quelle étrange stratégie, Hanabi faillit perdre sa concentration quelques secondes dû à la surprise des tactiques de son opposant. Celui-ci continuait à essayer des tours de passe-passe puériles, se pensant probablement malin. En tout cas il ne semblait pas s’apercevoir que ses enchaînements restaient perceptible par quiconque y prêtait une simple attention, surtout dans le cas d’une ninja qui se spécialisait dans les traques d’individus.

Poussant encore sa tactique, Kaïto généra deux clones qui sortirent de derrière la marionnette à ses côtés. Hanabi et ses deux clones se trouvaient donc devant 5 Kaito: la marionnette de gauche gisant sur le sol sans mouvement, sa marionnette ours qui avait également prit les traits du nabot après avoir été poussée par celui-ci sous sa forme lapin en bois, Kaïto l’original qui avait repris sa forme de demi portion suite aux assauts et qui était le seul à même d’exécuter ses techniques en restant dos à la Peinturlurée. Enfin, les deux clones qui surgirent de derrière la marionnette ours.

Le nain semblait fier de lui, faisant applaudir ses marionnettes et ses clones tout en entamant une discussion sur la jeune artiste d’Uzushio. La situation était quelque peu malaisante, entre Kaïto fier de lui qui pavanait au centre de l’arène et les trois Hanabi qui le regardaient, sourcils arquées, se demandant si son adversaire était tout à fait sérieux ou s’il possédait toutes ses capacités cognitives.

Poussant un long soupir tout en se grattant la tête, elle lâcha un « Ainsi soit-il ». Décidément ce tournoi lui réservait bien des surprises.

Elle fit signe à ses clones de se rapprocher et elle leur chuchota le plan qu’elle souhaitait mettre en place afin de mettre fin aux agitations ubuesques de son adversaire. Une fois les consignes expliquées, les trois jeunes femmes observèrent la scène quelques instants, fixant la position des protagonistes tout en laissant profiter le public du spectacle que leur offrait gratuitement le nain. Si quelques sifflets surgissaient ici et là, certaines personnes s’attendant et souhaitant voir des confrontations directes, ils furent très vite éclipser par le rire de quelques jeunes garçons. Quelle ambiance singulière pour un tournoi genin!

 « Bon, c’est partit les filles. murumura-t-elle simplement, indiquant à ses clones que le moment était venu de mettre fin à la représentation du nabot.

Hanabi l’original projeta ses papillons d’encre dans la petite zone où piaffaient Kaïto et ses doubles, visant le nain et provoquant une scène chaotique entre les différents Kaïto. Au même moment un de ses clones s’élançait, profitant de la gêne visuelle et physique du nuage multicolore, tout en exécutant un Henge, reproduisant la tactique de son opposant, elle devenait en tout point similaire aux clones du nains et se plaça proche de lui, imitant les réactions de ses clones afin qu’ils ne puissent percevoir l’imposteuse au premier coup d’œil. Puis, profitant toujours des papillons qui claquaient des ailes dans un nuage bruyant autour du nabot, elle lui apposa un sceau perturbant sa manipulation de chakra sur un bras.

Au même instant, le deuxième clone d’Hanabi qui c’était occupé durant le déroulement de l’action à sortir de sa besace un parchemin et un pinceau, généra d’un parchemin un certains nombres d’oursins d’encre sur la zone où se trouvait Kaïto et ses doubles, menaçant de punir douloureusement chaque mouvement tel des makibishis, l’objectif était simple: restreindre au minimum les capacités de mouvements du nain subissant l’assaut de l’a clone d’Hanabi sous forme Kaïto afin d’en augmenter les chances de succès.

Légèrement éloignée, Hanabi assistait à la scène tout en manipulant ses papillons d’encre, son deuxième clone à ses côtés.

Spoiler:

Hiver 82, tournoi, jour du second combat - quartier Fujiwara.

