Mar 25 Juil - 7:38
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▶ Sujet: [MISSION C] Racines - Spoiler:
Suite à une demande d'assistance émanant d'un groupe de mercenaires, vous êtes chargés de fournir un soutien stratégique et logistique lors d'une mission d'expropriation visant à établir un nouveau quartier général pour le groupe. Le terrain ciblé se situe dans une région éloignée et peu habitée d'Ame no Kuni, offrant ainsi une opportunité idéale pour la construction du quartier général en toute discrétion.. Étapes —→ Se rendre sur les lieux ; → Déterminer les meilleurs emplacements potentiels pour le nouveau quartier général ;
→Vérifier la viabilité du terrain en termes de ressources naturelles, de sécurité et d'accès à l'eau ; → Rester prêts à agir en cas de danger ou d'opposition ;
→ En collaboration avec le groupe de mercenaires, procéder à l'expropriation du terrain ;
| Récompenses —◘ 5 XP et 60 000 ryôs par participants. |
Les yeux mordoré du natif de la pluie fixèrent un instant le groupe de mercenaires devant lui. Il les ferma un instant, les mains jointes dans son dos. Insuffler la confiance dans le cœur de ces commanditaires ne serait pas chose aisé, voir même impossible. Aussi avant même qu'ils ne se mettent en route, Jinmu avait déjà choisi la probable issue de cette mission. Son visage inexpressif ne trahirait pas ses véritables intentions, et puis même si c'était le cas, cela ne changerait rien à la finalité de cette mission. Un léger soupire s'échappa hors des lèvres de l'homme, une main dans sa chevelure de jais avant de tourner légèrement la tête en direction de celui qui se tenait à ses côtés. Jinmu n'était pas le seul protagoniste, et il n'avait aucun problème à partager la scène avec son camarade. Le dragon de la mort qui l'avait rejoint, était tantôt imprévisible, tantôt discipliné. Cela dépendait de sa motivation, du contexte, Jinmu n'avait pas vocation à être garde-fou. Ryūku connaissait parfaitement les enjeux, les tenants et aboutissants de la réussite du projet commun aux deux natifs de la pluie. Quand viendrait l'heure du jugement, il répondrait de ses péchés et de ses actions. En attendant, il continuerait d'agir de la manière dont il l'entendait. Pour avoir la vie à laquelle ils aspiraient, il faudrait bien plus que de s'approprier les terres et biens de pauvres gens. Lui qui était parti de ce pays après avoir arraché sa liberté dans le feu et le sang, lui qui était revenu guidé par des pulsions et des aspirations quasiment utopiques, devait encore et toujours faire "équipe" avec ceux-là même qui étaient responsable de l'asservissement de la pluie, et du non développement du pays. Ce serait comme ça pour un temps, et ils feraient avec. S'accroupissant, ses iris fauve brillaient en scrutant le terrain en question. Loin des regroupement de population important du pays du crime, l'ancien affranchie avait rapidement comprit pourquoi les mercenaires avaient jetés leurs dévolus sur cet endroit. Loin des regards indiscrets, n'importe quel propriétaire avec un peu de jugeotte pouvait transformer les lieux, modeler la terre argile selon ses désirs. Ci et là, quelques chaumières. Frêles lueurs s'échappant des fenêtres, de la fumée provenant des cheminées, être au sec était plus important que des poches remplies pour les habitants de la pluie. Et surtout, être isolé et reculé du monde civilisé ne faisait pas tout. Le développement des terres, du terrain passait aussi et surtout par ce qu'on pouvait tirer de la terre. Jinmu n'était pas fermier ni agriculteur, et Ryūku non plus, mais plus que tout la nourriture et un sol meuble, de l'eau potable en abondance voilà ce qu'il fallait. Car les réserves, les bidons qu'on remplissait à l'eau de pluie présentait un défaut majeur. Dans un monde ou une partie de la population était