Enjeu n°1 :

Lun 19 Juin - 23:25 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 82, Arche Sacrée.
Immersion dans le Son.

Ordre de mission:

[…]

« Faites attention et ne prenez aucune initiative inconsidérée, Kamui-sama. » Glissa Guren, à l'attention du samouraï qui s'apprêtait à franchir le seuil de la porte.

Il s'arrêta un instant, le regard tourné vers celle qui s'était occupée de lui toutes ces années, puis acquiesça d'un mouvement de tête.

« ... N'ayez crainte, Guren-san. Je ne ferai rien qui puisse me détourner de ma véritable quête. » Finit-il par rétorquer d'un mince sourire.

Sans plus tarder, il se mit en route, prenant le chemin qui menait vers l'Arche Sacrée.

Revêtu d'un manteau long sur mesure, soigneusement confectionné par Guren, le samouraï quitta rapidement le domaine des Fujiwara. Il avançait le long de la rue principale, en direction des remparts, un sac à dos sur l'épaule gauche. Ce sac contenait de quoi se nourrir pendant deux jours, ainsi que divers objets qui pourraient lui être utiles en temps voulu.

Quelques instants plus tard, Kamui arriva à destination, légèrement en avance sur l'heure du rendez-vous. Ce n'était pas la première fois, songea-t-il, alors qu'il bondissait sur les murs pour se hisser en hauteur, au sommet de l'Arche Sacrée. Il laissa son regard se perdre au loin, cherchant à atteindre un état méditatif qui lui procurerait la clarté d'esprit nécessaire pour entamer cette nouvelle mission avec lucidité.

Finalement, il n'eut pas à attendre longtemps avant de percevoir la présence d'une personne au pied de l'Arche. Descendant discrètement, il rejoignit l'une des personnes qui allait l'accompagner à Oto, pour une mission d'espionnage.

« Gen'Ichiro-san. » Glissa-t-il, en interpellant son cousin, un sourire aux lèvres.

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« Vous êtes prêt pour ce voyage ? » Demanda-t-il, pour faire la conversation, en attendant l'arrivée du Chunin qui devait les accompagner.

Avaient-ils vraiment besoins d'avoir un Chûnin dans les pattes ? Peut-être bien...
Quoi qu'il en fût, il suffit de le mentionner pour qu'une nouvelle silhouette apparaisse, se dirigeant visiblement vers eux. Compte tenu de l'heure, il ne pouvait s'agir que de leur supérieur, songea naturellement Kamui...

Spoiler:

Mar 20 Juin - 19:48 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

Voilà enfin le jour tant attendu. Une équipe a été spécialement affectée au Pays du Son dans le but de récolter un grand nombre d’informations. Tout comme son cousin, le flamboyant, Gen’Ichiro était également du voyage. Cependant, aucune donnée n’avait filtré sur l’identité du Chuunin, laissant donc place à un mystère concernant les capacités du chef d’escouade.

Exceptionnellement, le blondinet retira tout objet, symbole, vêtement, qui pouvaient potentiellement le relier à la nation du Feu. De ce fait, il opta donc pour une apparence minimaliste; un kimono bleu-nuit, par-dessus celui-ci, une longue cape avec une teinte similaire. La touche finale, un bob rayé vert et blanc en guise de couvre-chef. Et sans oublier sa précieuse lame qu’il dissimula dans un fourreau à l’allure particulière, puisqu’il s’agissait d’une canne.

Après avoir mis le nécessaire pour cette opération à l’intérieur d’un sac de voyage, le jeune touriste était enfin prêt à quitter son foyer afin de rallier la position de ses acolytes, qui devaient certainement l’attendre. En chemin, il fit un arrêt pour s’acheter des brochettes de takoyakis. Un achat qui fut davantage guidé par l’anxiété que par la faim en elle-même.

Il était quelque peu surpris d'arriver sur les lieux avant tous ses autres compagnons de route et cela jusqu’à ce que la voix de cœur de lion vienne briser le silence ambiant. Était-il déjà en place ? Si tel était le cas sa présence n’avait pas été remarquée. Il le salua ensuite avec respect et dans la foulée il hocha de la tête pour répondre positivement à la question posée.

« Tenez, c’est pour vous. » dit-il tout sourire, pointant une des brochettes en direction du samouraï.

Si d’apparence le flavescent renvoyait une image décontractée, intérieurement c'était moins le cas, il était angoissé. Effectivement, c’était la première fois qu’il était amené à quitter le territoire de Hi no Kuni, et il se questionnait longuement sur ce l’état du pays qu’ils s’apprêtaient à infiltrer. A vrai dire le samouraï ne connaissait pas grand chose du monde qui l’entourait.

Essayant de tuer ce moment d’attente, il prit appuie sur sa canne tout en dégustant le met précédemment acheté. Par ailleurs, pour quelle raison le chef de section se faisait-il attendre ? Une panne de réveil ? Une soirée trop alcoolisée ? Se rappelait-il du jour et de l’heure du rendez-vous ? Des interrogations parfaitement légitimes aux yeux de l’électrique.

Si d’autres personnes pouvaient trouver déplacé ce manque de ponctualité, le blondinet ne lui en tenait pas rigueur, en tout cas pour le moment. Il était très à cheval sur les règles de bienséances mais également sur toutes autres formes de règles de manière générale. Il ne manquait plus que le Chuunin soit incompétent, ce qui briserait définitivement l’image qu’il pouvait se faire de cet illustre inconnu.

Spoiler:

Ven 23 Juin - 14:12 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

La foule amusée s'écartait en souriant. Une ribambelle de bambins babillait et s'égayait en tout sens, au rythme de la musique. Quelques-uns esquissaient des pas de danse en riant. Les plus vieux, qui ne pouvaient plus se lever, se contentaient de frapper des mains en découvrant toutes les dents qu'il leur restait. C'était un singulier spectacle qui se déroulait dans les rues d'Homura. La fête semblait se répandre dans ces veines comme le meilleur des venins. Qui en était à l'origine ? Un seul homme. Un seul artisan de joie, dont le talent était tel qu'il parvenait à alléger les esprits en des temps bien troubles.

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Peu auraient cru qu'un moine pouvait être un tel musicien, encore moins un tel amuseur. Jamais, de mémoire d'homme, on n'avait vu les gamins s'amuser tant au contact d'un homme de la foi, qui vivait généralement reclus. Pourtant, l'attirail de celui-ci révélait bien son occupation : derrière ce grand chapeau aux allures de casque étrange, tout tressé d'osier avec seulement quelques ouvertures en forme de fentes pour y voir et respirer, c'était un moine pèlerin qui enchantait les foules. L'accoutrement ne faisait aucun doute. Du reste, il n'était pas si rare de croiser des pèlerins. Homura était riche en temples et donc en gens propices à la dévotion. Il était moins commun que ces voyageurs soient d'aussi gais lurons.

Celui-ci devait cependant quitter la ville, car il prenait la direction de l'Arche Sacrée. Toutes et tous lui faisaient des au revoir de la main ou agitaient leur mouchoir en signe d'adieu. Aucun ne pleurait, bien au contraire : tout le monde garderait de cet individu dont le visage même restait caché le souvenir d'un porteur de joie et on ne le regretterait pas. On serait seulement reconnaissant pour le bonheur qu'il avait semé, dans son sillage, l'espace de quelques instants. Ces graines germeraient et alors, un jour, peut-être, donneraient-elles naissance à d'autres bonheurs. Mais raconter cette histoire emmènerait bien loin du sentier du pèlerin musicien.

Arrivé sous l'Arche, il arrêta sa marche et sa musique en un même instant. Les notes fusèrent dans une dernière pirouette que les enfants suivirent en courant et le moine ôta de sa bouche son instrument - une sorte de longue flûte en bois, composite, qui avait des airs de hautbois. Il avait pris grand soin, semblait-il, de faire halte à côté de deux individus. Il était impossible de dire lequel de ces deux-là il regardait, puisque son casque d'osier masquait ses yeux. L'on pouvait cependant être sûr qu'il s'intéressait à eux. Finalement, il brisa le silence d'une voix aussi douce que celle de sa flûte pour les interpeller :

"Vos déguisements ne sont pas trop mauvais. Vous, dit-il en pointant Kamui du doigt, vous prendrez bien garde à maintenir votre manteau fermé. Nous ne voulons pas que vos sabres soient vus, de quiconque. Vous m'appellerez Hebitsukai. Je suis un moine pèlerin et vous m'accompagnez dans mon cheminement vers les lieux de dévotion d'Oto no Kuni. Nous courrons jusqu'à être proches de la frontière, puis nous irons sur les routes et marcherons. Bien, si vous êtes prêts nous y allons."

Et, prêts, vous deviez l'être car il disparut en un instant. Votre voyage avait commencé. Il vous fallait à présent suivre votre supérieur, dont le pas vif traçait déjà la route vers Oto no Kuni. Il y en avait pour deux jours environ de voyage vers le bord du pays. Les haltes seraient rares. Votre objectif était d'atteindre le Pays du Son. Et le Chûunin qui vous accompagnait n'était pas bavard. Mais sans doute ce silence cachait-il quelque talent secret…

Spoiler:

Ven 23 Juin - 22:30 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 82, Arche Sacrée.
Immersion dans le Son.

« C'est plutôt original comme déguisement. » Lâcha Kamui, d'un sourire amusé.

Il se demandait tout de même si la canne était une bonne idée, surtout compte tenu de l'âge de son cousin. Cependant, Gen'Ichiro devait sûrement avoir ses raisons, et s'il attirait l'attention, il devait probablement savoir comme réagir, songeait-il.

Quelques instants après leur rencontre, un personnage pour le moins étrange se manifesta devant eux. À première vue, avec son accoutrement et son masque hideux, Kamui ne l'aurait pas immédiatement identifié comme leur supérieur, puisqu'il s'attendait, curieusement, à quelqu'un avec une allure plus sérieuse. Cependant, il comprit rapidement que cet individu était bel et bien le chûnin qu'ils attendaient.

Ce dernier les interpella en leur faisant quelques remarques tout en mettant en garde Kamui à propos de ses armes. Bien qu'il comprenait la nécessité de les dissimuler, le Fujiwara s'attendait à devoir les montrer tôt ou tard au cours de leur voyage. C'était inévitable, du moins selon lui. Kamui hocha néanmoins la tête en assimilant les instructions d'Hebitsukai, ce qui devait sûrement être un nom d'emprunt ? Mais dans ce cas quel était son véritable nom ? Pourquoi ne se présentait-il pas de manière formelle ? Leur grade ne méritait-il pas une véritable présentation ? À moins que cela ne fasse simplement partie de la personnalité du shinobi. Quoi qu'il en soit, Kamui chassa ces pensées de son esprit et releva sa capuche sur sa tête, chose qui lui conférait l'apparence d'un voyageur ou même d'un explorateur.

« Bien, nous vous suivons, Hebitsukai-san ! » Finit-il par glisser, d'un air neutre.

Il emboita le pas derrière le Chûnin et se mit à le suivre.

Silencieux et parfaitement calme, le samouraï suivait la cadence imposée par leur supérieur sans ouvrir la bouche. Laissant ses interrogations en sommeil, il poursuivait Hebitsukai sans jamais se laisser distancer.

