▶ Sujet: [Trame Perso] Horishi. [Solo]
Matsurika Kuma,
Grand Oncle d’Hanabi, Ermite et dépositaire de l’Art du Pinceau.
Horitoshi,
Maitre Tatoueuse et dépositaire de l’Art des Tatouages. Chapitre 1: L’Art des Tatouages.Échoppe d’Hanabi.Laissant vagabonder son âme au fil de son pinceau, la peintre fut tirée de ses rêveries par le bruit singulier mais si reconnaissable d’un ours tapant sa la porte de son échoppe. L’animal consistait en Matsurika Kuma, L’Ermite au Pinceau et accessoirement grand oncle de la jeune femme.
Soustrayant ses yeux de la création qu’elle venait de peindre et qui rappelaient sans grande surprise les étrangetés qu’elle avait pu rencontrer lors de sa récente expédition au sein des Abysses d’Heremar au côté de la tempétueuse Uzumaki Asami.
« J’arrive Papé ! » Cria la jeune femme en se dirigeant vers la porte et l’ouvrit pour faire entrer son invité.
« Oh Oh Oh ! Bonjour ma petite Hanabi ! J’avais promis de te parler de mes découvertes à propos de notre capacité durant le festival de la Lune Rouge. Je viens honorer cette promesse, mais pourrions nous entrer avant ? » Dit il, étonnement discret.
Hanabi passa la tête pour contourner la large carrure du massif vieux moine et prit conscience de la présence d’une autre personne au physique bien plus chétif. À vrai dire, elle tenait sans peine derrière l’imposant dos du Seinnen.
« Bien sûr ! Entrez ! » S’empressa-t-elle de répondre.
« Et… Qui est-ce ? » La question était directement adressée à son oncle et pointait sans contestation vers la forme encapuchonnée qui s’empressait de leur emboîter le pas et pénétrer dans l’échoppe. Son grand oncle haussa un sourcil, il semblait étrangement hésitant lui qui était d’ordinaire son serein, inébranlable telle une montagne, le voilà maintenant à peser le pour et le contre.
« Tu peux m’appeler Maître Horitoshi. » Dit l’encapuchonnée, ne tardant pas à enlever son manteau.
Les traits ainsi révélés troublèrent la Peinturlurée. Face à elle se trouvait une femme à peine plus vieille qu’elle et d’une beauté qu’elle n’avait encore jamais rencontrée. Plus troublant, son visage à la morphologie si parfaite était entichée de plusieurs tatouages qui, sans dénaturer d’une quelconque manière sa beauté, ajouter une note mystérieuse et bien plus dure à un visage que bien des femmes envieraient.
Sa stature offrait un étrange mélange de force et de fragilité. Tout dans cette femme criait un rang supérieur, royal. Et pourtant, quelque chose faisait dire à la jeune Chûnin qu’il n’en était rien. Aussi belle qu’indomptable, la femme lui tendit son regard examinateur avant de passer en revue les différentes œuvres de la peintre, arrêtant quelques secondes son regard sur la créature tout droit sortie des abysses d’Heremar peinte quelques instants plus tôt.
« Je vois ce que tu veux dire Kuma… » Ajouta-t-elle mystérieusement.
Hanabi regarda alors son grand oncle, braquant un regard inquisiteur sur le vieil ermite plongé dans le silence. Bien rare étaient les personnes osant s’adresser aussi familièrement à l’Ermite au Pinceau, alors femme de son âge ? Le vieux moine s’éclaircit la gorge avant d’enfin oser développer ses affaires.
« Hum. Hum… Hanabi, Horitoshi est une Horishi, une Maître de l’Art des Tatouages... »Le regard de la Peinturlurée se braqua sur la tatoueuse. Pourquoi une telle beauté avait-elle choisie la voie des maîtres tatoueurs ? Certes, ces derniers recevaient tout le respect dû à leur position mais vivaient en marge de la société, étant bien souvent autant source de préjugés.
« … Elle est également une du pouvoir de manipuler l’encre, bien qu’aucun lien de sang ne semble nous mêler… »Les yeux de la peintre s’agrandirent de surprise.
« … Tout comme moi, elle est l’unique dépositaire d’un vestige des utilisateurs d’encre d’autrefois. Tu n’es pas sans ignorer mon utilisation singulière de l’encre et du pinceau… » Sa main vint effleurer l’impressionnant pinceau qu’il transportait dans son dos et qu’il utilisait aussi bien pour ses techniques que comme une arme, faisant sa réputation sur les champs de bataille d’une époque maintenant révolue.
« … Ce qui m’amène donc à la raison de notre visite aujourd’hui. J’ai longtemps cherché à faire de toi l’héritière de mon Art du Pinceau mais… » Son regard s’abaissa et il laissa aller un soupir, résigné à l’idée de ne pas trouver de successeur.
« Mais ce n’était bien évidemment pas possible, comment voulais tu qu’elle utilise un aussi gros pinceau avec ses bras de crevette ? » S’exclama Horitoshi en pinçant le biceps de la jeune artiste, soulignant l’absence d’une quelconque musculature.
