SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

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    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]

Minamoto Yoichi
L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]  EmptyMar 8 Aoû - 1:43

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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]

Son voyage en terra incognita l’avait finalement amené au sein du quartier Fujiwara, l’un des trois clans piliers du shogunat. L’éventail à la main, il naviguait sans but précis dans les recoins de la cité pour que l’inspiration progressivement vienne à lui. Il avait dès lors constaté un changement de ton dans les habitations de cet espace résidentiel réservés aux samouraïs du clan fondateur, puisqu’il était principalement composé de tentes ou d’habitations relativement modestes, contrastant nettement avec le faste des Hyûga, exprimant à travers leur architecte une philosophie bien propre à ces guerriers du Feu. Pour avoir croisé dans son pays natal à Tetsu certains des ces adeptes du Bushido qui s’y sont réfugiés après la chute de l’Empire Guntou, Yoichi était particulièrement familier avec certaines de leurs valeurs morales. Au-delà de leur éthique impeccable, ils étaient aussi des guerriers à la force sans égale, capables des plus grandes prouesses avec leur corps et l’épée, au point que leur réputation n’était plus à faire pour lui. Depuis tout petit, il était un lecteur insatiable des œuvres sur ces maîtres de l’épée. Les poèmes épiques relatant des exploits de ces légendaires guerriers étaient d’ailleurs une des raisons qui avaient poussé le jeune artiste à se lancer sur cette voie artistique, car il espérait un jour lui aussi devenir le colporteur de ces récits qui seraient alors propagés aux quatre coins du Yuusei.

En venant ici dans le cadre de sa mission pour la Foudre, le mercenaire savait qu’il pouvait en profiter pour s’imprégner des coutumes locales, découvrir au travers d’expériences des choses auxquelles il n’avait pas accès en se contentant de feuilletant les pages de son bouquin. De la fiction, il rejoignait enfin la réalité. C’était un rêve qui se concrétisait en quelque sorte pour le curieux de littérature, il se devait de rencontrer un de ces samouraïs en chair et en os. Bien sûr il en avait déjà vu à Tetsu, mais ici c’était complètement différent car il s’agissait là du berceau du clan. Sa fibre artistique frémissait à mesure qu’il pénétrait dans le sanctuaire, passant devant des hommes et des femmes habillés de manière traditionnelle, certains portant naturellement leur katana à la ceinture. Les couleurs des kimono n’étaient guère très vivaces, aucun des individus qu’il avait croisé jusque lors ne lui avait réellement donné l’envie de composer une ballade, pas même une prose. En vain, cherchait-il sa muse, la source de son inspiration. Ses pas le guidèrent ensuite jusqu’à un grand monument, consacré aux premier et deuxième Shogun. La sculpture l’appelait à s’approcher instinctivement, il s’arrêta devant pour l’admirer. Derrière lui, l’ombre d’un gradé de Homura était chargé de l’accompagner dans chacun de ses déplacements, aussi trivials fussent-ils. Cette surveillance l’empêchait de se laisser transporter par ses pensées et profiter pleinement de ce qu’il voyait, il y avait toujours cette présence pour parasiter sa contemplation.

Haussant les épaules, il comprenait toutefois qu’il n’était pas là en qualité de simple visiteur, mais qu’en tant qu’émissaire de Kumo. Leur hôte préférait mettre en place tous les moyens pour qu’il ne compromette pas les intérêts du village, même si au fond de lui, il demeurait un simple homme du voyage sans allégeance particulière, il n’était pas forcément la bienvenue ici. Sa capuche de fourrure était particulièrement voyante au milieu des promeneurs en kimono, il finit par attirer l’attention d’un samouraï qui lui lançait une oeillade inquisitrice depuis quelques moments, un homme mi-cinquantenaire peu ouvert à ce qu’un étranger vienne se mêler parmi eux. Celui-ci l’interpella et lui demanda la raison de sa visite. Une confrontation en public qui ne tarda pas à amasser d’autres âmes curieuses et méfiantes dans la rue, lesquelles échangèrent entre eux des regards et des chuchotements pour essayer de comprendre la situation. Placé dans cette situation délicate, Yoichi n’avait d’autre choix que de bien choisir ses mots s’il ne voulait pas compromettre ses chances de bien se faire voir par les Fujiwara.

Je suis simplement là en tant que visiteur. Fujiwara Masahiro m’a accordé quartier libre pour visiter le village comme bon me semble, à condition que je sois accompagné par ce monsieur. Il regarde en direction du gradé derrière lui. Je souhaitais en savoir plus sur votre clan. Je pensais vous inclure dans l’un de mes futurs poèmes qui ferait l’apologie de votre art de l’épée.

Il prit évidemment soin de ne pas mentionner sur la place publique le fait qu’il venait de la part de Kumo, auquel cas les tensions risquaient de se transformer immédiatement en querelle, connaissant la relation de rivalité qu’il pouvait y avoir entre ces deux factions. Et ce n’était absolument pas le moment d’ajouter de l’huile sur le feu, à moins que quelqu'un ne vienne le faire pour lui...  



Fujiwara Kamui
L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]  EmptyDim 13 Aoû - 18:28

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Fujiwara KamuiGenin 下忍 de rang B+

Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]
L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]  FujiwaraKamui
Printemps 83, Domaine des Fujiwara.
L'apologie de l'épée.

Le samouraï régla la plupart de ses affaires avant son départ pour le Pays du Son. Revenu au domaine Fujiwara après sa rencontre et la mise en place d’un partenariat avec Hanabi, quelle ne fut pas sa surprise de voir un petit attroupement autour des tentes qui voilaient sa maison située en arrière plan. Il s’approcha naturellement pour savoir de quoi il retournait, avant de porter son regard sur les responsables de cet attroupement.

Encore dissimulé derrière quelques silhouettes, Kamui se frayait un chemin pour s’approcher davantage du vieil homme et de l’étranger qui tentait de justifier sa présence. Puis, lorsqu’il était sur le point de sortir définitivement de la foule, il interpella le vieil homme.

« C’est donc cette image que vous souhaitez que cet homme garde de nous, de notre clan ? Vous devriez avoir honte, Isao-san. » Fit-il, avant de faire face au vieil homme et à l’étranger.

Ses deux katanas autour de la taille, sa veste arborant fièrement le nom et le symbole de son clan, il projeta son regard vers l’étranger. S’inclinant sincèrement devant lui, il s’excusa au nom de tout son clan :

« Je suis navré pour l’accueil que mon aîné vous a réservé. Je vous prie de nous excuser, au nom de tout mon clan. » Glissa-t-il, dans l’espoir que cela apaise l’étranger.

