Dim 2 Juil - 13:51
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▶ Sujet: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei LE SABBAT DES SABREURS ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Fort de la consigne du sabreur en chef Seido Imifumei, Washirō s'était retiré sommairement de la convocation des Genins en vue d'une prochaine réunion entre épéistes. Derrière son masque de chair, le Monsieur de Kiri peinait à dissimuler son amertume : les autorités lui avaient affirmé que l'échec de cette mission tenait à une sous-évaluation des forces en présence. Une erreur qui avait poussé à sacrifier une Chūnin menant des meutes de Genins inexpérimentés. Lui-même en faisait partie. Au-delà de la honte d'un tel affront, Washirō demeurait insatisfait d'une telle réponse. Suffisait-il de se cacher derrière une simple erreur d'appréciation, au point de confier le sort du commandement de cette mission à un unique gradé ? Son éducation l'empêchait de douter, pourtant, il était un goût de fiel en bouche qui lui était impossible d'ignorer.
À défaut d'avoir le fin mot de cette histoire, Washirō se contenterait de faire parler sa prise de guerre. Un innocent parasité par quelque Yōkai qui n'eut d'autre sort que de succomber sous le fil de Misasagi pour avoir exprimé une irascible violence sauvage. Après avoir fait montre de ce civil impliqué contre son gré dans cette histoire surnaturelle, il fut décidé que l'Asakura retrouverait plus tard l'homme au sabre du temps pour conduire un interrogatoire plus poussé. Par la force des choses, il fut décidé d'inclure également le plus jeune de l'ordre des Sept, un certain Gon, dans l'entrevue. Ce dernier fut en effet invité par Imifumei pour conduire quelques expériences auprès des cadavres amassés lors de la mission. Ce fut donc tout naturellement que Gon et Washirō se présentèrent à la loge d'Imifumei en fin de matinée. Misasagi avait fait voltiger quelques pétales de cerisier en début de matinée, afin de purger la peine d'un traître de Kiri capturé la veille. L'humeur du bourreau était à l'image de la cérémonie qu'il avait rendu au nom du Daimyō : solennelle, mais surtout morne.
En rejoignant le cabinet où l'attendait Imifumei, le Monsieur de Kiri abandonna le peu d'émotions qui animaient son faciès pour se présenter auprès de son supérieur. Malgré la position hiérarchique de ce dernier, le Genin n'exprimait guère d'admiration pour le propriétaire de Sokojikan. Après tout, Seido Imifumei représentait un obstacle naturel dans sa course à l'ascension dans les rangs de Kiri : proche de la Mizukage, il était tout autant par conséquent du Daimyō. Il incarnait tout ce à quoi devait viser Washirō ; sans pour autant émettre la moindre vénération à son endroit. Lorsque les deux hommes se croisèrent enfin, Washirō se contenta de saluer platement selon les usages son supérieur. S'il était monnaie courante de présenter son bandeau frontal pour faire état de son statut de ninja, la coutume en était autrement dans l'enceinte du dojo ; ainsi l'Asakura décrocha le fourreau de Misasagi de sa ceinture et l'exposa face à lui.
« Moi, Asakura Washirō, porteur de Misasagi, me présente à vous, Seido Imifumei, pour répondre à votre appel d'il y a quelques jours. »
Quelques instants plus tard, le spadassin rangea son arme à l'endroit adéquat. Un bref coup d'oeil dans les parages lui indiqua que son comparse Gon n'était toujours pas arrivé. Le shinobi se demanda même si le plus jeune des Sept se pointerait à cette entrevue des plus sinistres. Sinistre, sinon sépulcrale, car l'exercice auquel allaient s'adonner les Sabreurs tenaient davantage de la magie noire que des arts shinobis : Asakura Washirō s'apprêtait à livrer en pâture l'âme d'un innocent pour être interrogé par le chef des Sabreurs. Quant à Gon, il avait inspiré au maître du Temps l'idée de faire l'usage de son sabre sur l'un des trois cadavres rapportés suite à l'infructueuse mission… |
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Mer 5 Juil - 22:48
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Beaucoup de choses s’étaient dites lors de la convocation officielle des genins suite aux événements liés à l’étrange Yokaï responsable des troubles récents à Kiri. Gon n’avait pas fait preuve d’une grande attention après avoir terminé son « rapport », mais il a néanmoins retenu quelques points clefs, comme cet étrange genin qui a annoncé sa désertion et dont la traque va bientôt être lancée. Mais le souvenir qui est gravé dans la mémoire de Gon depuis cette réunion, c’est bien celui-ci : « Malheureusement non, mon sabre ne me permet pas ce pouvoir. Je pourrais toutefois faire pour l'un des trois cadavres... Voudrais-tu m'accompagner ? »Une proposition de démonstration du pouvoir du légendaire sabre du temps. Ce à quoi Gon a bien évidemment répondu ceci : -Oui.Quelques jours passent, durant lesquels Gon peine à trouver le sommeil tant la perspective de voir Seido Imifumei en action l’obsède. Le sabre du temps est bien entendu au sommet de sa liste des sabres les plus cools de Kiri. Après Samehada, bien sûr. C’est donc avec une assiduité étonnante que Gon se rend au domaine des sabreurs pour retrouver son « maître ». Il est question que l’élu du sabre du temps utilise son pouvoir sur un cadavre. Gon aurait en toute sincérité accepté d’observer les effets de ce pouvoir mystérieux sur une pomme, mais un cadavre, c’est encore mieux. Quand le plus petit des sabreurs arrive dans les quartiers d’Imifumei, il y retrouve l’homme du jour, mais aussi Washirō. Le maître de Misasagi a également été convié à l’entrevue, dans le but de voir s’il était possible d’exploiter les connaissances d’une de ces pauvres âmes damnées que le sabreur à la cicatrice a emprisonné dans son sabre lors de leur affrontement contre les limaces-Yokai. Gon s’incline très poliment devant son « supérieur » en s’inclinant de tout son être. -Bonjour Monsieur Imifumei !Enthousiaste, l’enfant se tourne vers son comparse genin. -B’jour m’sieur Washirō, vous avez pu venir !Il s’incline une nouvelle fois, heureux de voir Washirō qui est désormais pour lui un visage familier. Mais il est d’autant plus enjoué à l’idée de voir ce que Seido Imifumei pourrait éventuellement faire à l’esprit que le bourreau va invoquer. -Oh, désolé, j’en perds mes bonnes manières.Gon imite le geste réalisé par son semblable quelques instants plus tôt, en décrochant Samehada de son dos et en brandissant la lame face à lui. Sauf que le geste de Gon est bien plus tremblant que celui de Washirô, puisqu’il doit tenir à bout de bras une centaine de kilos supplémentaires. Gon, voulant faire bonne figure, tente de dissimuler l’effort que le respect du décorum lui demande, mais les tremblements de ses bras et son visage déformé par la douleur ne permet aucun doute. C’est avec un soulagement certain que Gon remet la lame légendaire à sa place. Gon est bien entendu venu avec des boules de riz, mais il va attendre un peu avant d’en consommer ou d’en proposer à ses comparses du jour. C’est la première fois qu’il assiste à des manipulations temporelles après tout, le moment demande un peu de sérieux. |
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Dim 9 Juil - 10:30
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Au sein du Domaine des Sabreurs, vous étiez tous les deux conviés à entrer dans une salle assez spécifique. Différente des chambres et autres pièces de réunion importantes, à la manière de celle dans laquelle tout Sabreur avait récupéré son sabre, vous étiez cette fois invités à pénétrer dans ce qui devait être un genre de laboratoire, une permanence relativement petite qui abritait quelques lits pour blessés que l'on souhaitait ausculter. De manière plus ou moins occulte, d'ailleurs. Avec vous se tenait l'une des personnalités les plus emblématiques de Kiri. Seidō Imifumei en personne, dirigeant officieux du conseil des Sept et Jônin du village caché de la Brume, dont les pouvoirs originaux et quasiment inconnus de la foule le hissaient au sommet des Puissants du village, s'approchait de vous avec sa légendaire épée pendant à sa ceinture. Il arrivait, chaleureux et solennel, vous adressant à tous deux un sourire parfaitement publicitaire et presque trop beau pour être vrai, se cambrant ensuite une ultime fois vers l'avant pour vous saluer. « Allons allons, mes amis. Ne sommes nous pas tous membre du divin Conseil des Sept ? Faites moi plaisir, tutoyez moi, considérez moi comme votre camarade de guerre. C'est aussi comme ça que nous serons plus soudés entre nous ! » Toujours avec ce sourire aussi resplendissant, vous pouviez sentir que quelque chose clochait si vous étiez du genre à analyser les comportements. Il y avait dans son ton quelque chose de trop, une gentillesse qu'il peinait à rendre complètement sincère. Mais peut-être voudriez-vous vous en moquer, si là n'était pas votre objectif. « Tout d'abord, je vous remercie personnellement et sincèrement pour ce que vous avez tous les deux fait pour la Brume. Votre présence ici vous distingue des autres, voilà comment nous reconnaissons les valeureux des standards. » Mais de qui pouvait-il bien parler ? Des autres Sabreurs, de tous ceux qui n'avaient pas hérité d'un sabre légendaire ou d'une foule bien spécifique ? « Nous commencerons par l'étude du corps qu'a ramené Washirō. Nous nous occuperons ensuite de voir ce que nous pouvons faire pour l'un des corps de ces déserteurs. J'ai ramené celui de la Kaguya dont on ne connait pas le nom. » Et peut-être seriez-vous amenés à comprendre, un jour, que son choix était loin d'être anodin. « Prépare ce qu'il faut, Washirō. Pendant ce temps, Gon, installe ce corps en lambeau sur un deuxième lit, je te prie. Ce sera salissant mais le devoir nous l'impose. » Il lui tendit le corps méconnaissable, déchiqueté de toutes parts, complètement froid et encore ensanglanté de la Kaguya que le Sabreur avait visiblement récupéré. Il ne vous manquait qu'à vous atteler à la tâche et, une fois que ce serait fait, il n'y avait qu'à prévenir votre « camarade de guerre » afin que vous ne puissiez commencer. |
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Mer 19 Juil - 23:53
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei LE SABBAT DES SABREURS ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Si tôt arrivé, Washirō fut enjoint par son camarade Gon, avec lequel il avait déjà participé à une mission d'ampleur. S'en suivit une scène de salutations des plus cocasses, étant donné la disproportion entre Samehada la massive et son juvénile propriétaire. Celui de Misasagi demeura de marbre devant pareille entrée en la matière. Rompu aux protocoles et autres codes cérémoniels, il apparaissait impossible pour le Genin de sourciller, sourire ou commenter celui qui s'adonnait en retour à ces mêmes rites sociaux, qu'importent les circonstances. En retour, le maître des Sabreurs joua la carte de la modestie, accueillant ses "semblables" avec son meilleur sourire Colgate.
