Lun 2 Oct - 1:29
Expérience : 637
Messages : 162
|
|
▶ Sujet: Derrière le voile de la trivialité Les instances m'indiquaient distinctement de ralentir le rythme. L’ordre était parvenu jusqu’aux oreilles de mon paternel, qui m’avait chassé du dojo familial dans lequel je m’entraînais, de peur que je me surmène.
Je déambulais dans les rues du village, essayant de me vider l'esprit de l'inoccupation qui pesaient sur moi. Une journée de repos forcée impliquait des activités que je n'avais guère planifié, ce qui m’importunais profondément, d’un naturel peu enclin au hasard.
La journée était chaude, et l'atmosphère était imprégnée de l'odeur des épices des échoppes locales. J'étais presque parvenu à me détendre lorsque des bruits, caractéristiques d’efforts physiques, attiraient mon regard. Mes yeux se posaient sur une silhouette familière.
C'était Takahide. Bien que notre mission commune avec Haru ne nous ait pas automatiquement transformés en amis proches, nous avions tous deux à supporter ses excentricités et ses caprices. A vrai dire pour ma part, celles de Takahide, bien plus légères, s’y étaient superposées.
La réflexion autour de l’exécrable Haru, sa manière de transformer la mission en un défi presque impossible, suscita un mélange d'amusement et de frustration. Cela me rappelait la difficulté de travailler ensemble malgré nos différences. Mais il fallait reconnaître une chose à Haru : il avait réussi à nous unir dans notre exaspération commune.
– Comment progresse l'entraînement du futur épéiste qui surpassera le clan des Sabreurs ?
Je m’étais approché au bord du terrain d’entraînement, derrière les protections. Je lui souris, complice, sentant que la glace qui restait entre nous s’était rompue. Cette journée de repos forcée allait nous permettre de forger une amitié naissante, dans le feu de l'adversité et des excentricités de Haru.
|
|
|
|
Mer 4 Oct - 9:57
Expérience : 390
Messages : 103
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité Un autre jour, une autre opportunité de devenir plus fort. Les idées ne cessaient de fuser dans l’esprit vagabond du campagnard, les lames de milliers de katanas étant les seuls symboles communs à travers sa riche imagination. Bleu, violet et vert, les couleurs d’un arc-en-ciel complètement brisé dans les méandres des abymes. Par delà les nuages, sous l’océan, à travers les monts les plus périlleux, il ne voyait que des sabres trancher le monde même, s’appropriant les propriétés de ce dernier, gagnant doucement mais sûrement en puissance. Frappant l’air de sa lame, tentant peut-être de comprendre le fonctionnement d’une telle puissance et tout autant de renforcer ses muscles en croissances constante, Takahide avait le regard perdu à l’horizon, ne voyant que l’avenir et rien du présent. Pourquoi regarder son état si évident de faiblesse actuel et ne pas contempler ce qui pouvait être dans le futur si prometteur? Un monde nouveau semblait l’attendre, un monde dans lequel il surpasserait ses limites. “Hein euh quoi? Oh, salut Fuwawa!” Surpris par l’archer à l’allure mystérieuse avec qui il avait dû coopérer pour une simple livraison de saké floral, l’épéiste fut sorti de sa transe martiale et remis dans le bain froid de la réalité : un corps adolescent, un répertoire de technique à peine suffisant pour gradué de l’académie ninja et aucun accomplissement accroché à sa ceinture de soie. Il se secoua néanmoins la tête, convaincu de ses capacités, du chemin boueux tracé devant lui qu’il désirait suivre à tout prix, et laissa ses dents se révéler dans un enthousiaste sourire pour répondre à la joyeuse salutation que son camarade lui avait adressée. Il rengaine son épée avec toute la grâce qu’il pouvait avant de se rhabiller le torse, qu’il laissait toujours à découvert durant l’entraînement pour permettre à la sueur de s’échapper dans l’air froid au fil de ses mouvements. Il n’avait pas pu interagir beaucoup avec le jeune homme durant la mission, s’étant plutôt concentré à être désagréable envers le Sabreur les accompagnant. mais il n’avait guère eu de problème mise a part le manque de réponse sur l’importante question du riz de la part du Yasahiro. “J’ai quelques idées, tu vas voir plus tard. J’me suis entraîné et je développe de nouvelles techniques. Faut juste que je comprenne comment les faire marcher…”
Il s'étira, satisfait d’un entraînement accompli et de l’exercice faisant grogner ses muscles à chaque fois, symbole de leur croissance inarrêtable. S’essuyant avec un linge humide qu’il laissait près de son espace, il observa le ciel. Des nuages, comme d’habitude, dissimulés à travers leurs cousins brumeux qui envahissaient l’espace entourant Kiri. Le soleil pointait timidement ses rayons à travers les cieux, tentant de montrer que même dans les lieux cachés à travers des accumulations massives de vapeurs, il existant et se voulait seigneur sur Terre. Frappant de la pointe de ses pieds le sol sablonneux offrant un confort demandé à ceux offrant leur sang et leur sueur aux arts ninjas, Takahide regarda son interlocuteur. “Encore brumeux aujourd’hui… J’sais pas si je serais un jour assez puissant pour trancher ça… Ou aussi efficace que ce qu’elle a tranché.”
