SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)

Kawasaki Kaïto
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptySam 8 Juil - 22:58

Expérience : 630
Messages : 224

[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) Empty
Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
B
Enquête d’Après-Guerre
Suite à la guerre contre le pays du Son, les différents organes du Shogunat se sont récemment regroupés et ont pris une série de décisions dans l'intérêt de la capitale. Parmi celles-ci, se trouve une série de missions, dont la vôtre, qui consiste à mener une enquête sérieuse et approfondie fin de découvrir les secrets derrière cette attaque. Ainsi vous êtes chargés d’analyser les deux lieux de batailles : tout d’abord, l’Arche Sacrée où le corps d’une dizaine de Yokai gigantesques demeurent encore. Ensuite, la Place aux Statues Brisées qui fut la cible d’un détachement de ninjas du Son. En plus de découvrir pourquoi ce lieu dont la légende raconte qu’il est lié aux Quatre Shinobis Primordiaux fût ciblé, vous serez chargé de participer à l’élaboration d’un système de sécurité afin d’en protéger ses secrets.

Étapes —

→ Réaliser une étude des cadavres des Yokai demeurant devant l’Arche Sacrée ;
→ Sécuriser la Place aux Statues Brisées ;
→ Découvrir pourquoi elle a été la cible des forces Otojins ;
→ Faire votre rapport aux autorités du Feu ;

Récompenses —

8 XP et 300 000 ryôs par participants.


« Tout secret est une révolte. »
De Salim Barakat, écrivain syrien.

Printemps 83, jour de la mission - Homura, Arche Sacrée.

Le temps était sec et froid. Beaucoup trop pour le nain que j’étais. Mon sac sur le dos, ma poêle et ma casserole jouant affectueusement d’infâmes notes de musique à chacun de mes pas, j’étais certain que tout le quartier s’était réveillé à mon passage. Ou presque. Les mères me maudiront lorsque leurs chérubins, jusqu’alors tranquillement endormis, réveilleraient toute la maisonnée avec cris fracassants et grandes gesticulées. Les autres m’injureront jusqu’à ce que le silence se fasse à nouveau dans leur ruelle. Pour ceux qui le peuvent, l’excommunion n’était pas à exclure. Puis, il y a la dernière catégorie de personnes. Celles qui, peu importe ce qui se passe, resteront profondément endormies. Que je les enviais !

Réveillé de très bonne heure par un coursier de l’administration d’Homura, j’avais eu la joie… que dis-je ! l’honneur !... d’être choisi pour effectuer une mission des plus… comment pourrais-je la qualifier tant elle me mettait dans l’embarras ? Ce sentiment que j’éprouvais face à cet ordre était des plus étranges. Plusieurs émotions s’entrechoquaient dans mon petit cerveau, mettant à mal la connexion entre mes petites cellules grises.

J’étais heureux de pouvoir participer à de telles recherches. La réponse que m’avait faite la shogun lors de cette convocation - pour ne pas dire mascarade - ne m’avait pas suffit. Pire, elle ne m’avait pas convaincu quant aux moyens mis en place par les puissants pour régler tout cela. C’était horrible de penser que ces dirigeants, aussi robustes et influents soient-ils, n’étaient pas à même de nous protéger des menaces extérieures. Encore pire. Ils n’avaient pas pu prévoir les dangers propres à notre pays. Des trahisons. Encore et toujours. N’étaient-ils donc pas fatigués de vivre ainsi ? Comment pouvait-on ainsi aspirer à la destruction de la vie d’autrui ? Car, après tout, toutes ces actions, n’étaient-elles pas effectuées pour servir la cause d’un seul et non pas celles des peuples ?

« Oups, pardon ! Vraiment désolé ! »

Rah ! Voilà que mon ressentiment personnel à l’encontre des autorités refaisait surface. Décidément, il n’en perdait pas une pour donner son avis dès que ça merdait là-haut. Le pauvre homme que je venais de percuter n’avait rien demandé. Je l’aidais à ramasser ses affaires éparpillées à droite à gauche, me confondant en excuses. Depuis que Kamui m’avait envoyé sa lettre, j’étais resté silencieux. Je lui en voulais d’être parti. Même si c’était pour une mission. Cette désagréable impression d’être à nouveau abandonné s’était insinuée dans mon cerveau et avait semé le doute dans mon esprit. Pourtant, il ne me devait absolument rien. Je ne lui devais absolument rien. Je… Je croyais que j’avais trouvé un ami. Un vrai. Il n’était… pas comme les autres. Enfin, c’est ce que je croyais. Depuis, je me tenais à carreau. Ou presque. Ce flottement n’allait pas durer.

Je repris ma route vers l’Arche Sacrée. Au pas de course, s’il vous plaît ! A ce rythme, j’allais finir par arriver en retard au lieu du rendez-vous. Mes pensées dérivèrent de nouveau vers l’ordre de mission. Pas de chance d’être quémandé pour cette enquête. Nous avions déjà bien charcuté les corps, mes compagnons et moi. Au départ, je n’avais pas l’intention de partager quoi que ce soit concernant ces prélèvements avec les autorités. Pourtant, à la lumière des derniers éléments, je n’allais pas pouvoir cacher ces informations bien longtemps. Ils n’étaient pas stupides au point de ne pas avoir fait le rapprochement entre notre escapade sur les traces de Kyubi et la disparition des organes des Yokaïs.

C’était fort dommage que nous n’ayons pas encore pu en tirer des informations de ces… trucs dégueulasses. L’intérieur d’un corps… ce n’était vraiment pas mon truc. Roruko avait bien fait passer le mot mais aucun médecin n’avait répondu à notre annonce. Nous n’avions pas pu vraiment étaler ça sur la place publique. Aucun de nous n’aurait apprécié de voir les autorités débarquer à la Taverne Onirique. Les beaux jours revenant, il allait être de plus en plus compliqué de conserver ces prélèvements. Certains d’entre eux, malgré toutes les précautions prises, se dégradaient à vue d'œil. J’étais fort embêté de n’avoir trouvé aucun individu ayant les compétences que je convoitais tant.

