SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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[MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

Minamoto Yoichi
[MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties  EmptyLun 11 Sep - 1:52

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Message Sujet: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

Spoiler:


Légendes et rumeurs, telles étaient les marottes de notre joyeux troubadour au cœur pur engaillardi par ses aventures à travers le Yuusei. Les légendes étaient pour lui ce que les minerais étaient au mineur, ce que les reliques étaient à l’architecte et ce que les cultures étaient pour le cultivateur. Au-delà d’un objet d’étude passionnant, il se nourrissait de ses histoires pour enrichir sa propre connaissance du monde, au travers de chaque légende il voyait le prisme des hommes tentant d’agripper le domaine du divin. L’entendement si limité des hommes, leur connaissance fugace et limité à la finitude de leur condition, ils étaient face à une impossibilité absolue, et pourtant ils donnaient du sens à leur inconnaissance, de l’intelligible où ce qu’ils ne comprenaient pas ou ne pouvaient pas savoir. L’impénétrable essence de la vie, les origines insondables du monde. Mais la métaphysique était loin d’être son domaine de prédilection, il vivait pour l’imaginaire, il vivait pour la culture et la quête de sens. Une différence fondamentale avec les chercheurs et experts scientifiques: ses motivations. Il récusait la quête de la vérité ou la recherche scrupuleuse de l’information, car l’homme n’était pas prêt pour la réalité, il avait besoin d’espoir et de sécurité. Cultiver un monde dans lequel il pouvait s’identifier, se positionner, un monde aux limites claires et qui le plaçaient comme une pièce essentielle de l’échiquier. Au milieu de tout cela, Yoichi était le convoyeur de la tradition orale, le relais des rumeurs locales, un émissaire du monde.

Il avait d’autant plus de raison de s’intéresser à la mission qui venait de lui être confiée qu’il identifia le commanditaire de la mission comme étant le DRK, l’unité d’information de Kumo. C’était une opportunité unique pour lui de s’illustrer auprès d’eux, de s’accorder une position solide, voire d’obtenir leur faveur. Lui qui avait des questions sur ses propres origines, le secret du kugutsu no jutsu, un art qui lui avait été hérité de sa mère. Tant de questions et si peu de réponses. C’est pourquoi il était davantage captivé par le folklore, les rumeurs et autres légendes populaires qui avaient le mérite de stimuler son imagination, à défaut de se satisfaire de la vérité. Un seigneur des mers, des vestiges marins, des épaves enfouies dans les mers… Il y avait tous les ingrédients pour plaire à notre artiste invétéré, passionné par les récits épiques ou fantastiques, il s’imaginait un héros odysséen, vivant son propre voyage pour Ithaque alors qu’il explorait mentalement les confins du monde du possible, il réalisait les difficultés qui se présentaient déjà à lui. Non seulement il se devait de fouiller les fonds marins pour découvrir les fameuses épaves, mais il devait s’attendre à des créatures dangereuses, probablement. Si le DRK avait missionné un mercenaire pour une mission aussi importante et périlleuse, peut-être qu’ils envisageaient une mort probable et ne voulaient risquer la vie d’un ninja faisant partie de leurs rangs. Il était un pion à sacrifier rien de plus.

Le défi était tentant. Et peut-être ne l’avaient-ils pas choisi par hasard, peut-être pour ses compétences, son talent pour le spectacle et sa pratique récurrente du colportage. C’était du moins ce qu’il voulait se convaincre, serrant le parchemin dans sa main, il prit sa décision d’accepter le contrat en tant que mercenaire, avec la ferme intention de leur prouver qu’il n’était pas de la simple chair à canon. Il fallait commencer par le commencement, à savoir interroger les témoins qui avaient exhumé ces vestiges du passé. Des marins qui l’attendaient de pied ferme au port de Kamakura, la source de toutes ces rumeurs…




Minamoto Yoichi
[MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties  EmptyLun 11 Sep - 23:22

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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

La bouche mastiquant des feuilles de tabac, l’homme face à lui avait le regard noirci par la tourmente, et l’esprit transporté par les visions cauchemardesques d’un passé qu’il espérait enfoui à tout jamais dans les profondeurs marines. Mais Yoichi insistait pour comprendre ce qu’il avait vu ce jour-là, où son équipage avait découvert ces vaisseaux oubliés d’un glorieux capitaine ayant jadis régné sur les mers, laissant derrière lui en héritage des trésors tant convoités et suscitant l’avarice des opportunistes, appâtant les pulsions les plus infâmes de la nature humaine. S’il était peu intéressé par l’enrichissement personnel, il n’en était pas moins captivé par la légende et la quête de gloire, devenir celui qui exhumerait finalement ce qui avait été relayé à l’abscons et aux mystères insondables du Yuusei. Aux côtés du marin, son comparse aux dents noircis par une hygiène déplorable, un halo de moucherons au-dessus de sa tête dissuadait quiconque de s’approcher de lui, il toisait le Tetsujin du regard, comme pour deviner ses intentions. Les marins n’avaient aucune raison de l’aider, encore moins des raisons de le conduire sur la rivière du Styx, alors qu’il avaient réussi à se sauver des mâchoires de l’Enfer, quelles raisons pouvaient bien les pousser à mettre de nouveau leur vie en danger? Ils apprirent à Yoichi le bilan de leurs pertes: leur capitaine et près de dix membres de l’équipage avaient connu un sort funeste. Un bilan qui avait de quoi mitiger les attentes du mercenaire et le dissuader de se découvrir une âme d’aventurier. Le jeu n’en valait pas la chandelle, lui firent-ils comprendre, mais son esprit restait inébranlé par les tentatives de le ramener à la raison. Il ne voulait rien entendre, le danger n’était rien comparé à l’ampleur de la récompense, on voyait la détermination dans ses yeux. Un constat que pouvait faire la paire de marins, s’échangeant des regards circonspects. Était-il fou? N’avait-il rien entendu de ce qu’ils venaient de lui raconter?

Tu n’as pas compris, ou alors tu n’as pas écouté. Notre équipage a été décimé, personne ne s’en est sorti vivant, pourquoi tu veux qu’on y retourne avec toi? Son teint devenait de plus en plus rouge, l’alcool aidant et l’impatience qui ne cessait de gagner en intensité.

Yoichi ne recula pas devant le refus catégorique du marin de le suivre dans cette odyssée fantastique, pas question de remettre les pieds là où il avait failli laisser la peau.

Mon cher, c’est vous qui ne comprenez pas. Vous êtes des marins, des aventuriers des mers. Votre vie appartient à la mer, vous comptez passer le restant de vos jours sur la terre ferme? Vivre à tout jamais dans le regret de ne pas avoir vengé vos camarades perdus, de ne pas avoir honoré leur mémoire en finissant ce qu’ils ont commencé?

Le visage du marin sembla réagir à l’appel au courage de son interlocuteur qui vantait les mérites d’une mort obtenue dans la gloire plutôt qu’une vie passée dans l’amertume et le regret du passé. Mais son instinct de préservation était trop fort, son regard marqué par les pertes de ses camarades et la crainte originelle de la mort.

Laisse-moi tranquille, va embêter quelqu’un d’autre, je n’ai pas de raison de suivre un laquais du DRK, et encore moins un étranger qui n’a rien à faire ici, à Kaminari. Dégage avant que j’appelle les autorités, t’as compris? Sa décision était sans appel.

Décidément, je ne pensais pas que ce serait aussi difficile, mais j’ai une autre proposition pour vous... Un duel en bonne et due forme. Les yeux de ses deux interlocuteurs s'écarquillèrent, emplis de défiance et d'agressivité.

Yoichi se leva comme pour afficher sa détermination, prêt à en découdre avec le marin qui s’obstinait à ne pas accéder à sa requête. Les deux matelots à leur tour se levèrent de leur chaise, de manière spontanée comme un seul homme, leur regard était glacial et la tension était palpable dans l’air à travers toute la salle par le reste des clients qui se tournèrent dans leur direction, curieux de connaître le fin mot de l’histoire. La bastonnade qui allait s'ensuivre leur offrirait un formidable divertissement. Toutefois ils étaient loin de se douter de la suite. Un sourire s’esquissa sur le faciès du shinobi, voyant que les deux loups de mer avaient déjà la main sur la gaine de leur sabre prêts à lui faire regretter ses paroles, il calma immédiatement leurs pulsions meurtrières.

Un poker menteur, moi contre vous deux.

Minamoto Yoichi
[MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties  EmptyLun 2 Oct - 10:38

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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

L’haleine exhalant les odeurs de tabac se propageait jusqu’aux narines délicates de Yoichi, lequel s’était lancé dans un combat de regard avec le marin qui refusait catégoriquement de l’emmener à l’endroit où ils avaient découvert la fameuse épave. Il trancha finalement le nœud gordien en leur proposant de se départager au cours d’un jeu qu’ils connaissaient bien, à savoir le poker menteur. Un jeu de hasard certes, mais surtout de bluff. Et qui disait bluff, disait jeu psychologique et stratégie, les spécialités de votre serviteur. Les règles du jeu étaient simples (ce qui expliquait aussi sa popularité): chaque joueur lançait un groupe de cinq dés avant de cacher le résultat pour les autres joueurs, lui seul savait la valeur de ses dés mais devait annoncer une combinaison qui allait déterminer si sa main était supérieure ou non au joueur précédent. Sachant que chaque combinaison qui suivait devait être supérieure à la précédente, il était inévitable qu’un des joueurs finisse par mentir et se fasse prendre. Celui qui se faisait accuser justement de mentir perdait également la partie. Comment Yoichi savait tout cela? Il avait lu cela quelque part dans un de ses bouquins sur une histoire fantastique de pirates et de vaisseaux fantômes. Comme quoi s’inspirer de la fiction pouvait avoir son utilité. Il semblait relativement fier de sa proposition audacieuse de défier deux adversaires en même temps, mais ce qu’il n’avait pas anticipé, c’était que cela favorisait la collusion entre les marins, vu qu’ils avaient intérêt à coopérer et à annoncer des valeurs les plus basses de l’un à l’autre, cela signifiait qu’ils n’avaient pas besoin de bluffer ou d’annoncer une valeur trop haute. Il n’y avait aucune chance que le second joueur décide d’accuser le premier de bluffer, puisque c’était son ami. Il fallait donc que Yoichi arrive à bluffer le premier joueur et éviter de se faire bluffer par le second. La stratégie n’était pas la même et la pression psychologique était bien plus forte qu’il n’osait se l’avouer. Un sourire inquiétant pouvait se lire sur le visage du fumeur de tabac, lequel avait compris que le rouquin s’était pris les pieds dans le tapis en proposant de les prendre à leur propre. Voilà qu’il était pris dans son propre jeu en croyant prendre les marins à leur propre jeu. Le serpent se mordait la queue.

C’est l’heure… du du-du-du-duel!