C’était du moins sans compter sur Isao, le vieil homme, connu pour être un peu houleux parfois, qui ne comptait visiblement pas abdiquer aussi facilement.

« Oy Kamui, ta présence me débéquète. Je n’ai aucune leçon à recevoir d’un homme qui a renoncé au Bushido au profit du ninjutsu. Les rumeurs circulent vite, tu sais. Finalement, tu es bien le fils de ces deux récalcitrants, des traîtres. Allez hors de ma vue ! » Des paroles qui sonnaient comme des coups de poignard dans la poitrine du samouraï, d’autant plus que tout était faux... « Vous, l’étranger, je n’ai pas de problème particulier avec vous, en revanche, je vous prierai simplement de porter votre curiosité ailleurs. Ne vous approchez donc pas trop de nos secrets et de notre savoir, que nous nous efforçons de protéger contre votre curiosité malsaine et contre votre fâcheuse tendance à détourner et corrompre tout ce que vous touchez. » Reprit le vieil homme, s’adressant visiblement aux shinobis de manière générale, avant de tourner le dos à l’étranger.

Peu, voire aucun soutien parmi la foule, qui préférait rester observatrice et silencieuse dans ce genre de cas de figure. Chacun gardait ce qu'il pensait pour lui, même si de toute évidence personne ne se montrait aussi rigide qu'Isao.

De son côté, Kamui fut comme figé, animé par une colère inexpressible et qu'il s'efforçait de taire.

« ... Isao-san a dit tout ce qu’il avait à dire. Puisse cela le soulager du fardeau qu’il porte. Maintenant, mes chers, je vous prie de vaquer à vos occupations. » Finit-il par adresser au public pour les disperser.

Il était conscient qu’il ne suffisait pas de quelques calomnies en public pour entacher son image. Beaucoup parmi les siens savaient le combat qu’il menait pour eux, pour Homura.

« Je suis navré pour cette scène, c’est très inhabituel. Je me nomme Fujiwara Kamui. Permettez-moi de vous escorter et de vous servir de guide dans nos quartiers. » Reprit-il, en s’adressant à l’étranger. « Voyez en moi davantage un compagnon qui prendra plaisir à communiquer avec vous, plutôt qu’un garde qui doit vous suivre à la trace et rendre compte de tous vos faits et gestes. » Ajouta-t-il, arborant un sourire bienveillant.


Spoiler:


Minamoto Yoichi
L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]  EmptyMer 16 Aoû - 0:01

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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]

Une scène en pleine ville, en plein milieu du quartier Fujiwara qui plus est. C’était bien sa veine lui qui désirait se faire passer inaperçu, se disait-il alors qu’il souffrait le mépris de l’ancien et des dizaines de regards convergeant sur sa position. Même s’il avait l’habitude d’être au centre de l’attention, il n’était pas dans une pièce de théâtre avec son public mais dans la réalité avec des gens qui ne le voyaient guère autrement que comme un étranger, ou pire encore, comme un ennemi. Ce n’était pas le moment pour lui de se faire remarquer et encore moins de se faire pointer du doigt par des locaux, il se demandait alors comment il allait se tirer de pareille situation sans se mettre à dos l’ensemble du clan, compromettant ainsi ses chances d’accomplir sa mission. Après avoir révélé la raison de sa visite en brandissant le nom de Fujiwara Masahiro en guise de droit de passage, il s’avéra qu’un autre homme du clan avait entendu la conversation et fit son apparition parmi ses pairs. Un homme à la chevelure de feu et au regard éclatant, dont l’apparence flamboyante digne d’un Deux Ex Machina n’avait d’égale que sa prestance lorsque celui-ci se décida à prendre la parole pour se lancer dans une joute verbale avec son aîné. Malgré la différence d’âge, celui-ci démontrait par ses mots aussi bien que par son attitude une confiance sereine, une défiance même à l’égard de celui qui l’accusait de ne pas vraiment faire partie du clan, sous-entendant qu’il était la progéniture de deux “traîtres”. Au milieu de cet échange pour le moins animé, par souci de bienséance Yoichi se retint d’intervenir dans ce qui semblait être une affaire de famille, avec un contexte qui se voulait trop filandreux pour qu’il prenne la parole sans risquer de paraître offensant. La tension était palpable et du fait de son statut de simple visiteur, il était préférable qu’il se tut pour une fois.

Enfin, la discussion entre les deux hommes de clan se conclut lorsque le jeune Fujiwara encouragea le reste de ses semblables à se disperser, sans répondre à la provocation ouverte de son interlocuteur ciblant ses parents, puis sa remarque désobligeante envers l’étranger et sa curiosité jugée malsaine. Au fond, il n’avait pas complètement tort de se montrer méfiant, puisqu’il était venu de la part du village de Kumo, réputée pour les complots et la collecte d’informations. Encore fallait-il qu’il sache qu’il soit engagé par le village cependant, mais cela, ce n’était pas comme s’il était utile pour lui de le cacher absolument, il suffisait que les curieux se renseignent auprès de Fujiwarara Masahiro ou n’importe quelle personne haut placée du village pour savoir qu’il travaillait pour un village rival. Cacher le motif officiel de sa visite aurait eu des conséquences plus lourdes encore s’ils venaient à le découvrir d’eux-mêmes. Ce n’était pas une raison non plus pour Yoichi de le crier sur les toits, aussi se retint-il de le faire pour l’instant tant qu’il demeurait à proximité des tentes et des passants. Ce fut donc son preux chevalier qui vint à sa rencontre afin d’échanger des banalités, et dans sa magnanime galanterie lui offrit d’être son guide pour le reste de sa visite dans le quartier Fujiwara.

Je suis reconnaissant pour votre intervention, Kamui-san. Je regrette que ma présence ait conduit à une telle scène, si j’avais su j’aurais réfléchi à deux fois avant de poser les pieds dans le quartier. Il n’oublia pas de décliner son identité également. Quant à moi, je suis Minamoto Yoichi. Je suis un voyageur et artiste ambulant, venu pour en apprendre plus sur votre clan, votre code du Bushido. J’ai déjà quelques notions puisque je suis originaire de Tetsu, certains de vos samouraïs sont venus vivre chez nous après la chute de l’Empire Guntо̄. D’ailleurs… L’autre homme a mentionné le fait que vous aviez renoncé au Bushido pour le Ninjutsu. Qu’entendait-il par là? Existe-t-il des tensions entre vous et le reste du clan, ou est-ce une haine purement dirigée vers les shinobis?