Lorsque j’arrivais à l’Arche Sacrée, l’odeur de la mort et de la pourriture était présente dans l’air. Bien trop présente. Putain. Heureusement pour moi que mon estomac tenait face à un tel spectacle de désolation ! Le Gang avait pris soin de recouvrir tous les corps avec la bache déjà présente sur les lieux et n’avait pas hésité à en mettre de nouvelles pour éviter de trop entasser les corps. La préservation de ceux-ci était nécessaire pour la bonne suite de notre enquête. Enfin, ce qu’il en restait !

Je me présentais devant les gardes en faction devant les yokaïs et présentais mon ordre de mission. Ils me regardèrent avec suspicion, avant de me laisser passer. Je ne pouvais que les comprendre, vu ce qui c’était passé la dernière fois. A moins que cela soit la pancarte que je me trimballais depuis la taverne qui leur laissait une drôle d’impression ? Une fois sur les lieux du massacre et n’ayant plus ces enquiquineurs dans les pattes, je sortis un marteau de mon sac et m’amusais à planter joyeusement mon panneau devant les bâches. Sur ce dernier, n’importe quel individu lettré pouvait y lire :

« Mafuyu !
Dépêche de ramener tes couilles ici !
Je suis quelque part par là… ou ailleurs.
Enfin, je suis dans le coin.
Cherche un nain.
Kaïto. »


Il était évident que la signature n’avait pas été tracée par la même main que celle qui avait écrit le message. Ne sachant ni lire ni écrire, c’était l’un de mes camarades pas très réveillés qui m’avait aidé à effectuer cette tâche. En revanche, le nom était bien de moi : on aurait dit l’écriture d’un enfant qui venait tout juste d’apprendre à écrire son prénom.

Avec l’aide des gardes en faction, je vins retirer les bâches. Je les remerciais pour leur aide et commençais à déambuler entre les corps, ma pipe à la bouche. Qu’est-ce qu’on pourrait bien tirer de ces corps ? La seule chose que Banani avait réussi à détecter, c’était le chakra de Kyubi. Quant aux restes, je n’avais encore rien pu en tirer. Est-ce que nous pouvions vraiment apprendre quelque chose de ces créatures ? Il devait bien y avoir un moyen de comprendre ce qu’elles étaient ? A moins que… Une fois que la vie avait quitté leurs corps, était-ce vraiment utile de chercher quelque chose ? Sans vie, un corps n’est plus que poussière.

Notes à l'attention du narrateur:

Résumé:

Higurashi Mafuyu
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyMar 11 Juil - 11:42

Expérience : 273
Messages : 24

[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) Empty
Higurashi MafuyuGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
J’avais passé quelques jours à l’hôpital à la suite de la dernière grande bataille. Les écorchures et hématomes guéries, il me restait quelques séquelles psychologiques. Les enjeux dépassaient l’entendement, je n’avais jamais imaginé faire face à un démon à queues et encore moins à un dompteur de démon. Il y avait tant de pièces à assembler, tout ça me dépassait. Je tenais à mon confort, mais d’autant plus à ma sécurité. Je pensais trouver la paix en ces lieux. La reconstruction et l’investigation était des problématiques d’une haute importance. Il fallait se préparer au pire, il ne s’agissait là que d’une mise en garde.

Une mission d’après-guerre m’était attribuée, mener l’enquête et découvrir les secrets derrière cette attaque. D’un côté l’Arche Sacrée, repère des cadavres des Yokai géants. De l’autre, la place aux Statues Brisées, siège de la bataille avec les ninjas du Son. On devait également élaborer un système de sécurité afin de protéger les secrets de ce lieu emblématique.

Je parcourais les ruelles en direction de l’Arche Sacrée. La vie reprenait peu à peu son cours, les commerces étaient ouverts et les passants grouillaient. J’observais les enfants courir avec insouciance, les animaux se reposer en toute quiétude et le brouhaha ambiant se faufiler jusqu'à mes oreilles. Plus je m’approchais du lieu de rendez-vous, plus la sécurité des lieux s’intensifiait, jusqu’à tomber nez à nez sur un barrage. Je présentais mes papiers et mon ordre de mission. Après quelques formalités et salutations, on m’avait laissé passer. Je balayais du regard l’horizon pour trouver le partenaire attribué. La pancarte à l’écriture changeante et malhabile avait attiré mon regard en premier lieu. J’étais agacé par le contenu, l’heure n’était pas à l’humour et aux enfantillages. Je devais donc chercher une personne de petite taille, un certain Kaïto. J’avançais vers un regroupement de corps gigantesques pour rejoindre le personnel et tenter de trouver cet enquiquineur.

« Bonjour, Higurashi Mafuyu et disposée à vous prêter main forte dans cette enquête. »  

Je devais me montrer professionnelle malgré mon pauvre dialecte d’ex-mercenaire. Mes capacités n'allait pas être d'un grand secours lors de l'autopsie, mais je m'étais mes bras à disposition. Je comptais sur la présence d'un médecin ou d'un expert en Yokai pour le bon déroulement de l'enquête.

Spoiler:



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#e714b3

Narrateur
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Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Le temps était froid et sec. Le vent fouettait les épis de maïs et les brins d’orges dans les champs, et la ville résonnait du bruit des coups de marteaux et des cordes torturées sur lesquelles on tirait pour soulever d’imposantes structures de bois. On reconstruisait ce qui avait été détruit. On pansait les plaies. On rafistolait son équipement. On recousait les étoffes. On préparait le lendemain.
Oto avait assiégé Homura mû par un désir connu, soutenu par des créatures colossales et toutes orientées vers un seul ennemi. La faction du Feu s’en était bien sortie, à ceci près qu’après la révélation de l’implication de Janome, elle avait perdu un Jônin et le démon-renard qu’il portait en lui. En plus d’avoir des rues pavées de morts, Homura avait connu l’humiliation et la trahison. Les terribles évènements de ce forfait avaient secoué tout l’Empire. Même la Shogun était ébranlée.