La voilà qui se mettait à agir. Tant mieux. Les rires moqueurs du public ? Peu importe. Les sifflements ? Qu’ils aillent au diable. Les confrontations directes ? Elles ne faisaient pas partie de ma mon langage. Je ne les connaissais pas. Ils ne me connaissaient pas. Je savais ce que je voulais et pourquoi je le faisais. Je ne comptais pas reculer parce que ma tactique n’était pas au goût de certains êtres vivants. Mon duel. Mon cerveau. Mon plan. Je n’avais besoin de personne pour décider de ce que je souhaitais ou non mettre en place. Alors qu’elle appela ses clones, je pris le parti de ne pas bouger. La discussion avait pris une tournure des plus intéressantes. La jeune femme était un sujet de discussion bien trop ennuyeux pour que nous puissâmes lui accorder plus de temps que cela.

Nous commençâmes à parler de la pluie et du beau temps, de ce que nous ferions une fois que le duel terminé, du repas de ce soir, de la prochaine aventure que nous aimerions vivre. N’allez surtout pas croire, chers lecteurs, que j’avais relâché mon attention ! Bien au contraire. Nous avions toujours un oeil sur la jeune femme et ses sbires. Nous devions avoir un peu près la même réserve de chakra. Ce tour serait décisif pour accorder la victoire à qui de droit. Lorsque sa nuée de papillons fondit sur moi, je ne fus pas surpris. Ils étaient là depuis le début et ils resteraient très certainement jusqu’à la fin du combat. Il allait falloir faire avec. Peu importe ce qu’elle ferait, mon objectif était toujours le même.

Je ne cherchais pas non plus à éviter la marque que l’on m’apposa. C’était bien joué de sa part. Mais pas suffisant pour me faire paniquer. J’avais eu le malheur de céder à la tentation en début de combat… Cela ne se reproduira pas. Si moi j’étais aveugle, ce n’était pas le cas de mes clones. Nous nous mîmes donc tous dos à dos, de telle façon à ce que nous ayons une vue à 360. De quatre, nous étions passés à cinq. L’un de nous était un imposteur… qui se dévoilera très certainement bien trop tard. Je me rendis bien vite compte qu’il m’était impossible d’utiliser des techniques de rang D et de rang C. Certainement l'œuvre du sceau que j’avais sur le bras. Elle avait de la suite dans les idées, je ne pouvais le nier. Mais ce duel était d’un ennui. Elle se disait artiste… Je ne voyais qu’une femme parmi les autres femmes. Elle était mortellement ennuyeuse.

Moka finit par redevenir lui-même. Il s’assit et s’endormit. Certainement jusqu’à la fin du combat. Je me mis à fredonner un petit air léger. Celui que l’on réservait aux jours où l’âme avait besoin de monter un peu plus haut, d’aller un peu plus loin. Tout en fredonnant mon air, je me mis à communiquer avec mes doubles. Chez les nains, nous avions mis au point un langage codé semblable au morse, mais avec des sifflements. De ce fait, ma petite chansonnette pouvait simplement passer pour une sérénade, alors que je donnais mes instructions à mes partenaires de combat.

Le premier clone invoqua Bwabwa, le lapin crétin (technique n°1). Étant apparu avant l’apposition du sceau, il ne l’avait donc pas sur son bras. Il pouvait donc utiliser n’importe laquelle de mes techniques. Celui-ci, dirigé par mon clone, se mit à courir entre les oursins, en riant comme un demeuré. Une fois sorti du labyrinthe, il s’approcha de la jeune femme la plus proche de lui. Il s’arrêta net deux mètres avant la rencontre physique. Il lui adressa un grand signe de la main, ramassa un caillou et lui jeta dessus. Il renouvela l’opération jusqu’à ce qu’un objet touche Hanabi. Il éclata de rire avant de partir en courant vers l’autre demoiselle.