Le contexte échappait à Yoichi même s’il était conscient de la rivalité sempiternelle entre samouraï et shinobis, néanmoins il était curieux de creuser le sujet en profondeur avec son interlocuteur privilégié. Il se tournait ensuite vers le monument faisant hommage au premier et deuxième Shogun, se demandant s’il y avait une relation particulière entre le Shogunat et le clan fondateur, outre le fait qu’ils faisaient partie des piliers du régime. Ses pas accompagnèrent ceux où Kamui décidait de l’emmener, que celui-ci lui fasse visiter leurs tentes de luxe ou d’autres lieux-clé, après tout il connaissait mieux les environs que lui.

J’ai lu beaucoup de choses sur les guerriers du clan Fujiwara. Notamment votre code et votre loyauté. Des guerriers qui se suicident après avoir échoué à leur mission ou pour avoir déshonoré leur clan. J’ai toujours voulu savoir si cela était conforme à la réalité ou si tout cela était exagéré par les auteurs pour ajouter un "effet dramatique"?

C’était une pratique assez courante dans le milieu littéraire afin de vendre davantage de copies, et à force, Yoichi avait su se montrer incrédule par rapport aux récits qui se disaient restituer des faits historiques. Maintenant qu’il avait la chance de demander directement à la source, un vrai samouraï de Homura, il n’allait donc pas se priver.


Fujiwara Kamui
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Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]
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L'apologie de l'épée.

La foule dispersée, le Fujiwara se retrouva seul avec l'étranger, qui se réjouissait de son intervention. Naturellement, Kamui ne s'attarda pas sur les regrets de son interlocuteur ; il se doutait que cette expérience lui servirait de leçon. En effet, désormais, il devait être encore plus prudent et contrôler sa curiosité, du moins tant qu'il se baladerait dans le domaine des samouraïs. Après tout, Isao n'était pas le seul homme aigri et conservateur que comptait le clan. Mais avec de la chance, il pourrait aussi tomber sur des personnes plus ouvertes, à l'instar de Kamui. Toutefois, dans le doute...

Quoi qu'il en fût, l'étranger ne perdit pas de temps pour se présenter. Un voyageur et artiste ambulant, ce n'était évidemment pas le genre de personne sur qui Kamui avait l'habitude de tomber. Ce n'était pas plus mal, songea-t-il, tandis que le voyageur attisait d'autant plus sa curiosité en mentionnant Tetsu, apparemment son pays d'origine.

Le corps tourné vers le nord du domaine, le samouraï entama quelques pas, incitant son interlocuteur à le suivre. Il n'avait pas d'idée précise derrière la tête, il désirait simplement marcher.

Le voyageur poursuivit son monologue, faisant cette fois-ci le choix de l'interroger, en revenant notamment sur les inepties débitées quelques instants plus tôt par Isao. Ce ne fut que lorsque l'étranger termina définitivement son monologue que Kamui tourna la tête vers lui, tous les deux arrêtés à proximité du monument rendant hommage aux premier et deuxième Shogun.

« ... Pour le moment, trouvez-vous des différences entre les samouraïs de votre pays natal et les nôtres ? » Finit-il par glisser, dans un premier temps.

Non, il n'ignorait pas ses interrogations.
Ce serait irrespectueux.

« Non, je n'ai pas renoncé au Bushido. Isao-san semble croire que tout intérêt pour le ninjutsu serait contraire au Bushido. Je ne partage pas cet avis. » Reprit-il, franc et léger sourire aux lèvres. « ... Des tensions ? Non, il n'y a rien de tel, croyez-moi. Ne donnez pas plus d'importance à ses propos qu'ils n'en méritent. » Ajouta-t-il, l'air confiant.

Même s'il n'allait pas au fond de ses réponses, il n'avait pas pour autant évité ou contourné les interrogations du voyageur, à l'exception d'une seule. Il ne se prononça en effet pas sur l'hypothèse d'une haine envers les shinobis, laissant Yoichi en tirer ses propres conclusions, du moins à ce stade de leur conversation.

« Vous faites allusion à la pratique du seppuku. Elle est en effet bien réelle. J'ai vu des guerriers la pratiquer de leur propre chef. Ils disent préférer mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans la honte. Pour autant, je ne crois pas que ce soit quelque chose que nos autorités encouragent… » Fit-il, en fixant brièvement son interlocuteur.

Il chercha à lire son expression, à comprendre ce qu'il pensait de cette pratique. Les voyageurs et les étrangers avaient souvent tendance à idéaliser ce genre de coutumes. Était-ce son cas ?

Le regard de nouveau tourné vers l'horizon, Kamui commença à marcher, incitant le voyageur à le suivre.
A son tour de le questionner...

« ... Comment est la vie d'un voyageur ? Quand êtes-vous retourné pour la dernière fois dans votre pays ? Savez-vous dans quelle situation il se trouve aujourd'hui ? » Finit-il par demander, par curiosité.

Il irait un jour, très certainement.
Pour l'heure, il se contenterait de ce que cet homme lui raconterait...


Minamoto Yoichi
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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]

Marchant ensemble au sein du quartier Fujiwara, Yoichi s’intéressait à la culture de ce clan de prestige longtemps encensé par les auteurs de son époque. Et il avait l’honneur d’en rencontrer un en chair et en os, un samouraï, un vrai. Celui-ci lui expliquait dans un premier temps que tous les membres de son clan n’étaient pas aussi réactionnaires qu’Isao, dont l’avis était que les préceptes du Bushi n’étaient pas compatibles avec la pratique du ninjutsu. C’était apparemment ce pour quoi il fustigeait Kamui et ses parents, pour avoir tourné le dos aux samouraïs en devenant un ninja. Le guide le rassura en lui affirmant qu’il n’y avait guère de tensions au sein du clan, peut-être pour éviter de donner la mauvaise impression au premier visiteur venu que le clan était divisé, ou pour éviter une surabondance de questions. Toujours fut-il que Yoichi n’eut aucune raison d’en douter tandis qu’il écoutait avec attention son interlocuteur lui répondre sur le sujet de l’honneur pour les samouraïs, un topos littéraire que les auteurs avaient tendance à mettre en avant dans leur prose. Connaissant tous les artifices que les auteurs peu scrupuleux étaient prêts à employer afin de stimuler l’intérêt du lectorat pour leurs œuvres, il était ce qu’on pouvait appeler un lecteur averti en plus d’un artiste de haute volée.  Le seppuku était une pratique traditionnelle chez ces adorateurs de l’honneur, et pourtant Kamui lui fit comprendre qu’elle n’était pas imposée ou encouragée par les hautes instances de leur clan. Si d’aucuns pouvaient y voir un acte fanatique et extrémiste sans considération pour la valeur de la vie, d’autres pouvaient considérer cela comme un acte noble par excellence et preuve d’intégrité. L’âme d’artiste de Yoichi éprouvait un certain intérêt pour cette coutume, mais sa raison lui dictait qu’il n’y avait rien de digne à sacrifier sa vie aussi facilement.