Mais l’Empire avait décidé de prendre les choses à bras-le-corps.

Différentes missions avaient été publiées sur décret des autorités homurajins, et parmi celles-ci, une enquête d’après-guerre.

De nombreux shinobis s’étaient rendus à l’Arche Sacrée pour y trouver des compagnons et partir vers les objectifs distribués. Sous l’arc de ce monument, élevé sur quelques palettes devant un massif d’hortensias et de plantes broussailleuses, un crieur public annonçait des noms et des prérogatives. Une énumération longue et précise au bout de laquelle plusieurs patronymes émergèrent.
Jusqu’au vôtre.

« […] Nara Megumi, Kawasaki Kaïto, Higarushi Mafuyu, zone numéro vingt-six ! »

Avant même que vous ne sûtes mettre un pied à l’endroit concerné, matérialisé par une simple pancarte sur laquelle on avait scotché un bout de papier, vous vîtes que la première évoquée par le crieur était là, à attendre, sans doute informée. Elle attendît que vous fussiez assez proche pour commencer à s’éclaircir la voix.

« Inutile de se présenter, je présume. Mmh ? A en croire l’ordre d’appel, je suis la plus gradée parmi nous. Vous êtes Genin. Je me trompe ? »

Elle marqua un arrêt avec un petit sourire.

« Ça ne change rien, je vous rassure. Il s’agît d’une enquête, nous fonctionnerons donc sur un pied d’égalité. Parmi vous deux, quelqu’un dispose-t-il de talents en sensorialité ? Mmh ? »

Les yeux de Nara Megumi étaient plissés. Ses prunelles oscillaient entre un vert émeraude et un jaune or, et le tour de ses paupières jusqu’aux sourcils et aux tempes étaient maquillé de noir ; une encre crémeuse, couleur obsidienne, s’étalait au-dessus de ses joues façon guépard. Ses cheveux coiffés en chignon étaient voilés par une très large capuche dont l’ouverture s’échouait comme une ancre au milieu de sa poitrine : tout se prolongeait en deux grands pans refermés l’un sur l’autre, et ce très grand surcot noir l’habillait de la tête aux pieds, enveloppant l’uniforme qu’elle portait juste en dessous. Le contour de ce pourpoint ténébreux était marqué par des bandes dorées cousues à chaque bord. Il s’harmonisait avec un collier large ceignant son cou, lui aussi paré de dorures.
Megumi était belle comme une ombre qui danse et qui flotte à la lumière des flambeaux.

Nara Megumi:

Elle leva l’index et se pencha vers vous pour continuer ses explications.

« Si je résume notre mission, nous devons étudier des dépouilles, sécuriser une place majeure de la cité en comprenant pourquoi elle a été attaquée, et tenter d’élucider tous les mystères qui planent encore autour de la guerre. Je trouve cela palpitant, quoiqu'un peu ambitieux... pas vous ? Mmh ?
Mais j’adore décortiquer des problèmes et trouver les solutions. Au fait, j’ai prévu une chasse à l’homme pour comprendre pourquoi la Place aux Statues Brisées a été prises d'assaut. Ca vous dérange ? Mon petit doigt me dit que des Otojines courent toujours…
»

Elle se fendît d’un sourire. La capture. C’était une des spécialités du clan Nara.  

« ... et je ne peux pas m'empêcher de me questionner sur ce qu'ils savent vraiment de ce que nous gardons sur notre territoire. Cela vous enchante ? Allons, je sais que vous jubilez à l'idée d'en attraper un... ou deux. En tout cas moi j'adore !
Pour capturer une cible, il fait décortiquer son âme. La meilleure méthode que je connaisse consiste à anticiper ses réactions : c’est là tout l’art de notre clan pour prendre quelqu’un dans notre toile. Mmh ? Commençons donc par une première question : si d’aventures vous étiez Otojine et que vous aviez survécu à la guerre, qu’auriez-vous fait ?
»

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Kawasaki Kaïto
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyLun 17 Juil - 23:27

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
« Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous. »
De proverbe malinké.

Printemps 83, jour de la mission - Homura, Arche Sacrée.

Trop absorbé par la contemplation des yokaïs, je ne vis pas mes compagnons de mission arriver. Ce n’était pas réellement la mort qui m’attirait. Non. C’étaient les secrets que de tels êtres pouvaient posséder. Des secrets que nous étions incapables d’envisager avec nos petites cellules grises humaines. J’étais intimement persuadé que s’ils avaient été placés sur notre route, c’était pour une bonne raison. Oui. Pour un motif qui excluait toute notion de bien ou de mal. Ils étaient là. Ils étaient nés. Mais pourquoi ? La Nature avait un dessein pour chacun d’entre nous et ces créatures n’avaient pas été exclus de son imperceptible cycle.

« […] Nara Megumi, Kawasaki Kaïto, Higarushi Mafuyu, zone numéro vingt-six ! »

Pardon ? Quelle zone vingt-six ? Il était drôle le crieur. Je ne savais pas lire. Enfin, les nombres, j’en faisais mon affaire. Mais tout de même. Quelle idée de départager la zone en sections et de les numéroter. Il était clair que je n’avais pas les capacités intellectuelles pour comprendre une telle démarche. Dans ce genre d’enquête, j’estimais qu’une vue d’ensemble était nécessaire pour pouvoir démêler la pelote de laine. Si chacun faisait un petit bout, pour sûr que des informations allaient passer dans les mailles du filet. Certaines seront alors perdues pour toujours.

