 Dim 23 Juil - 13:25
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Pas un souffle. Pas une respiration. Et pourtant, en ce printemps de Kiri, la vie devait battre à plein régime. La vie renaissait. La flore jaillissait de toute part. Mais la grisaille sévissait dans les ruelles ; Mère Brume couvait encore tard dans la matinée ses enfants dans ses innombrables bras nébuleux. Heureusement, sur Tansokusaka, le jardinier des lieux fit le nécessaire pour que viennent éclore quelques pétales de fleur de cerisier. Le donateur de cette offrande pour la prospérité voulue par le Daimyō demeurait anonyme aux yeux de Washirō, convoqué à la hâte pour remplacer un camarade. Sur place, on lui avait confié une arme neutre, un emplacement et le moment de la cérémonie. Sans broncher, le chien des Asakura s'exécuta, sans faire couler son propre sang, cela va de soi. Sans considération pour le jugé, le Genin de Kiri disposa sa dépouille ainsi qu'il fut demandé : un parchemin parcouru d'un sceau de Fūinjutsu devait mettre à l'abri ce dernier des affres du temps ainsi que de la vermine. Une seconde consigne fut ajoutée : le dit rouleau devait être donné à une personne, apparemment la plus proche connue du condamné. Cette même personne serait dès lors en charge de la dépouille, le condamné n'ayant aucun dernière volonté transmise avant sa mise en justice. Il fut décidé que Washirō s'occuperait en personne d'apporter le réceptacle sépulcral à un second anonyme. Une fois encore, le chien des Asakura se dirigea au créneau et au lieu désigné pour apporter l'objet. Quelques lampions demeuraient allumés pour lutter contre l'obscurité brumeuse. Dans le cœur battant de la Brume, Washirō déambulait calmement dans les ruelles. Personne ne lui adressa un regard ; après tout, qui se risquerait à croiser le regard d'un exécuteur ? Impassible aux opinions sur son métier, le shinobi se dirigea vers une sorte de parc adjacent à un bâtiment administratif. Une étendue d'eau était entourée par de multiples arbres et parterres de plantes et fleurs, le tout dans l'esprit zen. Le sabreur patienta assis contre le tronc d'un pin. Puis, une dizaine de minutes plus tard, il se dirigea vers sa cible. Une femme à la chevelure de feu. Difficile de faire plus concis mais plus efficace comme description. Le shinobi la salua sommairement et présenta le fameux rouleau vers elle. Elle devait être au courant de la situation. « Je suis Asakura Washirō, porteur de Misasagi. On m'a demandé de vous remettre ceci. » Washirō se sépara enfin du rouleau. Il s'abstint de tout commentaire sur l'état de la dépouille. L'exécuteur avait fait le nécessaire pour que la coupure soit nette, comme à son habitude. Un détail qui d'ordinaire avait peu d'importance pour les proches des condamnés. « Les autorités m'ont demandé de vous confier le corps de cet homme. Vous êtes la personne la plus proche qu'il connaissait, selon mes informations. Vous êtes libre de disposer de son corps à votre appréciation, précisa-t-il, sans états d'âmes. » |
|
|
|
Lun 24 Juil - 6:28
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami Memento MoriPour celle qui avait juré de protéger la vie, la mort était une tragédie. Abordé au coeur d’un parc, comme si elle n’était que la plus inadéquate des citoyennes de l’eau, l’Uzumaki se devait de gérer plusieurs sentiments et diverses cultures en même temps. Née dans le tourbillon, elle avait grandi dans le son et habitait la brume. Plusieurs façons de faire qui avaient régis ses propres réactions depuis sa naissance. Plusieurs façons de faire qui, désormaient, amenait différents pays dans des positions sensibles. Sans le savoir, le sabreur amenait l’Eisei aux portes de l’abyss. Pourtant, il ne portait que le corps d’un être synonyme d’un vestige intemporel. Elle se devait de recevoir la réalité de l'exécution avec la grâce du rôle qu’elle s’était promise ; celui d’une ambassadrice de la neutralité. Que le corps soit Uzumaki… Que le crime soit contre l’humanité… Elle se devait de maintenir sa position… Ce n’était pas facile. Elle devait gérer la mort d’un cousin dont elle portait désormais le fardeau. Tout en affichant la noblesse de sa propre naissance et dont elle ignorait tout des crimes dont il était accusé… … mais dont l'existence n'avait été que l’ombre d’une attention pour Asami. Ça pesait lourd sur ses exigences. Non pas uniquement en tant qu’Uzumaki, mais pour ce qu’elle avait choisi d’être ; une représentante de la vie. Elle se devait d’en accepter le sens, car sans le village de Kiri, elle devrait se trouver une nouvelle demeure. Elle se devait de pallier aux souffrances de ceux qui voulaient crier, mais qui n’avaient plus de voix. Cet homme décédé hurlait dans sa psyché, mais était-ce là une véritable douleur ? Peut-être étais-ce l’hypocrisie d’un être hypocondriaque frappé de glyphes tourbillonnant ? [Asami] - Je…L’incompréhension initiale était visible. Asami avait été prise de court et ça se percevait. Surtout pour quelqu’un qui en avait l’habitude. Cependant, elle se devait de recevoir la douleur des attentes d’une génération en déclin. [Asami] - A-t-il souffert ?Si elle se doutait de la réponse, elle avait besoin d’entendre les quelques mots du bourreau. Une partie d’elle avait besoin de savoir, mais celle qui dominait sa psyché n’avait qu’envie de passer à autre chose. Ça faisait deux ans qu’elle vivait au coeur de la brume. Si elle ne pouvait pas être tenu responsable des écarts de tous les membres de sa famille, elle refusait d’ignorer leurs implications… et surtout leurs fardeaux…Ele était de ceux qui porteraient le nom d’Uzumaki peu importe le prix. Dans la vie, dans la mort ou dans l’abnégation. [Asami] - Ce n’est pas important.Son regard d’Alexandria n’avait pas quitté le rouleau, mais le ton de sa voix n’était définitivement pas aussi déterminé. Celle qui était normalement difficile d’approche venait de recevoir un véritable cadeau empoisonné. Est-ce que le bourreau allait simplement passer à autre chose ? |
|
|
|
Lun 24 Juil - 19:48
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Il était courant que dans pareille situation, l'on vienne questionner Washirō ainsi. Ceux qui surmontaient leur colère et leur mépris envers les exécutants de la justice du Daimyō étaient frappés d'une incompréhension, d'une peine difficile à encaisser dans l'immédiat. Il était consulté comme un docteur annonçant le trépas d'un patient. Mais le Monsieur de Kiri n'avait en rien la carrure d'un médecin, encore moins leur compassion. Car il ne rendait pas la vie ; au contraire, il la sacrifiait au nom du bien-fondé de l'ordre et de l'autorité du Seigneur de l'Eau.
Pas un sourcil ne cilla lorsque le bourreau s'exprima auprès de la détentrice du rouleau contenant le défunt.
« Non. »
Sa réponse pouvait paraître abrupte. Mais Washirō n'aimait guère s'étendre sur pareil sujet et il n'avait pas les mots adéquats pour consoler la peine de cette anonyme. Néanmoins, il s'employa à ajouter une maigre précision sur son travail.