De ce que j’ai pu observer chez les samouraïs de Tetsu, ils ne sont pas si différents de vous. Même leur tenue reste traditionnelle et ils portent un simple kimono au lieu de pièces de fourrure comme le reste des habitants, leur résistance au froid est impressionnante. Ils vivent dans la frugalité, c’est comme si leur routine était tournée vers le développement personnel, pour les rendre mentalement et physiquement plus forts. Ils portent toujours leur épée avec eux aussi… L'œil de Yoichi pointe en direction des lames à la ceinture de Kamui comme pour appuyer son propos. Je les ai vus à l'œuvre lors de la guerre contre Oto, ils sont forts. Très forts.

Il connaissait la force des samouraïs de Tetsu, mais il n’avait encore rien vu de ceux d’Homura, la logique voulait que les membres du clan fussent supérieurs dans le pays où leur clan était assimilé, mais rien n’était moins sûr. Les pupilles de Yoichi se perdirent sur la stèle en hommage aux Shoguns avant qu’ils reprennent leur marche plus loin sans savoir exactement où ils allaient, il se contenta de répondre à son accompagnateur sur son expérience en tant que voyageur.

Je n’ai pas encore foulé beaucoup de pays mais je peux vous dire que cela a été édifiant pour moi de découvrir de nouvelles cultures, cela m’aide à trouver l’inspiration. Cela fait presque un an que je suis parti de chez moi. Le pays est en guerre contre Oto depuis presque quatre ans maintenant. Ce qui a déclenché cela, c’est l’hiver de l’an 79 à Tetsu qui est de loin l’hiver le plus difficile, laissant de nombreuses familles dans la faim. On pouvait lire sur le regard de Yoichi les flammes de la guerre et les épreuves que les siens ont dû endurer pour survivre après chaque hiver. Ma famille ne faisait pas exception. Ma mère était tombée malade, et j’ai dû prendre les armes. Quand je vous ai dit que j’ai vu des samouraïs à l'œuvre lors de la guerre contre Oto, c’est parce que j’y ai participé.

Sa voix était plus timide cette fois, comme s’il tentait d’atténuer l’ampleur des circonstances, comme s’il avait honte d’avoir fait couler le sang en rejoignant le pillage du pays voisin. Tant de scènes et de dilemmes se mélangeaient dans sa tête, son regard vitreux était une piètre tentative pour camoufler l’agitation qui s'était emparé de son cœur tiraillé par la moralité de ses actions.

Quand vous voulez sauver un être qui vous est cher… C’est du moins l’excuse que je me suis donnée. Impossible de revenir en arrière. Il ferma son poing, tâchant de contenir ses émotions, il leva son regard vers Kamui. Et vous? Avez-vous quelqu’un qui compte pour vous?


Fujiwara Kamui
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Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]
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L'apologie de l'épée.

« Je vois, c'est compréhensible. Les samouraïs ont en effet un sens profond de la tradition et de la résilience. » Fit-il, d’un léger sourire.

Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se demander s'il n'y avait pas de nuances entre les samouraïs de Tetsu et ceux d'Homura...

Alors qu'ils poursuivaient leur marche, la révélation concernant la guerre contre Oto suscita naturellement la curiosité de Kamui. Son regard s'emplissait d'interrogations alors que de nombreux points d'interrogation surgissaient quant à Oto et sa manie de se mettre les autres à dos. Il se doutait que cela cachait des raisons plus profondes, mais il se jurait de faire la lumière sur ce pays très prochainement.

Pour l'heure, il restait concentré sur son interlocuteur et la façon dont il avait été contraint de prendre part au conflit contre Oto. Cela semblait l'avoir marqué, chose que Kamui comprenait parfaitement. Après tout, sa participation à la récente guerre contre Oto l'avait également quelque peu transformé. Il était difficile de s'en sortir indemne quand on se retrouvait malgré soi pris dans une bataille, contraint de pourfendre des dizaines de soldats pour la survie des siens...

« Je comprends que vous ayez dû faire des choix difficiles pour protéger votre famille. La guerre peut mettre les gens dans des situations inimaginables, et parfois, il n'y a pas de solution facile. » Fit-il, dans un premier temps. « ... Je crois que la notion du bien et du mal n'existe pas dès lors que l'on se trouve pris au piège d'une guerre qu'on n'a pas sollicitée. On doit simplement faire ce qu'il faut pour survivre et protéger les nôtres... » Ajouta-t-il, en s'efforçant d'atténuer le sentiment de son interlocuteur.

C'était aussi sa façon d'exprimer sa compassion. Son regard se tourna vers l'horizon, et il ressentit à travers ses sens surdéveloppés le tumulte émotionnel de son interlocuteur. Quelque part, il avait l'impression de se voir dans les eaux troubles de Yoichi. Il se contenta de rester silencieux tout en progressant à travers le domaine de son clan.

Finalement, lorsque son interlocuteur l'interrogea, il semblait comme pris au dépourvu. Cependant, après réflexion, il parvint à trouver une réponse sincère, celle qui était la plus proche de la vérité.

« Mes parents ayant donné leur vie pour le clan, la seule personne que j'affectionne particulièrement aujourd'hui est Guren, ma mère adoptive. » Fit-il, esquissant un mince sourire.

Inutile de préciser qu'il s'agissait de sa servante.

« Toutefois, en réalité, tous les Hijins comptent pour moi. D'aucuns ne me connaissent probablement même pas, d'autres ne me portent peut-être pas dans leur cœur, mais je me bats pour eux et je donnerais ma vie pour eux. Cela l'est davantage pour les civils que pour les manipulateurs des chakras, qu'ils soient shinobis ou samouraïs. » Fit-il, affichant un mince sourire.

Au moins, cela avait le mérite d'être franc.
Quelque part, il ne faisait que poursuivre l'héritage de sa mère, celle que le clan ou le Shogunat avait très certainement assassiné...

« ... D'ailleurs, pour en revenir à ce que vous disiez, ne réduisez pas la personne pour qui vous avez combattu à une simple excuse. En ce monde, il y a des gens qui se battent pour la gloire, la richesse et le pouvoir, et bien d'autres raisons purement égoïstes... Vous, vous avez combattu pour survivre et préserver les vôtres. » Reprit-il, cherchant à nuancer la perspective de Yoichi à partir de ce qu'il avait partagé.

Arrivés près du sanctuaire des samouraïs, Kamui pénétra dans la zone fleurie en contournant la petite source d'eau près de laquelle méditaient parfois certains samouraïs.

