![Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Jeu 27 Juil - 21:14
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▶ Sujet: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Compte rendu d’Oto De retour à Homura, le blondinet marchait dans les rues familières, l'esprit lourdement chargé de culpabilité. Les images du petit village au pays du son dévasté par les flammes ne cessaient de hanter son esprit. Il revoyait les visages des villageois terrorisés, les maisons en proie aux flammes dévorantes, les cris de désespoir qui résonnaient dans l'air. Il se reprochait de n'avoir pas agi plus rapidement, de ne pas avoir été plus fort pour les protéger. Le poids de l'impuissance pesait sur ses épaules, et il se sentait coupable de les avoir abandonnés à leur sort. "Si seulement j'avais été plus rapide, si seulement j'avais pu faire quelque chose de plus…" se lamentait-il, la voix de l'auto-accusation tourmentant son esprit. Les visages souriants des habitants d'Homura qu'il croisait semblaient lointains, presque irréels. Il se sentait déconnecté de tout, perdu dans ses pensées sombres. Chaque coin de rue, chaque bâtiment, lui rappelait ces moments de tragédie. Il se remémorait chaque instant où il aurait pu intervenir différemment, chaque décision qui aurait pu faire la différence. "Je ne peux pas les oublier, je ne peux pas oublier ce que j'ai laissé derrière moi…" se murmurait-il, la douleur de la culpabilité déchirant son cœur. Il savait que ressasser le passé ne changerait rien, mais il ne pouvait pas s'empêcher de repenser à ce qu'il aurait pu faire de différent. La culpabilité le rongeait, comme un poison insidieux. Mais au fond de son cœur, il savait qu'il devait trouver un moyen de transformer cette douleur en force. Il devait se servir de cette culpabilité pour devenir un meilleur ninja, pour être plus déterminé à protéger ceux qui comptent pour lui. Le jeune samouraï savait qu'il devait continuer à avancer, malgré les souvenirs douloureux qui le hantaient. Il devait honorer la mémoire de ceux qu'il n'avait pas pu sauver en devenant plus fort, plus résolu. Et même si la culpabilité continuerait probablement à le hanter, il était déterminé à se battre pour que de telles tragédies ne se reproduisent plus jamais. Il ne voulait plus jamais laisser personne derrière lui. Alors qu’il tentait toujours de surmonter sa culpabilité, il reçut une lettre inattendue de son cousin resté à Oto. Le sceau du clan des samouraïs ornait l'enveloppe, mais il était clair que le courrier était initialement destiné à Fujiwara Senchi, le chef du clan. Intrigué, il ouvrit la lettre et se plongea dans sa lecture. Son cœur se serra à mesure qu'il découvrit les mots écrits par son cousin. La lettre racontait les détails de la mission désastreuse à laquelle il avait pris part. Le poids des remords s'alourdissait encore plus sur les épaules de l’épéiste en réalisant que son cousin partageait le même fardeau. Il était clair que les deux étaient hantés par les mêmes souvenirs dévastateurs. Sans plus tarder, le flavescent prit la décision de se rendre auprès du patriarche, pour lui faire part de cette mission tragique et de la honte qui pesait sur son cœur. Il savait qu'il ne pouvait pas garder cela pour lui, qu'il devait parler de ses émotions, de ses doutes, et chercher un moyen de surmonter ce fardeau insoutenable. Il se dirigea donc vers le quartier général du clan, le cœur lourd mais déterminé à faire son rapport. Arrivé devant les portes du bâtiment, il se prépara mentalement pour cette conversation difficile. Une fois face à Fujiwara Senchi, et l’électrique prit une profonde inspiration. « Nous avons failli à notre mission, je me tiens prêt à endosser les responsabilités de cet échec…» commença-t-il d'une voix tremblante. Le jeune homme lui tendit par la suite le courrier qui lui était destiné. Peut-être, parviendrait-il à mieux comprendre les agissements du flamboyant au travers de ces écrits. - Spoiler:
Gen'Ichiro transmet le courrier écrit par @Fujiwara Kamui pour aider Fujiwara Senchi à comprendre ses motivations.
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Mer 2 Aoû - 18:05
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▶ Sujet: Re: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Fujiwara Senchi,
chef du clan Fujiwara
« Gen'Ichiro-kun. »
Son ton se voulait froid, embêté. Il y avait une espèce de distance qui le séparait du jeune Genin et qu'il préservait volontiers car il y avait ce devoir qu'il avait de rendre justice, d'une manière ou d'une autre, à la faction qu'il servait.