Washirō ne put s'empêcher de grincer des dents face au récital du proche de la Mizukage. Il affirmait vouloir se placer sur un pied d'égalité avec ses semblables, affirmer renforcer les liens au sein du groupe. Mais sa fausse modestie, ainsi l'avait perçu l'Asakura, ne faisait que lui servir de piédestal pour s'élever davantage au dessus du groupe sous l'angle de la vertu. En réalité, tout séparait Seido Imifumei du reste des Sept : puissance, grade, renommée, influence… L'homme au Sabre du Temps ne manquait pas de points de comparaison pour s'abstenir de jouer sur la carte de la fraternité et de l'humilité.
« En effet, nous sommes tous égaux au sein de l'Ordre. Mais en tant que simple Genin, par respect de la hiérarchie, je ne peux me résoudre à vous tutoyer, Seido-san, répliqua sommairement Washirō à son vis-à-vis. »
Après ces courtes introductions, Imifumei remercia les deux Sabreurs pour leur présence. Washirō se contenta d'une simple courbette en gage de remerciement. Puis le Sabreur émérite élabora le plan de la journée. Au programme : séance de spiritisme, suivi d'une autopsie sur quelques corps fraîchement débarqués de mission. Le chien des Asakura adressa un bref coup d'œil au propriétaire de l'épée Peau de Requin. Comment un enfant de son âge fut amené à rejoindre l'Ordre ? Pire encore, comment Kiri avait permis à pareille recrue de participer à une telle entrevue ? Pour le bourreau, accoutumé depuis sa tendre enfance à la vue de la mort, ce qui l'attendait ne l'affectait en aucun cas. Mais cela ne l'empêcha pas d'adresser une pensée paradoxale pour Gon.
Finalement, il fut donc décidé que Washirō lancerait les hostilités en invoquant l'esprit du civil éliminé au cours de la cruelle mission sur Mizu. L'exécuteur opina du chef à la demande d'Imifumei, puis dégaina à nouveau son sabre. Avant que son chakra ne réveille la Légion, il adressa un regard à l'attention de ses comparses épéistes. Le Genin se gratta la gorge, avant d'émettre un bref avertissement.
« Avant d'aller plus loin, je tenais à vous faire un bref rappel, afin d'éviter toute déconvenue. Misasagi emprisonne les âmes des défunts qu'elle a fait périr. Plus le séjour dans la lame est long, et plus il est possible que les âmes se corrompent. Leur mémoire s'étiole sous le poids du temps. Leur conscience s'effrite sous l'effet de l'emprisonnement et des conditions d'emprisonnement. Enfin, la matrice même de leur âme s'érode au sein de Misasagi au fur et à mesure. Il se rappela alors de l'ingénuité de son camarade Gon. Bref, les esprits enfermées dans cette épée n'ont plus toute leur tête à force de rester lié à l'épée. Dans le cas du civil, cela ne fait que quelques jours qu'il est scellé dans Misasagi. Il sera sans doute désorienté au début, la situation étant nouvelle pour lui. Oh, et ne soyez pas étonnés de son apparence : les esprits enfermés dans Misasagi sont si pâles et transparents qu'il est courant de voir leurs organes à travers leur peau translucide. »
Une fois ces précisions apportées, Washirō s'emmura dans le silence qui lui était plus familier. Son chakra abreuva l'Epée-Mausolée, laquelle fonctionna comme une clé ouvrant la Porte des Enfers. Un Enfer de poche, scellé dans la lame de cette même arme maudite. Le bruit d'une brise s'échappa de l'acier rouillé de l'objet, avant qu'une masse nuageuse ne s'agglomère. Quelques secondes plus tard, elle prit la forme du civil tant attendu. Son apparence s'avérait plus propre que ce qu'avait pu décrire Washirō, à l'exception de la ligne fuligineuse qui délimitait son cou fraîchement séparé de sa tête. Malgré le respect apparent qu'il imposa à l'appel du défunt, le Genin n'eut d'autre choix que d'ajuster son arme comme s'il tirait sur une chaîne, de sorte à placer contre son gré l'esprit à distance suffisante d'Imifumei.