capable de contrôler les éléments et de dérégler la nature, qu'est ce qui empêchait quelqu'un d'assez puissant et retors d'empoisonner l'eau des nuages? La mort venu du ciel, c'était l'une des plus grandes peur de Jinmu. Ame déjà accablé par des précipitations continues, serait empoisonné par des torrents venant des cieux. Se relevant, l'homme haussa les épaules avant de prendre la parole, sa voix comme à son habitude monotone et un ton aussi plat que possible. Nous devrions nous diviser, qu'une partie d'entre vous accompagnent mon camarade et moi en direction des chaumières. Autant commencer directement par là, les habitants auront peut-être des informations utiles à nous apporter, et je suppose que dans tous les cas ils ne font pas partis de votre futur emplacement. Une pierre deux coups, nous rejoindrons le reste d'entre vous à la nuit tombée. Une main dans une poche de ses vêtements, et l'affranchi recouvrit le bout de ses doigts du charbon qu'il gardait en permanence sur lui. Instinctivement et par automatisme, il dessina le tatouage rituel qu'il faisait systématiquement à chaque fois qu'il le pressentait. Diviser pour mieux régner, une technique aussi vieille que le monde, et que le dragon de la mort devinerait aisément. Jinmu avait un plan, simple mais que l'homme jugeait efficace et réalisable et qu'il modifierait si jamais des aléas, ou que la situation changeait drastiquement. En attendant, c'était flanqué d'une partie des commanditaires mercenaires qu'il s'avança en direction des chaumières enjoignant son partenaire de le suivre mais de fermer la marche du petit groupe. |
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Jeu 27 Juil - 20:39
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Racines Une petite mission entre mercenaires d’Ame, qu’est-ce que l’on peut demander de mieux pour faire couler le sang, hein ? Quand Jinmu m’a présenté le topo’, j’en ai eu le regard illuminé de malice et le sourire carnassier, excité à l’idée de débarquer au beau milieu d’un village d’abrutis. Possible que durant l’opération, un ou deux de ces sales trouducs finissent sous ma lame, c’est pas comme si j’avais un démon à contenter, moi, hein. Puis j’adore ça fracasser des mecs, c’est comme ça que je me sens vivant, quand la lame de mon katana perce et transperce la chair, découpe les membres et déverse des flots d’hémoglobine. Alors oui, je sais que je vais devoir me tenir un minimum à carreau parce que c’est pas open bar, mais on sait jamais, si l’occasion se présente au détour d’une baraque…
J’avoue pas avoir retenu grand-chose de ce qu’il fallait faire sur place, si ce n’est qu’on va déloger des habitants et nous approprier leurs terres. C’est comme ça la vie quand t’es faible, t’es la chienne de tout le monde, on te pisse à la raie à n’importe quel moment et si tu la ramènes, tu te fais éclater. On bosse pour une bande de guignols, bandits d’Ame comme moi je suis vendeur de fruits et légumes au marché du coin. C’est évident que si mon partenaire a accepté de bosser pour ces enfoirés, c’est qu’il a l’intention de profiter d’eux. Et j’ai comme ma petite idée sur comment il compte procéder.
Rendu dans le village, je constate vite fait que c’est pas le grand luxe, comme un peu partout dans un pays de misère où l’argent tourne qu’entre les mains des plus pourris. Eux aussi ils ont pas de quoi se payer le grand luxe, mais moi je m’en contrefous de leur petite vie pathétique et merdique, je suis pas là pour les plaindre. Captant le regard et les intentions du colosse aux yeux de beau gosse, je feint de ralentir la marche, me perdant en contemplation afin de me retrouver dernier de la bande. Sourire mauvais aux coins des lèvres, je les suis qui s’approchent du premier groupement de maisons. Jinmu est futé, il a fait en sorte que la bande se sépare en deux.