|
|
|
|
Ven 6 Oct - 11:27
Expérience : 637
Messages : 162
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité D’une gestuelle décontractée de la main, je lui rendais le salut. Mon attitude était bien plus hédoniste et moins rigide qu’en service. Je sentai un air de satisfaction monter, visiblement ravi de l’avoir remarqué, me sortant d’une sorte de torpeur parasite. D’un œil averti et bien habitué aux efforts, j’observais le corps de l’adolescent. Je constatais que Takahide se donnait les moyens à la hauteur de ses objectifs, une bonne surprise qui tronquait avec le fanfaron.
– Mon nom c’est Fuwa, Takahide. Mais tu peux m’appeler par mon prénom, Yasahiro. Au moins avec toi, on ne peut pas se tromper. Tu ne donnes jamais ton nom entier ?
Je souhaitais au moins savoir à quel clan il appartenait. Si je m’adressais à une de ces grandes familles de Kiri, je voulais adapter mon comportement et mes paroles. La réputation et sa controverse pouvaient amener son petit lot de problèmes aux clans mineurs, en particulier ceux faibles comme le mien.
– Il y a un clan à Homura, les Fujiwara. On dit que ces samouraïs maîtrisent le sabre comme personne. Ma famille donne l'ordre de ne pas les affronter dans la mesure du possible, bien que l’envie ne nous manque pas. De même avec les Sabreurs.. En fait, tout ce qui touche de près à un clan d'épéistes nous exalte et nous agace.
Takahide avait fait part à plusieurs reprises de son voeux, celui de défier et vaincre le clan des Sabreurs. Un doux délice que mon esprit réaliste chassait. Ma lignée avait été malmenée par les Fujiwara en des temps plus reculés. Cette vendetta inavouée se répercutait à moindre ampleur sur les Sabreurs, ravivant des mémoires récitées qui ne nous appartenait plus.
Mon regard porté au loin, songeur et se vidant petit à petit d’une certaine hargne, se rabattait dans les cieux lorsque le jeune épéiste mentionnait la Brume Sanglante de Kiri. Il n’avait aucune idée des vérités qui se dissimulaient derrière ce brouillard. Les hautes instances, en particulier la plus haute qui soit, le Daimyos Hatoshi Gensei, s’en était servi pour éliminer les opposants aux pouvoirs.
Derrière la légende et son aura, c’était des hommes, des kirijins, des ninjas et des assassins qui, sous ses ordres, avaient préparé le terrain pour l'avènement de la Mizukage. Un jeu de pouvoir qui m'apparaissait clairement, ayant participé à l’élimination de certains politiques. Les scènes de crime avaient toujours été camouflées, la faute finale octroyée à la Brume Sanglante.
Ce qui était un réel mystère, c’était l’ensemble des premiers mois de cette catastrophe. Quand la moindre sortie devenait un danger, quand le brouillard de guerre fauchait telle la mort sans distinction aucune. A mon faible niveau d’autorisation, je ne savais pas si cela avait été intentionnel pour mieux occulter la purge, ou s’il s’agissait d’une opportunité qui avait été saisie.
