 Jeu 13 Juil - 8:29
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▶ Sujet: This is the wei-pon ! Une fois sa patrouille terminée, Weihen se retrouva à avoir quelques heures devant lui avant son quart du soir et ainsi décida de profiter de la belle température pour errer dans Homura. La cité était immense, et même après y avoir vécu quelques années, il en découvrait de nouvelles facettes presque tous les jours. Cliquetis métallique à l’appui, il se promenait donc sans but réel. Ses pensées se tournaient naturellement sur la Voie et ses mystères, mais également vers sa famille et le reste du culte. Comment allaient-ils ? Cela faisait un moment qu’il n’avait envoyé une lettre à son père, à bien y penser. L’Eien se faisait une note mentale d’y remédier tout en réalisant qu’il s’était aventuré près des terrains d’entrainement dans sa rêverie pensive. C’était un endroit qu’il connaissait bien, mais c’était les terrains les plus proches du quartier Fujiwara et donc habituellement utilisés par ceux-ci. L’endroit semblait inoccupé pour l’instant, mais Weihan s’arrêta presque comiquement dans sa marche alors que ses yeux recouverts d’acier remarquaient une structure posée près d’un des terrains. Avec une discrétion digne d’un éléphant qui charge, la curiosité l’emportait et il s’approchait de celle-ci, remarquant enfin qu’il s’agissait d’une longue étagère où étaient disposés des armes d’entrainement de tout genres. Certaines étaient en bois, d’autres… Weihan pressait sa main gantée contre l’acier d’un katana. Ouais, pas de tranchant. Weihan se posa la main derrière le casque, contemplatif devant cet arsenal qui devait probablement servir d’outil d’entrainement pour les Fujiwara, réputés pour leurs capacités martiales. À l’inverse, l’Eien n’en connaissait aucun rouage sinon les bases apprises dans les camps d’entrainement, qui privilégiaient les armes plus classiques comme le kunai ou le shuriken. Le genin croisa les bras. Les arts martiaux étaient-ils une hérésie ? Après tout, elles mêlaient les capacités humaines et du chakra pour être réalisées. D’autant plus si on osait utiliser du chakra affinitaire. Mais si le chakra restait pur et inaltéré, était-il si différent ? Sa main se ferma sur la poignée d’un katana qui semblait avoir vécu de meilleurs jours. Il le soupesa dans sa main, éprouvant son poids qui était somme toute très léger. Ce genre de lame était vraiment la prouesse des Samouraïs ? Ça ne semblait pas si difficile. Il fendit l’air avec, comme pour prouver sa pensée. Malgré le poids qu’il avait jugé minime, l’élan le surpris et il trébucha en avant, s’emmêlant les pieds avant de chut lourdement sur le sol dans un tintamarre d’acier.
« Oww… »
Crachant un peu de poussière, il se remettait sur pied, cherchant l’épée qui en plus avait échappé à sa main. C’était très différent d’un kunai en fait, la longueur de la lame semblait complètement changer sa balance. Balayant la terre sur son armure, il éclatait de rire en récupérant le katana. Il se décida à un geste plus simple, levant puis abaissant l’arme, ne pouvait qu’admettre que sa maladresse était totale. Qui plus est, quelque chose le dérangeait, comme s’il se sentait incompatible avec cette étrange épée pourtant si populaire. Absorbé dans sa réflexion, il ne remarqua qu’au dernier moment que quelqu’un était derrière lui et l’observait. Il sursauta et le Katana lui fila encore une fois des mains, le pommeau cette fois tombant directement sur ses orteils, une douleur aigre qui le fit danser sur son pied valide en tenant l’autre dans ses mains.
« Oww, oww, oww ! »
De toute évidence, ce katana cherchait à le tuer à petit feu, devant public en plus. Il continuait à sautiller.
« Déso..lé je… j’ai vu… et je me suis… dit que… voila »
Reposant son sabaton au sol, il prenait une posture plus fière, presque comique. Mais au final, il se prenait rarement vraiment au sérieux.