« Il est à vous, à présent, glissa-t-il à l'attention de ce dernier. » |
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Mer 2 Aoû - 0:05
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Qu’il est gentil, cet Imifumei ! D’abord il permet aux deux genins d’assister à une démonstration des pouvoirs de son sabre légendaire, qui sont un mystère complet pour la presque intégralité du village. Ensuite, il les accueille comme des amis de longue date, on se sentirait presque comme chez soi en sa compagnie ! Enfin, il autorise même ses deux compères sabreurs à le tutoyer. Si une telle familiarité semble impensable pour Washirō, Gon, bien moins préoccupé par les étiquettes et le respect dû aux grades, n’y voit aucun inconvénient. -Ok ! Si c’est toi qui le demande, Ifimufei !Gon ne comprend néanmoins pas pourquoi le chef des sabreurs se met à vouloir se souder avec ses semblables et ce que la soudure vient faire ici exactement, mais il préfère ne pas poser la question pour ne pas avoir l’air stupide. Imifumei remercie ensuite les deux sabreurs pour ce qu’ils ont fait pour la Brume. Gon se gratte l’arrière de la tête. -J’ai pas fais grand-chose…Le maître des lieux se lance ensuite dans une description du programme. Ce sera à Washirō d’agir en premier. Gon, qui n’a pas de réelle utilité pour ce qui va se dérouler, est cantonné aux taches subalternes : il lui est demandé de porter le corps de la Kaguya qui va subir les pouvoirs du sabre du temps. Pas du tout dérangé par l’état horrible du cadavre, Gon lève le pouce à l’attention de son nouvel ami. -Ne t’inquiète pas, je n’aurais qu’à prendre un bain juste après !Gon saisit donc le corps de la pauvre Kirijin et le porte jusqu’à sa destination. Il ne se rend pas compte des quelques dizaines de kilos supplémentaire qu’il soulève, qui se rajoutent à la centaine de kilos que représente Samehada. Quel enfant robuste, ce Gon. Une fois sa corvée réalisée, Gon revient recouvert de sang vers Washirō et Imifumei. Le sabreur à la cicatrice dégaine sa lame légendaire et se lance dans une description précise des capacités de son arme. De plus, il pense à permettre aux individus plus limités intellectuellement de comprendre ce qu’il va se passer en reformulant son discours avec des mots moins compliqués. Allez savoir à qui c’était destiné. Son discours terminé, Washirō se met en action et inonde son arme de son chakra. Bientôt, une silhouette familière pour Gon se matérialise entre les sabreurs : l’homme que le bourreau de Kiri a décapité, forcé à un tel acte par les circonstances (selon la version officielle). Gon a du mal à retenir son enthousiasme devant une telle démonstration. -Ils sont trop cools vos pouvoirs ! Gon tourne la tête vers l’épée légendaire qui trône dans son dos. -Tu sais faire un truc comme ça, Samehada ?L’épée requin ne répond évidemment rien, mais elle cache assurément des secrets à son jeune manieur. |
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Mer 2 Aoû - 14:34
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Le premier challenge vous était lancé et Washiro fut le seul de vous deux à éveiller la curiosité du plus puissant des Sept. Le concept du vouvoiement n'était qu'un piège dans lequel Gon tomba assidument, car il y avait bien dans l'esprit diabolique de cet homme aux apparences trop parfaites l'instinct de classification, le besoin de repérer quels pouvaient être ses futurs concurrents. Pour le coup, le Bakana avait réussi à s'extirper de l'attention du Seidō, car de cette naïveté qu'il estimait stupide et ridicule, il pouvait maintenant être persuadé de ne plus être dans sa ligne de mire. Il n'avait pour ainsi dire aucune raison de l'estimer d'une moindre des manières... et cela pouvait être péjoratif comme mélioratif. Par contre, la perspicacité de l'Asakura – qui pouvait simplement être dû à de simples valeurs éducatives inculquées depuis son plus jeune âge – éveilla l'attrait d'Imifumei. Il y trouva une forme d'intelligence qu'il se devrait d'analyser et de surveiller, car à ses yeux, seuls ceux qui démontraient de telles compétences pouvaient espérer, un jour, arriver à son niveau d'expérience et de maîtrise. Une façon de pensée étriquée qui n'évaluait absolument pas le potentiel des shinobis comme le détenteur de Samehada qui, un jour, pourrait peut-être rivaliser avec lui. Alors il vous regarda tous les deux faire attentivement. Sans un mot, vous pouviez sentir qu'il portait une grande attention à ce que vous faisiez. Sans émettre la moindre critique ou le moindre jugement, c'étaient ses yeux qui ne rataient rien. Il analysait et tirait des conclusions, il regardait vos doutes, vos zones de confiance, le professionnalisme avec lequel vous exerciez vos talents afin de tenter d'en savoir plus sur vous. Et c'était même surprenant de constater, même si vous ne le pouviez maintenant, que cette mission lui était presque secondaire. C'était comme s'il se moquait de ce qu'il pouvait en tirer... son objectif n'était ni plus ni moins que l'auscultation par ses soins des membres du Conseil des Sept, comme si l'estime qu'il portait de lui-même le rendait aveugle sur les dangers du Yuusei. Tout ça, vous ne pouviez évidemment le comprendre tout de suite. Vous ne voyiez qu'un homme chaleureux, souriant, agréablement curieux comme s'il souhaitait vous prendre sous son aile. « Parfait, tout est en place, merci à vous deux ! Et je te remercie de tes claires explications, Washirō, tout ira bien tant que je serai là. » Vous le vîtes même sortir son légendaire Sabre du Temps, qu'il utiliserait si jamais il se passait quelque chose d'imprévu. Puis vint le moment de l'apparition du spectre. Celui-ci prit rapidement les formes de l'homme que l'Asakura avait exécuté. Comme il l'avait également annoncé, on y voyait bel et bien ses organes, sa peau pâle et transparente, puis les traits qu'il avait finalement au moment de son décès. Et à peine apparut-il que la lame d'Imifumei se glissa directement sous sa gorge, comme pour le menacer. Visiblement, qu'il fasse parti du monde des esprits ou pas ne l'empêchait pas d'agir. Le spectre se paralysa de peur, déjà impressionné par sa condition de revenant, sûrement effrayé face à l'incompréhension à laquelle il se confrontait... mais surtout face à la menace de l'homme qu'il avait connu de son vivant et dont il redoutait le pouvoir. « Où suis-je... ? » Le Jônin reprit directement la discussion. « Tu es à Kiri, jeune homme. Nous avons récupéré ton corps afin que tu nous en dises plus sur ce qui s'est passé. Tu vas écouter les questions de ces jeunes gens et y répondre avec l'intégralité de tes connaissances. » Vous aviez alors une première idée de ce qui vous restait à faire... « Gon, Washirō, c'est à vous de poser des questions. Je complèterai si nécessaire, mais soyez aussi exhaustifs que possible... c'est un test, ni plus ni moins. » Même dans cette situation, vous étiez mis à l'épreuve. Imifumei était décidemment déterminé à l'idée de savoir ce que vous valiez. - Informations:
Imifumei vous teste pendant ce tour : c'est à vous de poser des questions au spectre. Il demande à vos personnages d'être aussi exhaustifs que possible afin de savoir à quel point vous êtes capables de creuser un problème.
Vous obtiendrez toutes vos réponses lors de la prochaine narration, à toutes vos questions.
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Dim 13 Aoû - 12:33
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei LE SABBAT DES SABREURS ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Le concept de Conseil des Sept présupposait, d'un point de vue sémantique, une relative égalité envers ses membres. Le septemvirat aux lames divines était craint et vénéré comme un ensemble uniforme par la populace. Pourtant, il était facile pour Washirō de réaliser que cette perception n'était qu'un écran de fumée qu'Imifumei se plaisait volontiers à alimenter. Il était de fait le plus redouté et reconnu des sabreurs de l'ordre, et pourtant voilà qu'il glorifiait davantage son image auprès des siens en jouant la carte de la camaraderie. C'était là le sentiment de l'Asakura, et cette pensée le suivait à chaque instant en sa compagnie. Difficile dès lors de rester stoïque à l'attitude naturellement supérieure du porteur de Sokojikan. La façade de marbre du porteur de Misasagi revêtait dès lors un éclat plus terne, ses traits plus fermés. Quand bien même le bourreau de la colline aux soupirs tâchait de masquer ses imperfections de la pensée, il était une limite dans sa performance presque théâtrale que son visage se refusait à dissimuler, des subtiles imperfections trop parfaites à gommer. Cette lutte pour le contrôle de soi ne cessa de croître à mesure que le temps s'écoulait en présence de celui dont la lame était capable de l'infléchir. Alors que Gon terminait les préparatifs, Washirō ne put s'empêcher d'observer son présupposé égal. Là encore, l'illusion de l'égalité paraissait brisée au simple regard d'Imifumei : pareil à un faucon, il épiait le moindre fait et geste de ses comparses, sans doute des moineaux à ses yeux. L'assurance dans ses propos et le sentiment de contrôle absolu en sa présence exprimés par Seido Imifumei ne firent que contribuer à écorner l'humeur du chien des Asakura, lequel s'enferma dans un mutisme habituel mais salvateur au vu de la situation. Vint finalement le temps de confronter le spectre du civil. Alors que le Genin avait livré l'enveloppe astrale de ce coupable malgré lui au Jōnin, ce dernier fit volte-face à la faveur qui lui fut faite. Encore une offense aux yeux de celui qui s'évertuait à respecter la bienséance qu'on lui avait inculqué avec rigueur. Soit. Washirō haussa des épaules mentalement, et ses yeux semblèrent refléter sa pensée. Son visage confronta la pâleur livide de l'interrogé. Son œillade dévia momentanément pour s'interroger du bien fondé de la lame apposée sur la gorge du civil, lequel était quoiqu'il arrive inféodé à la Légion des Âmes. Bien assez tôt, Imifumei renversa la nature de cette rencontre, supposément un travail d'équipe d'égal à égal, qui se révéla de ses aveux être une mise à l'épreuve. Inflexible à cette énième confrontation, Washirō se remémora de son ordre de mission, puis de son déroulé. L'homme rejoua dans ses pensées le récit de cette journée terrible, la confronta aux éléments apportés en amont. Pendant quelques instants, il demeura inerte, plus qu'à l'accoutumée, pareille à une statue de granit. Puis, lorsqu'il identifia les points aveugles dans son récit, il prit enfin la parole. « Dis nous ce dont tu te souviens ce jour-là où nous t'avons rencontré. Celui-là, et la veille. Que faisiez-vous, toi et les tiens, quand nous vous avons rencontrés ? Vers où cherchiez-vous à aller ? » Le souvenir amer de cette sangsue monstrueuse qui séjournait dans la nuque du malheureux lui évoqua un léger soupir de dégoût. « Que sais-tu de l'incendie qui a touché ton village la veille de notre rencontre ? » Les spectres familiers avec les flammes se réveillèrent des tréfonds de Misasagi. Son porteur réajusta son arme aussitôt, comme s'il secouait une boite pleine de scorpions et serpents pour les inciter à se calmer. Ceci fait, il poursuivit. « Quand nous t'avons trouvé, tu avais une sorte de sangsue démoniaque sous ta nuque, toi et les personnes qui t'accompagnaient. Étais-tu conscient à ce moment-là ? Qu'as-tu ressenti ? Depuis combien de temps avais-tu cet insecte en toi ? Et qu'en était-il des autres? » A ce stade, Washiro semblait en avoir fini pour l'instant. Sans doute d'autres questions émergeraient des réponses de l'interrogé. Pour l'heure, il se tourna vers son seul égal en cet instant, Gon, et d'un hochement de la tête, l'invita à lui poser des questions à son tour. Sans doute l'innocence de Banaka Gon irait à rebours de tout ce qu'il avait cherché à faire jusqu'à présent. Mais parfois, de l'inattendu surgissait le meilleur. |
