SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]

Eien no Weihan
MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto] EmptyDim 1 Oct - 20:23

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MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto] Empty
Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
C
C'est souvent une question d'orgueil
La petite ville de Sakehoshi est réputée pour sa production d'alcool de riz de qualité depuis des générations. Récemment, une rivalité intense s'est développée entre deux brasseurs renommés, les familles Takahashi et Yamamoto. Chacune prétend que sa méthode de brassage est la meilleure et qu'elle produit le meilleur saké de la région. Cette rivalité a atteint un point de non-retour, et les querelles entre les deux familles sont devenues fréquentes.

Les autorités souhaitent mettre fin à cette dispute qui perturbe la paix de la ville. Aussi, on fait appel à vous pour résoudre le conflit. Votre mission consiste à enquêter sur les raisons de cette rivalité et à trouver un moyen de la résoudre pacifiquement. Vous devrez rencontrer les membres des deux familles, écouter leurs arguments et essayer de trouver un compromis qui satisfera les deux parties.

Étapes —

→ Rencontrez les membres de la famille Takahashi pour entendre leur version de l'histoire ;
→ Rencontrez les membres de la famille Yamamoto pour entendre leur version de l'histoire ;
→ Identifiez les principales raisons de la rivalité entre les deux familles ;
→ Proposez un plan pour résoudre le conflit de manière pacifique et persuadez les familles de l'accepter ;

Récompenses —

5 XP et 60 000 ryôs par participants.


Métal ambulant, Weihan marchait dans la rue bondée, se frayant un chemin entre les badauds. C’était un mélange entre ceux qui étaient habitué à sa massive charpente accentuée de bruits d’acier, et ceux qui ne l’étaient pas, suspendus dans leurs gestes, médusés de voir ce cuirassé des temps modernes, une lourde hallebarde sur l’épaule.

Mais l’attention de Weihan sur l’avis de mission entre ses gantelets l’empêchait de vraiment remarquer l’agitation passive de sa présence. Une rivalité entre des brasseurs en compétition ? Voilà qui changeait des bandits ou des yokais, peut-être. Pour le fait, il n’était pas habitué aux demandes qui demandaient une approche plus… Intellectuelle.

Pas qu’il soit une brute sans cervelle au contraire. Mais le Genin préférait les chemins plus directs. La Voie ne croyait pas à la subtilité, encore moins à la discrétion. Même si on fur du temps, Weihan commençait à réaliser leur potentiel…

Weihan connaissait les deux producteurs comme n’importe quel habitué ou sporadique des bars de Hi no Kuni. Il était pratiquement impossible de trouver une taverne Hijine qui ne vende pas au moins un produit rattaché aux Takahashi ou Yamamoto. Et à bien y penser, on pouvait probablement comprendre leur rivalité ; leurs boissons étaient relativement semblables, et d’un prix assez équivalent.

Plus que la mission, il avait également affaire à un nouveau partenaire de mission. Son nom était Kaïto, lui aussi Genin. Weihan ne le connaissait pas, mais c’était tout aussi positif qu’autre chose.

Ils s’étaient donné rendez-vous dans un espace en retrait des portes de la ville, mais alors que ses sabatons foulaient le sol du petit jardin, il remarquait qu’il semblait être arrivé en premier. Seul un enfant semblait sur les lieux actuellement. Un peu bizarre de voir un pré-adolescent dans ce coin de la ville, mais peut-être avait-il vu son partenaire de mission.

« Hé, gamin… - ? »

Son heaume se tournant de gauche à droite pour chercher des yeux son collègue, mais sans succès. Soupirant métalliquement, Weihan se retournait pour s’adresser au gamin mais celui-ci avait disparu. Décidément, rien n’allait.

« Mais que… »

Puis il entendait un toussotement et baissait les yeux à travers sa visière, voyant que l’enfant était désormais juste devant lui, mais difficile de le remarquer tant il était petit. Bizarre ce gamin. Surtout qu’à bien le regarder, il avait l’air plutôt amoché pour un gosse. Ou étrangement ridé pour son âge. Peut-être que la rue l’avait fait vieillir prématurément. Il avait peut-être été un bébé particulièrement laid à la base.

« … »

Puis il eut un déclic. N’avait-il pas déjà entendu parler d’un genin particulièrement… Discret ? Weihan supposa qu’il y avait plus d’une manière d’interpréter la description. Mais aucune qui ne le préparait à sérieusement considérer cet enfant fripé comme étant un actuel shinobi. Pourtant, il ne semblait y avoir aucune alternative.

Diplomatique, l’armuré se posait une main derrière la tête pour rajuster son heaume, en proie au ridicule de confirmer ce qui semblait pourtant s’imposer comme réalité.

« Ahem… Kaïto ? »


@Kawasaki Kaïto
Kawasaki Kaïto
MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto] EmptyVen 20 Oct - 10:32

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
« L’avoine fait le cheval, la bière le héros, et l’or le gentilhomme. »
De proverbe tchèque.

Printemps 83, Pays du Feu - Homura.

Allongé sur le sol humide de cet étroit et silencieux jardin, je regardais d’un air maussade le ciel. Le soleil brillait. Quelques nuages paresseux braillaient doucement dans la mer céleste. Les oiseaux chantaient. La nature reprenait doucement ses droits après un hiver que seuls les homurajins pouvaient connaître. Toute cette belle introduction pour vous faire part de mon état d’esprit, cher lecteur : je me faisais chier comme une pute en plein milieu d’un boulevard désert.

Oui. Vous avez bien lu.

Non. Je ne me suis pas trompé d’expression.

Mon partenaire de mission devait être sacrément fêlé pour me donner rendez-vous dans un endroit pareil. Il n’y avait rien à faire. Strictement rien à faire. Pas de passants à analyser. Pas de tonneaux à déplacer pour se poser dessus. Pas de discussions à écouter dans l’ombre. Même pas une petite taverne à l’horizon pour me désaltérer le gosier. Enfin, vu la nature de notre mission, il ne valait mieux pas commencer les festivités trop tôt.

« Hé, gamin… - ? »

Cette voix métallique me sortit de mes rêveries… ou plutôt, devrais-je dire, de mes ronchonneries intérieures. C’était quoi cette boîte de conserve ? Et de quel gamin parlait-il ? Je me redressais, laissant là ce lit d’herbes fraîches. Je me précipitais vers ce géant tout de fer vêtu et, dans un premier temps, je me cachais derrière lui. Il était où ce môme ? Comment avais-je fait pour ne pas le voir ? S’il m’observait depuis un moment, c’était très malaisant comme situation. Comment sa présence m’avait-elle échappé à ce point ?

Lorsque je compris qu’il n’y avait que lui et moi, une grimace mémorable vint se figer sur mon visage. Pourquoi tout le monde me prenait-il pour un enfant ? A croire que les nains n’étaient que des petites choses insignifiantes. En plus de me foutre en rogne, c’était tellement embarrassant d’être pris pour un gosse… surtout lorsque je ne faisais rien pour que cela soit effectivement le cas. Quand je décidais d’en être un pour une mission d’infiltration, les regards des autres ne me gênaient guère sur ma condition. En revanche, lorsque cela se produisait à mon insu, c’était très frustrant.

Je finis par me placer devant cette montagne humaine, poings sur les hanches, une grimace de mécontentement sur le visage. Je dus faire valoir ma présence en toussotant. Et voilà qu’il m’interpelait. Je vins croiser les bras sur mon torse, une moue grincheuse vint remplacer la contorsion contrariée sur ma gueule de nain. Lui. Je n’allais pas le louper. Foi du râleur que j’étais !

« Ahem… Si j’te réponds « non », tu m’crois sur parole ou bien ? »

La flamme de la colère brûlait dans mon regard.

« J’hésite… Vraiment… A savoir si la boîte de conserve qui te sert de casque t’a complètement grillé la cervelle ou si ton manque de jugeote est d’naissance… »

Mon interlocuteur faisait trois, presque quatre bonnes têtes de plus que moi. Ce n’était pourtant pas une raison suffisante à mes yeux pour qu’il se passe de mes commentaires qui, je devais l’admettre, étaient plus que salées.