Dans le même temps, le deuxième clone activa Jack Ward et, lorsque celui-ci croisa le lapin, il lui fit... un check. Le nain en bois se dirigea vers la personne que Bwabwa venait de quitter. Quant à la petite marionnette, elle entreprit de danser autour d'un oursin se trouvant à l'écart des autres. Il finit par ramasser un caillou et le lança en direction de sa cible : la deuxième Hanabi. Il renouvela l’opération jusqu’à ce que l’autre ait fini ses petites affaires. Le corsaire des bois tourna autour de la jeune femme, comme si c’était sa proie. Il ne la lâcha pas du regard… jusqu’à ce qu’il se précipite vers elle. Jamais il ne la toucha. Son objectif était tout autre. Il dut s’y reprendre à plusieurs fois pour attraper le parchemin… qu’il entreprit de déchiqueter avec sa grande bouche (technique n°2). Au même moment, le lapin poussa un « bwa » de victoire : il avait réussi à... faire je ne sais trop quoi. Il courut alors dans la direction de la première marionnette.

J’entrepris alors de pousser tous les clones présents dans le cercle contre les oursins. Touchés par ces derniers, ils disparurent tous les trois : celui de mon adversaire et les deux miens. Au moment où mes doubles prirent la poudre d’escampette, Bwabwa et Jack cessèrent de bouger. Je bondis sur Moka, histoire d’avoir un point en hauteur pour sauter par-dessus les oursins. Gêné par les papillons, mon saut ne fut malheureusement pas assez long pour que je puisse tous les éviter. Je choisis donc de rouler, pour éviter que mes pieds se blessent. Sur ce fait, je me relevais et entrepris calmement de sceller à nouveau mes marionnettes dans leur parchemin respectif. Une fois le travail fait, je me dirigeais vers Hanabi. J’eus beaucoup de mal à les localiser, elle et son clone restant. Ses papillons étaient particulièrement chiants pour la vue. Lorsque je fus sûr de les avoir toutes les deux face à moi, je les saluais d’un signe de la main, avec un grand sourire.

« J’te remercie pour cet échange. A la prochaine ! »

Il ne fallait pas se leurrer : c’était juste histoire d’être poli. Je me tournais alors vers l’arbitre.

« Hé ! M’sieur l’arbitre… »

J’aurais pu être plus agressif. J’aurais pu être plein de choses. Mais j’estimais que le combat était terminé. Nous n’avions presque plus d’énergie. En tout cas, c’était un fait avéré pour moi. Elle n’avait plus de parchemins pour faire ses dessins. A quoi bon continuer ? Elle avait été très terre à terre dès le départ. Ce combat avait été… d’un ennui profond, autant dans les faits que pour les cellules grises.

« … je déclare forfait ! »

Puis, sans un mot de plus, je quittais l’arène. Il ne me fallut pas bien longtemps pour oublier le pourquoi du comment de ma présence en ces lieux. Ce fut fort déçu de mes deux matchs que je retournais à ma petite vie de nain, tavernier et marionnettiste. Le vieux eut toutes les peines du monde à me soigner tant j’avais la bougeotte. Pourtant, ce n’est qu’après une bonne nuit de sommeil que je redevins le nain grincheux que j’étais.

Résumé:

Suite à l’offensive de la peintre Kaïto libéra une marionnette de son Henge, le pantin aux traits d’ours s’assît au sol puis le marionnettiste se mit à siffloter un étrange air. Semblable à un signal de départ, le son mélodieux fît bouger un des clones de Kaito qui descella d’un parchemin la marionnette de lapin qui trônait sur la tête du nain avant le combat.

Le lapin de bois se faufila entre les oursins d’encre placé par l’artiste un peu plus tôt et s’approcha d’elle en riant de bon cœur. Arrivé face à une Hanabi, il la salua avant de lui lancer un caillou qu’elle évita d’un pas en arrière. Dans un silence absolu, malgré l’arène remplie, le lapin de bois reproduisit une nouvelle fois attaque au caillou, qu’elle évita une nouvelle fois d’un pas en arrière.