Ils avaient déjà pas beaucoup de chance de survie en étant tous ensemble, alors divisé de moitié… — Eh ben, c’est franchement pas jojo par ici ! Vous êtes sûr de vouloir crécher ici ? Non parce que au domaine interdit ils vont se foutre de vos gueules en apprenant ça ! Je ricane, affichant un visage moqueur. L’idée c’est évidemment de les titiller un peu, de jouer avec et observer les différentes réactions. Et y’en a plus d’un qui me regarde de travers, comme si l’envie de m’étranger venait de leur traverser l’esprit. Traverser seulement, ils passeront pas à l’acte. Non parce que pour ça il faut des couilles, et vu la tronche de ces bouffeurs de merde, on est plus proche des gamins jouant les terreurs que des futurs fléaux du Yuusei.
— Dites, vous comptez tous entrer dans la même maison ou vous pensez pas que ce serait un peu plus rapide d’aller faire les voisines par la même occasion ? A moins que vous craignez de vous faire égorger par une vieille en embuscade au coin de la porte… Je ricane encore, distillant encore un peu plus ma malice, les incitant à faire ce que je souhaite. Au final, le groupe se sépare en trois. Jinmu, moi et deux autres gusses, trois autres mercenaires qui vont à gauche et deux autres qui prennent l’habitacle de droite. Pas besoin que l’on me fasse un dessin quand il s’agit d’intentions meurtrières, j’ai parfaitement capté où il voulait en venir le Jinmu. Les deux gros durs qui nous accompagnent prennent pas la peine de frapper à la porte, c’est que déjà chez eux dans leurs têtes. D’un coup de latte, ils s’autorisent à entrer, prenant immédiatement des airs menaçants. Sans doute pour gonfler leur capital intimidation, il paraît que ça aide à se faire respecter dans le milieu. C’est moi qui prend le soin de refermer la porte derrière-moi, m’appuyant dessus afin d’en condamner l’issue, toujours souriant.
— Bonjour, bonjour ♪ Est-ce que vous la sentez, cette délicieuse odeur de sang qui flotte dans cette pièce ? J’en ai des frissons. |
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Ven 28 Juil - 9:28
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Racines Les mains jointes, dissimulés dans les manches de ses habits, Jinmu plisse un instant ses iris dorés en entrant dans la chaumière.
Miteux, l'endroit est miteux et illustre parfaitement la précarité rongeant le pays. Et c'est justement chez ces habitants délaissés et démunis, que son partenaire d'infortune et lui même trouveront ce qu'ils attendent. Des âmes fragiles, aisément malléables, facile à convaincre. Pour ceux ne connaissant la misère, les promesses n'ont pas forcément d'intérêt, on accorde aucune importance à l'impératif quand on peine à manger à sa faim. Il faut du concret, des actions et des gestes pas forcément extraordinaires mais changeant le quotidien des laissés pour compte. Un rapide signe de ses mains, et l'affranchi ouvre un canal de communication mental avec le sanguinaire dragon de la mort. Au contraire du groupe de mercenaire, et à l'opposé de beaucoup d'organisation, ce n'est pas avec des écervelés que souhaite avancer Jinmu. Se projeter un peu, et ces pantins de chairs et de sang n'auront aucune valeur quand il s'agira de réfléchir par soi même lors de tâches que délégueront les deux alliés. Restant près de la porte, silencieux du moins en extérieur, l'homme ne daigne même pas regarder les habitants de cette bicoque. Un homme aussi maigre que terrifié, empoignant un frêle bâton protégeant de toutes ses forces une femme au visage creusé. La mort semble avoir frappé à leur porte, ils n'ont aucun bien, rien de valeur et le destin continue de les accabler. La vie est injuste, mais ça chacun des individus présent dans cette pièce le sait. Des malabars flanquant les deux natifs de la pluie aux habitants effarés de voir surgir chez eux, des êtres transpirant la violence gratuite. Je sors m'occuper de l'autre duo, je ferai du bruit, occupe toi de ceux-là mais attention à la chaumière ne liquéfie pas les civils ni l'habitation. Je pense qu'une démonstration de force n'aura aucun mal à convaincre nos futurs "amis" d'obéir à nos injonctions. Rejoins moi dehors une fois que c'est terminé, je ferai en sorte d'attirer les trois derniers et tu convergeras sur ma position. Jinmu ouvre doucement la porte avant de s'incliner légèrement, et sort avant que les deux brutes ne puissent réagir. Il n'a pas besoin de rester à côté pour deviner la scène, sous la pluie battante il se dirige vers le deuxième duo de mercenaires.