« Salutations sur toi, Weihan… J’ne suis pas du tout enchanté de t’rencontrer… Tssss… »

Je poussais un profond soupir.

« Sérieux… Ils ont quoé dans leurs têtes, nos supérieurs… Vu ta gueule, tu as largement les capacités pour réussir c’te mission tout seul. C’est franch’ment inutile d’nous avoir mis tous les deux sur l’coup… »

Mon regard n’avait pas quitté le jeune homme.

« Faut croire que t’as d’la famille dans les instances supérieures… C’est quoé cette idée pourrie que de m’donner rendez-vous dans un lieu pareil ? J’te raconte même pas comment j’me suis fait chier en t’attendant ! »

Mon ennui avait complètement desservi mon acolyte. Je n’avais pas le recul nécessaire pour prendre de la hauteur par rapport à la situation. Je finis par hausser les épaules. Nous nous étions rencontrés pour la première fois il y a quelques minutes seulement et je cherchais déjà des noises à mon partenaire de mission. Son approche n’avait pas été très diplomatique et m’avait fait prendre la mouche dès que nous avions commencé à échanger quelques mots.

« Tssss… Va falloir faire avec… Je n’vais pas t’mentir… J’ai aucune envie d’faire des efforts avec quelqu’un qui, dès son arrivée, m’prends pour un gamin… C’est frustrant… et blessant… Pour ta gouverne, j’ai trente-quatre ans et… oui… j’suis un nain… Et ça me met en rogne quand les gens ne r’marquent que ça chez moé… Pffff… »

Je secouais vivement la tête. Je devais me reprendre et de pas laisser toutes ces émotions continuer à dicter ma conduite. Je pris une grande inspiration. Je n’avais aucune envie de me faire lâcher en pleine mission par ce grand gaillard. Pourtant, je n’éprouvais aucun remords quant à mes propos à son égard. Il l’avait bien cherché. Comme tous ces pecnos qui me prenaient de haut à cause de ma petite taille. Ce n’était clairement pas de ma faute si j’étais né comme ça. Dans la bouche des autres, j’avais toujours cette désagréable impression que mon gabarit était une insulte.

« Je… Bon, j’avoue… Je ne regrette pas c’que je t’ai dit… Mais… J’aurai pu le tourner autrement et être plus sympa dans la façon de t’le dire… que ça m’avait vexé que tu me prennes pour un gamin… »

C’était la seule forme d’excuse qu’il obtiendra pour le moment. Raaaaah… J’avais vraiment envie de lui casser la gueule. Si le vieux avait été là, je m’en serais pris une belle dans la tronche. J’avais encore beaucoup de travail à faire pour ne pas partir au quart de tour à chaque fois qu’autrui disait quelques mots à mon égard. Mes sautes d’humeur étaient encore trop nombreuses pour que je puisse me reposer sur mes quelques réussites.

« T’as d’jà réfléchi à notre mission ? »

Je changeais abruptement de sujet. S’il voulait me dire quelque chose, qu’il ne se gêne pas pour le faire. Mieux valait-il pour nous que nous réglions nos histoires ici et maintenant que plutôt devant nos  clients. Si nous pouvions vraiment appeler ça des clients.

« Il n’y a pas trente-six solutions… »

Je me mis à marmonner dans ma barbe (certes, inexistante à l’heure actuelle), signe que mes petites cellules grises étaient en action.

« Pour optimiser notre temps et laisser une place suffisante à la résolution de cette affaire, il serait judicieux que nous partions chacun d’notre côté une fois que nous serons arrivés à Sakehoshi… Tout’fois, j’ne connais pas l’endroit… Ça pourrait être dangereux de se séparer sur place… »

Mon attention se reporta sur Weihan.

« Mettons-nous en route. »

Je récupérais mon sac à dos et me mis à trotter à côté de mon compagnon. Nos gabarits étant très différents, si je voulais suivre le rythme de mon camarade, je n’avais d’autres choix que de maintenir une foulée beaucoup plus rapide que la sienne.

« Qu’est-ce que tu penses de notre mission ? »

Mon attention était maintenant focalisée entièrement sur nos objectifs. Mon ton était devenu calme et amical. Dès que mon physique n’était plus au centre des conversations, je devenais un larron joyeux et plein d’entrain, prêt à tout pour réussir la mission qui nous avait été affectée.

« A mon humble avis, nous devrions nous séparer pour mener les investigations. Dans l’sens où tu mènes l’enquête auprès d’une famille, et j’me charge de l’autre. On s’retrouve ensuite pour mettre en commun nos informations… Si possible, dans un lieu plutôt neutre dans la ville, histoire que ça n’crée pas de problèmes supplémentaires avec les Takahashi et les Yamamoto. On monte un plan avec les renseignements récoltés, on résout l’problème et on finit la journée avec d’la bière pour fêter la résolution de cette affaire. Qu’est-ce que t’en pense ? »

Cette mission relevait d’un tact diplomatique que, malheureusement, je ne pensais guère posséder. J’espérais que mon compagnon savait mieux s’exprimer que moi.

« Hum… Tu crois que Sakehoshi, c’est dang’reux, comme ville ? Non pas que j’ai peur tout seul, hein… Mais… »

Je ne sus cacher le rouge qui me montait aux joues.

« Si j’me fais attaquer - ce que je ne souhaite évidemment pas -, mes compétences au corps à corps sont pitoyables… pour ne pas dire inexistantes. J’aimerais éviter de m’faire égorger dans une ruelle pendant une mission diplomatique… »

Si ce genre de pensée me traversait l’esprit, c’est bien parce que nous étions au Pays du Feu. Nos instances dirigeantes avaient eu recours à bien des stratagèmes douteux pour régler « diplomatiquement » certaines situations. C’était limite rentrer dans les mœurs homurajines que de résoudre ainsi nos différents.

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Eien no Weihan
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Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
Sa théorie devenait déluge car une fois l’enfant-adulte engagé, rien ne pouvait l’interrompre. Main derrière le heaume, Weihan était perturbé par l’entière situation. Le… gars passait tout à tour ses émotions d’abord sur l’Eien, puis sur les autorités du village, puis sur l’univers tout entier au dirait.

Des concepts très étranger à un adepte de l’Éternité. Le chakra était la cause, mais aussi la conséquence de tout acte. Un destin décisionnel en constante, inéluctable marche.

« S’il est question de jugement, est-il déraisonnable de penser que vous seriez un enfant ? Surtout à distance… »

Mais le sujet avait déjà été battu à outrance, non ? Et puis le gamin fripé ne semblait pas l’apprécier alors autant passer à un autre sujet, sur lequel Kaïto semblait aussi avoir des pensées à partager.

« Vous me surestimez. Et puis, cette mission est davantage une résolution de conflits entre deux familles, non ? Je suis plus habile dans les situations plus… Directes. »

Plus directe qu’une querelle entre deux brasseurs, en tout cas. Le nain ne semblait pas aimer leur lieu de rencontre, comme tout le reste en fait. Weihan haussa de larges épaules, Goliath dans l’ombre de David – sa personnalité, du moins.

« Je… Hum. Je ne suis pas… »

L’humeur de Kaïto dépassait la capacité de l’Eien à y répondre. On passait de l’hostilité à l’indifférence et maintenant de l’irritabilité aux révélations émotionnelles.

Au final, Weihan se contenta d’éclater de rire, un bruit métallique alors qu’il posait les mains sur ses hanches.

« Vous êtes un individu des plus authentiques, Kaïto ! La Voie apprécie la sincérité, encore davantage celle qui sans compromis. J’ai choisi cet endroit car je suis un pratiquant de paix, et celle-ci est partout en ces lieux. »

Enfin la conversation tournait vers la mission elle-même, un vent de fraîcheur dans cette étrange rencontre. Weihan n’avait rien contre le plan du nain, d’ailleurs, alors que leurs pas les mettaient en route, pas de métal contre celui d’un … non-géant.

