Sam 16 Sep - 23:20
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▶ Sujet: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et YasahiroBankichi était à l'orée d'une forêt, proche du village de Kiri. C'était une habitude pour lui, de venir dans le coin. Une habitude et une nécessité - il chassait pour compléter ses maigres repas de sources de bonnes protéines. Le clan Kaguya n'était pas aussi bien pourvu que les autres, et il en subissait les conséquences. On racontait que quelques Yokaï habitaient dans cette forêt, et c'était probablement exact. Mais, bizarrement, depuis qu'un sabreur avait été aperçu dans les environs, on n'en parlait plus.
Des prédateurs en moins pour la faune.
Plus de viande pour lui.
Il était assit sur un tronc d'arbre à terre. La forêt était épaisse, mais pas complètement obscure non plus. La canopée laissait passer une faible luminosité suffisante pour la chasse, et se déplacer. Ceci dit, il avait des préparation avant d'y aller. Pour passer le temps, il chantait gaiement, mais pas trop fort non plus.
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline. De l'attendre avec un bouquet d'églantine. J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé comme j'ai pu.
Il confectionnait des pieux. Des pieux en os Kaguya. Il prolongeait son cubitus lentement, pourvu d'une pointe, avant de le sectionner et de le faire tomber au sol. Et de recommencer. Ce n'était pas douloureux - c'était presque comme lâcher un rot qu'on retenait dans sa gorge. Il y avait même un certain soulagement à la chose. Chose qu'il faisait lentement pour bien conserver son chakra. Après tout, il n'était pas question de le dépenser outre mesure. Tout ceci, c'était pour tendre des pièges. Ceux-ci ne rapportaient pas toujours de la viande, mais statistiquement rapportaient le plus. Il avait appris. Ses os kaguyas devenaient moins solides une fois détâché de son corps, mais cela restait des os. Et, de base, c'était plus solide que de la pierre pour la compression - moins solide pour la torsion, ce qui était le point faible du matériaux, mais hey, pas besoin de torsion quand on tombe droit sur une de ces piques.
Idéalement, le fémur était plus solide. Mais c'était vraiment pas pratique de perdre l'équilibre à chaque création de pic osseux. Le cubitus, c'était pas trop mal. Il utilisa un kunai pour bien les affûter. Un exercice qui le calmait grandement.
Une fois bien attiraillé, il pris les pics et s'approcha d'une flaque de boue noireâtre. Ce... Ce n'était pas sa partie préférée du taff, mais il fallait masquer un maximum son odeur. Aussi, plongea-t-il ses différents équipements dedans. Ses os perdirent leur couleur nâcre, mais aussi leur odeur caractéristique. Il les enfila dans un sac de vieux tissu puis s'apprêta à entrer dans la forêt. Il s'agissait de faire le tour de ses pièges, d'en placer un nouveau, et s'il était bredouille, d'essayer de chasser quelque chose.
...J'ai attendu, attendu, son coeur n'a plus jamais battu...
Une chanson folkorique typique Kaguyajin, qui apprends à tous dès leur plus jeunes âge de ne pas se foutre de la gueule des gens.
© Bankichi |
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Dim 17 Sep - 12:40
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Chaque battement de mon cœur résonnait comme dans une caverne dans mon crâne. La forêt était silencieuse, à l'exception du doux murmure du vent qui balayait les feuilles et du chant des oiseaux cachés dans les arbres. J’étais vêtu de noir pour me fondre dans les ombres de mére nature, me tenant immobile, mon arc bandé et une flèche prête à être encochée.
Il ne s'agissait pas seulement de viser et de tirer, mais de s'approcher du lapin sans être détecté. J’observais la direction du vent, veillant à ce que mon odeur ne porte pas jusqu'au gibier. Chaque mouvement était calculé, chaque pas posé avec précaution pour éviter de faire craquer une brindille ou de déclencher une alerte. Je continuai mon avancée lente et méthodique, utilisant les arbres et les buissons comme couverture.
J’avais réitéré ces actions plusieurs fois, m’approchant davantage à chaque tentative. La levée de mon arc, la saisie de la flèche ou la corde sous tension, dans des mouvements aériens était chacune des plus irréelles qui soient. Aucun froissement, aucun craquement ni frémissement ne s’en dégageait. Le gibier était un formidable entraînement à arme réelle. Plus sa taille était petite, plus ses mouvements étaient rapides et erratiques en faisait un choix d’exception.
Cependant, si c’était au tir que je voulais m’exercer, ce lapin serait déjà mort. Je voulais me confronter à son instinct de survie, déjouer ses sens et améliorer ma furtivité. La viande du lapin ne m’étais pas nécessaire bien que les archers Fuwa chassaient avant même que l’on porte ce nom. Néanmoins, durant les différentes famines qui avaient touché le pays de l’eau, et même avec l’appuis du Daimyos, nous n’avions jamais manqué de nourriture, n’ayant jamais tourné le dos à notre passé de chasseur.
Au dernier moment, le lapin sembla flairer un danger. Ses oreilles se dressèrent, et il prit un bond agile pour s'éloigner. Le laissant détaler pour le traquer par la suite, sa fuite prit une tournure différente, entendant le lapin glapir de douleur. Me rapprochant, celui-ci était pris dans un piège, blessant sa tête. La qualité de ma session d’exercice venait de chuter. Archer et assassin, je n’aimais pas voir mes cibles souffrir pour rien et plus encore pour les animaux. Je l’achevais.
Me retournant soudainement, je bandais avec précipitation mais expertise mon arc derrière moi, par réflexe de survie.
Dernière édition par Fuwa Yasahiro le Lun 18 Sep - 17:56, édité 1 fois |
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Dim 17 Sep - 23:21
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et YasahiroIl entendit justement un de ses pièges tout proches se déclencher. Il laissa au sol ses pieux et s'approcha. Quand il vit le lapin partiellement embrocher, il acheva sa douleur d'une phalange dans la tête.
A ce moment se passait simultanément plusieurs choses.
Un bruit dans les fourées - il fit volte-face tout en générant son armure Kaguya. Un réflexe qu'il entrainait pour faire face à toute surprise. Sa peau et son visage se recouvrirent très rapidement d'un ivoire résistant - en plus d'être particulièrement beau et élégant. Derrière un buisson, partiellement dissimulé, il y avait un être humain. Homme ? Femme ? Difficile à discerner dans cette position, et Bankichi avait une posture défensive peu propice à la mobilité.
(De manière générale, il était plutôt du style à garder ses pieds ancrés au sol et encaisser, que de voltiger partout et d'esquiver les assauts. C'était vulgaire de se battre ainsi comme... comme un danseur saltimbanque !)
L'être n'avait pas pris la parole, mais tenait un arc bandé dans sa direction. Il claqua de la langue, désapprouvant la menace. Il ajusta son symbôle ninja qu'il réajusta au-dessus de son armure.
Kaguya Bankichi. Chunin. C'est mon piège.
Bankichi était égoïste, mais juste. Ou du moins, juste pour lui. Si c'était dans son piège, c'était pour lui le lapin. En plus, c'était pas n'importe qui Bankichi. Mais voir ce gars avec cet arc tendu vers lui... Oui, il y avait en lui un Kaguya qui n'aurait fait de lui qu'une bouchée. Une Bête qui lui murmurait à l'oreille d'étriper cet inconscient qui levait une arme contre lui, de la joie que lui procurerait le bruit de ses os brisant les siens, du concert d'hurlements et de cri qu'il pourrait entendre en jouant des notes parfaites sur ce corps à briser.
Heureusement, il était civilisé. Il ignora la Bête, et fit une moue dédaigneuse face à l'Etranger. Probablement un paysan du pays de l'eau. Les va-nu-pied méritait son mépris, certes, mais ne méritait pas une mort inutile. C'était agir de manière purement émotionnelle, alors qu'un manant travaillant toute une vie contribuait à la prospérité du pays tout entier.
Rengaine ton arc, tu vas te blesser. Je préférerai ne pas m'abaisser à une vulgaire bagarre pour un gibier si piètre. Je suis ouvert à de la négociation concernant son sort, néanmoins.
© Bankichi |
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Lun 18 Sep - 19:52
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Pointant d'une flèche, je dévisageais l'objet de ma vigilance. L'homme portait un sac dont des os dépassaient, telles des lances et s'était recouvert de boue. Cheveux presque similaire aux miens, plus court avec également une queue de cheval, mais dont le physique général adhérait à une stature plus développée et mature. Je baissais mon arc, me relevais et inclinais légèrement la tête, reconnaissant mon erreur.
– Fuwa Yasahiro, genin. Je m'excuse, Kaguya Bankichi, pour mon impétuosité. Je ne voulais pas vous causer de tort à votre piège, ni à vous.