Une grimace apparaît un instant sur son visage habituellement neutre en voyant la porte d'entrée de paille et de bois déchirée. Une démonstration de force autant inutile que révélatrice de l'inutilité de s'encombrer de la présence des mercenaires. La plupart des rebus de la société, des criminels sont dépourvus de logique et de réflexion. Un léger soupire s'échappe de ses lèvres alors qu'il rentre dans la bicoque en baissant la tête, devant lui au sol la tête ensanglanté et inconscient une femme d'un âge mur. A droite dans un recoin, un môme protégeant sa cadette. Le visage de l'enfant est tuméfié et ils se cachent sous une table en bois de piètre qualité tandis que l'un des deux mercenaires affiche un sourire carnassier sur son visage en s'approchant d'eux. Son comparse est entrain de remuer toute l'habitation à la recherche de tout ce qu'il pourrait dérober, le pommeau de son arme est rouge indiquant à Jinmu qui est responsable de quoi. L'Amejin n'a pas de pitié pour ces orphelins ni même pour la vieille qui git au sol, parce qu'il est incapable d'en avoir, de concevoir de l'empathie pour son prochain. En revanche le désordre, et la violence gratuite ne servant pas d'intérêt en revanche sont autant contreproductif qu'inutile, et par conséquent un instant son corps trésaille d'une colère qui disparait aussi subitement qu'elle est apparue. Jinmu tousse, pour attirer l'attention des deux misérables à lui, l'incompréhension sur leur regard est rapidement remplacé par l'irritation d'avoir été déranger pendant qu'ils œuvrent. Jinmu devine que si une discussion devait s'engager, la tension monterait si rapidement qu'éclaterait inévitablement un affrontement entre les trois hommes.
Mais l'affranchi ne peut se permettre de perdre du temps ici, à batailler contre des moins que rien. Un signe en joignant ses mains et dans l'ouverture de la porte fracassée, l'eau des précipitations forme des projectiles tout autour de sa tête. Un mouvement de son index et son majeur joint pointant l'agresseur de sénior, et son corps est transpercé de part en part. Il s'effondre au sol, l'incompréhension et la rage dans ses yeux en direction de l'Amejin. Et alors que la vie quitte son comparse, le second fond vers Jinmu en beuglant. Un autre mudra et ses jambes ne lui répondent plus, il tombe au sol paralysé et tentant de ramper en utilisant ses bras en direction de Jinmu. Ce dernier gardant un visage froid et neutre se contente d'écraser les bras de son ancien "allié" de ses pieds. Il ramasse à terre l'arme du premier et la jette à l'enfant. Il n'a pas besoin de long discours, même pas besoin d'insuffler la haine ou une rage dans l'esprit du chérubin. Non, malheureusement ou pas selon le point de vue, même les plus jeunes à Ame ont en eux une rage et une colère qui ne demande qu'à exploser. L'affranchi ne détourne pas les yeux, pas plus qu'il ne se délecte du spectacle. Les mains tremblantes du gosse, le sang coulant sur le sol et les pleurs de sa cadette.
Une drôle de symphonie qui n'a rien d'extraordinaire, rien qui ne sort trop de l'ordinaire. Dans un pays ravagé, gangréné par la criminalité et les excès de violence, chaque habitant de ce damné pays est prêt à tout pour survivre. Pour protéger ce qu'ils considèrent de plus cher, les leurs à défaut de richesses. Jinmu ressort alors de l'habitation pour se positionner derrière cette dernière, attendant que se précipite sur la scène les trois derniers mercenaires et surtout Ryūku. Car si en intérieur, Jinmu continue de prévenir l'utilisation des pouvoirs du dragon de la mort, dehors les capacités de ce dernier sont tout ce qu'il faut pour se débarrasser de preuves, ou de témoins gênants. Et ici, ce sont les corps qui doivent fondre, pas besoin de garder les cadavres quand à la fin de la journée le résultat sera appel.