« Qu’il en soit ainsi. Je me charge des Takahashi. »

Peut-être s’était-il attendu à davantage de résistance, mais Weihan était d’accord que quérir les opinions des deux familles étaient une étape essentielle pour trouver un arrangement qui les satisferaient toutes deux.

« Sakehoshi est un village sans histoire, mais elle a une longue tradition pour sa production d’alcool de riz. J’y suis passé quelques fois au cours des années avec le Culte. »


On parlait de sécurité personnelle et Weihan, dubitatif tournait le heaume vers son petit compagnon.

« Vous êtes shinobi. Je n’ai aucun doute que vous pourrez vous défendre contre des ivrognes ou de simples brigands. Nous n’allons pas dans une zone de guerre. Mais je vous tiendrai la main si vous voulez. »

***

Une fois au village, ils s’étaient séparés comme prévu. Le domaine des Takahashi n’était pas riche, mais ils avaient l’air assez confortable. La grande propriété comportait une résidence en bon état mais également ce qui semblait être la brasserie qui avait pignon sur rue. Les gens affluaient dans et hors de l’endroit comme des abeilles qui retournaient à la ruche. À l’exception près qu’ils partaient plus lourds qu’à l’arrivée.

Il ne fallut pas longtemps pour obtenir l’attention du gérant. Un colosse en armure entrant subitement dans un pub avait cet effet.

L’homme, qui semblait excessivement fier, était nommé Takahashi Oto, et semblait incapable de s’exprimer autrement que par émotions excessives.

« … C’est pas ma faute s’ils sont éternellement jaloux ! Mais on serait resté là s’ils avaient pas tenté de saboter notre production ! »
« Saboter… ? »
« Ça fait plusieurs fois qu’on trouve des cuvés contaminées, ruinées. Notre procédé est le même depuis 60 ans ! C’est évident que c’est leur faute. »

Intrigué, il semblait bien que la prochaine étape était de visiter la production. Il se demanda comment Kaïto s’en sortait de son côté…


EIEN NOWEIHAN

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Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
« Plus d'hommes se sont noyés dans l'alcool que dans la mer. »
De W.C. Fields, acteur et réalisateur américain.

Printemps 83, Pays du Feu - Homura.

Sa question me fit réfléchir. Après moults grimaces, je finis par hausser les épaules et admettre, non sans un pincement au coeur :

« T’as pas tort… Il se pourrait que… Que je me sois emporté trop… euh… promptement. Je… Hum… »

Je continuais en ronchonnant, mais avec sincérité.

« Je suis désolé… Je n’aurais pas dû t’envoyer chier d’la sorte… Mais c’est quand même très vexant d’être pris pour un gamin… C’est vraiment tout pourri d’avoir un corps aussi ridicule que l’mien… »

Mon regard se porta alors sur Weihan.

« Qu’est-ce que j’aurais aimé être aussi grand et puissant que toé ! »

L’envie était clairement perceptible dans le ton employé.

« J’pense plutôt que c’est toé qui te sous-estime. Avec ton physique et… comment dire… T’es un mec posé, Weihan. Tu gardes la tête froide… Et… euh… tout ça, j’pense que ça joue grave en ta faveur. Personne n’viendra t’chercher des noises… »

Je poussais un long et profond soupir. Si j’étais né sous une autre étoile, aurais-je eu un autre physique que celui-ci ? Aurais-je aspirer à un autre passé ? A un autre futur ? A une autre vie ? Qu’avais-je à gagner, et surtout à perdre, à vouloir un autre que moé ? Je courais après des chimères, je le savais. Pourtant, je ne pouvais me résoudre à pardonner Mère Nature de m’avoir donné un physique aussi ingrat.

« Ça veut dire quoé, « authentique », dans ta phrase ? C’est un compliment ? »

Tout en posant ma question, je me mis à observer les alentours. Plus mon examen avançait, plus mes sourcils se tordaient sur mon visage.

« Je ne comprends pas… De quelle route tu parles ? Il n’y a aucune voie dans cet endroit. Comment un chemin de terre… ou de tout c’que tu veux… peut apprécier la sincérité ? »

Au fil de la conversation, même si je ne comprenais pas tout ce que débitait la boîte de conserve, son calme et sa stature avaient eu des effets positifs sur mon comportement. Je ne cherchais plus à l’insulter. Ni à lui coller des étiquettes sur son armure. Au contraire. Même si c’était très maladroit de ma part, je cherchais à communiquer avec lui, essayant désespérément de comprendre ce qu’il tentait de m’expliquer.

Le vieux était comme ça aussi. Jamais un mot plus haut que l’autre… Et les rares fois où c’était arrivé, c’était pour des recadrages en bonne et due forme… Lorsque j’allais vraiment trop loin. Ces recadrages, je les fuyais comme la peste. Ils étaient suffisamment exceptionnels pour me tenir par les couilles. Ils posaient un cadre puissant et rassurant qui m’empêchait de basculer du mauvais côté de la force.

Alors que nous partions vers notre destination, je ne manquais pas de faire connaître mon avis au géant sur notre lieu de rendez-vous.

« Pfiou… Aussi paisible soit-il, je trouve ce jardin très… trop silencieux… et particulièrement glauque. J’suis bien content qu’on s’en aille d’ici ! »

Au cours de notre périple qui nous mena à Sakehoshi, Weihan - s’il était observateur - put se rendre compte de plusieurs choses me concernant. Tout d’abord, je haïssais le silence. Ce dernier ne durait que de vagues secondes, tout au plus. Pour pallier cette crainte, je parlais. Trop. Beaucoup trop. Un vrai moulin à paroles.

« C’est quoé, pour toé, une situation plus directe ? »

Alors que nous passions devant un étalage, avant de sortir de la capitale, je m’arrêtais pour y acheter des petits pains à la viande tout chauds qui, ma foi, devaient être forts goûtus tant leur odeur était alléchante.

« J’ne voudrais pas t’manquer d’respect, hein… Mais difficile d’faire plus direct qu’une querelle entre producteurs d’alcool. Suffit qu’il y ait des connaisseurs au milieu de tous ces ivrognes pour qu’ça dégénère plus vite qu’on n’le pense… J’n’ai pas b’soin qu’on m’tienne par la main, j’suis assez grand pour l’faire tout seul. J’ne veux juste pas crever bêtement si on est confronté à des poivrots qui ont plus de poings que d’cervelle… »

Je remerciais le marchand lorsqu’il me tendit un sac avec mes achats et, une fois que nous eûmes quitté Homura, j’en tendis la moitié au géant.

« Tiens ! C’est nul de manger des p’tits pains à la viande tout seul… Du coup, j’partage avec toé… »

Un autre trait me caractérisait : j’avais un avis sur tout et n’importe quoi, laissant bien trop souvent des théories extravagantes sortir inopinément du fin fond de mon esprit sur des épisodes de la vie quotidienne.

« … Dis ! Ton casque… Tu l’enlèves quand ? C’n’est pas trop lourd à porter ? »

Quant au dernier point que le géant put relever, c’est que j’avais de l’énergie à revendre. Beaucoup. Et encore, cette description n’était qu’un doux euphémisme par rapport à la réalité. Les petits pains à la viande furent engloutis avant que nous arrivâmes à Sakehoshi.

Concernant ma démarche, c’était toute une histoire. Lorsque Weihan faisait un pas, je devais en faire presque trois pour parcourir la même distance. Cela ne m’empêcha pas pour autant de tourner autour de lui ; de m'écarter du chemin pour revenir avec des trouvailles sur lesquelles la boîte de conserve sut absolument tout (ou presque) ; de partir un peu en avant et de revenir, scandalisé à l’idée qu’un animal ait pu se divertir de notre passage ; de revenir sur nos pas pour observer quelque chose au loin et d’ensuite retourner vers mon compagnon pour lui raconter une histoire qui n’avait strictement rien à voir avec la conversation précédente.