Apparemment le marin qui sentait fort et qui n’avait pas ouvert le bec jusque-là avait un problème de bégaiement, d’où le fait qu’il ne parlait pas beaucoup, on le surnommait Le Pouilleux, tandis que le plus bavard se faisait affectueusement appeler Putois pour des raisons évidentes qui n’avaient pas besoin d’être étayées. Putois et Pouilleux, ils faisaient la paire tous les deux. Les dés étaient jetés. C’est Yoichi qui commença. Attrapant un gobelet, il secoua les dés avant de frapper le gobelet contre la table de manière dramatique, avant de soulever lentement pour examiner l’intérieur. C’était assez faible pour commencer, mais il n’avait pas besoin d’annoncer d’annoncer très haut depuis le début, il pouvait même annoncer qu’il n’avait rien, mais c’était aussi accorder beaucoup plus de marge de manœuvre au joueur suivant, le Pouilleux. Ce dernier le fixa avec son regard vitreux quelques secondes, avant de regarder encore une fois sous son propre gobelet, sûrement pour vérifier que sa combinaison fût bien supérieure à la sienne. Il y avait peu de chance que Yoichi bluffe aussi tôt dans la partie, mais son adversaire le soupçonnait de l’avoir fait déjà. Une suspicion qui s’estompa finalement, et il annonça à son tour sa propre combinaison. Une annonce que son partenaire n’eut aucun mal à accepter puisqu'ils étaient dans le même camp, ce fut donc au tour de Putois. Un combat de regard s’ensuivit entre lui et Yoichi, qui examinait chacune des mimiques et micro-expressions pouvant trahir une bribe d’hésitation ou de mensonge de la part de son vis-à-vis. La bataille psychologique était impitoyable, mais il n’était pas difficile pour l’amateur de stratégie de tirer son épingle du jeu. Dans le terrain des faux-semblants et de la comédie humaine, il régnait en maître. Au bout de sa troisième victoire consécutive, Yoichi afficha une mine satisfaite alors qu’au contraire le duo de matelots était livide, pour ne pas dire fou de rage. Le Putois fut le premier à se lever soudainement de sa chaise, attrapant le ninja au col et le tirant sur la pointe des pieds. Physiquement, le Tetsujin n’avait aucune chance. Ces gaillards étaient habitués à porter des charges lourdes, grimper à la corde, nettoyer et réparer la coque du navire, etc. Leur musculature était inversement proportionnelle à leur degré d’intelligence, et il avait su en profiter. Mais maintenant qu’ils en étaient passés aux mains, il n’était plus à son avantage.

Tu as triché! Les dés sont pipés je suis sûr!

Je ne vois pas de quoi tu parles… Honorez votre part du marché et emmenez-moi à l’épave.

Les accusations du mastiqueur de tabac n’étaient pas si loin de la vérité, puisque Yoichi avait effectivement eu recours à une astuce pour retourner les dés sur la face qu’il souhaitait au moment de soulever le gobelet. Grâce à son affinité avec le Fûton, il lui suffisait d’un mouvement de doigt pour créer un courant d’air léger et imperceptible, et ainsi influer sur la valeur de sa main. Réfutant les accusations en faisant semblant de ne pas comprendre, il testait la patience de Putois qui tira un bras en arrière, prêt à lui asséner un coup de poing en pleine figure. Fermant les yeux, le jeune homme s’attendait à encaisser le coup… mais rien. Il leva une paupière, puis l’autre. Une main avait apparemment attrapé le poing de son agresseur avant que celui-ci passe à l’acte, interrompant immédiatement l’altercation de par sa présence et en lui épargnant un horrible bleu sur son visage au teint harmonieux. Se tournant vers l’origine de cette main, Putois et Pouilleux se pétrifièrent, comme s’ils venaient de voir un fantôme.



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Spoiler:

Le temps s’arrêta. Le poing dont le souffle avait caressé la joue de Yoichi n’était qu’à quelques centimètres de s’écraser sur son visage. Il regarda devant lui, apercevant derrière Putois le faciès d’un jeune homme d’une vingtaine d’année aux cheveux châtains, une mèche recouvrant son oeil droit et une cigarette à la bouche, il n’avait guère un physique impressionnant (peut-être un poil plus athlétique que Yoichi) et pourtant, il avait eu le réflexe et la force de bloquer l’attaque du matelot comme si de rien n’était. Sous le choc, la paire de loups de mer regardaient le nouveau challenger la mâchoire grande ouverte, les yeux écarquillés. Étaient-ils impressionnés par son intervention? Ou était-ce autre chose? Au milieu de cette scène dont il n’était plus l’acteur principal, le rouquin examinait l’inconnu habillé dans un style roturier, un grand foulard rapiécé autour du cou, il relâcha le poing et rentra les mains dans ses poches, dans une posture relaxée. Il venait de calmer la situation par sa simple présence. Putois et Pouilleux s’adressèrent à lui sous le titre de “Vice-Capitaine”, avec une déférence que Yoichi n’eût jamais soupçonné venant de tels énergumènes. Cela en disait suffisamment sur l’individu pour que le mercenaire comprenne qu’il avait affaire à quelqu’un du même équipage, le vice-capitaine du navire qui avait découvert l’épave et dont quasiment tout le monde avait disparu suite à un “incident” au cours de leur voyage. Il se présenta sous le nom de “Mabuchi”, il était effectivement le second du capitaine du navire à l’origine de la découverte des vestiges marins, et il avait été porté disparu depuis que son équipage était retourné au port Kamakura. C’était donc un miracle qu’il revienne seul parmi les vivants. Il avait apparemment échoué sur une île au milieu de nulle part où il avait dû survivre plusieurs jours jusqu’à ce que des pêcheurs de poisson l’acceptent sur leur bateau pour le chemin du retour.  

Combien de fois je vous ai dit de ne pas faire de scène dans les tavernes? Ce n’est pas parce que vous me croyiez mort qu’il faut oublier ce que je vous ai appris. A moins que ce soit parce que vous n’approuvez pas mes consignes et que vous n’osez pas me le dire?

On pouvait voir en Mabuchi une figure d’autorité, un homme qui savait imposer ses convictions en toute circonstance, et se faire respecter auprès de ses pairs malgré son jeune âge. Il suffisait de voir comment l’attitude des matelots avaient changé, jusqu’à être reconnaissables. Comme s’ils avaient oublié qu’ils étaient sur le point de le passer à tabac, les voilà qu’ils étaient au garde à vous. Des modèles de discipline et de loyauté. Yoichi n’en revenait pas ses yeux et s’intéressa au vice-capitaine qui justement demanda à lui parler en privé, il avait visiblement entendu une partie de leur conversation en les observant de loin. Il avait une proposition pour lui, reposant sur le principe du donnant-donnant. Il l’invita à sa table à l’écart du reste des clients, tirant une nouvelle bouffée de sa cigarette avant de déclarer:

Écoute, je vais te conduire jusqu’à l’épave mais à une seule condition: je veux que tu m’aides à secourir ce qu’il reste de mes hommes. Il doit forcément y avoir des survivants dans les environs. Rien ne prouvait qu’une partie de son équipage avait survécu, mais il ne pouvait supporter d’imaginer que certains survivants étaient laissés à eux-mêmes dans la nature hostile, et espéraient que leurs camarades reviennent les chercher. C’était une manière pour lui d’honorer son titre de vice-capitaine mais aussi de faire ce qu’il aurait espéré qu’on fasse pour lui. Deal? Il tendit la main vers son interlocuteur.

Ils finirent la conversation sur une poignée de main amicale. Ainsi l’équipage se reforma à partir des survivants dispersés dans le port Kamakura, ils rassemblèrent une dizaine de volontaires, tandis que le reste refusait de prendre part à une nouvelle mission suicide et avaient même laissé derrière eux la vie en pleine mer. Le discours de Mabuchi était honnête et direct, il ne cherchait pas non plus à forcer la main de ceux qui refusaient de risquer leur vie pour chercher des survivants, car il savait pertinemment à quel point ce qui leur demandait était périlleux, il ne leur en voulait pas de refuser de se lancer à corps perdu dans une opération de sauvetage sans le moindre indice. Au meilleur des cas, c’était du temps perdu, mais dans le pire des cas, ils encouraient le risque de perdre encore plus de monde. Une cause peine perdue? Possiblement. Mais on pouvait lire une certaine détermination dans le regard du meneur d’hommes. La différence, c’était que cette fois-ci, ils pouvaient compter sur l’aide d’un mercenaire ninja, la question qui se posait était donc s’il allait être à la hauteur des espoirs placés en lui?


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Le pont résonnait sous les pas de Yoichi qui venait de mettre les pieds sur l’Espadon, un navire militaire qui était chargé de patrouiller les mers au pourtour de Kaminari et qui avait été le seul navire rescapé de leur escadre. Même si l’affaire n’avait pas réellement bouleversé les hautes sphères politiques de Kaminari, les rumeurs liées à la découverte de l’épave mystérieuse avaient suffi pour les obliger à approfondir les recherches. La mission faisait notamment mention d’une arme secrète ayant appartenu à un seigneur de guerre et qui était capable de semer la destruction voire d’éliminer complètement une faction. Il y avait de quoi attiser l’intérêt de certains groupes à Kaminari qui avaient tout intérêt à mettre la main sur cet atout décisif dans la guerre civile qui avait lieu à Kumo. C’est pourquoi ils avaient décidé de faire appel à un mercenaire, un parti neutre qui se contenterait de mener l’enquête et remettre le fruit de ses recherches aux autorités du village. Toutefois, il fallait noter que la nature de cette information sur l’arme secrète demeurait de l’ordre de l’incertain voire de l’imaginaire, d’où le fait qu’on ne l’avait confié qu’à un seul homme, sans s’attendre à ce que le résultat fût vraiment concluant. Qu’il découvre réellement cette arme de destruction massive ou pas, l’aventure constituait en elle-même un prétexte pour lui pour se lancer dans cette mission. En effet, amateur de légendes et de mythes, l’artiste ne demandait qu’à poursuivre ces chimères, explorer l’inconnu et assouvir sa soif d’aventure.

L’air marin balayant sa chevelure de feu, alors qu’il marchait jusqu’à la proue du navire sur lequel il avait été invité, il appréciait la fraîcheur et les effluves de poisson et d’eau salée. Une dizaine de marins défilaient devant lui, sur un rythme effréné, le squelette d’un équipage décimé et reconstitué des restes des survivants s’étant porté volontaire pour cette mission suicide afin de sauver leurs camarades disparus. Ils devaient redoubler d’effort pour combler l’absence des disparus, qu’il s’agisse de hisser les voiles, défaire ou refaire les nœuds, astiquer le pont ou encore déplacer de lourdes charges. L’activité battait son plein au cœur du bâtiment naval, chacun avait son rôle à jouer, et Mabuchi le vice-capitaine était devenu de facto le chef de l’équipage des survivants. Les bras croisés à l’avant du navire, il supervisait avec sérieux les préparatifs avant de larguer finalement les amarres, s’assurant qu’ils n’allaient manquer de rien pour les jours qui allaient suivre leur départ. Il avait estimé, d’après leur dernier voyage, qu’ils allaient prendre au moins trois jours en mer pour arriver jusqu’à destination, pour peu qu’ils arrivaient à conserver une allure suffisante avec des conditions climatiques favorables. Malgré son jeune âge, le nouveau responsable de l’Espadon imposait le respect parmi ses pairs. Pour avoir convaincu ses hommes de reprendre la mer, il avait su faire un discours inspirant et empli de passion.