Assis sur un espèce de siège, avec un bureau de bois qui séparait les deux interlocuteurs, Gen'Ichiro put voir que le Fujiwara tenait dans ses mains deux papiers. Le premier fut celui qu'il venait de récupérer de sa main, la lettre du jeune Kamui qui était resté dans le Pays du Son pour accomplir son devoir. Tandis que pour le deuxième... le Fujiwara pouvait se douter qu'il s'agissait des traces du rapport qu'avait effectué Hebitsukai à la Shogun, qui l'avait elle-même transmis à Senchi afin qu'il règle en personne ces problématiques.
Car des problématiques, il y en avait à régler, au regard de ce qu'avait engagé la mission.
Il avait toutefois prit le temps de lire l'intégralité de la lettre qui avait été écrite des mains du Genin. S'il lisait en retour sur son visage, Gen'Ichiro put voir dans sa moue et dans ses yeux de l'incompréhension, du doute, de la frustration mais également un brin de fierté.
Un moment de silence transcenda le lieu. Ses pupilles s'arrêtèrent sur les deux feuilles en alternant aveuglément sur l'une et l'autre. Il réfléchissait, sans aucun doute. Puis il prit une grande respiration, comme pour s'aérer l'esprit.
« Je vais commencer par la seule bonne nouvelle... »
Son sourcil s'arqua, ses dents supérieures mordaient sa lèvre inférieure... il était visiblement embêté.
« Ni toi ni Kamui ne serez expulsés d'Homura. Fauter ou se tromper en mission ne sera jamais un motif d'expulsion, sauf s'il y a réellement intention de nuire aux rangs d'Homura. Mais au vu de vos profils... ce ne peut pas être cela, n'est-ce pas ? »
Il soupira cependant une grande fois, après une autre grande inspiration.
« Je règlerai avec Kamui son cas lorsqu'il sera de retour. », commença t'il en posant sa lettre sur le bureau. « Si j'en crois le rapport d'Hebitsukai, tu es intervenu auprès d'un peuple souffrant afin de les aider face à un incendie qui s'est déclaré. Votre mission initiale vous imposait de rester discrets et inconnus, de ne pas vous faire repérer, mais vous avez décidé d'intervenir en dépit de votre mission et en opposition à votre supérieur hiérarchique afin de faire preuve d'un peu d'humanité. »
Il relâcha un très léger rire, amusé, bien qu'il n'était pas du tout moqueur. C'était comme s'il réalisait une nouvelle fois que le monde était bien injuste et cruel, le temps d'un court instant.
« Ma question sera simple, Gen'Ichiro-kun. Je ne peux pas vous donner raison, malgré toute votre bonne foi. Peux-tu m'expliquer pourquoi, je te prie ? »
Peut-être était-ce là le chemin de la rédemption... Senchi n'avait visiblement pas à cœur de vous incendier en retour, mais plutôt de vous faire comprendre pourquoi la voie que vous preniez n'était, à son avis et à celui de toutes les autorités, pas la plus sage. Et puis sûrement de vous sanctionner après, car là était son devoir. - Informations:
Un rapport de mission a été effectué par votre Narrateur envers Iwao qui l'a remis dans les mains de Senchi. Celui-ci ne sera logiquement pas dévoilé au grand jour mais il existe et il ne pourra être changé. Je vous partage cela afin que vous sachiez que les informations ne sortent pas de nulle part !