Pourtant, Weihan n’eut jamais à réduire son allure. Je m’adaptais volontiers à la sienne. Malgré mes nombreux tours et détours, je finissais toujours pas revenir à lui. La vérité, c’est que je me faisais chier durant les trajets. Quelque soit sa longueur. Il n’y avait rien à faire. Seulement marcher pour avancer. Et ce n’était clairement pas suffisant pour le nain que j’étais.

Printemps 83, Pays du Feu - Sakehoshi.  

Lorsque nous pénétrâmes dans le village, je restais un moment accroché aux talons de Weihan, peu enclin à dériver seul dans les rues. Après avoir observé les alentours avec minutie, je saluais le géant, avant de le quitter promptement et disparaître dans les recoins les plus obscurs de Sakehoshi. Je n’eus guère de soucis pour trouver la taverne des Yamamoto. Il faut dire que le raffut que certains énergumènes faisaient devant le bâtiment fut une source non négligeable d’informations.

Un petit homme joufflu - bien que plus grand que moi - était debout sur une caisse en bois et alpaguait son auditoire à grands coups de gueulantes. Ce bon messire, aussi ivrogne soit-il, semblait très remonté contre les Takahashi et incitait son audience à prendre les armes contre la faction adverse. Je poussais un profond soupir. Si je le laissais faire, il y aurait plus de casse que prévu à mon palmarès. Dans le meilleur des cas, nous aurions quelques objets et nez cassés. Dans le pire, un mort… si ce n’est plus.

« Wesh ! Toé ! Le joufflu sur sa caisse ! »

Il y avait certes mieux comme interpellation, mais je n’avais pas de temps à perdre avec un homme dont les relents corporels n’avaient d’égal que l’ivrogne plein, vautré dans sa propre pisse. L’assistance, abasourdie que de telles paroles sortent de la bouche d’un petit garçon, retint son souffle.

« C’est à moi que tu causes, gamin ? »

Je serrais les poings. Une grimace vint déformer mon visage. Je pris une grande inspiration : le démon ne devait surtout pas sortir de ce corps. Je doutais néanmoins du bien fondé du « gamin » employé par cet uluberlu.

« De c’que je sache, il n’y a qu’un seul joufflu sur une caisse, en c’moment. Alors oui, c’est à toé que j’cause. »

Ce fut au tour de mon interlocuteur de faire une tête de six pieds de long.

« Kawasaki Kaïto. J’suis envoyé par le shogunat pour un problème de… boissons. C’te querelle a assez duré et met en péril la tranquillité de c’te ville. J’te serais donc gré d’bien vouloir descendre de ton perchoir et de fermer ta grande bouche jusqu’à ce que mon compagnon et moi ayons tiré cette affaire au clair. »

L’homme jeta un regard aux alentours puis, tout en ricanant, se mit à me regarder d’un air mauvais.

« T’as un pote imaginaire ? »

Un grand sourire vint se figer sur mon visage. Il n’augurait rien de bon.

« Oh. Oui… Mais c’n’est pas avec lui que j’suis venu aujourd’hui. On n’va pas s’mentir, les fantômes n’sont pas à l’aise avec la lumière du soleil. Trop transparent… Pas pratique pour interroger des victimes… »

… Ou des coupables. Je me gardais néanmoins bien de faire tout commentaire à ce sujet. En voyant mon interlocuteur blêmir, je me permis d’en remettre une couche.

« Le shinobi dont j’parle, il est chez les Takahashi. Tu n’pourras pas l’louper. C’est une grande boîte de conserve… Peu bavarde, mais sacrément balaise. Ca s’rait vraiment dommage qu’il débarque ici si j’ne me ramène pas à l’heure au rendez-vous. »

Plusieurs coups de cannes mirent subitement fin à notre discussion. Nous tournâmes tous la tête en direction des sons. Un vieillard se tenait devant l’entrée de la taverne et jetais un regard noir et dur vers le joufflu.

« Tu me fais honte, Hikaru. »

Le vieux ne me loupa pas non plus.

« Quant à toi, tu es bien impertinent pour un soldat du shogunat. Respecte tes aînés. »

Il pointa un doigt vers moi.

« Et ne t’avise surtout pas de me répondre. »

Il chassa les badaux de quelques mouvements nerveux de la main et rentra à l’intérieur. Je lui emboîtais le pas, non sans avoir tiré la langue à Hikaru lorsque je passais devant lui. Quand je parvins à la hauteur du vieil homme, il était en train de s'asseoir à une table, une tasse fumante devant lui. Celle-ci contenait probablement du thé, si j’en croyais la théière se tenant fièrement à ses côtés.

« J’suis désolé pour mon comportement… »

« Ne mens pas, mon garçon. »

« C’est vrai. J’n’ai aucun regret pour ce que j’ai dit ou fait. J’suis simplement triste que vous l’ayez pris pour vous… »

« Je ne l’ai pas pris pour moi. »

« Alors ? Pourquoi vous avez pris la mouche ? »

« Je n’ai pas pris la mouche. Je n’apprécie simplement guère les petits garçons turbulents dans ton genre. Surtout lorsqu’ils se prétendent être du shogunat. »

« J’ai beau être un petit garçon turbulent que vous n’appréciez guère, mais j’ne suis pas un menteur. J’suis vraiment envoyé par le shogunat pour le problème d’alcool de riz. »

Je tendis mon ordre de mission au vieil homme. Il le prit et se mit à l’observer.

« Quant à cet Hikaru, j’aurais été plus poli avec lui s’il n’avait pas incité la populace à se soulever contre les Takahashi. Vous avez un honneur à défendre. J’ai une enquête à mener. Et j’serais sans pitié avec ceux qui souhaitent me mettre des bâtons dans les roues. »

« Ta langue a dû te causer bien des soucis. Tu obtiendrais de bien meilleurs résultats si tu étais capable de t’adresser convenablement à autrui. »

« J’ai conscience de ne pas être parfait, mais j’connais mon métier d’enquêteur. Qu’ma façon d’parler ne vous convienne pas, ça reste un détail sur lequel j’n’ai pas les capacités de travailler à l’heure actuelle. Faudra qu’vous fassiez avec. »

Hikaru pénétra dans la taverne et lança un regard mauvais dans ma direction. Cela ne me fit ni chaud ni froid. J’avais l’habitude de ce genre de désagrément.

« Vous êtes le patriarche des Yamamoto ? »

Le vieux me rendit mon ordre de mission, tout en me répondant, d’une voix mesurée et posée.

« Effectivement. Je suis Isamu. Yamamoto Isamu. Je suis à la tête de l’entreprise familiale depuis quarante-sept ans. »

Je ne savais pas exactement ce qui se passait dans sa tête, mais il semblait s’être résigné à faire avec mon piètre talent linguistique.

« Et vous s’riez en capacité de m’expliquer simplement vos préoccupations concernant votre alcool de riz ? Je vous prie de n'omettre aucun détail. Chaque donnée, aussi subtile et insignifiante soit-elle, pourra nous aider à faire la lumière sur toute cette histoire. »

Isamu attrapa une tasse, y servit du thé et me la tendit. Je le remerciais d’un signe de tête.

« Mon grand-père a travaillé durement pour faire naître notre entreprise familiale. C’était il y a cent-trente-sept (137) ans. Mon père a pris sa suite à sa mort. Il y a soixante ans, avec l’évolution des techniques de brassage, tous les processus de fabrication, de mise en tonneau et de conservation ont été revus. Ces procédés n’ont pas changé depuis. »

Je portais le breuvage à mes lèvres. Si mon interlocuteur s’y connaissait aussi bien en alcool de riz qu’en thé, ses productions devaient être fameuses.

« Toutefois, quelques désagréments sont survenus. Depuis quelques semaines, nous retrouvons quotidiennement certaines de nos cuvées contaminées, pour ne pas dire complètement ruinées par des facteurs… extérieures à notre famille. »

« A quels genres de facteurs extérieurs faites-vous allusion ? »

« Hum… Tout cela a commencé il y a onze (11) semaines. Nous avons retrouvé des tonneaux qui avaient… explosés dans notre cave, répandant leur contenu sur le sol. L’odeur qui se dégageait de notre alcool de riz était… étrange. Nous avons fait faire quelques analyses et il s’est avéré que notre production était impropre à la consommation. Le même jour, les Takahashi sont venus nous accuser d’avoir saboté leur saké. Depuis cette journée fatidique, nous vérifions quotidiennement les tonneaux. Et plusieurs fois. Nous en retrouvons toujours avec des traces étranges. Lorsque nous les ouvrons, la même odeur pestilentielle s’en dégage. »

Isumu serra les poings.

