Dim 23 Juil - 23:40
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▶ Sujet: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi LA VOIE DU SABRE Kubikiri Ittō-Ryū. Littéralement, l'école du sabre de la décapitation. Il s'agissait d'un style de combat exclusivement développé par les exécuteurs du clan Asakura depuis leur installation sur Mizu no Kuni. Là où chaque variante du Kenjutsu s'évertuait à développer une méthode capable d'allier attaque et défense selon des proportions qui leur étaient propres, l'art du sabre des Asakura avait gommé toute fioriture pour exclusivement se verser sur un point : vaincre en un coup. Il n'y avait pas de combat. Pas d'adversaire. Pas de défense à organiser. Il n'y avait que la fluidité, la souplesse et l'exigence d'un seul coup. Un unique coup pour faire appliquer la justice sur le territoire du Daimyō.
Néanmoins, aussi efficace soit-il sur la colline des sanglots, ce style demeurait bien imparfait sur le champ de bataille.
Pour cette raison, Washirō devait continuellement pratiquer son Kenjutsu pour rattraper son retard par rapport à ses camarades sabreurs. Des sept sabreurs, il était probablement le moins expérimenté au combat, et paradoxalement le moins doué à l'épée. Sans doute pouvait-on exclure Banaka Gon de cette liste, au vu de son jeune âge et de la nature de son épée qui déchiquetait au lieu de trancher. Toujours est-il que pour combler ce retard, le Conseil des Sept organisait régulièrement des duels d'entrainement pour ses membres, de telle sorte à ce qu'ils maintiennent leur niveau au-dessus de la mêlée. Les Sabreurs demeuraient un des clans majeurs de Kiri ; leur réputation d'épéistes se caractérisait quasi-exclusivement par leurs prouesses à l'épée, là où les autres familles s'illustraient également par leur héritage. Cette exigence de l'efficacité était d'autant plus marquée pour les sept élus, lesquels incarnaient carrément un idéal de perfection au sein du village de la Brume Sanglante. Le chaînon manquant entre le Kirijin et le Dieu de l'Assassinat.
Ainsi, pour perpétuer cette illusion, Asakura Washirō fut convié à une séance d'entrainement avec un autre Kirijin. Tout se déroulerait sur une cour en plein air, adossée au dojo des sabreurs. Un havre de tranquillité, épargné par la moiteur caractéristique de la région ; idéal pour s'adonner à un peu d'exercice en face à face. Un fonctionnaire du dojo guida le porteur de Misasagi jusqu'à cet endroit, où l'attendait son opposant. Sur place, l'Epée-Mausolée fut mise à l'écart et un bokken fut confié à la place au Genin. Pour un simple entrainement ne nécessitant pas de jutsus, la présence de l'épée maudite constituerait plus un fardeau qu'un atout pour Washirō. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'en face de lui se tenait une connaissance. Si l'on pouvait qualifier ainsi un camarade de mission parmi tant d'autres.
« Bankichi. Nous nous retrouvons à nouveau, cette fois pour croiser le fer. »
Le rejeton du clan de féroces combattants l'attendait. A peu de choses près, Washirō avait raison : il fallait cependant troquer le fer pour le bois pour l'un, et par les os pour le second. D'ordinaire accoutumé à affronter d'autres confrères sabreurs, la perspective de combattre un Kaguya sonnait intéressante aux yeux du bourreau. Il y voyait là une manière inédite d'améliorer son Kenjutsu contre un pratiquant du Taijutsu orthodoxe. Le Shikotsumyaku n'avait rien à voir avec les autres styles de combat au corps à corps. De la même manière que le Kubikiri Ittō-Ryū n'avait rien à voir avec les autres écoles de Kenjutsu. Il ne restait plus qu'à ce que les deux écoles se rencontrent à mi-chemin pour permettre à Washirō de progresser drastiquement sur la voie du sabre.
« Tu peux commencer dès que tu es prêt, lança le spadassin à son vis-à-vis, déjà positionné dans une posture guerrière. » |
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Lun 24 Juil - 0:00
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi La voie du sabre Ft. Bankichi, et WashiroAujourd'hui, Bankichi avait un rendez-vous étrange, et dangereux. Il allait danser avec un de ces sept sabreurs de la Brume. Il n'avait bien entendu, pas vraiment le choix. Refuser ce privilège à l'un des quasi héros de la brume revenait à un suicide politique. Ils étaient dangereux, ces sabreurs. Ils détenaient beaucoup de pouvoirs. Peut-être même avaient-ils déjà leurs yeux sur lui et ses plans de Khanat. L'invitation se faisait en territoire ennemi, au dojo des sabreurs.
La fuite serait impossible.
Il arriva dans son plus beau kimono ce qui ne voulait malheureusement pas dire grand chose vu l'état déplorable de sa garde-robe au lieu dit, avant d'attendre que Washiro n'arriva - ce qui ne tarda pas.
