20.12.23nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !
31.10.23nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.
24.10.23changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !
18.07.23update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.
04.07.23update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.
01.07.23update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.
24.06.23NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.
23.06.23changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !
Été 83
Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.
Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.
Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.
Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.
Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.
shogunatprintemps 83 →Contexte d'Homura Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.
❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.
❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.
❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.
❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.
❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.
❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).
❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.
HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.
NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.
À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.
À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ». Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance. À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.
Évènement
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kirigakureprintemps 83 →Contexte de Kiri S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.
▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.
▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.
▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.
▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.
▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.
▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.
▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.
KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.
SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.
Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.
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kumogakureprintemps 83 →Contexte de Kumo Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.
ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.
ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.
ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.
ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.
ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.
ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.
ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.
INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.
À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.
Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.
Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan. Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant. À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.
Évènement
À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio. Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.
Le jeune samouraï s'était récemment retrouvé plongé dans la fascination d'une ancienne légende qu'il avait entendue et celui-ci sentait que cela pouvait avoir des implications importantes pour le shogunat. Il avait besoin d'aide pour en savoir plus sur cette légende et déterminer si elle était basée sur des faits réels.
Il savait que Nara Haruko, un membre respectable du clan Nara et un érudit renommé, possédait une connaissance étendue des légendes et des histoires ancestrales. Il décida donc de se rendre chez lui, au cœur du quartier Nara, pour solliciter ses services et bénéficier de son expertise. Une manière également pour lui de cimenter cet amitié naissante.
Le quartier Nara était un lieu imprégné d'une atmosphère calme et sereine, où la sagesse et l'intelligence étaient fournies. Le flavescent franchit les portes du quartier, saluant les membres du clan qui vaquaient à leurs activités quotidiennes. Il se dirigea vers la demeure du pratiquant d’art martiaux, un lieu où le secret était observé et cultivé.
Lorsqu'il arriva devant la porte, Gen'Ichiro sentit un mélange d'excitation et d'appréhension. Il savait que la vérité derrière cette légende pourrait changer le cours des événements, mais il devait s'assurer de faire appel à l'expertise de quelqu'un de confiance.
Il frappa à la porte et fut accueilli non pas par le jeune érudit mais un homme dont il ignorait l’identité. Était-ce un domestique ? Son paternel ? Ne souhaitant pas commettre de bourde et passer un imbécile fini, il se contenta d’appliquer une neutralité dans sa prise de parole. Son regard étincelant se posait instinctivement sur l’individu qui lui faisait face.
«Bien le bonjour cher Monsieur. Je me nomme Fujiwara Gen’Ichiro.» une première amorce qui se conclut par une légère révérence en signe de respect.
Il était assez rare d’observer une personne affiliée à la famille de samouraïs s’aventurer sur les terres des intellectuels. D’autant plus que son arrivée coïncidait avec la précédente réunion qui s’était tenue dans le domaine des épéistes et seules les personnes présentes à cette occasion pouvaient y voir un lien.
«Est-ce que Nara Haruko serait présent ? Je souhaiterai m'entretenir avec lui pour bénéficier de son expertise.»
Des termes volontairement flous pour ne pas divulguer au premier venu le réel motif de sa visite. A vrai dire, le blondinet aurait très bien pu faire appel à la jumelle dudit Nara mais il ne la connaissait pas aussi bien, préférant se reposer sur un avis plus éclairé. Mais également parce qu’ils s’étaient déjà côtoyés lors d’une opération de démantèlement, une première rencontre qui a facilité sa prise d’initiative aujourd’hui.
Moi pas assez musclé ? Comment avait-il osé dire ça?!
Pourquoi, lorsqu’il était question de Retsuko, il était doux et lorsqu’il était question de ma personne, il prenait un malin plaisir à me titiller ? Cela faisait longtemps que notre relation tournait autour de ça. J’avais l’impression de n’avoir que peu de faiblesse hormis lui et ma sœur. Cependant, quand on discutait de mon physique, je "pouvais" être "susceptible". Alors quand après ouvert la première porte, mon avant-bras devint inutilisable, Shun m’avait fait une remarque sur mes capacités physiques.
Oui, les portes possédaient des contrecoups et me blesser en faisaient partie. Mon paternel disait ça pour mon bien lorsqu’il m’avait conseillé de renforcer encore et encore mon corps mais… sa façon de s’exprimer m’avait clairement déplu.
C’était dans cette optique, que j’avais enchaîné plus de cinq cents abdos, jusqu’à que je ne sente presque plus rien et que j’en souffre. J’avais fait ça dans le jardin que nous possédions afin de ne pas empester la pièce dans laquelle je dormais.
Retsuko était venue plusieurs fois me voir, dans le but de s’assurer que je n’étais pas en train de quitter mon corps pour de bon. Mon père lui paraissait amusé de la situation, cela ne m’étonnait en rien.
Alors que je transpirais de tout mon corps, j’entendis quelqu’un à notre porte. C’était notre domestique qui avait ouvert. Du coin de l'œil, je pus voir la scène d’assez loin, ce dernier s’était retourne vers moi après avoir échangé quelques mots avec ladite personne. Après avoir apparemment demandé de patienter au visiteur, il m’avait rejoint et avait abaissé le haut de son corps, tout en m’expliquant de quoi il en revenait.