« Nous accuser, nous, les Yamamoto, d’une telle bassesse. Alors que les Takahashi sont responsables de nos pertes. »

« Vous pensez que les Takahashi sont les instigateurs de vos déconvenues avec votre production ? »

« Qui d’autre ? »

« Pourquoé les Takahashi en particulier ? »

« A l’origine, nos aînés ont créé une seule distillerie. Néanmoins, un différend les a poussés à séparer la production en deux. Depuis, les tensions entre nos deux familles n’ont fait que s’accroître. A chaque fois que l’un d’entre nous se retrouve confronté à des difficultés, l’autre n’est pas étranger à ces difficultés. Bien au contraire. »

« Et pour l’affaire qui nous occupe, possédez-vous des preuves concrètes et irréfutables qui relient les Takahashi à vos… difficultés ? »

« Hideko. »

Le prénom du joufflu venait de claquer sèchement dans les airs. Celui-ci s’approcha de nous.

« Oui, père ? »

« Emmène-le inspecter nos caves avec toi et montre-lui. »

Je n’insistais pas. Ma question sembla l’avoir piqué au vif. Je pris le temps de finir le thé qu’il m’avait si gentiment proposé et, après l’avoir remercié, je me levais et pris congé. Je suivis en silence Hideko, pensif quant aux informations que je venais de recueillir.

Weihan avait-il avancé de son côté ?

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Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
« Qu’en est-il de mon physique ? Qu’en savez-vous vraiment ? »

Weihan avait continué à avancer tout en parlant, focalisé à l’idée d’accomplir sa mission.

« Ne vous fiez pas aux apparences. Mon enfance a été marqué par la maladie et personne ne m’aurait décrit autrement que chétif autrefois. »

Le Heaume restait inexpressif, non pas parce que Weihan ne l’était mais bien parce que son faciès métallique ne changeait jamais.

« J’ai lutté et je lutte encore contre le destin dû à mon corps. Et vous ferez de même, Kaîto, si c’est là ce que vous souhaitez vraiment. »

Le nain semblait incertain et Weihan secoua la tête.

« Être soi-même est un compliment. Je ne suis pas de ceux qui aiment les intrigues ou les demi-sens. La Voie voudrait la paix et ainsi, sans les sous-entendus qui nous déchirent trop souvent. Vous trouverez que mon chemin de préférence est celui à portée de mon arme. »

Le nain s’interrogeait sur la Voie et Weihan le considéra quelques instants en silence avant de s’esclaffer légèrement, une chose plus facile à comprendre de son point de vue, après tout.

« Comment ne peut-elle l’apprécier ? Le sens d’un chemin est de le suivre. Une route s’accomplit en étant à la fois son périple et sa destination. Elle est souvent construite sur le dos de nos précédents. La parcourir est l’honneur qu’on peut lui faire. »

Ainsi était la Voie, récompensée et récompensable dans son éternelle traversée.

« Direct pour vous, peut-être. Je ne suis pas vraiment porté aux négociations dans les conflits, encore moins ce genre de dispute. »

Enfin on s’interrogeait envers son casque, et Weihan lui jeta un regard circonspect.

« Rien n’est plus léger que de suivre nos convictions. Ou plus difficile à retirer, d’ailleurs. »

***

« Les cuves sont toutes comme ça ! »

Même de par son casque, Weihan esquissait le nez et réprimait un haut-de-cœur. L’odeur dégagée par le tonneau de bière était incroyablement forte et semblait tout sauf normale, même pour quelqu’un qui n’était pas aux faits des méthodes de fermentation. Rien d’aussi agréable que la bière ne pouvait possiblement sentir comme ça.

« C’est… »

« Je vous l’avait dit !  On n’a jamais rien vu de tel. »

Weihan fit un geste de la main pour indiquer qu’il pouvait fermer le baril. Si ça continuait, avec ou sans casque il allait vomir son déjeuner très bientôt.

« Décrivez-moi le processus de fabrication. »

Mais alors qu’ils parlaient, le regard de Weihan se voyait attiré sans cesse vers les larges cuves de bois qui habitaient l’entrepôt. Le cultiste n’avait peut-être aucune connaissance sur la fabrication de l’alcool, mais une vie passée dans un groupe nomade lui avait appris certains rudiments sur d’autres sujets, tel que l’art de conserver les victuailles.

Une idée germait, à défaut de fermenter.

***

Un oiseau voyageur se posait sur l’épaule de Kaito, griffonnée d’une main sans subtitlité. Capable ou incapable de lire, il lui suffirait de trouver quelqu’un pour lui dicter.


Kaito,

Les cuves ici sont contaminées, et je pense en connaître la cause. Et la source. Mais rien de cela n’importe si nous ne mettons pas fin aux conflits qu’ils entretiennent. Dicte les Yakamoto de se présenter à place centrale de Sakehoshi demain matin, et d’amener un baril de cuve de leur alcool contaminé.

Weihan



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Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
« Parler, c'est abuser ; penser, c'est usurper.
La voix sert à se taire et l'esprit à ramper.
Le monde est à plat ventre, et l'homme, altier naguère,
Doux et souple aujourd'hui, tremble.
-Paix ! dit la guerre. »

De Victor Hugo, écrivain et poète français

Printemps 83, Pays du Feu - Sakehoshi

Yamamoto Hideo me fit faire le tour des caves, en vantant leurs produits. Je ne pouvais guère lui en vouloir. Un producteur se devait d’exhiber ses denrées autant que le marchand, si ce n’est plus. Il mettait en jeu son savoir-faire et son honneur. Il me présenta plusieurs tonneaux de vins. Certains ne semblaient pas altérés, alors que d’autres avaient une odeur douteuse. Qu’est-ce qui les différenciait ? Questionnement médiocre. Je n’étais pas le premier à me la poser.

Je me mis face aux cuves et m’assis à même le sol. Je finis par demander à l’homme joufflu de m’indiquer les dates de mise en tonneaux de chaque échantillon que j’avais devant moi, la provenance du riz, la composition des récipients et d’autres renseignements qui, ma foi, n’apporteraient rien de plus à ce récit. Je pris quelques notes. Alors que je traçais un plan pour avoir un meilleur aperçu des renseignements obtenus, j’eus le droit à une remarque en bonne et due forme.

« Gamin. Ce que tu as marqué est incompréhensible et illisible. »

La réponse ne se fit pas attendre, mais ne fut pas aussi cinglante que si j’avais été inoccupé.

« Je ne marque pas pour qu’autrui puisse comprendre, mais pour que je puisse restituer correctement les indices. Du moment que je saisis ce que j'inscris sur mon morceau de papier, ton avis sur la question m’importe peu. »

Un oiseau vint se poser sur mon épaule alors que je finissais d’inscrire les renseignements que j’avais obtenus jusque là. Nous nous toisâmes un instant avant que je ne prenne conscience qu’un morceau de papier était attaché à sa patte. Je le pris délicatement et l’ouvris. Qui d’autre que Weihan pouvait me transmettre un message ? Je le tendis à Hideo, tout en lui demandant :

« Aurais-tu l’amabilité de me lire ce qui est inscrit sur ce billet ? »

Il me regarda avec des yeux ronds, mais je ne lui laissais guère le temps de faire un quelconque commentaire sur la situation.

« Si ce que j’écris sur mes documents est incompréhensible pour toé, c’est tout simplement parce que je ne sais ni lire ni écrire. J’ai donc trouvé une alternative à ces problèmes… »

Il eut la décence de me lire le contenu de la lettre. Je pris soin de le regarder fixement et de faire attention à sa diction. Ce n’était pas une science exacte. Toutefois, l’homme qui se tenait face à moi n’était pas une flèche. S’il avait tenté de modifier le contenu de la missive, cela se serait vu ou entendu.