Washiro-san, bonjour.
Le sabreur n'était pas un inconnu pour Bankichi. Ils avaient participé à une mission ensemble, où ses talents de décapiteur avaient été bien mis en avant. Manipuler le sabre ? Le gars en face de lui savait le faire, certainement avec talent. Bankichi n'avait que ses os sur sa peau, pour se défendre mais aussi pour l'attaquer. Son style de combat était un tantinet moins d'expertise, et plus de brutalité, sans doute. Confronter les deux mondes seraient intéressants.
J'espère que tu ne m'en voudras pas si en place de fer, je t'affronte avec les os de mon clan.
L'Exécuteur ne s'en faisait pas gré, bien entendu. C'était une simple boutade. D'ailleurs, lui-même ne prenait pas de l'acier entre ses mains, mais un simple sabre d'entrainement de bois. Bankichi eut pour réponse un claquement de langue. Il y avait une partie de lui déçue, bien entendu, que sa simple valeure en sois réduite à un simple instrument pour s'entrainer, et non à se battre.
En réalité, il était surtout soulagé, pleutre qu'il était. Les sabreurs étaient réputés, au village. Leur donner un status de demi-dieu n'était pas être très éloigné de la réalité.
Le Sabreur changea de posture. Le Kaguya acquiesca.
Sois prêt, ô Sabreur. Bankichi arrive.
Et Bankichi pris appuit sur ses genoux, les bras croisés mais malgré tout visiblement concentré, avant de pivoter et d'attaquer à l'aide d'un membre bien incongru. Par le biais de son coccyx, Bankichi avait prolongé sa moëlle épinière d'une longue queue osseuse, assemblage étrange de vertèbres coupantes qui ondulaient selon son bon vouloir et qui fit une simple tranche - bien que relativement puissante - en direction du sabreur. C'était une entrée en la matière, et Bankichi arborait un sourire malicieux sur son visage.
Hautain, il croisait encore les bras, refusant de daigner prendre même une posture défensive. L'arrogance suintait du personnage.
© Bankichi - tech utilisée:
Je mets la technique surtout pour le visuel mais en vrai, ne prend pas compte des aspects "techniques" ou "statistiques", juste le skin. Lancer Slash — CNinjutsu Spécial & TaijutsuL'utilisateur cumule une rapide attaque au corps-à-corps avec un prolongement rapide d'un de ses os en une pointe d'os particulièrement acérée. Le résultat est une frappe pouvant causer des dégâts conséquents.
ATTAQUEMONOCIBLERAPIDEPuissance de rang C-
Dernière édition par Kaguya Bankichi le Sam 26 Aoû - 21:01, édité 1 fois |
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Lun 24 Juil - 12:28
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi LA VOIE DU SABRE Malgré cette mission fastidieuse de recherche, Washirō et Bankichi n'eurent guère l'opportunité de faire davantage connaissance. L'action primait sur la consolidation des liens de confraternité. De toute manière, le Sabreur n'avait guère le profil d'une personne à même de vouloir se rapprocher de ses camarades shinobis. Ce que Washirō percevait de Bankichi, il le voyait en tant que Kaguya exclusivement : un redoutable combattant, avide de prestige et de sang, à la limite du barbare incivilisé. Avant même que le duel ne débute, Bankichi semblait confirmer à son opposant cette vision qu'il avait de lui, exacerbé par une arrogance qui allait à merveille avec le portrait qui lui en était fait. Inconsciemment, Washirō savait qu'à défaut de mots, les Kirijins savaient se comprendre d'une meilleure manière : le combat. Puis Bankichi passa à l'offensive. Fidèle à son talent héréditaire, il en profita pour faire jaillir depuis son coccyx une extension de son rachis, lequel fusa sur Washirō comme un fer de lance. Si l'Asakura redoutait un coup d'estoc, l'allonge d'une lance défiant facilement celle de son épée, il fut à la place confronté à un coup destiné à le lacérer. Le shinobi opposa naturellement son bokken à la menace, prit appui sur ses jambes pour abaisser son centre de gravité, et fut prêt à encaisser le choc. Quelques instants plus tard, l'appendice osseux fut dévié par la lame en bois. Washirō recula d'un pas afin d'accuser le coup de son mieux. Afin d'être libre de tout mouvement, le sabreur fit abattre son arme sur la lance organique afin de la clouer au sol. Ainsi, il limitait le risque d'une seconde