« Fujiwara Gen’Ichiro est à nos portes, il souhaite s’entretenir avec vous. » « Gen’Ichiro ? Bien sûr, je vais me rafraîchir, impossible de le recevoir tel que je suis, peux-tu lui offrir la plus grande hospitalité, je te prie ? Je ne vais pas tarder. »
C’était la moindre des choses que méritait cet homme, que je commençais de plus en plus à apprécier. Il possédait quelque chose d’indescriptible, qui me plaisait et me donnait envie d’être à ses côtés. J’avais l’impression qu’il pouvait aussi être utile à mes desseins. L’avenir en dira davantage.
Après m’être rafraichi dans la fontaine du jardin et m’être rapidement essayé, j’avais rejoint la pièce dans laquelle le domestique avait amené notre invité du jour. Le thé avait été servi ainsi que quelques collations. Le sourire en coin, j’avais salué mon homologue avec le respect qui lui était dû.
« Bonjour Gen’Ichiro, navré pour l’attente, je m’entraînais. »
Je m’étais ensuite assis face à lui, dans ce décor orné de bois et d’une table traditionnelle, avec des assises très confortables sur les côtés de cette dernière.
« Dites-moi, quelle est la raison de votre venue ? »
Patientant sagement au pas de la porte, celle-ci s’ouvrit de nouveau et l’employé de maison lui demanda de le suivre. Pour la première fois, ses mirettes de nature curieuse pouvaient admirer l’intérieur de leur domicile, correspondant quasiment à l’identique des bruits de couloirs circulant ici et là. On l’installa dans une pièce à priori réservée au visiteur, le domestique finit le nécessaire pour accueillir comme il se doit le convive en apportant des collations. Le blondinet le remercia chaleureusement au travers d’un sourire.
Confortablement assis dans un fauteuil valant une fortune, comme le reste de la décoration, il était stupéfait par leur goût en matière de raffinement. Effectivement, malgré leur statut de noble, les Fujiwara ne se livraient pas à la luxure contrairement aux autres familles. Était-ce un mal ? Tant qu’ils oeuvraient pour le Shogunat, c’était là l’essentiel à ses yeux. Les quelques minutes d’attente il les passait à contempler les œuvres qui trônaient sur les murs.
A l’arrivée du jeune homme, il quitta sa confortable assise pour le saluer et reprit place.
«N’ayez craintes, cher camarade, l’attente fut agréable. Si j’avais su que vous étiez occupé, je me serais annoncé plus tôt afin que vous soyez préparé à cette venue.»
Il goûta le thé entreposé sur la table et le trouva fort à son goût.
«Un vrai délice. Comme évoqué lors de notre première assemblée, ma venue a pour objectif de partager nos connaissances, je souhaiterais bénéficier de vos lumières pour éclaircir certaines zones d’ombres.»
Le jeu de mot avec ombre et lumière en référence aux capacités claniques des érudits, était-il volontaire ? Nul ne le savait.
« Que savez-vous sur un pouvoir se rapprochant de celui d’un légendaire dragon élémentaire ? Ce détenteur serait au sein de notre nation.»
Le pugiliste ne rêvait pas, son homologue samouraï venait lui révéler l’existence d’une capacité insoupçonnée, qui plus est, résidait au Pays du Feu. Était-il au courant ? Le prendrait-il pour une personne illuminée ? En tout cas, Gen’Ichiro le fixait avec le plus grand des sérieux, il souhaitait en savoir plus sur cette histoire mystérieuse.
« Je me doute qu’une telle annonce peut vous sembler saugrenue, mais j’ai l’intime conviction que vous pouvez m’apporter une aide précieuse, je vous le demande en tant que camarade.»
Après avoir goûté le thé de ma demeure, Gen’Ichiro alla dans la continuité de la réunion interclanique et vint donc pour quérir une coopération. Curieux, mon expression faciale avait changé, j’étais tout ouïe quant à ses besoins. Les termes utilisés étaient très bien choisis “éclaircir certaines zones d’ombre”, il discutait avec un membre du clan Nara, c’était amusant même si non intentionnel. Le plus joyeux dans tout ça, c’était qu’il discutait avec l’un des rares du clan à ne pas posséder la capacité spéciale du maniement des ombres.
« Avec plaisir, je vous écoute. »
Vint alors sa question, quelque peu surpris par celle-ci, je m’étais directement mis à réfléchir à ce dont il pouvait en revenir. Un pouvoir se rapprochant d’un dragon élémentaire ?
« Un dragon… élémentaire ? »
Dis-je en me grattant le menton.
J’étais quelque peu perplexe à l’entente de cette question. Bien que je commençais à déceler quelques pistes dans mon esprit, je n’étais pas sûr de pouvoir apporter, pour le moment, des réponses pertinentes à mon interlocuteur. Néanmoins, au-delà du plaisir de la discussion, énoncer ses idées à voix haute pouvait de temps en temps servir la cause.