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Mer 16 Aoû - 23:56
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Le Chef du clan des sabreurs remercie avec une bienveillance certainement tout à fait honnête ses deux camarades, et plus particulièrement Washirō pour ses explications sur les capacités de son épée légendaire. Néanmoins, le fait qu’Imifumei ajoute que tout ira bien tant qu’il sera là fait tiquer le plus jeune des sabreurs ? -Parce que si tu n’étais pas là, ça pourrait mal tourner ?Il n’y a aucune crainte dans la voix de Gon, seulement un réflexe de curiosité. Après tout, il s’agit tout simplement de faire revenir des morts à la vie, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? Comme si ressusciter n’est pas assez traumatisant, le fantôme du villageois décapité par Washirō se fait menacer par Imifumei, qui l’enjoint à répondre aux questions des deux jeunes sabreurs. Gon tente de jouer le rôle du méchant flic et jette une tentative de regard intimidant au spectre. -Ouais, vous allez répondre à…L’enfant s’arrête en plein milieu de sa phrase et se tourne vers l’homme au sabre du temps, comme si son cerveau venait d’arrêter de fonctionner. -Hé, pourquoi menacer un fantôme avec une épée ? Ils sont pas censés être… Gon se gratte l’arrière de la tête. Il cherche « intangible », mais c’est un mot bien trop élaboré pour lui. -Enfin, on peut pas les toucher, quoi.Tandis qu’Imifumei continue à parler, Gon tourne l’air de rien autour du spectre et plante discrètement l’extrémité de son index dans le « corps » de celui-ci, pour voir s’il le traverse ou s’il rencontre une résistance. Il tique une nouvelle fois quand il entend son « chef de clan » dire que c’est à lui et Washirō de poser des questions, et qu’il s’agit d’une sorte de test. -Un test ? Je suis pas très doué… je peux pas retourner une semaine sur l’île machin plutôt ?Le petit Gon parle bien sûr de la clause Kaguya, à laquelle il a été soumis suite à son échec à l’examen Genin du village pour avoir mal écrit son nom sur sa feuille lors du test théorique. Il se remémore le bon souvenir de cette semaine de « camping » tandis que Washirō pose ses premières questions au spectre. Le manieur de Samehada tique quand son aîné évoque l’incendie qui a touché le village, et qui lui semblait déjà suspect le jour de la mission. -C’est vrai que l’incendie, c’est un peu bizarre… je veux dire, les esprits limaces et le feu, je ne vois pas le rapport. S’ils pouvaient cracher du feu, ils l’auraient fait contre nous, non ?Au lieu de ça, ils se sont contentés de contrôler les corps de civils avec une efficacité discutable. Les neurones de Gon se connectent, chose assez rare pour être soulignée. -Mais oui, c’est pas logique que le village ait brûlé ! Je vois pas pourquoi vous ou les esprits limaces auriez mis le feu ! C’est comme si l’incendie avait été déclenché pour cacher des choses… vous avez vu comment il a commencé, cet incendie ?Bien sûr, le feu aurait pu démarrer à cause d’un villageois devenu fou ayant renversé une bougie ou autre chose triviale et peu excitante, mais Gon préfère sa théorie, plus palpitante. -Et comment ils sont arrivés jusqu’à chez vous, ces esprits limaces ? Vous feriez pas partie de ces gens qui prient des trucs étranges et qui font des rituels, par hasard ?Gon lance un regard suspicieux au villageois. C’est vrai, on pourrait lui donner le bon Yokai sans confession mais c’est toujours ce qu’on pense des gens dont on apprend finalement qu’ils étaient du genre à manger leurs voisins. -Ou alors… est-ce que quelqu’un de bizarre est passé à votre village un peu avant que tout ces événements ne se produisent ? Ou est-ce que vous avez remarqué quelque chose qui sortait de l'ordinaire ? Peut-être que le village de cette pauvre victime du destin a été « repéré » et qu’il n’a pas été choisi par hasard. -Hm... est-ce que vous aviez déjà vu des limaces du même genre avant, où d'autres créatures étranges ? Si par hasard vous savez où on peut en trouver d’autres, j’en aimerais bien une pour chez moi. |
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Dim 27 Aoû - 17:54
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Dans ses yeux, le tri semblait vite fait. L'Asakura se démarqua rapidement par son calme et son sérieux tandis que Gon, par sa candeur naturelle, échappait à l'attention d'Imifumei. Les quelques interventions dont il fit part le rangèrent rapidement dans une case qui déplairait à toute fierté, celle de "n'en vaut pas la peine". Sûrement jaugeait-il cela par sa simple intelligence, ce qui était une erreur lorsque la force et la compétence en combat pouvait équilibrer des manques dans les moments cruciaux, mais telle était la psyché enfouie du Maître du Temps. Toutefois, vous fûtes tous les deux tout de même la cible d'une épreuve. Au delà des simples pensées restrictives de votre supérieur hiérarchique, celui-ci trouva tout de même utile de vous faire participer tous les deux à votre devoir de ninja et vous deviez dorénavant poser vous-même les questions à la silhouette qui était apparue de Misasagi. De celle-ci allait naître nombre de réponses à toutes vos questions... et à celles du Seidō, si vous manquiez d'interrogations. Un regard sans réponse se posa dans les rétines de celui qui avait posé quelques questions qui lui paraissaient tout aussi indignes d'intérêt, puis il laissa tout simplement l'esprit prendre la parole. « Je ne me souviens... plus très bien. Mes souvenirs sont flous, je peux vous assurer que je ne me rappelle de rien à partir du moment où... des Yokai ont prit possession de mon corps ? » Il sursauta, complètement effrayé. C'était la froideur de la mort et le rappel qu'il avait déjà passé les portes qui le fit ramener à la normale. Après tout... il n'avait plus rien à perdre. « Je ne peux pas vous parler de l'après. Je sais juste que nous vivions tous une vie normale. Nous rôdions normalement dans les petites ruelles de nos villages jusqu'à ce que des cris se firent entendre. Il y eut des excès de violence... de personnes sûrement déjà possédées, je suppose... et le village tourna rapidement à feu et à sang. Je ne pourrai vous dire si cela provient des Yokai ou de la folie des humains contrôlés, mais je pourrai vous assurer ne jamais avoir vu de feu sortir de la bouche de Yokai... » Il réfléchit, le temps de quelques instants. « Je n'ai fait que courir, j'ai essayé de fuir. Mais dans ma course pour fuir le village, je me rappelle simplement d'un sentiment glacé dans mon corps suivit d'un grand vide. Puis plus rien, messieurs. » Il était triste. Cela était évident, il ne pouvait que constater qu'il avait déjà rendu l'âme. Cette fois, il se tourna vers le Bakana pour lui répondre. « Non jeune homme, il s'agissait d'une attaque. En y réfléchissant, je pense que cela était prévu que des centaines de larves n'envahissent notre petit village. Nous n'avions aucune chance. Je me rappelle des camarades m'ayant parlé de deux personnes foulant les terres de l'Eau et étant étrangères à celles-ci... mais les marins, à Mizu, ce n'est pas rare, vous savez. Nous sommes habitués aux étrangers ici. » Vous sembliez alors avoir plusieurs pistes : soit il s'agissait de ces deux personnes, soit l'incendie provenait simplement de la folie des humains. Une chose était cependant certaine : ils n'avaient pas besoin de cela pour remporter la victoire. Le nombre de larves était bien suffisant contre de simples paysans. « C'est la première fois que nous les voyons. D'habitudes, nous avons affaire à de simples limaces. Celles-ci étaient largement reconnaissables avec leur couleur violacée et leurs crocs acérés. Mais c'est leur surprise et la fourberie qui nous a piégé. » Son regard s'abaissa sur le sol. Il avait visiblement quelque chose qui le travaillait. « Je sais que ma demande vous paraîtra anodine mais... pourriez vous vous assurer que ma femme et ma fille sont encore en vie... Je vous en prie. Elles s'appellent Asuka et Emiko. Leur nom de famille est- » « On s'en occupera. Bon, si vous n'avez rien d'autres à nous annoncer d'important pour venger vos pairs ou servir votre Pays, Washirō, fais le disparaître. On a un cadavre à tenter de réanimer. » Vous voyiez la quintessence de l'irrespect, en remarquant qu'Imifumei n'avait pas fait que couper la parole à son interlocuteur ; vous vous doutiez qu'il n'en avait pas la moindre chose à faire. L'Asakura était maintenant libre d'agir selon son propre chef. Soit il agissait sous les ordres du maître du temps, en faisant effectivement disparaître la victime, sans un mot, en ignorant sa requête, la condamnant à une éternité de douleur. Soit il agissait à contre-courant, en prêtant attention à son souhait le plus profond. « Fais le. Maintenant. » - Informations:
Vous découvrez quelques éléments contextuels sur la situation du village. Deux personnes étrangères avaient été aperçues sur les terres quelques jours auparavant, et les larves avaient envahi le village pour prendre le contrôle des habitants. L'âme ne peut cependant pas savoir si le feu provient des Yokai ou de la folie des hommes, mais il vous assure ne jamais avoir vu de Yokai cracher du feu. Le Rp se finit sur un dilemme pour Washirō : soit il exécute la demande d'Imifumei de faire disparaître l'âme, ce qui ne lui permettra pas de reposer en paix, soit il prend la peine d'écouter ses informations pour rendre honneur à son âme en contredisant Imifumei. Selon le choix qu'il fait, cela pourra avoir des retombées ou non. Au regard de la tournure actuelle du RP, @Bakana Gon n'est pas obligé de répondre à ce tour. (veuillez prévenir sur discord le choix du joueur, merci !) Edit : en terme RP, Imifumei, pour des raisons que vous comprendrez, "méprise" Gon. Cela signifie qu'il le considère tout juste au vu de son caractère candide. Cela pourra parfois donner lieu à des absences de réponse de sa part mais tout suit toujours la logique du personnage et tout sera toujours précisé dans la narration. Enfin, pour rassurer, cela n'engagera aucune conséquence négative pour le joueur "HRP" !