Quelle ne fut ma surprise lorsque, une fois sur place, je constatais que mes partenaires étaient… deux femmes. Curieux. J’étais persuadé que ce Mafuyu était un homme. Oups. Le message laissé sur le panneau n’avait pas été des plus appropriées. Quant à savoir laquelle était qui. L’une d’entre elles était une Nara. Génial. Première fois de ma vie que j’en voyais une d’aussi près. Celle vêtue d’or et de noir me donna l’indice qui me permit de faire la part des choses. Tant mieux. Cela éviterait bien des embrouilles.

Je fus toutefois surpris que l’ordre d’appel ait un quelconque lien avec notre grade. J’admettais ne pas du tout être à jour sur ce genre d’us et coutume dans l’armée. Je notais cela dans un coin obscur de ma tête. Un jour, peut-être, je trouverais un intérêt à ce genre de renseignements. J’avais bien d’autres objectifs à remplir avant que mes petites cellules grises daignent s’y intéresser. Ce petit sourire sur son visage ne m’échappa guère. Personne ne pouvait le manquer à cause de l’arrêt que sa voix s’était permise de faire avant de l’effectuer. Cela ne me disait rien qui vaille.

Sans un mot, je croisais mes bras sur ma poitrine, répondant d’un simple signe affirmatif de la tête à sa question. Lorsqu’elle aborda la question du pied d’égalité, mon sang ne fit qu’un tour et mon coeur rata quelques battements. Mon visage se crispa légèrement. Ce discours sonnait tellement faux dans sa bouche. Personne n’était dupe. Je n’étais pas dupe. Nous avions une Nara en face de nous. Parmi tous les shinobis présents ici, elle était certainement l’une des plus dangereuses. Son esprit avait été aiguisé par des années de durs labeurs. De ce fait, chacune de ses interventions était calculée, méthodique, logique.

« Je ne dispose d’aucune technique de détection. »

Ma voix se voulut posée, bien qu’une oreille aguerrie pouvait entendre cette tension sous-jacente, savamment cachée sous une épaisse couche de maîtrise vocale. Intérieurement, je bouillonnais. Mes yeux ne la lâchaient pas et épiaient le moindre de ses mouvements. Elle sentait la peur et le désespoir à des kilomètres à la ronde. Son physique ne plaidait pas non plus en sa faveur. Bien qu’elle fut une femme magnifique, sa beauté était bien plus à craindre que son ombre.

« Un peu ambitieux ? Certainement pas. »

Fidèle à moi-même, je n’hésitais pas à donner mon avis sur la situation. Après tout, elle avait posé la question.

« C’est un bon point de départ pour alimenter le réseau. »

Je me gardais bien de préciser la nature de ce dit réseau. Après tout, elle faisait partie de l’un des trois plus puissants clans de la cité. Oui. Elle était de ceux que je ne portais guère dans mon cœur. Avait-elle conscience du pouvoir qu’elle détenait entre les mains ? Oui. Bien sûr que oui. Un Nara n’agissait jamais sans avoir réfléchi à la situation. C’était un fait de notoriété publique. Je savais pourtant que je pouvais apprendre à ses côtés. Je me devais donc de mesurer un minimum mes paroles pour éviter que notre relation ne dégénère.

« Intéressant… Tu as bien d’la chance d’avoir un petit doigt qui te susurre des mots doux à l’oreille. Celui-ci peut-il confirmer que sa source est fiable ? J’ne tiens pas à courir à travers la capitale pour des pâquerettes. Voir pire. A travers tout le pays… bien que je doute que nous ayons autant de distance à parcourir. »

Il y avait des cartes à jouer, ici et maintenant, avec cette Nara Megumi. Je n’allais pas me priver de les opportunités que m’offrait cette situation.

« Puisque nous démarrons cette mission sur un pied d’égalité… »

Je ne faisais que reprendre ses mots. Mon regard était toujours dirigé vers la jeune femme. J’étais bien décidé à épier le moindre de ses mouvements pour comprendre. Oui. Pour comprendre comment elle fonctionnait. Il arrivait souvent que les réactions physiques en disent bien plus long que les mots.

« … Je propose que nous fassions des échanges de bons procédés. »

Il était temps de passer aux choses sérieuses.

« Tu jubiles à l’idée de pouvoir faire cette chasse à l’homme. Je t’accompagne et t’aide autant que je peux à la réalisation de ton dessein. En échange, je voudrais un coup de main pour élucider les mystères qui planent autour de cette place. Même si ce que nous découvrons va au-delà des prérogatives que nous a octroyées cette mission, je refuse de me contenter de la réponse apportée par la shogun lors des convocations officielles… Et si, en bonus, j’pouvais avoir une copie non censurée des rapports de ceux qui examineront les yokaïs, je ne cracherai pas d’ssus. »

De mon côté, je venais de planter le décor. Pour lui prouver ma bonne foi, je me prêtais à son jeu des devinettes. Sans ciller, je répondis, sûr de moi :

« J’aurais pris la place d’un mort. »

Le silence flotta pendant quelques instants dans les airs avant que je ne prenne conscience qu’une explication serait certainement la bienvenue.