Tout le groupe y passera. |
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Jeu 10 Aoû - 5:29
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Racines On arrive, ça sent le fer. Non mais regardez-moi ces deux zigotos qui jouent les gros durs avec des pauvres gens qui n'ont même pas de quoi faire un repas complet par jour. Le type, censé être l’homme de la maison, la figure d’autorité, le mâle alpha prêt à défendre sa femme et sa baraque, c’est tout juste s’il semble avoir assez de force pour tenir une cuillère. Pas bien dangereux que de jouer les gros chiens qui aboient et montrent les crocs devant un couple de faiblard crève la dalle. Mercenaire à Ame, c’est plus ce que c’était croyez-moi. Spectacle affligeant que je m’en vais bientôt rendre bien plus sanglant, plus dramatique. Mais avant cela, j’ai envie de profiter du spectacle, de me marrer un peu en les observant se prendre pour de véritables dangereux criminels.
Sauf que ce grand ténébreux de Jinmu n’a pas autant de temps devant lui, utilisant sa connection psychique bien pratique dans ce genre de situation pour m’indiquer qu’il part rejoindre les autres. Ah ? Est-ce que monsieur s’ennuie ici avec Tiku et Taku ? Vrai que ces deux guignols sont un peu chiants, à la longue. Va donc t’amuser avec les deux autres, je me charge d’ici. Promis, je fous pas le feu partout ! Que je ricane mentalement, affichant un air mauvais sur le visage. Lui comme moi savons bien que la parole d’un criminel ne vaut pas grand-chose en ce monde, tout juste celle d’un associé d’un partenariat nouvellement formé aurait-elle plus de poids. La vie est une chienne et les protagonistes de sacrés salopards, difficile de croire qui que ce soit. Une chose sur laquelle il n’a pas besoin de douter, c'est que nos deux bandits ne ressortiront pas d’ici en vie.
Et tandis que Jinmu disparaît derrière la porte, que le bruit qu’elle émet en se refermant alerte nos deux camarades, je m’avance vers eux le sourire aux lèvres, la lame de mon katana s’agitant au-dessus de ma tête. Il y en a un qui s’apprête à ouvrir la bouche, probablement pour me demander c’est quoi ce bordel, mais l’acier tranchant lui ouvre la gorge en grand et son sang se répand dans la pièce. Je rigole, amusé. — Mais bordel à quoi tu joues connard ?! — A un jeu qui s’appelle "Toi tu vis, toi tu vis, toi tu crèves" ! Terminant ma phrase en désignant de la pointe de mon épée le dernier mercenaire en vie, je lui claque un sourire carnassier avant d’abattre ma lame. Qu’il esquive, ce fumier, en se contorsionnant d’une manière que je ne l’aurais pas cru capable. — Eh joli ! C’est fou ce que la peur de crever peut nous amener à faire hein ? Allez esquive Tiku ! Je tente de lui sectionner les burnes en agitant ma lame comme un gosse secoue un gros bâton pour chasser une abeille.
C’est marrant comme jeu, il a perdu son petit air confiant et menaçant Tiku, maintenant il se chie dessus et prie pour que ses couilles ne finissent pas en moshi. Sauf que c’est pas un acrobate le Tiku, et qu’à force de le pousser dans ses retranchements, il commet la faute et c’est la moitié de mon sabre qui s’enfonce dans sa guibole, le clouant sur place. Grimaçant, je l'observe hurler d’un air compatissant, avant de lui écraser la bouche de mes sandales hautes. — Navré, mais je dois te censurer… c’est pas pour tout de suite qu’on appelle les petits copains ! Tout en maintenant la pression contre sa mâchoire et ses lèvres, je retire lentement, trèèèès lentement, la lame de sa cuisse. Et pendant que j’exécute ce geste, je ne le lâche pas des yeux, me délectant de cette souffrance qui dégueule de tout son être mais qui n’a pas la liberté de s’exprimer, museler. Cette mission me met de très bonne humeur, c’est une véritable offrande d’âmes en belle quantité, à défaut d’avoir de la qualité, pour le Seigneur Bishagatsuku. Quand j’aurais buté tous ces enfoirés, je m’occuperai de leur offrir un beau rituel afin que leurs âmes soient dignes d’être dévorées par le Seigneur. Mais en attendant, jouons. — Vas-y mon salaud, c’est ton moment de briller. HURLE.