Ce qui prit le plus de temps n’était pas tant le chargement des provisions mais plutôt les réparations suite à leur dernière expédition. En effet, leur bateau était entré en collision contre des rochers à cause d’une tempête dans laquelle ils avaient été piégés. Le temps de reboucher les trous dans la coque, il leur fallut bien une demi-journée pour que le deux-mâts fût de nouveau en état de naviguer. Silencieux, Yoichi observait attentivement l’état détérioré de la coque, autant d’indices qui présageaient des obstacles qu’ils allaient rencontrer plus tard sur la route. Il aida à soulever un tonneau qui était tombé et découvrit une trace sang séchée en-dessous, puis en regardant sur le côté du tonneau, des éclaboussures de sang laissaient le genin circonspect. Il demanda à quelqu'un d'où cela pouvait provenir mais on ne lui répondit pas, tout le monde semblait trop occupé. Reliés par une corde autour de la taille, des hommes se laissaient glisser côté bâbord afin de descendre en rappel jusqu’au trou qu’il fallait reboucher. Ils transportèrent les planches les unes après les autres, utilisant un maillet pour fixer les planches. En parallèle, le reste des marins s’appliquèrent à retirer les débris (algues, cailloux, morceaux de bois, coquillages) qui s’étaient plantés à la surface de la coque, et qui pouvaient notamment présenter une gêne à l’avancée du vaisseau. La procédure demandait également du temps et de la concentration, et il était crucial de ne rien laisser au hasard s’ils voulaient s’assurer de la réussite de la mission. C’était clairement le mot d’ordre donné par le chef d’équipage qui sonna le rassemblement général. Les derniers tonneaux furent roulés jusqu’à la cale, la dizaine d’hommes prirent position au centre du pont, le regard levé vers leur chef qui était perché en hauteur, du côté de la proue. Les bras levés de chaque côté, il s’adressa à son équipage une ultime fois avant de partir:

Mes amis, nous savons que la mer peut être généreuse, et cruelle à la fois. Nous nous souvenons de ce qu’il s’est passé la dernière fois, nous avons perdu des amis, des personnes qui nous étaient chères. On a passé des moments agréables et inoubliables en mer, je refuse d’accepter qu’ils sont partis pour de bon. C’est une raison de plus pour nous d’y retourner et faire ce qu’on aurait voulu qu’ils fassent pour nous, je sais au fond de moi, vous savez au fond de vous, qu’ils sont toujours là-bas et qu’ils ont besoin d’être sauvés. Il marqua un temps de pause dramatique, gonflant le torse et rugissant à plein poumons. QUI EST AVEC MOI ?

Un grand brouhaha s’éleva à la fin de son discours, des chants et des clameurs rythmés aux pieds frappant le sol à un rythme de plus en plus rapide. Le ton était donné pour cette nouvelle épreuve qui s’annonçait pour nos aventuriers des mers, dont le sang-froid n’avait d’égal que le courage du ninja. Ce dernier sortit un carnet dans lequel il allait documenter son propre récit des événements. Son journal de bord.

Minamoto Yoichi
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Minamoto Yoichi a écrit:Jour 1. Nous venions de larguer les amarres et l’Espadon avait quitté le port de Kamakura au milieu de la journée après que nous ayons terminé les réparations et l’acheminement des provisions. Après le discours de Mabuchi, le moral de l’équipage était au beau fixe et malgré la petite taille de notre groupe, composé de dix braves hommes (en comptant le capitaine et moi), le navire n’eut aucun mal à fonctionner grâce à l’efficacité de la poigne de leur vice-capitaine et l’esprit de camaraderie qui leur permettait de rester soudé et de se répartir les tâches sans risquer d’empiéter les uns sur les autres ou de se disputer. La journée était ponctuée de temps de travail et de temps de repos. Je n’avais pas trop de mal à m’intégrer au sein de l’équipage même s’il y avait encore une méfiance naturelle à mon égard du fait que j'étais pour eux un étranger, je pris la peine de m’introduire à eux dès le premier jour pour leur expliquer que j’étais venu les aider à secourir leurs camarades disparus. Certains avaient l’air plutôt enjoués que les autorités de Kumo leur envoie du renfort pour augmenter leurs chances de succès, d’autres au contraire, étaient clairement sceptiques par rapport à la finalité purement utilitariste derrière l’emploi d’un mercenaire, pour les aider à explorer une épave qui avait visiblement attisé l’intérêt des hautes sphères de la Foudre. Ce n’était pas par gaieté de cœur ou par souci pour la survie des hommes qu’ils m’avaient envoyé, mais plutôt parce qu’ils voulaient avoir des informations sur cette soi-disante arme secrète qui pouvait faire pencher la balance de la guerre civile en faveur d’un camp ou d’un autre. De ce fait, l’accueil qui m’a été réservé était on ne peut plus mitigé, même si Mabuchi le vice-capitaine leur fit clairement comprendre que j’avais toute sa confiance et son soutien, officiellement en tous cas, car il ne pouvait pas se permettre devant ses troupes d’exprimer ne serait-ce qu’un soupçon de doute. Avec le temps peut-être finiront-ils par accepter, ou du moins, tolérer ma présence en leur sein, j’étais leur allié après tout.

Un enfer. J'avais des difficultés à réprimer l’envie de déglutir à cause des remous du bateau, je tentais de régurgiter le liquide brûlant qui s’échappait de ma gorge. Mon ventre me faisait horriblement mal, ma tête tournait et j’avais le vertige. On me disait que c’était normal quand on prenait la mer pour la première fois, que c’était un mauvais moment à passer. Ce qui n’empêchait pas certains marins de me regarder ou de me pointer du doigt en rigolant, clairement pour se moquer de ma faible constitution, de ma fragilité. Néanmoins je tenais bon, je m’accrochais à tout ce que je trouvais sous la main, qu’il s’agisse des cordages ou d’un tonneau, le rebord du navire. Le frottement des cordes et le grincement des planches de bois, les sons s’agençaient comme une mélodie harmonieuse, elle m’apaisait et me permettait de calmer les symptômes de mon mal de mer. J’eus du mal à me concentrer et je libérai mon esprit, je tentai de me laisser emporter par la beauté du zéphyr, le vent faisant flotter ma crinière et le chant des mouettes qui s’éloignait progressivement… Je décidai de descendre dans la cale pour tenter de calmer mon malaise, et je me rapprochais du docteur pour qu’il m’aide à trouver un remède à mes maux. Il m’expliqua qu’il fallait me déshydrater et manger suffisamment, prendre du repos. Il me proposa un remède à base de fruits qu’il écrasa avec des feuilles séchées qui ne me disaient rien à part qu'elles ressemblaient à des aromates qu’on utilisait couramment en cuisine. Le goût était amer et acide à souhait, mais suffisant pour atténuer la nausée.

Je titubai jusqu’à ma chambre qui consistait en un hamac isolé dans la cale obscure en retrait du reste de l’équipage, trouvant difficilement mon équilibre. Le visage pâle alors que je me regardai dans le miroir, je me demandai si j’arriverai à tenir le coup jusqu’au troisième jour, le temps estimé pour atteindre l’épave. Avant de m’allonger sur mon lit suspendu, je m’asseyais à un bureau faiblement éclairé par une lampe, je saisis ma plume et commençai à rédiger ma première journée à bord de l’Espadon. Une aventure qui s’annonçait pour le moins mouvementée, et c’était justement pour cela que j’avais décidé de prendre la mission. Il y avait des expériences qu’on ne pouvait tout à fait décrire sans l’avoir vécu soi-même. Devenir le héros de ma propre histoire, c’était une première pour moi. Vivement qu’on arrive jusqu’à l’épave.


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Minamoto Yoichi a écrit:Jour 2. Je me tenais dans ma chambre de fortune, dans l’obscurité de la cale, regardant par la fenêtre, mes yeux se perdaient dans les vagues dansantes tandis que nous avancions rapidement vers notre destination. Le calme plat. Le temps jouait toujours en notre faveur et le vice-capitaine était optimiste quant à nos chances de réussite, il l’avait répété à maintes reprises afin de préserver le moral des troupes. En effet, nous avions le vent en poupe et rien ne semblait arrêter notre marche vers la fameuse épave. Tant que nous gardions la même attitude, et la même organisation, je ne doutais pas que la mission allait se dérouler sans accroc. Je le rejoignis donc sur son constat, en espérant ne pas m’avancer trop vite sur la question. Après tout, j’étais encore un moussaillon comparé au reste de l’équipage qui avait vu leur lot de milles marins. Pour cela, j’étais bien déterminé à m’intégrer à eux, à mieux connaître leur culture et à devenir un véritable arpenteur des mers. Je m’asseyais donc à une table avec deux des membres de l’équipage que je connaissais déjà pour les avoir affronté dans un jeu de poker menteur afin de les convaincre de me prendre avec eux, Pouilleux et Putois. L’un était toujours aussi sale, et l’autre sentait toujours aussi fort. Je faisais comme si nous étions bons amis en dépit de notre mésaventure et de l’altercation qui faillit se produire, mais ils me regardaient avec cet air menaçant. Je compris qu’il était encore trop tôt pour changer leur opinion à mon égard et qu’il me fallait trouver un moyen plus subtil de gagner leur confiance… Je réfléchissais à une approche simple mais efficace quand il s’agissait de gagner les coeurs d’hommes bourrus mais bons vivants: sortant une bouteille d’alcool que je gardais dans ma sacoche, j’en versais dans les verres de mes compagnons d’armes qui arquèrent du sourcil en comprenant parfaitement mon intention de faire ami-ami avec eux. Ils ne mordirent pas immédiatement à l’hameçon mais après avoir reniflé la mixture, ils ne purent s’empêcher d’en goûter une gorgée, puis une autre. Ce fut au bout du quatrième verre d’alcool pur que le duo se mit à s’ouvrir à moi.

A commencer par Pouilleux qui me tapa à l’épaule avec ses doigts crasseux (néanmoins je n’en fis aucun cas car il fallait bien faire des sacrifices pour gagner leur amitié), en essayant de faire davantage connaissance avec moi. Ensuite vint Putois, le plus nerveux des deux était devenu étrangement calme et gentil. Au fond de moi, je me disais qu’on ne vantait pas assez les mérites de la boisson, je me fis une note mentale d’aller plus tard remercier Mabuchi de m’avoir partagé une bouteille d’alcool de sa réserve personnelle. Nous passions le reste de la soirée en compagnie du reste de l’équipage à qui on me présentait comme un sauveur, celui qui allait les aider à secourir leurs camarades disparus. Tout le monde buvait et chantait à tue-tête des chansons traditionnelles de marins, alors que je peinais à suivre la cadence. Je tâchais de ne pas me saouler plus que nécessaire, car je me connaissais assez pour savoir que je ne tiendrais pas deux verres sans tomber dans les bras de Morphée. Je m’assurais de mélanger mes verres avec de l’eau et du citron, un mélange de grogue qui était bien plus facile pour moi à ingérer. Nous bourlinguâmes jusqu’à plus soif, du moins jusqu’à ce que le vice-capitaine vienne se joindre à la partie. Tout le monde se tut, s’échangeant des regards inquiets et paniqués, pensant qu’il allait nous remonter les bretelles. Mais ce fut tout le contraire qui se produisit. Il amena un nouveau tonneau rempli de rhum. La bamboche repartit de plus belle. Au milieu de nos fanfaronnades, Mabuchi me glissa à l'oreille qu'il savait que j'avais triché au poker menteur l'autre jour, preuve qu'il était un expert dans ce jeu populaire chez les pirates. Je me demandais comment il avait pu voir aussi facilement à travers ma ruse et je lui adressai un sourire complice.