« Si j’étais un Otojin et que j’avais survécu à la bataille, le meilleur moyen pour moi de survivre seul en territoire ennemi est de me faire passer pour quelqu’un que je ne suis pas. La guerre a fait des ravages. Les morts jonchaient les rues. Des Otojins. Des Hijins. Ce n’étaient plus que des cadavres, des corps sans vie, parfois méconnaissables. Quelques tours de passe-passe pour le physique : échange de vêtements, quelques grimaces et que sais-je encore. Quant aux différences de personnalité que les proches auraient pu remarquer, il aurait été fort aisé de les expliquer… surtout si l’Otojin en question était un bon comédien et un roublard. Les séquelles de la guerre sont nombreuses, même sur les âmes des hommes. Il aurait imputé ces changements aux traumatismes laissés par les combats. Il est facile de broder dans ce genre de contexte. La population est en état de choc… Il est d’autant plus facile d’accepter des choses totalement absurdes lorsque nos proches sont touchés… Quant il s’agit de survivre en milieu hostile, l’esprit humain est prêt à tout pour s’en sortir, même à commettre les pires horreurs… »

C’était, certes, tordu comme raisonnement, mais j’étais persuadé que l’homme était capable de faire bien pire que ces quelques tours de passe-passe. S’il s’avérait que nous avions bien encore des Otojins en liberté, le bateau qu’était Homura était malheureusement en train de prendre l’eau… doucement mais sûrement grignoté de l’intérieur. Concernant notre troisième camarade, je n’osais pas vraiment la regarder en face, trop honteux que j’étais de l’avoir pris pour un homme lors de la lecture de la missive.

A l'intention du narrateur:

Résumé:

Higurashi Mafuyu
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Higurashi MafuyuGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
J'errais dans l’espace dédié à l’agglutinement d'individus, de nombreux groupes de ninjas attendaient d'être appelé. J'avais pensé à me présenter à l'assemblée en espérant attirer l'attention de mes coéquipiers, mais je n'avais guère eu le temps d'attendre une réponse qu'une voix cria mon nom.

« […] Nara Megumi, Kawasaki Kaïto, Higarushi Mafuyu, zone numéro vingt-six ! »

Je gagnais alors de la zone souhaitée, le numéro "26" était scotché sur une modeste pancarte en bois. J'imaginais qu'il s'agissait d'un aménagement de fortune pour la mission. Nous étions 3 personnes sur place, une femme et un homme en plus de ma personne, la bande était au complet. J'adressais un regard inquisiteur au présumé Kaïto avant de concentrer toute mon attention sur les paroles de Megumi. L’étape des présentations sautée, elle tenait tout de même à établir notre coopération sur un pied d’égalité. Je ne disposais pas de talents ou de techniques de sensorialité. La question supposait qu’elle n’en possédait pas, mais je n’osais pas lui demander. La réponse de Kaïto confirmait que les membres du groupe n’avaient pas été sélectionné sur ces critères.

« Je rejoins mon partenaire. Je n’en possède pas. »

J’écoutais la suite des explications, l’objectif qu’elle nous présentait dévier complètement de ce qui était écrit sur l’ordre de mission. Elle voulait organiser une chasse aux survivants ennemis. Elle avouait se prendre au jeu de la chasse à l’homme. Je laissais Kaïto réagir, il tenait à inspecter la place et trouver des réponses à ses questions. Il semblait s’intéresser tout particulièrement au rapport d’expertise des dépouilles yokaïs.

« Je ne sais pas. Je me contente de faire ce qu’on me demande… Je vous laisse vous mettre d’accord, je suivrais les directives de notre supérieur. »

Il répondait à l’interrogation du Chunin avec sérieux et implication, son raisonnement n’était pas mauvais et même prometteur, mais j’avais des doutes sur sa réalisation. Nous étions dans la capitale d’un puissant pays, il n’était pas nécessaire de se faire passer pour un honnête habitant pour y résider quelques temps.

« Je me permets d’ajouter que même si la sécurité du pays a été fortement renforcée à la suite de l’attaque et que les passages sont rudement contrôlés, s’il y a des survivants Otojins : ils sont déjà sur nos terres. Il n’est pas difficile de se faire passer pour un marchand, un comédien itinérant, un sans-abris ou de proposer ses maigres services contre un gîte. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de se faire passer pour quelqu’un d’autre quand la capitale attire du monde des quatre coins du pays. Il est difficile de contrôler les papiers de tout le monde une fois à l’intérieur. Les vagabonds, les mercenaires ont toujours été monnaie courante. Ce n’est que mon avis, mais la seule certitude que j’ai c’est qu’ils ne doivent pas être loin des lieux ou informations qu’ils convoitent. »

Spoiler:



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Narrateur
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Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Nara Megumi eut un petit sourire au coin de la lèvre. Elle n’avait d’yeux quasiment que pour Kaïto qui, au-delà de cette désinvolture manifeste, proposait des stratégies qui lui plaisaient.
La place du mort. Elle n’y avait pas pensé tout de suite, mais cela lui paraissait pourtant clair. Les champs de bataille fourmillent pourtant d’individus qui feignent d’être éteints pour mieux surprendre leurs adversaires. Elle acquiesça en abaissant la tête, ce qui fit tomber quelques mèches devant ses yeux.

« Je ne peux que te féliciter pour cette supposition, Kaïto. Quelle preuve de clairvoyance. Mafuyu, tu marques un point également, mais je suis certaine que tu peux pousser l’expertise un peu plus loin. »

La ténébreuse Chûnin n’était pas une créature anodine et cette façon d’encourager Mafuyu à continuer sa réflexion était une sorte de pédagogie à la fois bienveillante et déconcertante : elle voyait autre chose.

« Les Otojines qui sont venus à nous étaient prêts à tout sacrifier seulement pour nous assiéger. Ils ne se sont pas annoncés et nous ont frappé à des points précis, dont cette fameuse place, ce qui n’a été possible qu’à une seule et simple condition. Ils avaient au sein des nôtres un traître pour les aider ; même deux si l’on considère la désertion de Naga. Ils avaient à cœur de réussir et les moyens d’y parvenir ; ou du moins, de réussir leur mission. Plus que leur vie, la réussite de cette attaque leur importait. Ils ont envoyé leur armée alors qu’ils sont en guerre avec le Pays du Fer. Mesurez le poids de ce sacrifice : ils ont abandonné leur famille, laissée aux mains de leurs oppresseurs, pour cette unique offensive éclair. Nonobstant la présence des Yokai, cette attaque devait être puissante, intense et brève. Elle s’est néanmoins terminée sur une sorte de défaite et puis… »

Elle fit quelques pas en direction de l’entrée principale de la cité. Différentes escouades étaient déjà sur le départ, imitant le mouvement de foule qui abondait en dehors de la zone. D’un signe de la tête elle les invita à marcher en sa compagnie, de sorte à pouvoir accueillir leur opinion et à quérir leur écoute.