Au fil de leur voyage, Kamui observait attentivement le chûnin, espérant en apprendre davantage sur lui. Il s'efforçait aussi de garder ses sens en alertes, au cas où ils devaient faire face aux dangers de la jungle...

Spoiler:

Dim 25 Juin - 10:23 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

Si Kamui jugeait l’accoutrement du flavescent trop original, pour reprendre ses termes, il n’était pas au bout de ses surprises, notamment avec l’apparition du commandant de l’unité. La curiosité maladive du blondinet ne put l'empêcher de scruter de la tête aux pieds, l’homme se dissimulant derrière ce couvre-chef déconcertant.

Comment passer inaperçu aux côtés d’un tel spécimen ? Il n’y avait plus qu’à prier tous les dieux, pour espérer que la population Otojine ne relèverait pas ce détail, qui pouvait être capitale. Dans la foulée, le mystérieux homme se présentait à eux comme étant un moine pèlerin, répondant au nom de Hebitsukai. Et ce dernier prit également la peine de pointer lesquels défauts sur le choix de déguisement fait par le flamboyant.

Cette unique intervention suffisait pour balayer les doutes que le samouraï avait précédemment. A priori, l’instructeur paraissait être de qualité, du moins pour l’instant. Le voir en situation réelle permettrait de confirmer ou d’infirmer définitivement cette première impression. Par ailleurs, il ne dégageait aucune once d’anxiété malgré les lourdes responsabilités qui reposaient sur ses épaules.

Acquiesçant de la tête, la jeune tête blonde, était elle aussi parée à mettre les voiles.

“...Ah… Il a déjà filé…” se disait-il en affichant un air décontenancé.

Le Fujiwara était loin de s’imaginer pareille prouesse de la part du gradé. Afin de ne pas se faire distancer, il essaya de calquer son rythme sur celui de ses compagnons, c’était la seule chose à faire. En somme, le jeune homme n’avait qu’un seul objectif, ne pas perdre de vue celui qui leur servait de guide.

Durant leur silencieuse traversée, une interrogation lui traversa l’esprit et pas des moindres. Inquiété par cette idée, il décida de l’exposer au risque de briser cette atmosphère taciturne.
« Sensei ? » dit-il une première fois pour interpeller le concerné. « Dans l’hypothèse où on serait amené à perdre vos traces, comment ferions-nous pour vous retrouver ? »

Sous-entendant clairement qu’il était dénué de toutes capacités de détection, et qu’il en valait de même pour son cousin. De plus, ils seraient bien incapable de différencier le Chûnin d’un imposteur, sans compétence de senseur. La question posée n’était certes qu’un détail mais pas aux yeux de l’électrique.

Spoiler:

Lun 26 Juin - 10:31 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Le voyage se déroulait pour le moins calmement. Hebitsukai n'était pas le genre d'homme à parler pour ne rien dire, ou à se confier inutilement. Cela, vous le comprîtes rapidement. Vos jours de déambulation à travers les forêts et les plaines de Hi no Kuni furent en grande partie silencieux. Mais, après tout, cette discrétion n'est-elle pas une des qualités que l'on s'attend à trouver, généralement, chez des shinobis ? Vous vous deviez de n'être que des ombres, passant dans le sillage d'autres ombres pour tuer ou écouter. C'était tout. Votre fonction vous ôtait jusqu'à votre présence et c'était bien à cette vie de sacrifice de vous que vous aviez consenti en vous engageant dans les rangs de l'armée impériale. En cela, Hebitsukai était un parfait mentor. Il avait poussé l'oubli de lui-même jusqu'à masquer son visage. Il n'avait plus d'identité, plus de vrai nom : il n'était qu'un pion consentant, sans voix propre.

Il répondit néanmoins à la question de Gen'Ichiro :

"Si vous perdez ma trace, ce sera parce qu'on aura décidé de se séparer, pas autrement. Sinon, je remarquerai que vous n'êtes plus avec moi et je vous retrouverai. Quant à savoir si je suis bien moi…"

Tout en sautant de branche en branche, il tira son étrange flûte de son manteau et joua un petit air. Quelques notes à peine, qui résonnèrent dans la forêt comme un chant d'oiseau. Une mélodie parfaitement reconnaissable.

"Si vous avez des doutes, demandez-moi de jouer cet air. Ca devrait pouvoir écarter les soupçons."

Ce fut tout. Vous n'entendîtes plus sa voix du reste du voyage, sinon pour quelques formules de politesse lors de vos courtes haltes. Votre route vers Oto se poursuivait dans un silence homogène.

Le dernier jour, vous arrivâtes à la frontière. Hebitsukai marqua l'arrêt subitement et vous invita à l'imiter. Il pointa du doigt une direction entre les feuillages.

"Vous voyez, là-bas ? Il y a un poste de garde. Nous n'allons pas essayer de le contourner : il nous faut nous y présenter pour qu'on nous délivre un laisser-passer qu'on pourra montrer une fois dans le pays. Soyez crédibles et cachez soigneusement vos armes."

Son regard - que vous ne pouviez que deviner derrière son masque d'osier - se porta à n'en pas douter sur Kamui en particulier.

"Allons-y."

Il descendit le premier et rejoint la route avec un naturel décontracté. À nouveau, sa flûte jaillit des replis de son manteau et il la porta à sa bouche. Il joua une mélodie joyeuse, entraînante, qui donnait envie de se trémousser le fondement. Les gardes sourirent en le voyant approcher, mais ils l'arrêtèrent quand même :

"Halte !"

Il fit halte. Sa musique cessa en même temps que ses pas.

"Désolé le moine, mais on n'entre pas à Oto comme ça. Avec la guerre, tout ça… Qu'est-ce que tu viens faire ici, avec les deux zigotos ?"

D'un geste du menton, il vous désigna, Kamui et Gen'Ichiro.

"Votre prudence est bien naturelle, mon bon monsieur. Je suis un pèlerin et je viens visiter les grands temples du Banzai qui font la fierté de votre pays. On raconte que les prières que l'on y récite s'exaucent toujours, n'est-ce pas ? Quant à mes amis, ils m'accompagnent et assurent ma sécurité. La guerre, hélas, a rendu les routes bien dangereuses…"

Le garde hocha la tête d'un air plein de compassion.

"Eh oui, eh oui… Bon, vous allez nous décliner vos identités, on va vous fouiller et vous pourrez entrer. À moins que vous ne vouliez déclarer autre chose ?"

Spoiler:

Mar 27 Juin - 22:46 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 83, Arche Sacrée.
Immersion dans le Son.

Sautant de branche en branche, ils progressaient à une vitesse folle et toujours dans le plus grand des silences. Un silence qui faisait un bien fou, songea le samouraï, appréciant de n'entendre personne geindre ou polémiquer sur des choses futiles.

Finalement, après un certain temps, son cousin finit par briser le silence, interrogeant le Chûnin sur ce qu'ils devaient faire si jamais, pour une raison ou une autre, ils perdaient sa trace. Roulant des yeux en jetant un regard vers leur supérieur, Kamui entendit la solution au possible problème évoqué par Gen'Ichiro. Il saurait s'en souvenir, se dit-il, tout en continuant sa course à travers la jungle.

Le voyage se poursuivait toujours sans accroc, avec quelques courtes haltes pour reprendre le souffle et s'hydrater, et toujours bercé par la mélodie du Chunin musicien, jusqu'à finalement arriver à la frontière. Deux jours très soutenus, mais au moins le trio entrevoyait enfin la lumière au bout du tunnel. Hebitsukai s'arrêta immédiatement, obligeant les deux Fujiwara à faire de même.

Le regard dirigé dans la direction indiquée par le Chûnin, Kamui vit effectivement le poste de garde en question. Les Otojins devaient probablement faire preuve de beaucoup de prudence après ce qui s'était produit à Homura, se dit-il. Cependant, même s'ils faisaient l'effort de protéger leur terre, avaient-ils simplement les ressources nécessaires après le massacre d'une bonne partie de leur contingent militaire ? s'interrogea le samouraï.

Quoi qu'il en soit, Hebitsukai leur fit savoir qu'ils n'allaient pas contourner le poste de garde et qu'il fallait que chacun prenne ses précautions pour cacher ses armes. Facile à dire qu'à faire, surtout pour le samouraï qui était encombré de deux armes. De toute évidence, il ne comptait pas les cacher plus qu'elles ne l'étaient déjà. Et si par malheur il devait être fouillé, il improviserait, se dit-il. Après tout, il n'avait aucune intention "malveillante", du moins à l'instant présent, aussi il s'efforcerait d'argumenter autant que possible pour convaincre les gardes de le laisser passer. C'était tout ce qu'il avait. Sinon, il trouverait d'une manière ou d'une autre une solution, même s'il devait être temporairement séparé de ses deux collègues, songea-t-il.

Opinant finalement de la tête, il boutonna correctement sa veste pour dissimuler parfaitement ses deux armes, puis il emboîta le pas derrière son supérieur pour le suivre vers le poste de garde. En chemin, il se permit de l'interpeller pour anticiper, au cas où les choses ne se passeraient pas comme il l'espérait.

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« ... Dites-moi, Hebitsukai-san. Vous connaissez bien la région ? Si je me fie à ce que vous avez dit, si nous avions contourné le poste de garde, aurions-nous pu entrer à Oto en évitant les gardes ? » S'enquit-il, l'air songeur.

Certes, cela aurait demandé beaucoup plus de temps, il en était conscient. Mais il espérait tout de même une confirmation ou une infirmation à cette interrogation.

Quelques temps plus tard, ils finirent par atteindre le poste de garde, toujours bercés par la douce mélodie du Chunin, qui semblait également égayer les gardes. Ils furent toute de même naturellement arrêtés dans leur élan. On leur apprit alors qu'ils devaient déclarer leur identité, qu'ils allaient être fouillés et qu'il leur fallait déclarer tout ce qu'il y avait à déclarer. Logique en un sens, même si le samouraï aurait espéré plus de confusion au sein d'Oto, de sorte qu'ils seraient dispensés de tout cela... Il finit par s'avancer d'un pas lent mais serein, ouvrant lentement sa veste pour présenter ses deux armes au garde.

« ... Bien le bonjour, Monsieur. Moi, c'est Han Musashi. Je suis moi-même garde, bien qu'à mon compte, aussi je comprends tout à fait votre travail. Allez-y, vous pouvez me fouiller, vous ne trouverez rien d'autre que mes instruments de travail, qui nous ont permis d'arriver jusqu'ici sains et saufs. » Fit-il dans un premier temps, l'air serein et le ton très calme.

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« Ceci est mon sac, il contient le reste de nos vivres et mes économies, une somme de 20 000 ryos. » Ajouta-t-il, toujours aussi franc, en tendant le sac pour que le garde l'examine par lui-même.

Une petite pause.

Il observa attentivement le garde, cherchant à connaître son état d'esprit, à analyser son comportement, puis reprit :

« Hélas, nous ne sommes en sécurité nulle part aujourd'hui, bien que vous vous efforciez de protéger les vôtres. Aussi, je ne peux abandonner mes armes et nous retrouver nus pendant le pèlerinage de mon maître. Aussi, pour vous témoigner ma bonne foi, je suis néanmoins disposé à vous laisser une de mes armes et mes économies en guise de caution, si vous m'assurez que je pourrai les récupérer lors de notre départ. » Conclut-il, d'un air sincère.