« J'ai fait tout mon nécessaire pour que la sentence soit aussi courte que possible. »
A défaut de parler comme un docteur envers feu son patient, il avait la confiance de s'exprimer en tant que maître épéiste. Washirō mettait un point d'honneur à agir avec professionnalisme. Lorsque la lame qui lui était confiée était de bonne facture, il s'employait à délivrer la sentence avec précision, rapidité et efficacité. Comme son père aimait le lui rappeler : pas un pétale de cerisier ne doit jaillir de trop. Juste ce qu'il faut pour annoncer le printemps.
Il y eut un silence après l'intervention de Washirō. Une légère brise venue de l'océan tourbillonna aux alentours. Difficile pour le bourreau de prolonger la discussion ainsi. Surtout lorsque son interlocutrice paraissait encore sonnée de cette annonce. Pourtant, derrière son masque de chair, son regard détaillait celui de cette anonyme. Derrière sa chevelure érubescente, il y lisait la peine de la perte d'un proche. Une scène qu'il avait connue maintes et maintes fois, au cours de sa carrière d'exécuteur. Mais par-delà la routine, il y avait quelque chose de singulier dans le visage de l'endeuillée. Une volonté de vivre plus forte, de résister à la mort, sans doute plus pugnace que chez le commun des mortels. Cela avait sans doute à voir également avec la vitalité surnaturelle qui caractérisait son clan. Mais cela, Washirō en était bien ignorant en cet instant. |
|
|
|
Dim 30 Juil - 3:51
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami
Memento Mori
Elle détestait cette interaction.
Le corps en face d’elle lui rappelait la lourdeur de ses origines. Cet être décapité déclenchait une multitude d'émotions. Tous aussi inconfortables les unes que les autres.
La peine.
Elle vivait cette émission, mais ce n’était que très peu présent. Court dans sa tragédie, elle n’était en rien responsable du résultat de cette exécution. Elle venait cependant de perdre un être qui portait les sigles de son clan. Elle se devait d’être triste, parce que sa famille était importante, mais ça faisait trois ans qu’elle n’avait pas mis les pieds sur sa terre natale. Elle était triste, mais pour les mauvaises raisons.
L’Anxiété.
Elle mordait l’ongle de son pouce. Elle avait porté sa dextre à sa bouche en entendant les quelques mots froids de l’exécuteur. Elle détestait la position dans laquelle il la plaçait. Elle savait que ses anciens étaient capricieux. Elle savait qu’on ne froissait pas le clan Uzumaki sans une bonne raison et elle en détestait ce lien.
« Merde… »
La Colère.
Elle exterminait son ongle et déconstruisait le calcaire de son pouce. Elle mordait définitivement cette extrémité révélant toute son anxiété et sa colère. Asami adorait le pays de l’eau et il était impossible qu’elle laisse les choses comme elles étaient. Kiri était sa maison, bien qu’elle n’en portait pas les sigles, mais elle était dans une position délicate.
[Asami] - J’ai dit que ce n’est pas important.
Ça ne l’était pas. Son regard d’Alexandria se portait sur le sabreur. Un regard de colère. Ce n’était pas dirigé contre lui. Pas personnellement.
[Asami] - Quel était son crime ? On exécute pas un Uzumaki sans une bonne raison.
Déclarait-elle sur un ton sec.
L’Anxiété.
Elle n’avait aucun lien significatif avec cet être, si ce n’est que sa naissance. Elle ne le connaissait pas personnellement et on lui confiait un devoir qu’elle ne pouvait pas refuser. On lui imposait un voyage vers des terres qu’elles n’avaient pas vues depuis plusieurs années et elle devait expliquer la mort d’un criminel à des êtres capricieux qu’aucun pays ne voulait froisser.
Elle détestait cette interaction.
[Asami] - Pardonnez mon ton. Je suis sec, alors que vous ne faites que votre que votre travail.
Déclarait-elle en respectant sincèrement l’acte du sabreur. La mort lui faisait vivre plusieurs émotions.
Elle pouvait amplement comprendre la position particulière de l’exécuteur, mais elle était trop près de cette situation pour en saisir complètement les tenants et les aboutissants. Asami était directe, désagréable et insultante, mais elle percevait pour la première fois l’autre côté de la médaille.
[Asami] - Entendez que je dois le ramener à Uzu…
Elle fixait ses iris.
[Asami] - ... Mais je dois pouvoir calmer mon clan. J’ai besoin qu’on m’explique son crime, car sans justification…
Elle taisait ses mots et laissait porter le silence. À Washiro d'interpréter ce qu’elle voulait dire, mais dans sa psyché, elle plaignait sa réalité.
« Je n’ai aucun poids… »
|
|
|
|
Mar 1 Aoû - 12:44
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Sans doute un mur de prison aurait été plus aimable et à l'écoute d'Uzumaki Asami que son interlocuteur. Les signes ne trompaient pas. A mesure qu'elle parlait, son corps menait en parallèle une seconde conversation, qui témoignait de son état mental. La douleur du deuil serpentait sur les traits de son visage. La tension permanente qui émanait de ses pensées se déversait dans l'âpreté de ses propos et l'onychophagie grandissante au fil de la discussion. Mais Asakura Washirō paraissait aveugle à tous ces signes, comme autant d'appels à l'aide. Sourd également à la sévérité de son ton.
Une épée au service de la justice. Celle du seigneur de l'Eau, très exactement. Voilà comment son père lui avait enseigné son rôle au sein de Mizu no Kuni, et comment il se percevait jusqu'en cet instant. Il n'était que l'outil de la justice prononcée au nom du Daimyō. Rien de plus, rien de moins. Il n'avait pas son mot à dire sur le châtiment exercé. Ce qui en apparence s'apparentait à une terrible austérité, teintée d'antipathie fut en réalité construite sur des années d'une certaine abnégation à la limite de l'ascétisme. De ce mutisme, naquit une étrange conversation, qui s'apparentait presque à une confession. A mesure que Washirō persistait dans son silence, Asami elle continuait à se livrer à ce dernier.
La kunoichi fut en mesure de déceler un maigre hochement de tête à l'issue de son laïus. Washirō avait sans doute compris la gravité de la situation qui entourait le trépas de cet Uzumaki. Ou alors avait-il manifesté le fait qu'il écoutait activement la complainte d'Asami. Ou peut-être rien de tout ça. Mais toujours était-il que cette conversation se jouait toujours entre deux personnes. Finalement, Washirō plongea ses pupilles dorées dans celles de son interlocutrice.
« Uzumaki Sekigahara a été condamné pour trahison envers Kirigakure no Sato. »
La gravité dans le ton de sa voix n'appartenait pas à celle d'un juge, mais bien à celui d'un bourreau, indépendant dans le prononcement de la sentence. Sans doute inconsciemment, sa main prit appui son épée, laquelle n'avait rien à voir avec la condamnation.
« Sekigahara travaillait depuis quelques années pour Mizu no Kuni en tant que mercenaire. Il a exploré le Continent plusieurs fois pour le compte de Kiri, pour établir des relations commerciales et diplomatiques, avant de revenir sur l'archipel pour d'autres missions. Les représentants du Daimyō ont récemment estimé qu'il avait gravement trahi la confiance de la Brume dans l'exercice de son contrat avec notre village, en tant que mercenaire. »
Chaque phrase fut prononcée avec confiance. Chaque mot fut sous pesé avec une attention particulière, qui émanait d'une éducation stricte et d'un respect absolu pour l'étiquette hiérarchique. On devinait dans son intonation que l'Asakura n'exprimait aucun jugement de valeur dans son énoncé. Sa voix se voulait l'incarnation même d'une neutralité au service de son seigneur, lequel disposait de la liberté absolue de déterminer qui avait droit de vie ou de mort sur ses terres. Qu'il soit Uzumaki ou non.