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Jeu 3 Aoû - 22:53
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▶ Sujet: Re: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Compte rendu d’Oto L’heure du jugement avait donc sonné. En plus du courrier qu’il venait à l’instant de transmettre, il y en avait un autre qui trônait sur la table, au faciès de son éminent interlocuteur il devait possiblement s’agir du rapport effectué par le musicien. Un dossier à charge pour l’électrique ainsi que pour le flamboyant resté sur les terres du Son. Il ne pouvait pas en être autrement au vu de leur flagrante désobéissance. En proie à l’inquiétude, notamment concernant la sentence qui l’attendait, le blondinet observait silencieusement son représentant clanique. Plusieurs émotions apparaissaient à la vue du jeune samouraï lorsque Senchi prit connaissance de la lettre rédigée par Cœur de lion, était-ce bon signe ? Il en doutait fortement. Ce long silence presque pesant fut enfin brisé avec une annonce dès plus étonnantes. Aucun des deux Genin n’aura la sanction suprême, c’est-à-dire, un bannissement de la capitale. Une peine qui aurait pu paraître excessive en comparaison des actes commis lors de leur mission. Est-ce que leur rébellion entachait la réputation de leur famille ? Très certainement, il y avait songé. Mais au moins ils avaient agi comme de véritables samouraïs et non comme des shinobis en délaissant complètement ces pauvres âmes. « Il n’y avait aucune volonté de nuire à la cité, Senchi-sama. » Évidemment que le blondinet aurait souhaité que les choses se déroulent différemment mais il ne pouvait laisser les villageois à leur triste sort. Son objectif premier était de servir au mieux les intérêts d’Homura mais il ne pouvait pas non plus rejeter la part qui faisait de lui un samouraï. A ses yeux, parfois valait mieux échouer en restant intègre plutôt que de réussir en étant dans le déshonneur. Lorsque le chef de famille l’interrogea sur les raisons qui l’avaient poussé à s’affranchir des consignes, il prit quelques instants pour structurer sa pensée et une fois ceci fait il prit la parole. « Devons-nous nous comporter comme ces shinobis que notre noble lignée méprise tant ? Effectivement, nous avons bel et bien transgressé les ordres de notre chef d’équipe pour agir selon nos propres convictions. Selon le Bushido, la puissance acquise à force d'entraînement intense doit être mise au service de tous. L’empathie est une force redoutable pour le combat. Voilà ce pour quoi notre clan se bat et c’est en cela que nous différencions de la caste des ninjas. » La valeur évoquée n’était pas une simple excuse pour justifier leurs actions, loin de là, il se considérait comme un fervent samouraï et devoir enfreindre l’une de ces règles lui était tout bonnement impossible. Ces valeurs transmises depuis sa tendre enfance faisaient de lui l’homme qu’il était aujourd’hui. Son représentant était le mieux placé pour le comprendre. « J'ajouterai également que notre intervention ne mettait pas en péril notre couverture pour deux raisons. La première et la plus évidente, dans l’agitation la plus totale, les gens s’entraidaient pour échapper à leur funeste destin, nous passions donc inaperçus parmi les civils en détresse. De plus, il y avait un facteur à ne pas négliger, les soldats rencontrés étaient tous en proie à l’ivresse. De quoi altérer leurs souvenirs de cette terrible nuit, ne pensez-vous pas ? En prenant en compte ces paramètres il était possible de préserver cette opération secrète. Cependant, Hebitsukai-sensei en avait décidé autrement, alors il fallait se plier à sa décision. » Étant séparé de Kamui le soir de l’incendie, il n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu faire de son côté ni même pourquoi il s’était retrouvé ligoté tel un criminel. Le flavescent parlait pour ce qu’il avait vu et fait. |
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Mer 9 Aoû - 12:42
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▶ Sujet: Re: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Fujiwara Senchi,
chef du clan Fujiwara
Les mains posées sur la table, le regard plongé dans celui de son interlocuteur, Senchi écouta attentivement tout ce qu'avait à dire le jeune Genin. Il ne paraissait ni énervé ni agacé, il appréciait presque de voir que les valeurs du Bushido étaient inscrites si profondément dans les âmes de ces jeunes gens. Si cela les menait à se rebeller contre l'autorité, il était dorénavant impossible de douter de la manière avec laquelle toutes ces valeurs s'étaient imprégnées dans leurs âmes et d'un point de vue purement clanique... il n'y avait rien d'embêtant. Au contraire, cela reflétait des comportements qu'ils seraient plutôt fiers de voir briller en leur sein.
Toutefois... il y avait forcément un point noir dans ces derniers.
« Hoy... t'as pas répondu à ma question, Gen'Ichiro. »
Mais cela était presque rhétorique, il avait déjà abandonné l'idée que le Fujiwara le fasse. Non pas qu'il ne l'en croyait pas capable, mais c'était au regard de tout ce qu'il venait de lui avancer qu'il préféra plutôt aborder le sujet d'une autre manière.
« Je ne pourrai pas trancher la question sur le fait de savoir si vos actes auraient pu mettre la mission en péril ou non. J'étais pas là, je peux qu'écouter vos arguments et ceux de l'homme que nous avons estimé juste pour vous escorter. Vous aviez peut-être raison, j'en sais rien. C'est pas ça qui m'embête, tant que vous n'avez pas été repérés. »
Sa moue se tordit, et il se pencha légèrement en avant à la manière d'un parent qui engueulait son enfant. C'était évidemment loin d'être une question de prendre le Fujiwara de haut, mais il y avait une part de réalité qu'il tenait à lui faire partager.