Pourtant en temps libre, j'appliquais méticuleusement le protocole avec une modestie et politesse rare à Kiri. Ses dires étaient difficiles à mettre en doute, à la vue de la forme des os bien particulière et similaire ainsi que l’armure d’ivoire qui recouvrait sa peau. Sans ce détail, dont mes yeux ne s'en détachaient pas, la rencontre aurait probablement été plus tendue et sous les auspices de la méfiance.
Qui plus est, l'homme étant un Kaguya, je n'avais pas l'envie de me confronter à leurs méthodes expéditives, reconnues et craintes. Je devais atténuer la tension et le brosser dans le sens du poil. Lui faire bonne impression m'était primordiale, que ce soit à l'instant présent ou à l’avenir pour ma réputation.
Pour répondre à l’homme, visiblement prêt à engager un combat ou à répondre à la moindre des agressions, doucement, je m'abaissais à nouveau, posant mon arc au sol. Mes jambes étaient elles aussi prêtes à réagir aux moindres mouvements. À l'aide de mes mains, je désamorçais le piège qui retenait encore le lapin que je venais d'achever. Ressaisissant la flèche collée au bois de l'arc, je lui lançais le gibier de l'autre bras.
– Je ne vois pas l'ombre d'une flèche dans son corps, il est à vous.
D'après mes observations, Bankichi était un chasseur expérimenté. Sa préparation semblait bonne en témoignait la boue pour camoufler son odeur ou son nombre de munitions, plutôt adapté à du gros gibier. Les pièges semblaient avoir été posés sur les passages de petites proies qu'ils avaient soit étudiés via des empreintes antérieures, soit trouvés à force d'essai.
Sa couverture visuelle et même auditive restait néanmoins à désirer. A moins qu'elle ne soit prévue pour faciliter les rencontres dans les orées de la forêt. Comparativement, je semblais être un débutant, bien que cela était loin d'être le cas. Je pouvais décider quoi manger et quoi traquer avec une facilité déconcertante.
– Cela va vous paraître étrange, mais pourriez-vous m'accompagner dans une zone ou aucun de vos pièges n'y soient posé ? Il se trouve qu'ils me gênent pour mon entraînement.
J’étais attentif aux mimiques qu’il pouvait dégager et à ses petites expressions. Mère nature m’avait prodigué un bon instinct, aiguisé par les pratiques laborieuses de mon petit clan. |
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Mar 19 Sep - 17:22
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et YasahiroBankichi relâcha sa garde devant la réplique et la présentation de Yasahiro. Un jeune bien poli qui se trouvait êgalement être un shinobi de Kiri. Un genin - mais après tout, Bankichi n'était Chunin que depuis peu, aussi cela ne voulait-il pas dire grand chose. Il avait posé son arc au sol, et commençait à désamorcer le piège d'os Kaguya d'une manière experte.
Lui aussi avait l'habitude, semblait-il.
Le Kaguya esquissa un sourire, tandis que l'haume d'ivoire éclata pour laisser apercevoir sa tête. Il lui envoya le maigre butin qu'il attrapa manquant presque de le rater et de le laisser tomber.
Oh un compagnon Kirijin. Excusez-moi, il est rare pour les shinobis de se battre à l'arc, je vous avais pris pour un paysan.
Il était... intéressé. Il y avait entre deux des méthodologies différentes. L'arc, bien sûr, mais aussi... sa façon d'être. De se déplacer. Il faisait peu de bruits, et d'ailleurs, il avait repéré Bankichi bien avant que Bankichi ne le repère. Cela n'était pas passé inaperçut aux yeux du chasseur. On lui demanda de montrer les zones sans ses pièges, ce qu'il accepta aisément. Il n'y avait pas de raison de refuser, après tout. Et puis...
Bien sûr, en soit je les ai posé dans une petite zone, il suffit de continuer un peu plus loin pour pouvoir chasser en paix. Par curiosité, à quoi vous entrainez-vous ?
Bankichi était lui-même un shinobi qui se battait d'une manière un peu différente de ses compatriotes de clan. Il excellait dans les attaques à distance, et il se dit que, peut-être, il avait quelque chose à apprendre aujourd'hui sur cet archer, et sur la façon dont il appliquait ses talents. © Bankichi |
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Mar 19 Sep - 21:46
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Les Fuwa avaient toujours été dotés de chakra peu imposant, dénué de tout arts héréditaires ou secrets. N’importe qui pouvait suivre nos entraînements, caractérisés par leurs préceptes draconiens et une alchimie de compétences choisies avec soin. Orientés tous azimuts vers l’assassinat, me considérer comme un paysan, était le plus flatteux des compliments que le Kaguya puisse me prononcer.
Malgré tout, une pointe d'orgueil avait tendance à refaire surface face à cet affront. Le Chûnin avait décidé de dissiper sa cuirasse d'os, et il serait contre-productif de le faire revenir sur sa décision. Comme à mon habitude, je ravalais bien des choses vis-à-vis de mes comparses, dont la puissance brute dépassait systématiquement la mienne. Qui plus est, il était mon supérieur hiérarchique, originaire du clan le plus sanguinaire et revanchard.
C’est probablement son rang qui le laissait ouvert aux détails. Je me sentais moi aussi scruté, tout comme l'analyse que j'avais menée sur lui. Toutefois, je voyais moi aussi une fenêtre rarissime pour convaincre par l’exemple le clan barbare. Leurs sauvageries et leur bestialité constituaient un réel frein à la politique globale d'assassinat menée par le pays de l’eau, créée et dirigée par le Daimyos Hatoshi Gensei.
– Ce n’est pas grave je vous assure. Pour étancher votre soif de curiosité, j’ancre les bases de la discrétion. Je n’utilise encore aucune technique, elle ne servirait à rien si les fondations ne sont ni bonnes ni innées. Quittons la zone, voulez-vous ? Je pourrai vous montrer sur place si cela vous sied.
À ses yeux, s'éloigner un peu serait suffisant pour quitter les lieux, où mes sujets d'entraînement étaient sacrifiés peu à peu, au sein du territoire de prédilection du Kaguya, parsemé de pièges. Nos pratiques, antagonistes l’une de l’autre, pouvaient grandement le gêner. Il n'était pas rare que je chasse infructueusement du gibier, ce qui le rendait plus vigilant et sur ses gardes, amplifiant la difficulté de l’approche trop excessive.
– Vous êtes conscient qu’avec la Brume Sanglante, m’entraîner avec des Kirijin pourrait être perçu d’un mauvais œil, c’est pourquoi je préfère déjouer les sens et l’instinct de survie des animaux. Parfois, c’est le mien qui est mis à rude épreuve, en cas de mauvaises rencontres, mais celles-ci se font plus rares récemment.
La fréquentation des Yokai de cette partie de la forêt avait drastiquement chuté. J’étais attentif aux traces laissées dans la nature, premiers indices des rencontres et superbe signal pour user de mes dons de senseurs. Repérer mes cibles et les traquer n’était que le commencement d’un chasseur ou d’un assassin. J’étais les deux.
Mes maigres talents développés dans cette seule direction avait été relevées durant la même Brume Sanglante dont j’avais fait mention plus tôt. Ma lignée avait servi d'outil pour éliminer les opposants politiques, une tâche désolante mais nécessaire, alors que ma colère avait toujours été dirigée vers les continentaux.
– J’en laisse parfois s’échapper, pour mesurer mes progrès. |
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Sam 23 Sep - 23:21
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et YasahiroLe genin lui proposa de quitter la zone, et expliquait un peu sa philosophie de chasse à lui.
Je vois, vous êtes plus un traqueur. Ce n'est pas ma spécialité, même si j'ai des bases académiques dans ce domaine. J'aimerais vous voir à l'oeuvre. Maitrisez vous déjà une technique shinobi de ce style ?
Une technique qui utilisait du chakra. Bankichi ne cachait pas son intérêt pour la chose, et certainement qu'il allait devoir investir dans ces techniques-là, lui aussi un jour. Il avait préféré prendre un autre chemin d'abord, avec ses servants salamandres. Après tout, cela lui paraissait tellement plus naturel de faire faire tout le sale boulot par un être Inférieur à lui. C'était bien logique.
Et qu'est-ce qu'il préférait s'annoncer orgeuilleusement plutôt que de se cacher ! Un Roi était une flamme dans la nuit, une annonce de gloire et de guerre au milieu d'un lac calme. Se cacher était aux antipodes de son être, en quelques sortes. Sauf qu'un Roi était aussi une cible privilégiée. Et que la Brume avait inculqué la nécessité de la discrétion, surtout pour les assassinats.