« Pouvez-vous être précis quant à l’obtention de cette information ? Vous paraît-elle pertinente ? Votre présence ici m’indique que potentiellement, ma question est rhétorique mais… je souhaite en avoir le cœur net. »
Gen’Ichiro était intelligent, à l’image de certains membres de son clan. Il m’était difficile de l’imaginer se faire berner bêtement. De plus, je le considérais suffisamment pour me laisser porter par ses idées.
« Si on parle de légendes, on peut évoquer les premiers dragons, celui de l’obsidienne et de l’ivoire. D’après les contes, ils ont construit le Yuusei à leurs images. Des fragments d’eux se trouveraient en les êtres composant ce monde. Toujours en essayant de suivre cette hypothèse, on pourrait imaginer la création d’un dragon composé d’une partie des originels, et donc un élémentaire ? Ce dragon aurait peut-être traversé les âges et aurait ensuite fait don de ses capacités à un être vivant humanoïde ? J’en déduis cela puisque vous avez parlé de pouvoir. »
Après avoir bu une gorgée du thé délicieux qu’avait servi le domestique, je réfléchissais déjà à la suite et parce que je donnais du crédit à la parole de mon interlocuteur, je voulais l’aider dans sa quête. “En tant que camarade” avait-il dit, je comptais bien répondre à sa demande et faire honneur à sa présence en ces lieux.
« Cela dit franchement, les légendes sont par définition des contes inventés, des histoires déformées ou simplement amplifiées. Cela pourrait être très bien un très bon utilisateur Katon, Suiton ou autre, qui avec de très bonne capacité, se serait fait nommer “Dragon élémentaire”. On pourrait aussi imaginer un dérivé de l’histoire des démons à queue-.. »
J’avais marqué une pause de quelques instants, pour méditer sur mes propres paroles.
« Je suis intrigué, Gen’Ichiro. Si quelqu’un possédant ce pouvoir légendaire existe réellement et demeure dans notre pays. Il pourrait être considéré comme un atout, une force à exploiter à bon escient ou bien… à un danger. Dans tous les cas, nous devons nous en assurer pour disposer de toutes les cartes en main, afin de décider au mieux. Une personne de mon clan saura certainement nous aiguiller et il ne s'agit pas de n’importe qui-... »
Son intuition ne l’avait donc pas trompé au sujet du jeune Nara, qui exposait bien volontiers ses premières impressions concernant cette dite légende. Il était tout à fait normal et naturel d’éprouver certains doutes concernant la véracité d’une telle histoire, n’importe qui aurait eu la même réaction que l’érudit, le blondinet ne lui en tenait pas rigueur.
Il plongeait son regard électrique dans celui de son homologue.
« Comme vous l’avez si bien dit, cette histoire peut avoir bon nombre d’interprétations, qui ont pu être déformées à travers le temps. Sans creuser davantage, ce récit restera à l’état de conte, mais si cela s’avère être exact et que nous ne prenons pas en considération cette histoire, qui sait quel danger pourrait planer autour de la capitale. »
Effectivement, il n’était pas certain de l’authenticité de l’information échangée présentement, mais à ses yeux il n’y avait pas de coïncidence. Peut-être que ce mythe était lié de près ou de loin à l’homme que l’unité secrète s'apprêtait à prendre en chasse. Tout était possible dans ce monde, la preuve en est avec l’existence des yokais et des démons à queues, alors pourquoi pas un dragon élémentaire.
Les mystères peuplant les terres du Yuusei étaient nombreux et ne demandaient qu’à être résolus. S’il faisait des enjeux politiques l’une de ses priorités, il était désireux d’alimenter sa soif de savoir en partant en quête de choses que personne n’aurait osé soupçonner. Haruko faisait-il partie de cette catégorie de gens animés par leur insatiable curiosité ? Il l’espérait.
« Les premières personnes ayant perçues les créatures peuplant ce monde, aussi bien ces monstruosités de yokais que les démons à queues, avaient été considérés comme instable mentalement. Mais le temps a fini par leur donner raison. Par conséquent, si nous partons de ce postulat il n’y aurait rien d’incohérent qu’une telle histoire puisse être vraie.
Malheureusement, je ne dispose ni du matériel nécessaire ni des connaissances pour appuyer cette hypothèse. Depuis ma tendre enfance je me fie à mon instinct, c’est d’ailleurs lui qui m’a conduit à vous rencontrer en privé. Tout est basé sur la confiance que vous me portez. Et je comprendrai parfaitement que vous soyez réticent à l’idée de croire une telle chose. »
Il prit quelques gorgées de ce délicieux breuvage puis poursuivit.
« Votre famille est réputée pour détenir des connaissances quasiment infinies, n'existerait-il pas un ouvrage relatant cette légende parmi tous vos trésors ? »
Les livres des Nara recelaient bien des secrets dont eux seuls étaient les gardiens. En acceptant de former l’unité secret, le pugiliste avait indirectement accepté de divulguer des informations qui seraient utiles à la préservation de la cité. Le blondinet était persuadé qu’un début de piste se dissimulait dans un de ces bouquins.
Jusqu’à quel point pouvait-on accorder du crédit aux légendes ? C’était une interrogation intéressante, peut-être que j’obtiendrai des réponses très rapidement en collaborant avec mon confrère Gen’Ichiro.