Même le plus honnête et loyal des gardes ne pourrait probablement pas douter de sa bonne foi, pourvu que cela suffisant pour le laisser passer.
Il allait sans dire qu'il avait toute de même tout intérêt à tomber sur un garde attiré par l'appât du gain, qui s'empresserait probablement de lui dérober sa fortune...

Dans tous les cas, Kamui avait joué ses cartes...

Spoiler:

Jeu 29 Juin - 11:31 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

Leur incursion se faisait sous un silence de cathédrale, perturbant ainsi l’électrique qui n’était pas accoutumé à une telle atmosphère et voyait que cela ne dérangeait pas le moins du monde ces acolytes. Il ne demandait guère non plus de longs échanges inutiles, mais un juste milieu aurait été appréciable.

Par la suite, le renfermé meneur effaçait les doutes que pouvaient avoir le Fujiwara, et il était à présent soulagé d’entendre qu’il y avait une alternative pour le distinguer d’un autre. La note entonnée par le flûtiste fût précieusement enregistrée dans un recoin de son esprit.

Alternant parfaitement les temps de courses avec les moments de pause, le trio avançait sur un bon rythme, et leurs efforts finirent par payer. Au loin, ils distinguaient un poste frontalier, ce qui signifiait qu’ils n’étaient plus très éloignés de leur destination. Le Chuunin a jugé bon de faire arrêter le groupe afin de les nouvelles procédures à suivre.

Instinctivement le regard du blondinet se dirigea sur son camarade samouraï. Du groupe, le flamboyant était celui qui avait le plus à craindre si les douaniers Otojins venaient à procéder à un contrôle plus approfondi. La dissimulation de ses armes laissait véritablement à désirer. Et Kamui ne pouvait pas non plus abandonner ses outils sur le bord de la route.

”Nous ne pouvons plus faire machine arrière. Espérons simplement un manque d’inattention de leur part lors de la fouille de Kamui-san.” envisageait-il silencieusement.

A présent sur la route, le flavescent entra dans la peau de son personnage, en jouant le rôle d’une personne atteinte de maladie et sa canne était l’accessoire idéal. Sans aucun scrupule il se mit à claudiquer pour ajouter une touche de crédibilité. Certes, il n’aimait pas mentir mais cette mission l’obligeait à le faire, et fervent samouraï qu’il était, faisait passer les ordres avant ses propres principes.

Animés par l’ambiance mélodieuse émise par le gradé, le groupuscule avançait l’air de rien en direction des gardes, surveillant les allers et venues au sein de leur territoire. L’un d’entre eux affichait une certaine méfiance et celle-ci était légitime. Les affres de la guerre avaient quelque peu balayé ce sentiment de sécurité. A qui la faute ? Aux Otojins bien évidemment. Ce peuple appréciait guerroyer avec les nations bordant les frontières du Pays du Son.

« Salutations sur vous, mon bon Monsieur. » fit-il en ôtant momentanément son couvre-chef pour saluer le vigile.

Lorsque vint son tour, prenant appui sur la canne, il s'avança d’un pas.

« Je me nomme Arai Orochi. Il est dit ici et là que la mélodie a des propriétés extraordinaires, comme apaiser les maux qui nous tiraillent. Je suis ici pour m’essayer à cette méthode thérapeuthique, et qui sait, peut-être mon corps et mon esprit trouveront enfin le repos tant mérité. »

Ces quelques mots servaient de justification pour l’objet sur lequel il prenait appui. La maladie était quelque chose d’aléatoire, touchant sans distinction toutes les catégories d’âge, aussi bien chez les jeunes gens que chez les plus anciens. Malgré son apparence juvénile, l’électrique pouvait également être touché par ces troubles. D’autant plus, certaines maladies étaient plus visibles que d’autres et c’est sur ce point que le samouraï avait élaboré son rôle d’infirme.

Saisissant son outil, le Fujiwara dévoila dans un premier temps le contenu de son sac de voyage, puis écarta les bras et les jambes, pour permettre à l’agent de procéder à la fouille.

« Allez-y, je vous pris. Je n’ai rien d’autre à déclarer. » Finit-il par conclure en affichant une telle candeur à travers un sourire franc.

S’il paraissait tout aussi confiant que ses partenaires, intérieurement c’était moins le cas, il redoutait que l’un d’entre eux se fasse refouler. Un situation qui mettrait en péril l’opération et forcerait le Chuunin musicien à élaborer un autre plan pour s’introduire sur ce territoire.

Spoiler:

Sam 1 Juil - 17:51 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Les gardes commencèrent leur fouille. Méthodiquement, ils palpèrent d'abord le manteau monastique d'Hebitsukai, sans sembler rien y trouver d'autre que sa flûte. Ils la lui rendirent en riant, après avoir essayé d'en extraire quelques notes - en vain, car l'instrument ne produit étrangement aucun son lorsqu'ils le portèrent à leurs lèvres. Hebitsukai plaisanta, leur dit que sa flûte ne chantait que pour les coeurs purs, ce à quoi les gardes ne purent que rire de leur rire le plus gras. Eux-mêmes savaient bien que leurs coeurs étaient loin d'être purs. Mais la vie de soldat excusait bien des choses et ils usaient de ces prétextes avec abondance. Excès, même.

Ils entendirent vos déclarations lorsqu'ils en eurent fini avec votre supérieur. Ils ne s'étonnèrent guère en voyant les sabres de Kamui. Les armes étaient, après tout, assez courantes dans ce monde. Surtout en temps de guerre. Leurs yeux brillèrent d'une lueur étrange, cependant, lorsque Kamui présenta le sac rondelet contenant ses économies. Les gardes s'en saisirent, le soupesèrent, et le gardèrent de côté. Puis leur attention se reporta sur les sabres. Ils les prirent également, le temps de procéder au reste de la fouille. Mais avant de les rendre, ils procédèrent à une manipulation étrange : vous pûtes - :smirk: - les voir appliquer un sceau sur chaque arme, au niveau de la jonction entre le fourreau et la garde. Lorsqu'ils les rendirent, ils assortirent leur geste d'une explication :

"Prenez les deux. Mais avec le sceau qu'on a appliqué vous ne pourrez pas dégainer. Comme ça, on est sûrs que vous ne tuerez personne ici. Si vous avez besoin de vous défendre, vous n'ôterez pas de vie ni ne ferez couler de sang otojin. Pour les bosses, on est nettement moins regardants… On garde vos sous. Considérez ça comme une… caution. Normalement on aurait dû retenir vos deux sabres et les détruire, mais comme vous avez su vous montrer généreux…"

Ils fouillèrent ensuite Gen'Ichiro. Ils froncèrent les sourcils en l'entendant raconter à peu près n'importe quoi au sujet des mélodies d'Oto no Kuni. Sa maladie leur semblait aussi un peu étrange. Il avait l'air de se porter le mieux du monde. Mais la confortable somme qu'ils venaient de prélever sur l'autre Fujiwara avait considérablement anesthésié leur zèle et ils passèrent outre. Ils ne jetèrent pas deux regards à la canne et ne trouvèrent rien d'autre.

"Bon, ça ira pour vous ! On vous donne vos passeports et vous êtes libres d'aller, messieurs."

Un instant de grattage plus tard et son collègue vous tendait à chacun un bout de papier tamponné à l'encre rouge : c'était votre sésame.

"Messieurs, merci de votre bienveillance. Nous voyons bien que les Otojins n'ont rien des brutes que l'on nous dépeint. Vous faites honneur à votre nation."

Hebitsukai les remercia en s'inclinant et vous reprîtes votre route d'un pas tranquille. Ce n'est que lorsque vous fûtes à bonne distance du poste de garde qu'il reprit la parole :

"Vous avez été très bien, Kamui. Il aurait été inutile de chercher à cacher vos sabres. Je pense que ces sceaux ne devraient pas trop vous handicaper, n'est-ce pas ? Quant à vous Gen'Ichiro, il vous faudra trouver un mensonge plus convaincant que cette histoire de mélodie qui soigne. Je ne suis pas sûr que les prochains gardes que nous croiserons seront aussi bienveillants. Surtout s'ils se saisissent de tout notre argent. Pour l'heure, continuons vers le prochain village. Nous pourrons y trouver un endroit où dormir et commencer nos investigations."

Il se remit à marcher mais s'arrêta presque aussitôt.

"Ah ! Au fait. Vous m'avez demandé pourquoi nous n'avons pas cherché à éviter le poste de garde : c'est pour obtenir ces passeports, comme je vous l'ai dit. Ils nous faciliteront grandement la vie lorsque nous croiserons d'autres soldats, croyez-moi. Nous sommes à présent dans notre bon droit et non des clandestins. En route, maintenant."

Vous progressiez à un rythme bien plus lent, maintenant que vous suiviez les chemins. Il n'était pas question de vous faire repérer en adoptant la course des shinobis. Fort heureusement, le premier village n'était pas très loin. Avant d'y pénétrer, Hebitsukai vous donna quelques dernières instructions :

"Allez nous trouver un logement pour la nuit. Je vais explorer un peu les lieux et essayer de glaner quelques informations. Il va sans dire qu'il vaut mieux éviter de mentionner que nous venons de l'Empire, si vous le pouvez…"

Et, sa flûte au bec, il partit faire danser les ruelles du village qui riait déjà d'aise en l'entendant approcher.

Sam 1 Juil - 19:47 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 83, Arche Sacrée.
Immersion dans le Son.

Même Kamui ne put s’empêcher de décocher un sourire lorsque Hebitsukai donna la raison pour laquelle les gardes n’arrivaient pas à faire résonner sa flûte.
Il avait le sens de l’humour, c’était le moins qu'on puisse dire. Drôle et habile, reconnut Kamui, avant que les gardes ne s’intéressent à lui.

Curieusement, son sac rempli d’une partie de ses économies fit briller les yeux des gardes, ce qui lui donnait une petite indication sur ce qui pouvait les motiver. L’argent. C’était compréhensible, d'autant plus dans un petit pays pauvre, à en croire certaines rumeurs. Quant à ses armes, on lui demanda finalement de céder temporairement ses deux katanas, avant que les gardes n'y apposent un sceau pour les sceller et les lui rendre. Bien qu'étonné de se voir autorisé à circuler avec ses deux armes, quand bien même elles seraient scellées, au fond c’était une solution qui lui convenait parfaitement. Il constata tout de même que ce petit paquet de ryos avait quelque peu facilité la décision des gardes, ainsi son honnêteté et sa bonne foi finirent par jouer en sa faveur.

« C’est une issue qui me convient parfaitement, je vous remercie infiniment. » Finit-il par rétorquer, en s’inclinant légèrement.

Arriva le cas de Gen’Ichiro. Si les gardes parurent perplexes devant ses mensonges, ils finirent par l’autoriser à entrer, sans chercher à en savoir davantage. On leur remit alors un sceau qui servait de passport, qui devrait faciliter leur circulation à travers le pays, et on les autorisa à entrer.

Quelques instants plus tard, lorsqu’ils s’éloignèrent du poste de garde, Hebitsukai prit la parole, en validant l’approche du samouraï à la crinière de lion, et en invitant son cadet à faire preuve de plus de crédibilité dans la sienne. Il initia ensuite le pas vers leur prochaine destination, un village où il pourrait trouver un endroit pour dormir et leur permettre de mieux attaquer leur enquête.