Si l’alcool à bord était correct, on ne pouvait pas en dire autant pour la nourriture qui était somme toute relativement médiocre. Je m’abstenais d’en parler au “coq” (comprenez cuisinier) à l’air patibulaire et qui tenait un énorme couteau de cuisine trempé du sang du porc qu’il venait de découper. Dans la cambuse, ils stockaient pour l’essentiel de la viande et des légumes séchés, et bien sûr, beaucoup de boissons. Je demandai au tonnelier s’ils servaient du thé sur le bateau, il me regarda avec un air dépité avant de retourner à ses occupations, me laissant à mes faux espoirs et à mon ignorance. Je dégustais mon biscuit dur et ma viande séchée avec peu d’appétit, tout en regardant le reste des hommes manger sans la moindre hésitation, sûrement avec l’accoutumance, ils étaient devenus moins regardants avec ce qu’ils mangeaient. Cela faisait partie de l’expérience, si je voulais m’intégrer complètement à l’équipage, je ne pouvais me permettre de faire la fine bouche.


Minamoto Yoichi
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Message Sujet: Re: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

Minamoto Yoichi a écrit:Jour 3. D’après les estimations de Mabuchi, nous étions censés arriver au troisième jour, et ce jour était arrivé. Je me rendais dans la cabine du vice-capitaine pour voir comment avançait notre progression. Lorsque j’entrai dans la pièce, je le voyais penché sur la carte de navigation, tapotant nerveusement sur la table et fixant la ligne rouge qui traversait toute la largeur de la carte. Je lui demandai si tout allait bien, mais il ne me répondit pas tout de suite. Je pouvais sentir à son attitude que quelque chose le tracassait et l’inquiétude était patente sur son visage, mes soupçons se confirmèrent lorsqu’il me confia que notre trajet venait de connaître un imprévu. Il me montra sur la carte un bras de mer qui permettait de rejoindre l’épave se trouvant de l’autre côté d’une chaîne d’îles montagneuses. Je tentai à première vue de comprendre le nœud du problème, et je lui demandai ce qu’il souhaitait me montrer. “C’est un passage étroit et difficile à naviguer, on a perdu le timonier lors de notre dernière traversée donc je n’ai pas de choix que de me remettre à un marin d’eau douce, qui a moins d’expérience mais qui est notre meilleure option. Mais voilà, il vient de me dire qu’il ne voulait plus s’en occuper, en gros il se dégonfle.” Effectivement, si personne ne savait tenir la barre, passer à travers ce corridor maritime dangereux n’était pas une manœuvre à la portée de tout le monde. Tirant une bouffée de sa cigarette, Mabuchi me demanda si je pouvais faire quelque chose de mon côté pour convaincre le cadet de vaincre sa peur, étant donné que j’avais une prédisposition à persuader les gens comme je l’avais fait pour Pouilleux et Putois, il espérait que j’en fasse de même cette fois-ci. Je lui souriais en lui affirmant que j’allais faire de mon mieux, même si je pensais que ce n’était pas ma place de dire aux membres de l’équipage quoi faire.

Ce fut à ce moment qu’il me révéla pourquoi il m’avait proposé de se joindre à la croisière: il ne m’avait pas recruté parce que j’étais un ninja mais parce qu’il avait besoin d’un agent extérieur pour apporter une nouvelle approche à sa manière de gérer ses hommes, mais aussi pour intervenir en cas de besoin, notamment dans les désaccords, voire les conflits. Était-ce vraiment la raison? Me fis-je la réflexion avant de quitter la cabine. Il me révélait que même s’il avait déjà une certaine influence sur ses hommes et que ceux-ci le respectaient, il savait qu’il était facile pour certains d’entre eux de semer la discorde et attiser les flammes de la mutinerie. Une chose plus courante qu’on ne le pensait, que ce fut chez les marines ou les pirates, il y avait une limite qu’on ne pouvait guère dépasser en termes de contrôle sur son équipage. Pas d’inquiétude, me rassurait-il, il s’agissait juste de les surveiller et anticiper d’éventuelles dissensions, car pour lui, même si les chances que cet équipage se révolte contre son commandement, il était du genre à anticiper le moindre danger, la moindre menace qui pouvait porter atteinte au bon déroulement de l’opération. Il comptait donc sur moi pour lui rapporter des comportements suspects car il savait que comme je ne faisais pas vraiment partie de l’équipage, je n’avais pas tissé de réelle attache émotionnelle et n’avais pas d’intérêt à compromettre la mission. Je saluais le pragmatisme de mon interlocuteur avant de prendre congé. Malgré son jeune âge (la vingtaine je crois), force était de constater l’intelligence du vice-capitaine, je comprenais comment il était arrivé à ce poste mais je le plaignais de devoir constamment surveiller ses arrières, même en présence de ceux qu’il considérait comme ses compagnons.

Direction le pont, j’identifia le timonier qui tenait le gouvernail mais avait clairement l’esprit troublé par quelque chose. Je me rapprochai de lui pour lui demander ce qui n’allait pas. Il restait silencieux, visiblement peu enclin à se confier à moi. Un début peu prometteur. Je lui demandai alors s’il connaissait des chansons de marin, une chanson qui lui tenait à cœur. Il me demanda pourquoi. Je lui révélais alors mon histoire, ma passion pour l’art, le théâtre et la musique de manière générale. Il arqua le sourcil, un soupçon d’intérêt mais mitigé par une morosité latente, il ne s’agissait pas tant de gagner sa confiance que de lui remonter le moral, lui insuffler le courage d’effectuer le reste de la traversée. Sortant mon instrument à cordes, je commençais à entonner un air que j’avais entendu lors d’une de mes nombreuses escales, un air qui me semblait tout à fait approprié à la situation. C’était l’histoire d’un matelot découvrant les mers pour la première fois, affrontant héroïquement des monstres des mers. Je me disais qu’une telle chanson lui permettrait de retrouver le courage d’affronter ses peurs, ranimer sa passion pour l’aventure. Les premiers vers ne semblaient guère avoir d’impact sur le jeune homme, il faisait mine de m’ignorer. J’enchaînais avec le pré-chorus, grattant sur mon shamisen avec élégance et passion, il regarda finalement dans ma direction, visiblement intrigué de voir mon talent à l'œuvre. Ce ne fut qu’au refrain qu’il se mit à chanter timidement, frappant des mains au rythme de la mélodie. D’autres nous rejoignirent au fur et à mesure jusqu’à ce que, sans que nous nous en rendions compte, tout l’équipage était rassemblé autour de nous comme un seul homme. La chanson unissait les cœurs comme on disait. De loin, le vice-capitaine nous regardait avec un air satisfait, avant de retourner seul dans sa cabine.


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Minamoto Yoichi a écrit:Jour 4. Nous avions du retard par rapport à nos estimations. Mabuchi rassura l’équipage sur le fait qu’il n’y avait guère d’inquiétude à avoir, que le vent n’était pas aussi fort que la dernière fois et que notre timonier n’avait pas autant d’expérience que celui que nous avions perdu. Je remarquai les échanges de regard, l’inquiétude latente qui s’installait au sein de l’équipage qui retournait à leur poste. Nous étions enfin arrivés à la fameuse gorge permettant de passer les flancs montagneux, un bras de mer particulièrement étroit, si étroit que nous redoutions à tout moment d’entrer en collision contre un obstacle. Je demandai au timonier novice (répondant au nom de Keiji) comment s’était passé la dernière fois. Il me répondait que l’autre pilote avait réussi à contrôler la trajectoire du navire en calculant la force du vent et en ralentissant l’allure, tout en synchronisant la direction vers laquelle les voiles regardaient afin d’éviter toute déviation imprévue. Une manœuvre qui demandait à la fois concentration et un sang-froid considérables, je pouvais voir à son visage qu’il n’était pas serein à l’idée de devoir se montrer à la hauteur de son prédécesseur qui avait accompli cet exploit. Je lui accordai une tape amicale sur l’épaule et lui disais que j’avais confiance en lui, qu’il était la seule personne capable de relever ce défi. La vie de tout l’équipage (incluant celui de ceux laissés pour mort) ne reposait pas seulement sur ses épaules, je lui expliquai que nous étions une équipe et que nous étions là pour faire face ensemble au moindre obstacle qui se dressait face à nous. Il me répondit par un sourire timide avant de reprendre la barre, prêt à faire face à son destin.

Et quel destin. La vigie cria à tout l’équipage de venir sur le pont, signalant que nous approchions le bras de mer de manière imminente. En effet, lorsque je me positionnais près de la proue, j’apercevais des crocs rocheux dépassant la hauteur des mâts, des pics rocailleux qui se touchaient presque au milieu d’un arc imaginaire sous lequel allait devoir passer le bateau. La simple vue de ce passage n’annonçait rien de bon, d’autant que la peur regagnait aussitôt notre jeune timonier qui tremblait de tout son corps. Le reste des hommes, rassemblés des deux côtés du vaisseau avaient les regards fixés sur l’horizon, eux aussi montraient des signes de nervosité alors que le vice-capitaine Mabuchi se tenait à la figure de proue à quelques pas de moi, les bras croisés et fumant son mégot, il cria à son équipage de se tenir prêt à intervenir. Pour ma part, mes mains ne s’éloignaient pas des rouleaux à ma ceinture, j’étais également en position idéale pour apporter mon soutien. Le parcours d’obstacle s’annonçait mouvementé, pensais-je alors que le navire faisait son entrée dans le canal naturel. Ce fut de manière in extremis que nous évitâmes les premiers récifs, de quoi laisser quelques sueurs froides sur la tempe de l’équipage, ceux-ci se réjouirent de voir la bonne fortune les accompagner. Le vice-capitaine leur cria de ne pas crier victoire trop vite alors qu’il pointait du doigt un zig-zag avec un talus d’eau qui allait accélérer la descente et compliquer les choses.