« Weihan, genin d’Homura ! Et néophyte dans ce genre de truc. Plaisir de vous rencontrer ! »
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Ven 14 Juil - 2:18
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! This is the wei-pon Après avoir passé la plus grande partie de sa journée à méditer en marge de la cité, il était à présent temps pour lui de rentrer pour se reposer, car les longues séances méditatives comme celle-ci l’éreintait. Rester immobile c’était une chose, conserver une concentration de manière constante en était une autre. C’est là que résidait toute la difficulté de cet exercice que s’infligeaient les membres de la lignée de samouraïs. Malgré que la pratique lui était plus que familière, cela avait le don de le lessiver à chacune de ses pratiques, comme si son corps n’était pas encore prêt à éveiller le potentiel qui sommeillait en lui. Il attendait qu’une chose : pousser ses capacités claniques jusqu’à leurs limites pour ainsi les transcender. Cette volonté de feu qui l’habitait, expliquait en partie pourquoi il se torturait lors de ses périodes d'entraînements, des efforts qu’une personne normalement constituée n’aurait pas supporté. En route pour rentrer chez lui, le blondinet empruntait toujours le même chemin, ce qui le faisait passer par les terrains d'entraînements, situés non loin du domaine familial. Sa curiosité -presque maladive- le piqua lorsqu’il aperçut un individu à l’apparence singulièrement. Le heaume dissimulant la faciès de cette personne l’intriguait fortement. Il décida de s’approcher pour observer de plus près cet homme s’exercer. Le gabarit et la morphologie étaient des indices qui laissaient penser qu'un homme se cachait sous cette armure. Le regard plissé, le flavescent se questionnait sur le niveau de maîtrise de cette personne, parce que rien n'allait dans son maniement de la lame. Il fallait dire qu’en étant baigné depuis la tendre enfance à cet art ancestral, le Fujiwara partait avec une longueur d’avance et cela devenait presque instinctif, tout le contraire pour ce guerrier. Le jeune homme était médusé face à la scène qui se produisait devant lui. Ce n’était pas son intention que de le troubler et cet inconnu réagissait de manière très inattendue, ce qui le fit sourire. Ses pupilles électriques scrutaient attentivement la personne qui se tenait devant lui. «Veuillez me pardonner de vous avoir coupé dans votre élan.» exprima-t-il en s’inclinant légèrement. Ensuite son regard alternait entre l’arme en la possession dudit Weihan et le heaume qui masquait son visage. « Plaisir partagé cher Weihan. Je me nomme Fujiwara Gen’Ichiro.» dit-il simplement. A vrai dire, il n’avait guère besoin d’en dire davantage, son accoutrement ainsi que l’arme qui reposait à la ceinture étaient des éléments indiquant son appartenance au clan des fines lames. « Vous ne me donnez pas l’impression d’être à l’aise avec cette arme. Est-ce la première fois que vous vous en servez ? » Dans un mouvement lent et assuré, il dévoilait sa lame qui reposait jusque-là dans son écrin. Et d’un geste sec, il envoya une lame entièrement composée de chakra s’abattre sur une cible en bois se trouvant à proximité. Toujours avec ce même mouvement lent qu’il remit l’outil à sa place. « Allez-y avec délicatesse. » conclut-il avec un sourire sincère. |
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Ven 14 Juil - 22:33
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon !
« Peut-être auriez-vous dû couper mon élan, au contraire. Ça m’aurait épargné une chute ! »
Le genin en armure éclata de rire, un son presque métallique au travers de son heaume. Mais du même fait, Weihan ne manquait pas d’observer son interlocuteur avec attention. Un Fujiwara… De tous les clans d’Homura, les Samouraïs étaient naturellement les plus près de la Voie, même si on aurait remarqué, avec un certain cynisme, que c’était davantage un concours de circonstances qu’un vrai alignement de leurs convictions. Mais la Voie était une de purification, sous toutes ses formes, à la fin des choses. Que les Fujiwaras ne comprennent pas la signification de leurs arts, n’en diminuait pas leur valeur dans l’équilibre du monde. Gen’Ichiro avait bien remarqué sa maladresse et l’Eien se posait la main derrière la tête, mal à l’aise.
« Oui ! Enfin, c’était davantage ma curiosité qui l’a emporté je pense… »
C’est alors que le Fujiwara faisait une démonstration du vrai potentiel du katana, surtout lorsque allié aux capacités inédites de ces étranges guerriers. Weihan observa la vague de chakra relâchée par l’épée de l’homme, sans la moindre mudra.