Cependant, après quelques pas, le moine s’arrêta et revint sur une interrogation de Kamui. Il lui fit comprendre que le passage par le poste de garde leur conférait le sceau officiel, leur permettant de circuler en toute légalité. Là où, à l’inverse, passer par une autre voie les aurait poussés à redoubler de vigilance pour ne pas être interpellés par les autorités. N’ayant pas songé à ce paramètre, le samouraï reconnut à ce moment-là l’expérience et les compétences du Chunin. Ce n’était pas la première fois qu’il s’adonnait à ce genre de mission, il en était persuadé.

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« Je comprends mieux, c’est effectivement très astucieux. » Reconnut-il, d’un léger sourire.

Finalement, quelques temps plus tard, ils finirent par atteindre un petit village. Le musicien donna quelques instructions, auxquelles Kamui opina de la tête, mais demanda toute de même un instant. Il exécuta un mudra pour capturer leur signature chakratique, au cas où il se perdrait en chemin.

« Parfait, je saurai vous retrouver en cas de problème. » Glissa-t-il, en s’adressant à Hebitsukai. « Retrouvons-nous ici même lorsque nous aurons fini d’investiguer. » Ajouta-t-il, avant de laisser son supérieur s’éloigner.

Il prit le chemin opposé, accompagné de son cadet.
Rapidement, ils arrivèrent à un petit carrefour débouchant sur plusieurs petites ruelles. Le samouraï marqua une pause et se tourna vers son cousin.

« Séparons-nous afin de maximiser nos chances, Gen’Ichiro-san. Retrouvons-nous au point de rendez-vous dès que notre objectif est atteint. » Glissa-t-il, d’un sourire amical.

Il laissa son cousin choisir la voie de son choix, puis il prit l’opposé pour mener ses investigations.

Une petite ruelle, quasi-déserte, avec quelques vêtements qui séchaient à l’extérieur. Il parcourait lentement la ruelle, prenant le soin d’examiner attentivement les édifices. Puis, à mesure qu’il progressait, il commençait à entendre une animation un peu plus loin. Lorsqu’il arriva au bout de la ruelle, il aperçut alors une petite place où se tenait un stand de beignets. Autour, les gens allaient et venaient. Il balaya attentivement la zone pour mieux s’imprégner de ce nouvel environnement, avant d’aller retrouver le marchand de beignets.

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« Bonjour ! J’ai été porté par le parfum de vos beignets, ils ont l’air délicieux. Je vous en prendrais bien deux s'il vous plaît. » Fit-il, dans un premier temps, d’un sourire bienveillant. « ... D'ailleurs, Dites-moi, vous ne sauriez pas où est-ce que je pourrais trouver un endroit pour me loger ? Un endroit sûr, de préférence. » Ajouta-t-il, d’un léger rire. « Je suis ici de passage, je dois prochainement intégrer l'armée. Hélas, je suis un peu en avance sur la date qui m'a été donnée... » Conclut-il, les bras croisés, mince sourire aux lèvres, et le regard rivé vers les passants.

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Lun 3 Juil - 16:35 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

Derrière cette porte de prison que représentait Hebitsukai, se cachait finalement un homme avec un sens de la plaisanterie à n’en pas douter. Cette subtile touche d’humour permit d’égayer les gardes le temps d’un instant. Le samouraï commençait à comprendre le choix des autorités en assignant le Chuunin pour cette mission particulière.

Quand vint le tour de cœur de lion, celui-ci persuada les inspecteurs en faisant preuve de franchise, une franchise qui laissait le flavescent sceptique. A cause de cette soi-disant honnêteté, le second Fujiwara était contraint de voir ses armes scellées, annihilant par la même occasion sa maîtrise du sabre. Une configuration fort handicapante en cas de danger. Kamui possédait-il un arsenal varié pour lui permettre de contourner la restriction ? Une interrogation légitime de la part du flavescent.

Le jeune samouraï fût le dernier à être contrôlé. Il n’était pas très étonné de constater le doute qui s’installait auprès des vigiles lorsqu’il donna les motifs de sa visite au Pays du Son. Le mensonge n’était pas une chose qu’il appréciait, ni même qu’il maniait habilement, préférant jouer la carte de l'honnêteté comme indiqué dans le code Bushido.

Par chance ou plutôt grâce à la corruption faite par son aînée, Kamui, les douaniers ne creusèrent pas davantage cette histoire bancale. Intérieurement, il poussait un profond soupir de soulagement, ce n’est pas passé loin se disait-il. L’appât du gain était un des vices de l’Homme, balayant ainsi toutes convictions même les plus nobles. Un enseignement qui restera gravé en mémoire.

Une fois les laissés passer octroyés, le trio pouvait officiellement circuler en toute quiétude au sein du territoire, chose qui n’aurait pas été possible s’ils s'étaient introduits clandestinement. A présent à bonne distance du poste frontière, le gradé décida de leur toucher deux mots. Ce dernier rappela au blondinet de faire plus attention sur sa manière d’élaborer des contre-vérités et qu’il devait être plus convaincant à l’avenir. Cela pouvait passer une fois mais pas deux.

« Je reconnais volontiers ne pas être expert en duperies. Je ferai en sorte d’ajuster mes propos les prochaines fois. » Sans langue de bois, il reconnaissait son erreur.

Quelque temps après cette calme allure, les envoyés d’Homura arrivèrent à la première bourgade se trouvant sur leur chemin. Se séparer pour glaner un maximum d’informations mais aussi trouver un refuge pour la nuit, voilà les directives énoncées par le musicien. Une aubaine pour le Genin qui voyait là une opportunité d’agir sans avoir l’instructeur dans les pattes.

En compagnie de son cousin, ils remarquèrent tous deux plusieurs embranchements et il était préférable pour eux d’emprunter individuellement l’une des voies.

« Faites attention. » Dit-il simplement à son interlocuteur. En réalité, il faisait notamment échos aux dispositifs placés sur les armes de celui-ci.

Prenant un chemin différent de celui du flamboyant, Gen’Ichiro commençait alors son exploration sans pour autant savoir où est-ce que cela allait le mener. Arrivant au bout du chemin, il remarqua que la ruelle débouchait sur une avenue commerçante. Scrutant du regard le nouvel environnement auquel il faisait face, il cherchait un endroit où initier ses recherches, c’est alors qu’il aperçut une dame s’introduire dans une échoppe spécialisée dans la vente de fleurs.

Parfait songea-t-il. Adoptant une démarche décontractée, il entra également dans la boutique. Puis, il s’avança en direction du comptoir.

« Bien le bonjour. Je suis à la recherche de compositions florales pour orner les temples du Banzai, que me suggérez-vous ?

Une première manière de briser la glace auprès du tenancier.

« Navré d’abuser de votre temps et de votre gentillesse, mais pourriez-vous m’indiquer une adresse pour se loger dans le calme ? » Conclut-il chaleureusement accompagné d’un sourire.

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Mer 5 Juil - 10:42 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Ce village avait toutes les apparences d'un hameau riant. Il n'était pas bien grand, certes, mais les maisons y étaient bien ordonnées, soigneusement entretenues. Quelques parterres commençaient à fleurir, çà-et-là, à la faveur du printemps naissant. Des bourgeons naissaient dans le creux des feuillages. Et les rues n'étaient pas désertes, puisque vous y trouviez déjà un marchand de beignets et un commerce ouvert : le bourg était relativement animé. Mais il y avait quelque chose d'étrange dans cette animation. De sinistre. D'inhabituel. Un détail qui dénotait et qui brisait l'harmonie d'un décor bucolique. Mais quel était-il ?

Kamui put le premier se rendre compte que quelque chose clochait. Le marchand aux fourneaux dans sa carriole, où l'huile bouillait furieusement et dont s'échappait le parfum sucré des douceurs fut d'abord riant et plein d'entrain en entendant la commande du samouraï déguisé :

"Pas de problème mon p'tit monsieur, j'envoie ça ! Hop là !"

Il tendait la main pour recevoir sa monnaie lorsqu'il se figea, aux derniers mots prononcés par Kamui. Il retira sa main aussitôt, la mine terrifiée, et, prenant ses jambes à son cou, s'écria :

"P… Prenez tous les beignets que vous voulez !"

Et il disparut, de même que tous les autres occupants de la place, dans une maison voisine dont on barricada vite les volets.

Curieux.

De son côté, Gen'Ichiro eut une expérience bien différente. La boutique dans laquelle il s'introduit était peuplée d'une dame, celle qu'il avait vue entrer, une cliente, ainsi que de la tenancière, une femme bien en chair mais aux traits fatigués. Elle l'accueillit cependant d'un sourire généreux.

"Une composition florale pour les temples ? Ah ! Vous devez être un pèlerin. Vous êtes le premier de la saison. On peut dire que vous n'avez pas traîné vous. Alors, laissez-moi voir ce que j'ai pour vous…"

La seconde question, ce fut la cliente qui y répondit :

"Vous allez avoir du mal à trouver un endroit où crécher. Le village est envahi par l'armée… Ils ont pris d'assaut toutes les chambres de mon auberge et les lits vides dans les autres maisons. Ils n'ont aucun ménagement pour nous… C'est à se demander s'ils partiront jamais…"

Elle avait l'air véritablement désespérée. Et pour cause. L'armée otojine vous avait, après tout, déjà fait montre de sa finesse d'exécution, aux portes d'Homura…

Mer 5 Juil - 20:51 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 83, Arche Sacrée.
Immersion dans le Son.

Le samouraï observait attentivement les passants en apparence paisible aller et venir.
Le village, et en particulier cette place, semblait dégageait une atmosphère calme et ordonnée, avec des maisons bien entretenues et des parterres qui commençaient à fleurir au doux souffle du printemps. Cependant, il y avait quelque chose qui clochait, un détail qui brisait cette harmonie apparente.

Laissant cela de côté pour le moment, le Fujiwara engagea la conversation avec le marchand des beignets, tout en essayant subtilement de le faire parler. Son regard était porté vers les passants, qu’il s’efforçait d’observer avec attention.

Le vendeur l’accueillit d'abord avec joie, prêt à satisfaire sa demande. Toutefois, curieusement, il aura suffi de la simple mention de l'armée pour que son visage se crispa. En effet, ses traits se figèrent, remplacés par une terreur qui étonna Kamui. Finalement, contre toute attente, le marchand se mit à fuir, prenant ses jambes à son cou pour se réfugier à l'intérieur d'une maison voisine dont les volets furent rapidement barricadés.

Kamui était naturellement confus. En outre, il constata les autres passants, auparavant souriants et heureux, se volatiliser, comme s’il venait de prononcer un mot interdit. Les rues qui étaient animées quelques instants plus tôt devinrent donc désertes en un clin d'œil. Une lourde tension flottait dans l'air, et Kamui était pour le moins déconcerté par ce brusque changement de comportement.

Intrigué, il s’interrogeait. Pourquoi une simple mention de son éventuelle « appartenance » à l'armée provoquait une telle réaction de terreur et de fuite chez les villageois ? Qu'est-ce qui se cachait derrière ces volets barricadés ? Les questions se bousculaient dans son esprit, alimentant sa détermination à percer les mystères qui planaient sur ce village en apparence tranquille. Il décida de poursuivre son exploration, avide de réponses et prêt à découvrir la vérité dissimulée derrière ces étranges réactions.