Les choses se compliquèrent aussi lorsque notre navire amorça la descente, augmentant légèrement la vitesse à laquelle nous évoluions. Les tonneaux sur le pont roulèrent vers l’avant, tout le monde s’accrochait au cordage ou au rebord afin de ne pas passer par-dessus bord. Vint ensuite le premier virage, les marins assignés au mât se dépêchèrent de faire pivoter la voile, tirant le plus vite possible sur les drisses afin de les replier et réduire la prise du vent. Pendant ce temps, Keiji faisait tourner le gouvernail aussi vite qu’il le pouvait afin d’éviter l’accident. Malgré ses efforts, la coque côté bâbord entra en collision avec le flanc de rocher, créant une secousse qui me prit par surprise même si j’étais déjà sur mes gardes, heureusement Mabuchi m’attrapa par le bras tout en s’appuyant sur une corde à proximité. Après avoir repris l’équilibre, on entendit des cris de certains matelots signalant que la coque avait été percée et qu’ils avaient besoin de renforts pour s’occuper des réparations et vider l’eau qui s’était infiltrée dans la cale. L’ensemble de l’équipage se dépêcha de sauver le navire sous l'œil imperturbable du chef qui continuait à donner ses consignes de là où il se tenait afin d’éviter la panique générale. Le second virage s’annonça d’autant plus difficile que les hommes étaient pour certains occupés à faire des allers retours entre le pont et la cale, le pivotement du navire se fit donc bien plus lent en dépit de l’intervention de Yoichi et de Mabuchi qui à la force de leur bras, faisaient pivoter les voiles côté bâbord. Un nouveau choc, de nouveaux dégâts occasionnés à la coque. Le navire grondait sous l’impact et des éclats de bois volaient dans tous les sens.

Bien décidé à sauver la situation coûte que coûte, je montai sur le cordage relié à la mâture tandis que le vice-capitaine me regardait faire le singe. Je tâchais de me placer à une hauteur suffisante et me tenais en équilibre en hauteur en croisant les jambes et plaquant mon corps sur la corde afin de ne pas tomber dans le vide. J’effectuai quelques mudrâs avant de libérer mon éventail, produisant un souffle relativement puissant pour écarter le flanc du bateau de la falaise rocheuse côté tribord. Bien que l’efficacité de ma technique Fûton se révéla limitée, il n’en demeurait pas moins que j’avais évité le pire pour notre navire qui commençait déjà à prendre l’eau. J’avais réussi à déplacer latéralement le navire de quelques mètres seulement, mais c’était suffisant pour nous accorder un moment de répit avant que l’équipage ne fût débordé. Je répétais la technique jusqu’à ce que nous fussions sorti de ce dédale infernal, prévenant ou amortissant tant bien que mal les collisions. Le cauchemar s’acheva quelques virages plus tard, quand tout le monde fut épuisé et que je m'évanouisse, drainé de mes réserves de chakra. Une victoire à la Pyrrhus qui n’avait pas laissé l’Espadon indemne certes, mais qui restait une victoire quand même. Nous retrouvâmes le moral malgré la grande frayeur que nous venions de vivre.


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Minamoto Yoichi a écrit:Jour 5. Je me réveillai dans mon lit, avec une migraine affreuse, la sensation d’avoir frappé ma tête à plusieurs reprises contre un mur. En ouvrant les yeux, je remarquai que Keiji et Mabuchi étaient assis dans la même pièce, un sourire aux lèvres de me voir revenir à moi après une sieste d’une demi-journée. Je me souvenais de la veille, je me souvenais avoir contribué à empêcher la ruine totale de l’Espadon, qui grâce à mes efforts et ceux de l’équipage, tenait encore sur les flots. Naturellement, j’étais curieux de savoir si nous étions arrivés à l’épave depuis que j’étais tombé inconscient. A ce moment, le vice-capitaine échangea un regard avec le timonier dont l’expression avait changé, une certaine appréhension pouvait se lire sur leur visage respectif. Il décida de me révéler que le plan “avait changé”. Je demandai ce qu’il entendait par là avant de sauter à des conclusions présomptueuses. Il m’expliqua qu’un signal de fumée au loin avait été détecté juste après notre mésaventure dans le détroit rocailleux et qu’une île sauvage se trouvait dans la direction de la fumée, mais qui nous éloignait par conséquent du cimetière de bateaux, la destination qui m’intéressait afin d’accomplir la mission. C’était un détour qui allait considérablement allonger la durée du voyage, mais je m’avisais de lui faire la réflexion, bien conscient que la priorité pour Mabuchi était de sauver les rescapés du naufrage de l’Espadon. Je lui exprimais mon soutien avec sincérité et lui disais que notre fouille de l’épave pouvait attendre, que je respecterais l’accord que nous avions passé à savoir de l’aider dans le secours du restant de son équipage laissé derrière.

Malgré les dégâts subis par le deux-mâts, celui-ci était parfaitement en état de marche même s’il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il puisse endurer plusieurs incidents de la même ampleur. L’épreuve passée semblait avoir donné du courage au jeune timonier qui avait peu de confiance en lui, je le félicitais pour avoir réussi la manœuvre et l’encourageais à poursuivre sur cette voie. Nous avions besoin de lui pour mener à bout cette expédition périlleuse. De la même manière, on me complimentait pour mon intervention qui avait permis d’éviter le pire des collisions. J’acquiesçais en leur rappelant que ce n’était certainement pas notre dernière épreuve à passer, qu’il fallait rester sur ses gardes. A ce moment-là, quelqu’un frappa à la porte de ma chambre, un homme portant un tablier, je reconnus sans mal le cuistot du bateau, suivi de près par le tonnelier qui était chargé de gérer les réserves de nourriture. L’un et l’autre m’accordèrent un salut amical. Je ne pus m’empêcher d’observer un changement d’attitude positif depuis que j’eus utilisé mes techniques ninja pour la première fois. Sûrement car ils m'avaient vu enfin à l'œuvre et savaient qu'ils pouvaient compter sur moi. J'avais démontré mon utilité au sein du groupe alors qu'avant je n'étais qu'un simple passager profitant de l'hospitalité à bord. Toutefois, ils n’étaient pas venus pour savoir si j’allais bien mais pour faire un rapport de la situation à Mabuchi, notamment par rapport aux réserves de nourriture et d’eau.

Si nous avions initialement prévu de passer tout au plus une dizaine de jours en mer — retour compris, ce grand détour par l’île sauvage allait remettre en question notre capacité à endurer le reste du voyage. Si le reste de l’équipage ignorait cette problématique puisque leur travail n’était pas de se préoccuper de ce genre de sujet mais d’exécuter les tâches qu’on leur donnait, ils allaient inéluctablement s’en rendre compte au bout du dixième jour. Et la faim était connue pour alimenter le mécontentement et in fine, la colère. La peur de la mutinerie pouvait se lire dans les yeux du vice-capitaine qui considérait les faits avec gravité, en demandant à ses subordonnés s’il était possible de rationner davantage avant de se trouver à court. En faisant ses calculs, le responsable de la cambuse déclarait que deux semaines était la limite sur laquelle on pouvait approximativement s’appuyer. Une décision difficile puisque si on commençait à rationner tout de suite, cela risquait de mettre la puce à l’oreille à l’équipage et générer un climat d’inquiétude propice à démoraliser les troupes. D’autant que si on récupérait de nouveaux survivants sur le navire, cela allait ajoutait des bouches à nourrir et épuiser nos vivres encore plus vite. Le problème semblait impossible à résoudre. Je formulais donc une idée saugrenue mais qui pouvait peut-être apporter une piste de solution: puisque nous allions nous rendre sur une île sauvage, il était possible que celle-ci abrite des ressources alimentaires. L’idée était donc de se réapprovisionner lors de notre recherche là-bas pour trouver des survivants. Tout le monde se montra réceptif à ma proposition et retourna à ses quartiers.


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Minamoto Yoichi a écrit:Jour 6. Nous n’étions plus très loin de l’île sauvage et je me rendais dans la cabine du vice-capitaine suite à sa convocation. Il avait toujours son regard rivé sur la carte et en me voyant approcher, s’enfonça dans son siège en croisant ses pieds sur la table. Je lui demandai la raison pour laquelle il voulait me voir et il m’expliqua qu’il voulait me donner des détails sur leur dernier voyage à l’épave. Ce qui me fit effectivement repenser que je n’avais pas vraiment approfondi sur les circonstances de leur dernière déroute, de peur d’ouvrir des blessures trop vives encore, des gens disparus ou morts dans leur équipage, ce n’était pas un sujet à traiter à la légère. Je ne pouvais pas imaginer la douleur qu’ils avaient dû ressentir d’être séparé de leurs camarades avec qui ils avaient dû passer un certain temps en mer. Ils avaient vécu des choses que je ne soupçonnais pas et il eût été indélicat de ma part de me montrer trop curieux. En revanche, s’il consentait à me donner le contexte, je n’allais pas me retenir de l’écouter. Il commença à me parler de son rapport avec le capitaine de l’Espadon, dont il était techniquement le bras droit. On le surnommait Toshio Le Stratège car dans son passé de pirate, il avait réussi à vaincre une flotte de marine entière grâce à un seul navire, en employant toutes sortes de tactiques pernicieuses. C’était un commandant incroyablement rusé, mais qui n’était pas un homme de principe pour autant. Il était prêt à recourir à des stratagèmes particulièrement vicieux afin de défaire ses ennemis, comme par exemple empoisonner leurs rations ou encore les attaquer pendant la nuit. Pour autant, les forces de Kaminari lui accordèrent le statut de corsaire en lui proposant d’agir comme bon lui semblait mais en retour de ne pas attaquer des navires civils ou militaires. Un pacte qui était donc à double tranchant: il avait un rôle indépendant qui lui permettait de sortir de la légalité mais en même temps avait pour obligation de respecter les ordres de l’amirauté.

Un pirate devenu capitaine de la Marine? C’était bien la première fois que j’entendais parler d’une telle absurdité. Mais qui était-je pour me prononcer sur la possibilité d’employer quelqu’un comme l’équivalent d’un mercenaire, moi qui travaillais pour Kumo? Ce n’était pas si différent de ce système de fonctionnement avec les corsaires. Je relevais ensuite que Mabuchi ne m’avait toujours pas expliqué le lien avec le contexte de la séparation avec les autres de l’équipage. Il eut un long moment de silence avant de décider de me révéler ce qu’il m’avait intentionnellement caché jusqu’ici: le but de ce voyage était de tuer le capitaine et ses fidèles subordonnés, qui retenaient prisonniers des membres de l’équipage qui étaient du côté de la mutinerie. J’hésitai quelques instants avant de réagir, conscient que mon interlocuteur lisait sur mon visage des signes qui pouvaient trahir mon allégeance à sa cause. Au fond de moi, je réalisais que je venais d’embarquer dans une sorte de mutinerie à grande échelle, un conflit auquel j’aurais préféré ne pas prendre part, mais avais-je le choix? Tout faisait sens à présent: la trace de sang que j’avais observé lors des réparations avant le départ, la paranoïa permanente de Mabuchi, la nécessité d’amener un ninja dans son équipage afin de faire pencher la balance. L’élément déclencheur de ce conflit entre le vice-capitaine et le capitaine était le désaccord profond qu’ils eurent en découvrant les épaves de l’ancien seigneur de guerre. L’ancien pirate voulait s’approprier les trésors de ce vestige marin (notamment les informations sur cette “arme secrète”) et éliminer le reste de la flotte en faisant passer leur disparition pour un accident — car sinon il aurait été obligé de remettre le fruit de cette découverte aux forces navales de la Foudre, tandis que son bras droit refusait de prendre part à ce complot pour faire couler des navires alliés de Kaminari. Ce ne fut que lorsque le Capitaine mit à exécution son plan en sabotant tous les vaisseaux alliés derrière son dos, que Mabuchi décida de déclencher une mutinerie pour renverser son autorité et en ralliant des survivants des autres navires.