« Voilà les informations que je suis en mesure de vous communiquer directement. Du reste, il ne m'appartient pas de vous fournir les détails du jugement, ni la nature des missions effectuées par Sekigahara pour le compte du village. Il faudra prendre compte directement avec l'administration de Kiri. »
L'inflexibilité de son faciès de marbre était à la hauteur de sa conduite : l'homme n'en dirait pas plus sur le sort de Sekigahara. Il n'était qu'un relais d'informations, celles qu'on voulait bien lui donner à transmettre à quiconque recevrait la dépouille scellée de cet Uzumaki. Le reste n'appartenait qu'à Asami. Pour autant, Washirō demeura statique pour encaisser une potentielle nouvelle réaction de cette représentante du clan d'Uzushio. |
|
|
|
Lun 7 Aoû - 23:25
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami
Memento Mori
Comme il était agréable de discuter avec un mur.
C’était là une pensée très légitime, mais qui n’envahissait que brièvement cette femme traversant une multitude d’émotions. Si Washiro était un mur, Asami était un marché où chaque âme qui y passait étaient un sentiment qu’elle se devait d’exprimer. Cependant, malgré tout ce qui la traversait, rien n’était dirigé à l’égard du bourreau. Si elle lui avait vomis sa colère au visage, elle savait bien qu’il n’en était pas responsable.
Elle écoutait avec attention ce que lui nommait le sabreur. Serrant le poing de plus en plus fort, si fort que ses ongles laissaient temporairement leurs marques au creux de sa paume. Elle avait horreur des actions de son cousin, mais ne pouvait que détester la réponse de la brume. Asami aimait autant Kiri qu’elle aimait son clan. Cet idiot décapité venait de créer une blessure entre deux entités qui était, au final, deux parties de sa propre identité.
C’était à la fois une justification qui pouvait amener à une exécution, autant qu’il s’agissait là d’une raison très vide de sens. Le bourreau ne lui révélait que des détails superficiels et elle ne savait que trop bien qu’elle n’aurait pas plus. Ni de lui, ni de l’administration.
[Asami] - S’il n’y a pas autre chose. Ça sera tout, merci.
Elle portrait sa dextre tenant le rouleau et vint le ranger dans un de ses sacs.
Asami soupirait.
|
|
|
|
Sam 26 Aoû - 15:21
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Il y avait tant de choses à dire sur Sekigahara. De son histoire commune avec la Brume. Sa fascination pour les îles de l'Archipel, qui ont nourri son amour de l'aventure sur des terres inexplorées. De ses multiples contrats avec le Pays de l'Eau, qui l'ont conduit sur tant de territoires, à la rencontre de tant de peuples et de cultures diverses et variées. En un sens, Sekigahara était un mercenaire de Kiri, mais un enfant du monde, comme le clan Uzumaki s'évertuait à en produire autant. Des vagabonds dans une quête perpétuelle de sens, qui ne cessaient de nourrir leur goût pour l'exploration au gré des voyages.
Mais la parole de Washirō ne lui appartenait pas. Tout comme son bras armé était l'extension de la justice du Daimyō, sa voix demeurait l'extension de l'administration. En sa qualité de représentant du village caché, il s'évertua à dilapider avec justesse les informations qui lui furent autorisées de transmettre. Pas un mot de plus au sujet d'Uzumaki Sekigahara ne serait lâché en présence de sa parente. Pas même la compassion ou la raison ne sauraient infléchir l'obéissance du bourreau.
Avec une telle pauvreté d'humanité et de sympathie à l'égard de celle qui venait récupérer la dépouille d'un des siens, la rencontre aurait pu s'arrêter là. Et Washirō n'aurait eu aucun mal à repartir à sens inverse pour donner à la Brume d'autres orphelins et d'autres veuves. Pourtant, plutôt que d'amorcer la fin de la discussion, le Monsieur de Kiri fouilla dans un des replis de son haori d'une main, avant d'en ressortir un livret. Un carnet, plus précisément. L'objet avait vécu, comme en témoignait la vétusté du cuir qui le recouvrait ou encore la qualité du papier usé ou déchiré par endroits. Néanmoins, un symbole demeurait parfaitement conservé : le tourbillon caractéristique du clan du pays des tourbillons. Washirō interpella du regard l'anonyme, avant de tendre l'objet à cette dernière.
« On m'a également demandé de vous remettre ceci. Ce carnet de voyage appartenait à Sekigahara. »
Washirō ne se sépara pas directement de l'héritage du mercenaire, comme il l'eut fait avec le rouleau contenant sa dépouille.
« Nous avons retrouvé quelques notes de ses voyages, sans rapport avec les missions pour lesquelles Mizu l'a mandaté. Je suis autorisé à vous le confier, en votre qualité de proche de Sekigahara. »
Malgré cette main tendue pour soulager la disparition de Sekigahara, le ton qu'empruntait Washirō avait quelque chose d'équivoque. Dans sa voix, on sentait venir l'ombre d'un "mais", une condition préalable à l'obtention de ce carnet sans valeur aux yeux de la Brume.
« Avant de vous le confier, je dois d'abord m'assurer de quelque chose. Les Uzumaki sont reconnus pour leur art des sceaux. Le contenu de ce carnet est anodin, et nos experts se sont assurés qu'il ne contenait pas de sceaux pouvant dissimuler des informations confidentielles. Mais rien n'exclut le risque d'une fuite au moyen du Fūinjutsu Uzumaki. Etant vous-même une Uzumaki, si vous prouvez sous mes yeux que ce carnet n'est pas protégé par des sceaux, alors il sera à vous. »
De son autre main libre, Washirō empoigna Misasagi, et la décrocha légèrement de son fourreau. Suffisamment pour sentir une brise malsaine effleurer ses épaules. Un coup de vent fictif, qui n'existait que dans sa tête. Tout comme les murmures en provenance de la garde de l'épée-mausolée. Les fantômes qui en émergèrent, eux, furent bien réels. Des victimes du bourreau et de ses prédécesseurs commencèrent à tournoyer autour de sa lame rangée, avant que leur ballet aérien ne vienne hanter le bras de l'Asakura. Bientôt, ce fut un essaim entier de ses spectres qui braquèrent leur regard vers le carnet, et de fait, vers Uzumaki Asami. Chacun épiait le moindre fait et geste de l'Uzumaki, dans un bruit de fond issu de l'amalgame de soupirs, de gémissements et autres mugissements émoussés par des éons de captivité spirituelle.
« Je suis un piètre connaisseur du Fūinjutsu, ainsi ces esprits seront juges à ma place. Ils se chargeront de me rapporter si vous êtes effectivement en mesure de vérifier ce carnet avec honnêteté. » |
|
|
|
Sam 2 Sep - 3:06
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami
Memento Mori
Émotive…
Il était difficile pour elle de naviguer cette interaction. Prise par surprise par le sabreur, l’univers l’avait lancé dans une suite d’action qu’elle déprécier énormément et, alors qu’elle ne pouvait qu’attendre la fin du supplice, elle ne fut que surprise de nouveau.