« Oh… »
Weihan devint brusquement silencieux, pratiquement immobile, légèrement incliné à observer la cible qui avait été frappée.
« … »
Enfin, il se redressa. Plantant le katana d’entrainement dans le sol, il joignit ses mains pour accomplir quelques mudras. L’air sembla se densifier devant lui alors qu’un croissant de lune rougeâtre et translucide prit forme avant de brusquer filer vers l’avant, frappant la cible. Déjà endommagée par le coup de l’épéiste, celle-ci éclata sous l’impact, projetant des bouts de bois un peu partout.
« … Dites-moi, Gen’Ichiro. Cette arme est-elle une extension de votre personne, ou un outil à la prouesse de l’homme ? L'un a t-il besoin de l'autre ? »
Le casque tourna son regard vers la lame entre ses mains, qu’il avait récupéré. Quel était le lien entre ce bout de métal, et l’incarnation divine de l’énergie spirituelle propagée par le lion égaré qu’est le Samouraï ? C’était… Des plus intrigant.
« Avec délicatesse, dites-vous ? »
Si étrange… Au bout d’un moment, il éclatait de rire, un rire franc et presque excessif.
« … Voilà donc le problème ! »
Il secoua le heaume dans un tintement métallique.
« La Voie n’est pas discrète, ou délicate. La vérité ne devrait jamais être un murmure, n’êtes-vous pas d’accord ? »Weihan hochait la tête, comme pour lui-même. Puis il se tournait vers le Fujiwara.
« Comme cette arme, êtes-vous esclave à votre conviction, ou bien est-elle votre maître ? Y a-t-il une différence ? »Il croisa des bras bardés de fer.
« Peut-être que c’est vraiment sans importance. Ce katana est dédié à un art de subtilité, de flexibilité peut-être. »
Hm…
« Il me rend mal à l’aise, car je ne suis que qui je suis, ni plus, ni moins. Pas vous, Gen’Ichiro ? »
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Lun 17 Juil - 23:13
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! This is the Wei-pon En plus de manier l’arme comme un enfant de cinq ans, ce curieux personnage était doté d’un sens accru de la parole. Qu’est-ce qu’il était bavard. Le pauvre samouraï avait l’impression de vivre une longue et interminable prise de parole. Il ne savait pas non plus par où commencer, il était quelque peu gêné et inconsciemment il se grattait l’arrière de la nuque. Si cet homme n’était pas accoutumé au maniement du sabre, pour quelle raison s’entêtait-il sur cette voie ? Telle était la question. D’autant plus que celui-ci semblait préférer l’utilisation de signes incantatoires, sa démonstration en était une preuve, plutôt que de faire usage de la pureté de la lame. « Je vois que vous n’êtes pas un artiste martial. »dit-il sans une once de jugement de valeur. Après un court instant de silence, il reprit de nouveau la parole. « L’arme que vous avez présentement en votre possession n’est pas un outil au service de l’homme comme beaucoup peuvent le penser. Nous, samouraïs, nous ne faisons qu’un avec nos lames, sans elles nous ne sommes rien et sans nous elles ne peuvent guère se transcender. L’un ne va pas sans l’autre et vice versa. »Contrairement aux autres artistes martiaux, les samouraïs étaient entièrement dépendant de leurs armes, que ce soit la voie du sabre ou celle de l’arc, pour exprimer leur art. Celui d’apporter une forme de pureté en annihilant le chakra qui rongeait ce bas monde. Effectivement, l’utilisation du chakra était autorisé seulement pour remettre sur le droit chemin toutes ses personnes égarées que l’on appelait shinobis. Par son maniement des mudras, Weihan faisait partie de cette caste. Cependant, la couleur émise par sa lame de chakra lui paraissait étrange, et il venait à douter. Un samouraï qui s’était affranchi des règles ? La pureté de son chakra était similaire à ceux des Fujiwara et il n’avait pour le moment jamais observé pareil phénomène chez d’autres shinobis avant ce jour. L’homme à l’armure l’intriguait fortement. « Vous devriez persévérer dans le domaine où vous êtes le plus à l’aise, ne pensez-vous pas ? Votre maîtrise du chakra se rapproche de la nôtre, à une exception près, cette teinte n’a jamais été observée parmi mes pairs. »Faire