Je restais sans voix face à cette révélation qui annonçait un tournant dans la mission. Quelque chose me gratta l'arrière du crâne, un pressentiment. Quelque chose ne collait pas avec ses explications: comment Mabuchi avait-il réussi à revenir à Kaminari après avoir été porté disparu? Il salua mon observation d’un sourire en coin puisque même le reste de son équipage n’avait pas l’air d’avoir remarqué cette incohérence. Il retira alors son gant de cuir, révélant alors un plumage parcourant son bras tout entier, car oui, il s’agissait d’un métamorphe, capable de se transformer en faucon. Un secret qu’il gardait et n’avait révélé à personne jusqu’à ce jour, même pas à ses frères d’armes, mais il savait qu’il pouvait faire confiance à un confrère ninja.


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Minamoto Yoichi a écrit:Jour 7. Terre en vue. Nous nous rassemblâmes sur le pont, faisant face à Mabuchi qui avait un sabre à la ceinture, encourageant ses troupes pour la rencontre qui allait se produire. Pendant ce temps, je repensais à l’échange que nous avions eu plus tôt le matin, concernant le fait qu’il n’ait pas demandé de renforts de Kaminari. Il aurait fait un rapport aux autorités concernant la nécessité de secourir ses hommes mais on lui expliqua qu’il n’y avait pas assez de ressources humaines pour lui prêter des renforts malgré l’urgence de la situation. Au lieu de cela, on lui donna pour priorité de retourner à l’épave pour récupérer les informations sur l’arme secrète. Une décision qui lui fit comprendre à quel point il était isolé par rapport au reste de la marine et en particulier vis-à-vis du corps amiral, il sut à ce moment là qu’il ne pouvait pas compter sur les autorités de Kaminari pour sauver son équipage. Néanmoins, lorsqu’il me vit dans la taverne, prêt à tricher pour obliger Pouilleux et Putois à le prendre dans l’équipage et le conduire à l’épave, Mabuchi avait vu en moi quelqu’un capable de rivaliser avec l’intelligence de son capitaine. Je lui fis remarquer que j’aurais pu être simplement un opportuniste intéressé par le trésor enfoui dans l’épave. Il rétorqua que si c’était le cas, je n’aurais pas fait le discours autour du devoir des marins de retourner à la mer. Il pouvait lire la passion de quelqu’un qui avait assimilé l’esprit de l’aventure, il avait le pressentiment que j’étais un homme poussé par l’aventure et sensible à la vie humaine, plutôt qu’un être motivé par des desseins plus sombres. Au pire, m’avoua-t-il, il m’aurait proposé une coquette somme d’argent pour l’aider à tuer le Capitaine.

Que s’était-il passé exactement le jour de la mutinerie? Lui demandais-je. Il me fit un récit condensé des événements. Tout commença à partir de la découverte des épaves. Tandis que le reste des capitaines loyaux à Kaminari déclarait qu’il fallait reporter la trouvaille des vestiges à l’amirauté, Toshio le Capitaine de l’Espadon cacha ses intentions et profita de l’amarrage des navires pour les saboter la nuit-même, malgré les objections de son vice-capitaine. On entendait des cris de désespoir, des hommes tenter de s’échapper du navire en flammes ou de ne pas finir noyés. Mabuchi comprit à ce moment-là que c’était là l'œuvre de son supérieur et décida de rassembler des partisans afin d’organiser une mutinerie. Le rapport de forces était relativement équilibré entre les deux camps, toutefois celui de Toshio l’emportait légèrement par le nombre et réussit à repousser les rebelles. Mabuchi eut alors une idée bien que celle-ci fut à double tranchant, il fit croire à son ennemi qu’il s’enfuyait avec son équipage sur une île sauvage et parvint à faire diversion — alors que seule une moitié l’avait accompagné, il s’agissait en réalité d’une manoeuvre pour laisser l’autre moitié de ses partisans qui étaient restés cachés sur l’Espadon, en prendre possession pendant que Toshio avait quitté le navire pour le pourchasser sur l’île. D’une certaine manière, le capitaine s’était fait surclasser dans son propre domaine par son propre subordonné.

Si la partie des mutins restés sur le bateau avait survécu et se trouvait en sécurité, l’autre moitié incluant Mabuchi se trouvait sur l’île et était condamné à affronter Toshio dans une bataille perdue d’avance. Naturellement ils capitulèrent et acceptèrent de se soumettre à leurs geôliers, qui décidèrent de les exécuter afin de donner l’exemple. Anticipant cette éventualité, Mabuchi organisa sa fuite en sachant pertinemment que Toshio allait l’obliger à revenir en gardant ses camarades prisonniers en vie. Il connaissait assez bien le vice-capitaine pour savoir qu’il n’était pas du genre à abandonner ses hommes ni à sacrifier ses valeurs. Qui sait ce qui les attendait maintenant sur cette île? Un piège? Très certainement. D’autres dangers aussi, probablement. Il me demandait donc de conserver mon chakra et de me préparer à la confrontation contre le capitaine, sachant que lui aussi, était un adepte du chakra. Je lui demandai ce qu’il savait sur lui et de ses capacités pour que je puisse élaborer un plan d’action pour le vaincre. Il me révéla que lors de son dernier duel avec lui, il avait démontré une force physique extraordinaire mais il avait le sentiment qu’il cachait encore son vrai potentiel.



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Tandis que Yoichi était en train d’étudier un croquis de la plage que lui avait faite Mabuchi lorsqu’il l’avait exploré la dernière fois, le verre posé sur la table se mit à trembler, puis un grondement terrible se fit entendre à l’extérieur, comme si l’orage était en train de s’abattre depuis le ciel. Etrangement, les bruits étaient espacés à intervalles réguliers. Échangeant un regard appréhensif avec le vice-capitaine qui réciproquait son inquiétude, il décida de sortir de la cabine pour connaître l’origine de ce bruit qui était tout près de leur position. Poussant la porte avec empressement, il ne s’attendant pas à voir passer à quelques centimètres de son visage des échardes de bois qui effleurèrent à toute vitesse sa joue de porcelaine, laissant une fine écorchure et un filet de sang au niveau de la joue. Ce fut à ce moment que le genin fit le constat que le pont avait été ravagé à plusieurs endroits, des corps allongés et inconscients ruisselant de sang, le reste de l’équipage se pressait dans tous les sens dans une ambiance de panique générale, cherchant à réparer les dégâts ou à secourir les blessés.

Abasourdi par la scène dont il était témoin, Yoichi ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Il leva alors les yeux vers l’horizon, dans la direction de l’île,  apercevant un point noir qui grossissait encore et encore… Un boulet de pierre arrivait droit sur lui! Le corps complètement figé par la réalisation qu’il allait se prendre l’impact de plein fouet. Ses yeux s’écarquillèrent à peine, sa bouche tentant d’émettre un son mais la peur l’empêchant de faire le moindre mouvement, il voyait sa vie défiler devant ses yeux. Allait-il mourir ici à ce stade de la mission? Au-delà de cela, il avait une mission encore plus importante qu’il s’était donnée. Il avait tellement de choses à accomplir, il ne pouvait pas laisser les choses se terminer ainsi. Sa famille à Tetsu attendait son retour et comptait sur lui pour les sortir de la misère et du froid. Il devait lancer sa troupe de théâtre et parcourir le monde pour apporter le sourire aux gens. Le destin semblait en avoir décidé autrement.

Cette fois, il avait les yeux grands ouverts, dardant du regard le funeste projectile qui allait l’écraser et mettre fin à ses jours. Il n’allait pas fermer les yeux comme le premier jour où Putois allait le frapper en plein visage. Il devait faire face à ses peurs, faire face à la mort de façon héroïque. L’impact provoqua un bruit terrible, faisant exploser le rocher en plusieurs morceaux qui volèrent dans les airs. Yoichi remarqua que quelque chose avait bloqué la trajectoire de l’obus, quelque chose qui ressemblait à une grande aile d’oiseau? Celle-ci était reliée au dos d’une silhouette familière, celle de Mabuchi qui l’avait suivi dehors et venait de le sauver juste à temps. Son corps était encore entièrement humain, donc rien n’avait changé chez lui à part ces deux énormes ailes dans son dos dont l’une servit de bouclier. Il tourna légèrement la tête, une clope à la bouche, s’adressant à celui qu’il venait de sauver avec un air parfaitement décontracté malgré l’urgence de la situation.

C’est la deuxième fois que je te sauve, ça devient une habitude décidément. Il faisait évidemment référence à la fois où il s’était interposé dans une altercation la première fois qu’ils s’étaient rencontrés.

On dirait que je vais devoir te renvoyer l’ascenseur. Un sourire se dessina sur son visage. Mais ne t’en fais pas, j’ai encore le temps de rembourser ma dette envers toi au vu de ce qui vient après. Il pointa du doigt l’horizon, où ils apercevaient la plage avec une silhouette humaine au milieu.

Si Yoichi ne pouvait pas distinguer l’identité de l’individu à la distance où ils se trouvaient, Mabuchi grâce à sa vision de faucon n’eut aucun mal à reconnaître qui était l’homme assez courageux pour les attendre de pied ferme sur la plage où ils allaient débarquer.

C’est lui… Son ton se fit plus houleux. Toshio, l’écorcheur des Sept Mers du Yuusei. Le corsaire et le traître de la flotte Kaminarijine. Mon ancien capitaine. Il tira le sabre de sa ceinture, pour le diriger vers sa cible. Son regard ardent était empli d’hostilité et de colère, dans ses pupilles se reflétaient les corps gisants de ses camarades tombés au combat, les épaves kumojines qu’il avait coulées l’autre jour. Un homme, un traître, un responsable. Il n’avait pas pu empêcher cette catastrophe humaine lors de ce jour fatidique, mais c’était maintenant ou jamais l’occasion d’obtenir sa rédemption. Et celui qui tombera sous ma lame, j’en fais le serment.  

Les dés étaient jetés. Ainsi commençait l’affrontement terrible des forces mutines de l’Espadon menées par Mabuchi face à l’équipage de leur ancien Capitaine Toshio et ses sbires, ayant trahi l’amirauté de Kaminari.



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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

Scindant les vagues avec célérité, le fier espadon se rapprochait des côtes sablonneuses de l'île où il était possible d'identifier le corsaire désormais traître de la marine kaminarijine. Sa posture stoïque et les bras croisés, son corps tout entier dégageait cet aura imposant le respect à ceux posant leur regard sur le vétéran des batailles navales. Yoichi aussitôt en position près de la proue arpentait de son regard vigilant les abords de la place qui allait très vite devenir un champ de bataille, tentant de voir où se trouvait le reste des forces ennemies, mais également les otages qu'ils devaient secourir. Aucun signe pour l'instant, il se tourna vers Mabuchi en secouant la tête pour lui faire comprendre qu'ils étaient introuvables. Ce à quoi le Vice capitaine répondit avec un râle véhément, frappant du poing un baril qui explosa sous la force de l'impact. Il comprenait que dans ces circonstances, on les obligeait à entrer en pourparlers, bien qu'ils venaient de se faire torpiller par une pluie de missiles, ils ne pouvaient se permettre de mettre en danger les otages sans savoir où ils se trouvaient. Il fut donc décidé d'un commun accord entre Yoichi et Mabuchi qu'ils iraient tous les deux débarquer et aller à la rencontre de Toshio pour savoir ce qu'il avait à leur dire avant de déclencher les hostilités. Ils étaient conscients qu'une telle rencontre pouvait facilement virer au règlement de compte, mais c'était un risque qu'ils devaient prendre. Heureusement, Yoichi avait un plan.