offensive dissimulée s'il tentait quoique ce soit d'autre. Suite à cette action, Washirō prit une profonde inspiration. Il devait suivre un rythme. Imposer sa grammaire des mouvements. Imprimer un dialogue des coups avec son opposant qui soit à son avantage. Tel était l'art du combat. Il n'était ici pas question de terminer le combat en un seul coup. Washirō en aurait été bien incapable de toute manière. Néanmoins, conscient de ses faiblesses, le chien des Asakura comprenait que se focaliser sur l'offensive serait peu fécond pour son développement. Face à la posture peu défensive de son opposant, le spadassin passa à la contre-attaque et se limita à le frapper à l'avant-bras, profitant de l'allonge de son arme pour rester à l'abri de toute riposte. Washirō en avait cure d'infliger des dégâts à son adversaire ; ce qui l'importait, c'était de réussir à passer à travers sa défense. Les guerriers du clan Kaguya étaient non seulement redoutés pour leur appétit des batailles, mais aussi pour la défense quasi-impénétrable permise par leur pouvoir héréditaire : le Shikotsumyaku. Réussir à passer à travers cette solide muraille qu'était l'Impulsion mortelle des os devenait dès lors un gage d'efficacité pour quiconque parvenait à un tel exploit. Une fois l'offensive passée, Washirō en profita pour reculer d'un pas et bascula derechef sur une posture défensive. Son corps était moins statique que précédemment. Ses muscles légèrement échaudées se pliaient volontiers pour renforcer la garde du guerrier. En cet instant, patientant la réaction de son adversaire, il se souvint du conseil de son père de ce matin, lequel sonnait dorénavant comme une maxime qui revenait par moments dans son esprit. « Réveille le Fujiwara qui sommeille en toi, sans jamais renier ton héritage d'Asakura. » |
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Mar 25 Juil - 23:45
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi La voix du sabre Ft. Bankichi, et un sabreurLe kendoda fit une magnifique parade de son assaut - le mouvement était sobre et sans excès, parfaitement maitrisé. Il cloua même l'appendice à terre - craignant sans doute une attaque en fourbe. Il n'avait pas foncièrement tord mais... Ce n'était pas son style à lui, surtout en entrainement. Pour autant, il aurait pu prendre une darde défensive ou même prendre des précautions, parce que la contre-attaque fut rapide. Le sabre toucher son avant-bras avec une précision redoutable. L'Ostéogénèse fut trop lente, la capace naissante vola en éclat et son bras lui fit mal - il tira une grimace. Il avait certainement voulu trop faire le malin, il en oubliait qui lui faisait face. C'était un de ces sabreurs - même s'il n'utilisait pas son sabre à lui, il était entrainé depuis sa plus tendre enfance au même titre que Bankichi. Il recula prestement en cachant sa folle envie de pester et de faire une réplique aussi cinglante que sanglante. C'était son sang Kaguya qui bouillonnait en lui. Pourtant...
C'était non nécessaire, une semble perte de temps. Il cacha sa douleur avec un sourire peu convaincant et fit rapidement comme si de rien n'était.
Belle frappe, sabreur. Je vais devoir y mettre un peu plus du mien.
Il tendit un bras, et un pic en sortit de la paume... sans la quitter. Pas de côté, extension de la main pour faire une attaque d'estoc en direction de Washiro. Puis, il fit de même de l'autre paume, en pivotant sur son pied le plus avancé pour changer d'appui et se rapprocher encore plus, et commença à asséner de coups l'Exécuteur d'angles différents, tantôt en tenaille entre le haut et le bas, tantôt entre la gauche et la droite, tantôt avec des pointes et des coups d'estocs.
Et lorsque le pseudo-samouraï se sentirait trop à l'aise, il réinjecterait du chakra dans sa queue d'os pour qu'elle fasse également partie de la danse, une danse rythmée, avec un tempo qui s'accélérait légèrement. Voilà l'Art Kaguya, l'exemple de son clan. Il n'en était pas le meilleur utilisateur - il préférait largement utiliser du ninjutsu ou des attaques à distance qui ne risquaient pas de salir son kimono, mais il avait été éduqué dans les bases claniques.
Et c'était ce qu'il retransmettait à son partenaire, coup sûr coup.