de long discours n’était pas une chose qu’il appréciait faire, il était notamment mal à l’aise lorsqu’il s’agissait de s’étaler longuement. Le flavescent était l’archétype du samouraï peu loquace, préférant faire parler sa lame plutôt que ses mots. Un paradoxe pour quelqu’un qui souhaitait s’investir dans la diplomatie, n’est-ce pas ? « A mon tour de vous questionner, cher camarade. Vous n’êtes pas qu’un simple shinobi, je me trompe ? » son regard se posa sur la cible ayant subi le courroux du chevalier. Peut-être qu’en l’interrogeant il aurait enfin une idée plus précise sur la nature de cette curieuse énergie. Et cela lui permettrait de le dissocier définitivement de ses semblables, les samouraïs d’Homura. |
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Mar 18 Juil - 7:11
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! Pas un artiste martial. Weihan inclinait le heaume vers la lame sans tranchant dans ses mains. C’était une juste observation. Il n’était pas plus habile avec ce bout d’acier, que celui-ci n’était à jouer une danse mortelle entre ses mains. À tout égards, ils étaient peut-être incompatibles. Il ne pouvait d’ailleurs prétendre comprendre la position de Gen’Ichiro. Et telle qu’expliquée, celle des Fujiwara à part entière. Cette dépendance entière à une tige d’acier affûtée… Elle ne pouvait qu’être hérésie. Les Samouraïs maniaient la pureté, mais leurs mains étaient aussi contaminées que celles des autres. Un Katana était une création de l’homme. S’y attacher au degré d’y confondre, d’y mêler la divinité du chakra et l’imperfection de l’homme… C’était une chimère, une aberration. Mais Weihan écoutait, car la Voie aurait voulu qu’il fasse ses propres réflexions. Elle le voulait dédiée à sa cause, en toute connaissance de celle-ci.
« Une symbiose… »
La Voie voulait un monde en équilibre, mais n’aurait jamais mise sur le même pied d’égalité homme et chakra. Prétendre à une forme d’équité était aussi absurde que comparer le ciel à la tapisserie d’un tisserand. Gen’Ichiro amena un point intéressant, qui le laissa silencieux un moment après sa phrase terminée. Le Fujiwara était une personne de peu de mots, et il n’y avait rien de mal à cela.
« Devrions-nous pratiquer uniquement ce qui nous est le plus aisé ? »
Il hocha lentement de la tête dans un cliquetis métallique.
« Non, au contraire je pense. Faire ce qui nous est le plus difficile, est la seule manière de comprendre ce monde. »
Les mots du Samouraï était cryptique, et prouvait son discernement.
« Qu’est-ce qu’un simple shinobi ? Je suppose qu’à la fin des mots, ils sont aussi différents de vous, qu’ils ne le sont de moi. Je ne me suis jamais vu ainsi. »
Il s’esclaffa.
« Je sers le Chakra tel qu’il est censé être à son origine. Pur et sans altération de l’homme. Je l’invoque, je le manipule… Et il se puise de moi. Mais il ne m’appartient pas. »Il s’approchait du râtelier pour y déposer le Katana qui attendrait patiemment son prochain pratiquant.
« Je n’ai pas de lame auquel canaliser mon chakra, alors c’est mon âme qui le fait pour moi, d’où sa couleur. En cela, même le Chakra Pur est, entre les mains des hommes, impur. Et ce qui me fascine, c’est qu’en ce sens, les Samouraïs font la même chose, à leur propre manière »
Et ce, sans la moindre connaissance de la cause supérieure qu’ils servent. La Voie.
« Je peux m’arrêter à y voir une hérésie… Ou je peux essayer de comprendre le lien entre l’homme, et son arme. »
Il se posa la main derrière la tête, riant légèrement.
« Veuillez m’excusez, Gen’Ichiro. J’ai tendance à me laisser emporter dans mes réflexions. N’y voyez aucune insulte. »
Son regard était attiré par un objet qui semblait avoir glissé entre deux râteliers. Il les séparait sans trop de difficulté, se penchant pour chercher à tâtons de la main. Sa main trouva une poignée, un manche qui semblait interminable. Dans un souffle d’effort, Weihan releva l’objet, bien plus long et lourd que tout katana. La longue lance qu’on aurait sans doute appelée yari était aussi usée que la lame qu’il avait attrapée plus tôt.