« Sérieusement ? » Lâcha la Peinturlurée lorsque le lapin reprit sa marche vers un nouveau caillou. Que de pitreries, pensait-il vraiment coincer la kunoichi ainsi ?

« Viens là » dit-elle d’un ton autoritaire à sa clone non loin d’elle.

Celle-ci s’approcha en grimaçant tandis que Hanabi mit un coup de pied dans un caillou que le lapin lui avait envoyé, le lui renvoyant aussitôt en pleine poire. Voilà, le lapin comme le nain semblait satisfait d’avoir touché la jeune fille, certainement dans l’espoir d’avoir découvert la vraie Hanabi.

Mais tandis qu’une autre marionnette aux airs un plus dangereux commençait à s’approcher, saluant le lapin de bois en le croisant alors que celui ci se retournait vers la clone d’Hanabi, malheureusement la clone et la véritable Hanabi commencèrent tourner entre elles, créant assez de confusion pour que les clones éloignés du nabot ne puissent discerner qui était, au final, la véritable Hanabi.

Semblant avoir exécuter un choix baser sur du pur hasard la marionnette s’élança bien en direction de la véritable Hanabi. Dans son irrationalité le nain avait de la chance. La marionnette se mit à faire des cercles autour d’Hanabi, l’isolant de son clone ou d’une quelconque possibilité de fuite. N’ayant guère de place pour la défense, la Peinturlurée se prépara au choc imminent avec la marionnette d’attaque. Dans une étrange manœuvre elle se jeta sur le parchemin au main d’Hanabi, le déchiquetant avec vigueur. Préparée à l’attaque qu’elle ne pouvait esquiver, la jeune artiste se retourna d’un mouvement vif pour apposer un parchemin explosif sur la marionnette.

Elle retomba lestement au côté de sa clone et elle s’écarta brusquement en activant le parchemin explosif d’un signe. Ne prenant pas le temps de voir si son attaque avait fait mouche, elle reporta son attention sur Kaïto qui attrapait les différents clones pour les faire disparaître sur les épines d’oursins d’encre jonchant le sol.

Le nain se retrouvait seul au milieu des makibishis d’encre. Dans une étrange manœuvre il prit appui sur une marionnette afin d’exécuter un saut bien trop court, surtout avec les papillons qui le suivaient partout et l’aveuglaient. Ainsi il se vautra au milieu des épines, exécutant quelques roulades, relevant plus d’un attrait pour le masochisme que d’une manœuvre ninja, avant de se relever enfin hors de la zone d’encre.

Hanabi, qui avait saisi son deuxième parchemin, se tenait aux côté de sa clone prête à faire face à la nouvelle tactique ubuesque de son adversaire. Mais celui-ci leva la main en remerciant la peintre et se tourna vers l’arbitre afin de déclarer forfait.

Elle ne s’attendait pas à se revirement de situation. Peut-être le nain était il dans une impasse dans ses stratégie ou peut-être avait trop user de son chakra et ne pouvait plus continuer sous peine de s’écrouler. Dans tout les cas il était venu bien mal préparé.

Le nain s’éloigna sans un mot de plus, laissant la foule aussi stupéfaite que la jeune artiste d’Uzushio. Elle avait réussi à passer le second tour sans recevoir de réelle blessure, elle n’aurait jamais pensé cela possible. Elle en ressortait tout de même avec un goût amer, son opposant ayant fait preuve de tactique bien trop loufoque pour qu’elle puisse en ressortir une véritable expérience mais la récompense saurait atténuer ses doutes et elle avait pu se faire un maximum de publicité avec ce tournoi, elle n’avait aucun doute sur la hausse de fréquentation de son échoppe dans les jours à venir. L’avenir s’annonçait radieux.

« Par ici la monnaie ! » demanda-tu-elle aussitôt à l’arbitre, ignorant qu’aucune récompense pécuniaire n’était fournie aux victorieux genins, seulement une dose d’expérience et une place de célébrité parmi la population d’Homura.

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