« Que ce soit Kamui, toi ou moi, on est dans le même bateau. On est tous des fervents applicateurs du Bushido. Mais penses-tu que les Fujiwara auraient pu gagner autant en influence dans le monde si on s'était rebellés aussi facilement contre les shinobis ? On aurait été décimés, ils sont bien plus nombreux que nous. »
Il pouvait y avoir ici une certaine frustration à l'idée que les Samouraï étaient destinés à rester sur le plan secondaire... la philosophie shinobi était bien trop ancrée dans le Yuusei.
« On doit rester humbles et modestes, Gen'Ichiro. Le Bushido, pour les shinobis, c'est comme une religion, c'est une croyance dont ils peuvent bien se passer. Et on doit rester réalistes : nous n'avons ni le pouvoir ni les capacités pour renverser le monde. Et nous l'aurons jamais. Nous ne sommes que des pions dans la société Shinobi, faut l'accepter. »
Il le pointa enfin du doigt. Non pas par accusation, c'était comme une manière symbolique de lui octroyer des responsabilités.
« Si j'te parle autant, c'est parce que c'est aussi mon devoir d'éduquer les générations. Kamui et toi, vous avez deux choix. Soit vous vous conformez jusqu'à devenir assez influents et puissants pour enfin accomplir vos projets personnels, soit vous vous rebellez maintenant contre le monde shinobi et vous serez soit tués par eux, soit bannis d'Homura par nos soins. »
Son regard devint sévère.
« Je vous laisserai pas gâcher des décennies de sacrifice qui nous ont servi à obtenir la place que nous avons actuellement. J'espère que c'est clair. »
Il expira une ultime fois, alors qu'il dévisageait son interlocuteur comme pour comprendre ce qu'il essayait de dégager pendant qu'il lui expliquait sa réalité. Puis il abaissa son bras, recula pour s'adosser au dossier de sa chaise et croisa enfin ses deux membres supérieurs.
« Crois moi, je sais c'qui vous passe par la tête. Mais c'est pas qu'une question de Bushido. Evidemment que ça fait chier de laisser des innocents crever, c'est pas notre devoir, c'est pas nos valeurs. Si le monde était pas aussi complexe et pourri, j'vous aurai félicité...
Mais c'est pas le cas. Connaissez votre place, vous êtes pas tout seuls. Là, les positions que vous avez montré vous servirons pas à gagner la confiance des autorités d'Homura. Cette mission était importante et vous l'avez pas menée jusqu'au bout... ça nous fout un coup dur à tous. »
Puis il se pencha encore une fois vers le jeune homme, s'apprêtant à lui donner un choix qui pouvait leur permettre de briller de nouveau.
« Mais vous pouvez vous rattraper. Tout d'abord, faut pas que l'initiative de Kamui n'empire la situation. Mais si ce n'est pas le cas, si vous êtes prêts à vous conformer comme on le fait tous, on peut vous renvoyer dans une autre mission pour que vous fassiez vos preuves et pour que vous effaciez votre erreur. Vous aurez plus de troisième chance, si vous refaites les mêmes erreurs, on sera obligés de vous expulser du clan. L'honneur des Fujiwara et sa place dans Homura est en jeu, alors déconnez pas. »
Gen'Ichiro put comprendre que Senchi avait fini, il avait dorénavant toutes les cartes en main pour son avenir. Mais il pouvait surtout bien comprendre que son chef de clan était visiblement tout aussi embêté que lui de cette réalité : le Bushido ne pourrait jamais remplacer les shinobis et ils devaient se faire à l'idée que la place et l'influence qu'ils avaient étaient presque une chance dans un monde gouverné par le chakra.