« … Qu’en est-il de ceci ? Fait-elle aussi part de vos arts ? »
Le poids, cette dimension… Quelque part, elle lui faisait écho. |
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Mer 19 Juil - 16:21
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! This is the wei-pon « A mon sens, il vaut mieux exceller dans un domaine, plutôt qu’être dans la moyenne partout. N’oublions pas que nous sommes jamais seuls, nos camarades sont présents pour pallier certaines lacunes, c’est en cela que réside la véritable force : le travail d’équipe. Comprendre ce monde n’est pas la chose la plus difficile, en revanche trouver des compagnons en qui avoir confiance, est une tâche plus complexe. » Il n’avait nullement honte d’afficher ses faiblesses face à ce singulier interlocuteur. Et à l’écouter, celui-ci ne semblait pas se considérer comme étant un shinobi, étrange songea-t-il à cet instant. Pour quelle raison réfutait-il une telle évidence ? La suite de ses propos commençait à prendre une tournure particulière, comme s’il était missionné par les dieux au travers de son don. «Vous êtes étonnant Weihan-san. L’homme est pur par nature, l’environnement dans lequel il vit, peut cependant être un facteur à ne pas négliger, et ainsi influencer ses actions futures. Une hérésie… En quoi cela serait jugé comme hérétique ? Je serai curieux de l’entendre. »La voie martiale la plus noble serait considérée comme de l’hérésie à ses yeux. Le seul blasphémateur en ce lieu n’était autre que ce chevalier et personne d’autre. Contrairement à son homologue masqué, le flavescent écoutait attentivement ses propos pour mieux discerner l’homme qui se trouvait en face de lui. Mis à part sa faculté unique, cela ne le différenciait pas davantage de la caste de shinobi, bien au contraire il en avait toutes les caractéristiques. Il le regardait se saisir d’un Yari, cela le rendait perplexe car il n’arrivait à pas sonder les intentions de cet illuminé. Où voulait-il en venir ? Que cherchait-il à faire ? En dix-neuf années, c’était la première fois qu’il ce type de personnage et pourtant il en a croisé des personnes atypiques, mais ce gaillard sortait du lot pour une raison qu’il ignorait encore. « Personnellement je n’en fais pas usage, je préfère me cantonner à ce que je sais faire de mieux. Il m’arrive à de rares occasions de décocher des flèches mais je ne suis pas un excellent archer. Quant-à-vous cher camarade, pourquoi continuez-vous à vous obstiner si le maniement ne vous convient pas ? Cela rejoint parfaitement ce que j’ai énoncé précédemment, il est inutile de s’égarer dans de multiples voies, à moins que posséder un style bien à vous ne vous intéresse. » |
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Mer 19 Juil - 19:00
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! « Oh, mais je partage votre vision, Gen’Ichiro des Fujiwara. »
L’Heaume s’inclina, réflectif. Du moins, en partie. Cette conversation avait un point d’assemblée et un point d’impact. Weihan en savait assez sur le concept de dédication pour en percevoir un autre exemple en son interlocuteur. À un moment ou un autre, les mots deviendraient insuffisants pour convaincre, pas quand il s’agissait de se détourner d’une voie qui a été la nôtre toute notre vie. Pourtant, on ne pouvait poser de tels énoncés sans que son cœur ne soit porté à y répondre.
« L’homme est destiné à œuvrer en collaboration pour grandir et s’accomplir. »
Il croisa les bras.
« Mais c’est justement parce qu’il est imparfait, et impur que cela lui est nécessaire. Par définition, l’inverse n’en a nul besoin. L’inverse est… Divin. »
Il eut un petit rire.
« Et ainsi est le chakra qui fut donné à l’humain il y a un siècle. Et quelle fut la réponse de l’homme à ce cadeau ? Il l’a contaminé, l’a pervertie. Il la manipule via des éléments naturels ou autres objets. Votre art, même s’il propage un chakra pur, n’en est nullement différent. Hérésie. »
Il secoua la tête.