Alors que nous pouvions entendre Retsuko s’adonner à son instrument préféré, l’ehru, nous continuâmes la discussion. Le Fujiwara considérait ne pas avoir accès à suffisamment d’informations, il manquait de moyens pour arriver à ses fins. C’était pour cette raison qu’il s’était tourné vers moi. Bien sûr, il y avait un intérêt derrière cette action, mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il ressentait une certaine sympathie à mon égard. Cette sympathie était réciproque et alors même qu’il s’était exprimé quant à sa demande, j’avais décidé de me positionner à ses côtés.
« Je ne suis pas réticent, bien au contraire Gen’Ichiro. Je serai à vos côtés pour cette aventure, n’ayez crainte. »
Concernant les ouvrages… il était vrai que nous possédions plusieurs ouvrages relatant de l’histoire des Nara ou de diverses histoires profondément liées à notre passé. Il existait notamment un livre connu de tous, mais qui était protégé. Ce dernier était accessible seulement sous autorisation et d’après les dires, c’était Kuenaï en personne qui le conservait. Comment ? Nous n'en avions aucune idée.
Personnellement, je pensais à un sceau positionné au niveau de son corps ou d’un objet fétiche.
« En effet, au sein de notre communauté, nous avons quelques livres qui pourraient nous aider ou nous guider, mais… Celui connu de tous et pourtant jamais observé serait le plus à même de nous aider : Le Livre des Nara. Certains le nomment aussi le Livre de la Vérité -Shinjitsunosho-. »
Une entrevue était-elle possible avec la dirigeante du clan? Il m’était d’avis que oui, surtout sous la demande d’un membre de ce dernier. De plus le sujet était intéressant et méritait que l’on s’attarde dessus. Si en plus de ça, l’objectif était une coopération avec un Fujiwara, serait-ce encore plus intéressant aux yeux de ma dirigeante ?
« Néanmoins, ce livre est précieusement conservé et nous ne pouvons jamais réellement avoir accès à celui-ci. Si l’on fait une demande précise, alors des informations nous seront données, mais seulement si Nara Kuenaï l’accepte. Revenez demain, en début d’après-midi au centre du quartier Nara, nous ferons tous deux une demande d’audience. »
Bien qu’il n’était pas question d’une reine, elle méritait tout autant de respect à mes yeux, cette femme était vraisemblablement un modèle de puissance et de résilience.
Suite à ces échanges, nous avions cordialement terminé le thé ainsi que les accompagnements avant de nous quitter. Le lendemain, nous nous étions rejoints comme convenu au centre du quartier Nara. Et marchant à ses côtés, nous avions pris la direction du bâtiment servant de “Conseil” aux Nara. C’était à cet endroit même que nous pourrions faire une demande d’audience.
Devant ce bâtiment aux allures nobles et traditionnelles, se trouvait un homme respecté et respectable au sein des nôtres. Il servait de passerelle et était comme l’un des premiers à juger si une demande d’audience était pertinente ou non.
« Bonjour Tetsuro »
Dis-je en abaissant le haut de mon corps avec respect.
« Je vous présente Fujiwara Gen’Ichiro, c’est un homologue et un ami. Nous cherchons à desceller le vrai du faux concernant une information intrigante que nous avons obtenue. Une personne serait en possession d’un pouvoir lié aux dragons et plus particulièrement aux élémentaires. Si cette information est avérée, elle pourrait utile aux différents clans et bien sûr à notre patrie. En effet, elle se situerait à Hi no Kuni. Afin d’orienter nos recherches, nous aimerions obtenir des informations à l’aide du Livre. »
Un soupir de soulagement fut lâché lorsqu’il constata que son homologue ne le prenait guère pour un fou. Ce n’était pas évident que de faire admettre la possibilité d’une telle chose notamment à un esprit éclairé comme celui du pugiliste. Un poids en moins sur ses frêles épaules, il se sentait plus léger en ayant trouvé une oreille attentive, un soutien.
Machinalement ses sourcils s’arquaient lorsqu'il entendit parler du Livre de la Vérité. Une appellation toute aussi curieuse que ladite légende. Il se doutait qu’il y avait de très grandes différences d’instructions au sein de chaque famille, mais n’imaginait pas qu’un fossé séparait les Fujiwara des manipulateurs d’ombres. Heureusement pour lui, l’un d’entre eux était enclin de révéler une infime partie de leurs secrets. Le blondinet avait déjà de l’estime pour son interlocuteur mais ses dires vinrent renforcer ce qu’il pensait de lui.
« Le Livre de la Vérité ? Je ne m’attendais guère à un titre aussi explicite. Si vous pensez que ce recueil peut nous permettre d’élucider cette affaire, alors je m’en remets donc à vous, pour faire le nécessaire auprès de Kuenaï-sama. L’avenir de la cité en dépend. » conclut-il en affichant un air des plus graves.
Par cette subtile fin de phrase, il lui rappela qu’ils oeuvraient à présent secrètement pour assurer un avenir des plus radieux à la capitale Hijine. Terminant sa collation, il remercia l’hôte pour l’accueil,le soutien apporté et lorsque le moment sera venu il répondra favorablement pour l’aider en retour. Ce n’était pas qu’un simple partenariat mais une véritable amitié naissante entre les deux hommes.
[...]