Avant, par précaution, il prit le soin d’éteindre le feu des beignets abandonnés pour s’assurer de la sécurité des lieux même si ses habitants semblaient l'avoir rejeté. Puis, il s'éloigna de la place principale, marchant jusqu'au bout de la rue avant de trouver un échafaud qui lui offrait une vue panoramique sur le village. De là-haut, il scrutait les environs, à la recherche d'indices ou de signes pouvant lui apporter des réponses.

Son regard aiguisé balayait ainsi chaque recoin, chaque mouvement suspect, cherchant à déceler tout ce qui pourrait lui être utile pour comprendre cette étrange situation. Il prêtait une attention particulière aux maisons barricadées, aux volets clos, et aux moindres détails qui pouvaient trahir un secret enfoui dans les ruelles tranquilles.

Finalement, son regard se posa sur un vieil homme mendiant, assis près d’une décharge, de l'autre côté du quartier, accompagné de son chien fidèle. Intrigué, Kamui descendit de l'échafaud et se dirigea vers cet individu solitaire. Son instinct lui soufflait que cet homme pouvait peut-être détenir des réponses, ou du moins, une part de la vérité qui lui échappait.

Quelques instants plus tard, il arriva à destination et s'approcha du mendiant.

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« Monsieur. » Finit-il par glisser, en s’inclinant légèrement. « Permettez-moi que je m’installe à vos côtés, mon voyage m’a quelque peu épuisé. » Ajouta -t-il, avant de prendre place aux côtés du mendiant, en s’asseyant au sol en tailleur. « Votre pays m’a l’air vraiment paisible, mais il semblerait que ce ne soit pas simple de trouver un lieu où dormir. Je devrais peut-être en toucher deux mots à la cour de votre seigneur… » Reprit-il, en se massant délicatement la nuque.

Assis aux côtés du mendiant, Kamui ouvrit délicatement son sac et en sortit quelques encas soigneusement préparés. L'arôme alléchant des provisions embaumait l'air, créant une ambiance chaleureuse malgré la situation étrange qui régnait dans le village. Il plaça les encas entre le vieil homme et lui, et l’invita à se servir et à partager avec son compagnon.

Parviendra -t-il à faire parler le vieil homme de la manière qu’il l’espérait ? En tout cas, c’était probablement sa dernière tentative de glaner quelques informations supplémentaires avant de rejoindre ses camarades et de faire le point.

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Ven 7 Juil - 17:01 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

« Oh, je vois… Je suis donc le premier. Il est toujours plus agréable de s’y rendre en période creuse, afin de profiter au mieux des lieux. » dit-il avec entrain.

Contrairement à son camarade clanique, il était loin de se douter de ce qui se tramait au sein du village, alors qu’il s’adressait à la propriétaire de la boutique, la cliente aperçue précédemment s'immisça dans la conversation.

Expliquant la situation quasi martiale imposée par les forces armées. A en croire les dires de la prétendue aubergiste, il fallait tirer un trait sur la possibilité de trouver un logement vacant, et cohabiter avec les forces Otojines n’était pas envisageable. Au moins, grâce à cette précieuse information le blondinet ne perdrait pas son temps à sillonner le faubourg en quête d’abri pour la nuit.

Les recherches du flamboyant étaient-elles aussi fructueuses que les siennes ? Il se le demandait. Puis se tourna vers la cliente.

« A vous écouter, j’ai le sentiment de ne pas avoir choisi la bonne période pour effectuer mon pèlerinage. Ce taux d’occupation inhabituel est-il ponctuel ? » déclara-t-il en se grattant la joue, il était gêné de ne pas trouver d’endroit où passer la nuit.

Habilement il la questionna pour déterminer la durée de cette expropriation. Le samouraï travaillait sur lui pour ne pas faire jaillir ses émotions, intérieurement il était sidéré par le pouvoir despotique de l’armée et trouvait cela profondément injuste de faire payer le prix des campagnes guerrières à la population. Le peuple n’avait donc pas de valeur à leurs yeux ? Quelle tristesse.

« Au sein de votre établissement, disposez-vous de cartes, prospectus, recensant les lieux incontournables à visiter ou même pour se restaurer ? »

Il espérait se faire une idée des endroits à ne pas fréquenter notamment à cause de la junte militaire en présence. Le flavescent commençait à se plaire dans ce rôle de parfait petit touriste. Comme quoi, il y avait tout de même de bons côtés à jouer les espions, du moins tant que la couverture n’était pas compromise.

Paradoxalement, cette atmosphère se rapprochant de la dictature, le confortait dans son désir de poursuivre ses ambitions diplomatiques. Le contexte peu favorable qui régnait au Pays du Son était un moyen pour lui d'engranger de l’expérience, comme quoi, le malheur des uns faisait le bonheur des autres.

Ne souhaitant pas éveiller de soupçons auprès de son interlocutrice, le blondinet ne la questionna pas davantage et préféra attendre le retour de la fleuriste avec la composition demandée. Celui-ci vint déposer une bourse contenant pas moins de deux milles ryos, certes, c’était excessif même pour des fleurs.

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Dim 9 Juil - 18:55 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Du haut de son perchoir, Kamui n'avait pas vu grand chose : le village, bien modeste, était une anomalie dans un paysage autrement désert, pour ainsi dire. Il n'y avait autour du bourg qu'une lande sans vie, presque sans arbres, peuplée de quelques rocs çà-et-là. Pas le moindre souffle de vent. Un air lourd qui semblait annoncer l'orage. Pas de chants d'oiseaux. Un lieu morne, désolé. Il n'y avait pas là de quoi s'extasier. Oto no Kuni était à la hauteur de sa réputation.

Le petit vieux auprès duquel s'assit Kamui regarda d'abord de travers cet énergumène qui lui adressait la parole sans qu'ils se connussent ni d'Adam ni d'Ève. Le chien qu'il promenait grogna même quelque peu. Celui-là n'était pas de la même étoffe que le marchande de beignets, avenant par nature parce qu'il avait soin de proposer à ses clients une façade ouverte, sympathique et disponible pour écouler sa marchandise. Ce vieil homme n'avait depuis longtemps plus rien à vendre. Il ne proposait plus de sourire aux autres, parce qu'il n'attendait plus rien d'eux. Le temps, l'expérience lui avaient appris à se fier à lui-même et à se satisfaire de ce qu'il pourrait s'apporter. De cette autonomie parfaite était née une distance avec le reste du monde. De la distance était née la méfiance naturelle.

La perspective d'un repas gratuit sembla toutefois percer une habile brèche dans ce rempart social. Kamui avait vu juste : c'était par les sentiments stomacaux qu'il fallait prendre ces gens-là. Le vieillard se saisit d'un onigiri. Même froid, il dégageait un délicat arôme. Du poisson, peut-être ? Cet homme-là avait parlé de "votre pays", ce ne pouvait donc qu'être un étranger. Il fallait donc avoir la plus grande prudence à son égard, mais… Il y avait sans doute là une opportunité unique de goûter des mets venus d'autres frontières. Le vieux porta la boulette à ses narines, la flaira à la manière d'un chien truffier. Il dut juger l'odeur tout à fait acceptable puisqu'il y mordit. Quelques grains de riz se perdirent dans sa barbe, mais ses traits se détendirent aussitôt : voilà un repas tel qu'il n'en avait pas goûté depuis des lunes. Il termina le premier onigiri en le mâchant à peine et en attrapa un deuxième aussitôt. Alors seulement il sembla se rappeler que la proposition de repas avait été assortie d'un début de discussion. Il grommela :

"Le seigneur, le seigneur… Qu'il aille au diable celui-ci."

Il ponctua d'un mâchonnement sonore.

"Si vous prenez la peine d'aller à sa cour, dites-lui plutôt d'arrêter de nous envoyer les bandits qui lui servent de soldats ! Tout le monde s'en porterait mieux. Quelle misère… Comme si nous avions besoin de ça pour souffrir de la faim… Le printemps arrive à peine et déjà les greniers sont vides… Quelle misère…"

Il n'ajouta rien. Il finit son onigiri tranquillement, lança la prune salée qui parfumait le coeur du mets à son chien qui la goba au vol. Puis, sans rien ajouter - pas même un salut - il se leva et disparut en claudiquant dans les ruelles du hameau. Il n'avait pas été d'un grand secours en ce qui concernait la recherche d'un toit.

De son côté, chez la fleuriste, Gen'Ichiro rencontrait plus de succès. Ses questions firent se hausser les sourcils, cependant.

"Des prospectus ? Quelle drôle d'idée. Qui est-ce que ça intéresserait ?"

Il n'était de toute évidence pas concevable pour ces dames que quiconque souhaite visiter leur village, ni même leur région. Le tourisme n'avait pas sa place ici. La fleuriste mit dans les mains de son client la commande : une élégante composition de fleurs à peine écloses.

"Voilà ! Avec ça elles devraient tenir le temps du trajet. Elles seront épanouies quand vous arriverez au temple, si vous ne traînez pas trop en route. Vous inaugurerez la saison en grande pompe…"

Elle souriait, mais ses yeux trahissaient son épuisement. Elle refusa tout net la bourse que Gen'Ichiro déposa sur son comptoir :

"Hep là ! Qu'est-ce que vous croyez ?"

Le ton avait changé. Ce n'était pas une remontrance amicale, sympathique, mais bel et bien un accès de colère qui la prenait. Elle ouvrit la bourse, en tira ce que coûtaient ses fleurs, et lança le reste en direction du samouraï. Son regard avait pris une coloration de mépris.

"Ne croyez pas que nous ayons besoin de la charité. Si vous avez de l'argent à distribuer, donnez-le aux temples et priez pour la fin de cette guerre."

La discussion était close. Les mains sur les hanches, la commerçante et sa cliente fixèrent du regard le visiteur, attendant son départ. Là aussi, c'était chou blanc…

Dim 9 Juil - 23:24 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 83, Arche Sacrée.
Immersion dans le Son.

Malgré l'apparente méfiance et hostilité du vieil homme et de son chien envers le samouraï, leur attitude changea immédiatement lorsqu'ils aperçurent les Onigiri qu'il sortait de son sac, devenant ainsi plus dociles.

Il semblait qu'il n'avait pas avalé quelque chose de savoureux depuis longtemps. En les regardant de plus près, il devenait de plus en plus évident aux yeux de Kamui que le duo ne mangeait pas à sa faim. Pire encore, il se demandait même s'ils arrivaient à se faire au moins un repas par jour.

Envahi par un sentiment de tristesse, le Fujiwara s'efforçait de rester neutre en apparence, observant attentivement le duo près duquel il s'était assis, tout en essayant subtilement de leur arracher quelques mots. À cet instant, l'objectif initial, qui était de trouver un endroit où se loger, avait peu d'importance pour l'épéiste…

Finalement, le vieil homme finit par s'exprimer. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne mâcha guère ses mots, puisqu'il insulta littéralement son seigneur. Étonné, Kamui commença enfin à comprendre le point de vue du vieil homme à mesure qu'il parlait. Il semblait désormais mieux appréhender le comportement des civils lorsqu'il avait fait mention de l'armée quelques instants auparavant.

Quelque part, même s'il s'efforçait de rester neutre, il parvenait à comprendre la douleur et la colère qui semblaient animer le vieil homme.

L'homme et son compagnon finirent par partir, se rendant sans doute compte qu'ils avaient beaucoup trop dévoilé au samouraï. Mais, quelque part, à l'entendre, le vieil homme semblait ne pas avoir grand-chose à perdre.