Posant son regard d’Alexandria sur le calepin offert par le bourreau, il venait lui offrir l’opportunité de blanchir les seins - ou d’enfoncer un traître dans une fosse commune et en crachant sur sa tombe.-
Ainsi, alors qu’elle écoutait la demande de Washirō. cette lueur d'espoir qui naquis en son être fut rapidement éteint par les horreurs qui enfoncent leurs regards dans le siens. Les âmes des morts épient ses mouvements et ses décisions. Asami ne savait rien de la nature du pouvoir de la lame que portait l’Asakura, mais elle connaissait les légendes qui entouraient le clan des sabreurs.
Sept êtres aux pouvoirs divins pouvant rivaliser avec les dieux eux-mêmes.
Mais ce pouvoir était sans doute le pire pour Asami. Une femme de vie, de conviction et pulsion bienfaitrice… Elle ne pouvait voir qu’en Misasagi, un arme à détruire. Un pouvoir à faire taire.
De sa dextre, elle saisit fermement le calepin et le tira en sa direction.
[Asami] - Je vous répondrais avec honnêteté.
Déclarait-elle sur un ton sévère.
[Asami] - Si ce calepin peut prouver aux miens les erreurs de mon cousin, ces secrets m'importe peu…
Elle fronçait les sourcils, mais s’arrêtait dans sa lancée. Elle était honnête. Si les âmes des morts pouvaient le percevoir, il leur serait évident qu’elle exposerait son propre cousin si celui-çi avait fait pencher la balance et avait agit contre l’eau et contre son clan… Mais il n’était pas impossible que le calepin cache des secrets propres à son clan et si tel était le cas, elle ferait tout en son pouvoir pour le détruire.
[Asami] - Vous permettez ?
Prononçait-elle face à celui qui n'avait pas encore laisser aller cet héritage.
|
|
|
|
Mar 19 Sep - 22:32
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Du tourbillon d'Uzushio de Sekigahara, ne subsistait que la valse morbide des âmes ne cessant d'orbiter autour du bras de Washirō. Un spectacle macabre à n'en point douter, même pour celui qui dans l'ombre respectait et craignait le porteur de Misasagi. Une masse informe de spectres se déployait et disparaissait sans cesse, au gré de la respiration malsaine de l'épée-mausolée. Certains ressemblaient davantage à une enveloppe vaporeuse aux traits vaguement humains. Quand d'autres évoquaient un cadavre flottant, conservant les stigmates de leur meurtre, ainsi qu'une peau de verre éthérée qui laissait transparaître toute une anatomie interne qu'un séjour dans la prison de Misasagi avait su dégrader d'une manière singulière. Les pensionnaires du sabre maudit ne cessaient de geindre, dans un bruit de fond permanent qui semblait étouffé par un procédé mystique. Certains essayaient d'étendre leurs bras faméliques pour attraper Asami, avant d'être instantanément rappelés à l'ordre par Washirō. Il lui suffisait alors d'ajuster son sabre comme l'on tirait sur la laisse d'un chien pour le contrôler quitte à l'étouffer.
Le visage du bourreau n'affichait aucun remord ni regret à faire usage d'un pareil don. On lui avait enseigné que le corps des condamnés, une fois ôté de sa substance psychique, devenait une ressource à l'usage de la Brume, et donc de Mizu. Une matière première pour éprouver les lames et préparer les soldats. Une source inépuisable de connaissances en matière médicale ou martiale. Pas étonnant dès lors que ces mêmes âmes condamnées furent déployées en un instant par celui qui les considérait à peu près comme du bétail, ou sans doute moins que rien encore.
« Allez-y. »
Sans sourciller, le bretteur lâcha prise sur le carnet qui fut confié aussitôt à Uzumaki Asami. Alors que le bras d'Asami se retirait, les spectres poursuivirent ce corps étranger. Une nuée d'yeux guettait l'inconnue. Parallèlement, Washirō semblait tout juste observer la kunoichi. Non pas qu'il lui fasse confiance. Mais il préféra davantage s'attarder sur les balbutiements de sa meute de limiers fantomatiques, bien plus fiables. Pour autant, cela ne l'empêchait pas de subir les affres de la malédiction de sa propre arme. Les murmures des défunts résonnaient dans sa tête. Plus fort que jamais. Il fallait lutter chaque instant pour ne pas être emporté par ce flot de complaintes, de cris de rage, d'appels au meurtre. Sans le savoir, Uzumaki Asami risquait sa vie face à une horde de spectres qui poussaient chaque seconde Washirō à lui faire subir le pire des sorts, déclinés d'autant de façons qu'il y avait d'esprits tordus emprisonnés dans Misasagi.
Dorénavant, la balle était dans le camp d'Asami. Il n'appartenait qu'à elle de percer les secrets, réels ou non, de cet assemblage de notes et de papiers usés par le voyage. De déceler la trace d'un Fūinjutsu caché, de mettre à nu les dernières pensées de Sekigahara. Ainsi, elle gagnerait la confiance de Mizu, celle-là même que son parent avait perdu au péril de sa vie. |
|
|
|
Jeu 19 Oct - 17:03
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami
Memento Mori
L’attention de l’Uzumaki se portait entièrement sur le calepin dont elle attendait sagement qu’on le lui laisse. Ce n’était cependant pas pour autant qu’elle ne remarquait pas les spectres tentant de s’emparer d’elle. Face à un tel pouvoir, elle ne pouvait qu’être inconfortable et son ignorance face à ce qui se tramait autour d’elle était pleinement intentionnelle. Sans doute était-ce là une façon d’éviter l’anxiété qui grandissait en son être.
C’était donc ça, la puissance de ceux qui étaient les égaux des dieux.
Récupérant finalement pleinement le contrôle sur le carnet de son cousin, elle en ouvrit doucement le contenu à l’aide de sa dextre. Les iris d’Alexandria d’Asami parcouraient lentement l’encre qui composait les mots déposés à même les pages.
D’un premier regard, le tout semblait inutile, voire même pas du tout intéressant. Des récits qui n’avaient de valeur que pour ceux qui les avaient écrits. Des rapports sans importance, des notes de voyage et des idées qu’on avait mises en mots.
Mais il y avait un petit je-ne-sais-quoi qui venait déranger Asami. Une tâche d’encre qui cachait les premières lettres d’une phrase. Un pli dans une page d’un carnet qu’on aurait pu attribuer à une erreur d’attention en déposant le tout dans un sac. Des petites choses qu’on retrouvait fréquemment dans des biens qu’on utilisait et qu’on consultait souvent, mais au vu du contenu, elle ne voyait pas pourquoi quelque chose d’aussi banal aurait bien pu susciter une aussi grosse attention.
Juste assez d'incohérence pour l’amener à recommencer sa lecture à mi-chemin. Il y avait quelque chose qu’elle ne voyait pas.
Valsant de nouveau son regard sur les mots qu’elle avait déjà en tête, son attention se trouvait cette fois-çi dans l’encre, dans les coups de pinceau, dans les différents plis jusqu’à ce qu’elle finisse par trouver quelque chose.
L’encre utilisée pour écrire dans le carnet n'était pas toujours la même. En réalité, sur certaine page, l’encre semblait avoir deux teintes. D’un mouvement sec, elle rapprochait le calepin au niveau de ses yeux. Sa vue n'était pas suffisante pour bien saisir l’étendu de tout ce qui se passait, mais elle comprit rapidement l’enjeu.