Quelques minutes plus tard, le navire accosta non sans fracas sur la plage de sable d'une île sauvage et inhospitalière. Le pont fut abaissé, deux silhouettes émergèrent pour aller à la rencontre du loup de mer qui les attendait de pied ferme. A quelques mètres seulement de leur interlocuteur, les semelles foulant les vestiges de la mutinerie et des crimes commis par Toshio, celui-ci se tenait devant eux avec impunité, un sourire rempli de malice et les traits du visage marqué par la souillure de son âme décadente. Il prit la parole avec une voix imposante et inspirant une certaine aversion. Une longue barbe blanche et une chevelure foisonnante, telle une lierre s’accrochant à un manteau doré aux reflets exubérants et chamarrés, ouvrant sur une musculature saillante. Les yeux masqués derrière une paire de lunettes bloquant la lumière diurne, on pouvait sentir qu’il les jaugeait avec une intensité implacable. Les pieds fermement enracinés dans la terre, il paraissait bien plus imposant de près, car on réalisait alors qu’il mesurait dans les deux mètres cinquante de haut. Toshio le corsaire les toisait depuis sa tour sentinelle, considérant les insectes à ses pieds et ne manquant pas de provoquer d’entrée de jeu son ancien bras droit à l’origine de la mutinerie qui avait mis un temps d’arrêt à son plan.

Spoiler:

Tu as du courage pour un cloporte qui a détalé en laissant ses camarades à la merci de l’ennemi. Tu sais que tu ne sortiras pas de cette île vivant, n’est-ce pas? Pas après avoir trahi ton capitaine. Je te laisse une dernière chance pour te joindre à moi, ou bien je vous étriperai tous jusqu’au dernier, y compris ton nouvel ami. Il accorda une oeillade méprisante à Yoichi.

Plutôt trahir mon capitaine que faire défection à ma patrie. Un pirate reste un pirate. Tu n’as aucun honneur et tu ne mérites aucune loyauté. Je vais finir ce que j’ai commencé, et mettre fin à tes jours pour rapporter ta tête à l’amirauté.

Un rire tonitruant résonna de la gueule de la barbe blanche, l’écho se propageant au milieu d’une île étrangement silencieuse pour le moment. Quelque chose de terrible se préparait.

Je vois. Je me doutais que les choses allaient se terminer ainsi.

La terre se mit à gronder sous leurs pieds, puis soudainement celle-ci les souleva dans les airs, comme si la terre elle-même était en train de s’élever. Le sable se dispersa peu à peu, laissant transparaître un relief relativement lisse et formé d’écailles. Très vite, ils se retrouvèrent sur une sorte de colline, ressemblant au dos d’une créature reptilienne, qui n’était ni plus ni moins la carapace d’une tortue!

Maintenant, il est trop tard pour les regrets.

Minamoto Yoichi
[MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties  EmptyDim 29 Oct - 21:30

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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

A plusieurs égards, on pouvait considérer les pirates comme la lie de l’espèce humaine, des criminels sans foi ni loi qui se complaisait dans la vanité et dans le plaisir de la destruction. Déposséder les biens d’autrui était comme une seconde nature pour ces bandits, aussi n’y avait-il aucune limite à leur soif de richesse, il était bien imprudent de compter sur la parole d’un pirate pour ne pas se retourner contre des navires de la marine qu’il avait juré de ne pas attaquer selon son statut de corsaire, il était la preuve vivante qu’un pirate ne pouvait être écouté sous peine d’en subir les terribles conséquences. Une flotte entière en avait fait les frais, victimes de l’avarice de ce prédateur des mers, jetant son dévolu sur ce trésor enfoui dans les profondeurs des océans. L’appât du gain avait ceci d’exacerbant qu’il avait réveillé ses pires instincts, n’hésitant pas à assassiner des équipages entiers afin de mettre la main sur ce vestige du passé. C’était dans ces moments décisifs que l’âme humaine se révélait, son intégrité morale et ses principes se dessinaient à mesure de ses actions, et ces actions étaient celles d’un être corrompu par le pouvoir et la richesse. Ce n’était pas la première fois que Yoichi était témoin de ce genre de personnalité, des hommes qui ne respectaient rien d’autre que la force et le statut, c’était des hommes qui ne s’attachaient que trop à la matérialité et à l’éphémère. Au gré de ses lectures et de ses propres expériences personnelles, il avait su discerner le vrai du faux comme il avait appris à faire le distinguo entre les hommes de principe et les hommes mués par l’ego. Le monde était peuplé d’être aux antipodes les uns des autres, et rares étaient ceux qui n’avaient qu’une parole.

Qui était cet homme qui avait décidé de s’insurger contre l’ordre établi? Qui était cet ennemi de la légalité et le porte-étendard de la corruption des mœurs? Autant de raisons pour que l’artiste ninja nourrisse une certaine inimitié à l’égard de sa némésis qui semblait se complaire dans cet affrontement mettant en opposition les forces de la mutinerie menées par Mabuchi, et les séides les plus fidèles de son équipage de l’Espadon. Une lutte fratricide dans laquelle Yoichi s’était immiscé par nécessité d’accomplir sa mission. Le combat s’annonçait rude, car le voilà déjà dans une situation peu avantageuse, dans un terrain qui était sous le contrôle de son ennemi puisqu’il était manifestement celui qui contrôlait la tortue géante sur laquelle ils se trouvaient. Afin d’éviter de glisser sur la surface lustrée du reptile, le mercenaire concentra le chakra dans la semelle de ses pieds afin de se cramponner à la carapace alors que celle-ci ne cessait d’être secouée, l’obligeant à rester sur ses appuis et à prendre garde à ne pas être déséquilibré. Posant la main sur l’un des rouleaux à sa ceinture, il se préparait à invoquer l'un de ses pantins. Profitant de ce moment de distraction pour frapper, le vieil homme se rua sur son ex-bras droit dans le but de lui asséner un violent coup de poing au visage. Plutôt que d’esquiver l’attaque, l’homme-oiseau se volatilisa dans un nuage de fumée, laissant le corsaire frapper dans le vent. Un clone. Il s’agissait d’un leurre mis en place pour Yoichi afin d’organiser le sauvetage des otages par Mabuchi. Toshio comprit immédiatement la manoeuvre et plutôt que d’exprimer sa frustration, il saluait le stratagème.

Je comprends mieux... c’était trop facile pour être vrai. Il t’a donc sacrifié pour sauver les otages?

Cette suggestion fit immédiatement tiquer Yoichi, lequel esquissa un sourire mesquin à l'adresse de son interlocuteur.

Je crois que tu fais erreur, la raison pour laquelle il n’est pas là est simple: je n’aurais pas besoin de lui pour t'éliminer.

Le visage du pirate devint sérieux pour la première fois, réalisant que Yoichi ne plaisantait pas. Les muscles de tout son corps se contractèrent de plus belle, révélant des veines sur son front. Une aura de chakra jaune se libéra de son corps, semblable à de la vapeur brûlant tout ce qui entrait en contact, il n’y avait guère besoin de détecter le chakra pour sentir la puissance déployée par ce dangereux spécimen. Après réflexion, il avait peut-être sous-estimé le potentiel de son adversaire, mais il était trop tard pour revenir sur son plan. Il s’était donné pour objectif de vaincre le capitaine des pirates, pendant que son complice allait tenter de localiser le reste de son équipage capturé. Si les choses se compliquaient pour lui, il fallait espérer que Mabuchi revienne en renfort pour le tirer d'affaires, mais rien n’était moins sûr et il fallait partir du principe qu’il allait se battre en duel singulier. Regrettait-il son choix? Peut-être un peu, finalement. C’était une course contre la montre à présent.

Minamoto Yoichi
[MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties  EmptyDim 12 Nov - 21:46

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Minamoto YoichiErrant 流離 de rang B

Message Sujet: Re: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

Venait-il de signer son propre arrêt de mort? Son pouls gagnait en intensité à l’idée de combattre un tel monstre, le vieux loup de mer n’était pas si vieux que ça finalement, au vu de sa musculature bien conservée et la pression chakratique qui émanait des pores de sa peau rougeoyante et parcouru de veines. On pouvait deviner les intentions meurtrières derrière ses lunettes sombres. Les deux hommes debouts sur le dos de la tortue géante se toisaient encore du regards quelques instants, sans dire mot, comprenant que le temps n’était plus à la parole mais aux poings. Le sang bouillonnant, ce fut d’abord Toshio qui prit son élan, engageant son bras en arrière afin de lancer son crochet du droit. La réaction de Yoichi fut de faire un pas en arrière et poser sa main sur son éventail, puis d’un simple mouvement, libéra une brise dirigée précisément au niveau du visage de son adversaire, dont la vue fut gênée l’espace d’un instant. De la poussière dans les yeux, une tactique de filouterie digne d’un corsaire, mais qui se prêtait plutôt bien aux circonstances. Le coup souffla juste à côté des cheveux soyeux du ninja, lequel sentit le vent sur son visage avant de préparer sa contre-attaque: tout d’abord il libéra depuis ses rouleaux une paire de pantins qui agrippèrent chacun un bras de la cible, lequel fut emporté à l’autre bout de la carapace, il lui fut quasiment impossible de réagir. Cela lui accordait un moment de répit et surtout, lui permettrait de créer de la distance avec un spécialiste au corps-à-corps qui allait tout faire pour se rapprocher de lui. Réfléchissant à ses options, il n’en avait qu’une seule qui lui permettait de tirer parti de ses compétences. D’un geste du bras, il lança un rouleau dans les airs, tournant sur lui-même, il fut possible de lire sur son recto un sceau qui s’activa aussitôt. A l’activation, émergea un rapace géant dont le cri strident perça l’espace autour de lui, les ailes complètement déployées, l’ombre se projetait sur l’ensemble de la zone. Le pantin volant redescendit en piqué, à hauteur d’accès pour le marionnettiste qui sauta de la carapace pour atterrir parfaitement sur le dos de sa monture.