« L’homme sombre dans la guerre, les conflits et les querelles nées de sa nature égoïste et conquérante. Non, Gen’Ichiro, l’homme n’est pas conséquence du monde et de son environnement. C’est tout à fait le contraire, à mon sens. »
Le Genin resta en silence quelques instants, faisant lentement tourner la lance entre ses mains, observant avec attention la hampe qui en cachait le soleil par fraction d’instant.
« La Voie est divine, parfaite depuis son inception. Elle n’excelle pas dans un chemin précis, mais chacun d’entre eux. À son image, il me semble naturel de poursuivre toutes les opportunités qui s’offrent à moi pour grandir. Cela est peut-être impossible, mais il n’est pas à moi de le décider. »
Il se tourna vers son comparse Samouraï.
« Nous sommes opposés sur nos croyances, mais pas sur nos valeurs. Mon orgueil n’est pas tel que je ne peux voir une entreprise digne d’être menée et pratiquée. Je ne peux vous suivre sur votre chemin de mêler un élément pur à une création de l’homme. Votre transcendance… N’en est pas une à mes yeux. Mais pour autant, je ne peux pas nier l’effort louable d’amener à son paroxysme l’art des hommes que sont les capacités martiales. Elles incarnent des vertus auquel j’aspire, et mon désir de propager la paix. »
Il s’inclina respectueusement.
« Fujiwara Gen’Ichiro, apprenez-moi à manier cette arme. Je ne suis pas aveugle; je n’ai pas une vie entière pour en apprendre la subtilité. Ni même pour la comprendre. Ma Voie est simple et brutale, directe et franche. Et j’ai besoin de votre aide pour l’accomplir. »
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Jeu 20 Juil - 17:09
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! This is the wei-pon Nul doute, Weihan était un illuminé sectaire. Il n’avait que le mot divin à la bouche, c’était en cela une preuve de ses croyances farfelues et mystiques. Le blondinet avait le don pour tomber sur des individus hors du commun, oui c’était le terme approprié, pour ne pas dire complètement dérangés. Le Fujiwara était en total désaccord sur bien des choses mais ne souhaitant pas batailler inutilement, et pris de fatigue par son précédent entraînement, il ne faisait que tendre l’oreille. Tout au long de son discours, à aucun moment le blondinet ne l’interrompit le laissant donc exposer en toute tranquillité sa vision des choses, certes biais, mais sa vision quand-même. Il ferma les yeux pour se focaliser sur chacun des termes employés, comme pour les analyser scrupuleusement. Des incohérences il y en avait et énormément. Mais les relever ne le conforterait pas dans ses convictions ? Tant pis, le flavescent ne laisserait pas cet homme salir une seconde de plus l'honneur de ses pairs. Il était hors de question. Lorsqu’il ouvrit à nouveau les yeux, Weihan pouvait percevoir comme une tension électrique émaner dans le regard, comme s’il était foudroyé dans ton son être. Mais ce n’était qu’une impression. « Je vous ai longuement écouté, cher ami, permettez-moi de pointer du doigt quelque chose qui me paraît incohérent. Mais avant cela, vous devez probablement savoir qu’il existe trois catégories de personnes dans ce monde : ceux totalement dépourvus de chakra, les shinobis qui ont la capacité de malaxer ce flux d’énergie, et pour finir les samouraïs. Vous n’êtes ni dépourvu de chakra et vous n’êtes pas non plus un samouraï, de fait cela fait de vous un shinobi, et peu importe comment vous vous considérez. C’est un fait qu’il est difficile de nier. »Evidemment qu’il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. « Comme je l’ai dit tout à l’heure, il vaudrait mieux pratiquer ce que l’on sait faire de mieux, et dans votre cas c’est la manipulation chakratique à travers les arcanes shinobis. J’ai l’intime impression que vous refusez de voir la vérité en face alors qu’elle est d’une évidence pure. Vous l’avez vous-même dit, ces armes ont été souillées par l’homme, alors pourquoi s’entêter à vouloir les maîtriser ? Et je trouve votre demande cocasse surtout après tout votre discours sur le divin. Embrassez la voie du Bushido, alors là, oui je vous aiderai à ne faire qu’un avec cette arme. »Ce n’était pas des paroles en l’air, le flavescent l’aiderait seulement s’il venait à renoncer à ses croyances, telle était la condition énoncée. Si l’homme à l’armure tenait tant que cela à acquérir de nouvelles compétences martiales, il n’y avait donc plus à tergiverser car c’était l’unique solution qui s’offrait à lui. Qu’allait-il décider ? |
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Ven 21 Juil - 22:59
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! « Je ne sais rien de tel. »
Sans vouloir couper son élan, Weihan ne pouvait prétendre à connaître les « catégories » de personnes qui peuplaient le monde. La Voie ne faisait qu’une différence entre ceux qui la suivaient, et les autres. Pour autant, chacun était une moitié nécessaire pour atteindre l’équilibre. La lumière projette inévitablement l’ombre sur le monde qu’elle illumine. Et la Voie les réchauffaient tous, qu’ils soient sous ses rayons ou non.