Au coeur même des mots se trouvait des glyphes minuscules construits à même une autre teinte d’encre. Un autre noir plus pâle qui donnait l’impression que l’encre original avait simplement mal séché. Des mots qu’on ne pouvait pas écrire avec un pinceau, mais bien pour ceux capable d’utiliser cette substance de mille et une façons.
[Asami] - Je ne suis pas certaine, je n’ai pas de lentille sur moi, mais je pense qu’il y a des glyphes à même l’encre de certaine page. Si vous me permettez de l’amener à même mon laboratoire, j’aurai ce qu’il faut pour en avoir le coeur net.
|
|
|
|
Dim 3 Déc - 13:28
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Ça n'avait aucun sens pour Washirō. Pourtant, voilà qu'il scrutait péniblement le moindre fait et geste de la part d'une inconnue pour un simple calepin. Un pur acte de générosité, certains diront. Mais les enfants de la Brume n'agissent jamais par pure bonté. Il y avait toujours un intérêt. Un avantage. Quelque chose qui ultimement contribuerait à la prospérité de l'Archipel. Le chien des Asakura n'avait pas réellement conscientisé cet aspect de cet échange avec l'Uzumaki, mais sa dévotion envers le territoire du Daimyō demeurait elle plus que vivace.
Impossible pour le porteur de Misasagi de déterminer combien de temps s'écoula depuis qu'Uzumaki Asami avait commencé à inspecter ce carnet. Il la regarda regarder à son tour chacune des pages. Elle sondait scrupuleusement le contenu, quitte à chercher ce qui n'apparaissait pas au premier coup d'œil. L'essaim de spectres, lui, continuait de bourdonner le long du bras de Washirō. Il veillait avec précaution à la bonne tenue de l'inspection. Au péril du bien-être mental du Genin. Il y avait autant d'yeux tournés vers les pages écornées de ce cahier que de murmures adressées au bourreau. Des appels à l'aide. Des injures. Des lamentations. Parfois des mensonges. Mais bien souvent des invectives irréalistes, voire abominables. Washirō demeurait impassible, comme si cette brume mortifère n'avait aucune emprise sur lui. De l'extérieur, on jurerait que son attention toute entière était tournée vers la kunoichi et sa pénible inspection. Pourtant, Washirō entendait tout. Si ses iris lorgnaient sur les contours de ce carnet, cela ne les empêchait pas de surveiller ces formes humaines éthérées qui remontaient le long de son bras. Des visages émaciés, à la peau de porcelaine translucide. Des blessures à jamais éternelles. Ces personnes n'étaient invisibles qu'aux yeux de ce qui ne brandissait pas Misasagi. Pour Washirō, il les observait chacun sans piper mot. Là aussi, c'était son devoir.
Le temps se passa sans qu'aucun progrès visible ne soit envisagé. Alors, lorsqu'Asami tira une première conclusion, Washirō manqua d'être soulagé. Mais ce n'était pas la conclusion qu'il souhaitait entendre. Une main spectrale tenta de s'agripper à la couverture de l'ouvrage. Une décharge de chakra le foudroya et figea la créature sur place.
« … ce n'était pas ce qui était convenu. »
La kunoichi souhaitait poursuivre ailleurs ses investigations. Cela avait le don d'éroder la patience de Washirō, qui pensait consacrer quelques minutes de son temps à l'examen de ce carnet avant que le verdict final ne tombe. Mais force était de constater que Sekigahara recelait de mystères bien plus insoupçonnés que sa maîtrise du Fūinjutsu. Pour cette raison, l'héritier des Asakura décida de consentir à la requête de l'Uzumaki.
« Mais qu'importe. Je vous suis. »
L'étreinte des morts s'étouffa en quelques instants. Puis la Légion des Âmes s'évanouit définitivement dans un bref nuage vaporeux. Washirō avait beau être avare en paroles, son éloquence avait quelque chose de brut et clair à la fois. L'homme témoignait de sa confiance envers une inconnue. Une confiance qui saurait se muer aussitôt en réprimande si l'entreprise d'Asami venait à échouer comme elle en avait convenu avec le Monsieur de Kiri. Les deux shinobis quittèrent ainsi les abords du parc et se dirigèrent lentement mais sûrement vers le laboratoire d'Asami. |
|
|
|
Dim 7 Jan - 18:17
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami
Memento Mori
À entendre les dires de l’exécuteur, Asami ne pouvait que maudire sa curiosité malvenue. Elle avait l’opportunité de sortir de cette interaction des plus désagréable, car soyons franc les spectres qui tournoyaient autour d’elle la rendait lourdement inconfortable… mais non… il fallait qu’elle s’enfonce un petit peu plus dans la situation.
Dans tous les cas, ne pouvant faire marche arrière, elle guidait le sabreur de légende jusqu’à son bureau au coeur même de l’hôpital de Kiri - car la demeure poussiéreuse de l’Eisei n’était pas digne d’un être égal aux dieux.-
Passant le seuil de ce qui était un bureau à la fois immaculé et à la fois complètement désordonné. Si propre qu’on pourrait manger par terre, mais encombré d’une multitude de parchemin, de livres et de croquis en tout genre. Sur la table, des dessins de larve rappelant ceux qu’avait examinés l’Eisei grâce à Kaguya Bankichi, tandis qu’à côté on y trouvait une montagne d’itération de glyphe et de rune en tout genre. Des tentatives ratées de création de sceau.
[Asami] - Pardonnez l’état des lieux !
Déclarait-elle en s’avançant vers une petite paire de lunettes à la monture sylvestre. Une multitude de lentilles attachées à des bouts de bois qu’elle pouvait enlever du chemin ou rajouter au besoin. Définitivement pas une contraption chic et esthétique, mais l’inventeuse du clan Isatsu, une famille connue dans Oto pour leurs créations loufoques, avait créé cette petite merveille face à son besoin d’avoir ses deux mains libres.
[Asami] - Pardonnez aussi ce casque ridicule
Sur ses mots, elle oscultait le calepin en ajustant les lentilles au besoin. Ce qui avait été légèrement perceptible au départ ne faisait que lui crier au visage ce qu’elle savait déjà. Les mots cachaient des glyphes et leurs complexités demanderaient facilement des mois d’étude à Asami. Si elle n’était pas mauvaise dans le fuinjutsu, le niveau de maîtrise de son cousin lui était simplement vastement supérieur.
[Asami] - Pardonnez en plus de tout ça le fait qu’on s’est déplacé d’aussi loin pour ne confirmer que ce que je pensais…
Elle retirait son casque et le posait sur la table en portant le calepin en direction du sabreur.
[Asami] - Le calepin contient un fuinjutsu que je ne saurais déconstruire. L’expertise de mon cousin sur le sujet dépasse la mienne. Je vais quitter dans peu de temps vers Uzu, je pourrais sans doute avoir quelques réponses si vous me laissez l’amener à mon clan, autrement il vous faudra consulter un expert sur le sujet.
|
|
|
|
Ven 12 Jan - 22:42
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Dans un silence sépulcral, le porteur de Misasagi accompagna Uzumaki Asami vers son laboratoire. Avant de se lancer dans cette expédition, Washirō ignorait tout du lieu dans lequel l'Uzumaki l'accueillerait. Après quelques minutes de marche, en devinant la silhouette singulièrement contemporaine de l'hospice de la Brume, il comprit enfin. Rares étaient les fois où le Sabreur se rendait ici. Cet immeuble avait quelque chose d'antinomique avec la colline des soupirs, au point même où ils étaient chacun aux extrêmes par rapport au cœur du village caché. Mais Washirō se gardait bien de ressentir une quelconque aversion ou simple gêne en étant guidé vers ces lieux.