Comme convenu la veille, le jeune samouraï regagnait de nouveau le centre du quartier des érudits, en compagnie de son camarade. Il était à la fois confiant et anxieux car il ne savait pas si leur requête serait jugée comme pertinente. De toute façon, ils allaient être rapidement fixés puisqu’un dénommé Tetsuro faisait office d’intermédiaire avec la régente clanique. C’était donc lui qu’il fallait d’abord convaincre avant d’espérer s'entretenir avec leur cheffe.
C’est silencieusement qu’il laissait le soin à son camarade de l’introduire auprès de cet homme et s’abaissa respectueusement devant celui-ci avant de reprendre une posture plus droite.
« Comme énoncé par votre semblable clanique, je suis un fervent samouraï qui sert fièrement les intérêts de la capitale. En ce jour, nous ne serions pas ici devant vous si nous n’avions pris au sérieux la menace contenue dans cette information, qui pourrait s’avérer problématique pour l’ensemble de la cité. Je vous demande humblement de prendre en considération cette donnée, je vous prie. »
Le doré était prêt à mettre en jeu son honneur car il était convaincu qu’un tel individu existait bel et bien au sein du Pays du Feu. Et pour le moment, la seule piste en leur possession les avait conduit à se présenter au bâtiment servant de Conseil au Nara.
Vous vous présentiez devant cet homme et de ce que vous pouviez comprendre, il avait l'air plutôt surpris et curieux sur ce que vous avanciez. Le respect que vous lui montriez, ajouté à la provenance d'Haruko du même clan, vous aidait à gagner en crédibilité auprès de lui et s'il y avait bien quelque chose qu'il semblait démontrer, c'était de ce souhait d'en savoir plus. Il était toutefois dans une position très particulière, celle de simple filtre afin d'éviter que la cheffe de clan ne soit submergée par les demandes, et c'était après avoir toqué à la porte de la Nara et après l'avoir entrouverte – afin de s'assurer qu'elle soit disponible –, qu'il vous invita à votre tour à pénétrer dans son enceinte.
« Dame Kuenai a l'air apte à vous recevoir. Votre demande est acceptée, vous pouvez entrer et lui indiquer tout ce que vous savez sur cette situation. Nul doute que malgré son caractère mystique et invraisemblable... cela ne peut être ignoré. »
Il vous ouvrit ainsi la porte, vous donnant accès au bureau de la cheffe du clan Nara. Un bureau on ne peut plus modeste, à l'image du portrait que voulaient se dresser les Nara, une allure sobre qui reflétait toute la simplicité de ces derniers. Car ils n'aspiraient pas à briller, ils voulaient simplement être utile et aller de l'avant.
Nara Kuenai, cheffe du clan Nara
« Messieurs. Que me vaut l'honneur de votre présence ? »
C'était à vous de jouer, il ne vous manquait plus qu'à aborder la situation comme vous le sentiez afin d'optimiser vos chances d'avoir vos résultats. Enfin... si elle était réellement en mesure de vous aider.
Mon ami avait appuyé ma demande à mon confrère Nara, allait-il accepter notre demande d’audience ?
Apparemment, oui.
Bien que Kuenaï était souvent occupée et prise par ses obligations, elle avait décidé d’accéder à notre requête. Je ne fus pas étonné, peut-être juste légèrement surpris. Cette femme était l’une des seules qui pouvait me provoquer une émotion tendant vers le stress. Après Retusko, elle était la dame que j’étais prêt à suivre jusqu’à la fin, pour remplir mon devoir.
Alors que nous entrions dans la pièce, sobre et efficace, bien loin des idées que l’on pourrait se faire des nobles, Kuenaï nous avait accueillis. Bien que notre quête était mystérieuse, les récits qui entouraient de la dirigeante l’étaient tout autant. Fréquemment pointée du doigt, elle avait su utiliser son intellect pour le bien de la nation. C'était une femme respectable et qui m'inspirait, jour après jour?
Le haut du corps baissé, j’avais décidé de la saluer avec le respect et les honneurs qu’elle méritait.
« L’honneur est notre Kuenaï, merci de nous recevoir. Nous allons essayer de profiter au mieux du temps, précieux, que vous nous offrez. Je suis accompagné de Fujiwara Gen’Ichiro, un camarade qui comme moi, est animé par le souhait de protéger notre nation. »
Balançais-je en positionnant à nouveau mon dos bien droit et plonger mon regard dans celui de notre interlocutrice.
Presque intimidante, j’avais bien du mal à maintenir ce regard. Heureusement que je comptais à nouveau reprendre la parole pour préciser la raison de notre venue.
« Je vais confier le soin à notre homologue de clarifier la raison de notre présence. »
Dis-je avant de laisser l’occasion à Gen’Ichiro d’expliquer pourquoi il était venue à moi et ce qu’il avait obtenu comme information.
Une fois l’explication terminée, je pris à nouveau la parole pour préciser nos pistes de réflexion et finalement, ce qu’on attendait réellement de Kuenaï.