« J’te remercie… »

Je croisais les bras sur mon torse, vexé que Weihan ait déjà trouvé la solution. Je pris néanmoins le parti de continuer mes investigations. Elles viendraient ou non corroborer les découvertes de mon partenaire de mission. Je posais quelques questions supplémentaires à Hideo. J’en vins à la conclusion que la seule différence entre les barils alignés devant moi était le tonneau en lui-même, puisque le brassage du breuvage était identique pour chacun des liquides présents.

« Comme indiqué par mon collègue dans son message, je vous laisse préparer l’un de vos fûts contaminés pour demain matin… »

Je fis quelques pas vers la sortie.

« Dis-moé… A qui dois-je m’adresser pour avoir des informations supplémentaires sur vos fournisseurs ? »

« Cela dépend lesquels… »

« Celui qui m’intéresse vous approvisionne en tonneaux. »

« Père et moi avons choisi ensemble notre dernier prestataire en date. Nous avons pris grand soin de vérifier ses certificats et garanties. Il avait de bonnes références. »

« Avec tout le respect que je te dois, je ne te demande pas de défendre les choix de ta famille. Je suis certain que vous avez fait de votre mieux pour la production familiale. Je ne remets pas non plus en doute l’engagement et le dévouement des membres de ton clan. Aucun d’entre vous n’avait d’intérêt à saboter votre seule source de revenus. »

« Que cherches-tu, alors ? »

« La cause de la contamination… »

Je levais une main, paume vers lui, pour le faire taire. Je savais qu’il était un fervent défenseur de la théorie du complot. J’en étais moi-même un. Néanmoins, avec la missive de Weihan et la trame qui était lentement mais sûrement en train de s’installer, les doutes sur les fondements de cette dispute étaient au goût du jour.

« Je sais que tu tiens les Takahashi pour responsables de cette déconvenue. En ce qui concerne les Takahasi, ta famille est responsable de leurs malheurs. A la vue des derniers éléments, je te prierai de… »

« Quels derniers éléments ? Je suis en droit de savoir. »

« Je ne conteste pas ce droit. Il t’appartient. Tu auras les réponses en temps et en heure. D’ici là, je te serais gré de bien vouloir me fournir les éléments demandés. Je veux avoir accès aux éléments concernant votre fournisseur de tonneaux. »

Après quelques minutes d’une discussion houleuse, Hideo finit par accepter de me montrer les documents que leur brasserie possédait sur un certain Mori Orochi. Il me raconta en détails leur rencontre et les arguments que cet Orochi avait avancés pour les séduire.

« Il dispose de très bonnes garanties. Les documents fournis par cet homme émanent de personnages bien placés dans le milieu. »

Parmi les papiers, plusieurs d’entre eux venaient d’une scierie très réputée. Je fronçais les sourcils.

« Dis-moé… Comment ce m’sieur Mori a obtenu un permis d’exploitation de la compagnie des Protecteurs des Bois Tranquilles ? Avec tout le respect que je dois à ton entreprise, cette corporation fournit le shogunat et des entrepreneurs dont le chiffre d'affaires doit équivaloir, au minimum, à cinq fois le tien… »

Je sous-entendais en effet que cette brasserie ne faisait pas partie des clients habituels de cette scierie. Pire encore, elle ne s'intéressait pas à ce genre de commerces, notamment à cause de son revenue qu'elle jugeait trop médiocre par rapport au service fourni.

« Père et moi avons également été surpris au départ, surtout que nous avions déjà fait des démarches auprès de cette congrégation et que nous avions reçu des réponses négatives. Mais monsieur Mori a fourni des documents prouvant sa bonne foi. Il semble connaître du beau monde, là-bas. »

« Est-ce que je peux les voir ? Les réponses que tu as directement obtenues de la compagnie. »

« Pour quoi faire ? Tu ne sais ni lire, ni écrire… »

« Ne t’occupe donc pas de ça. Je n’ai pas b’soin de connaître le contenu de ces lettres. »

Je sortis de mon sac mon kit de détective et y attrapais ma loupe. Une fois tous les documents en main, je me mis à observer de près la forme des lettres, les signatures, les cachets et tout signe significatif pouvant me permettre de comparer les pièces à conviction. Je passais en revu toutes les preuves à ma disposition. Je sortis de la taverne alors que le jour se mettait à décliner. Je fis une révérence au propriétaire des lieux et à son fils.

« Je vous remercie du temps que vous m’avez accordé. Je vous donne rendez-vous demain matin sur la place centrale de Sakehoshi. Tous les éléments de cette affaire vous seront livrés à ce moment-là. N’oubliez pas d’apporter un de vos tonneaux contaminés. »

Avant de les quitter, je m’enquis d’une dernière information :

« Pourriez-vous m’indiquer un endroit où nous pourrions loger pour la nuit, mon collègue et moé ? »

Ils me donnèrent l’adresse de la seule auberge du bourg. Je passais chercher Weihan pour que nous nous rendions ensemble au relais. Durant le trajet, je lui fis part de mon entrevue et de mes découvertes. Je n’omis aucun détail.

« Leur fournisseur de tonneaux, ce Mori Orochi, je crains fort qu’il soit un usurpateur, ou du moins… J’ai bien étudié les documents qu’il a fourni comme preuves de bonne foi et de gage de qualité. Ce sont des falsifications. Il n’y a rien de vrai ou presque dans ce qu’il a pu dire aux Yamamoto. De plus, je suis un peu près certain que leurs barils ne sont pas faits avec du bois provenant de la scierie de la compagnie des Protecteurs des Bois Tranquilles… »

Étant marionnettiste, je m’étais renseigné sur les différents bois et fournisseurs du shogunat. De ce fait, j’avais eu entre les mains des échantillons de bons nombres d’arbres. Cette confrérie des Protecteurs des Bois Tranquilles était, en effet, très réputée dans le milieu. Alors que nous arrivions à l’auberge, je demandais à la boîte de conserve :

« Et toé, Weihan ? Qu’as-tu découvert de ton côté ? Tu sembles bien sûr de toé pour demain… Tu sais comment tu vas aborder le sujet avec les deux familles ? »

Résumé:

Eien no Weihan
MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto] EmptyLun 8 Avr - 3:12

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Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]

« C’est davantage une théorie que je veux vérifier, qu’une certitude. Pour autant, je pense que si nous comparons ce que nous avons appris aujourd’hui, demain sera une formalité pour résoudre le mystère et davantage une manière de régner les différents entre les deux familles. »

Ils avaient fait de l’auberge locale leur quartier général pour la nuit. Pendant l’heure suivante, Weihan écouta attentivement les observations de Kaïto, notamment sur Mori Orochi. Il s’avérait de plus en plus évident que le fournisseur de cuve avait dupé les deux fabricants de bière. Pour autant, cela ne justifiait en rien les cuves contaminées en tant que tel… Du moins au premier regard.

La nuit fut courte. Aux premières heures du matin, les deux familles et leurs représentants étaient déjà sur la place centrale, et au moment où Weihan et le Kawasaki arrivaient, en étaient déjà à se crier dessus. Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour qu’ils en viennent aux mains.

« Assez. Assez ! »

Les voix se tairent peu à peu. Les familles avaient accompli leur dû, deux immenses tonneaux de chaque côté avaient été posés. L’un avec son vernis de couleur écarlate, l’autre vert forêt, chacun avec l’emblème familial. Et chaque baril semblait pratiquement neuf. Dans un grincement, Weihan se posait entre les deux cuves. Son regard inspectait celui de la famille qu’il n’avait encore rencontré. Satisfait, il hochait de la tête.

« Takahashis, Yamamotos… Nous avons été envoyés ici pour régler les disputes qui déchirent vos familles respectives. Mais avant cela, nous sommes là pour vous avertir que vous avez été dupés. Non pas par l’un ou l’autre, mais bien par un parti tiers. Et ces barils en sont la preuve. »

Des murmures dans les deux groupes, incompréhension. Weihan secoua la tête.