En pénétrant dans ce temple dédié à la sauvegarde de la vie, et plus précisément en découvrant les contours du cabinet d'Uzumaki Asami, Washirō sut qu'il était au bon endroit. Dans ce capharnaüm pour érudit, au milieu des piles de parchemins et d'instruments en tout genre, il réalisa qu'Asami était la personne la mieux indiquée pour déterminer si oui ou non le carnet de son cousin était truffé de sceaux dissimulés. Si le désordre apparent avait de quoi dégrader l'image sanctuarisée du bâtiment dans lequel cette pièce se trouvait, Washirō se préserva de tout commentaire. Il n'était pas venu ici pour commenter la tenue du lieu, mais pour être témoin d'une confirmation. Il se contenta dès lors de rejeter les excuses d'Asami d'un geste de la main à cet égard.
Son attention fut dès lors toute portée sur l'examen attentif du carnet. Il ne s'agissait plus de la lecture minutieuse d'un érudit au beau milieu d'un jardin. L'objet aux milles et une feuilles était ici disséqué sous toutes ses coutures. Le porteur de Misasagi laissa sa chance à la kunoichi ; il s'abstint de rappeler la Légion des Âmes pour qu'elle tourmente l'examen de cette dernière. A la place, sa main dominante empoigna discrètement le pommeau de son arme maudite pour lui transmettre son énergie. La brume spectrale se répandit comme de la vermine dans les ombres qui jonchaient le laboratoire. Chaque spectre observa depuis une myriade de points de vue la scène, prêts à fondre sur l'actrice principale sur ordre de Washirō. Mais cette attention extrême n'eut guère besoin de se produire : quelques minutes furet en effet suffisantes pour confirmer l'intuition qui harassait depuis tout ce temps Asami. Les explications étaient limpides de sa part, et elle se contenta d'un résumé suffisamment compréhensif pour Washirō, peu coutumier des arcanes du Fūinjutsu. Dans le cas contraire, il aurait été contraint de disposer d'un appareil mental pareil à cet agrégat de lentilles qu'avait mis de côté la kunoichi.
Néanmoins, aussi claires furent les explications d'Uzumaki Asami, la réponse de Washirō le fut tout autant qu'elle sonna radicale.
« Ce n'était pas ce qui était convenu. »
Ce rappel était cinglant.
« Ma proposition était simple : si ce carnet ne présentait aucun risque de Fūinjutsu en son sein, alors vous pouviez le récupérer. Vous m'avez prouvé le contraire. Restons-en là. »
La Légion des âmes se rétracta pour retourner une fois encore dans sa lame. Puis Washirō reprit comme annoncé le carnet des mains d'Asami. Il y avait une sorte de violence paternaliste dans ce geste. C'était comme si le shinobi de Kiri venait de dérober le puzzle d'un enfant espiègle, à deux doigts de résoudre l'énigme. Une punition qui n'en était pas une, pour celui profondément ancré dans le respect des règles. Il avait énuméré une condition. Celle-ci n'étant pas respecté, il ne voyait aucun mal à mettre fin à l'aventure. Et ce n'était pas le joli minois de la kunoichi, ni sa dévotion sincère envers le décryptage de ces symboles abscons qui feraient changer d'avis le bourreau. |
|
|
|
Dim 14 Jan - 22:46
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami
Memento Mori
Les âmes tournoyaient et, franchement, elle commençait à s’habituer à leur présence désagréable. Se demandant parfois s’il lui serait possible d’en aracher une de ce sabre afin de l’implanter dans un nouveau corps ? Une idée qu’elle chassait rapidement, car ça irait à l’encontre de la balance. Tout ce qui vit doit mourir !
[Asami] - Ne vous en faite pas, je comprends parfaitement…
Mais qu’en avait-il a foutre que l’Uzumaki comprennent la requête qu’il imposait. Lui arrachant carrément le recueil des mains. Asami était curieuse d’en connaître les tenants et les aboutissants. Elle détestait les raisons qui avaient bien pu pousser son défunt cousin à trahir la cité de la brume tout en colligeant un recueil sous le joug du fuinjutsu.
Dans tous les cas, elle ne pouvait s’empêcher de s’exprimer, alors que le Monsieur de Kiri tentait de quitter son bureau.
[Asami] - Mais peut-être pas mon clan.
Et si ce n’était pas des informations contre kiri, mais bien des secrets Uzumaki que le recueil détenait ?
[Asami] - Vous comprendrez que je me dois de divulguer l'existence de ce calepin à mes ancêtres. Après tout, comment pourrais-je protéger les relations entre Kiri et les Uzumaki autrement ? De simples mots de trahisons de la brume, sans la moindre preuve, ne peut qu’attirer le courroux des miens.
Elle posait son regard d’Alexandria sur le sabreur. Venait-elle de sceller sa vie ? Était-ce là son arrêt de mort ?
[Asami] - Où peut-être existe-t-il une preuve que je ne possède pas et qu’on pourrait me permettre de ramener chez les miens ? Je ne peux cependant pas ignorer le fait que ce calepin possède des informations secrètes de mon clan. Dans tous les cas, je me demande comment le trio de balance recevrait une telle révélation ? N’êtes-vous pas curieux ?
C’était là sa tentative pour ne pas perdre sa propre nuque. Kiri possédait sûrement un justificatif pour taire à jamais son cousin, mais Asami avait été une fidèle Kirijin. S’il était peut-être facile de justifier la mort d’un Uzumaki, possédant visiblement un calepin secret, ce n’était pas le cas de l’Eisei. Elle estimait que sa mort, injustifiée, n’apporterait que des problèmes pour Kiri. Autant qu’elle estimait précieuse la prise en main d’un recueil d’information scellé par des glyphes que même les connaissances avancées d’Asami ne pouvaient en défaire le contenu. Non pas pour nuire à kiri, mais pour s’assurer que les secrets de son clan ne sont pas compromis.
Bien entendu. Washiro pourrait aussi simplement forgé une excuse et exécuter Asami sur le champ, mais était-ce son style ?
|
|
 « We’re all stories, in the end. Just make it a good one. » |
|
Lun 22 Jan - 23:42
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI Les spectres finirent d'entamer leur retour au sein de leur réceptacle d'acier, lorsqu'Asami sembla prendre la mesure des actes de Washirō. Une maigre nuée de fumerolles gravitait autour du sabreur à cet instant, laquelle se dissipa à la manière d'une myriade de feux d'artifices invisibles que l'on ne pouvait suivre qu'à leur seule traînée de fumée qui semblaient s'être dispersés en tout point, et qui dorénavant se rassemblaient à leur point d'origine en remontant le temps, jusqu'à ce que leur fumée semble n'avoir jamais existé. La teneur de cette discussion entre la guérisseuse et le bretteur était fait de la même étoffe que cette vision hallucinée.
Le guerrier de Kiri s'apprêtait à quitter en silence l'enceinte de cette pièce quand Asami l'interrompit. A l'évocation de son propre clan, le chien des Asakura se retourna. Une lumière fatiguée émanait depuis la fenêtre en papier de la pièce. Une lueur bleutée par la pénombre naturelle qui irradiait des contours de la silhouette d'Uzumaki Asami comme le halo d'un revenant. Sans doute la précédente présence de la Légion accentua cette image dans la rétine de Washirō. Toujours était-il qu'en dépit de l'appétence de savoir de l'héritière des sceaux anciens, l'attention du golem fut dirigée envers un élément bien précis de son récit. Sa voix devint si tranchante que le rai de lumière qui jaillissait péniblement de la fenêtre aurait pu être scindé en deux.