« Comme évoqué, il est venu à moi en quête d’information. Nous avons essayé de réfléchir autour de ce mystère et avons bien sûr évoqué les différents mythes et légendes de notre nation; Les deux dragons célestes, les Yokaï, les démons à queues ou encore la théorie de l’évolution. »
L’information était vérifiée, il existait bien des rumeurs autour de ce sujet et puisque cela avait créé une incertitude, nous devions nous y atteler.
« Vérifier cette information nous apparaît important, pour la pérennité de Hi no Kuni. Si cela est avéré, nous devons identifier la personne ou l’entité possédant ce pouvoir, afin de savoir si elle peut représenter une menace ou au contraire, peut trouver son utilité dans nos rangs. »
Pouvait-elle percevoir dans nos yeux, cette envie de coopération et ce souhait d’unifier les différentes parties prenantes de Homura ? Les clans furent souvent divisés, elle avait sous ses yeux la preuve qu’une alliance, qu’une entente plus que cordiale était possible.
« C’est dans cette optique, que nous souhaitons humblement accéder à votre savoir et à celui du clan, pour ne serait-ce qu’avoir des indices pouvant nous mener à la résolution de ce mystère. Pouvez-vous nous aider, je vous prie ? »
Balançais-je de fixer la dirigeante de mon clan, sans faillir.
D’ailleurs, c’était peut-être la première fois que je la voyais sous cet angle, mais… avait-elle toujours été d’une telle vénusté ?
Après une rapide vérification ce brave Tetsuro permit aux deux jeunes hommes d’avoir une audience avec la matriarche. Le doré la rencontrait en personne pour la première fois et elle correspondait en tout point aux commérages faits à son sujet. Une femme qui savait cultiver cette part de mystère. Élevé à bonne école, le jeune samouraï la saluait avec le respect qu’elle méritait, en laissant son camarade l’introduire auprès de cette dernière.
Une fois cette tâche achevée, le Fujiwara plantait son regard électrique dans ceux de l’intellectuelle, comme fasciné par l’aura qu’elle dégageait.
« Il m’a été rapporté qu’un individu aux caractéristiques particulières résiderait actuellement sur le territoire national. Cette personne détiendrait des capacités liées à un dragon élémentaire. N’ayant pas le science infuse comme vous autres grands érudits, je me suis tourné vers mon ami afin d’éclairer ma lanterne à ce sujet mais également déterminer si ce mystérieux détenteur pouvait représenter une menace pour le Shogunat. Le samouraï que je suis s’inquiète d’une nouvelle instabilité au sein de la cité, c’est pour cette raison que Haruko-san ici présent et ma personne sommes ici pour vous faire part de cette information, mais également de nos inquiétudes. »
Comme un binôme fonctionnant en symbiose, le pugiliste rebondissait sur les propos de l’épéiste pour appuyer ses dires mais aussi en expliquant leur processus de réflexion qui les a conduit jusqu’ici. Les deux jeunes hommes n’étaient que Genin, à leur niveau ils ne pouvaient que spéculer par manque de connaissances notamment concernant cette dite légende, en revanche celle qui était à la tête des ombres pouvait les y aider.
Parmi les hauts dignitaires, dame Kuenaï était la seule, selon lui, à pouvoir mettre la lumière sur ces éléments forts mystérieux car son puits de savoir était sans fin. Du moins, c’est ce qu’il pensait d’elle.
« Les mythes et légendes sont fondés sur une part de vérité. De ce fait, nous souhaitons déterminer la véracité de cette information, non seulement pour l’équilibre de la capitale mais aussi pour la nation dans son entièreté. Comme l’a si justement dit Haruko-san, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser en liberté une entité avec un tel potentiel, parce que si nous avons eu vent de son existence, qu’est-ce qui nous certifie que d’autres nations ne sont pas également renseignées à son sujet ? »
Il s’arrêta un instant dans ses propos afin de lui laisser le temps d’assimiler toutes les informations, puis il poursuivit.
« Hi no Kuni est une nation guerrière. Intégrée au sein de l’armée cette personne pourrait nous donner un avantage considérable, si bien sûr elle ne se révèle pas être une menace pour nous autres. »
Le flavescent n’était pas aussi stratège que ces brillantes ombres mais il avait descellé une chose importante. Cette affaire était une course à l’armement et il était hors de question de laisser cet individu se faire mettre le grappin dessus par les autres factions abritant des villages shinobis. Si lui l’avait perçu, peut-être qu’elle aussi. Il était impatient d’entendre son avis sur la question.
La piste que vous évoquiez présenta un intérêt soudain à ses yeux. Vous pouviez le voir à sa posture, elle qui pouvait s'attendre à quelque chose de relativement banal se vit redressée par la curiosité. Elle se tint alors ainsi droite en vous regardant, plongeant avec toute la confiance qui l'animait ses pupilles dans les vôtres, d'abord distinguant les quelques traces d'intimidation dans les prunelles du Nara, ensuite remarquant la détermination que vous fîtes part. Elle ne posa pour ainsi dire aucun doute sur ce que vous avanciez, sûrement croyait-elle fermement en ce que vous avanciez car il fallait être fou pour inventer telle histoire.
Toutefois, il lui fallait vous informer autant que nécessaire car si votre démarche était bonne... vous pouviez vous méprendre sur ce qu'étaient les Nara.
