▶ Sujet: Le discernement des Zéphyrites [Gen'Ichiro, Izanami, Haruko]

Introduction

Ni d’un ninja, ni d’un samouraï et encore moins d’un quelconque soldat … L’héritage unique d’Ashin provenait d’une lignée de guérisseurs qui de générations en générations se transmettaient le savoir du chakra médical, un don rare que chaque apprentie ne pouvait espérer maîtriser. C’était bien de cette rareté qu’avait émergé la tradition de recueillir orphelins et enfants abandonnés sous l’aile du plus ancien guérisseur pour en faire plus de main d'œuvre que nécessaire …

Une nécessité bien amère, puisque soumise à la sélection naturelle qu’opérait l’épreuve ultime des apprentis guérisseurs : Le discernement des Zéphyrites. Aussi dangereuse que ardue pour des personnes sans formation militaire, le rite de passage s’ancrait rigoureusement dans les savoirs ancestraux de la tribu, inscrite dans les préceptes des guérisseurs dont chacun héritait un exemplaire concilier à même du sceau unique de leur lignée.

Des formules exactes, des étapes précises et cruciales et des préparations uniques pour chaque phase … Oui, bel et bien des recettes de mixtures étranges que seul un guérisseur pourrait préparer. Leur méthode ne ressemblait en rien à celle des soldats, au contraire ; Bien plus proche de la nature, des concepts de liens entre le corps, l’esprit et les sens, les enfants des Zéphyrites, comme se désignaient la tribu, recouraient à des substances déformant sens, perceptions et fonctionnement du cerveau pour atteindre un stade de maîtrise inouïe du chakra … Avec tous les risques impliqués.

Mais pour cela, il fallait d’abord s’adonner à un entraînement long et rigoureux …

Jour 1 - Initiation

Tel un narrateur murmurant passivement l’histoire des zéphyrites, leur expliquait l'éphèbe tout du long de cette marche la nature succincte de ce qui les attendait au grès de cet astre lunaire timide mais dévorant les pas de son aîné …


Et c’est ainsi que je vous préparerais à quelque chose …


Petite pause marquée, souffle cristallisé sous la brise fraîche du printemps nocturne, faciès se tournant vers ses interlocuteurs le suivant au pas comme en route vers un lieu connu que de lui …


Que vous ne trouverez ni chez les ninjas, ni chez les samouraïs.


S’apposait alors le regard perçant et pourtant renfermé du jeune guérisseur, d’un regard en coin envers ses invités, lentement accaparés par la singulière beauté du recoin qui se présentait à eux.

Au fond des zones dédiées aux terrains d'entraînements, Ashin avait naturellement déniché la parcelle la moins prisée et la moins exploitée, presque aux allures d’une colline accidentée, pas si grande de prime abord mais plutôt embelli de cette forêt qui la rendait abrupte et jonchés de débris et excroissance sylvestres chaotiques, si bien qu’elle ne présentait que peu d’avantage militaire. Si sa hauteur n'impressionnait guère de loin, elle devenait pourtant vertigineuse une fois confronté au fossé qui s’était érigé naturellement sur son flanc, tel des douves dévoilant les rochers et racines les plus aiguisés à la ronde. Même le chemin pour s’y rendre ne se laissait pas apprivoiser, au point de n’en faire finalement qu’un décor oublié dans toutes ces plaines plus promptes aux duels et spectacles pyrotechniques.

Ainsi épris du flottement contemplatif de cette entrée en matière assez curieuse, le médecin réajusta les sangles d’un sac à dos remplis des provisions et du matériel nécessaire pour cette nuit d’initiation, reprenant l’allure de sa marche afin d’entrer dans la forêt qui masquait à moitié la colline, dont seul l’extrémité paraissait. De simples minutes, de simples pas restant avant que ne s’exposent à leur yeux les détails aménagés de cet endroit dénotant du reste de la zone.


C’est ici.


Difficile à décrypter, la stature du guérisseur demeurait entre l’indéchiffrable, comme plongé dans des rites silencieux occurant en son esprit et l’attention patiente adonnée à ses invités, disposée à répondre à leurs interrogations. Une fois la colline face à eux, à proximité de cette fosse plutôt imposante, Ashin entrepris passivement quelques gestes aussi mystiques que tribaux de commémorations bréves que ne purent forcément comprendre les autres, avant de poser son paquetage, commencer à installer chaque ressources en ce qui servirait de campement sommaire. De la nourriture, quelques affaires et enfin … Les substances étranges, propres à lui.

Non loin, les détails précis du parcours se dévoilaient enfin à ses invités, se confondant de loin aux teintes des rochers et verdure le composant. Le tracés se composait de planches de bois relativements solides ancrée à même la façade accidenté, parcourus de divers mécanismes de bois et de métal rudimentaires et pourtant tout aussi dangereux, à la façon de pièges installés dans la forêt, mais plus aptes à représenter les obstacles que recèlerait une forêt dangereuse … Mais aussi d’attaques animales ou humaines. Des sortes de rondins de bois mécaniques tournant sur eux même et munis d’extensions ornés de piques, de rondins de bois se balançant de droite à gauche sur le chemin une fois libéré des cordes les retenant. C’était sûrement la partie la plus familière pour les invités présents … Le reste étant des dispositifs plus dangereux mais étranges, dédiés à des pratiques méditatives plus extrêmes.


Il les laissait observer, explorer, voir s’interroger, le temps d’installer complètement le campement avant le début de l’initiation …

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