© Bankichi
Dernière édition par Kaguya Bankichi le Ven 4 Aoû - 0:19, édité 1 fois |
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Jeu 27 Juil - 0:03
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi LA VOIE DU SABRE Dans le feu de l'action, Washirō fut passablement soulagé de voir que le fouet osseux ne revint pas d'entre les morts au moment de son offensive. Un soulagement de courte durée, car le rythme du duel commença lentement à s'intensifier. Il n'y aurait pas le temps pour les états d'âme et réflexion parallèle à cet affrontement. Ce qui n'empêcha pas le chien des Asakura de sentir un poids s'échapper de son corps au moment où il sentit un choc de sa main, celui qui indiquait que son bokken avait touché son adversaire. Malgré cette tension évacuée, Washirō resta sur ses gardes. Forgé dans une éducation rigoureuse et impitoyable, il avait appris à se méfier des bons moments. De ces instants d'euphorie, qui juste après pouvaient aussitôt se changer en de terribles cauchemars. Sa conscience fut entièrement dédiée à son adversaire. En théorie, cela devait lui permettre de prendre le dessus sur son opposant. Mais c'était au prix d'un effort physique conséquent. Ainsi, lorsque Bankichi décida de répliquer à son tour, le corps échaudé de Washirō fut forcé de poursuivre l'effort avec plus d'intensité qu'auparavant. Une fois encore, le bourreau allait devoir forcer ses muscles à s'accoutumer à parer, dévier, esquiver. Des gestes communs pour le ninja qu'il devait être, peu conventionnels pour l'exécuteur qu'il était. Avare en paroles, Washirō ne daigna pas répondre au Kaguya. Au contraire, il préféra s'en tenir à ce pourquoi il se tenait face à lui ici, aujourd'hui : les coups. Son ancien camarade de mission fit usage de son talent héréditaire pour faire surgir de son corps deux épieux acérés depuis ses paumes. Le sabreur expérimenta dès lors toute la richesse du Taijutsu Kaguya, un carrefour organique du Taijutsu et du Kenjutsu. Grâce à son expérience d'exécuteur, Washirō le savait : le squelette humain comportait une diversité impressionnante d'os. Il s'agissait d'autant d'armes possibles pour un Kaguya aguerri qui pouvait affûter sa charpente pour en faire des épées, des lances, des projectiles, et bien d'autres outils de mort qui échappaient à l'imagination restreinte de l'Asakura. Lorsque Bankichi se lança à nouveau à l'offensive, Washirō n'eut que très peu de temps pour s'adapter. Nouveau style de combat, nouvelle portée… tout était à recommencer en un instant. De la lance, on passait aux épieux. Un, puis deux. Tout s'enchainait vite. Washirō s'était donc adapté en essayant de maintenir une distance décente pour avoir le temps de dévier les assauts de son adversaire. Mais à trop vouloir s'adapter, le Genin tomba dans le piège tendu par Bankichi, qui instaura à son tour le tempo du duel. L'exécuteur ne fit que réagir. Là débutait réellement la confrontation avec son opposant du jour. Alors le Genin encaissa. Usant de son bokken, il dévia les attaques, usa de son corps pour encaisser ou esquiver les coups. Parfois il essaya de riposter, vainement, de sorte à se donner un peu de répit. Mais à ce stade du duel, les rapports de force paraissaient bien disproportionnés quand l'un se servait d'une arme en bois et l'autre d'os aussi rigides que l'acier. Bien sûr, cela ne dérangeait pas Washirō ; au contraire, c'était une manière drastique de s'améliorer. Son père n'aurait en aucun cas renié cette contrainte. Puis soudain, la lance osseuse se joignit à son tour dans la danse. Une épine de plus dans le pied du bourreau. Il fallait dorénavant jongler entre trois menaces simultanément. Les muscles du guerrier brûlèrent d'épuisement. Son souffle s'écourtait pour gagner en intensité. Par moments, le guerrier manqua de se faire toucher de justesse. En lieu et place d'une plaie, une goutte de sueur marquait l'emplacement du potentiel impact. Washirō maintenait à peine son visage de marbre, sans doute du fait d'une habitude longue d'une dizaine d'années. Il fallait faire quelque chose. Si Washirō continuait ainsi, il risquait de se faire dévorer par le rythme de Bankichi, et la fatigue lui ferait perdre le contrôle sur son corps. Cela avait déjà commencé : le guerrier concédait du terrain, parfois quelques égratignures. Dans ce chaos incessant, l'homme prit une profonde inspiration. L'espace d'un bref instant, le temps autour de lui sembla s'arrêter. L'instant d'après, le duel reprit. Un calme olympien régnait dans l'esprit du sabreur. Il encaissa encore quelques coups, et sentit ce rythme comme ayant atteint son intensité maximale. Une sorte de plateau, qui lui évoquait le silence des exécutions. Là, il fit abstraction de la peine rencontrée sur le terrain d'entrainement. Il fallait réagir. Alors, tandis que son corps luttait pour résister, son esprit lui se préparait comme si de rien n'était. Comme si aucun obstacle entre lui et sa cible ne l'empêchait d'atteindre pleinement son potentiel. A défaut d'armer son geste, ses pensées projetèrent la trajectoire désirée. Pour, enfin, sonner la riposte : Washirō déploya sa meilleure technique avec une force brute insoupçonnée. Si d'ordinaire il visait la nuque de sa cible, pour le bien du duel, il se limita à la clavicule de son opposant. De quoi suffire, il en était convaincu, à reprendre l'avantage sur l'issue de cet entrainement. - Spoiler:
首切り一刀流: 花天月地 - Kubikiri Ittō-Ryū: Katengecchi • Style de Décapitation : Éclosion au clair de Lune — BKenjutsuTechnique initialement destinée à l'exécution cérémonielle : d'un unique geste, le ninja assène un coup de sabre, net et puissant. Cette technique emploie suffisamment de force pour sectionner un membre, sinon provoquer une importante hémorragie dans la zone touchée.