« Le chakra est le monde. Personne n’en est dépourvu ou pourvu, homme animal ou Yokai, nous ne sommes simplement pas tous destinés à le manifester, que ce soit par nos mots, nos gestes ou nos actes. Si cela est votre définition d’un shinobi… On me donne bien des noms, si cela vous est gré j’en ajouterai volontiers un de plus, Gen’Ichiro. »Être un shinobi était-il une mauvaise chose ? Weihan se posa la main derrière le casque, réflectif. Ça lui semblait d’une bien maigre signification, c’était pourquoi il ne s’était jamais vraiment arrêté à la question. Pour lui, c’était avant tout un chemin pour suivre la Voie, après tout. Être un boulanger, un fermier ou un charpentier était-il davantage indéniable et significatif que celui de travailler le pain, la terre ou le bois ? Le Fujiwara parla davantage et Weihan écouta en silence, attentivement, laissant le silence retomber quelques instants à la fin de ses mots. La lance était encore entre ses mains. Il en posa l’extrémité sur le sol, réfléchissant et considérant les mots du Samouraï. Mais au final, il ne put s’empêcher de rire. Un rire amical, bon enfant.
« … Nous sommes déjà de si bons amis, Gen’Ichiro ! Cela réchauffe mon cœur. »
Hochant de la tête pour lui-même, son regard invisible pourtant brillant dans les fournaises de son heaume.
« Vous semblez me connaître si bien, à savoir ce que je peux faire de mieux ou non. J’ai peur de ne pas connaître mes ultimes limites aussi bien que vous. Je ne sais en ce sens que ce que j’ignore. Mais… »
Le casque observa la lumière briller sur le métal terni de la lance.
« Cette arme est l’homme. Elle est née de lui, et partage sa nature. Elle est incompatible avec la Voie, mais je ne suis pas la Voie. Je suis un humain qui suit la Voie. Je ne peux être que ce que je suis. Et viser l’équilibre. C’est ainsi. »
Il hochait de la tête encore.
« … Ah, c’est ainsi la leçon que vous m’avez apprise aujourd’hui, Gen’Ichiro ? Quelle est meilleure incarnation de l’équilibre que de m’accomplir dans chaque sphère ! Comment mieux incarner le pont entre purité et hérésie ! »
Manifestement de bonne humeur, il en était même fébrile. Reconnaissant.
« Le Bushido. J’en sais si peu de chose. Mais Justice, honneur et respect. Ce sont des mots qui font bondir mon cœur. Pas vous ? »
Il hocha de la tête.
« Et des principes chers à la Voie, car ils sont des chemins de paix. Ah… Cette rencontre était prédestinée il n’y aucun doute. Ce monde est d’une infinie bienveillance, non ? »
Éclatant de rire, il s’inclinait respectueusement.
« Je dois désormais trouver mon chemin de traverse entre l’Humanité et le Divin. Elle débutera avec cette lance. »
Il hocha de la tête. Avec ou sans votre aide.
« Je ne vous décevrai pas, Gen’Ichiro. »
Avait-il accepté ou refusé l’offre du Samourai ? Rien n’était probablement moins clair, sauf pour Weihan lui-même. Il y avait des risques à argumenter avec un fanatique... |
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▶ Sujet: Re: This is the wei-pon ! |
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