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Ven 11 Aoû - 23:19
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▶ Sujet: Re: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Compte rendu d’Oto N’avait-il pas répondu correctement à la demande de l’éminent épéiste ? Il fronça légèrement les sourcils, pour marquer son incompréhension, oui, elle était totale. Pour lui, les motifs qui les ont poussés à agir venaient d’être énoncés, qu’attendait-il de plus ? Le blondinet était conscient que son cousin et lui avaient merdé, pour employer le terme de Senchi, il reconnaissait absolument. Il n’y avait pas besoin de le nier. Au de la tirade de son supérieur, les choses devenaient de plus en plus claires, depuis le début il faisait fausse route sur les valeurs de ses siens. N’était-il donc pas paradoxal de jouer sur les deux tableaux, c’est-à-dire se conformer à ce monde peuplé de shinobis, mais à la fois de les haïr du plus profond de soi ? Courber l'échine pour subsister, voilà à quoi étaient réduits les samouraïs de la capitale, tout cela uniquement pour se partager une part du gâteau avec les autres familles nobles. Une bien triste réalité qui se révélait sous ses yeux. La candeur qui était sienne jusque-là disparut lors de cette révélation. Le serment fait autrefois à sa dulcinée raisonnait dans son esprit tourmenté. Le jeune samouraï était un homme de parole, et ne souhaitait en aucun cas gâcher la moindre opportunité d’atteindre ses objectifs, quitte à renier sur ses principes. Une parole donnée devait être tenue quoiqu’il en coûte. Pour se faire, il allait lui aussi rentrer dans le moule tout comme ses pairs avant lui. « Un sage m’a dit un jour : “lorsque deux chemins s’offrent à vous, veuillez prendre celui qui vous sied le mieux”. Je pense que ce moment est venu, Senchi-sama..» dit-il avec une détermination dans le regard. Le choix qu’il s'apprêtait à prendre allait considérablement changer sa vie. Était-ce ce que voulait entendre le chef de clan ? Il serait très vite fixé. « Servir au mieux les intérêts du clan et ceux d’Homura, c’est tout ce qui compte à mes yeux, ni plus ni moins. Ma naïveté m’a aveuglé, je le reconnais bien volontiers. J’étais loin de me douter des sacrifices faits par les nôtres pour obtenir la place qui est la nôtre désormais. Cette erreur nous a été bénéfique, si l’on peut le dire ainsi, car cela m’a fait ouvrir les yeux sur les enjeux qui nous entourent, je ne doute pas qu’il en sera de même pour Kamui. » Son interlocuteur pouvait remarquer une intense lueur dans son regard. C’était celle d’une homme déterminé. Oui, le flavescent était prêt à affronter les nombreuses embûches qui se placeraient sur son chemin, que ce soit les Senchi, Eimei, Kuenai, personne ne lui mettrait les bâtons dans les roues. Paroles de samouraïs. « Cette nouvelle affectation concerne-t-elle le pays du Son ? Si Kamui n’est toujours pas rentré, je présume que oui. Vous pouvez en être certain, ce sera la première et dernière fois que vous entendez parler d’échec nous concernant, je vous le garantis. Dans le cas contraire, je mettrai ma vie en jeu. » Ce n’était pas des paroles en l’air. La mort attendait tous ceux qui entachaient l’honneur et le nom de cette digne famille de Fujiwara. « Quand devons-nous partir ? » conclut-il en plantant son regard dans celui de Senchi. |
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Lun 14 Aoû - 12:29
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▶ Sujet: Re: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Fujiwara Senchi,
chef du clan Fujiwara
En écoutant le jeune Genin, le chef des Fujiwara n'essayait même pas de savoir si ces révélations avaient pu révolter quelque chose chez lui. C'était comme si l'engrenage du monde était de toutes façons bien trop compliqué pour que quelque chose soit différent, ce qui ne laissait aux deux jeunes pouces que le choix de se conformer... ou d'abandonner tout simplement la voie de Samouraï ainsi que leurs noms. Ce qui ne leur était pas vraiment reprochable. S'imaginer renverser le monde pour le Bushido n'était hélas pas envisageable – ce qui aurait été le cas si cela avait été faisable, depuis le temps, au vu du comportement de certains aînés du clan qui se voulaient infiniment hostile à la société –, c'était comme imaginer vouloir faire des croyants d'une religion les seuls habitants de cette planète...
L'imposer ne serait ni plus ni moins que de la tyrannie, l'inverse même du code des Samouraï qui, lorsqu'on y réfléchissait, les obligeait à trouver cet entre-deux dans le monde.
Il fut toutefois satisfait de voir qu'à première vue, il semblait vouloir collaborer pour le clan et la faction. Il avait évidemment le bénéfice du doute et nulle éducation ne se voulait parfaite, il envisageait complètement que des jeunes aient pu se méprendre.
« Je suis content de voir cette flamme dans tes yeux. », reprit t'il d'un fin sourire.
Et il avait sûrement compris qu'à l'avenir, si cela signifiait laisser souffrir des innocents pour le bien de la mission... alors il fallait les laisser souffrir.