« ... C'est pire que ce que je pensais... » Glissa finalement Kamui, avant de soupirer.

Il se releva, puis reprit le chemin du point de rendez-vous avec ses collègues.

Pendant le trajet, il tentait de méditer sur ce qu'il avait appris, tout en essayant de creuser pour comprendre les causes profondes de la situation d'Oto.

Quelques instants plus tard, il atteignit enfin sa destination et réalisa qu'il était le premier arrivé. S'installant confortablement sur un rocher, il attendait patiemment ses camarades lorsqu'un marchand passa devant lui, dos courbé sous le poids de sa charrette. Les jarres d'eau qu'il transportait semblaient lourdes et une légère fuite laissait échapper une partie de l'eau à mesure qu'il avançait sur le sol rugueux.

« Excusez-moi ! » Finit-il par glisser, en interrompant l'homme à la charrette.

Il abandonna un instant son rocher.

« Je me trompe peut-être, mais il semblerait qu'une de vos jarres possède une fuite... » Finit-il par ajouter, en montrant l'eau qui s'écoulait du bout du doigt. « Elles sont destinées à l'armée ? Je ne suis pas certain qu'ils apprécieraient, faites plus attention. » Conclut-il, particulièrement attentif à la réaction de son interlocuteur.

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Mar 11 Juil - 14:03 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

Les pèlerins de passage dans ce trou perdu que l’on nomme faubourg, c’est que le samouraï aurait aimé rétorquer à l’aubergiste, mais se ravisa pour ne pas se montrer désobligeant envers cette pauvre dame. Le village n’avait donc pas de culture propre, d’animation à proposer aux différents visiteurs, simplement une étape parmi d’autant d’autres à franchir. Il trouvait cela bien malheureux.

Le bouquet apporté par la fleuriste était d’une beauté à couper le souffle, ses mirettes s’illuminèrent à la vue de ces plantes à peine écloses. Un véritable travail d’artiste qui méritait d’être récompensé à sa juste valeur.

« Elles sont…Magnifiques… J’en prendrai grand soin, merci pour tout ! » s'exclama-t-il.

La gaieté dans son regard était de courte durée.

A priori celle-ci avait mal interprété ses intentions. Il n’était guère question pour lui de faire de la charité, il estimait cela normal de payer le prix fort, car tout labeur justifiait une honnête rémunération. Ce quiproquo plongea l’échoppe dans une atmosphère peu accueillante et il en était indirectement le responsable. Il s’en voulait terriblement d’avoir ravivé la flamme qui sommeillait en elles.

Les bras chargés non seulement par la composition florale mais également par la canne, il attrapa tant bien que mal la bourse envoyée dans sa direction, manquant de peu de renverser un vase se trouvant derrière lui. Il frôla de justesse la catastrophe. Un soupir de soulagement se fit alors entendre.
« Je ne souhaitais nullement vous offenser… »

Chercher à se justifier était une chose vaine, il se contenta donc d’une courte révérence avant de quitter les lieux, tout penaud. En plus de faire attention à la junte militaire qui gangrènait les environs, il fallait aussi prêter attention aux humeurs changeantes de la population. Le jeune homme espérait que ses acolytes avaient reçu un accueil plus chaleureux.

« Décidément, ce pèlerinage ne va pas être évident…» une réflexion faite à haute voix.

Désormais en possession de quelques informations pertinentes, il ne voyait plus l’utilité de déambuler dans les ruelles à la recherche d’hébergement, puisqu’ils étaient tous occupés par les soldats. Une nuit à la belle étoile était en prévision. Il regrettait ne pas avoir pensé à emporter une tente car cela n’en manquait pas au sein du quartier des samouraïs.

Il fit donc le chemin inverse afin de rallier le point de rendez-vous. C’est avec étonnement qu’il constata l’unique présence de son aîné clanique. Où était donc passé le musicien, se questionna-t-il sur le moment.

« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle… La présence militaire est omniprésente y compris dans les lieux d’hébergement, ce qui veut dire, que nous n’avons nul endroit où passer la nuit. Et de votre côté, cher cousin ? »

Qui sait, peut-être que le groupe d’Homurajins était placé sous étroite surveillance, tout était envisageable dans cette configuration totalitaire.

Mer 12 Juil - 10:40 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Vous vous retrouvâtes comme convenu. Gen'Ichiro eut tout juste le temps de partager le résultat de ses investigations avec son cousin que celui-ci interpellait un porteur qui passait là. Il y avait bien une fuite dans ses jarres, mais la formulation de la remarque eut un effet particulier sur l'individu. Il s'arrêta net, considéra ce freluquet qui critiquait son travail, avant de remarquer les armes à sa ceinture. Il sembla alors pris de tremblements. De la peur ? Non. C'était bien plutôt de la rage qui semblait l'animer d'un coup. Il laissa tomber la barre qui lui servait à guider sa charrette et se rua sur le samouraï sans autre forme de procès.

"GaaaaAAAAAAAaaaaaaAAAAAAAAAh !"

Il fut stoppé, comme paralysé, à quelques centimètres à peine de Kamui. Ses doigts touchaient presque la peau des joues de sa cible. Qu'est-ce qui l'avait ainsi arrêté dans son élan ? Une petite mélodie tranquille, gentillette, qui traversait les rues et arrivait à vous comme un pinson joyeux. Infiltrée dans les oreilles du porteur, elle semblait avoir charmé son esprit au point de lui faire oublier le reste du monde. Les réalités bassement matérielles n'avaient plus d'importance à présent que son âme s'était élevée à un si haut degré de félicité. Peu à peu, ses mains se détendirent, son visage se décrispa et un léger sourire finit même par apparaître sur ses lèvres. Son regard absent glissa sur Kamui et il se mit à danser de façon un peu pataude, en frappant des mains. Un bien curieux spectacle.

Il n'y avait aucun doute au sujet de l'identité du musicien à l'origine de ce phénomène singulier et vous ne tardâtes pas à voir Hebitsukai déboucher d'une rue, la flûte au bec, sifflant la mélodie enchanteresse qui s'était saisie du villageois. Il la conclut dans un trilili tout à fait gracieux et le porteur sembla libéré de sa transe. Il gardait tout de même un certain air de bonheur placardé au visage.

"Qu'est-ce que…
-Eh bien mon brave, on dirait que ma musique vous a plu ! Je dois dire qu'elle a fait la joie de tous les habitants de ce charmant village. Nous ne voulons pas vous retenir plus longtemps, bien sûr."

Le porteur resta hébété un instant, haussa les épaules, puis reprit son fardeau et roula sur les pavés. Hebitsukai se tenait à présent à vos côtés.

"Il n'est pas prudent de provoquer ainsi les locaux. Vous avez bien dû constater que l'armée d'Oto ne se montre guère reconnaissante pour l'hospitalité qu'elle reçoit ici. Les soldats n'ont pas bonne réputation. Il était imprudent de vous adresser ainsi à cet homme, Kamui. Votre remarque sonnait comme un reproche, voire une menace."

Il n'ajouta rien à ce sujet, mais vous pûtes comprendre qu'il avait tout entendu de la brève altercation avec le porteur. Comment ? Cela devait rester son secret, pour le moment du moins. Il y avait toutefois de quoi se demander à quel point il avait épié vos faits et gestes… Vous pûtes raconter à votre supérieur le fruit de vos recherches d'un hébergement. Il ne sembla pas surpris - bien qu'il fût toujours aussi délicat d'essayer de le cerner en raison de son couvre-chef si particulier.

"Bien. Nous dormirons donc à la belle étoile, hors du village. Ce n'est pas plus mal. Quelque chose me dit qu'il vaut mieux ne pas traîner ici une fois la nuit tombée si nous ne voulons pas être repérés. Suivez-moi."

Et il vous mena d'un pas tranquille vers les frontières du bourg, puis encore plus loin, dans un bosquet qui garantissait d'être à l'abri des regards tout en étant à une distance raisonnable des habitations. Aucun de vous n'ayant prévu de literie de voyage, il vous faudrait dormir à même le sol. Il était également hors de question de faire un feu, au risque de dévoiler votre position. Le soir tombait déjà. Vous pûtes faire un repas frugal avec les provisions qui vous restaient. Puis il fut temps de se coucher. Hebitsukai présenta les choses :

"Nous allons établir un tour de garde. Kamui, vous prendrez le premier tiers. Je prendrai le deuxième. Gen'Ichiro, vous terminerez la nuit."

Ce fut tout. Il s'allongea contre un tronc, sans ôter son chapeau, et ne bougea plus. La nuit était tombée. Gen'Ichiro put s'endormir aussi. Il n'y avait plus que Kamui d'éveillé.

Il fut donc le seul témoin de ce qui se produisit en direction du village : il y eut un bruit sourd, comme un choc, une explosion, puis une gerbe de flammes dépassa des toits. Elle fut suivie des seuls cris déchirants. Des femmes, des hommes, des enfants.

Spoiler:

Ven 14 Juil - 21:37 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 83, Pays du Son.
Immersion dans le Son.

Peu de temps après son arrivée, ce fut au tour de son cousin de revenir au point de rendez-vous. Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, Kamui fut rapidement contraint de reporter son regard ailleurs, sur l'homme manifestement furieux et qui se ruait sur lui telle une bête sauvage.

Ainsi, il avait touché une corde sensible. Et même si ce n'était pas tout à fait le genre de réaction à laquelle il s'attendait, ça ne restait pas moins une réaction prévisible.

Restant de marbre, Kamui laissait le civil aller au bout de son action. En effet, il n'entendait absolument pas broncher pour se défendre et encore moins pour le maîtriser. Après tout, cet homme était en colère. Il était surexploité et devait régulièrement faire face aux caprices de l'armée. Tôt ou tard, il aurait fini par craquer et probablement se faire éliminer. Heureusement pour lui que c'était Kamui en face...

Cependant, les choses ne se déroulèrent finalement pas comme prévu, puisque l'homme fut comme paralysé, alors que son poing caressait la joue du samouraï. Et comme si ce n'était pas déjà assez curieux, il se mit soudainement à sourire, puis à se donner en spectacle en dansant. Au début, Kamui ne comprit pas immédiatement ce qui se passait, mais la berceuse qui traversait les rues finit par lui mettre la puce à l'oreille.

« Veuillez m'excuser, cousin, je n'avais pas prévu que les choses se déroulent ainsi. » finit-il par glisser à l'égard de son cousin. « Il se passe effectivement bien des choses étranges par ici. » ajouta-t-il, tandis que son regard attristé ne quittait pas l'homme qui lui faisait face.

Hebitsukai n'aurait pas dû intervenir. Il n'aurait pas dû étouffer la colère de cet homme. C'est criminel de jouer avec les émotions des autres et de les priver de leur libre arbitre, surtout lorsque ces personnes étaient condamnées à souffrir, songea le samouraï. Il était même préférable de le livrer définitivement que d'altérer son esprit, se surprit-il à penser.

Il ne dit toutefois rien et accepta même les critiques de son supérieur.

« Toutes mes excuses, il semblerait que j'y sois allé un peu loin. » finit-il par s'excuser humblement.

En réalité, le porteur d'eau avait d'une certaine façon répondu à son objectif.