AttaqueMonociblePUISSANCE DE RANG B(Base de la technique employée, dont la puissance est évidemment atténuée dans le contexte de ce RP.)
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Lun 31 Juil - 16:24
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi La voie du sabre Ft. Bankichi, et WashiroC'était incroyable.
Bankichi n'en revenait pas, malgré son assaut incessant et la fureur qu'il mettait dans chacune de ses multiples frappes d'os, son adversaire arrivait à les parer efficacement avec un simple bout de bout de bois. Ses mouvements étaient réduit à leur plus simple expression - il n'y avait pas de gâchis ni d'exagération. De la compétence, simple et efficace. C'était un ultime affront que d'arriver à tenir ses trois fronts d'un seul bras. Bankichi ne prenait pas en compte la posture presque intégralement défensive de son adversaire, il était trop outré pour raisonner. Il voyait que la maitrise qu'il pensait avoir sur ses attaques n'étaient que poudre aux yeux devant les connaissances du sabreur en face de lui. Washiro esquivait, ne joutait même pas vocalement avec lui, son visage ne changeant jamais d'expression, comme si tout cela le décevait.
Comme si Bankichi le décevait.
Et cette idée lui était insupportable car l'expression même de cette incongrueté lui était douloureuse. Il était hors de question de se remettre en cause lui-même, bien entendu. Ses attaques n'avaient ni grâce ni excellente et encore moins stratégie derrière elles. Elles n'étaient que sauvagerie et assauts successifs, comblant le manque de qualité par la quantité et la sauvagerie brute, primaire. Peu à peu, sa vision devenait presque rouge, et en lui montait l'envie de faire saigner cet injuste adversaire qui refusait de se ployer à son rythme, qui lui soumettait ce regard hautain, d'une tour éloignée de toute sa sauvagerie. Son esprit devenait de plus en plus prédateur. De plus en plus sauvage au fur et à mesure que ses coups étaient esquivés, ignorés. Un rugissement sortit de sa poitrine.
HAAAAAAAA.
Bankichi devenait le Kaguya, malgré lui. Malgré son envie de se séparer de cette partie de lui et tellement typique de son clan, le combat au corps-à-corps faisait de lui une bête sanguinaire.
Il commençait à gagner du terrain. A forger quelques égratinures. Pourtant, il n'y avait que ce silence en face de lui. Le calme avant l'exécution. Bankichi était lentement devenu une bête sauvage, à l'esprit corrodé par la patience de Washiro. Et d'un seul coup d'excellence et de maitrise, Washiro porta un coup puissant de son instrument en bois. Bankichi mis un bras devant lui défensivement, mais trop lentement. Le bois rencontra l'os. Le bois brisa l'os.
Et le cri qui retenti n'était pas celui de la sauvagerie ni de la victoire, mais bien de la douleur. Deux os brisés pour Bankichi. Et Washiro n'avait presque rien. Le voila rouge risquait de prendre possession du futur Khan, mais la douleur, ô cette douleur, elle lui permit de regagner ses sens. Il recula prestement et remplaça les deux os brisés d'un simple échange de chakra, la clavicule et l'humerus fendus et ensanglantés tombèrent au sol dans un bruit sourd. Son état de fatigue le rattrapait néanmoins, et cette dernière dépense de chakra avait été bien conséquente. Et il eut honte, Bankichi, de se rappeler qu'il avait renoncé à son humanité dans ce simple entrainement, qu'il était tombé dans l'abysse de ses frères et soeurs. Bête sanguinaire ? Il ne désirait guère le devenir. Alors il soupira.
Puis décida de passer aux choses sérieuses, en s'entourant d'une armure d'os intégrale, et de reprendre son assaut. Cette fois-ci... de manière plus froide et calculée, d'une façon qui ressemblait presque étrangement comme une imitation débutante et maladroite du style de combat de Washiro. Une inspiration dans le tumulte et le chaos, bien que sa fatigue et son manque d'expérience descendait son niveau de manière importante.
© Bankichi - Spoiler:
Il s'agit bien sûr de l'interprêtation de Bankichi !
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Mer 2 Aoû - 23:07
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi LA VOIE DU SABRE Au moment d'exécuter sa technique, il était courant pour Washirō d'anticiper la suite. Bien qu'il n'avait ici visé que la clavicule, chacun des muscles de son corps se préparait pourtant à ce qu'il avait réalisé maintes fois en tant que Monsieur de Kiri. Ce que son paternel décrivait très lyriquement comme séparer le ciel de la terre. Alors, lorsque la pointe de son bokken effleura sa chair, avant de venir broyer ses os, une incontrôlable décharge de dopamine agita tout son être, avant que toute la fatigue accumulée jusqu'à présent ne revienne aussitôt peser sur son corps. Une surprise bienvenue attendait l'exécuteur : lui qui avait tout mis dans cette frappe presque désespérée ne s'attendait pas à percer la garde de son opposant pour faire mouche, plus ou moins. Washirō comme toujours retint ses émotions. Mais les dieux n'auraient aucun mal à lire sur ce masque les failles menant à sa psyché. A capter ce ris avorté, mais étiré fugacement par la satisfaction du sabreur réussissant son coup. Déceler cette lueur coruscante au creux de son iris, alimentée par une fierté héritée de ses ancêtres samourais.