Il ne restait que quelques centimètres à mon épée pour s’extraire totalement de la chair de Tiku, mais c’est bien suffisant pour lui arracher un hurlement en la remuant tel un peintre plonge les poils de son pinceau dans la peinture. Braille mon salaud, mais pas trop longtemps, après ça casse les oreilles et j’ai pas envie de rentrer avec un mal de crâne lancinant. Avec la gorge tranchée, il la met finalement en veilleuse. C’est salissant mais c’est pas bien important, le sang fait partie intégrante de ma religion, de mon culte, mes croyances, mes déviances. Quant aux propriétaires des lieux, ils sont tellement choqués pour le moment qu'ils ne risquent pas de se plaindre que le travail a été mal effectué. Puis au pire s’ils veulent repeindre, ils iront se plaindre à Jinmu. Je suis uniquement là pour les dons de sang, moi.
Dehors, ça gueule. Des voix de types qui trempent dans des affaires louches. Le reste de nos copains. — Bougez pas d’ici, il risque de pleuvoir dehors ! Je récupère ma lame, la range dans son fourreau à mon dos et m’élance en direction de la porte, passant au travers d’un bond, poussant un rire à la limite de la possession démoniaque. — Oh ! Pile à l’heure putain ! Les trois mercenaires se tournent vers moi, déjà bien couvert d’un sang qui n’est évidemment pas le mien. S’ils auraient bien pris le temps de me demander des explications, qu’est-ce qui a merdé, me voir enchaîner des mudras tout en les pointant du regard, affichant une tronche de possédé prêt à tous les crever, leur fait prendre conscience de l’urgence de la situation.
Seulement le temps qu’ils comprennent qu’un traître se tient parmi eux, je suis déjà en train de balancer ma technique.
Et une fraction de seconde plus tard, je leur crache à la gueule des flaques de lave histoire de leur dissoudre ce qui leur sert de caboche. |
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Jeu 10 Aoû - 9:20
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Racines L'obsidienne ça se vendrait cher.
Le pouvoir de son associé, pourrait éventuellement être à l'origine d'un gain conséquent. Pendant que s'effondrent les mécréants, que les corps tremblent et que la vie quitte progressivement des corps désormais inanimés mercenaires, l'affranchi se contente de fermer les yeux un instant. Le comportement de son allié est son strict opposé, mais ensemble ils sont une seule et même face. Ensemble ils reflétaient ce qu'était réellement le pays de la pluie, deux faces d'une même pièce. Une dualité dans le comportement des deux hommes, mais se rejoignant sur la nécessité de faire disparaître autant de misérables que possible. Pour drainer ces contrées des mauvaises herbes, de l'eau stagnante et qui empoisonnait le cœur des hommes et les esprits. Lorsqu'il posa de nouveau ses pupilles d'or sur la scène, Jinmu se contenta d'hausser les épaules avant de claquer dans ses mains, passant devant les habitations afin d'attirer l'attention de leurs occupants. Sept mercenaires venaient de perdre la vie pour une poignée de crève-la-dalle, en somme rien de bien excitant ni aucun gain fondamental. L'affranchit lui préférait boire le verre à moitié plein que de le voir comme il était vraiment : quasiment vide. C'était ces pauvres gens qui feraient en réalité la plupart du travail ingrat et des tâches quotidiennes qu'avait anticipé l'homme pragmatique. Peut-être l'était il trop, et qu'il perdait du temps en s'entachant de ce genre de détails sans véritable importance extérieurs. Craquant ses articulations il jeta un regard à son compagnon, l'incitant à marcher dans la direction d'où ils provenaient, dans le cas ou l'autre partie du groupe de mercenaire se dirigeait dans leur direction plus tôt que ne l'avait anticipé Jinmu. Lui même n'était pas grand orateur, mais le calme apparent et le ton qu'il employait quotidiennement se prêtait plus à la suite des évènements que les excès et pulsions de celui qui frôlait parfois le fanatisme religieux inutile. - Ils reviendront, pour venger les leurs, et si ce n'est pas eux d'autres prendront leurs places et ultimement la situation sera la même sans la présence de mon camarade et celle de ma personne. Monotone, monocorde, il ne faisait qu'énoncer des faits. Une réalité que chacun connaissait, et l'homme au tatouage rituel était tout sauf altruiste. Personne ne l'était ici, la charité n'existait pas dans des pays réellement ravagés, on n'aidait son prochain que dans des contrées ou ces valeurs existaient un minimum. Mais pas à Ame, non dans le pays de la pluie, chaque coup de pouce attendait quelque chose en retour.