– Je me demande surtout d'où elle vient. Tu ne trouves pas ça étrange que du jour au lendemain, le comportement de cette brume ait changé ? Aujourd’hui, elle n’est pas la même que lors des petits confinements. La Brume Sanglante prend peut-être sa source dans celle naturelle.. |
|
|
|
Sam 7 Oct - 12:52
Expérience : 390
Messages : 103
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité “Heiiiin?! Mais quel surnom je dois te donner avec Yasahiro? Yasasa? Yassan? Yakun? Yassan est bien j’pense…”
Takahide se gratta le menton, claquant sa langue. Son clan? Son nom entier? Peu de gens, même dans son village d’origine, le connaissaient. Là-bas, de toute manière, le nom de famille n’avait que peu d'importance, ce qui avait de la valeur était la taille et la force, qui pêchait et qui cultivait le sol, les femmes et les hommes… Les clans auraient pu ne pas exister, l’existence de ce village qu’avait dit détester l’épéiste était à l’écart du monde. Ce serait mentir de dire qu’il ne lui manquait pas, puisqu’on parlait d’un gamin qui avait sacrifier la moitié de sa vie sous ses parents pour suivre un rêve qui n’aurait jamais germé ou eu de succès dans une société moderne civilisé. Seul le Yuusei, cet environnement vide de grandes structures sociales, havre de monstres et de forêts jamais explorés, avait donné des ailes aux rêves de folies que tous perdaient à l’âge adulte. “Mon nom entier n’a pas d’importance. J’viens des tréfonds de l’archipel, tu peux être sûr qu’j’ai rien à mon nom. J’ai jeté cette identité derrière moi quand j’ai pris la route du sabre.”
Haha! Prends ça archer, comment trouves-tu le degré de style qu’avait alors l’épéiste? Tel était l’attitude adopté alors par le gamin qui, plus concerné à vouloir impressionné ces semblables qu’à avoir une conversation profonde, balancait des lignes qui n’avait que peu de sens sans les accomplissements pouvant les accompagner. Néanmoins, les dires de l’épéiste n’en étaient pas moins vrais. Sa volonté de grimper au sommet de sa voie, il l’avait symbolisé en balançant aux grès de l’océan son nom. Takahide serait suffisant et le monde le connaîtrait seulement sous ce nom dans l’histoire qui suivrait ses succès. “J’en ai un peu entendu parler à l’Académie. J’aimerais trop les affronter un jour… j’me demande ce qu’ils font pour être aussi forts et reconnus?”
Des images d’aventure à travers le continent, de combats passionnés et pleins de couleurs, le cerveau de Takahide en était rempli. Un enfant se doit de rêver en les meilleures circonstances à l’avenir qui l’attend, aux adversaires qu’il affrontera. Pour chauffer son sang, rendre ses membres tremblotant par la fébrilité des événements qui l’attendent. Parler au campagnard du clan qui viendrait inévitablement dans sa ligne de mire après les Sabreurs était une stratégie efficace pour enflammer l’âme, le corps et l’esprit du Genin. Mais rapidement, Yasahiro ramena l’esprit de l’épéiste au cœur de la discussion et de la réalité, à la brume sanglante qui avait causé tant de dégâts chez ceux s’opposant à l’administration de Mizu et Kiri. Mais cela ne faisait que causer plus de passion et d’énergie à se déverser à travers les neuronnes du gamin. Quoi de plus excitant qu’un mystère? “Quoi, comment la Brume Sanglante pourrait venir d’autre part que de la brume elle-même? P’t’être que quelqu’un la crache? Mais ça demanderait beaucoup de chakra… J’pense plutôt que si y’a quelqu’un qui l’utilise, il modifie la brume elle-même, non? Comme quand un utilisateur du Suiton fait un dragon d’eau, c’est rare qu’il le crache, il préfère un lac ou une rivière comme source.”