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Sam 2 Sep - 22:09
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei LE SABBAT DES SABREURS ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Grâce à la malédiction de Misasagi, Washirō tordait l'adage voulant que les morts ne parlent pas. Car voilà que l'un des civils exécutés lors de sa mission se tenait devant lui et Gon. Sa peau translucide de verre et le stigmate du passage de l'épée sur son cou ne laissaient aucun doute quant à son sort. Enchaîné à jamais au monde des vivants sous son enveloppe astrale, le civil devait dorénavant se plier à un interrogatoire qui inconsciemment obéissait à une logique du mauvais et du bon flic. Il y avait Washirō d'une part, le goliath apathique, dont la finesse des questions évoquait davantage le scalpel froid d'un chirurgien que la plume d'un écrivain. Et de l'autre, il avait Gon l'ingénu, dont la perspicacité des questions n'avait d'égal que la pointe d'innocence qui se transposait de ses mots.
Les deux sabreurs ne furent pas avares en questions auprès de l'interrogé d'outre-tombe. Spontanément, l'Asakura hocha de la tête lorsque son homologue s'adressa, comme pour valider la pertinence de ces interrogations, et leur donner plus de poids en présence du membre de la Légion des Âmes. Malheureusement pour les porteurs de Samehada et Misasagi, la réponse tant attendue fut sans aucun doute en deçà des espoirs suscités par cette discussion aux allures de séance de spiritisme. Les souvenirs du trépassé semblaient flous. Sinon mis au ban dès lors que le parasite prit le dessus sur sa conscience. Washirō souffla du nez d'exaspération. Les informations tirés de son obligé paraissaient maigres. Il demeurait pourtant un fait intéressant : la présence de deux inconnus près des lieux. Le civil partagea son ressenti qui associait vraisemblablement ces anonymes venus par delà les mers pour lancer l'attaque des sangsues yōkai sur son village. Sans doute de quoi offrir des pistes supplémentaires aux ninjas de la Brume, qui se déclineraient en tout autant de missions que nécessaires pour percer l'identité de ces deux inconnus.
Passé cette information, le civil s'abandonna en détails superflus. De ressentis superficiels, qui n'intéressaient en rien les trois Sabreurs, à moins peut-être Gon. Alors, lorsque le défunt évoqua une faveur, l'esprit de Washirō se ferma à toute tentation. Lui aussi, malgré sa récente mort et la sincérité de ses paroles, appartenait à la Légion des Âmes. Tôt ou tard, il sombrerait dans la démence. Une torture éternelle pour un esprit privé de paradis ou d'enfer ou séjourner. Sans attaches, sans lieu d'attache où communier avec les siens, sa conscience se dégraderait. Il cherchera alors à hanter son gardien. A son tour, corrompre son esprit, pour se venger de l'affront de cet enfermement contre-nature. Washirō n'avait pas cette patience de trier le bon grain de l'ivraie. Un esprit, aussi récent rejoignit il la Légion, appartenait à la Légion. De fait, il n'eut aucune pitié à le renvoyer dans les geôles immatérielles de Misasagi.
Alors, lorsque le porteur du sabre temporal demanda sèchement à son comparse de faire disparaître ce civil, Washirō s'exécuta sans tarder. En réalité, il était déjà décidé à le sceller dans les tréfonds de l'épée-mausolée avant même que le Jōnin ne l'exige. D'un mouvement de l'épée, le Genin aspira l'esprit qui peu à peu, sombra dans les profondeurs éthérées de Misasagi. Il avait obéi sans obéir. Comme si cet ordre n'était que l'extension d'une logique transcendant la parole d'un ninja de grade supérieur. Le prolongement d'un impératif : celui de dompter la Légion des Âmes, avant qu'elle ne le domine.
« A présent, que faire ? » |
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Jeu 7 Sep - 15:53
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei C'était un autre test que l'Asakura avait réussit haut la main. Il n'y avait aucune fioriture dans sa décision, rien qui ne puisse donner matière à la moindre critique du Jônin qui vous accompagnait. Cela l'avait même probablement surpris. Il l'attendait, ce soupçon de tentation, cette molécule de doute qui aurait pu laisser interpréter une volonté de rébellion. Cette petite faille qui aurait pu être nid à reproche, humiliation ou à un quelconque abus de pouvoir. Mais elle n'était jamais venue. De cette manière, Washirō devenait alors l'objet de toute sa curiosité. Véritable génie ou simple coïncidence, il piquait au vif l'intérêt du plus fort des Sabreurs. Aucun mot de sorti de sa bouche, il n'y avait qu'un fin sourire qui se dessinait maladroitement sur son visage, comme venant de quelqu'un qui ne savait pas y faire et qui tentait de contrôler les émotions qu'il voulait transmettre. Il n'y avait rien de plus faux. Alors il croisa les bras, gardant sa mimique sur son visage le temps de quelques félicitations, avant de reprendre de plus belle vers la suite des événements. « Bien, parfait, haha ! Tu es donc un bien digne shinobi, Asakura Washirō ! Il est très important d'agir sans discuter des ordres. J'espère que tu es prêt à agir comme tel, Gon, c'est important dans la vie d'un shinobi digne de ce nom ! » Faisant référence à son jeune âge, il s'agissait d'un faux conseil d'une personne qui tentait d'agir comme votre mentor. En réalité, tout était bien factice, il n'en avait que faire de savoir quel genre de shinobi vous étiez, tant qu'il obtenait ce qu'il voulait. « Enfin... il est l'heure de provoquer la mort. » Il vous fit signe, après avoir reprit une tête aussi sérieuse que froide ; sûrement était-ce là le faciès qui lui correspondait le mieux. Vous vous approchâtes tous les trois de ce corps complètement froid, difforme, hideux à souhait au vu du massacre qui avait été perpétré. Imifumei sortit son sabre. « Prenez quelques instants avec l'information que je m'apprête à vous donner. Nous ne pourrons pas le ressusciter, mais au mieux, nous pourrons lui faire retrouver conscience le temps d'un faible instant. Réfléchissez d'ores-et-déjà aux questions que vous voudrez poser au défunt... elles seront capitales. » Mais pas assez pour qu'il ne veuille lui-même s'assurer des réponses obtenues. Vous pouviez sentir, malgré cette apparence irréprochable – car le doute ne venait que d'interprétations –, qu'il n'avait que faire que de savoir ce qui était arrivé à ces cadavres. Sûrement cela l'arrangeait-il qu'ils aient d'ailleurs perdu la vie, à l'image du Sabreur qui était l'un des rares capables de rivaliser avec lui. Il le leva, sa pointe dirigée vers le plafond. « Vous êtes prêts ? » Il s'apprêtait bel et bien à laisser la suite des événements entre vos mains. Son sabre scintilla dans une lueur bleu nuit, similaire à l'espace que vous pouviez voir de la terre une fois le jour tombée. Son chakra emplit la salle, une densité que vous n'aviez que rarement vue, au point où vous pouviez sentir sa pression sur vos épaules. Il vous recouvrait, peut-être même vous paralysait-il si vous étiez sensible à l'admiration. Mais surtout, toute sa concentration se dirigeait vers le cadavre encore inerte. L'énergie fusa vers le corps du macchabée. Elle l'épousait complètement, et l'énergie fut tellement puissante que vous pouviez voir de vos yeux nus les différentes parties de son corps se mouvoir jusqu'à se réassembler, petit à petit. Le temps reculait, vous l'aviez compris, les os brisés retrouvaient leurs débris pour se ressouder, les vaisseaux qui constituaient ses muscles se reformaient puis se liaient également. Ses organes, que vous pouviez encore voir tant que sa peau n'avait pas encore retrouvé sa place normale, se reformaient également en suivant la même dynamique. C'était un dôme temporel qu'il avait créé autour de sa cible et qu'il parvenait à contrôler de manière à ce que seul lui soit soumis à ses effets. Au bout de plusieurs secondes, vous le voyiez de vos propres yeux. Son corps s'était reformé, quasiment à l'identique. Ses yeux étaient encore fermés et son corps paraissait encore livide, jusqu'à ce que le chakra du Jônin ne s'estompe. Il disparut, et le temps de quelques instants, il y avait ce silence glaçant. Puis... Kof... kof kof...« aaaaaaaah... » Il revenait de loin. « Washirō, Gon, c'est maintenant ou jamais ! Posez lui vos questions ! » Et une question pouvait vous traverser l'esprit : s'il avait été aussi loin... pourquoi ne pouvait-il pas remonter suffisamment loin pour le faire revenir à la vie ? |