« ... Il semblerait que votre pays soit toujours en guerre contre Oto. Vous savez ce qui pourrait contribuer à régler les différends qui les opposent ? En tant qu'originaire de Tetsu, vous devez très certainement avoir des idées. D'ailleurs, envisagez-vous de retourner dans votre pays dans un futur proche ? » Conclut-il, l'air curieux.


Minamoto Yoichi
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Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]

Se livrant à un homme qu’il venait à peine de rencontrer, sur ses états d’âme, sa participation à une guerre qu’il n’avait pas désiré, ses luttes personnelles et sa volonté de repentir vis-à-vis de son village qu’il a vu tomber peu à peu dans la désolation, il était rare pour Yoichi de se sentir aussi vulnérable face à quelqu’un. Il n’était pas du genre à parler aussi facilement de sa participation à la guerre d’Oto, un événement qu’il considérait encore avec beaucoup d’amertume jusqu’alors. Pourtant, le regard rougeoyant de feu de son interlocuteur perçait son âme comme il le réconfortait dans une certaine mesure, ses paroles qu’il avait besoin d’entendre dans ces circonstances. Jamais ne s’était-il imaginé qu’un étranger sache trouver les mots qui résonnent aussi bien avec sa pensée, il lui avait suffi de quelques échanges pour jauger de la noblesse de son interlocuteur. Non pas la noblesse de rang, mais la noblesse intellectuelle dont il faisait preuve, pétri par la courtoisie et la dignité morale qui définissent les grands hommes, ceux qui avaient la capacité de changer l’histoire et décider du destin de ce monde. Il pouvait lire dans le reflet de ses iris cramoisis le paradigme d’un monde meilleur. C’était la conclusion à laquelle il arrivait en l’écoutant faire la distinction entre les individus se battant pour la richesse ou la gloire, tandis que Yoichi s’était battu pour la survie des siens, par pure nécessité. Une nuance qu’il avait perdu au fil du temps, et entendre quelqu’un lui rappeler qu’il n’avait pas à se sentir responsable face à des événements sur lesquels il n’avait aucune influence avait l’effet de lui retirer un poids considérable sur les épaules. Pendant longtemps, il s’était convaincu qu’il avait fait le mauvais choix, ou qu’il s’était décidé trop tard, s’il avait agi autrement, s’il n’avait pas hésité à ce moment-là, peut-être sa mère serait encore vivante aujourd’hui.

Vous devez avoir raison, même si vous dites probablement cela pour me réconforter, j’apprécie votre attention. Un sourire poli vers son interlocuteur, tandis qu’il marche à ses côtés au milieu de ce parterre de fleurs dédié à la méditation. Si la guerre en soi n’est pas une chose désirable, je n’ai rien contre les guerriers qui cherchent la gloire, tant que cela permet d’inspirer les foules, donner de l’espoir aux gens. Mais faire la guerre pour soi-même plutôt que les autres, je trouve cela moins louable.

Sur la question de la guerre entre Oto et Tetsu, c’était un sujet de contentieux sur lequel l’homme de lettres avait ses idées, son propre parti pris, même s’il ne prétendait pas avoir la réponse absolue pour mettre fin à la guerre, il savait que les enjeux étaient bien trop complexes pour qu’ils se résument à une simple palabre. Il n’avait de toute façon pas le pouvoir pour agir directement sur la direction de la guerre, du moins il s’en était persuadé au fil du temps après avoir décidé de quitter les rangs de l’armée de Tetsu pour revenir auprès des siens, voyant la guerre comme une source de ruine pour les deux camps, en particulier pour les civils.

Si c’est la faim qui a mené Tetsu à entrer en guerre contre Oto, je suspecte qu’il ne s’agissait là que d’un prétexte pour annexer le pays voisin. Certes, on avait vraiment besoin de ressources et beaucoup d’habitants mouraient de faim… La faim et la misère, elles motivent bien plus facilement que la rhétorique des politiciens. Je n’irais pas jusqu’à soupçonner un complot dans les hautes sphères, car je n’ai aucune preuve tangible, mais je doute que les forces qui nous gouvernent se soucient vraiment de notre peuple, car sinon, une aide structurelle et de long terme nous aurait été apportée plus tôt. Lancer un pays déjà souffrant dans une guerre contre un autre pays criblé par la pauvreté, cela dépasse mon entendement. En effet, lorsqu’il avait parcouru les terres d’Oto en recherche des fameuses “ressources” qui allaient sauver son pays, il n’avait trouvé que du sang et de la poussière. D’où le fait qu’il était revenu bredouille, sans médicament pour sauver sa mère à Tetsu. Une rancoeur profondément ancrée dans son âme, et une suspicion à jamais tournée vers les autorités de Tetsu. J’ai eu beau retourner le problème dans tous les sens, je ne trouve pas de réponse logique mis à part le fait que quelque chose d’autre ait motivé l’invasion de Tetsu sur les terres d’Oto. Quelque chose d'autre que les ressources. Et j’ai bien l’intention d’obtenir ma réponse quand je serai de retour à Tetsu. Mais avant cela, je me suis fait la promesse de gagner de l’argent pour ma famille, en montant ma propre troupe de théâtre.

Il marqua un temps avant de reprendre, réalisant qu’il avait monopolisé la parole pendant trop longtemps.

Mais assez parlé de moi, je suis curieux d’en apprendre plus sur l’homme face à moi, car je serais amené un jour à conter vos exploits, je dois en savoir plus sur ce qui vous enflamme, ce qui motive votre combat de tous les jours. Car je me reprocherais de ne pas vous poser la question: pour quoi vous battez-vous?

Fujiwara Kamui
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Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]
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La vulnérabilité du Tetsujin face à cet échange inhabituel était palpable, et Kamui se sentait quelque part honoré d'être le réceptacle de ces confidences. Il comprenait que de telles discussions pouvaient parfois être libératrices, permettant de partager des fardeaux ou d'y voir plus clair dans ses propres croyances.

Par la suite, le Fujiwara écouta avec beaucoup d'intérêt les réflexions de son interlocuteur sur la nature de la guerre entre Tetsu et Oto. Les motivations politiques et économiques des dirigeants semblaient troubles, et la souffrance du peuple en première ligne laissait peu de doute quant à la nécessité d'un changement. Kamui se contenta d'opiner de la tête, comprenant aussi que la faim et la misère pouvaient servir de catalyseurs puissants pour les conflits. Il réalisait aussi qu'à travers ses paroles, Yoichi avait acquis une perspective profonde sur les enjeux qui pesaient sur leur monde, et c'était sans doute ce qui l'avait poussé à prendre de la distance avec l'armée de son pays.