Takahide se rappelait, après tout, l’ingéniosité de son entraîneur Yuki Mamoru, qui avait craché d’abord de l’eau pour créer une surface de laquelle tirer l’eau nécessaire pour un dragon, utilisant l’eau d’une technique comme utilité d’une autre, une intelligence que n’aurait jamais eu jusqu’alors le jeune adolescent. Il pouvait imaginer un homme mystérieux encapuchonné, manipulant à l’aide de mudras, caché dans l’ombre d’un bâtiment abandonné secret, la brume pour transpercer ceux ayant violé la loi. “T’aimerais pas savoir comment? Pas juste avec du blabla, mais avec tes yeux?”
|
|
|
|
Sam 7 Oct - 19:48
Expérience : 637
Messages : 162
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité Mon prénom avait manifestement posé un dilemme à Takahide, qui semblait chercher une manière plus conviviale de m'appeler. Son choix, qui à première vue s’arrêtait sur "Yassan", me fit décrocher un sourire. Je n’appréciais pas cette proposition plus que les autres, mais son énumération d'idées avait eu raison de moi. Je secouais lentement la tête sur les côtés, chassant tout signe d’approbation, ne souhaitant pas l’encourager plus que de raison sur cette voie.
Takahide avait quitté son passé, son nom de famille, pour poursuivre sa voie d'épéiste. C'était un choix audacieux, une décision que peu de gens prenaient. J'admirais sa détermination à suivre son rêve, même si cela signifiait renoncer à une partie de son identité. Takahide était avide de connaissances, assoiffé de découvrir les secrets qui se cachaient derrière l’art des Fujiwara. Ses désirs d'affronter ces samouraïs réputés, pour mieux vaincre les Sabreurs j’imaginais, étaient compréhensibles. C'était une ambition pleine de défis.
– Probablement des secrets de clan lié à une hérédité particulière. Ce monde-là m'est inconnu, je l’avoue. Tout ce que mon héritage m’a légué, c’est un léger chakra et des entraînements drastiques pour compenser.
Il était profondément injuste que ma lignée n’ait pas accès à ces techniques imposantes du monde ninja. Nos arts, sélectionnés avec attention, pouvaient être enseignés à chacun. Un étranger pouvait nous imiter sans le savoir, et cette idée me révulsait si le sang Mizujin ne coulait pas dans ses veines. Toutefois, le rôle que l’on jouait réellement, ne pouvait être bafoué aussi facilement et résidait en son sein une certaine fierté.
Takahide avait une théorie intéressante sur la source de la brume sanglante, suggérant qu'un utilisateur de chakra pouvait modifier la brume elle-même. C'était une idée à considérer, mais il y avait tellement de mystères autour de la Brume Sanglante que je me demandais si nous aurions un jour toutes les réponses. La vérité pouvait s’annoncer moins douce que l’inconnu ou le mensonge. Si la Brume Sanglante était déclenchée par les instances du pays de l’eau, l’enquête à son sujet était synonyme de haute-trahison.
Un secret d’Etat qui pouvait secouer le pays entier s’il venait à être révélé. Pourtant, les instances de Kiri laissaient Yuki Fuuha investiguer comme bon lui semble. Il est vrai que la Jônin qui avait tourné le dos aux clans et à leurs systèmes n’avait que peu de soutiens, mais elle avait des années d’avance. Sa rencontre future était inévitable en s’engageant sur cette voie. Un rapport de ses agissements au Daimyos me semblait un compromis acceptable entre le risque et les gains.
– Tu as peut-être raison avec cette capacité d’altérer la brume. Et si nous nous y attelons ?
L'idée d'explorer les origines de la Brume Sanglante et de comprendre comment elle fonctionnait m'intriguait. Cela pourrait nous mener à des découvertes cruciales sur ce phénomène énigmatique.