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Lun 18 Sep - 23:44
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Gon écoute aussi attentivement que possible le récit du pauvre villageois enfermé dans Misasagi. Il ne semble d’ailleurs pas se souvenir que son corps ait été contrôlé par une de ces limaces-yokais. Peut-être est-ce mieux ainsi pour lui… Le manieur de Samehada est presque triste en entendant que les yokais étaient incapables de cracher du feu. Sa belle théorie tombe à l’eau ! En plus, ces limaces auraient été beaucoup plus intéressantes si elles étaient effectivement capables de lancer des flammes. Le villageois évoque rapidement la présence de deux étrangers dans le village peu avant l’attaque des Yokais mais sans affirmer qu’ils puissent être liés à ces malheureux événements, puisque bien des marins étrangers arpentent les mers pour rejoindre le pays de l’Eau. Une fois les informations souhaitées obtenues, Imifumei ordonne à Washirō de faire disparaître le témoin avant qu’il ne puisse transmettre ses dernières volontés aux trois kirijins. Ordre auquel le Monsieur de Kiri obéit sans sourciller. Gon ne proteste pas devant l’injustice objective de la situation, il a surtout hâte de voir à l’œuvre les pouvoirs du sabre du temps. Mais avant de pouvoir enfin assister à cette démonstration (qui est la principale motivation de Gon à toute cette histoire, la sécurité du village il s’en tamponne un peu au final) le petit sabreur a le droit à une leçon de moral de son aîné, qui l’espère capable de suivre aveuglément les ordres lui aussi. -Oui !Mais ce qu’Imifumei ignore, c’est que Gon a une astuce : pour obéir à un ordre, encore faut-il être assez intelligent pour le comprendre. Passé ce rappel, Imifumei entre enfin dans le vif du sujet et dégaine son sabre. Le visage du chef des sabreurs pourrait autant laisser penser à une intense concentration qu’à une intense constipation. Il prévient ses deux acolytes de préparer leurs questions, car il ne sera capable de ramener le défunt d’entre les morts qu’un court instant. Gon, bouche bée, est témoin de l’apparition d’une intense lumière autour de l’épée du temps. Bientôt, le cadavre qui n’était qu’un tas de chair et d’os reprend peu à peu une forme humaine… jusqu’à ce que le défunt accomplisse l’impossible : revenir à la vie. Quel pouvoir prodigieux. Gon en a encore des étoiles plein les yeux, mais l’urgence de la situation s’impose au jeune sabreur. Tant de questions à poser… surtout à Imifumei pour savoir jusqu’où son sabre était capable d’aller. Mais ce sont des questions qui pourront attendre, même si Gon ignore qu’Imifumei n’y répondra certainement pas. -Bon retour parmi les vivants ! Vous avez fait bon voyage ?L’ingénuité de Gon ne s’efface jamais, quel que soit le contexte. Le garçon prend soudain un air désolé. Lui qui s’est occupé de préparer le corps pour cette… résurrection ne sait que trop bien dans quel état était le cadavre de ce digne représentant du clan Kaguya. -Bon, ce qui vous est arrivé, c’est pas très joli ! Désolé pour vous… mais qui vous a tué exactement ? Parce que tout le monde à Kiri semble accuser ce Yokai, mais si ça se trouve, il est juste accusé car il était au mauvais endroit au mauvais moment…Gon donnerait le bon Kami sans confession à un Yokai mangeur d’hommes. -Vous vouliez vraiment déserter Kiri ? Ou alors on a maquillé votre mort pour avoir découvert un vilain secret sur quelqu’un de haut placé ?Toute cette histoire sent l’entourloupe a plein nez. Ce n’est pas le cerveau de Gon qui lui fait penser cela, mais son odorat. -Et puis bon, si ce Yokai voulait vous manger, il l’aurait fait, il ne vous aurait pas découpé en rondelles. Donc votre état était motivé par autre chose… dissimuler la raison exacte de votre mort, peut-être ?Gon se fige d’un coup. Ses premières questions étaient à destination du ressuscité, mais la prochaine est bien pour Imifumei. -C’est bien la personne qu’on attendait ? Parce que pour simuler sa mort et disparaître tranquillement, rien de mieux que laisser un cadavre difficile à identifier derrière soi. |
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Sam 30 Sep - 21:53
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei LE SABBAT DES SABREURS ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Contempler le pouvoir d'Imifumei sonnait comme un évènement extraordinaire. Plus encore que son pouvoir même. Depuis sa récente nomination parmi les rangs des Sept Sabreurs, jamais encore Washirō n'avait pu être témoin de l'étendue des capacités que renfermaient le sabre du bretteur emblématique de son groupe. Si de chacun des sabreurs émanait une aura quasi-divine, alors Seido Imifumei possédait l'aura la plus mystérieuse du septemvirat.
Alors naturellement, Washirō fit preuve d'une attention absolue lorsque son prétendu comparse se mit en scène pour faire revenir à la vie le cadavre apporté par Banaka Gon. Dorénavant, le personnage arrogant n'intéressait guère le Monsieur de Kiri : seul le porteur de Sokojikan importait.
Malgré sa posture taciturne, et son expérience du chakra, Washirō demeura spontanément fasciné par le spectacle déployé par son supérieur. Lorsque la salle fut envahie d'un chakra bleu coruscant, l'Asakura eut le souffle coupé. Il n'aurait pu s'en empêcher, tant la gravité paraissait soudainement plus intense. Soudain, ce vortex d'énergie afflua sur le macchabé, lequel fut frappé du pouvoir de Sokojikan. Ce fut tout simplement incroyable. Aux yeux de Washirō, cela dépassait tout ce qu'il avait pu voir jusqu'à présent. Et même apprendre de sources écrites ou orales. Cela n'avait rien à voir avec la médecine ninja : il n'y avait aucune régénération à l'œuvre. Seulement le temps qui se pliait à la volonté d'un homme et de son sabre. Il ignorait à quel point cette maîtrise s'étendait, et à quel point Imifumei pouvait en tirer profit sur le champ de bataille.
Toujours était-il que le Kaguya revenait progressivement à un état plus décent. Son corps se reconstruisait, et bientôt ce fut au tour de sa conscience de refaire surface. Une myriade de questions assaillait Washirō à ce sujet. Mais ce fut sans compter sur Gon qui fut plus prompt pour interroger celui qui se réveillait. Si le porteur de Misasagi n'était pas familier avec la malédiction de son épée, il aurait sans doute été troublé par le retour parmi les vivants qui tranchait avec sa profession antérieure. Heureusement pour lui, il fut capable de rester de marbre, bras croisés, tandis que le porteur de Samehada assaillait la nouvelle venue de questions empruntes d'ingénuité. En cet instant, ce fut certainement plus l'innocence du Genin que le surnaturel de la scène qui affectait Washirō. Lorsque son tour vint enfin, il décroisa les bras et s'approcha du non-mort.