« Ouch ! » Lâcha Hanabi. Ses yeux semblèrent lancer des flammes en direction de la femme. Bien heureusement, le katon ne faisait pas partit de ses attributs. Son regard descendirent vers les bras de la tatoueuse, soulignant qu’elle n’était manifestement pas plus pourvue que la jeune Uzujin.
« Oui, tout comme toi je ne peux manier ce pinceau. Est-ce que cela fait de moi une faible ? Est-ce que cela fait de toi une faible ? »La peintre regarda son vis à vis sans comprendre ou celle ci voulait en venir.
« Hanabi… Horitoshi est l’unique héritière de l’Art des Tatouages. Après, mon échec dans ton apprentissage de mon style, j’ai voyagé à travers le continent, convaincu que quelque part, quelqu’un possédait une autre manière d’utiliser notre capacité, plus en adéquation avec tes qualités… Et je l’ai trouvée ! Je pense qu’Horitoshi saura être le Maître qu’il te faut pour développer tes capacités vers une nouvelle voie… »« Je ne suis que la dépositaire du savoir ancestral des tatouages de chakra. Je n’en maîtrise moi-même qu’une parcelle… »« Et vous pensez que je saurais développer l’intégralité de votre art, c’est ça ? » S’enorgueillit la jeune kunoichi.
La beauté tatouée la regarda, incrédule, avant de pouffer de rire.
« Puahaha ! Crois moi gamine tu es bien loin de pouvoir prétendre acquérir mon savoir ! Être Horishi dépasse toute forme d’art et de reconnaissance. De la même façon que le Maître forgeron n’est pas Samuraï, le Horishi n’est pas artiste. »Ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur les œuvres de la peintre.
« Le dessin ne devrait pas avoir pour vocation d’imiter la Nature. Mais de devenir la Nature elle-même… » Mais qu’est-ce qu’elle dit celle là ?
« Et ce rose… si immature… »Cette fois c’en était trop ! En un instant, la peintre dégaina ces éternelles armes: son pinceau et un parchemin sur lequel elle dessina d’un seul trait rose une hirondelle d’encre qui prit aussitôt son envol en direction de la Maitre Tatoueuse dans le but de marquer son front d’un
H, signature emblématique de l’artiste.
Arrivant à son but, la création rosâtre disparut sans avoir l’effet escompté, elle avait réellement disparu. A la place où la Peinturlurée s’attendait voir trôner son
H ne se trouvait qu’un sceau d’encre noir. Il semblait pourtant à la peintre que le front de sa victime était vierge de tout tatouage.
Habilement, les doigts de la tatouée s’animèrent et, sous les yeux stupéfaits de la peintre, le sceau sur son front sembla se déliter, formant un nouveau tatouage: une gracieuse liane épineuse qui descendit le long de son visage avant de disparaître sous ses vêtements et réapparaître le long de ses bras pour finalement s’échouer au creux de sa paume, reprenant dès lors la forme d’un sceau. Tout cela c’était passé très rapidement et la peintre ne pût réagir assez vite face à sa création libérée de son sceau et venant, cette fois, s’échouer sur la peintre, la marquant davantage s’il en fallait son corps d’encre rose.
« Oh Oh Oh ! Voilà une première rencontre des plus mouvementées ! Oh Oh Oh ! » Barit son grand oncle, visiblement amusé du déroulement de la situation.
« Co… Comment avez-vous fait ça ? » Questionna aussitôt Hanabi à la tatouée.
« Tout n’est que mouvement. L’encre est au service de cette loi. » Expliqua brièvement Horitoshi tandis que l’encre s’animait telle une ombre sous sa peau, changeant de forme, dessinant de nouveaux sceaux et de nouvelles formes.
La jeune artiste était fascinée, oubliant les affronts précédents.
« Je veux apprendre. Je veux pouvoir faire comme vous… Maître Horitoshi… » Dit elle d’une voix assurée bien que butant légèrement sur les deux derniers mots.
« Faire comme moi ? Oh ma pauvre, comme deux serpents n’ont pas la même peau, tu ne saurais faire comme moi… Si tu souhaites recevoir mon savoir tu vas devoir apprendre à te découvrir, révéler qui tu es… Celui ou celle qui s’habille de tatouage sera tôt ou tard nu. »Hanabi acquiesça, elle ne comprenait pas toute la portée des propos de la Maitre tatoueuse, cette
Horishi, mais cette capacité qu’elle venait de démontrer attirait inexorablement la peintre vers son étude, telle une nouvelle forme d’art qu’elle voulait à tout prix acquérir et qui pourrait sublimer ses talents.
« Oh Oh Oh ! Voilà qui scelle notre accord Horitoshi ! Prend bien de ma petite-fille ! Oh Oh Oh ! »Horitoshi avisa une nouvelle fois Hanabi et soupira d’un air faussement résigné bien que ne pouvant masquer un étrange rictus satisfait au coin du visage.
« Il semblerait, oui. » Elle se tourna vers la Peinturlurée.
« Les prochaines semaines vont êtres mouvementées, prépare toi. »« Oui Maître Horitoshi. »