« Mes connaissances en matière d’alcool sont limitées. Et le bois n’est pas ma spécialité. Le métal, en revanche, est l’une de mes passions. Et c’est ainsi que je peux dire avec certitude que le métal utilisé pour cercler ces cuves n’est pas indiqué pour cette usage. Il s’agit d’un alliage de piètre facture, économique mais fragile et surtout, impur. Idéal pour des fers de chevaux, mais pas pour sceller un contenant. Ces cuves, bien que neuves, ne sauraient préserver quoique ce soit durablement ! Ce qui ne serait pas un problème si le bois qui les compose était celui que vos familles utilisent depuis des générations, cultivés en notre pays et reconnus pour ses propriétés à l’épreuve des insectes et parasites qui pullulent dans vos entrepôts naturellement humides. Mais… »

Weihan referma subitement le poing avant de pivoter pour frapper le baril à sa gauche avec force. Le bois céda avec aisance, probablement d’aisance. L’odeur nauséabonde envahit la place centrale rapidement, les gens toussant. Mais l’intérêt de Weihan était envers le gros morceau de bois qu’il avait extrait de la carcasse. Il le jeta devant lui avant de l’écraser de son sabaton.

« … Ce bois ne vient pas du pays du feu. »

Il releva son pied et il y eut des cris dans l’assemblée. Dans les fragments de bois éclatés, des vers blancs et gras grouillaient par dizaines. Et dans le trou pratiqué à même le baril, on pouvait les voir sortir du bois qui pourrissait de l’intérieur.

« Comme mon collègue va désormais vous l’expliquer, votre fournisseur de cuve vous a vendu des barils fabriqués hors de ce pays. Le matériau qui les compose n’est pas adapté à notre nature. »

Les membres des familles respectives échangeaient des regards ébahis.

« … Ils sont quand même des imitateurs ! »

« Qu’es-ce que t’as dit !? Approche un peu ! »


Les cris recommençaient et Weihan soupirait en croisant les bras.


EIEN NOWEIHAN

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Kawasaki Kaïto
MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto] EmptySam 20 Avr - 14:53

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Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
« La dispute alimente la dispute et engloutit ceux qui s'y plongent. »
De Sénèque, philosophe latin

Printemps 83, Pays du Feu - Sakehoshi

La nuit fut courte. Bien trop courte pour le nain que j’étais. Aux premières heures de l’aurore, les représentants des deux familles étaient déjà en train de s’accrocher verbalement à grands coups de gueulantes et autres beuglantes insultantes dont ils avaient visiblement le secret. A côté, je passais pour un amateur tant les mots utilisés étaient violents. A croire qu’ils insufflaient dans chacune de leur parole toute leur haine et leur dégoût pour leurs adversaires.

Avaient-ils seulement conscience que le verbe pouvait tuer ? Question stupide. Ils n’y avaient qu’un pas pour que ces injures verbales deviennent des coups physiques. Bien sûr qu’ils le savaient. Je me traînais derrière Weihan, tentant de ne pas laisser exploser ma mauvaise humeur. Leurs jérémiades me foutaient un mal de crâne tel que les douleurs qu’il provoquait étaient en train de me rendre dingue. Si leurs disputes leur importaient tant, ils allaient regrettablement et rapidement faire connaissance avec ma bouche.

Alors que nous sortions de l’auberge où nous venions de passer la nuit, j’invoquais Moka, roi des ours (technique n°01). Celui-ci coucha deux tonneaux qui trainaient non loin de là. Il poussa le premier, tandis que je m’occupais du second. Nos gabarits faisaient que nous nous devions de nous adapter continuellement à notre environnement. Ce n’étaient certainement pas des fûts de cette taille qui allaient nous arrêter.

Ils apprendraient tous la vérité sur ces tonneaux bien assez tôt.

Lorsque nous arrivâmes sur la place, Weihan fut le premier à prendre la parole. Tant mieux. Nous installâmes les barils, leurs armoiries faces au public. Je vins poser mon cul sur celui de droite et, alors que je sortais ma pipe pour la bourrer, ma marionnette se positionna tranquillement à mes côtés, les bras le long du corps, la tête légèrement penchée vers l’avant.

Mais qu’ils étaient bruyants, ces connards !

Ils auraient fait fureur en tant que putes dans les maisons closes… ou sur le trottoir. A les entendre murmurer et crier comme des porcs en rute, ils auraient fait le bonheur de ceux qui cherchaient à remplir des trous. Pour des artisans qui se prétendaient experts dans leur domaine, ils se conduisaient clairement comme des bêtes de foire. Et encore, celles-ci avaient été dressées par la connerie humaine. Les bêtes avaient, de par nature, plus de bon sens et de tenu que tous ces vignerons réunis.

L’exposé de Weihan terminé, leurs discussions repartirent immédiatement en une cacophonie digne des Enfers eux-mêmes. Comment faisaient-ils pour supporter tout ce bruit ? Peut-être ne le faisaient-ils pas… Pourtant, des brumes nocturnes dont j’étais en train d’émerger, leur brouhaha ne laissait guère de place aux doutes. Des enfants qui se croyaient tout permis parce qu’ils pensaient avoir inventé la poudre.

Je tirais une bonne bouffée de poison de ma pipe avant de la recracher en un des cercles imparfaits au-dessus de ma tête. J’avais mis du temps à en arriver à ce résultat, mais l’entrainement avait payé. Je conçois que ce n’était guère très utile, mais je trouvais que cela avait une certaine classe. Je finis par introduire mon pouce et mon index gauches dans la bouche : grâce à leur aide, je pus émettre un long sifflement strident. Celui-ci fut tant incommodant pour les oreilles que nos interlocuteurs finirent par se boucher les oreilles de leurs mains. Lorsque le silence se fit, je cessais ma douce mélodie.

« Salutations sur vous, messieurs. »

Les quelques regards courroucés lancés dans ma direction ne me firent ni chaud ni froid.

« Pour de pâles imitateurs, vous êtes bien bruyants de bon matin. Un goret qu’on égorge n’aurait pas fait mieux… »

Ces quelques mots furent comme une pierre lancée au milieu de la mare. Les protestations commencèrent à fuser, telles des grenouilles s’éparpillant entre les roseaux et les nénuphares. Je ne me démontais pas pour autant face à un tel mécontentement.

« Oh pitié ! Arrêtez avec vos yeux de merlan frit ! Vous avez tous très bien entendu. Quelle que soit la famille d’où vous v’nez, vous n’êtes que des putains de contrefacteurs. »

Leurs comportements étaient dignes des pires garnements homurajines. A croire qu’ils pouvaient se permettre de tels débordements. Pour qui se prenaient-ils ?

« Pour des vignerons reconnus, j’trouve que vous vous la racontez tout d’même un peu trop. Vous vous languissez tant qu’ça dans vos vignobles pour v’nir chercher querelle sur la place publique, avant même d’avoir pris le p’tit déj’ner ? Pathétique… »

Qu’ils me prennent donc pour leur ennemi commun. C’était peut-être la meilleure façon de les ramener sur le droit chemin. Ils étaient puérils. Tous autant qu’ils étaient.

« Pour votre gouverne, sachez qu’ça ne me dérange absolument pas de passer pour un connard à vos yeux. Du moment que j’ai votre attention et qu’on règle cette histoire rapid’ment, ça m’va… »

Concernant leur actuel fournisseur, Mori Orochi, je leur fis part de mes découvertes de la veille chez les Yamamoto. Les Takahashi coururent chez eux et rapportèrent des documents concernant leur approvisionneur : il s’avéra qu’ils avaient le même que leur soit-disant concurrent et que les papiers qu’il leur avait fournis étaient tout aussi fallacieux que ceux étudiés la veille.