« … ils ont tous disparu, même les blessés. Allons. Comme un soupir, comme s’ils n’étaient jamais venus. Comme si ce n’était qu’un mauvais rêve. Aucun prisonnier de guerre. Aucun chef ennemi capturé. Croyez-vous qu’ils puissent être si nombreux à feindre d’être morts ou à pouvoir singer des homurajins ?
Quelque chose n’est pas clair.
»

Elle laissa là cette remarque en suspens. Kaïto et Mafuyu auraient tout loisir de s’interroger sur ce qu’elle venait de dire. Ils passèrent au dehors du village et les gardes les regardèrent longer l’extérieur de la cité. Un d’eux avait le cheveu clair et les yeux noirs, il portait un costume orné de motifs flamboyants virant du jaune au rouge. L’autre portait une tignasse rousse et bouclée au-dessus de deux prunelles bleues comme les mers glacées. Ils les regardèrent partir, immobiles. Megumi les entraînait vers la suite des opérations.

« Disons-le clairement Kaïto, le fait que tu possèdes un réseau est à notre avantage. Veux-tu bien me dire de quoi il est composé ? Je possède moi aussi des informateurs. Je vous laisse imaginer d’où ils proviennent. »

Elle agita ses doigts sur le côté et une ombre s’éleva du sol, se déhancha et s’échoua finalement comme une flaque. Le clan Nara était réputé pour tisser des ombres, pour jouer avec l’invisible. Megumi n’avait aucun problème à révéler ce qui faisait sa force : elle était fière de ses origines.

« De ce que je sais, les documents que tu recherches sont au Quartier Fujiwara, là où se tiennent les registres du Shogun. C’est une espèce de vieille bâtisse qu’ils ont voulu retaper il y a quelques années, mais qui a subi les affres de la guerre. Ils doivent refaire toute la toiture. Si tu te sens capable de t’infiltrer, je peux te couvrir… mais cela comporte certains risques. Si tu te fais attraper, on te demandera pourquoi tu cherches à mettre le nez dans les archives, qui plus est sous filature. Mais si tu te présentes à l’accueil, ils te refuseront les registres sous prétexte que tu n’es pas mandaté pour obtenir ces documents. Qu’en dis-tu, Kaïto ? Un peu d’escalade, ça te motive ? »

Elle expliqua ceci avec un certain détachement : après tout, seul le Genin y risquait vraiment quelque chose. Elle bifurqua pour prendre la direction qui menait vers la Place aux Statues Brisées : vous aviez devant vous un petit moment de marche.
Vous passâtes près d’un jardin fleuri où, derrière des cyprès, une vieille cabane toisait la nature au milieu de massifs d’hortensias et de tournesols qui dansaient et ployaient sous l’effet du vent.

« A partir d’ici, on se sépare. Vous, allez inspecter la place. Moi, je m’occupe d’aller contrôler les cadavres. On se rejoint dans huit heures. Amenez-moi des informations fiables afin qu’on puisse élucider les derniers mystères qui planent autour de la fin de cette guerre. »

Un geste de la main. Elle sortît un calepin qu’elle jeta entre les mains de Mafuyu. En l’ouvrant, vous aviez le schéma des lieux.

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Kawasaki Kaïto
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyMar 1 Aoû - 14:38

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
« La vie est une aventure, elle doit être sans cesse disputée à la mort. »
D’Albert Einstein, physicien allemand.

Printemps 83, jour de la mission - Homura, Arche Sacrée.

J’écoutais en silence la réponse de Megumi. Quelque chose me dérangeait chez cette ténébreuse chûnin. Sa beauté était indéniable. Son sens de l’observation également. Ses déductions étaient à la hauteur du clan Nara en personne. Et pourtant…

« Avec tout le respect que je te dois, Mayumi… »

La malédiction des prénoms avait encore frappé. Je n’avais jamais accordé beaucoup d’intérêts à l’appellation de mes semblables. Pour moi, toutes les consonnances se ressemblaient et j’étais persuadé de l’interpeller correctement. L’ironie, dans cette histoire, c’est que la traduction littérale de Mayumi était « beauté authentique ».

« … tu es bien généreuse en compliments. Il n’y a rien à féliciter. Ce ne sont que des divagations de l’esprit. Tsss… Elles ne peuvent même pas être appelées « suppositions » puisqu’elles ne s’appuient sur aucun fait tangible. Réserve-les donc pour des situations qui méritent tes louanges. »

Elle fit quelques pas en direction de l’entrée principale. A quoi pensait-elle donc avec ses beaux discours ? D’un signe de tête, elle nous invita à la suivre. Je lui emboîtais le pas. Elle était très bavarde. Un peu trop, à mon goût. Je trouvais ça difficile de trouver plus causeur que moi, mais il fallait admettre qu’il y avait du niveau chez la demoiselle. Qu’est-ce qu’elle gagnait à nous faire part de toutes ces informations ? N’étions-nous pas de simples genins ?

La shogun nous avait bien fait comprendre que nous n’étions pas à la hauteur de la tâche. Non. Je ne décolérais toujours pas de cette entrevue. Alors que toutes les missions officielles avaient été attribuées, voilà que cette Megumi apparaissait comme par magie. Libre comme l’air et prête à partager avec nous un certain nombre d’informations. Lorsque l’une de ses remarques resta en suspend, je m’engouffrais avec plaisir dans la brèche qu’elle venait de créer.