Quoi qu'il en soit, le trio échangea par la suite les informations obtenues, ce qui permit à chacun de mieux mesurer la situation du pays dans lequel ils se trouvaient. Et rien que ça, c'était déjà un immense accomplissement pour leur mission, du moins pour Kamui.

Abandonnant finalement le village, les trois hommes trouvèrent un petit refuge non loin qui allait leur servir de dortoir. Le plan de tour de garde établi, le samouraï à la crinière de lion laissa ses camarades se reposer, tandis qu'il se tenait discrètement en hauteur, autant pour veiller sur eux que sur les alentours.

Profitant du calme, il finit par dégainer un kunai qu'il chargea de chakra, avant de porter un coup bien placé sur le sceau qui retenait ses armes prisonnières. Voilà pourquoi il ne parut absolument pas inquiet au moment où le garde scella ses katanas. Maintenant, il restait à savoir si sa tentative porterait ses fruits, à défaut, ce n'étaient pas les idées qui lui manquaient...

Finalement, quelques temps plus tard, un événement pour le moins inattendu fit sursauter Kamui depuis son arme. Une explosion, puis un incendie qui se répandait au loin, sous des cris déchirants des victimes. Bon nombre d'interrogations traversaient son esprit, mais ce n'était pas le moment, songea-t-il, avant de redescendre de son perchoir.

« Gen'Ichiro-san, Hebitsukai-san ! » clama-t-il, d'une voix grave, tout en frappant des mains.

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« Il y a un incident au loin, nous devons nous rendre sur place pour évaluer la situation. » ajouta-t-il, avant de leur tourner le dos.

La fumée semblait prendre une certaine proportion, tandis que les cris s'intensifiaient, il ne pouvait plus attendre.

« Hâtons-nous ! » fit-il, avant de se mettre en route, sans chercher à savoir s'il était suivi des siens.

Évidemment, il ne s'agissait pas d'un ordre, mais simplement de la formule la plus appropriée pour accentuer l'urgence de la situation.

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Sam 15 Juil - 19:54 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

Son cousin, qu’avait-il bien pu déclarer pour déclencher pareil fureur chez ce pauvre homme, se questionnait-il en inclinant subtilement la tête sur le côté, d’un air perplexe. Cette furie disparut aussi rapidement qu’elle était apparue, comme si cet homme était possédé par je-ne-sais quel maléfice, le blondinet trouvait ce comportement changeant très étrange. Les Otojins étaient de curieux personnages, pensait-il.

Sortie de nulle part une musique enchanteresse prit possession de l’individu tantôt agressif, une intervention dû à l’unique musicien qu’il connaissait dans cet arrondissement pittoresque, un dénommé Hebitsukai. C’est en le voyant à l'œuvre que le jeune homme à la chevelure dorée le prit en admiration. Il était admiratif de la façon par laquelle ce dernier arrivait à désamorcer avec autant de facilité un conflit naissant.

Souhaitant s’engager dans cette voie qu’était la diplomatie, un modèle tel que le Chûnin, était un exemple à suivre. Il espérait apprendre beaucoup de choses au cours de cette mission d’infiltration au sujet de ce mystérieux instructeur. Le blondinet vint ensuite tapoter le dos du flamboyant pour lui signifier qu’il ne lui en tenait pas rigueur pour cet imprévu. N’importe qui pouvait faire des erreurs.

Cependant, un des propos tenus par le gradé fit mouche dans l’esprit du jeune Fujiwara, il comprit rapidement que celui-ci les avait à l'œil depuis un moment, peut-être même depuis leur séparation, qui sait. Ce don d’ubiquité ajoutait une touche de mystère à ce drôle de personnage. Les deux Genin étaient sous haute surveillance et rien ne semblait échapper à l’artiste. Impressionnant.

« Très bien, faisons cela. » dit-il en réponse à la proposition du chef d’équipe.

A vrai dire, ils n’avaient pas d’autres possibles qui s’offraient à eux et n’avaient donc guère le choix que de crécher à la belle étoile. Lorsqu’ils arrivèrent en bordure de la bourgade, l’artiste donna la procédure à suivre afin de garantir au mieux leur sécurité, et le premier soumis à cette tâche ingrate était Coeur de lion. De son côté, l'électrique poussa un immense soupir de soulagement, comme satisfait de cette répartition des rôles. Il pouvait se laisser aller à de douces rêveries aux côtés de sa chère et tendre. Malgré la distance qui les séparait, Gen’Ichiro avait toujours une pensée pour elle au moment du couché.

Malheureusement pour lui ce fût de très courte durée. Se faire réveiller de la sorte n’était pas prévu au programme. L’esprit encore embrumé, il ne comprit pas immédiatement l’urgence de la situation, il se demandait surtout pourquoi il avait été réveillé alors qu’il dormait paisiblement.

« Hein…Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est déjà à mon tour ? »dit-il en ayant encore un œil clot.

Spoiler:

Lun 17 Juil - 23:20 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Le village semblait prendre feu. Même de loin, vous pouviez voir les lueurs rouges qui déchiraient le voile noir de la nuit. L'explosion qui venait de faire vibrer le monde comme la peau d'un tambour n'avait pas été sans conséquences, vraisemblablement. Toute la troupe s'était réveillée en sursaut, y compris Hebitsukai. Impossible de dire s'il était en proie à la panique, toutefois, derrière son casque d'osier tressé. Kamui avait déjà pris les devants, mais Gen'Ichiro traînait la patte, semblant moins rapide à se réveiller que son cousin. La voix d'Hebitsukai devait servir à accélérer les choses :

"Levez-vous Gen'Ichiro. Kamui a raison : il faut aller voir ce qui se passe. Cependant…"

Ce dernier mot, prononcé à voix basse, devait cependant être entendu des deux samouraïs, y compris de Kamui qui semblait déjà prêt à se ruer dans le feu de l'action - sans mauvais jeu de mot.

"Cependant, gardez bien ceci à l'esprit : nous sommes des espions dans un pays contre lequel notre empire est en guerre. Notre mission est d'évaluer l'état dudit pays. Notre mission n'est pas d'apaiser ses souffrances, si souffrances il y a. Nous allons nous rendre au village pour observer ce qui s'y passe. Mais seulement observer. Je vous interdis d'influer sur le cours des choses, de quelque façon que ce soit."

Il ne demanda pas si ses ordres avaient été bien entendus, car il savait qu'ils l'avaient été. Il s'était montré particulièrement grave en les prononçant. Car l'essence de leur mission résidait là : dans la capacité des soldats du Feu à ne pas interférer, à ne pas agir mais à seulement voir, écouter, sentir. Ils n'étaient que des sens, pas des bras agissant.

"Bien. Allons-y à présent."

Spoiler:

Mar 18 Juil - 0:28 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 83, Pays du Son.
Immersion dans le Son.

Sa tentative échoua.
C’était sans doute la seule raison qui l’empêcha de prendre de l’avance et de fuir par la même occasion les instructions de son supérieur. En l’occurrence, il n’avait pas de chance et il entendit clairement les ordres d’Hebitsukai : ne pas s’immiscer dans les affaires internes d’Oto, et ce quoi qu’il puisse se passer. Se contenter simplement d’observer.

Il ne pouvait approuver ces directives. Non, impossible. Il n’était pas venu à Oto pour être un simple spectateur, peu importe ce qu’indiquait l’ordre de mission. Quelque part, il regrettait de n’être encore qu’un Genin. C’était frustrant, c’est le moins qu’on puisse dire.

Toutefois, lui qui n’avait encore jamais directement désobéi à un ordre de la hiérarchie, serait-il capable de le faire aujourd’hui ? Difficile à dire, mais son cerveau travaillait sur la question.

Pas un mot à l’égard de son supérieur, il se retourna lentement vers son cousin.

« … Gen’Ichiro-san. Pourriez-vous me débarrasser de ce sceau s’il vous plaît ? Je suis navré de vous imposer ça, cela m’apprendra à ne pas être aussi rusé que vous. » Finit-il par glisser.

En réalité, il était très satisfait de la façon dont les choses s’étaient déroulées au poste de garde, car sans sa stratégie, c’était son cousin qui aurait rencontré quelques difficultés pour passer. Peut-être eux tous en fin de compte.

Peu importe, se dit-il, revenant ainsi à la réalité. Il laissa le soin à son cousin d’accepter ou de refuser sa requête, avant de se mettre en route vers le village, quelle que soit la réponse du jeune prodige.

Parcourant rapidement la distance qui les séparait de leur destination, ils finirent par atteindre les portes du village. Kamui ne perdit pas de temps pour franchir le seuil de l’entrée, apercevant alors l’ampleur de l’incendie sous ses yeux. Tout brûlait, tandis que des cris provenaient d’un peu partout où se trouvaient des habitations.

Il remit délicatement sa capuche au-dessus de sa tête pour ne pas attirer l’attention sur lui, tandis qu’il s’efforçait de se balader discrètement dans les rues du village, où tout devenait peu à peu cendre.

Qui ? Pourquoi ? Les deux questions qui l’obsédaient.

Alors que certains civils s’efforçaient de fuir, abandonnant tout derrière eux, peut-être même leurs propres enfants pour certains, une petite fillette sortie soudainement d’un bâtiment en feu, tendant sa main vers Kamui.

Une certaine distance les séparait. La gamine semblait éprouver quelques difficultés à s’exprimer. Puis, contre toute attente, c’est tout le bâtiment qui s’effondra sur elle, scellant définitivement son sort. Une rage indescriptible enflammait le cœur de Kamui, qui se rendait une fois de plus compte des limites de son stoïcisme, qui n'existait actuellement qu'en apparence.

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« Nous devrions nous séparer. Ce serait plus efficace pour récolter des informations. Après tout, tout cela paraît tout sauf un phénomène accidentel... » Déclara-t-il, son regard était resté sur le lieu où le bâtiment s’était effondré sur la gamine.

Grossier mensonge. Mais il comptait sur le fait que les deux personnes qui l’accompagnaient le connaissaient peu pour deviner réellement ses intentions…

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Mar 18 Juil - 2:05 Expérience : 915 Messages : 273

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Immersion dans le son

La lueur en provenance du village le fit reprendre ses esprits. Cette effroyable quantité lumineuse éclairait les environs plongés dans la pénombre et comprit que quelque chose clochait au sein du faubourg. L’instinct du musicien venait de les sauver d’une mort certaine et tragique, mais on ne pouvait pas en dire autant pour les résidants…

Gardant en mémoire les consignes du Chûnin, il s’empressa de rejoindre son cousin qui semblait avoir pris de l’avance. Étant l’unique personne éveillée au moment des faits, celui-ci avait pu constater avec effroi le commencement de ce cauchemar, bien réel.

Cependant, il n’était guère surpris par la requête formulée par le flamboyant, il souhaitait se défaire des chaînes qui ses précieuses lames scellées. Il lui devait bien cette faveur, sans sa roublardise au poste douanier, ils seraient tous deux dans une situation délicate. Et pour cela, il acceptait de briser ces maudits sceaux.

Pour la première fois depuis leur mission, il libérait son sabre qui sommeillait jusque-là dans son écrin et dans le mouvement de la libération il frappa les dits sceaux en imprégnant son arme de chakra. C’était pour lui la seule méthode connue pour briser cette entrave.

« Ne jetez pas le déshonneur sur notre famille avec une quelconque action irréfléchie. Je ne le vous pardonnerai pas. » dit-il simplement en signe d'avertissement.