« Pouvez-vous décliner votre identité et celle du Yuki qui vous accompagnait ? »
Seul le nom du Sabreur, Manago, demeurait connu des autorités, notamment du fait de son avenir prometteur en tant que remplaçant de Seido Imifumei. Après avoir voulu mettre au clair les choses, Washirō poursuivit.
« Que savez-vous des yōkais qui vous ont attaqué ? Et connaissez-vous un yōkai qui maîtrise des sangsues ? »
Pressé par la technique d'Imifumei, le sabreur de Misasagi continua avec une pointe de frénésie, contenue dans sa voix grave.
« A part vous, Manago, et ce Yuki qui vous accompagnait, qui d'autre était au courant de ce que vous alliez faire ? Avez-vous d'autres complices ?Nous avons besoin de comprendre ce qui a précédé votre départ du village. »
Les rapports de mission faisaient état de trois personnes, lesquelles semblaient avoir déserté Kiri. Mais au vu de l'ampleur de la situation, Washirō supposait qu'il pouvait y avoir plus que trois personnes impliquées, fussent-elles humaines ou non. A ce moment-là, il estima avoir fait le tour de ses questions. Gon avait plutôt bien préparé le terrain avant lui pour s'abstenir d'harceler davantage le Kaguya de questions supplémentaires. Cela n'empêchait pas le Genin d'avoir une ultime question, adressée au porteur de Sokojikan. Tout comme son comparse Genin, il se tourna vers le Jōnin et porta une main à son fourreau.
« J'ai également une question pour vous, Seido-san. Que se passerait-il si je tentais de trancher la tête de cette personne avec Misasagi, maintenant ? »
Au même moment, le bourreau joignit le geste à la parole et présenta sa lame en direction du cou du Kaguya. Sa détermination transpirait sur chacun des traits de son visage. Il ne plaisantait pas. Il n'avait aucune compassion à l'égard du Kaguya, aussi bien condamné à repartir dans l'outre-monde qu'accusé de désertion. |
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Jeu 5 Oct - 14:53
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Vous étiez face à un mort-vivant, rien de moins. Le halo de chakra qui avait empli l'espace devenait toute la lumière de la pièce. La puissance qui venait d'être démontrée, vous la ressentiez, elle pesait sur les épaules de tout le monde comme un fardeau qui s'abattait sur la terre. Cela devait être la symbolique de ce que représentait défier la mort, remettre en cause l'ordre naturel du cours du temps, le cours des choses, l'évolution naturelle qui s'imprimait dans la trame du monde et que Sōkōjikan pouvait braver. Cette lame divine n'était pas qu'une lame emplie d'un pouvoir titanesque et ahurissant. Elle était la seule pièce au monde qui pouvait extorquer le destin. Elle était un trésor unique réservée à un seul utilisateur, alors si vous lui trouviez des défauts innombrables, et dieu que vous auriez raison, il n'était pas surprenant de s'imaginer qu'ils venaient de là. Seidō Imifumei était l'équivalent d'un Dieu. Ou presque. La technique qui avait réformé l'intégralité des morceaux du corps qui s'étaient détachés et arrachés était encore en cours. Il n'y avait plus ce grand halo qui composait la pièce mais vous pouviez voir que malgré la disparition de la brume étoilée dans l'ensemble du laboratoire, la lame du Sabreur restait illuminée. Son front perlait, puis petit à petit, sa main commençait à trembler pendant que vous posiez vos questions. Les efforts qu'il paraissait mettre dans sa technique étaient sûrement inhumains, après tout, tel était l'effet de sa technique redoutable. Mais vous aviez fait ce que vous pouviez, vos cerveaux avaient fonctionné vivement pour trouver des interrogations à poser au Kaguya presque ressuscité et il s'apprêtait à y répondre, après quelques instants durant lesquels il réalisait qu'il pouvait bouger. Évidemment qu'il peina dans un premier temps, il lui fallut de nombreuses secondes pour réaliser où il était. Et heureusement que son sang Kaguya lui empêchait de perdre son sang-froid. « Attendez, attendez. Qu'est ce que vous racontez… » Son visage était complètement perdu. Il était évident que d'un point de vue humain, si votre devoir vous imposait de lui poser des questions, sa priorité à lui était d'en comprendre un peu plus sur la situation. De comprendre au moins où vous vouliez en venir. Et si dans un premier temps il vous répondit favorablement sur sa propre identité et sur celle du Yuki qui l'accompagnait, ce qui correspondait bien à ce que vous connaissiez, la suite fut déjà plus surprenante. « Les seules choses… dont je me souviens… c'est que j'étais au domaine Kaguya, puis j'ai un trou de mémoire. Lorsque j'ai retrouvé mes esprits, j'étais aux devants des portes de Kiri, devant deux étrangers qu'on ne connaissait pas et qui nous ont tous les deux invités à rejoindre l'Alliance… » Il y eu un instant de silence. C'était à ce moment là qu'Imifumei avait commencé à montrer des traces de fatigue et de difficulté. Il devait se dépêcher. « On a voulu les attaquer… puis le noir complet. Et me voilà auprès de vous… » Voici toutes les informations qui se rejoignaient étrangement, comme un puzzle qui peinait à s'organiser. « Je ne sais pas ce qui m'a tué, je vous l'ai dis, je suis passé de la simple volonté de combattre ces deux types à cette vilaine morgue… Mais j'ai déjà combattu contre des Yokai en forme de larves. » Le Sabreur tremblait de plus en plus. Visiblement, la raison pour laquelle il ne pouvait pas ramener de morts à la vie était la suivante : pour une ambition aussi compliquée, il ne pouvait que chatouiller la Nature. Bien que ce soit déjà au delà des capacités de bien des shinobis. « Ouais… on les a tous les trois déjà croisés… » Vous pouviez alors recroiser toutes les informations que vous aviez déjà en votre connaissance. De l'existence de ces Yokai pouvant contrôler des humains au fait qu'ils les aient tous les trois déjà combattu… il y avait tout à parier pour que toutes leurs actions proviennent d'une volonté extérieure. De celui qui contrôlait les ordres à donner aux Possédés. « Gh… je… aaaaaaargh… » La technique s'estompait. Et vous pouviez commencer à voir le revers de la médaille de la technique d'Imifumei… s'il avait recollé les morceaux une fois… les voici qui se décollaient pour revenir à leur état normal. Au Présent. Un râle de douleur commençait à le transcender. Vous le regardiez en sachant pertinemment ce qui l'attendait. « C'est tout… ce que.. je.. aaaaAAAARGH » La technique fut rompue d'un seul coup, son corps reprit en quelques instants son aspect immonde de cadavre déchiré de toutes parts et vous vîtes dans ce spectacle de sang et de boyaux le corps du Sabreur, de son côté, tomber sur ses genoux. Les chaires du Kaguya se réduisaient, ses entrailles dépérissaient de nouveau pour reprendre leur état nauséabond, tout reprenait une teinte froide et vous vîtes même la lueur de ses yeux se vider de toutes les couleurs alors qu'il vous quittait. Imifumei avait visiblement effectué beaucoup, de ce que vous pouviez voir de son état. Mais mentait-il ? « C'est dégueulasse… voilà pourquoi je n'aime pas utiliser cette technique. » Il respirait fortement, reprenant ses esprits. Il lui fallut quelques instants avant de se relever difficilement, passant à la suite de votre discussion. Il avait peiné à parler pendant qu'il maintenait le cadavre en vie, sûrement car ses esprits étaient bien trop occupés à se concentrer sur la supervision de sa technique. « C'est bien lui qu'on attendait. Et j'en sais rien, Washirō, désolé, je n'ai jamais eu affaire à ce genre de situation… Tu aurais peut-être pu capturer son âme mais je pense qu'il a pu de toutes façons tout nous dire. » Se remettant de ses états, il reprit. « Ils ont donc été contrôlés par ces larves. Les adversaires voulaient les recruter et dès qu'ils ont vu qu'ils n'étaient pas enclins à les suivre, ils ont été tués. » Son visage ne bougeait pas, comme si c'était une machine qui s'adressait à vous. « Soit ils ont été tué par leurs adversaires, soit ils ont été tués par la Brume. Mais vu l'état du corps… je parierai sur la Brume. Elle a repéré qu'ils étaient devenus des ennemis, sûrement sous le contrôle des larves. » Vous arriviez alors à la fin de votre entretien… « Notre devoir s'arrête ici. Merci de votre participation, vous pouvez y aller, sauf si vous avez autre chose à demander ou à faire. » Ainsi s'achevait votre rendez vous, avec bon nombre de secrets et de frustrations qui restaient en suspens. Mais vous aviez réussir à éclaircir cette situation avec votre intervention, en plus d'en savoir plus sur vos adversaires et leurs intentions. - Spoiler:
Ce RP est terminé, sauf si vous avez des initiatives autres à proposer, vous pouvez poster afin de clôturer. Toutes les informations récoltées pendant ce RP peuvent être réutilisées tant elles servent non seulement le lore de la faction, mais également le lore plus global du forum ! N'hésitez pas à poser des questions sur discord si vous en avez besoin !