« Tu es devenue bien avare. Il n’y a pas qu’une chose qui est - pour le moment - inintelligible. De plus, tu es bien trop catégorique dans tes propos. Ils étaient prêts à tout sacrifier seulement pour nous assiéger ? Seulement… Laisse-moi douter de cette affirmation. Comme tu l’as si bien souligné, ce sont des êtres vivants qui ont tout abandonné, même leur propre famille, pour cette offensive. Qu’est-ce qui les a poussés à accepter de venir se fracasser contre Homura alors que leurs mères, leurs pères, leurs femmes et leurs enfants sont à la merci de leurs… »

Je marquais un temps d’arrêt. Oppresseurs ? La vie avait l’air très compliquée à Oto.

« … persécuteurs. Pour pousser un tel nombre de soldats à mener une telle attaque, il y a forcément un déclencheur… un évènement… une situation… peu importe, une donnée qui fait qu’un individu ou un groupe de personnes à une ascendance assez forte sur tout un pays pour obliger une population entière à commettre un tel acte. Je doute qu’ils ont fait cela par plaisir… ou seulement par envie de nous casser la gueule. »

Je finis par sortir ma pipe de l’une de mes petites sacoches. Tout en la remplissant, je continuais, bien décidé à mettre les choses au clair avec Megumi.

« Mesurer le poids de leurs sacrifices… Il m’est bien difficile d’en prendre conscience lorsque je ne suis pas en capacité de comprendre ce qui les a poussés jusque là. Pour protéger leurs familles ? Parce qu’ils sont en guerre contre nous ? Tssss… Vraiment ? Tu crois que cela est suffisant pour les inciter à envahir Homura ? S’ils ont réussi à les pousser à venir jusque là, je crains fort que tous ces Otojines n’aient plus grand chose à chérir à leurs retours. Ce genre d’individus n’a aucune considération pour la vie : ils contrôlent les masses par la peur, par la violence, peut-être même par un lavage de cerveau en bonne et due forme…ou que sais-je encore. »

Je sortis une boîte d’allumettes, en sortis une et m’arrêtais quelques instants pour en embraser une. J’allumais rapidement ma pipe, rangeais l’objet et repris la marche. Je pris le temps de rattraper mes deux camarades de mission, avant de reprendre le fil de mes pensées.

« Les Homurajins ayant porté assistance aux Otojins pour qu’ils mettent sur pied cette attaque éclair… »

Je pris bien soin de ne pas employer le mot « traître ». Il avait une forte connotation péjorative et il arrivait bien trop tôt dans nos investigations. Si le cas de Janone était enterré depuis bien longtemps, j’étais un peu plus sceptique face à Naga. Concernant le premier, des enquêtes avaient été menées et avaient démontré qu’il était un traître. Si j’avais eu le temps et la capacité de reprendre tout ça depuis le début, je l’aurais fait depuis longtemps. J’avais beaucoup de mal à croire sur parole les autorités.

Pour le second, j’avais l’opportunité de me faire ma propre opinion. Ce n’était clairement pas un hasard si j’avais été positionné sur cette mission. Non. Je ne croyais ni au hasard ni aux coïncidences. J’allais creuser, sortir tous les vers des pommes véreuses, chercher, étudier, analyser et tirer mes propres conclusions de ce monumental foutoir.

« … J’ai du mal à concevoir qu’il ne leur a fallu que deux Homurajins pour mettre en place toute cette opération… »

Je tirais sur ma pipe. L’odeur des herbes et des sous-bois se fit alors sentir. Ce tabac était une concoction spécialement conçue pour m’aider à gérer ma tension et endormir - pour ne pas dire engluer - un minimum mes émotions. Ces dernières étaient responsables de mes crises d’épilepsie et devaient être régulées au mieux. De plus, elles permettaient à mes petites cellules grises de mieux fonctionner.

« L’un des plus grands mystères reste tout de même leur arrivée et leur départ. S’ils avaient traversé la frontière et marché sur Homura, les sentinelles et les postes de garde répartis dans le pays nous auraient forcément averti. S’ils n’ont pas employé les voies traditionnelles, la question est donc de savoir comment ils sont arrivés jusqu’à nous ? Peut-on envisager l’hypothèse qu’une puissante technique combinée leur a permis de déplacer des troupes d’un point A à un point B ? Cela me paraît peu probable… La distance entre Oto et Homura est bien trop importante, même pour une technique de rang S… A moins qu’ils aient assez de personnel dans leur rang pour établir plusieurs techniques combinées… Dans ce cas-là, pas b’soin d’faire ça en une fois. Avoir des bases secrètes établies dans l’pays était suffisant pour mettre en place c’te stratégie… »

Je tirais une nouvelle fois sur ma pipe.

« Et puis… C’est étrange… »

Je me mis à parler plus pour moi-même que pour mes camarades. Toutefois, elles étaient tout à fait en mesure d’entendre et de comprendre ce que je baragouinais.

« Pourquoi Naga, Janone et Kyubi ne sont pas repartis avec eux ? Ils avaient pourtant un sacré moyen de repli, les Otojins. Lorsque nous avons poursuivi le chakra du démon renard, il n’y avait aucune trace de passage d’une armée… Quand des bataillons de cette taille battent en retraite, cela marque forcément le paysage d’une manière significative… Là… Il n’y avait rien… Faudrait tout de même aller vérifier ça… »

Je reportais mon attention sur Megumi.