– Prends tes affaires, on se rend aux portes. On va survoler la zone, autant prévenir les sentinelles qu'elles ne sonnent pas l’alerte pour rien. |
|
|
|
Lun 9 Oct - 9:12
Expérience : 390
Messages : 103
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité Un acolyte avait été recruté dans les machinations profondément folles d’un esprit adolescent. Un mystère à découvrir, des hommes sombres à rencontrer, une rebelle à trouver… Le sourire de Takahide lui fendait le visage, son âge se reflétant par sa passion à défier l'autorité de Kiri secrètement pour satisfaire sa curiosité débordante. Les conséquences et les règlements n’avaient plus d’importance, rien que l’objectif d’un plaisir qui menait à ne plus voir plus loin que le bout de son nez. Allait-il pouvoir rencontrer celle qui, comme lui, avait renié son nom pour faire un pas de plus vers son avenir? Le support d’un jeune homme ayant l’avantage de quelques années d’expérience poussait encore plus le gamin à se lancer tête première dans cette brume dont tant de gens n’étaient pas sortis. Yasahiro ne possédait pas les secrets des Fujiwara, mais renforçait le sentiment d’injustice présent dans le cœur jeune et innocent de l’épéiste. Pourquoi autant de ninjas naissaient en ayant des capacités extraordinaires tandis que la majorité devaient se contenter de survivre en mordant une ceinture métaphorique tandis que la douleur de l’apprentissage Shinobi leur lacérait le corps conceptuel? Les Yuki pouvaient créer des structures de glaces ayant l’avantage du Suiton comme du Doton, tandis qu’un ninja normal devait apprendre les deux affinités par lui-même, après moults entraînements pour accomplir souvent en deux techniques ce qu’un Yuki pouvait faire en une seule, avec peu d’effort. Les Fujiwara et leurs arts génétiques, les Sabreurs et leurs katanas aux propriétés mystiques, ces faux épéistes qui ne pouvaient survivre qu’en utilisant des aptitudes séparé du Kenjutsu pour manipuler leurs sabres correctement, le Genin voulait les vaincre, leur montrer la puissance du commun du Yuusei. C’est ainsi que les deux camarades se dirigèrent vers l’extérieur du village, l’endroit ou la brume était à son état le plus épais. Takahide n’avait aucune capacité de détection grâce au chakra, alors même enveloppé de cette vapeur permanente, il ne sentait rien, ne ressentant au final que l’humidité sur sa peau et la lourdeur de l’atmosphère. Son cœur tremblait dans sa poitrine, comprenant très bien que si un des êtres mystérieux qui contrôlait la brume le désirait, il pourrait être étranglé ou percer par du chakra venant de nul part et perdre la vie. Était-ce ainsi que les dissidents s’étaient senti durant leurs dernières heures, durant la semaine de meurtre qu’avait vécu les Kirijins? Nul part de sécuritaire, la brume pouvait se faufiler partout, un gaz qui ne respectait point la muraille matérielle des solides. Comment le duo pouvait-il enquêter sur ce qui ne pouvait être touché? En volant? “T’as parlé de survoler tout à l'heure, mais j’écoutais pas. Qu’est-ce que tu veux dire? Tu peux te faire pousser des ailes?”
Pendant que son camarade était allé avertir les sentinelles de leurs intentions, l’épéiste avait eu la tête dans la lune, envahi par les idées des dangers de la brume qui ne faisaient que renforcer son désir de creuser plus profondément et de venir à bout des mystères se dressant devant eux. Il ne s’était pas préparé à s’envoler vers les nuages à bord de la Fuwa-mobile. |
|
|
|
Mer 11 Oct - 14:56
Expérience : 637
Messages : 162
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité – Ça ne me déplairait pas d’en avoir, des ailes. En revanche, un ami en a.
Takahide et moi nous sommes dirigés vers les portes du village de Kiri pour commencer notre exploration aérienne de la Brume. À l'entrée, deux gardes sentinelles nous dévisageaient, attentifs à tout mouvement ou activité inhabituelle. Lorsque nous nous sommes approchés, je fis signe aux gardes pour les informer de notre intention. Mon expression était sérieuse, et je parlais d'une voix calme mais déterminée pour les rassurer.
– Nous allons effectuer une exploration de la zone de la Brume, depuis les airs. Nous sommes conscients des risques, nous répondrons à toutes demandes d’authentification.
Évaluant la situation, les gardes semblaient un peu sceptiques. Entraînés pour faire face à la Brume et à toutes les menaces qui pouvaient en surgir, ils s’échangeaient un regard. disposés à écouter nos explications.
– Allez-y. Revenez en un seul morceau.
Je remerciais les gardes pour leur coopération. Une fois les formalités réglées, nous avancions de quelques pas, toujours en contact visuel de la muraille dont les contours se faisaient plus flous au loin. Mes yeux vivaient à tour de rôle sur les sentinelles et Takahide, dont je sentais la curiosité grandissante. Je m’arrêtais brusquement, ayant suffisamment de place.