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Ven 20 Oct - 23:18
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei LE SABBAT DES SABREURS ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Les voilà. Loin du dojo, des terrains d'entrainement, des champs de bataille ou bien encore des ruelles fréquentées. Loin de cet environnement naturel, où s'exprimait pleinement leur réputation, dans cette petite pièce à présent séparée de leur réalité présente, voilà que les trois sabreurs exprimaient leur plein potentiel. Celui qui leur permettait, par l'entremise de leur sabre, tantôt sacré tantôt maudit, de se jouer des limites de l'univers. Un instant, les voilà qu'ils bafouaient les frontières séparant le vivant de l'au-delà, arrachant au repos éternel les âmes de ceux qui autrefois foulèrent ce monde. L'instant d'après, comme un jeu, ils reproduisirent l'expérience. Cette fois-ci en ignorant la trame des évènements. Si Misasagi était l'épée qui déjouait la faux du Shinigami, alors Sōkōjikan, elle, était la lame qui détournait la flèche du temps.
Cette succession de phénomènes avait de quoi dérouter quiconque en était témoin. Encore plus ceux qui en étaient les acteurs. Washirō avait eu en une seule journée son lot d'étrangetés. Suffisamment pour que sa docilité quasi-robotique prenne le pas sur la suite. Considérer l'étendue de la nature contre-nature des pouvoirs des Sabreurs le dépassait. C'était presque comme si sa conscience se refusait à l'admettre, sinon l'envisager. Il ne se contentait que d'effleurer l'extraordinaire du chakra, et de draper de mystère les contours de ces anomalies qui quelques siècles plutôt relevait du fantasme. Alors, seul l'intérêt de la nation comptait dorénavant. Le résultat de ces interrogatoires thaumaturgiques importait plus que la nature de leur existence même.
Dans cette salle hors du temps, dans laquelle jamais la maxime « N'est pas mort ce qui à jamais dort, et au cours des siècles peut mourir même la Mort » ne semblait aussi juste, le Kaguya prit enfin la parole. Après de longues secondes d'hésitation, il réalisa la situation dans laquelle il se trouvait. La temporalité dans laquelle il était. Les secondes de sursit dans ce présent aux allures de passé proche étaient précieuses. Alors ces réponses aux questions de Gon et Washirō furent tout autant précieuses. Le Genin à la lame rouillée prit grand soin d'écouter le récit décousu du voyageur des couloirs du temps. Celui de ses derniers souvenirs avant sa disparition. De son combat précipité. De son expérience avec les parasites du Yōkai Shinchu.
Puis, soudain, plus rien. Le temps était compté. Il était temps de retourner dans le bon sens le sablier. Le Kaguya ne redevint plus qu'une masse presque informe de viscères putréfiées. Son regard avait perdu toute vitalité. Il était redevenu mort, pour de bon. Si leur confrère Imifumei tâcha de récapituler la séquence, émettant ses propres hypothèses, il était un fait auquel Washirō ne pouvait soustraire son attention. Pour être en mesure de faire parler dans un passé délimité par les contours de cette pièce, il fallut au Jōnin déployer une énergie colossale. Son chakra avait comme épousé l'espace qui constituait le volume de cette maigre remise, pour redéfinir la temporalité qui s'y écoulait. Et pareil exploit avait ses conséquences : le porteur de Sōkōjikan paraissait plutôt affligé. Pour la première fois de sa vie, Asakura Washirō entrapercevait son prétendu homologue affaibli. Il fut difficile pour le golem de faire fi de cette vision, tant elle était rare et singulier. Et surtout… il songea à la nature conflictuelle des Sabreurs, et du laïus de son père au sujet des liens qu'il devait tisser avec ces derniers.
« Gon-san. Seido-san. Cette rencontre fut très instructive, je vous en remercie. »
Et instructive, cette rencontre l'était à bien des égards.
« Avant de partir, j'aurais une ultime question. Cet homme a mentionné "l'Alliance". Savez-vous quelque chose à ce sujet ? »
Tandis que le bourreau ajusta sa lame dans son fourreau, il plongea une dernière fois son regard de rapace vers le porteur diminué de l'épée temporelle. Plus rien ne le retenait ici, sinon la sensation que chaque réponse formulée dans l'enceinte de cette pièce appelait le double de questions auxquelles elles étaient censées répondre. |
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Lun 30 Oct - 23:21
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei Il n’y a pas à dire, Asakura Washirō a tout d’un homme de science. Si, en grand professionnel, il ne perd pas de vue l’objectif premier de cette réunion, il ne peut néanmoins réprimer sa curiosité sur les effets du sabre de Seido Imifumei, allant jusqu’à lui demander ce qu’il se passerait s’il venait malencontreusement à séparer la tête du Kaguya réanimé de son corps à l’aide de sa propre épée légendaire. Le sabreur aux âmes damnées semble avoir un faible pour ce mouvement, pense Gon, loin de se poser la question de la moralité douteuse d’un tel acte. Le pauvre Kaguya mort-vivant, lui, met un peu de temps à comprendre la situation. Mais même une fois que son esprit a retrouvé une certaine clarté, son récit des événements reste incomplet. La faute à des trous dans sa mémoire… ou tout simplement à son assassinat par le mystérieux responsable du bourbier actuel. Il confirme néanmoins plusieurs informations importantes au trio de sabreurs : les Yokais en forme de larves ne lui sont pas inconnus. Mais avant qu’il ne puisse aller plus loin dans son récit, la technique d’Imifumei perd peu à peu son emprise sur le temps. L’effort que demande le maintien de cette technique au chef des sabreurs est tellement intense que la sueur générée par son fessier contracté doit certainement être digne des techniques suiton les plus redoutables. Un petit coup de suiton, la pièce en aurait d’ailleurs bien besoin. Comme un vase brisé qu’on aurait miraculeusement réassemblé, des morceaux du pauvre Kaguya se détachent peu à peu de lui, jusqu’à ce que d’un coup, il redevienne le tas de viande et d’entrailles en lambeaux qu’il était un peu plus tôt. « C’était pas mal » se dit Gon. C’est la première fois qu’il assiste à un non-respect des lois de la physique. Le chef des sabreurs, en se remettant de ses efforts, théorise que la brume a eu raisons des trois déserteurs. Selon lui, l’intention de nuire à Kiri ne compte pas, et il est possible de subir son courroux même en étant sous le contrôle mental d’autrui. Des conclusions qui laissent Gon de marbre. Il était venu pour voir de ses yeux les capacités du sabre du temps, et on lui avait servi ce qu’il souhaitant sur un plateau d’argent. Le petit sabreur pense un instant à ce dont Samehada pourrait être capable avec un niveau de maîtrise similaire à celui du chef de son clan. Il lui reste beaucoup à faire. Le « vous pouvez y aller » prononcé par Imifumei ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Cela signifie que ce n’est pas à Gon de nettoyer ! Tant mieux ! L’adolescent s’incline devant l’aîné du clan. -Je te remercie pour la démonstration de ton pouvoir, Imufumée ! Ça me donne envie de me surpasser pour découvrir le plein potentiel de Samehada !Gon prend soudain un air sérieux et contracte ses biceps. La dernière question posée par Washirō lui passe un peu au-dessus de la tête. -On se revoit vite Monsieur Washig ! |
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Mar 7 Nov - 11:42
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei C'était juste avant de partir que cette question venait d'être posée. L'Alliance, un terme encore inconnu aux oreilles de la Brume, venait d'être évoqué par l'un des cadavres qui venait de retourner dans le royaume des morts. Cela était présenté comme une organisation secrète qu'il fallait rejoindre. Mais ce qu'il y avait de plus flou dans cette idée, c'était aussi qu'il n'y avait aucune idée de l'ampleur qu'avait cette organisation dans le monde. Qu'elle soit majeure comme presque inexistante, la Brume ne la savait pour l'instant composée que de deux membres : une personnalité inconnue, et un Shinobi maîtrisant un art Shinobi que personne ne connaissait. Du "Ranton".Alors la question était la suivants : Seidō Imifumei, de son vivant, avait-il déjà rencontré cette fameuse organisation qui semblait recruter encore ? Tournant les talons, restant sobre, ce qui était aussi causé par son état de santé, il ne fit que hausser les épaules à l'interrogation. « Non, je n'en ai jamais entendu parler. » Ainsi s'acheva votre rencontre, avec de nouvelles questions sur lesquelles il pourrait être bon que vous vous y attardez. |
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▶ Sujet: Re: Le Sabbat des Sabreurs — ft. Bakana Gon, Seido Imifumei |
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