Ils marchaient lentement dans les fourrées. Le Kaguya était admiratif des précautions de son interlocuteur, mais aussi de sa rapidité malgré tout. Il remarquait les coup d'yeux experts, le nez à l'affut, les oreilles tendues, cherchant le moindre bruit suspect.
Lui-même faisait son possible pour le suivre discrètement. Il y avait par contre une certaine différence de compétence, cela ... s'entendait. Et puis Bankichi continua la conversation, sur un ton plus bas, plus sourd, pour ne pas se faire entendre de la faune locale.
Oui, les yokaï de cette forêt se sont fait rares effectivement. Mais... pourquoi c'est gênant de vous entrainer avec des Kirijins ? Nous avons ce dicton, chez nous. Le fer aiguise le fer. Parfois le fer est trop faible, il se brise contre une autre lame. Cette dernière s'aguise se faisant. Les pensées des autres est inconséquentielle, leur émotions encore moins pertinentes, seul compte la compétence et l'efficacité.
Bankichi ne connaissait pas le clan de son interlocuteur, ni de leur rôle historique. Bankichi ne s'intéressait pas à tous les sujets politiques de Kiri, et en tant que membre des clans majeurs, ses considérations étaient plutôt dirigées vers les deux clans rivaux ou vers le Palais Royal directement. Mais il sentait que son interlocuteur avait plus à dire sur le sujet.
Un sentiment que je ne partage pas. Certe, j'adore voir une proie tenter de s'échapper, blessée par des pièges ou une de mes lances, avant de voir dans ses yeux la compréhension que son destin est de se soumettre à plus fort qu'elle. Une sorte de vérification de la chaine alimentaire et de notre rôle de prédateur. Malheureusement, cela donne un mauvais goût à la viande. Chasser c'est pour nourrir avant d'être un terrain d'entrainement. Les pièges sont une façon efficace d'arriver à cet objectif, ils prennent du temps à être mis en place et de la maintenance, mais rapportent plus sur le long terme à mon sens.
Une analyse et son opinion sur la chose même si... il devait avouer que la chasse à l'ancienne avait un certain attrait à ses yeux, plus en tant qu'art qu'en tant que sciences.
Soudain, il vit un bout de fourrure derrière un arbre. Il leva le poing, et agita un doigt dans la direction. © Bankichi |
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Ven 29 Sep - 18:56
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Alors que je m’affairais à traquer le gibier, le Chûnin me dépeçait avec un pragmatisme alertant pour un Kaguya. Bankichi n’était vraisemblablement pas comme ses semblables, et ce sentiment ne devenait que plus fort depuis le retrait de son heaume d’ivoire.
– Effectivement, j’en suis un.
Quant à la démonstration, elle était en cours. Détecter le chakra et les êtres vivants était un art invisible, peu impressionnant, dont peu le maîtrisait. C’était d’autant plus étonnant dans la culture de l’assassinat de Kiri : traquer, localiser et confirmer une cible était une étape sine qua non à son élimination.
La mention de la "Brume Sanglante" évoquait un sombre mystère qui planait sur Kiri, un phénomène meurtrier qui avait marqué l'histoire du village et qui semblait protéger ses habitants d'une manière sinistre. A ma connaissance, une partie de cette vérité était plus humaine et plus laide : l’opposition était éliminée par des ninjas comme les Fuwa.
Les mots de Bankichi reflétaient sa vision pragmatique du monde ninja, où la force et la compétence prévalaient sur toutes autres considérations. Il avait raison, bien sûr, mais la Brume Sanglante avait teinté le village de Kiri d'une aura de méfiance et de superstition, rendant les interactions entre les shinobis parfois tendues.
– Il est bien malheureux que le seul fer mis à ma disposition soit la pointe de mes flèches, dans ce cas.
En coin, mes lèvres se pinçaient amicalement. S’entraîner pour un assassin était complexe, les conditions devaient s’approcher des conditions réelles. Les miennes se révélaient être plus drastiques. Le porteur d’une épée pouvait stopper son mouvement. L’archer lui, même s’il maîtrisait la trajectoire de sa flèche, ne pouvait en aucun cas l’arrêter.
Couplé à mes sens, je pouvais tirer au-delà de mon champ de vision, exploitant pleinement mon arc, aux aguets tout en étant à couvert. La seule maniére que cela ne ressemble pas à une tentative d’assassinat était de viser excusivement les pieds ou les mains, loins des points vitaux.
– Peu sont senseurs à Kiri, il m’est difficile de m’entraîner à devenir discret. Pour ce qui est du reste, si un combat indigne sans honneur n’écœure pas mes adversaires, alors c’est possible.
C’est pour cela que les Fuwa s'entraînaient souvent entre eux. Sur chacune de leurs compétences ils s’opposaient avec les outils antagonistes. Il était coutume de former les plus jeunes durant une mission, avec des archer embusqués et assassins confirmés. Cela avait été mon cas durant la Brume Sanglante.
– Alors je devrais vous faire goûter une viande qui ne s’attend pas à la mort. Je n’ai aucun plaisir à retirer la vie, aucune fierté, aucun mérite. Si mes flèches ne donnent pas une mort silencieuse, implacable et sans peine, alors elles ne valent rien.
Cela était vrai pour la chasse comme pour les assassinats. Je n’avais encore jamais quitté le pays pour effectuer des contrats internationaux. A mon grand désarroi, les rares personnes que l’on m’avait demandé d’éliminer étaient des Mizujins, des politiques, des opposants, des traîtres ou des déserteurs. Mon patriotisme avait maintes fois mises à rudes épreuves, attendant patiemment qu’enfin, on daigne me confier le meurtre d’un continentaux. Sur mon visage doux habitué aux efforts, un rictus carnassier émergeait, un moment rare partagé avec mon supérieur.
– Enfin, sauf pour les continentaux.
Bankichi pointait une fourrure. La piste de l'écureuil que nous traquions depuis un moment semblait finalement avoir été remontée. C’était un choix idéal, ces petites créatures étaient à l’affût de la moindre présence, chassés par presque tout ce qui était plus gros que lui, chaînon faible du règne animal.
Usant à nouveau des arbres et des buissons pour casser le visuel de l’écureuil, je me plaçais dans son dos. Le vent soufflait sur le côté, l’écureuil remuait. J’attendais chacune de ses nouvelles poses pour pouvoir m’avancer. De même, je bandais parfois mon arc, le visant toujours plus prêt, sans jamais décocher, me jetant sur le côté en atténuant mes pas et évitant de croiser son regard, jusqu’à l'échec. Un échec convainquant. Je revenais bredouille mais satisfait, je m’étais amélioré.
– La question étant, que voulez-vous manger ?
Le ton, presque vaniteux et fier, dégageait une certaine assurance. |
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Dim 8 Oct - 23:01
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et YasahiroBankichi se prit les yeux quand Yasashiro ne comprit pas que c'était lui le fer, et pas ses flèches. C'était dingue. Il expliqua, gentiment, mais avec un ton un peu énervé.
...C'est une métaphore. Seul l'adversité peut te rendre compétent, et l'adversité au sein de la Brume hausse notre compétence à tous.
Puis il se tût, écoutant le kirijin expliquer sa spécialité, et déclarer son objectif de tuer sans la moindre intention visible. Il semblait être assez rigoureux et difficile avec lui-même. C'était une personnalité assez différente de Bankichi. Son attention fut détournée par le chant d'un oiseau inconnu qu'il prit quelques secondes à écouter, distraitement. Un mot fit revenir son attention.
Les continentaux ? Ils ne valent guère plus que du bétail, tu as toutes les compétences pour les chasser, crois-moi. J'en ai même tué deux avant de savoir marcher. Tous des minables.
Il eut un petit rire pour lui-même, en repensant aux récits qu'on lui avait fait de ses propres exploits. Il ne s'en rappelait pas vraiment, il n'avait même pas un an à l'époque. Non, mais il aimait croire que ce qu'il imaginait de la scène était ce qui c'était véritablement passé. Un simple coup de chance, en vérité.
Il tenta d'avoir l'écureuil. Sa méthode ne fut pas couronnée de succès, bien qu'elle fut des plus instructives. Sa recherche dans l'approche, la justesse de ses pas, la légèreté de ses déplacements. C'était presque comme voir une technique shinobi, sans que cela n'en était vraiment une. Il y avait là de la maitrise sans chakra. C'était un beau spectacle à voir, bien supérieur à ce que Bankichi aurait pu pensé possible venant d'un clan mineur.
Et puis vint la question sur ce qu'il désirait manger.
Pas de l'écureuil en tout cas, c'est pas la meilleure viandre.