Si les traits de son visage revinrent aussitôt à une sorte d'inertie apathique, le cours des évènements donna raison à l'habitude quasi-protocolaire du Monsieur de Kiri. Son adversaire du jour accusa le coup avec férocité, exprimant là la fibre la plus sauvage de sa lignée Kaguya. Le combattant aux os de guerre n'avait fait que convertir sa frustration en agacement, au point de pousser un grognement de rage avant de recevoir la riposte de Washirō. Le voilà qui dorénavant pansait ses plaies selon la méthode de son clan : ses os brisées furent éliminés de son squelette, pour être aussitôt remplacés par leurs équivalents neufs. Il y avait là quelque chose de fascinant, et tout aussi déstabilisant pour Washirō qui observa la scène. Il paraissait plus coi qu'il ne l'était, sans doute sous l'effet du choc. Après tout, Bankichi avait remplacé ses os déficients comme l'on changeait la roue d'un charriot.
Pire encore ; las de cette enveloppe de peau et de chair faillibles, Bankichi jugea bon de l'enrober de son propre squelette. La scène dérouta Washirō, lequel essaya de détourner son attention et son dégoût en enserrant correctement son bokken de ses doigts suant. Son opposant passait aux choses sérieuses avant même d'attaquer, cela ne faisait plus aucun doute. Mais le rejeton des Asakura ne disposait pas de ressources similaires, tant dans son répertoire en techniques que dans ses capacités physiques, pour se permettre ce second souffle. La fatigue s'accumulait dans ses muscles. La sueur de son front brouillait presque sa vision à force de dégouliner. Le sabreur aurait aimé faire une pause, comme il était courant lors d'un duel d'entrainement, afin de reprendre des forces et poursuivre plus tard. Mais la combattivité et l'orgueil de son adversaire lui empêchaient de faire offense à son opposant du jour. Il se rappela alors qu'il était un ninja, et plus encore un guerrier : sur le champ de bataille, il n'aurait pas toujours le choix du repli. Il fallait faire face à l'ennemi jusqu'au bout en puisant dans ses dernières forces.
Le molosse des Asakura empoigna fermement son sabre, épongea son front avec sa manche, et confronta une nouvelle fois son adversaire. Ce dernier avait adopté un énième style différent, ce qui eut pour effet d'éprouver mentalement le sabreur. Chaque nouvelle opposition était différente de la précédente. Néanmoins, dans le jeu froid et implacable du duelliste à l'exosquelette, il y avait quelque chose de familier aux yeux de Washirō. Impossible bien sûr de mettre le doigt sur volonté de pantomimer son opposant. Mais cette similitude avec son style permit au spadassin d'ajuster sa garde pour moins s'épuiser. Les échanges de coups étaient plus fluides, moins frénétiques, ce qui était du goût de Washirō. Du bout de son arme de bois, il sentait néanmoins une fureur sourde gronder dans chacune des frappes de Bankichi.
Considérant son état de fatigue avancé, Washirō préféra conjurer le sort de son adversaire avant de faire face à l'orage qui grondait au loin. Alors, tout en se focalisant sur sa défense, qu'il cherchait à perfectionner, Washirō élabora son plan d'attaque. Le guerrier se permettait, lorsque la situation et ses muscles l'autorisaient, de simuler quelques ripostes, de sorte à ne pas paraître inoffensif. C'était une épreuve terrible à supporter : le Genin accumulait les bleus, les éraflures. Là, une balafre à la hanche. Ici, un hématome sur la cuisse. Sa mobilité se réduisait petit à petit, et c'était le signe que la fenêtre de tir rétrécissait au fur et à mesure également. Une dernière contre-attaque, avortée par les réflexes de Bankichi, lui intima de précipiter les choses ; le shinobi en venait jusqu'à cracher du sang au sol.