Ainsi, lorsque le Tetsujin évoqua son projet de monter sa propre troupe de théâtre pour subvenir aux besoins de sa famille, Kamui semblait enfin en mesure de comprendre le statut de son interlocuteur. Admiratif face au choix courageux de l'artiste, il semblait limite l'envier d'une certaine manière.

« Je comprends désormais mieux les raisons qui vous ont poussé à voyager. Je trouve votre choix courageux et admirable. » Finit-il par avouer, d'un mince sourire.

Balayant brièvement le jardin fleuri du regard, il médita quelques instants sur tout ce que le voyageur lui avait confié.

Revenant finalement à la réalité suite aux interrogations de son interlocuteur quant à ses motivations, Kamui prit un instant pour réfléchir et écarter tout ce qui pourrait être superflu dans sa réponse. Après un moment de silence, il finit par prendre la parole, ses pupilles écarlates exprimant d'une certaine manière ses convictions et sa détermination.

« Je me bats essentiellement pour gagner ma liberté, comme vous avez su le faire. Pour cela, je dois encore gagner suffisamment en influence et en pouvoir. Je veux pouvoir m'extirper des contraintes qui pèsent sur moi en tant que membre du clan Fujiwara et soldat du Shogunat. Cela peut vous sembler fou, surtout dans le contexte de l'empire, mais je veux servir mon pays par choix et de la manière dont je l'entends, plutôt que par devoir et contrainte. Je ne suis pas fait pour suivre des règles qui n'ont pas de sens, encore moins obéir à des personnes incompétentes. A l'instar de ma mère, j'espère être le maître de mon destin, de ne pas être dicté par des conventions ou des hiérarchies rigides. J'imagine que vous devez comprendre ça. » Rétorqua-t-il, d'un mince sourire.

En somme, son objectif n'était pas des plus difficiles, si tant est qu'il se fichait des conséquences. En revanche, cela l'était beaucoup plus s'il désirait acquérir un statut particulier qui lui conférerait le statut d'un homme libre et indépendant, tout en préservant les relations avec le Shogunat. Il n'était pas difficile d'imaginer l'option qu'il préférait.

« Shinobis ou samouraïs, en somme, nous ne sommes pas si différents. Nous manipulons le chakra et nous représentons un danger pour ceux que nous prétendons défendre. Je crois que ce monde a besoin des gens qui ne se laissent pas aspirer par le système et qui se dressent comme un rempart contre le danger que nous représentons. » Reprit-il, en fixant son interlocuteur du regard.

Il marqua une légère pause, puis reprit :

« … Si c'est ce que vous dites au sujet de Tetsu est vrai, alors votre pays semble tout autant coupable que le pays du Son. Et, quelque part, nous sommes sans doute tout aussi coupables d'avoir laissé nos voisins se livrer à des batailles pendant des années sans rien faire. Il n'y a pas si longtemps, comme vous avez sans doute pu le constater lors de votre arrivée, des soldats Otojins ont tenté de franchir nos remparts en vain. Un pays comme le nôtre aurait pu anticiper cela. On aurait pu le prévenir en résolvant les différends entre Tetsu et Oto. Qu'est-ce qui nous empêche de leur fournir des ressources ou de les aider à en cultiver en échange de leurs connaissances ou compétences ? » Reprit-il, sans forcément attendre de réponse.

Il tenait simplement à souligner le fait que des solutions existaient, mais que tout le monde semblait s'en désintéresser.

Il soupira.

« … Je suis navré de vous ennuyer avec tout cela. Il est toujours difficile d'accepter l'idée que nous sommes la source de nos propres problèmes et que nous ne faisons rien pour les résoudre. » Reprit-il, dans un premier temps. « … Dites-moi, où en êtes-vous avec votre groupe de théâtre ? Je pense que vous êtes au bon endroit si vous voulez gagner de l'argent pour votre famille en exerçant votre art. » Conclut-il, d'un sourire amical.

Il allait sans dire qu'il avait une petite idée pour aider l'étranger à atteindre son objectif...


Minamoto Yoichi
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Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]

Le sujet de la guerre contre Oto avait ravivé des émotions chez le Tetsujin qui le conduisirent à explorer avec son interlocuteur plusieurs aspects concomitants à la détresse de la population, les velléités politiciennes des autorités, mais par-dessus-tout, ils se rejoignirent sur le constat qu’il était nécessaire d’intervenir et de cesser de rester les bras ballants à voir la guerre se poursuivre entre deux populations motivées seulement par la faim et la misère. Des besoins essentiels contre lesquels il était impossible de lutter lorsqu’on était réduit à la condition humaine, ainsi cela demeurait parfaitement justifié, mais pouvait-on en dire autant des hommes gouvernant les pays, si tant est qu’une gouvernance existait réellement? Avaient-ils vraiment à cœur le bien-être de leur propre population? Tout portait à croire jusqu’ici que ce n’était pas le cas, et Yoichi n’hésitait pas à partager son sentiment dissident au Fujiwara, un homme qui n’était pas du même pays que lui — et avec lequel il n’avait aucune raison de se confier, mais qui pourtant semblait comprendre tout comme lui la complexité des événements qui se déroulaient à la frontière du pays du Feu. Lucide, il lui exposait que son pays était coupable de ne pas être intervenu dans ce conflit qui ne les concernait pas directement, qu’ils auraient pu nouer une relation propice à améliorer les conditions de vie de tous les peuples. Une perspective désirable, qui reposait sur le présupposé que les gouvernements savaient voir au-delà de leurs intérêts personnels et considérer celui de la collectivité. Il avait raison sur le fait qu’il suffisait qu’un partenariat soit noué, un partage de ressources aurait permis de prévenir les conflits…

Je pense tout comme vous, que Tetsu aurait pu avoir une approche moins belliciste. Oto aurait pu proposer une alternative ou se montrer moins fermé au partenariat. Et Hi aurait pu se placer en arbitre, partager ses richesses afin d’aider au développement de ses voisins, former un partenariat commercial qui participerait au bien-être général de tous les pays. Mais dans ce monde, certains cherchent à diviser pour mieux régner. Le conflit des uns constitue une opportunité pour les autres, qui attendent le bon moment pour frapper. Je m’avance beaucoup, mais c’est une hypothèse qu’on ne peut écarter.

En parallèle de leur connivence sur le sujet du conflit, Yoichi comprenait qu’il avait face à lui un libre penseur, un homme qui ne se laissait pas soumettre par la tutelle des autorités, quelqu’un qui savait questionner l’ordre établi. Il cherchait à surpasser le système en gagnant du galon, devenir une figure d’autorité qui pourrait changer Homura en profondeur, inspirer son pays à prendre les meilleures décisions. Il était étrange pour un esprit vagabond tel que le Tetsujin de se reconnaître dans la manière de penser d’un individu qui ne partageait pas la même condition sociale ni les mêmes origines que lui. Dans ses pupilles cramoisies, on pouvait lire la fameuse volonté du feu.