- Vous l'aurez néanmoins comprit, nous vous débarrasserons de ceux-ci, vous êtes libres de prendre leurs effets personnels, armes et bourses. Mon compagnon et moi même nous nous en passerons bien volontiers. Encore une fois c'était la vérité, ce n'était pas ce genre de petit larcin et butin qui ferait la différence pour Ryû ou Jinmu, mais pour ces pauvres hère, certainement que si. Nous ne demanderons qu'une chose en retour : Ce qui sera progressivement construit ici, gardez le secret. Ces terres sont votre et ne demandent qu'à être exploités avec les bons outils, si l'endroit était infertile, ces hommes ne viendraient pas ici pour vous en chassez. Insister sur le partage, rendre propriétaires les habitants légitimes, plus que ça tenter de planter les graines d'un sentiment d'appartenance à cet endroit perdu au milieu d'Ame. Ce qu'un homme considère sien, il le défend avec encore plus de hargne et de rage quand on tente de l'en exproprier. Cultivez ces terres avec ce que je vous ferai parvenir, prenez en soin pour votre et notre futur. Nous nous contenterons de ça.
Pour l'instant, et puis même si Jinmu voulait plus, qu'allait il bien pouvoir taxer à ces bougres? Rien, ils n'avaient rien et c'était justement tout l'objet de son discours. Le racket était un système pyramidale, un peu comme les créanciers et ceux jouant avec les dettes. Au bout du compte quelqu'un en payait les frais, et bien souvent c'était les petits gens. Ces fermiers et paysans, habitants survivants comme bien le mal, et si faibles que n'importe qui pouvait en faire une main d'œuvre. Mais si c'était pour qu'ils se tuent à la tâche, le ventre vide et le corps paralysé par la peur et la pression, non merci. Bête et méchant, bien souvent c'était le comportement simple et primitif du criminel de bas étage. Il faudrait plus, bien plus pour transformer cet endroit en quelque chose de concret et abritant plus que quelques familles affamées. Mais il fallait bien commencer quelque part, tournant le dos à l'assemblée encore médusée et perplexe, Jinmu les salua de la main avant de lui aussi aller à la rencontre de l'autre partie du groupe de mercenaires. Sur le chemin, il pensa un instant à accuser ces habitants du meurtre des misérables mais se rendit compte de la futilité de ces explications. Ils étaient déjà d'accord pour supprimer entièrement le groupe de mercenaire alors pourquoi délayer et étirer cette journée de manière inutile?
- Pourquoi vous n'êtes que tous les deux? Fut la première question sèche et suspicieuse que l'un des mercenaires posa au duo. Ils n'étaient pas tous réunis au même endroit, intérieurement Jinmu souffla, ils devaient donc encore jouer au chat et à la souris. Pourquoi vous n'êtes pas tous ensemble? Répondre à une question par une autre, le visage calme et détendu de l'affranchit, quoi qu'en vérité il paraissait plus froid et détaché qu'autre chose, n'aida pas à désamorcer la situation et réduire la tension mais il obtint un élément de réponse, et c'était tout ce qu'il désirait. 'Sont entrain de voir si l'eau des rivières alentours est potable ou pas, pis de voir si il y a rien d'autre à côté d'intéressant. Et vous? Jinmu fit un pas de côté et en arrière plan laissa au petit comité le temps de voir le hameau.