« Non, en réalité, nous n'en avons pas encore. De nombreuses escouades sont parties et nous attendons encore leur retour. Kamui en fait partie, et la réussite ou non de son entreprise personnelle jouera sur son cas. Je ne peux pas te laisser le rejoindre, il agit actuellement sans l'accord des autorités, ça ne serait pas t'aider. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il ne lui arrive rien de mal. »
Il se redressa enfin, concluant toute l'entrevue qu'ils échangeaient jusque là.
« Le monde est en train d'avancer et nous sommes en train d'attendre la prochaine vague. Je ne sais pas encore de quoi l'avenir sera fait, mais je pense que la prochaine missive qui te sera attribuée sera l'occasion de faire tes preuves. Que ce soit auprès de nous mais également auprès des autorités Homura-jin. »
Puis il se redressa, s'apprêtant à l'accompagner jusque la porte.
« En attendant, tu es en repos ! Profites en pour réfléchir à tout ça. Mais si tu doutes... sache que Kamui et toi êtes probablement les plus sages dans cette histoire. A bientôt, Gen'Ichiro. »
Le monde était si complexe que l'humanité devait se diviser au point où les rôles s'inversaient. Les plus sages devenaient les parias, là où les parias le gouvernait.
Il y avait sûrement quelque chose à faire avec ce Bushidô, mais loin d'une perspective étriquée et pervertie.
Peut-être trouveraient-ils la réponse.
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Sam 19 Aoû - 18:15
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▶ Sujet: Re: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] Compte rendu d’Oto « De par l’absence de ces différentes escouades, cela veut donc dire que Kamui est laissé à son triste sort, en espérant simplement que rien ne lui soit arrivé ? » rétorqua-t-il presque dans la foulée. Malgré cette question qu’il venait d’émettre, il comprit que son cousin resté au pays du Son ne recevrait aucune assistance de la part du village, en somme il devait se débrouiller par ses propres moyens pour parvenir au bout de la mission confiée initialement. C’est donc avec ce sentiment d’impuissance que le flavescent attendrait le retour du flamboyant, si tenté qu’il y en ait un, car toutes les situations de dangers étaient envisageables pour lui. De plus, les paroles de l’éminent Senchi le confortaient dans les actions élaborées secrètement. Effectivement, le monde était entrain d’avancer, tout comme l’association de Genin qui s’était nouvellement formée. Tapis dans l’ombre des autorités, eux aussi comptaient participer à ce changement, car chacun des membres étaient animés par un profond désir de servir au mieux les intérêts de la cité. Prouvant ainsi qu’une coopération entre shinobis et samouraïs était envisageable sans qu’il y ait une forme de détestation. En ayant quartier libre, le jeune blondinet avait donc tout le loisir de mettre les choses en place, une véritable aubaine. « Vous avez raison Senchi-sama. Le monde ne cesse d'évoluer, et nous devons avancer avec lui. Je suis prêt à relever chaque défi qui se présentera à moi, que ce soit pour notre famille ou pour notre nation. Je sais que l 'avenir réserve des opportunités pour ceux qui sont prêts à les saisir, et je suis déterminé à faire mes preuves, non seulement auprès de vous, mais aussi auprès des autorités d'Homura. » Il inclinait légèrement la tête en signe de respect, manifestant sa gratitude pour les paroles inspirantes de son interlocuteur. L’épéiste ne put s’empêcher de froncer les sourcils lorsque son chef de clan affirma que son cousin et lui étaient les plus sages de l’histoire. Que voulait-il dire par-là ? Pourquoi lâcher une telle bombe à un moment pareil ? De toute façon, pour atteindre les objectifs personnels qu’il s’était fixé, tôt ou tard il serait contraint de mettre le nez dans les affaires des samouraïs et les révélations du patriarche accéléraient simplement les choses. « Je vous remercie pour cet échange Maître. » il daignait enfin esquisser un sourire. Il salua son vis-à-vis avec le respect qui lui était dû avant de prendre congé. Était-ce volontaire ou non, mais Senchi venait d’éveiller la curiosité du flavescent qui sommeillait en lui, et était fermement décidé à creuser cette piste tout en restant dans les clous. Oui, il avait besoin de gagner leur confiance à tous pour obtenir les secrets des Fujiwara, si Kamui était présent il aurait eu exactement le même désir. |
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▶ Sujet: Re: Compte rendu d'Oto [Fujiwara Senchi] |
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