Il ne laissait rien paraître mais cette mission diplomatique lui tenait à cœur. Désireux d’en apprendre davantage sur ces rouages, il ne permettrait pas que quiconque vienne gâcher ses chances d’apprentissage, encore moins ce loup solitaire que représentait son cousin. Ils étaient contraints de respecter scrupuleusement les consignes qui leurs avaient été attribuées, en tant que samouraï et fervent défenseur du Bushido, le blondinet se pliait à ses règles pour le bien de la capitale.

Sans attendre l’approbation du joueur de flûte, l’électrique se sépara du groupe pour contourner le village par la gauche. Un sentiment d'appréhension le submergeait alors qu'il contemplait l'horreur qui se déroulait devant ses yeux. Le village, jadis si paisible et accueillant, était maintenant la proie des flammes dévorantes. Les maisons autrefois pittoresques étaient réduites en cendres, éclairant le ciel nocturne d'une lueur sinistre.

Le vent soufflait, transportant les étincelles ardentes à travers le ciel, comme des lucioles malfaisantes dansant dans le chaos. Le crépitement des flammes et le craquement du bois brûlant emplissaient l'air, accompagnés des cris de terreur des villageois qui tentaient désespérément de fuir l'enfer qui se déchaînait sous leurs pieds.

Le flavescent sentait la rage monter en lui, mais il était témoin d'une scène qu'il ne pouvait pas affronter seul. Les ennemis responsables de cette dévastation se cachaient dans l'obscurité, anonymes et insaisissables, semblant jouir de leur acte barbare.

Les larmes menaçaient de couler de ses yeux alors qu'il réalisait l'ampleur de l'horreur et qu'il se sentait impuissant face à cette destruction. Il ressentait le poids du devoir qui lui incombait en tant qu’espion de son village, mais il est écrasé par la désolation et l'impuissance face à la tragédie qui se déroulait devant lui.

Son regard teinté de rage scrutait attentivement le brasier à la recherche de quelque chose ou plutôt de quelqu’un. Il espérait de tout cœur que les dames rencontrées plus tôt dans la journée ne se trouvaient pas elles aussi prisonnières de ces flammes. Les dernières paroles prononcées par la fleuriste le hantaient.

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”...Je… Je ne peux pas laisser ces pauvres gens périr…Je ne pourrais pas me regarder dans un miroir. Que faire ?...”

Il était tiraillé entre sa volonté de secourir la population et le respect de leur mission. Un dilemme qu’il ne parvenait malheureusement pas à résoudre, se contentant d’être un simple spectateur.

Spoiler:

Ven 21 Juil - 11:53 Expérience : 1241 Messages : 633

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

Oui, le village était déjà promis à la mort. Il semblait que pas un ne devrait en réchapper sans séquelles. Ceux-ci mouraient simplement dans les flammes ou sous les bâtiments effondrés, tandis que ceux-là garderaient toute leur vie durant les stigmates des brûlures ou du chagrin. Le cataclysme était total. Et personne ne semblait essayer de limiter les dégâts, d'éteindre l'incendie : toutes et tous étaient résignés à voir le hameau disparaître. Il eût été difficile de les blâmer. L'ampleur du brasier ôtait, à vrai dire, tout espoir de l'éteindre. Il n'arrêterait sa grande moisson de maisons et de vie que lorsqu'elles seraient toutes passées sous ses flammes. Il n'y avait véritablement plus rien à faire, sinon fuir, le plus loin possible, et arroser le sol de ses larmes.

Et pourtant, Hebitsukai vous avait encouragés à aller visiter le lieu du drame. Les sabres de Kamui avaient bien été libérés de leur entrave, cette fois, sous le regard que l'on ne pouvait, comme toujours, que deviner derrière le casque d'osier. Mais pas un mot de reproche ou de mise en garde n'avait empêché cette libération. C'était comme si Hebitsukai jugeait chacun de vos faits et gestes, en prenait bonne note. Pour l'avenir.

Tout comme vous, il s'était lancé dans les flammes. Il resta à distance, cependant. Peut-être la faiblesse de son masque se révélait-elle alors : il était une proie facile pour le feu. Il ne jouait pas de flûte. Les gens qui fuyaient dans toutes les directions ne semblaient pas même voir cet homme qui, quelques heures auparavant, les envoûtait au moyen de quelques notes seulement. Il était, comme vous, un spectre qui hantait déjà les lieux. Lorsque vous prîtes la décision de vous séparer, il se clona : son double suivit Gen'Ichiro tandis que l'original restait aux côtés de Kamui.

"Il vaut mieux que je vous accompagne. Je ne veux pas qu'il vous arrive quelque chose cette nuit."

Une telle sollicitude l'honorait sans doute, mais elle ne manquerait pas de vous surprendre. Hebitsukai n'avait montré que peu de signes de compassion, ou même de souci à votre égard. Peut-être sa volonté de rester à vos côtés ce soir était-elle motivée par un autre élan… Ou peut-être la chaleur du brasier avait-elle fait fondre une gangue de froideur derrière laquelle se cachait un véritable coeur.

Alors que vous évoluiez dans le feu, vous pûtes voir passer dans les rues, parmi les habitants affolés, quelques soldats, facilement reconnaissables à leur tenue parée pour le combat et aux quelques armes qu'ils portaient. Ils ne prêtaient guère attention aux civils, voire n'hésitaient pas à les pousser pour dégager leur propre chemin. La plupart d'entre eux avaient l'air passablement alcoolisés. Quelques-uns couraient en zigzag, d'autres titubaient. Il était étrange qu'une telle catastrophe arrivât alors que vous aviez constaté le jour même que les tensions entre les soldats et les civils étaient au plus fort.

Alors que Kamui et Hebitsukai purent évoluer à leur guise dans le village pour continuer à observer l'ampleur du cataclysme, en restant à l'abri du feu autant que possible, Gen'Ichiro se trouva face à un obstacle : droit devant lui arrivait une troupe de trois soldats, vraisemblablement éméchés, armes au poing et frappant les civils pour se frayer un chemin parmi les décombres enflammés. Que faire ? S'écarter, leur laisser la voie libre ou… désobéir et intervenir dans le cours des événements ? Le poids du regard du clone d'Hebitsukai se faisait sentir dans son dos.

Ven 21 Juil - 15:40 Expérience : 1131 Messages : 365

▶ Sujet: Re: [Mission B | Officielle] Immersion dans le Son [Fujiwara Gen'Ichiro]

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Printemps 83, Pays du Son.
Immersion dans le Son.

Lorsque Gen’Ichiro rompit le sceau qui maintenait ses armes prisonnières, Kamui se sentit soudainement beaucoup plus léger, comme si on venait de lui ôter une charge lourde à porter. Aussi, il remercia son cousin d’un léger signe de tête et gravait bien ce geste dans un coin de sa mémoire. Il lui était reconnaissant, et il s’acquitterait de cette dette, tôt ou tard, à n'en point douter.

Quelques instants plus tard, lorsqu’ils progressèrent suffisamment vers le village englouti par les flammes, le samouraï à la crinière de lion proposa une séparation dont l’objectif était avant tout de se débarrasser de son supérieur. Aussi, lorsqu’il vit ce dernier créer un clone qui accompagna Gen’Ichiro, tandis que lui, l’original, décidait de le suivre, Kamui ne put s’empêcher de grimacer, ressentant de nouveau cette sensation d’être écrasé par une charge trop lourde à porter.

Qu’est-ce qui avait bien pu le trahir ? Hebitsukai serait-il en mesure de percevoir les flammes qui brûlaient en lui ? Ou tout ceci ne serait que le fruit du hasard ? Le hasard… un concept auquel il ne croyait absolument pas. Tout se déroulait toujours pour une raison bien précise, songea-t-il. Désormais, il lui incombait simplement d’agir comme il l’entendait et de s’en tenir prêt à assumer les conséquences. Toutefois, il lui incombait de faire la part des choses, de peser ce que lui dictait sa raison et son cœur, pour trouver la décision qui le protégerait surtout de tout regret.

Capuche au-dessus de la tête, il évita finalement le regard – de toute façon dissimulé derrière un masque – de son supérieur, et se contenta d’un simple hochement de tête. Il devait faire avec, pour le moment, songea-t-il.

Progressant discrètement à travers les ruelles de ce petit hameau, qui se transformait peu à peu en cendres, le duo put constater la présence de quelques soldats bien équipés et qui ne portaient visiblement aucune considération aux civils. Rien d’étonnant, si l’on se fiait à tout ce que le samouraï et son équipe avaient appris un peu plus tôt dans la journée, durant leurs investigations.

Abject. C’était le terme qui lui venait à l’esprit lorsqu’il regardait ces hommes malmener ceux qu’ils étaient censés protéger. Mais qu’est-ce qui n’allait pas dans ce pays ? Se demanda naturellement Kamui.

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« … C’est donc ça être un shinobi ? » Finit-il par glisser à l’égard du Chûnin qui l’accompagnait, le regard vers le ciel.

Il venait de s’exprimer pour la première fois depuis de très longues minutes.
Finalement, en dépit du mudra qu’il exécuta par la suite, il était persuadé qu'il n'était et ne sera jamais un shinobi. Curieusement, il ne se considérait pas non plus comme un samouraï à part entière, encore moins un soldat devant exécuter les ordres sans réfléchir... Qu'est-ce qu'il était alors ? Il l'ignorait, pour le moment...

Étendant ses sens sur un large périmètre, il cherchait finalement à connaître le nombre de personnes manipulant le chakra autour de leur zone. Son scan incluait autant les soldats ivres qui se donnaient en spectacle que ceux sobres qui étaient visibles ou éparpillés derrière les habitations en ruines.

Avançant lentement, un pas après l’autre, son regard se tournait par moment sur les habitations qui s’effondraient les unes après les autres, faisant taire les voix de ceux qui ne purent s’évader à temps. La douleur à sa poitrine était vive, mais il avançait malgré tout, se rapprochant de plus en plus du groupe de soldats qu’ils avaient repéré depuis leur entrée dans cette ruelle. Le plus difficile dans cette épreuve c’était le fait de prendre conscience qu’aucune action immédiate à l’encontre de ces soldats ne changerait quoi que ce soit dans le sort des civils…

« … Peu importe ce qui se passera, sachez que je n’agis toujours que dans l’intérêt d’Homura… » Fit Kamui, alors qu’un des soldats ivres venait se mettre sur leur chemin.

Le soldat souriait et lâchait quelques inepties qui insultaient la mémoire de tous ces civils qui avaient péri.
Lorsqu’il fut finalement à sa portée, Kamui glissa immédiatement sa main sur son Shizukesa, puis dégaina d’un geste vif, cherchant à trancher net la tête du soldat.

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Une action qui pouvait paraître totalement irréfléchie, mais il savait parfaitement ce qu’il faisait. Et si tant est que les choses devaient mal se passer pour lui, il s’était déjà fait à cette idée. Agir et toujours assumer les conséquences de ses actes, tel était après tout son Nindo...

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KIRU NO TENKAI (切るの天界), TRANCHE CÉLESTE — B

Ninjutsu Spécial/Kenjutsu

Arcane Samouraï: Brise Voile — B

Ninjutsu Spécial/Kenjutsu

kanchi (検知), Détection — B

Détection

ASA KAZE (朝の風), BRISE DU MATIN — C

Ninjutsu Spécial/Kenjutsu