Il parlait d'expérience. C'était difficile à attraper sans piège à collet, en plus. Non, s'il y avait certaines viandes que Bankichi préférait de loin, c'était de gibier plus imposant mais surtout, d'animaux féroces et dangereux. Il y avait un quelque chose là-dedans d'excitant et qui rendait la viande encore meilleure. En grill, avec une bonne sauce, il pourrait en manger pendant des jours. Et la fourrure pourrait se vendre facilement !
Si j'ai un traqueur avec moi... alors c'est de l'ours que je veux ramener sur ma table ce soir.
Oui, Bankichi n'avait pas froid aux yeux, et il était assez culotté de demander de chasser un prédateur en haut de la chaine alimentaire. Une façon de prouver que les humains - et surtout les Kaguya - étaient encore plus en haut de celle-ci.
J'ai remarqué des traces de griffures sur l'écorce des arbres, au nord-est d'ici. Les ours font ça pour marquer leur territoire entre eux. Mais si c'est trop dur pour tes talents, on peut se contenter d'un bête sanglier.
Après, un sanglier aussi c'était dangereux, mais Bankichi faisait comme si c'était simple comme bonjour, appaté par l'opportunité alléchante d'avoir de l'ours à table ce soir-là. © Bankichi |
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Lun 9 Oct - 13:49
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Les Fuwa n’étaient pas destinés à être des guerriers ou à entretenir une compétitivité à toute épreuve. Ce n’était guère par choix, le poids de la réalité bridait nos possibilités. Au lieu de lutter en vain pour briser la coquille de nos conditions, nous procédions en composant avec nos faiblesses, l’adaptant pour survivre. Les forts imposent. Les faibles s’acclimatent.
L’adversité n’était pas un but mais un moyen, je le comprenais, hochant la tête. Les armes du faible, passée la protection, convergeaient dans une seule direction : celle de vaincre, momentanément, celles du fort. C’était la raison même de la culture assassine de Kiri, ayant toujours été l’ombre de ceux qui, jadis, leur avait été supérieur en tout point, empreignant une peur profonde au point de s’exiler sur une île inconnue.
Bankichi faisait bien partie du grand clan Kaguya en n’en point douter. Les manieurs d’os avaient toujours tenté de diminuer les continentaux afin de déclencher la guerre qu’ils attendaient tant. Ils n’étaient pas les seuls à la vouloir mais ils possédaient l’esprit revanchard le plus ardant. Les miens avaient toujours appelé à la course de l’armement, que je rejoignais.
Voir tenir le Chûnin ses propos étaient choquants, me perturbant entre ses compliments, l’admirant sur ses exploits, me désappointant en des impostures auxquelles il semblait véritablement croire. J’étais véritablement bouleversé, restant bouche-bée durant un moment, perdu dans mes songes.
– Vous croyez ? Je ne sais pas…
Ma connaissance indiquait le contraire. Il ne m’était pas coutume d’aller à l’encontre d’un supérieur. Mon père m’avait répété à maintes reprises que je n’étais pas encore prêt pour les contrats en dehors du pays.
– S’ils étaient tous ainsi, nous ne serions pas là, n’est-ce pas ? On s’accorde à dire qu’ils ont conservé une certaine avance même si elle tend à se réduire. Nous ne sommes pas tous des Kaguya à Kiri, c’est important de le prendre en considération dans les rapports de force avec les autres pays.
Je maudissais ma condition. Mâchoire serrée, cette impuissance faisait peser sur mes épaules le poids de la culpabilité. Je détestais cette sensation, cet échec, qui me rappelait à l’ordre de fournir toujours plus d’effort dans mes entraînements et mes missions. Alors le défi que me présentait mon semblable chasseur, se présentait comme une opportunité de m’expier auprès de son nom.
– Guidez-moi jusqu’aux traces de cet ours. |
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Dim 26 Nov - 21:07
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro
Même les Kaguya ne sont pas parfaits. En général... mes condisciples manquent de discipline. Si seulement leur mental était aussi fort que leur os... alors le monde entier serait déjà dans leur main. Après, même les Yuki et les sabreurs sont des clans supérieurs aux autres. Le moindre kirijin vaut trois continentaux.
De cela, il était persuadé. Il n'y avait pas de défait historique à ses yeux, car tant que la partie n'était pas finie, Kiri pouvait toujours revenir en force. Et tant que Kiri n'était pas morte, la partie continuerait de tourner. C'était le paradoxe de Bankichi. La réalité était qu'une vision des choses qu'il pouvait s'approprier à l'infini par son véritable pouvoir spécial, celui de se mentir à lui-même.
Il s'accroupit et montra une raçine qui ressortait du sol, et pourtant, une partie du bois semblait comme enfoncé par un marteau. Il tapota son doigt dessus, puis pointa vers un autre bout de branche également cassé plus loin.
Par ici, regarde cette raçine a été enfoncée par un poid d'un animal énorme, et cette branche perd encore de la sève. Cela date d'une demi-heure, tout au plus mais... il faut particulièrement faire attention à la direction du vent. Ils ont un sacré odorat. Il faudrait peut-être contourner par un autre côté ? Cela ne sera pas aisé de le retrouver.
C'était le problème quand le gibier était lui-même un prédateur. Les tactiques classiques n'étaient pas toujours aptes à fonctionner de la même manière. Il serait intéressant de voir la méthodologie de son homologue.
© Bankichi |
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Jeu 30 Nov - 16:00
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Bankichi indiquait la direction du nord-est, et je me mettais en marche, mes pas légers évitant les feuilles sèches qui craquellent sous le poids. La parole était presque superflue entre nous. Sous la remarque de mon supérieur, je toisais la racine enfoncée, la branche perdait encore de la sève, des témoins silencieux du passage récent du prédateur.
Les traces de l'ours étaient des histoires gravées dans la terre, dont je lisais chaque empreinte avec une concentration silencieuse. Je me tenais là, observant attentivement les indices laissés par l'ours, laissant mes sens s'étendre comme des fils invisibles à travers la forêt.
La brise, porteuse de secrets, soufflait doucement à travers les feuilles, caressant mon visage. Mes yeux scrutaient la forêt, tandis que mon esprit s'immergait dans le flux constant du chakra qui imprégnait tout être vivant.
Je me figeais, mes yeux se fermant un instant, me laissant envelopper par le chakra de la forêt. Je discernais les pulsations de vie, le battement du cœur de chaque créature, mais au-delà de tout cela, je repérais la signature massive de l'ours.
– Il est proche
La colline s'élevait majestueusement, couverte d'une épaisse verdure, délimitant un théâtre naturel où la traque atteindrait son point culminant. Mon regard se perdait à travers les frondaisons, sans pouvoir discerner l'ours qui se tenait sur l'autre versant, ignorant encore nos présences. L'air vibrait d'une tension palpable, une symphonie de chakra dansante au gré du vent. La lumière du soleil jouait à travers les feuilles, créant des taches de lumière dorée qui dansaient sur la fourrure hirsute de l'ours, ignorant son destin.
J’ajustais mon arc avec une précision rituelle, sentant chaque nuance de l'atmosphère. sentant la tension de la corde dans mes doigts. J’observais les herbes onduler sous la caresse du vent, mesurant chaque variable qui influencerait mon tir. Les feuilles bruissaient, murmurant des secrets à mon oreille attentive et chasseuse, tandis que l'odeur de la terre humide imprégnait l'air.
La colline offrait un défi supplémentaire, une distance qui exigeait une maîtrise parfaite et chirurgicale de la trajectoire de la flèche. Je me connectais à la toile invisible, tissée entre mon arc et ma cible éloignée. Je sentis les pulsations de vie de l'ours, chaque battement de cœur devenant une note dans la partition invisible de la forêt. Le tir parfait était une danse, une symphonie de précision.
Le vent murmura une mélodie subtile, indiquant la direction et la force qui influenceraient la trajectoire de la flèche. Mon souffle se tût. Le moment arriva, une harmonie parfaite entre le traqueur et sa proie, décochant la flèche avec une fluidité saisissante. La corde chanta, libérant le projectile qui fendit l'air avec une grâce mortelle. La flèche trancha l'espace entre nous, défiant la gravité dans son vol.
L'ours, toujours ignorant du danger imminent, se figea un instant avant que la flèche ne le touche de plein fouet. Un grondement résonna à travers la colline, mélange de surprise et de douleur, tandis que la flèche s'enfonçait dans la chair épaisse. L'animal tituba, luttant contre la blessure infligée, avant de s'effondrer dans un silence.
Tout mon paraître dissimulait toute expression. Une chasse sans péril, sans gloire et honneur. Tout ce à quoi aspirait Bankichi, venait d’être balayé par une méthode, bien trop méticuleuse et pointilleuse pour n’être que le fruit du hasard, pour n’être qu’occasionnel. Une mort lointaine que les yeux ne pouvaient voir.