Le plan avait réussi, c’était maintenant le moment de contre-attaquer en profitant de l’avantage de la hauteur. Gardant les yeux rivés sur sa proie, le tacticien préparait déjà sa prochaine manoeuvre mais constata avec une certaine inquiétude que son adversaire s’était déjà relevé et qu’il était en train d’emmagasiner du chakra dans ses biceps, en vue d’accroître sa force physique jusqu’à faire plier l’emprise des pantins qui avaient pourtant immobilisé le haut de son corps. La fureur bestial et sans bornes de l’homme lui permit de ramener les bras devant lui, fracassant les pantins l’un contre l’autre dans une choc d’une violence extrême, faisant voler des éclats de bois dans tous les sens. La facilité avec laquelle il s’était débarrassé des deux pantins paraissait d’une facilité déconcertante, aussi cela força-t-il Yoichi à réviser son évaluation de l’adversaire, ou plutôt confirmer qu’il ne devait absolument pas s’approcher de ce monstre sous peine de se faire broyer au simple contact de son poing. Il n’y avait pas d’alternative. Il tira une salve de kunaï de sa position de manière à mettre la pression sur sa cible, lui imposer son rythme et l’empêcher de quitter sa position. Malgré tout, Toshio utilisa le plat de la main pour les balayer l’un après l’autre, avant de frapper la surface de la carapace d’un coup pour se propulser dans les airs comme une fusée, se dirigeant dangereusement vers la position de Yoichi qui, en le voyant arriver sur lui, utilisa de nouveau son éventail pour créer une rafale violente devant lui afin de faire perdre l’équilibre de l’homme volant au milieu de son saut.

En conséquence, le corps de Toshio dévia sur le côté, ne pouvant esquiver le souffle arrivant droit sur lui, il sortit complètement de sa trajectoire mais sa main parvint à attraper l’une des serres du rapace qui fut comme happé vers le bas à cause du poids et de la force du mastodonte musclé l’attirant avec lui avec l’énergie du désespoir, la férocité d’un animal refusant de lâcher sa proie. Le poids supplémentaire causa des turbulences qui fit pencher l’oiseau mécanique d’un côté puis d’un autre, tentant de se libérer de l’entrave. Quant au marionnettiste, il attacha un parchemin explosif à son kunaï qu’il envoya directement sur la cible hostile, de manière à créer un choc suffisant à lui faire lâcher prise. Le projectile se planta sur l’épaule de Toshio qui tenta de s’en débarrasser, mais trop tard, la note explosive avait déjà fini de brûler car Yoichi l’avait gardé plus longtemps sur lui avant de la lancer, coordonnant l’explosion exactement au moment où il entrerait en contact avec la cible. Un pari risqué mais qui se révéla prometteur au vu du résultat. Le vieil homme fut projeté en arrière par le souffle de la déflagration, jusqu’à disparaître complètement dans le vide, à plus d’une dizaine de hauteur, il était peu probable qu’il survive à cette chute. La menace était bel et bien écartée. Toutefois, un soupçon de doute subsistait dans l’esprit de l’artiste vagabond qui cherchait du regard l’endroit où avait atterri le corps de son ennemi juré: était-il trop tôt pour crier victoire?

Minamoto Yoichi
[MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties  EmptyLun 11 Mar - 0:58

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Message Sujet: Re: [MISSION B | CONTEXTUELLE] La Légende des épaves englouties

Le reptile au dos cuirassé poursuivait sa marche inexorable au-dessus du paysage insulaire, tant et si bien qu’il faisait trembler la terre et dévastait les forêts alentours, réduisant ce qui se trouvait sous son abdomen à un amas de ruines, ne laissant derrière lui qu’une traînée d’arbres fracassés, des crevasses prenant la forme des nageoires du spécimen titanesque. Celui-ci poursuivait son avancée vers l’horizon azuré, sans objectif manifeste, jusqu’à ce que Yoichi réalisa enfin la direction que la créature prenait à présent. La tête tournée plus loin, il voyait le navire Espadon dans sa ligne de mire, amarré et vulnérable à l’approche de l’animal qui n’avait désormais plus de maître pour l’arrêter. Avaient-ils fait une erreur en focalisant leurs attaques sur le flibustier? Un Kuchiyose si puissant qu’en dépit des efforts du marionnettiste pour le calmer avec sa lyre ou pour l’endommager, ses tentatives n’eurent guère le résultat attendu. Voyant qu’il était inutile de chercher à interrompre la charge intrépide du colosse, et que le temps lui était compté, Yoichi tenta de faire des signes au loin pour les matelots qui se trouvaient encore sur le pont du navire ciblé. Ses signaux n’eurent guère l’effet escompté. Le virtuose et son génie créatif n’eurent aucunement raison de la situation critique dans laquelle il était placé, aucun de ses stratagèmes n’avait de prédisposition à mettre en échec un ennemi aussi immense ! Les premières nageoires plongèrent dans l’infini céruléen, provoquant d’immenses vagues autour de la tortue qui flottait à la surface avec une prestesse impressionnante. Telle une forteresse mobile, la tortue s’approchait dangereusement du vaisseau deux-mâts au grand dam de l’équipage qui amorçait à peine une manœuvre pour s’échapper du prédateur. Or à cette vitesse, il y avait peu de chances qu’ils évitent la collision avec le monstre. Yoichi estimait que le point faible le plus plausible se situait au niveau de la tête, alors il s’en rapprocha sur le dos de son rapace mécanique, tournant autour tel un charognard afin de trouver l’angle parfait pour lancer l’assaut.

On m’a oublié? Une voix familière et tonitruante rompit la cadence de la scène qui se déroulait.

Les mots retentirent dans la tête du marionnettiste alors qu’il était concentré sur sa tâche au milieu d’une situation plus que critique. Trop focalisé cependant pour voir arriver la suite des événements. Une grande décharge électrique fendit l’air et à sa grande stupéfaction, ses yeux ne purent identifier ce qui venait d’entrer en pleine collision avec sa mâchoire, l’envoyant valser dans le vide, plusieurs mètres au-dessus des vagues déferlantes à l’horizon. Dans sa chute, ses yeux mi-clos purent apercevoir la silhouette herculéenne de Toshio qui se tenait sur la tortue géante, le regardant avec un air triomphant. Était-ce… la fin? L’ensemble de son corps était comme une masse inerte qui se faisait emporter par les courants de la mer impétueuse, il avait l’impression d’avoir perdu toute capacité de contrôle sur ses membres, sûrement parce que le contact qu’il venait de recevoir avait réussi à rompre ses facultés nerveuses d’une certaine manière. Il était complètement paralysé, impuissant, incapable de lutter contre sa plongée dans les abysses… Dans un état de semi-conscience, il pouvait voir les lueurs du ciel éclairer les environs. Il ferma les yeux, les bras ouverts en croix, s’abandonnant à cette douce sensation de l’eau enveloppant son corps tout entier. Le bleu de l’azur se reflétait sur ses pupilles cendrées, alors qu’il clignait une dernière fois de l'œil, croyant apercevoir une silhouette dans son champ de vision. Il sombra dans l’inconscience.

Yoichi? Yoichi!  

On appelait son nom? Était-ce le fruit de son imagination? Le genre de vision que l’on avait lors de ses derniers instants? La voix continua d’insister, agonisante jusqu’à l’extinction, il ouvrit les yeux et aperçut devant lui la scène d’un Toshio étranglant son vice-capitaine, Mabuchi. Malgré l’urgence du moment, il affichait un sourire soulagé de voir le shinobi tiré de sa torpeur. Il était alors semi-transformé, avec des ailes dans le dos, sauf que celles-ci étaient désormais complètement carbonisées. On pouvait deviner que leur duel avait été d’une intensité dantesque alors qu’il s’était abandonné dans les bras de Morphée.

Il était temps… Ses mains s’accrochèrent à la poigne virulente de Toshio, dont la force le surclassait complètement au point de l’empêcher de se défaire de son emprise. On peut dire qu’on est quitte maintenant? Un filet de carmin coulait du coin de sa lèvre, ses pupilles s’évidant peu à peu de leur vitalité.

Sur ces mots, la main de Toshio se chargea d’une intense déferlante de chakra électrique. La boîte crânienne du bravard explosa en mille particules, des gerbes de sang souillant le corps tout entier de Yoichi qui venait de réaliser ce qui venait de se passer. Son visage traduisait l’accablement, il se tenait les cheveux, incapable de bouger et son pouls qui ne cessait de grimper en flèche. Il venait d’être témoin de la mort d’un héros qui avait sacrifié sa vie pour le sauver, mais il était incapable de réfléchir, de donner du sens à tout cela. Tout s’était déroulé trop vite, s’il avait agi à temps, peut-être serait-il encore envie? Le poing serré, la tête baissé comme pour dissimuler la douleur qui pouvait se lire sur son visage émacié par les remords davantage que par les meurtrissures sur son corps de porcelaine.

Je suis désolé… Mabuchi.
HAHAHAHA !! Pauvre gamin, je l’aimais bien mais c’est ce qu’il en coûte de s’opposer à moi. Maintenant meurs.

Regardant la carcasse de Nakidori, son rapace mécanique à ses pieds, il se redressa péniblement sans prêter attention aux railleries de son adversaire qui le toisait avec une forme de suffisance méprisante. Sans dire mot, Yoichi quant à lui détacha un nouveau rouleau à ses pieds, qu’il laissa tomber au sol. Le sceau s’activa, faisant apparaître dans une immense volute de fumée une silhouette avec des ailes sauf que sa taille était bien plus imposante que le précédent. Il s’agissait du pantin le plus puissant dans l’arsenal du shinobi aux cheveux de feu, crachant une gerbe de sang sur le côté avant de tirer sur les fils de chakra pour commander sa nouvelle invocation. Samaël, le dragon majestueux attrapa son maître sur le dos avant d’effectuer une première charge sur sa némésis qui se tenait debout face au cadavre décapité. Voyant la créature arriver, le corsaire tenta un coup de poing qui frôla de justesse les ailes du dragon en lui arrachant quelques écailles métalliques, il bascula sur le côté en feintant la charge pour s’offrir une opportunité de mettre un terme au combat une bonne fois pour toutes. De la mâchoire articulée du pantin, il libéra une immense tempête lacérante qui, utilisée à bout portant, éjecta le corsaire dans le ciel alors que de ses mains il tentait encore de contenir la multitude de rafales qui lui déchiraient la peau, jusqu’à pénétrer progressivement sa chair. Les dents serrées, il refusait de capituler et Yoichi constata avec nervosité que sa technique n’avait pas réussi à mettre fin à la vie du pirate légendaire.

Tu crois que ça va suffire pour me tuer, avorton?
Non, mais cette attaque, si.

Tandis que le pugiliste luttait encore avec la tornade impitoyable, il sentir des griffes se planter dans son dos, les griffes du dragon l’emportèrent jusque dans la bouche de la tortue alors que Yoichi appliquait un sceau explosif sur la tête de sa victime de manière à ce que l’explosion se produise dans la bouche-même de la créature. La panique pouvait se lire sur le visage de l’homme à la barbe blanche, transpercé et lacéré de toutes parts, alors que le marionnettiste n’affichait nulle émotion, ni colère ni excitation. Il souhaitait simplement venger la mort de son camarade et accomplir sa mission. Un grondement se fit entendre dans la bouche du reptile, lequel arrêta sa marche, son corps immergé disparaissait et le vaisseau encore intact révélait les visages exultant de joie des matelots sauvés. Une goutte de sueur perla sur la tempe du shinobi, dont la victoire amère ne lui ramènerait guère la vie qu’on venait d’enlever à Mabuchi. En sa mémoire, il devait poursuivre ce qu’il avait commencé.









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