« Bien ! Maintenant que cela est réglé, parlons maintenant d’vos origines… Croyez bien que j’ai autre chose à foutre que d’me coltiner vos têtes de faussaires de bon matin. Et c’n’est pas non plus par plaisir que j’accuse vos deux familles d’êtres de vils imitateurs… »

Des murmures montèrent à nouveau dans l’assemblée. Un seul faux pas de ma part laisserait éclater toute la tension de mon public, et les bruissements se transformeront alors en ouragan. Évitons d’en arriver là.

« Tsssss ! Votre silence était appréciable durant la première partie d’mes explications. Continuez donc ainsi le temps que je finisse… J’vous laisserais le plaisir de m’insulter de tout votre saoule lorsque nous aurons finis de clarifier certains points. »

Certaines lueurs mauvaises traversèrent le regard de certains individus dans la foule. Je ne pouvais guère leur en vouloir. Je l’avais bien cherché.

« Après avoir fait le point avec Weihan hier soir, je suis sorti faire un tour. Qu’elle ne fut ma surprise de constater que chacune de vos familles avaient ouvert un modeste musée à l’attention des visiteurs pour présenter vos bières respectives. En farfouillant un peu plus, j’ai découvert que vous possédiez chacun un entrepôt où des vestiges de votre passé sommeillent. »

Je ne sus pas vraiment dire ce qui me déçut le plus. L’étonnement était manifeste chez un grand nombre d’entre eux. Comme s’ils apprenaient l’existence de ces entrepôts. Du moins, osais-je espérer qu’ils savaient pour les musées… Raaaah, peu importe. Je devais éviter à tout prix de psychoter sur tout ça. Je devais simplement m’en tenir aux faits.

« J’me suis permis de me servir moé-même. Oui, je suis entré par effraction. Non, je ne suis pas désolé. Oui, je recommencerai si l’occasion se présente avec aussi peu de tact qu’aujourd’hui. Maintenant que ces points sont réglés, passons à la suite. »

Je n’avais pas de temps à perdre. Les relations publiques et moi, nous n’avions jamais été très proches. Au grand damn du vieux. Avec l’aide de Moka, j’ouvris le premier tonneau. Celui-ci contenait des objets issus de l’entrepôt des Yamamoto. Le second appartenait aux Takahashi. Je leur fis un exposé complet et détaillé de mes découvertes et des déductions que j’avais pu en tirer.

« Pour conclure mon exposé, sachez qu’actuellement, aucun d’entre vous ne suit la recette originelle créée par vos ancêtres. Dès lors que vos clans se sont séparés, il vous était impossible de reproduire la bière de vos aïeux. Si elle était unique en son genre, c’est parce que vos familles la confectionnaient à deux. Si le processus est exactement le même, chacun d’entre vous apportait un savoir faire qui n’existait que dans votre lignage. Un secret qui ne pouvait être transmis qu’entre individus de même parenté. »

Mouvement de colère, de panique ou de frustration ? Certainement un mélange des trois.

« C’que vous créez, ce sont bien deux alcools différents… Des bières qui prétendent égaler l’originelle, alors que ce ne sont que de pâles reproductions d’une maîtrise aujourd’hui disparue. Que ce soit l’une ou l’autre, elles sont suffisamment puissantes et caractérielles pour vous permettre de gagner des rev’nus convenables… »

Tout en parlant, je leur montrais les documents contenant dessins et formules pour leur prouver que je n’inventais rien.

« C’bien dommage que vous soyez aussi entêtés à défendre du vent… Parce qu’après tout, pour des motifs propres à vos ancêtres, ces derniers ont décidé de mettre fin à leur collaboration. Laissez donc à vos aïeux leurs histoires et concentrez-vous maint’nant sur aujourd’hui et demain… »

Du coin de l'œil, j’avais pu voir les doyens de chaque famille s’approcher et commencer à fouiller dans les documents. Comme si eux aussi avaient oublié.

« J’ne me permettrais pas d’vous dire quoé faire… C’est votre aventure, pas la mienne. Vous seuls avez l’pouvoir de décider où elle vous mènera. D’ici là… Ca s’rait bien qu’vous trouviez un terrain d’entente avant notre départ, ne serait-ce qu’un début… »

En temps normal, je me serais arrêté et aurais cherché le moyen de faire la lumière sur les évènements. Toutefois, je n’étais pas payé pour ça… Je secouais la tête. Non, non, non, c’est mon estomac qui parlait. Pas de café. Pas de petit déjeuner. C’était l’un des pires réveils du monde !

« Weihan… Tu crois qu’on pourrait aller grailler l’temps qu’ils réfléchissent et se décident, là ? A ce rythme, mon gosier va finir aussi desséché que l’vagin d’une vieille pute et mon humeur aussi massacrante qu’un kirijin manchot dégoûté de n’plus pouvoir se branler… »

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Eien no Weihan
MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto] EmptyMar 14 Mai - 17:51

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Message Sujet: Re: MORE BEER, BUFFOONS ! [MISSION C][Feat. Kawasaki Kaïto]
Kaïto n’avait pas chômé, et Weihan fut surpris d’entendre ses propres révélations. Une lignée qui avait voulu les deux clans à travailler en harmonie. Ils semblaient donc tout deux avoir perdu leur voie depuis. Ces mêmes vices qui les avaient fait acheté des cuves à bas coût. Leur passion pour l’alcool d’artisanat semblait avoir disparu avec le temps, remplacé par l’avarice mercantile.

Le Kawasaki avait parfaitement résumé et amené l’affaire, certes dans des mots qu’un guerrier n’aurait utilisé, mais qui restaient bien véridiques. Les différents membres des deux partis semblaient estomaqués par les secrets révélés. Les plus vieux, eux semblaient renfrognés et hautains. Ils savaient, parce qu’ils avaient vécus du temps où les deux clans travaillaient de concert, avec cette recette originale. De cela, que restait-il vraiment.

Le nain lui faisait une proposition, mais curieusement Weihan secoua la tête.

« Non. Car en autant que je suis concerné, nous avons accompli ce pourquoi nous sommes venus. »

Sa voix portait sur l’assemblée.

« Homura ne tolèrera pas davantage de conflit envers deux clans, pas si leur passé est celle d’une productive amitié. Il est plus simple de dire qu’elle cessera tout accord commercial avec vos brasseries tant que vous n’aurez pas fait la paix. Vous êtes tous des adultes, et si votre seul point commun est de vouloir faire la meilleure bière possible, vous en viendrez à un arrangement d’ici notre retour à Homura, un qui nous forcera à faire un rapport qui approuve la continuation de vos activités avec la Capitale. »

Un ultimatium leur ferait le plus grand bien.

« Homura ne sera satisfaite que du meilleur. Si cette recette perdue est supérieure à vos produits, je vous conseille de la remettre en production avant que nos propres brasseurs le fassent. À ce stade, il serait bien plus facile de la remettre à nos propres artisans, alors voyez cela comme une chance qui ne se présentera jamais plus. Comme dirait mon partenaire… Cessez de vous branler. Partons, Kaïto. »

Et c’est ce qu’ils firent, même s’il s’agissait d’une ruse, plus ou moins. Ils avaient à peine quitté les frontières du village qu’un homme courait en leur direction. Un messager. Weihan prenait le rouleau sèchement avant de le lire, puisque Kaïto en était incapable. Il faudrait vraiment lui apprendre un jour.

« Hmm. »

Il tourna le heaume vers le nain avec un grincement.

« … Ils ont signé une trêve, sous le fond d’une « urgence commerciale ». Ils ont nommé de nouveaux chefs de clan peu après notre départ. Ils vont rassembler les caves de qualité qui leur reste et tenter de répliquer cette recette originelle. »

Tout cela pour de la bière… Weihan soupira. Mais peut-être que la Voie tentait de lui enseigner l’importance du compromis, mais aussi de diviser pour régner. Auraient-ils mis leurs menaces à exécution s’ils avaient refusés de faire la paix ? Probablement pas. Homura dépendait trop de ces brasseries pour abreuver sa population. Il n’avait même pas le pouvoir, en tant que Genin, pour prendre cette décision.

Mais quand il s’agissait d’Éternité, comme tout le reste… Seule la fin importait.

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EIEN NOWEIHAN

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