Parce que le reste du groupe est mort. Répondit le natif, en hochant la tête à l'intention de son allié. |
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Lun 4 Mar - 8:31
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Racines Les cris de douleurs, d'agonies déchirèrent un instant le calme et la tranquillité de la vallée.
[justify]L'odeur de la chair brûlée, la pluie battante sur les corps incinérés des mercenaires ayant eu l'infortune de faire "équipe" avec les deux hommes. Une légère discussion entre le natif et son compagnon.
Puis le silence régna de nouveau, comme avant l'arrivée des mercenaires. Comme l'était la vie ici de ces miséricordieux, silencieuse, et monotone. A gratter la terre boueuse, à tenter de subsidier en plantant n'importe quel légume pouvant résister aux averses quotidiennes. En fourrageant, à la recherche de branches, de racines de n'importe quoi de mangeable. L'hameau avait faillit être détruit, et les rares "biens" que possédait la petite communauté exproprié, le choix relativement surprenant pour leurs anciens camarades du duo avait fait office de providence. Pour autant comme chacun de ses choix, ce n'était pas l'altruisme ni le fait d'apparaître comme un bienfaiteur qui avait poussé Jinmu à sauver, épargner et se dresser entre ces brutes sanguinaires et les civils. L'appât du gain, l'opportunité de l'instant et surtout réfléchir sur le long terme. Ce n'était pas une dizaine de bras qui l'aiderait à chasser et éradiquer définitivement la présence de la pègre sur les terres de la Pluie. Mais le petit peuple, l'opinion publique compterait forcément dans la balance, et s'appuyer sur une population approuvant ses actions et reconnaissante l'aiderait en revanche, à garder le simili de pouvoir qu'il obtiendrait tôt ou tard. Si pour l'instant personne n'osait prendre les armes, une fois l'équilibre des forces légèrement redistribué et l'écart abyssal entre les criminels et les locaux comblé assurément les opérations vindicatives se multiplieraient. L'Homme était aussi opportuniste que l'affranchi, la différence était que Jinmu l'assumait quasiment ouvertement. Et il était hors de question de chasser, ou de museler les branches du crime armé pour devoir faire face à une insurrection juste après. La paix, la stabilité et la prospérité voilà à quoi aspirait pour son pays, l'homme aux pupilles dorés.
Haussant les épaules, avant de passer une main dans sa chevelure de jais, laissant la pluie effacer ses tatouages, l'homme ne prit pas la peine de reproduire ce motif ayant dicté, par superstition la grande partie de sa vie d'homme libre. Une salutation envers son camarade, avant qu'ils ne se séparent. Chacun vacant à ses occupations différentes, lui devait se rendre proche du domaine interdit à une location récupérée sur l'un des corps fumant. Si Jinmu voulait maintenir sa parole et continuer de financer le développement de ces bicoques pour en faire quelque chose de durable et viable, il lui fallait plus de moyens. L'argent il s'en moquait, la poursuite et l'accomplissement était tout ce qui comptait à ses yeux. Un crachat au sol, mélange de glaire et de sang en guise d'ultime parjure pour ses victimes du jour. Tout en gardant à l'esprit, que qu'importe le nombre de criminels, de mercenaires, bandits et autres rebuts de la société qui périssaient sous ses coups ou ceux de ses alliés, ils ne représentaient qu'une infinité de gros bras, dont disposait à volonté les véritables dirigeants du moment d'Ame. Les chefs de familles, les parrains de la pègre, les contrebandiers aux ressources et à la manne financière importante. Les parasites se gonflant en laissant dépérir son pays.
C'était après ceux là qu'il orienterait ses actions désormais. |
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▶ Sujet: Re: [MISSION C] Racines |
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