« Est-ce une menace ? »
A défaut de manier les mots comme une plume, à l'image de son géniteur, Washirō les manipulait à l'image de son sabre : incisif, un seul coup devait suffire. Néanmoins, il se trouvait en cet instant dans un sanctuaire dédié à la vie, et non sur son territoire qu'était la colline des soupirs. Il laissa sa pensée prendre forme avec moins de rudesse que précédemment.
« Uzumaki Sekigahara a trahi le village caché de la brume, et a été condamné en conséquence. Ni son allégeance passée envers la Brume, ni sa filiation ne doivent en aucun cas affecter ce jugement, encore moins la relation entre l'Archipel et le Pays des Tourbillons. Sekigahara a été puni non pas en tant qu'Uzumaki, mais bien en tant que mercenaire à la solde de la Brume. »
Son phrasé n'était plus tranchant, mais une pointe de rudesse subsistait. Il n'y avait rien d'agressif dans le ton de Washirō ; sa voix cherchait davantage à inspirer la froide réalité des faits. Son visage de marbre ne vacillait en aucun point en les énonçant. En définitive, il était plus que convaincu, au point d'exhaler la vérité au creux de ses lèvres.
« Je n'ai fait qu'obéir aux ordres. Si vous doutez de ce jugement, libre à vous de vous tourner vers l'administration de la Brume. »
Il s'abstint d'en dire plus, mais ses iris de statue en or semblèrent inviter l'Uzumaki à la plus grande prudence, si elle décidait d'emprunter cette voie. Après tout, justice avait été rendue, et il paraissait inconcevable dans l'esprit de la main armée du Daimyō d'aller à l'encontre de cette décision. L'autorité du seigneur de l'Eau était absolue, si bien qu'elle s'élevait au-dessus de la vérité même. Tout dans ce territoire insulaire, de ses forêts les plus reculées aux îles les plus solitaires, tout faisait partie du plan céleste du Daimyō, dont la seule mission résidait en la stabilité absolue de cette nation isolée du reste du monde.
Washirō poursuivit. Ou plutôt, il acheva de poursuivre ce qu'il avait commencé plus tôt, toujours avec une diction percutante, à l'image d'un vent de galerne qui ne cessait d'étreindre l'atmosphère de ses innombrables bras marmoréens.
« Ma curiosité n'a aucune importance. Tout ce qu'il y a à savoir, c'est qu'un traître a laissé derrière lui un carnet foisonnant d'inscriptions dissimulées. Il n'y a rien qui indique que ces informations concernent votre clan, sauf preuve du contraire, tout comme ils peuvent contenir des informations pouvant menacer la sécurité de Mizu no Kuni. Ce carnet doit lui aussi disparaître. Ainsi nul ne sera inquiété par son contenu. Uzu comme Kiri n'auront rien à craindre. »
Le Monsieur de Kiri empoigna instinctivement l'objet par un de ses angles, comme s'il le tenait au-dessus d'une flamme prête à le dévorer. L'éclat éthéré de ces flammes se reflétait dans son œillade solaire, avant qu'il ne commence à faire volte-face pour quitter définitivement le cabinet d'Uzumaki Asami. |
|
|
|
Mar 23 Jan - 7:41
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami Memento Mori ―[Asami] - Une menace ?Déclarait-elle simplement après avoir écouté les quelques phrases de Washiro. Peut-être avait-elle un quelconque avantage ? Dans tous les cas, elle ne sentait plus sur sa gorge la nature suffocante des âmes en perdition et c'était déjà là une victoire. [Asami] - Le vie de mon cousin était entre vos mains, autant que le problématique calepin est détenu de votre poigne. Si mes maux - mots - ont été perçus tel une atteinte à la brume, sachez que je considère Kiri comme étant ma maison.Son regard d'Alexandria n’avait pas bougé, pas plus que le moindre de ses muscles. Elle fixait Washiro avec autant de détermination que lui permettait son être. [Asami] - Il est clair pour moi que mon cousin à trahis Kiri. Ça n'à jamais été remis en question.Asami avait attendu jusqu'à la dernière seconde avant de s'élancer dans son véritable désir ; celui de démontrer qu'elle servait autant la brume que les tourbillons. [Asami] - J'ose simplement questionner les attentes des miens, face à un calepin que vous détenez. Un objet pouvant contenir à la fois des informations sur la brume et à la fois des informations sur les Uzumaki… mais on m'accuse de menace !Un véritable calepin de… Schrödinger. [Asami] - Vous avez failli à m'apporter une véritable preuve de la trahison de mon cousin, ne citant que simplement obéir aux ordres. Votre loyauté à exécuter les miens n'est pas un signe de trahisons de la part de l'exécuté. Au pire, est-ce là un signe que l'executeur est un pantin où un idiot ? Au final, vous quitter mon bureau en possession d’un article que vous m'avez vraisemblablement arraché des mains. Kiri semble véritablement vouloir ce calepin !!! Dois-je y percevoir un ordre ? Vous n'avez fait que citer vôtre capacité à exécuter les odres sans en questionner la morale...Elle croisait les bras. [Asami] - Nos objectifs me semblent pourtant s'aligner. Ni l'un, ni l'autre ne souhaitont voir le contenu de ce calepin déchiffrer. Pourquoi ne simplement pas le réduire en lambeaux ? Que votre lame divine taise à jamais les inquiétudes de nos deux camps. Où peut-être devrais-je le déchiré moi-même, devant vos propres yeux ?Sur ses mots, Asami chargeait son corps en chakra tout en offrant sa dextre à Washiro, vraisemblablement en attente d'un don feuillus de sa part. Une énergie vitale parcouru son corps et lui offrait une véritable force herculéenne. 強さ | Tsuyo-sa ~ Strenght — BIroujutsu — TaijutsuAlimentant son corps du chakra iroujutsu. L'Eisei est en mesure de décupler sa propre force tant que la technique est active. Augmentant la force destructrice de ses coups et lui permettant de soulever des charges qu'iel ne pourraient pas normalement.
BOOSTPuissance de rang BDans tous les cas, si Washiro lui offrait le calepin, Asami le réduirait en confettis tel que l'aurait fait le sabre légendaire de l'Asakura. |
|
|
|
Mer 24 Jan - 22:59
Expérience : 635
Messages : 159
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami MEMENTO MORI « Vous faites fausse route. »
En prononçant ces mots, Washirō fit preuve d'une rare lucidité, en réalisant qu'il risquait d'envenimer la situation. Il parlait à une proche endeuillée d'un condamné à la peine capitale qui cherchait à comprendre le fin fond de l'histoire. Depuis le début, inlassablement, le bretteur n'avait de cesse d'extirper in extremis Asami d'un point d'attache, un repère sur lequel s'appuyer pour mieux se rattacher à la réalité. La guérisseuse dérivait péniblement dans un océan de confusion, agité par la culpabilité de son apparenté et la frigidité de son interlocuteur. Washirō était un phare et un mirage à la fois, attirant Asami vers un repère qui s'évanouissait aussitôt dans les embruns nocturnes. Il tâcha néanmoins de demeurer constant dans sa conduite : celle d'une lame aveugle, incarnation de la Justice au service de l'autorité.