Après avoir fait quelques signes manuels, une bouffée de chakra s'échappait de mes mains tendues. Un léger grondement suivi de l'apparition d'une forme sombre, duquel émergeait un hibou majestueux. Ses yeux perçants fixaient Takahide avec une intelligence insondable, avant de pencher la tête en sa direction.
– Ne m'agrippe pas le duvet. Tiens-toi à mes grandes plumes si nécessaire, compris ?
Sautant sur le cou de mon compagnon volant, j’invitais l'épéiste à prendre place. Le grand rapace s’élançait, montant dans les airs, avant de doucement réguler sa vitesse à celui d’un simple plane, décrivant de grand rond. Au rythme de croisière, le vent ne s’engouffrait pas dans nos oreilles au point de ne rien entendre. Exécutant un unique signe d’une main, que je maintenais, j’annonçais :
– Bien, je vais me concentrer si la Brume n’a pas en son sein des traces de chakra. On doit aussi faire attention de ne pas faire de mauvaises rencontres, on peut en ignorer certaines grâce au vol mais je compte sur toi si ça arrive Takahide.
Nous étions entourés par tant de brume. Parfois, la visibilité devenait meilleure sans raison apparente. Les végétaux ne semblaient pas souffrir de ce climat particulier où le soleil était tamisé. Du moins, à première vue. J’avais conscience qu’en cas d’indice, nous devions poser pied à terre.
|
|
|
|
Dim 15 Oct - 8:35
Expérience : 390
Messages : 103
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité Takahide avait déjà pu voir des créatures ninjas durant son séjour à l’Académie de Kiri. Après tout, on enseignait toutes les grandes catégories de jutsus pour être certains que tous soient prêts à entreprendre une carrière mortelle et loyale. Ce qui surprenait particulièrement l’épéiste n’était donc pas la taille de l’oiseau qui venait d’apparaître mais bien que Yasahiro soit déjà capable d’en invoquer. Après tout, les techniques Kuchiyose n’avaient jamais approché l’esprit du campagnard qui préférait, plus que tout, se reposer entièrement sur ses propres capacités lors des affrontements de son existence. De plus, toute cette histoire de pacte et de sang lui donnaient la nausée. S’il voulait obéir à des règles mystiques et obscures, il serait rester à l’Académie. Néanmoins, l’utilité d’une présence aérienne n’échappait pas même au cerveau vide du Genin. Après tout, il faisait confiance, pour le moment, à son camarade, et il était d’accord qu’un survol de la brume leur permettrait de mieux la comprendre. Après tout, l'avantage de ce phénomène résidait principalement dans l’absence de visibilité de son ensemble. Passer outre cela était donc, évidemment, une nécessité. Cela ne diminuait pas l’appréhension de voler, par contre. Il avait beau agir comme une créature sans peur, ce péquenaud des recoins de l’archipel était encore un enfant, et l’inconnu avait tendance à être effrayant pour ceux sans expérience. Dans un monde de basse technologie, même avec le chakra, le ciel était un terrain inexploité, un monde à part dont on ne pouvait espérer l’accès. Et voilà que son camarade à peine plus expérimenté lui offrait une porte vers cet univers aux règles uniques. Il hocha la tête quand l’animal lui parla et grimpa, s’accrochant doucement aux plumes douces de la créature, appréciant la sensation et le confort ainsi offert. Il prit quelques respirations profondes, se disant que si son collègue au teint noble était capable d’affronter les cieux, celui qui allait vaincre les sept