– Il nous reste encore de la marche pour le récupérer… Et le trainer. |
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Ven 1 Déc - 21:37
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro L'autre Chasseur possédait ses propres compétences, que le royal guerrier ne possédait pas. Ou pas encore. Il semblait très complémentaire à Bankichi. Peu de paroles entre eux, la tension était néanmoins palpitante avec la nature. Yasahiro annonça que la cible était proche.
Bankichi était sur le qui-vive. Pourtant, rien qu'il n'arrivait à détecter. En tout cas, pour le moment. Néanmoins, il s'agissait de garder les apparences, surtout pour un noble comme lui qui était destiné à diriger tout Kiri, puis le monde. Alors il aquiesca simplement et dit.
En effet.
Il stressait intérieurement en réfléchissant à ce qui pourrait lui donner cette information. Peut-être devrait-il quand même investir dans ce domaine de la traque des shinobis ? Ce qu'on appelait la détection ? Il aurait l'air moins bête, c'est sûr. Surtout que l'autre...
Il arquait déjà son arc.
Impossibru. Inconcevable.
Bankichi garda son sang froid tout en regardant son compatriote lacher sa flèche et la perdre de sa vue. En son for intérieur, il se jura d'étudier sérieusement le chakra dans ses moindres recoins pour comprendre comment il avait pu faire tel exploit, et surtout, pour en faire de même à son tour. Le mouvement était fluide. Le vol était précis. Et le hurlement qui suivit ne faisait guère de surprise quand à la finalité.
Il avait fait mouche.
C'était très suprenant. Oh, il manquait un certain panache à cette méthodologie. Il manquait de la gloire. L'esprit même de la traque. Mais force était de constater qu'il y avait une autre force derrière cette démonstration, celle de l'Âme même du Kiri moderne, de l'assassinat discret et sans bavure. Et face à cette expertise, il n'y avait qu'une seule chose qu'un Roi se devait de faire.
Il leva les mains, et applaudit.
Bravo.
Il ne s'attarda pas à ce rare geste, bien entendu. La Royauté se devait de rester modeste dans ses admirations, car trop de flatterie pouvait pousser la plèbe à vouloir changer de dynastie, et c'était à éviter. Enfin, sauf si on était dans la future dynastie, bien entendu.
J'avoue que ce n'est pas ce dont j'ai en tête comme idéal de chasse, mais je vois l'expertise. L'expérience. Je vois Kiri et le pays de l'eau dans ta chasse à toi. Hé, j'ai appris quelques choses aujourd'hui, un jour à marquer d'un os blanc.
Il se mit en marche, derrière le chasseur aux pas lestes. © Bankichi |
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Mer 6 Déc - 18:03
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Les mots de Bankichi résonnaient dans une salve d'applaudissements inattendue et rare. J'étais étonné, presque déconcerté par cette reconnaissance, moi qui avais l'habitude de m'entraîner dans l'ombre, loin des regards et des louanges. Bankichi, le noble de Kiri, d’ascendance d’un grand clan et supérieur hiérarchique, reconnaissait mes compétences avec une sincérité qui me laissait perplexe.
C'était une expérience inhabituelle, un écho étrange dans les couloirs de mon propre être. Son acclamation résonnait en moi comme le tonnerre dans la nuit, une surprise qui ébranlait mes habitudes. Les compliments aussi précieux que la pluie dans le désert de mes entraînements familiaux, tombaient maintenant comme une averse imprévue.
Je me sentais à la fois honoré et maladroit, sentant mes joues se rougirent. Mon paternel approuvait mes progrès sans jamais toutefois les complimenter, préférant pointer les défauts et les failles pour m’y préparer davantage. Une âme éternellement insatisfaite, qu’il avait réussi à me transmettre, bien conscient de la nécessité de nos conditions.
– M-merci.
Reprenant la route, le visage carmin et les yeux pétillants de vanité, mes pas s’allourdisaient au fur et à mesure, enivré par la reconnaissance de l’art assassin réclamé par Kiri. Alors que je m'approchais du cadavre de l'ours, l'atmosphère dans la forêt semblait changer. Un frisson glacé courut le long de ma colonne vertébrale, avertissant d'une présence surnaturelle. Mon instinct de chasseur me mettait en alerte. quelque chose d'inhabituel se profilait.
D’un bond, je sautais en arrière, en direction de Bankichi. Ma paume derrière mon dos venait chercher son abdomen, afin d’amortir le contact et l’acculer derrière un immense tronc. Je me cachai instinctivement derrière l’arbre massif, adressant enfin un regard à Bankichi, l’incitant à faire de même. Le chakra dans l'air prenait une teinte étrange.
Soudain, une silhouette émergea. De cette brume émanait une lueur verdâtre, créant une atmosphère irréelle. Soudain, la brume s'aggloméra, prenant forme, donnant naissance au Yokai. Les traits animaux du Yokai se révélèrent lentement dans la brume. Son pelage était d'un noir profond, tel l'ombre elle-même, parsemé de reflets argentés qui semblaient capter la lumière d’une lune absente.
Des bois horrifiques et tranchants, semblables à ceux d'un cerf mort, émergeaient de sa tête, ornés de ronces qui semblaient suivre un schéma chaotique. Ses pattes étaient celles d'un prédateur, deux longues griffes acérées s'enfonçant dans le sol avec une assurance tranquille. Sa queue, élégante et souple, se déployait derrière lui, évoquant à la fois la grâce d'un félin et la puissance d'un prédateur nocturne.
Un Yokai, une créature des histoires et des légendes, se dressait devant nous. Sa présence était à la fois terrifiante et captivante, comme une force ancienne qui avait survécu à travers les âges. La créature s'avança lentement, émettant un murmure éthéré qui remplissait l'air. Ses yeux incandescents perçaient le cadavre de l’ours, s’attardant sur la flèche encore logée dans son corps.
Je pouvais sentir la puissance qui émanait d'elle, une force qui dépassait la compréhension humaine. Mes mains serrèrent instinctivement le bois de mon arc, mais j’hésitais à armer, craignant de perturber l'équilibre fragile entre nous et elle. Envers mon supérieur, je secouais la tête négativement avec subtilité, le suppliant silencieusement. La confrontation avec un Yokai n'était pas une affaire à prendre à la légère.
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Ven 15 Déc - 12:53
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro Le chakra des lieux devenait imposant. Bankichi n'avait guère ressentit ceci qu'une seule fois dans sa carrière - à un niveau nettement plus imposant. Contre Shinchu. Ici, ce n'était pas aussi étouffant, la pression était moindre, mais c'était suffisant pour comprendre la cause de ce chakra.
Un yokaï trainait dans les parages, et pas des moindres. Son partenaire réagit tout de suite.
Avons-nous traqué plus gros que prévu ?
Yasashiro s'était caché derrière un tronc, et il demandait à Bankichi d'en faire autant. Bien entendu, Bankichi comprenait l'avantage tactique des embuscades. Ou la nécessité de parfois fuir un adversaire trop fort. Mais cela voulait dire aussi abandonné le fruit de leur chasse, et surtout, baisser la tête face à un Yokaï.
Et si même Haru se permettait d'en chasser, qui était-il pour refuser un challenge ? Il était le futur Khan de Kiri, le futur roi du monde, il ne pouvait pas s'arrêter ici et rebrousser chemin la queue entre les jambes.
Il s'avança.
Ce n'est pas mon style de me cacher. VOICI MON STYLE DE TRAQUE A MOI.
Bankichi se recouvrit de son armure blanche, avant de la compléter avec des pieux osseux de partout, qui faisaient de lui une machine dangereuse au combat rapproché. Il était drâpé pour la guerre, levant sa lance rouge comme un sceptre royal.
CRAINS BANKICHI, YOKAÏ. C'EST LE NOM DE TA MORT.
Bien évidemment, il attirait l'attention du Yokaï a lui, pour aider Yasashiro à mieux disparaitre. Mais il ne fit pas que cela, car sa main tendue vers le monstre se transforma en lance, qui elle-même fila avec vitesse et puissance en direction du Yokaï comme un levé de rideau sur une pièce épique en trois actes. © Bankichi |
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Dim 17 Déc - 4:02
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Le chûnin avait raison : nous avions fini par tomber sur plus gros que prévu. S’il semblait appuyer l’importance de taire notre présence, ce n’était assurément pas pour les mêmes raisons. Quand je souhaitais éviter la rencontre, Bankichi la déclenchait afin d’en prendre rapidement l'ascendant, grâce à l’effet de surprise. Le Kaguya ignorait ma supplique faites d'œillades, y répondant par l’acte du puissant : le combat. Chassez le naturel, il revient au galop. Sous une façade subtile et fine, il se laissait emporter vers la violence par son héritage de manipulateur d'os, afin de préserver son honneur et sa fierté.