« La vie d'Uzumaki Sekigahara n'était pas entre mes mains, mais celle de la Brume. Elle, seule, sous l'autorité du Daimyō de Mizu, est en mesure de juger qui a droit de vie et de mort dans son territoire. »
Sa posture était celle du Monsieur de Kiri, le bourreau du village.
« Oui, je n'ai fait qu'obéir aux ordres, répéta-t-il inlassablement. Mon rôle est d'appliquer la sentence, et uniquement de l'appliquer. Je n'ai pas à savoir le crime du condamné pour faire mon travail. Ma mission est d'appliquer la sentence avec application et exigence envers quiconque, qu'importent le crime ou l'identité du condamné. Cela, je puis vous l'assurer.
Si je vous ai fait parvenir quelques détails sur Uzumaki Sekigahara, c'est uniquement car on m'a spécifiquement demandé de venir vous trouver et vous en informer, en plus de présenter ce carnet. Si vous avez néanmoins des doutes, une fois encore, les autorités de la Brume seront plus disposées que moi à vous fournir plus de détails sur Uzumaki Sekigahara. Quoiqu'il en soit, la conclusion reste la même : il n'y a rien qui ne puisse affecter la relation entre Kiri et Uzumaki, encore moins l'existence de cet objet. »
Bien qu'il resta calme, les mots qu'il énonçait percutaient avec la violence d'un marteau forgeant la vérité dans le métal le plus brut qui soit. A ce moment-là, Asami suggéra de détruire le carnet. Un chakra étrange abreuva sa dextre, et bientôt, la force de toute une armée fut condensée cette même main. Washirō aurait pu s'en aller à ce moment et couper court à la discussion infructueuse. Il aurait pu aussi s'indigner qu'on le traite comme un golem écervelé se nourrissant des ordres de ses maîtres. Mais il fut indifférent à cette remarque ; après tout, cela était vrai. Il aurait pu tout aussi bien écouter les voix qui bourdonnaient doucement dans sa tête, l'invitant à couper la langue de l'endeuillée, pour emporter à jamais son impertinence dans ce muscle sectionné. Ses yeux visualisaient instinctivement la ligne nécessaire à cette sanction. Une mauvaise habitude de celui dont la conscience fut calibrée pendant des dizaines d'année à projeter dans sa conscience la réalisation parfaite du geste au sabre dont il avait besoin.
Mais plutôt de considérer une de ces options, le bretteur s'avança à nouveau vers Asami et lui tendit le carnet. Sa poigne comprimait fortement la couverture de l'objet, si bien que la main de la kunoichi déformait le papier comme du beurre. Au moment de lâcher définitivement prise avec cet ultime témoignage de l'existence d'un mercenaire, Washirō visualisa à nouveau cette ligne. Son regard se verrouilla sur cette dernière. Sa main agrippa Misasagi, réveillant par surprise tout un peuple figé entre trépas et damnation éternels. L'instant d'après, le porteur de l'épée-mausolée porta un coup précis à sa cible.
Le cahier fut sectionné en deux parts égales.
La moitié dans la main d'Asami fut réduite en un tas de confettis sous la pression quasi abyssale qu'exerçait la kunoichi médicale. L'autre moitié fut dévorée par un essaim de spectres projetés depuis le bout de la lame de Washirō. Des dizaines de page de notes de voyage disparurent en une fraction de seconde. Et bien plus encore de symboles à jamais nimbés de mystère s'évanouirent dans le néant de cette pièce.
« Voilà. A présent, ni Kiri, ni le clan Uzumaki n'auront à s'inquiéter du contenu de ce carnet. Nous partageons la responsabilité de sa destruction, pour le bien de nos factions respectives. Maintenant, si vous n'y voyez pas d'inconvénient... »
Le sabreur, presque mécaniquement, fit volte-face à l'identique d'il y a de ça quelques minutes plus tôt, prêt à laisser Uzumaki Asami en paix avec elle-même, et les souvenirs de son cousin pour seul héritage de ce dernier. |
|
|
|
Jeu 25 Jan - 16:57
Expérience : 1218
Messages : 284
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami Memento Mori ―Asami avait choisi de se taire. L'exécuteur lui nommait d'abord qu'elle semblait se méprendre, invitant son être à porter une attention plus aiguisée sur ses futurs mots, pour finalement ne recevoir que des dires qu'elle avait déjà entendus. Plutôt que lui nommer une nouvelle fois qu'elle ne questionne pas la validité de la sentence de son cousin. La simple existence du calepin méritait sa mort ; autant pour Kiri que pour les Uzumaki, bien que personnellement ses valeurs s’inscrivait dans un autre spectre. Si elle était personnellement en désaccord avec le message de Washiro, étant une Eisei qui abhorre la mort, Asami savait quand il fallait taire une partie de ses désirs afin de répondre aux besoins de son clan. - elle acceptait le cycle de la vie, mais aucun humain ne pourrait mourir sous ses yeux. - Si kiri était un village d'assassin, Asami avait l'hubris de croire qu'elle pouvait peut-être pencher la balance ? Comment une personne pouvait pencher la vision d'un pays ? [Asami] - ...Elle avait laissé les événements se dérouler sous ses yeux, agissant dans le continuum de sa morale en ignorant des mots qu'elle estimait bien vide de sens. … Puis, alors que Washiro lui offrait le calepin, elle le déchirait véritablement en deux, mais elle fut profondément surprise par le sabreur qui scellait la dualité de leur entente en tranchant soudainement une moitié du registre à l’aide de cet armée d’éther qui rendait l’Uzumaki pourtant si inconfortable. Ça, elle ne l'avait pas du tout vu venir et sans doute aurait-il pu lui trancher véritablement une main. Ainsi, il l'aurait condamné à périr face à un second assaut ciblant sa gorge et révélant l’inaptitude de l'Uzumaki face à la perte de son extrémité. Inepte au combat. Cependant, cette position avait toujours été claire. Une civil telle qu'Asami ne pourrait jamais rivaliser avec la puissance d'un shinobi. L'inaction du sabreur à ce sujet, qui l'avait donc épargné, l'avait fait sourire ; Un véritable sourire carnassier digne des moires qu'elle ne rencontrerai pour la première fois que dans plusieurs jours. [Asami] - Vous me voyez ravis de voir que Kiri et ses divinités¹ accordent le pardon à une vulgaire médecin et à sa langues indiscrète.Dans tous les cas, en vue du départ de Washiro, Asami lui glissait une phrase visiblement désintéressée - car si on la fixait, elle semblait porter son attention sur le croquis d'une capsule de bois. - [Asami] - Je serais curieuse de connaître Washiro², mais dans tous les cas notre rencontre ne sera pas oubliée. Bonne journée.Si un tel être existe… ¹ Asami implique clairement que de par son statut de sabreur Washiro est l'égal des dieux. Les actions de Washiro égal donc la volonté de Kiri, qu'il le veuille ou non aux yeux d'Asami la civil de Mizu² Ici, elle taisait son nom de famille et sa fonction. Indiquant qu'elle serait curieuse de rencontrer Washiro en dehors de cette image de Sabreur et d’Asakura. |
|
« We’re all stories, in the end. Just make it a good one. » |
|
|
|
▶ Sujet: Re: Memento mori — ft. Uzumaki Asami |
|
|
|
Rechercher
Connexion