« Je suis ravie de constater votre implication. Aussi, votre démarche est intéressante, nul doute qu'à votre place, je me serai également tournée vers le chef du clan Nara afin d'obtenir plus de connaissances sur un sujet qui me laisse curieuse. »
Vous pouviez voir qu'elle prenait une certaine mesure pour vous répondre. Il y avait une nuance qu'elle tenait à préciser.
« Malheureusement, les Nara ne sont pas connus pour être des érudits. Ce qui fait notre identité n'est hélas pas les connaissances que nous avons du monde, mais plutôt notre capacité à percevoir, analyser, anticiper, comprendre et apprendre... »
Sa moue se fit plus terne et sérieuse, comme si elle s'apprêtait à finir sur une note négative.
« Alors, à partir de cela, vous comprendrez que malheureusement, je ne dispose d'aucun savoir sur... une personne aux caractéristiques d'un dragon élémentaire, n'est-ce pas ? »
Mais elle rebondit finalement sur un sourire tout à fait fier. Elle croyait en vous, sans l'ombre d'un doute. Le regard qu'elle plongeait en vous ne vous fit pas douter une seule seconde.
« Pour ainsi dire, je sais plutôt que personne n'a jamais entendu parler d'une telle entité mystique. Une chose est cependant sûre, c'est que le Pays du Feu n'a été pleinement découvert et il existe encore de nombreuses zones qu'il reste à découvrir. Sûrement qu'en les explorant, nous pourrions en découvrir plus à son sujet. »
Vous compreniez petit à petit le devoir qu'elle vous intimait d'accomplir.
« Enfin, retenez bien deux choses. La première, c'est que sauf si cette entité est reliée au Pays du Son, je ne crois pas qu'Homura risque quoi que ce soit. Mais je ne pense pas que ce soit le cas, elle serait intervenue bien avant. La deuxième chose, c'est qu'un pouvoir aussi puissant ne serait sûrement pas accessible aux plus novices des shinobis. Je pense que si vous vous atteliez tout de suite à sa rencontre, cela pourrait vous faire côtoyer la mort d'un peu trop près. »
Elle finalisa enfin.
« Je m'occuperai de prévenir les autorités d'Homura afin d'optimiser la protection du Shogunat. Quant à vous, je ne saurai que vous recommander de suivre cette piste en vous rendant au sud-est. Peut-être y trouveriez vous quelque chose pour commencer à enquêter à son sujet. Mais attention, n'allez pas trop loin ! »
Vous aviez alors reçus l'intégralité de l'aide que pouvait vous apporter Nara Kuenai... un conseil précieux de ne pas s'aventurer trop loin, avec la possibilité toutefois d'enquêter à son sujet.
Informations:
Suite à ce RP, Homura dispose du droit d'organiser une expédition qui aura l'assurance d'explorer la piste du Dragon Elémentaire du Pays du Feu, qui se déroulera au sud-est du Pays.
Attention, cela ne signifie pas que tous les joueurs doivent RP avec Kuenai afin d'obtenir des avantages IRP. Nous récompensons l'initiative originale et nouvelle d'Haruko et de Gen'Ichiro.
Vous êtes libres de continuer le RP comme vous le souhaitez.
Lorsque mon homologue avait pris la parole, j’avais tout de suite été transporté par la mélodie de sa voix. Une certaine quiétude, à peine descriptible, en ressortait. Derrière ce sentiment paisible, se dissimulait une femme d’expérience ayant souvent œuvré pour le bien de sa nation et de son clan. Même pour un Nara “adopté”, j’étais réellement et honnêtement fier d’être sous ses ordres. Cette femme possédait toute ma loyauté, et ce, jusqu’à la fin de mes jours. Une seule personne en ce monde possédait la force et le pouvoir nécessaire afin d’outrepasser Kuenaï dans mon esprit, et cette dernière n’était nulle autre que Retsuko.
Rapidement, la dirigeante voulut nous faire comprendre qu’elle ne possédait pas le savoir nécessaire et même plus globalement, que le clan ne disposait pas ce type d’informations. Bien que cela paraissait être un obstacle, je n’étais pas pour autant agité par ses paroles, la laissant continuer et nous expliquer qu’une exploration du territoire pourrait nous apporter des réponses. À l’entente de ces mots, je m’étais rapidement posé la question sur le danger de ce type de mission, nous devions être honnêtes quant à nos capacités.
Nous avions beau souhaiter le meilleur pour notre pays, nous étions encore des genins et pas forcément à même de découvrir tous les secrets de ce monde.
Finalement, notre divine interlocutrice conclut en nous expliquant que le danger était moindre et que, en effet, nous ne pouvions prétendre à découvrir la vérité au vu de notre niveau actuel. Le sourire en coin, j’avais planté mes yeux dans les siens, quelque peu fier lorsqu’elle évoqua son souhait de prévenir les hautes autorités afin d’assurer la protection du Shogunat.
« Je vous remercie pour votre aide plus que précieuse, tout autant que le temps que vous nous avez accordé en ce jour. Nous n’allons bien sûr prendre aucun risque inutile et encore moins sans l’aval de nos supérieurs. Néanmoins, maintenant, nous savons où débuter nos recherches. »
Le sud-est n’est-ce pas ?