Le porteur de Misasagi, une fois son plan maturé, enchaîna quelques frappes pour préparer le terrain, lesquelles furent naturellement contrées par Bankichi. Washirō cherchait une ouverture : à mesure de jouter avec son opposant, il voyait quelques failles, qui n'attendaient qu'à être agrandies pour porter le coup fatal. Naturellement, l'Asakura joua sur ces faiblesses pour arriver à ses fins. Il n'était pas question d'un jeu subtil d'échecs, où il fallait placer ses pions et déclarer échec et mat pour que son adversaire ne se rende compte qu'au dernier moment de l'inexorabilité de sa défaite. Non. Washirō demeurait avant tout un artiste martial ; il désirait réussir cet exploit avec fracas, de sorte à ce que son adversaire ne puisse avoir d'autres choix que de se laisser guider à sa perte. Ainsi, après un dernier échange de coups, il y était parvenu : Washirō prit appui sur sa jambe, accusa la douleur à sa cuisse, puis pivota avec toutes ses forces pour porter un coup horizontal visant le ventre. Là, il n'y avait pas d'os à viser. Pas d'os à reconstruire. A travers cette zone, malgré tout sanctuarisée par cette armure squelettique, l'épéiste se détourna momentanément de la voie du Kubikiri Itto-ryū : il ne voulait pas trancher. Son sabre devait fracasser comme une masse, pour que l'impact se ressente de l'autre côté du plastron d'ivoire de Bankichi. |
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Ven 4 Aoû - 1:19
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi Le sabre de la voie Ft. Bankichi, et WashiroLa fin du duel était moins cadencé. Washiro montrait des signes de fatigue, et d'accumulations de petites blessures que Bankichi arrivait à lui porter. Pas de coup fatal, non. Son expertise lui permettait de protéger ses points vitaux devant l'inexpérience des frappes du Kaguya. En cela, la sauvagerie de son clan avait parfois du bon - elle devenait imprévisible et donc dur à parer. Laisser son esprit aux commandes ralentissait le rythme. Pourtant, un rythme lent n'était pas une mauvaise chose - son partenaire de duel le prouvait encore et encore de manière brillante.
Son torse lui faisait encore mal. Avoir remplacé sa clavicule lui permettait évidemment de fortement limiter la douleur, mais les os brisés avaient trancher de la chair à l'intérieur, et cela il n'avait pu le réparer bien sûr. Une tâche sombre et bleuâtre se dessinait sous sa peau, autour de l'impact. Le sang s'accumulait, et son Pouvoir n'y pouvait rien.
Puis vint le trou dans la défense adversaire. Bankichi se rua dessus, bien entendu. Surtout qu'avec son armure, il ne craignait en théorie pas les coups du bokken. Alors le piège de l'Exécuteur fit encore plus mal, car à la douleur physique venait l'incompréhension d'avoir le besoin de se plier en deux, l'air qui s'échappe de ses poumons, et les cris sourds de la bouche pour essayer de ravaler l'oxygène sans le pouvoir. L'impact avait comprimé son diaphragme, et il en avait perdu tout son souffle, fonctionnellement neutralisé. Il avait perdu.
Il avait perdu.
Washiro avait remporté cette joute, avec seulement un sabre. C'était magnifique, et excessivement frustrant pour le genin Kaguya. Heureusement qu'il n'arriva pas à parler de suite, et qu'il dut attendre quelques minutes avant de se relever et de retrouver sa voix.
Washiro... aujourd'hui ton sabre à battu mes os.
Plus que cela, il avait vaincu la sauvagerie de son clan par l'acier. C'était la preuve que son clan, malgré tous leur défaut et leur manque d'efficacité, avait au moins trouvé quelques enseignements que les Kaguya cherchaient encore. L'ordre était une main beaucoup plus stable pour tenir une arme, que le chaos et la bestialité. Si son clan voulait évoluer, c'était une limitation à dépasser. Et cette leçon là était sans prix. Il inclina la tête, prêt à donner un rare compliment.
Ta discipline est solide et admirable.
Il releva la tête et retint sa main de se passer sur son ventre encore douloureux. Le paraitre... Le besoin de paraitre solide et a aucun moment vulnérable, voila qui était présent et qui le motivait encore plus. Cacher sa douleur. Il était le futur Khan. Il devait forger sa légende à chaque instant de sa vie. Alors, il ne pouvait pas faire ce compliment, et admettre sa défaite, sans se garder une porte ouverte. Une annonce. Une prophétie, pour quand il serait un des Grands. Quand sa destiné serait accomplie.
Mais demain... Demain, je serais encore plus fort et je briserai ton bokken, dusse-je trouver en mon don ancestral une autre manière de me battre. Crois-moi, la prochaine fois... tu ne t'ennuieras plus.
Bankichi voyait en lui une image se former. Une direction à prendre. Devant la barbarie de ses pairs, il opposerait la discipline et la civilisation. Le sabre ? Non, c'était trop commun. Il prendrait une arme encore plus supérieure. La lance. Ou de ses dérivés, peut-être. Après tout ne disait-on pas que l'allonge de la lance en faisait une arme supérieure au sabre ? Si c'était le prix à payer pour battre Washiro, il le ferait, bien entendu.