sabreurs se devait de l’égaler, voir même de le surpasser… mais pour l’instant il se contenterait de survivre aux sensations violentes qui prirent ses organes et son cerveau quand il subit l’accélération de la montée vers le firmament. Il ferma les yeux brièvement, prit une autre respiration un peu paniquée, et motiva chaque fibre de son corps à résister à toutes formes de panique, dédiant son être à affronter cet environnement inconnu. Enfin, il prit la peine d’observer le village qu’il servait, qui semblait si grand et si petit à la fois depuis les hauteurs. Il ne voyait que peu de choses à travers cette brume éternelle et infinie qui couvrait Kiri. Cela lui convenait tout aussi bien, l’épéiste étant, après tout, parti au vol sur le dos de cette bête pour observer cette mystérieuse brume. Fuwa lui avait confié la tâche de le défendre durant son observation plus poussée de la brume. Il devait, Takahide en déduit, posséder des capacités de détection chakratique qui n’étaient pas présentes dans l’arsenal du campagnard. Il se concentra donc à observer non pas seulement ce qui se trouvait sous eux, mais ce qui pouvait voler autour et au-dessus de leur position, ce qui était complexe puisqu’il n’avait vraiment eu à réfléchir en autant de dimensions. La main sur le manche de son sabre, il se prépara donc à toute éventualité qui pourrait bondir sur le duo, prêt à remplir le seul rôle qu’il savait faire : trancher. |
|
|
|
Mar 17 Oct - 19:02
Expérience : 637
Messages : 162
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité L'observation de sites ou de structures anciennes dans la zone de la Brume pourrait suggérer que le phénomène est artificiel. Je m’étais toujours demandé qui avait foulé la gigantesque île de Mizu avant nous. Les premiers demeurant, s’il y en a eu, avaient pu vivre et apprivoiser cette brume. Nombre de territoires étaient encore étrangers et inexplorés au sein du pays de l’Eau. Nous connaissions mal notre pays, nos ennemis du continent encore moins, et l’inconnu jouait en notre faveur. Du moins, pour l’instant.
Au fur et à mesure, les cercles décrits par l’oiseau géant s’agrandissaient petit à petit, jusqu’à quitter le village. J’avais quadrillé l’ensemble de la zone, ma sensibilité au chakra aux aguets. Entre les trous disparates de la brume, sans explication tangible, la végétation semblait se complaire dans l’humidité ambiante et omniprésente. La topographie des collines, des bois et des rivières semblaient dicter le comportement du brouillard.
Puis, une purée de pois se levait. La sensation d’être assailli montait en moi, plongé dans le mystère de Kiri. Je ne pouvais plus me fier à mes sens. Sans être senseur, j’aurai paniqué. Je ne sentais pas le danger et pourtant, mon instinct criait le contraire.
– On atterrit, je veux voir ce qu’il y a en dessous. On se tient prêt à redécoller.
Pour la première fois du vol, j’encochais une flèche, laissant la corde détendue. L'atterrissage levait un petit nuage de poussière qui venait mourir dans celui du brouillard. Lorgnant et scrutant de droite à gauche, tout autour de moi, je marquai un temps de pause assez long. Rien ne semblait se passer.
De son ouïe perçante, le gracieux hibou m’indiquait la présence d’une eau en abondance et calme. Sur son dos, nous nous approchions de la source, constatant qu’il s’agissait vraisemblablement d’un lac. J’échangeais un regard avec Takahide. Après tout, jusqu’ici, c’était notre seule piste.