Le Yokai, réagissait à l'offensive de Bankichi d’une agilité surprenante, utilisant ses griffes acérées pour parer chaque attaque dirigée vers lui. Ses yeux incandescents, pointé vers le Kaguya, brillèrent d'une lueur maléfique alors qu'il se préparait à l'affrontement. Abaissant le crâne, présentant la myriade de cornes, il chargea. Brisant la distance, il arrachait le sol, le laissant nu de vie derrière son passage, ratissant une certaine envergure. Immédiatement après le choc, d’un mouvement de tête, il venait projeter mon acolyte chasseur.
Je m'étais déjà écarté de ma cachette derrière l'arbre massif, mon instinct de chasseur me dicta de rester en mouvement. Mon don de senseur s'étendait, explorant la présence du Yokai, tentant de percer ses ripostes. Afin de laisser un peu de répit au chevalier d’os, je lançais quelques salves de flèches réceptionnées par des griffes. L’une d’entres elles, depuis le tir de couverture, emprunta le chemin jusqu’à sa fourrure. Un bruit métallique anormal chassait la pointe du projectile, pour dévoiler des épines noir de jais.
Quelques instants après l’impact, le cervidé félidé m’ignorait pour reporter son attention sur le plus dangereux, croissant ses griffes pour venir le cueillir. D’un grand balancement, le coup de patte amorçait une rotation, armant sa queue tel un fouet qui venait claquer et s’enrouler autour de sa proie. Le Yokai s’adaptait face au tenace adversaire, le tirant jusqu’à un arbre, s’y engouffrant, plaquant le guerrier contre l’écorce. Je le sentais. Il était quelque part, parmi les arbres, prêt à sortir de l’un d’entre eux.
- Spoiler:
- Le yokai charge banki - Impact des bois et de la charge + impulsion pour propulser. La propulsion peut être en l'air ou contre un décors. - Grosse attaque de griffe - Suivie d'une entrave via la queue afin de trainer banki contre un arbre - Le Yokai pénètre dans l'arbre, semblant disparaitre. [Il peut en ressortir, même partiellement, pour venir attaquer par surprise de ses longues griffes]
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Dim 24 Déc - 23:34
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro Le Yokaï para avec abilité l'assaut de Bankichi. En soi, il n'y avait rien d'exceptionnel. Ce qui était plus étonnant, c'était sa célérité, et son agressivité. Il chargea le Kaguya, bois en avant, alors que Bankichi était déjà une pelotte d'épingles d'os dans toutes les directions. C'était couillu, pas le plus intelligent, mais couillu. Le cerf chargea et Bankichi dut réduire l'impact du mieux qu'il pouvait avec sa lance, tout en laissant un de ses pics d'os dans le corps du Yokaï. Pas une grande blessure, elle était superficielle, toutefois quelle consolation c'était alors que Bankichi fut envoyé dans le décor. Il se prit un coup de griffe.
L'impact était puissant, et fit un bruit crissant lorsque les griffes rencontrèrent la carapace ostéoproduite. Une partie de son armure encaissa le coup et se dissipa. Pas toute. Il en profita pour attraper le bankichi encore sonné et de le plaquer contre un arbre. Ce qui réussit.
C'était sans compté sur Bankichi qui malgré une certaine passivité (bon, il s'était fait sonné par la charge, ok ?) n'allait pas se faire avoir par un bête arbre. Il déploya les os déjà présent sur son corps et les agrandit à toute vitesse, ce qui eut pour effet de détruire l'arbre où il était attaché. Et aussi de détruire un lieu de resurgence.
Alors, tu prends la fuite dans les arbres ? TU AS RAISON DE ME CRAINDRE.
Bankichi se savait malheureusement pas où viser, ignorant là où le Yokai se trouvait. Il lui fallait un senseur, comme Yasashiro. Et en l'absence d'action de sa part, il avait besoin de yeux dans son dos. Il refit son armure manquante avant d'invoquer deux invocations salamandres. L'une sur son épaule qui regardait derrière lui. L'autre, plus grande, sous ses pieds, avec un couteau au bout de sa langue préhensible.
Bankichi était prêt.
© Bankichi |
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Mer 27 Déc - 20:26
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Les ramifications boisées imposantes de la monstruosité, lui avaient permis d’engager frontalement sans se préoccuper d’une quelconque conséquence, qui s’opposait à son cuir constellé d'épines endurcies. Grâce à la distraction de mon supérieur, je pouvais me déplacer et me placer afin d’obtenir une efficacité optimum. Momentanément, j’avais attiré l’attention du Yokai pour laisser souffler Bankichi, fenestré dans le décor. Je me rendais bien compte qu'il me fallait toute ma puissance, pour venir créer une faille dans les défenses du cerf aux allures félines.
Bankichi imposait de par sa robustesse, encaissant de plein fouet les assauts du Yokai les uns après les autres, sans broncher. Afin de l’aider dans son opération, je composais quelques mudras pour l’épauler, faisant apparaître un grand hibou ténébreux, qui se précipitait vers le cervidé monstrueux. La déferlante de violence qui avait inondé le Kaguya le forçant à la défensive, s’arrêtait quand l'ombre du Yokai se fondit dans l'arbre, le cachant de ma vue.
Mon compagnon de chasse détruisait immédiatement ce refuge, sans en libérer le monstre cervidé. Sa présence semblait passer d’arbre en arbre, se dirigeant vers moi. Alors que je m’éloignais d’un groupement d’arbre par anticipation, le Yokai se catapultait, toute griffe dehors. Me faufilant comme un anguille insaisissable, la terre labourée recevait les cicatrices de bataille. Le Yokai, frustré de la résistance du Kaguya, avait changé son intérêt pour une cible plus facile. A nouveau, il présentait ses ornements d’une forêt agonisante telle des cornes avant de briser la distance.
J’appelais à la rescousse mon invocation, en effectuant de petits sauts chacun plus courts et rapides que le précédent. Le grand rapace s’invitait dans nos espaces d’un grand coup d’aile, agissant comme un bouclier. Ses serres s’enraçinaient dans le sol, venant le griffer sur une dizaine de mètres à cause de l’élan et la force de l’impact. Le Yokai possédait une faculté de déplacement bien dérangeante, qu’elle soit frontale ou plus raffinée. La queue aussi maniable que le corps d’un serpent, s’armait déjà pour venir s’abattre sur l’oiseau géant, qui ne pouvait s’en défendre.
Mon compagnon ailé était le plus proche, intervenant en premier, retenant par la force brute le Yokai. Le reste des renforts n’étaient que temporaire. Désormais, nous savions que nous séparer n’était pas une stratégie perspicace face à cet adversaire. Me propulsant encore une fois, j’armais, encore et encore, déformant l’arc et mes muscles. Dans un claquement puissant, un second bruit retentissait immédiatement, éclatant les épines des hanches du monstre, qui voltigeaient pour former une éclosion explosive d'échardes.
Dernière édition par Fuwa Yasahiro le Jeu 28 Déc - 21:26, édité 1 fois |
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Jeu 28 Déc - 10:32
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro Bankichi était aux aiguets pour la suite de l'affrontement, lui et ses invocations. Pourtant... Rien ne vint. Le Yokaï semblait se diriger vers le pauvre Yasahiro qui n'était pas Kaguya, et n'avait pas les mêmes facultés défensives ! Cela serait une catastrophe. La troupe des salamandres avec leur unique humain se ruèrent pour arriver au corps-à-corps avec le cervidé, lui même au combat avec un rapace ailé dont l'espèce échappait à Bankichi.
Une lueur bleuté entourait sa lance. Bankichi chargea et coupa la queue du Yokaï par effet de surprise cumulé, par distraction par son partenaire, mais aussi avec la combinaison de techniques - son invocation affutait son arme avec un manteau de vent tranchant tandis qu'il avait frappé d'un coup de tranche rapide et puissante. Le tout avait fait fi d'au moins un membre du yokaï, la queue qui gênait l'invocation de Yasahiro.
Reste à côté de moi petit.
Le Yokaï disparut de nouveau suite à sa blessure. Bankichi découpa un tronc d'arbre pour rien, avant se coller dos-à-dos avec son allié pour couvrir tous les angles. Il y avait fort à parier que le Yokaï allait tenter autre chose. En tout cas, Bankichi en avait de-nouveau perdu le visuel et devait s'en remettre au Traqueur qui l'accompagnait pour l'orienter.