Il ne lui manquait plus que de s'entrainer avec cette arme qui seraient toute nouvelle pour lui, cela ne serait pas demain la veille qu'il en serait un maitre. © Bankichi |
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Sam 12 Aoû - 21:27
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi LA VOIE DU SABRE Ce n'était qu'un duel d'entraînement. Un exercice destiné à mettre en pratique les compétences en Kenjutsu de Washirō, face à un pratiquant du Taijutsu Kaguya. Il n'y avait aucun enjeu, aucune récompense, sinon cette décharge d'hormones stimulantes qui inonde le corps meurtri après l'effort. Pourtant, voilà que les deux aspirants de la Brume se battaient comme des diables, au risque d'écorner de trop leur carcasse. Il n'y avait aucune raison rationnelle de poursuivre l'affrontement avec pareille intensité. Washirō le savait plus que bien, lui qui éprouvait son corps jusqu'à des limites quasi-jamais atteintes dans le contexte qui lui était donné. Mais il savait aussi que la décence l'empêchait d'interrompre la bataille. De faire déshonneur à la hargne de ce Kaguya qui niait quelques échanges de coups plus tôt sa nature profonde. L'Iroujutsu faisait des merveilles pour réparer les corps ; pas vraiment en revanche pour réparer la fierté d'un guerrier trahi par son opposant. Alors il fallait encaisser. Sentir son corps se déchirer, laisser ses muscles brûler à proximité d'un soleil appelé fatigue. Puis ignorer la douleur, le souffle et le cœur qui s'emballent pour laisser place à son instinct s'entremêler à l'intuition du moment. Une ouverture par ici. Maigre. Insignifiante. Alors il fallait frapper plus fort par là. Feindre de ce côté. Laisser penser que l'armure squelettique des Kaguya était impénétrable, et donc que la défense de Bankichi serait infaillible. Poursuivre l'effort, jusqu'à ce que l'ouverture s'offre à Washirō, non sans peine : voilà qu'il assénait enfin le coup qui scella sa victoire. Si son adversaire avait le souffle coupé, Washirō lui le reprenait péniblement. Un moment d'hésitation lui fit perdre du temps pour reprendre une posture défensive, au cas où cela ne suffirait pas. Mais le constat demeurait le même : Kaguya Bankichi admettait sa défaite. Ce dernier ravala son orgueil pour complimenter l'épéiste sur sa performance. Washirō n'eut guère besoin de se forcer pour paraître indifférent : son visage rougi par l'effort, à la recherche d'air frais, suffisait naturellement à s'exempter d'une quelconque réaction émotionnelle. Ce qui ne l'empêcha pas, par étiquette, de lui rendre la pareille en s'inclinant maigrement en grimaçant de douleur. « Merci pour ce duel, Bankichi. Ta ténacité et ta défense sont toutes aussi redoutables que admirables. » La fierté guerrière du Kaguya se mua en cet instant en frustration, laquelle serait au vu de sa promesse le carburant fécond qui nourrirait ses prochains entrainements. Washirō s'épongea le visage, lequel reprenait doucement ses couleurs habituelles. Il ne put réprimer la satisfaction qui éclaircissait son regard en parlant. « Dans ce cas, il ne me reste plus qu'à progresser pour que mon bokken puisse briser les os d'un Kaguya de ta trempe, pour que notre revanche soit à la hauteur. » Le chemin était long pour que Washirō parvienne à pareille résultat. Bien sûr, il y avait pour l'aider dans sa quête le chakra, cette énergie surnaturelle capable de raser des montagnes et de faire naître des forêts entières. Mais ce sera là faire l'impasse sur la discipline qu'il devrait imposer à son corps pour réussir un tel exploit. Le chien des Asakura n'était plus seulement un simple bourreau qui répétait inlassablement le même geste aux ordres d'un Daimyō : il devait élever l'école du Kubikiri vers des sommets plus escarpés que ceux de la colline des soupirs. Ce fut sur ce chemin escarpé que Washirō quitta le terrain d'entrainement du dojo. Si le shinobi tenta de sauver les apparences, en adoptant sur le trajet du retour cette aura mystérieuse de Shinigami qui seyait tant à son personnage, l'arrivée à son domicile fut l'occasion pour son corps de se relâcher entièrement. Là, sous la réprimande de sa cadette Tsugumi, guérisseuse dorénavant accomplie pour soigner la chair de son frère, il comprit que sa victoire ne tenait qu'à un fil. Sans doute son coup de la victoire aurait été quoiqu'il arrive le coup final : il n'aurait été guère en mesure de poursuivre l'entrainement dans son état. En somme, en cherchant à satisfaire la soif de sang de son adversaire, son impudence l'avait conduit aux portes de la défaite. Un enseignement qui le hanta jusqu'au lendemain où, le corps meurtri, il fut contraint de se reposer la journée entière. Sans le savoir, Kaguya Bankichi avait ce jour-là offert un jour de plus à un condamné de la colline des soupirs. |
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▶ Sujet: Re: La Voie du Sabre — ft. Kaguya Bankichi |
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