Comme vous, je suis épris de liberté et je ne saurais accepter des ordres contraires à mes principes. Quoique je ne pourrais demeurer aligné avec ceux-ci s’ils venaient à entrer en conflit avec la préservation de ma famille. D’aucuns diront que c’est hypocrite de ma part, mais l’absolu est l’ennemi du juste, c’est pourquoi je préfère qu’on me voit comme un lâche que comme quelqu’un qui a délaissé les siens.

Il arqua le sourcil avec intérêt lorsque son interlocuteur lui suggérait que Homura était le lieu adéquat pour y produire ses spectacles et collecter de l’argent.

Ma troupe de théâtre est en train de se constituer, je cherche encore des moyens pour financer les spectacles et des gens pour m’assister dans cette entreprise. Pourquoi, vous êtes intéressé? Lança-t-il sur le ton de la plaisanterie. Ou alors, vous avez quelqu’un à me proposer?

Comme c’était la première fois qu’il venait ici, il n’était pas familier ni avec les familles nobles d’Homura, ni avec les artistes suffisamment talentueux pour faire partie de sa troupe.


Fujiwara Kamui
L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]  EmptyMar 16 Jan - 19:58

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Fujiwara KamuiGenin 下忍 de rang B+

Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]
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Printemps 83, Domaine des Fujiwara.
L'apologie de l'épée.

Les paroles sages et réfléchies de l’artiste impressionnaient le samouraï. Les deux hommes semblaient être en parfaite harmonie en ce qui concernait leur compréhension du monde et leur désir de liberté. Leur conversation et les idées qu'ils échangeaient étaient précieuses, songea Kamui, et ce d’autant plus qu’il était rare pour lui de jouir de ce genre d’échange.

Il écouta attentivement les réflexions de Yoichi sur sa propre quête de liberté, sur le fait de ne pas être lié par des conventions ou des hiérarchies rigides. Il appréciait la franchise de son interlocuteur et la manière dont il exposait ses convictions avec une détermination sans faille.

Lorsque Yoichi aborda à nouveau le conflit entre Tetsu et Oto, Kamui acquiesça, visiblement parfaitement en accord avec les réflexions de son interlocuteur.

« Vous avez raison. Et il est tragique de voir comment la politique et les intérêts personnels peuvent souvent primer sur le bien-être des citoyens. Mais nous ne devons pas perdre espoir. » Finit-il par rétorquer, son regard carmin plongé dans celui de son vis-à-vis.

Le Samouraï à la crinière de lion laissa finalement échapper un léger soupir alors que la conversation prenait un ton plus léger.

« En ce qui concerne votre troupe de théâtre, j’ai effectivement quelqu'un à vous proposer. » Fit-il, d’un sourire complice. « C'est un homme que j'ai rencontré il y a quelques mois. Il voue une véritable passion pour les récits et les batailles du passé. Les gens le considèrent parfois comme un peu excentrique, mais je perçois en lui un talent indéniable. Il pourrait représenter un atout précieux pour votre troupe. Je pourrais organiser une rencontre entre vous deux si cela vous intéresse. » Proposa -t-il, d’un léger sourire.

Pendant qu’il considérait encore toutes les paroles de son interlocuteur, une idée lui traversa soudainement l’esprit. En effet, il ne pouvait pas rester indifférent à la passion et à la détermination de l'artiste, et il était pour ainsi dire prêt à investir dans son succès.

« Par ailleurs, pour vous aider à démarrer votre entreprise et à poursuivre votre passion, je suis prêt à vous offrir une bourse de 200 000 ryos. J'espère que cette bourse contribuera à vous aider à réaliser vos rêves et de vivre de ce qui vous passionne. » Fit-il, d’un sourire sincère.

Une somme pour le moins considérable.

Il le savait et il voyait cela comme un investissement pour donner un véritable coup de pouce au projet du Tetsujin. Après que cette bourse soit utilisée à cette fin ou à d'autres, le samouraï s'en fichait un peu.

Il marqua légère pause durant laquelle il balaya brièvement le jardin du regard.

« … Permettez-moi également de vous soumettre une proposition. Vous êtes naturellement libres d’accepter ou de refuser. » Reprit-il, en arrêtant ses pupilles sur le Tetsujin. « Je souhaiterais vous proposer une collaboration. Votre vision du monde et votre statut d’indépendant font de vous un allié inestimable, pourvu que vous puissiez me voir ainsi un jour.

Je souhaiterais donc tirer profit de vos voyages pour que vous me fassiez part de ce que vous apprenez sur le monde extérieur à travers des missives régulières. Vous seriez, pour ainsi dire, mes yeux et mes oreilles en dehors des frontières du Shogunat. Et si vous deviez un jour avoir besoin d'aide, que ce soit sur le plan financier, pour votre sécurité, ou pour toute autre raison qui soit, vous pourrez compter sur moi. Qu'en dites-vous, Yoichi-san ?
» Conclut-il, curieux de connaître la réponse de son interlocuteur.

Qu'avait-il à perdre ?


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Minamoto Yoichi
L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]  EmptyLun 29 Jan - 0:24

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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]

Les prunelles cuivrées de l’artiste ambulant étincelaient au reflet du visage flamboyant du guerrier exalté, alimentant sa curiosité à propos des potentialités de leur relation et les convergences de leurs opinions sur les sujets qui les passionnaient tant, pour des raisons qui différaient peut-être, mais qui éveillaient en eux une pareille intensité qu’ils ne purent s’empêcher de sympathiser l’un avec l’autre. Un roturier des neiges, ayant connu guerre et indigence, comment pouvait-il comprendre la réalité qu’avait traversé un noble samouraï d’un clan prestigieux entre les murs de sa cité? Pour peu que le bretteur s’exprimait en des paroles et défendait des valeurs humaines, leurs voix exprimaient respectivement l’engagement d’un individu face à la société, quand tout semblait les mettre dans une situation impossible et désespérée, leur volonté devenait la pierre angulaire de leurs ambitions. Celles du nomade consistaient à visiter tous les pays du monde et y faire des représentations, offrir des moments de plaisir et de culture, partager son attachement indicible pour les histoires bien ficelées et inspirantes de surcroît, insufflant les âmes pusillanimes de la vaillance des héros qui les ont précédé. Il était le conteur des actes, le conservateur des reliques du passé. Il était le dramaturge, créateur des personnages, quand dans la réalité de notre vie, on devenait son propre héros. Il percevait chez son interlocuteur le potentiel de dépasser la condition humaine, la capacité de s’élever au-delà des limites de son être.