Quand soudainement, un tronc d'arbre fut déraciné et balancé dans leur direction...
© Bankichi |
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Ven 29 Déc - 19:57
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] Juste avant que la queue serpentine du cerf abominable ne vienne faucher mon hibou géant, Bankichi arrivait à la rescousse, cisaillant l’extrémité. A raison, j’avais compté sur lui et l’effort revenait à mon volatile, qui avait pu le bloquer un instant, vite exploité par le lancier. Dans la configuration actuelle, nous n’avions plus qu’à le submerger par le nombre, à l’aide de nos invocations respectives. Le Yokai ne comptait pas se laisser prendre en tenaille, déguerpissant au travers d’un tronc. J’arquais, pointant un arbre après l’autre par des à-coups, à l’affût d’une fenêtre de tir.
– Son transfert sylvestre semble fonctionner 7 mètres par 7 mètres. Vous avez de quoi défricher une telle zo- ?
Je délivrais la détente, menaçant la teinte rouge qui habitait l’orbite du cerf. Ma flèche croisait un arbre, et d’un sifflement, le rapace nocturne s'interposait de ses serres, saisissant le tronc au vol. Le crâne du Yokai se penchait d’un côté de tous ses bois, venant esquiver en partie le projectile, lui arrachant un filet de sang.
– -ne ? Moi non. Sur sa hanche droite, je lui ai créé une brèche à travers ses épines.
Le Yokai semblait vulnérable un très court instant quand il surgissait des écorces. Un basculement de sens, une adaptation visuelle rapide mais non immédiate. A nouveau, des troncs entiers voltigeaient pour venir nous menacer. Amorçant une pirouette, je me plaçais derrière Bankichi, lui offrant mon dos comme appui. Parmi le fracas, ma voix s’élevait.
– Je peux peut-être l’avoir s’il fuit à nouveau, je dois être plus vif ! Je vais me concentrer uniquement sur lui, si d’autres arrivent je ne pourrai pas les ressentir.
Joignant mes mains, fermant momentanément les yeux, je resserrais ma toile sur le Yokai cervidé. Désormais mon unique cible, il aguichait toute mon attention, toute ma concentration, toute ma sensibilité, alerte de sa moindre velléité et agissement. Sans l’apercevoir, je distinguais la silhouette de la monstruosité venir mettre en rondelle l’arbre que mon hibou lui avait largué, afin de stopper le bombardement de tronc. Ce n’était qu’une question de seconde que les bûches ne soient à leurs tours renvoyées.
Le cervidé aux yeux injectés de sang, plus prudent depuis l’assaut collectif, ne semblait pas mal en point malgré le soulagement de sa queue. Il possédait un certain sens du combat, plus aiguisé que celui d’une simple bête, reposant néanmoins toujours sur l’instinct. Si Bankichi arrivait à faire mouche, à défaut de forcer un troisième replis de la créature, je pourrai adapter et appliquer la tactique, en exploitant une possible faille, un possible point faible.
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Sam 30 Déc - 7:37
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro Sa grande salamandre repoussait les arbres qui pleuvaient dans leur direction. Il l'aidait de sa lance. L'exercice n'était pas complexe mais physiquement imposant. Le traqueur semblait avoir compris une partie des pouvoir du Yokaï. Il proposa à Bankichi une très simple façon de procédé. Vider la zone d'arbre. Rien de plus simple, n'est-ce pas ? Mais cela allait avoir un coût. Il était le seul d'eux deux à pouvoir le supporter. C'était son rôle, de futur khan, de chunin, et puis d'être supérieur. Oui.Bankichi s'orienta là où le cervidé avait disparu et se concentra. L'exploit allait lui demander de la concentration ainsi que du chakra. Beaucoup de chakra. Des pointes d'os torsadés sortirent de son corps devant lui. Acérées et multiples. C'était sa technique la plus puissante de toutes ses capacités Kaguya et l'épithome de sa maitrise du combat à distance. Heaven's explosion.Il relâcha tout en une salve meurtière particulièrement rapide qui balaya tout une zone de la forêt avec suffisamment de force pour briser des arbres et des rochers. Le vacarme fut assourdissant. Il eut des éclats de bois, de terre, de pierre, d'os dans des explosions chaotique d'éléments forestier. C'était presque une scène de guerre qui s'offrait. Seraphim - Heaven Explosion - ANinjutsu SpécialL'utilisateur fait rapidement apparaitre une multitude de pics d'os sur son corps avant de les relâcher en face de lui en un cône de projectiles balistiques aussi dévastateurs que rapides.
ATTAQUEZONERAPIDEPUISSANCE DE RANG BBankichi créa ainsi une clairière en face d'eau. Le cervidé était là, presque au centre. Il n'était pas plus blessé qu'avant, mais ses épines et ses bois étaient bien amoché. Les deux invocations de Bankichi s'activèrent - pendant que celui-ci était à genoux à récupérer de l'effort qu'il venait de faire. La petite salamandre concentra du chakra de vent dans l'arme de la deuxième salamandre - à taille humaine - qui utilisa sa langue extensible tenant un couteau chakratiquement aiguisé pour frapper à la jambe droite à de multiples reprises. Le sang commença à couler et fuir devenait difficile entre le manque d'arbres de replis et avec sa patte blessé. Peut-être que Yasahiro, le roi de la chasse, pouvait l'achever ? © Bankichi |
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Dim 31 Déc - 19:49
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] D’un simple mot, d’une simple validation, tout changea. De ce simple “Oui”, le Kaguya abattait les lisières des limites. Voilà, ce qui séparait les damnés des élus. Une éclosion de puissance, hors de mon atteinte, se déversait sur le champ de bataille. Une manifestation de violence, rasant la forêt dans une éclosion de dévastation, faisant voler en éclat la manœuvre que je préparais. Aux côtés de l’illustre clan guerrier, il était désuet d’user de la ruse, quand une démonstration de force, anodine à leur yeux, éclaircissait des situations jusqu’aux plus délicates.
Ce monde, qui m’était à l'accoutumée inaccessible, pouvait à présent être savourer. Une facilité déconcertante imprégnait cette réalité, aux possibilités décuplées. Nous n’aurions pas nécessairement à nous appuyer sur une anticipation au timing risqué. De par son intervention, le chevalier à l’armature platiné, avait offert des alternatives supplémentaires. A nouveau, le submerger par le nombre, par les offensives s’imposait comme le choix le plus effectif.
Les ramifications du Yokai s’étaient amputées de moitié, et les épines ténébreuses qui habillaient sa robe de reflet argenté, pleuvaient au sol. Je n’avais que l’embarras du choix, de la faille que j’exploiterai sans retenue. Le Yokai était devenu une cible géante, impossible à louper sans injurier l’histoire d’archerie que portaient les miens. Par dessus l’épaule de Bankichi, je nourrissais un feu peu subtile, décochant avec rapidité une petite rafale de flèche, venant trouer par trois fois le cerf.
Profitant conjointement des assauts de l’autre, les salamandres et mon arc s’associaient pour devenir de plus en plus dévastateurs. Les cavités bien plus grosses que les pointes de flèches, trahissaient une propulsion mécanique d’une grande intensité, qu’elles en transperçaient le corps monstrueux, pour se ficher plus loin. Le chakra quittait son corps, m’informant sur son état funeste.
– C’était impressionnant, véritablement.
Je lui tendais la main, d’une poigne d’apparence frêle mais ferme, gagnant en volume à l’instant qu’il la saisissait pour se relever. C’était comme si le potentiel physique était exploité jusqu’à la moelle, malgré la prison de chaire et de condition qui frappait les Fuwa.
– Cloué sur place, il n’était plus si dangereux que cela, finalement. Je n’ai même pas eu à risquer un tir improbable, vous avez fait tout le travail.
Les trajectoires impossibles étaient pourtant mon quotidien, sacrifiant immuablement sur une des autres composantes du tir. Le véritable art était de les allier toutes, à leurs plus hauts niveaux sans compromis, avec fiabilité contre l’adversité. De l’oeil, j’observais l’emplacement des flèches les plus proches, afin de les ramasser, cherchant du regard ceux qui s’étaient perdues plus loin. Il y avait désormais deux cadavres et mon rapace pouvait transporter seul l’ours.
– Sur place ou à emporter ?
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Lun 1 Jan - 9:41
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro La technique dégagea une clairière, rêvélant le Yokaï a leurs yeux, et coupant sa retraite. Bankichi tomba sur ses genoux, épuisé. Ses deux salamandres prirent le relai et balancèrent moult techniques, tandis que l'Archer tira à trois reprises. L'un dans l'autre, le souffle de Bankichi lui revint, et la bête tomba sous les coups.