– Je me demande si on ne serait pas en train de marcher sur les traces de Yuki Fuuha. Elle a peut-être déjà effectué ce que l’on est en train de faire. Mais quitte à investiguer, autant le faire correctement. On tente d’examiner le fond du lac ? |
|
|
|
Ven 20 Oct - 12:42
Expérience : 390
Messages : 103
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité Voler n’avait, au final, pas été si terrible pour notre petit Genin. Sa concentration sur la protection du gigantesque oiseau et de celui le montant avec tant d’adresse le poussa à prendre sur lui, son énergie circulant à travers son être pour le calmer, le dirigeant vers un objectif. Comme un joueur vomissant avec un match de foot mais performant à ses pleines capacités sur le terrain, l’épéiste connaissant son rôle dans ce duo : si son coéquipier avait un arc et les rennes d’une monture, alors il devait le garder à distance du danger pour qu’il accomplisse ce qu’il faisait de mieux pendant que lui, ce campagnard à la grande gueule, accomplissait moult coupures. Mais, au final, Takahide put simplement profiter du vol, ou, tout du moins, le supporter, puisqu’aucun danger ne vint brusquer leur reconnaissance dans les cieux Mizujin. Aucun abus de cet état si précaire qui pouvait basculer vers une chute mortelle à tout moment. Yasahiro put donc entièrement se dédier à ses détections, utilisant des formes de chakra qui étaient complètement hors de portée des mudras basiques de l’épéiste (pour le moment), semblant réfléchir et se questionner sur ce qu’il voyait loin au sol. Les yeux concentrés sur les terres de l’eau de Fuwa contrastait avec les globes oculaires en mouvement constant pour tenter de détecter les menaces pouvant exister dans les cieux du campagnard. Ils se posèrent près d’un lac qui leur fut signalé par la créature d’en-haut, permettant aux deux genins de s’étirer les jambes et de bouger un peu, le confort de la monture n’étant pas extrêmement développé. Frappant l’air de ses poings dans une expression de joie de vivre et de liberté récemment acquise, Takahide marcha autour de son collègue un peu, observant l’immense oiseau, toujours autant impressionné par les possibilités du chakra. Après avoir laissé le temps à l’archer de réfléchir et d’analyser la situation, l’affirmation de ce dernier enflamma le cœur de l’épéiste, qui retira immédiatement ses vêtements, gardant seulement ses sous-vêtements avant de plonger dans le lac. Utilisant toute sa puissance et ses capacités surnaturelles donné par son statut unique, il garda le ventre plaqué au fond en descendant la diagonale marine qui l’amenait de plus en plus loin de la lumière du jour. Son existence semblait déranger la faune des lieux, les poissons et autres créatures s’échappant le plus vite possible à son passage. La flore aquatique se contentait de caresser ses muscles et sa pilosité avant de reprendre la place qui leur allait de droit. Plus le gamin s’avancait, plus la résistance de l’eau était élevé. Son souffle était supplémenté par son chakra, lui permettant de s’aventurer plus loin et longtemps que les humains normaux, et de voir ce qui pouvait s’y cacher. Les yeux de Takahide se plissèrent, tentant de comprendre ce qui se trouvait devant lui. |
|
|
|
Sam 4 Nov - 17:37
Expérience : 1241
Messages : 633
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité Fuuha, membredu clan YukiDes bruits de pas se firent entendre alors que vous plongiez dans l'eau qui, soi-disant passant, aurait tous les attraits du mystère de la Brume que vous cherchiez à élucider sans que quiconque n'ait osé vous le confirmé. Postée devant votre « bassin », une silhouette croisa les bras devant elle, froissant un morceau de papier scellé dans l'une de ses mains – dissimulée par les pans de sa cape courte. « On peut savoir ce que vous faites ? » Elle considéra un instant l'oiseau géant qui se tenait à côté de l'un d'entre eux, tandis que le second, amatteur de baignade nocturne, paraissait remonter doucement vers la surface. La femme s'accroupit, cernant les vêtements abandonnés sur la berge entre ses doigts, avant de poser son attention sur celui qui émergeait de l'eau. « Les gardes qui vont ont laissé sortir ont été brûlés par la Brume – seulement en partie. Pas pour défendre l'endroit que vous observiez... simplement en guise de menace. En les poussant à vous laisser faire, à vous laisser enquêter sur la Brume sans défendre ses intérêts, vous les avez mis en danger. Réfléchissez la prochaine fois. » Elle délaissa un soupir, avant de poursuivre. « Ce lac n'a rien de spécial. La vapeur qui s'en échappe est liée au souffre qu'il contient. Il n'a aucun lien avec le brouillard. » Fuuha jeta les vêtements du genin à celui qui se rapprochait du visage, à moitié nu. Elle roula des yeux, non sans considérer le second d'un air plus sévère. « Rentrez chez vous avant de tomber malade. En espérant que ton ami n'en ai pas trop respiré. » Une fois revenus à vos bâtisses, vous remarquiez que vous aviez chacun reçu, de votre côté, une missive particulière : Takahide était invité à rejoindre la Yuki dans deux jours, à l'extérieur du village ; tandis que Yasahiro, lui, reçut – semble-t-il – une réponse de l'un des sous-fifres du Daimyo de l'Eau. |
|
|
|
|
|
▶ Sujet: Re: Derrière le voile de la trivialité |
|
|
|