« Merci encore, je vous souhaite une agréable journée et me tiens à votre disposition si nécessaire, Kuenai. »
Dis-je avant d’abaisser le haut de mon corps et quitter la pièce, accompagné par mon ami et acolyte du jour. La pression était redescendue et une fois que nous nous étions extirpés du bâtiment, je pus lâcher un soupir, de soulagement.
Tout s'était bien passé.
« Nous avons fait quelques pas en direction de la résolution de votre mystère, Gen’Ichiro. Pour ma part, je suis pleinement satisfait de cette entrevue, pour plusieurs raisons. La première étant, que nous avons montré à l’une des dirigeantes de clan que l’union clanique était toujours plausible. Une union basée sur le partage d’informations et l’honnêteté, un lien qui me paraît aux premiers abords plutôt sain, qu’en pensez-vous ? »
Balançais-je, les bras croisés, en regardant au loin.
« La deuxième est, que nous avons une direction pour la suite de cette aventure. Le sud-est… Même si la zone reste à découvrir, je suis sûr que nous avons quelques écrits ou témoignages autour de ce lieu. Je vais me mettre au travail rapidement, néanmoins ce n’est pas seulement sur l’aspect connaissances que nous devons évoluer. Devenir plus fort est d’une importance absolue. »
Je n’étais pas capable d’ouvrir la seconde porte, à l’heure actuelle, comment pouvais-je prétendre à caresser l’espoir de rencontrer un pouvoir tel que celui d’un dragon élémentaire ? C’était tout bonnement impossible, être réaliste pouvait nous épargner bien des maux, nous devions l’être.
« De ce fait, je me permets de me retirer. L’entraînement n’attend pas. »
Le haut du corps à nouveau abaissé, j’avais abandonné mon interlocuteur à son destin.
Des capacités de perception, d’analyse, d’anticipation, de compréhension et d’apprentissage, et avec tout ceci l’éminente ombre ne pouvait guère les éclairer davantage, du moins pas autant qu’il l’espérait. Ils avaient à présent un début de piste sur laquelle se mettre sur la voie : le sud-est de la nation. Possiblement des réponses les attendaient à cet emplacement, mais que trouveront-ils ? Il se mordilla la lèvre à cette énième interrogation.
A en croire les dires de la matriarche, la contrée du Feu regorgeait de précieux mystères qui attendaient qu’à être découverts, des paroles qui suscitaient un vif intérêt auprès du Fujiwara. Sa curiosité, sa candeur, le poussaient à explorer le monde qui entourait les murs de la capitale. Il ne pouvait que lui en être reconnaissant.
« Nous vous tiendrons informé lorsque nous aurons rassemblé suffisamment d’éléments pour tenter cette périlleuse aventure. Votre écoute et vos conseils avisés nous ont été d’une grande aide, je tiens à vous remercier pour cela, Kuenai-sama. » conclut-il d’une cordiale révérence.
Il n’avait pas d’autres interrogations, à priori son acolyte non plus, alors ils quittèrent ensemble le bureau la laissant retourner à ses hautes occupations. Le pugiliste avait vu juste en requérant son aide, et grâce à elle, ils pouvaient dors et déjà exploiter quelque chose de plus concret. Une localisation, c’était mieux que rien, n’est-ce pas ?
« Sans vous et votre appui, cette affaire serait toujours au point mort. Tout le mérite vous revient. Merci pour l’aide apportée, je vous le revaudrai, soyez-en sûr. »
Lorsque le moment se présenterait, le Fujiwara se tiendrait prêt à le soutenir en cas de besoin, un juste retour des choses entre amis, n’est-ce pas ?
« Certes, nous avons fait un premier pas en démontrant qu’une union était possible entre les clans, cependant, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Ce n’est que le début d’un long processus, le chemin sera prudent mais pas impossible. Nos efforts seront un jour où l’autre récompensé, j’en suis persuadé. » déclara-t-il avec une intense lueur dans le regard.
Le Fujiwara ne vivait que pour cela, l'harmonie générale au sein de la cité du Feu, mais également au sein des différentes familles. Un serment fait auprès d’une personne qui lui était chère, et il comptait tenir parole. Tel était son nindo. Cocasse pour quelqu’un qui ne se considérait pas comme shinobi. Devait-il plus shinobi qu’il ne le pensait en fréquentant sa dulcinée ? Seul le temps le dira.
« Je vous laisse donc vous atteler à vos occupations, cher ami. Quant à moi, je dois me préparer pour aller en mission, à mon retour j’irai prendre le pouls auprès de certaines personnes, qui seraient en capacité de nous aider dans cette tâche. Devenir fort est une chose, mais n’oublions pas qu’il faut bien savoir s’entourer si nous voulons élucider ce mystère. »
L’esprit de était une valeur essentielle à ses yeux, ce n’était donc pas anodin lorsque ses ambitions étaient tournés en ce sens. Un esprit d'équipe solide est le pilier sur lequel repose la réussite, où les individualités s'unissent en harmonie pour accomplir ce qui serait impossible seul. Sur ces belles paroles, il salua son homologue, puis se retira dans ses quartiers avec un sourire aux lèvres. Celui de l’espoir.
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Jeu 13 Juil - 0:28