Un Yokaï de moins, une bonne chose de faite.
Bankichi n'appréciait pas les Yokaïs, surtout depuis sa rencontre avec Shinchu, le Yokaï originel. Il prenait un certain plaisir a éradiquer sans sommation leur semblable. D'un autre côté, il apparaissait évident que la présence de Yokaï dans le pays de l'eau était plus importante que ce qu'il pensait. Il fallait véritablement faire quelque chose.
Il avait... une ébauche d'idée.
Yasahiro avait été impressionné par sa technique de zone. C'était sans doute le type de technique les plus visuellement impressionnantes dans une panoplie shinobi. Elles avaient le contre cout de coûter cher au déploiement, et les réserves de chakra du Kaguya étaient faibles. Très faibles. Force était de constater que cela avait fait du bon travail néanmoins. Sans couverture végétal, le Yokai téléportatif avait été une cible facile pour l'Archer - et les salamandres.
Merci, c'est le fruit d'un dur labeur même si le résultat peut sembler facile. Et mon chakra est quasi vidé. C'est rarement une bonne chose sur un champs de bataille. Mais ici, je savais que je pouvais me le permettre avec toi et nos alliés.
Bankichi savait reconnaitre un travail de précision. Le genin semblait être un scalpel capable d'exciser des tumeurs ou des bouts de flèches coincés dans la chair. Entre ses détections et sa précision, il était sans doute plus proche que de Bankichi de l'idéal de l'assassin discret de Kiri. Evidemment, le futur Khan avait de nombreuses qualiés supérieures pour lui (Il ne pouvait en être autrement). Vint la question sur quoi faire du cadavre du Yokaï.
C'était trop pour deux personnes, puis il avait été pillé d'attaques, d'échardes d'os, de pieux en tout genre. On ne pouvait pas dire qu'il avait été épargné. Sa viande allait certainement subir le traitement du stress et de l'adrénaline pour prendre un goût plus acide. La peur avait ce genre de ramifications.
Nous sommes à une demi-journée du village, certains éléments n'auront pas le temps de pourrir, mais d'autres bien. Et je n'ai pas l'énergie de faire du boucanage avec toutes cette viande. Gardons uniquement ce qui est utile du Yokaï et laissons le reste aux charognes. De toute manière, leur viande est rarement aussi bonne que du bon gibier.
Bankichi sortit un kunai et se mit à récolter les tendons, la tête et quelques parties du Yokaï avec une précision relative - le couteau n'était pas son arme favorite et en plus l'anatomie des monstres était légèrement variable. Il n'aimait pas ce gâchis, mais qu'importe. La nature allait reprendre ce qu'elle pouvait elle aussi, rien n'était véritablement perdu.
© Bankichi |
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Dim 7 Jan - 0:46
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] – Le pourfendeur de Yokai qui a nettoyé cette zone a dû se rendre sur les côtes, c’est la période des grands monstres marins. Il faudra prévenir les autorités de l’existence de ce Yokai.
Seul, je n’aurai pas engagé un combat que je jugeais inutile. Mon caractère me poussait à ne considérer que les combats nécessaires, et aux risques raisonnables. Toutefois, le Chûnin avait raison, cette élimination était une bonne nouvelle. Le moins que l’on puisse dire était que Bankichi avait le sens du combat en équipe. J’estimais qu’il se battait régulièrement avec ses salamandres, tout comme moi avec mes hiboux, mais leur synergie était bien plus vive. Celle que je partageais avec mes rapaces étaient plus terne mais aussi plus sereine, les combats aériens donnant d'avantages de temps morts qu’au sol.
– Bien. La marche ne sera pas un problème. Yamiyo peut voyager avec deux personnes, il pourra porter l’ours. On portera nos trophées nous-même.
A ces dires, je m’en allais vers l’ours afin de lui ouvrir la base du cou, le plaçant tête vers le bas afin de débuter la saignée. En attendant, j’allais récupérer mes différentes flèches, mais aussi les épines qui recouvraient le Yokai. De par leurs formes et leurs résistances, elles me donnaient des idées peu occultes, avouées par le fait que je les rangeais aussi dans mon carquois. Je sortais un kunai, pas le plus accessible, mais celui-ci m’accompagnait depuis la clause Kaguya, sur l'île de la seconde chance.
L’objet n’était pas aussi bien entretenu, ou du moins, avait abandonné son usage d’arme pour se consacrer entièrement à celui d’outil. A cet effet, il m’avait rendu bien des services, contraint à des solutions créatives pour combler mon manque de chakra ou de polyvalence. Le lancier, plus expérimenté, avait probablement discerné un style de combat économique, sobre et austère, dépouillé de toutes fantaisies. Je le rejoignais afin de prélever les nerfs, toisant les ramifications de la tête.
– J’imagine que vous voulez le garder comme massacre. Je dois bien avouer que je suis curieux si ces bois possèdent des propriétés intéressantes en tant qu’arc. On éviscéra l’ours à Kiri, il aura le temps de se vider de son sang sur le chemin, pendu dans les airs. Vous me direz des nouvelles de la chair, et sa préparation. Il y en a un qui salive déjà…
Le hibou géant, toujours vigilant, s'approchait de la carcasse. Je lui murmurais quelques mots, puis la majestueuse créature déployait ses puissantes serres et agrippait fermement le corps de l'ours. La majestueuse créature, avec son fardeau mortel, s'éleva dans les airs. Marqués par la bataille, je marchais côte à côte avec mon supérieur, rapproché et réunis par la chasse. Le village approchait, avec la promesse d’un bon repas.
Habitués aux rituels de chasse, je laissais un temps au Kaguya, qui avaient bien souvent des traditions folklorique spécifiques. Il ne fallait pas tarder le processus d'éviscération et de préparation de la chair. Les coutelas étincelaient à la lueur des torches, et le son régulier des coups résonnait dans l'air. Quand l’heure venait de griller la bidoche, macéré dans des herbes, l’efflux ouvrait l’appétit.
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Dim 7 Jan - 19:41
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Manger à sa faim Ft. Bankichi, et Yasahiro Haru ? Aucune idée de ce qu'il fait. La dernière fois, je lui avais lancé un duel formel, mais il n'a pas eut l'honneur d'y faire présence.
Haru, car il s'agissait bien de lui qui avait commencé à nettoyer cette forêt de Yokaï. Un sabreur qui se faisait très discret. Etait-il seulement en vie ?
Il ouvrit le ventre du yokai et vida les entrailles au sol. Cela, il n'en aurait jamais l'usage. Une puanteur typique se dégagea du tas de viscères. Bankichi tappa avec son pied dedans pour les dérouler plus loin avant de couper à la source. C'était déjà autant de poids à moins à supporter - il poussa la carcasse sur son invocation salamandre - la plus grosse des deux bien entendus, celle qui était spécialisée dans les efforts physiques et le combat au corps à corps.
Ce qu'il voulait en tirer ? Pas grand chose.
Juste le crâne, bien que la fourrure pourrait faire un manteau acceptable je suppose...
Il enfourcha sa grande salamandre et se mit à couper les morceaux les plus intéressants de la carcasse du yokaï. Son partenaire avait émit la volonté de garder les bois, alors il les mit de côté. Il dépeca une partie de la fourrure. Difficile à dire ce quelle allait donner néanmoins. Il analysa les quelques morceaux de viandes qui avaient une sale couleur et il soupira avant de les abandonner dans la forêt derrière lui. Peut-être que cela allait tuer un charognard ou deux, mais il ne risquait pas une intoxication quand il ne connaissait pas la chaire.
Récupérer le crâne n'était pas difficile, il devait juste l'enduire de miel et attendre que les fourmis le nettoie complètement. Une question de deux semaines d'attente.
Ils arrivèrent rapidement au village et Yasahiro se mit à la préparation du repas. Exceptionnellement, ce n'était donc pas Bankichi aux fourneaux, ce qui lui faisait particulièrement plaisir. C'était reconnaitre son importance que de se mettre spontanément à cuisiner pour lui et à le servir. Il eut tout le temps de dire merci et aurevoir à ses invocations.
J'aime bien ce genre de repas, après une chasse en forêt, comme maintenant. Et je dois bien avouer qu'avoir un peu de compagnie à quelque chose de plaisant. Jusqu'ici, je faisais des chasses en solitaire, et je commence à voir l'intérêt de chasser en groupe. Serais-tu intéressé si je dois organiser une chasse, que ce soit pour des bêtes ou des yokaïs ?
Oh l'idée commençait à galoper dans la tête de Bankichi.
Son idée de la Chasse Sauvage. © Bankichi |
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▶ Sujet: Re: Manger à sa faim [Yasahiro] |
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