Dans sa grande magnanimité, l’homme lui suggéra non seulement de le mettre en relation avec une potentielle recrue de sa compagnie théâtrale, mais il proposa aussi de lui donner des fonds pour poursuivre son projet de grande envergure. Et la somme suffisait à illuminer le faciès du bonimenteur dont les yeux s’écarquillaient brièvement, avant qu’il ne retrouve une certaine sérénité, affichant un sourire séraphin à l’égard du bienfaiteur qu’il venait à peine de rencontrer et qui avait pourtant si naturellement adhéré à sa cause. Si cette offrande semblait désintéressée — au regard de son caractère humaniste, il était relativement logique pour le mécène d’attendre quelque chose de la part de l’artiste qui abondait dans son sens, puisqu’il ne voyait guère de problème à entrer dans une alliance intéressé avec quelqu’un dont les valeurs et opinions étaient globalement alignés sur les siennes. Il était indéniable que ses déplacements permettaient de faciliter la collecte et le trafic d’informations au-delà des frontières, il en avait conscience et trouvait que l’idée était particulièrement alléchante.

Votre générosité est digne des plus grands panégyriques, Kamui-san, je n’oublierai pas votre geste. Il marqua un temps de pause, réfléchissant à ce qu’il était attendu de lui. Quant à votre proposition, je suis tout à fait enclin à échanger sur mes voyages avec vous, je pense que vous êtes un homme de culture et qui sait compter sur ses mots en même temps que sa lame. Les Fujiwara sont-ils tous aussi éclairés et pétris de bonnes intentions?

En pénétrant le domaine clanique, il s’attendait à des guerriers enthousiasmés par la violence et leur code chevaleresque, plutôt qu’à des visionnaires ou des bons samaritains. Celui qu’il avait face à lui était non seulement unique par rapport à ses pairs, mais il se distinguait de tous ceux qu’il avait rencontrés jusqu’ici dans sa vie.

Je me sens honoré que vous me fassiez confiance alors que je ne suis qu’un étranger pour vous. Mais vous compter parmi mon cercle d’alliés me rassure d’autant que la guerre entre Oto et Tetsu continue de sévir, et j’ai peur que tôt ou tard, une intervention de ma part soit requise pour arriver à la conclusion de cette période de ma vie.

Qu’il continue d’avancer pour oublier les trémors d’un passé troublé, la réalité poursuivait sa marche et continuerait de le hanter dans son quotidien. Aussi n’avait-il d’autre choix que de retourner au pays, où tout avait commencé.

Il est probable que je retourne à Tetsu bientôt, peut-être souhaiteriez-vous me rendre visite, je me ferais un plaisir de vous y accueillir selon votre convenance. Même si j’ignore dans quelles circonstances vous vous y rendriez, qui sait de quoi l’avenir est fait?

Sur ces mots, il étendit sa main vers l’Homurajin afin de sceller leur collaboration pour le futur.

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Fujiwara Kamui
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Message Sujet: Re: L'apologie de l'épée [Ft. Fujiwara Kamui]
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Printemps 83, Domaine des Fujiwara.
L'apologie de l'épée.

La main tendue de Yoichi vers le samouraï symbolisait bien plus qu'un simple geste de salutation. C'était l'expression d'une alliance naissante, d'une collaboration prometteuse entre deux esprits libres et déterminés à façonner un avenir meilleur, tout en s’assurant de toujours conserver leur liberté. Finalement, Kamui saisit la main de l'artiste avec une fermeté empreinte de respect, scellant ainsi leur accord tacite avec une poignée de main solennelle.

« Je suis honoré de votre confiance, Yoichi-san. » Rétorqua -t-il, ses prunelles écarlates brillant d'une lueur reconnaissante. « Les valeurs que vous incarnez et la passion que vous dégagez sont un reflet de votre noblesse d'esprit. Vous n'êtes pas seulement un conteur, mais un porteur de lumière dans ce monde parfois sombre et troublé. » Finit-il par ajouter, le regard ancré dans celui de son interlocuteur.

Il observa attentivement le visage de Yoichi, lisant dans ses expressions la détermination et la résilience d'un homme qui avait surmonté bien des épreuves. Il était impressionné par la manière dont l'artiste avait décidé de tracé sa propre destinée, refusant de se laisser submerger par les obstacles qui se dressaient sur son chemin.

« Les Fujiwara sont une famille diversifiée… » Glissa Kamui, d’un léger sourire. « Comme dans toute famille, il y a des individus avec des perspectives et des intentions différentes. Mais je crois fermement en la capacité de chacun à agir selon ses propres valeurs et à œuvrer pour un monde meilleur, quel que soit son statut ou son héritage. »

Puis, lorsque Yoichi évoqua ses appréhensions quant à un retour éventuel à Tetsu et son rôle dans la résolution du conflit, Kamui inclina légèrement la tête, montrant qu'il comprenait la lourdeur de cette responsabilité.

« Vous avez raison de craindre l'incertitude qui accompagne un retour dans votre pays natal. Mais je suis convaincu que vous saurez agir dans l’intérêt de votre peuple. Cette guerre prendra fin, tôt ou tard, d’une façon ou d’une autre. Aussi, si jamais vous avez besoin d'aide ou de soutien, n'hésitez pas à faire appel à moi. » Répondit-il, en se mettant d’ores et déjà la disposition du Tetsujin pour honorer leur partenariat.

Kamui se remémora brièvement ses propres préoccupations concernant son chemin vers la liberté, ses ambitions de transcender les limites imposées par son statut et de devenir un électron libre du Shogunat, avec la ferme intention d’agir toujours pour le bien commun. En ce sens, il était naturellement reconnaissant d'avoir rencontré Yoichi, un homme dont les convictions et les idéaux résonnaient si profondément avec les siens.
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« Votre invitation à visiter Tetsu est très généreuse. Je serais honoré de me rendre dans votre pays et de découvrir sa culture et ses traditions. Je suis convaincu que cette expérience sera enrichissante et me permettra de mieux comprendre les problématiques auxquels vous êtes confrontés. Avant, je me dois néanmoins d’accomplir quelque chose… Lorsque j’en aurais fini, je vous ferai signe, si vous vous trouvez toujours à Tetsu. » Fit-il, d’un sourire amical.

Il serra une fois de plus la main de l’artiste, scellant ainsi leur accord avec un sentiment de camaraderie et de respect mutuel.

« Ensemble, je suis convaincu que nous pouvons accomplir de grandes choses. Que notre collaboration soit le début d'une nouvelle ère de progrès et de justice pour les nôtres. » Conclut-il, avant de raccompagner le Tetsujin à l’extérieur du sanctuaire des samouraï.


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