« Ma réponse à ta question n’est pas dénuée de sens. Je soutiens que certains Otojins ont dû prendre la place des morts… volontairement. S’ils ont pu embarquer leurs morts et leurs blessés, rien ne les empêchait d’embarquer avec eux certains Homurajins. Morts ou blessés. Peu importe. Monter une telle opération est très risquée. Ils n’auront pas l’occasion de retenter une telle chose sur Homura pendant très longtemps. Certainement trop longtemps. Avec Naga de leur côté - même si, selon moi, cette donnée reste encore à prouver -, ils avaient les moyens et l’opportunité de placer des espions dans la capitale… C’est même plus que probable. Après tout, nous sommes en guerre contre eux… Tous les moyens sont bons pour mettre l’adversaire à terre. »

Et voilà que la conversation dérive sur les réseaux. Aïe. Je n’aurais pas pensé qu’elle relèverait. Devais-je l’ignorer ? Non. Mauvaise idée.

« D’indics propres au Gang des Sept Nains et d’Irréguliers. Chacun a une fonction précise… »

Pas la peine de tout lui expliquer en détail. Ces renseignements étaient déjà bien suffisants pour qu’elle se fasse une idée de la situation.

« Quant à tes informateurs, je n’imagine pas. Soit tu es plus clair dans tes propos, soit je me passe de tes commentaires sur ton réseau. »

J’étais dur en affaires. Toutefois, je n’étais pas dupe : ce milieu était impitoyable. Elle comme moi tenions à garder nos indics en vie. La prudence était donc de rigueur. Je fus assez surpris du détachement dont elle fit preuve lorsqu’elle me parla des archives. Par respect pour elle, je lui répondis sur le même ton, sûr de moi, lui révélant alors quelques informations non négligeables sur la façon de procéder.

« J’suis plutôt doué pour l’escalade. Néanmoins… Si je devais entreprendre une telle aventure… A-t-on vraiment besoin d’être en filature dans le sens où tu l’entends ? C’est même fort compliqué c’que tu me proposes là. Ils ont besoin de main d'œuvre pour réparer ce toit. Il y en a certainement pour plusieurs jours de travail, voire plusieurs semaines. Il y a donc plus d’intérêt à se faire embaucher sur le chantier et à faire passer les documents en douce, en produire des copies et remettre les originaux à leur place avant que les travaux ne se terminent. Ma présence sur les lieux sera alors des plus banales et n’attirera pas forcément le regard si je la joue bien… C’est beaucoup moins risqué que de tenter de passer en force. »

Je lui adressais un sourire courtois.

« Bien sûr, tout ça, ça s’rait seulement dans l’hypothèse où je prévoirais de m’introduire dans les Archives pour récupérer des documents non censurés sur les Yokaïs ! »

Printemps 83, jour de la mission - Pays du Feu, Place des Statues Brisées.

Nous finîmes par arriver à destination. Depuis que nous étions passés devant une vieille cabane, je n’avais pas dit grand chose. Je m’interrogeais sur la présence d’un tel bâtiment en ces lieux. C’était même assez extraordinaire qu’une telle bâtisse soit encore debout après les ravages qu’avaient provoqué la guerre contre Oto. De plus, je ne comprenais pas l’utilité d’entretenir un jardin près de la place. Cette bicoque… J’y reviendrais lorsque j’aurais un peu plus de temps pour l’explorer. Je me faisais peut-être des idées… Mais je ne lâcherais pas l’affaire tant que je ne serais pas certain. Peu importe qu’il y ait quelque chose ou non. L’important était de savoir.

Et puis, il ne fallait pas se voiler la face : cette bicoque était idéalement située. Même si elle ne contenait aucun secret, ses occupants - s’il y en avait - avaient été aux premières loges. Bien que l’évènement ait dû être traumatisant pour eux, et s’ils étaient encore en vie, il serait intéressant de les interroger. Je fus assez surpris lorsqu’elle donna ses instructions. Pour quelqu’un qui ne souhaitait pas diriger une équipe, elle savait tout de même y faire. Je ne pus retenir une grimace : le pied d’égalité dont elle parlait au départ me semblait bien loin, comme s’il n’avait été qu’un pion pour mieux endormir notre vigilance vis-à-vis de sa personne.

Megumi était, certes, très belle, mais surtout très dangereuse.

Et elle le savait. J’en étais intimement convaincu.

D’un geste de la main, elle sortit un calepin qu’elle jeta à Mafuyu. Pourquoi voulait-elle se séparer de nous maintenant ? Les corps étaient à l’Arche Sacrée. Elle comptait vraiment retourner là-bas ? Pensait-elle y trouver des informations pour nous permettre d’y résoudre les derniers mystères de la guerre ? Ce qui m’embêtait, dans cette situation, c’est que ni Mafuyu ni moi n’allions avoir de contrôle sur les faits et gestes de Megumi. Huit heures. Qui nous dit qu’elle partagera tous les renseignements qu’elle trouvera avec nous ? C’était long huit heures pour étudier des cadavres.

« Puis-je ? »

Je pris le carnet des mains de ma collègue sans vraiment attendre de réponse de sa part.

« Qui a tracé ce schéma ? »

Ca m’avait tout l’air d’être un document officieux. Je me doutais que l’auteur de cette œuvre soit la Nara. Quant à savoir comment elle avait obtenu cette information, il n’y avait que trois possibilités. Soit elle avait relevé le plan sur un document officiel. Soit elle avait déjà exploré les lieux. Soit une tierce personne - certainement l’un de ses contacts - avait fait l’une ou l’autre pour elle. De plus, nous étions très loin de la zone qui nous avait été attribuée…

« Hum… Dois-je conclure que notre présence ici n’est pas souhaitable ? »

Il faut dire que je l’avais aussi cherché. Je lui avais dit que j’étais prêt à aller jusqu’au bout. Toutefois, était-ce le cas de Mafuyu ? Peu importe. La jeune femme avait encore la possibilité de rebrousser le chemin si la situation ne lui convenait pas. En soit, c’était plutôt une bonne idée que cela soit la Nara qui retourne étudier les corps. Son grade et son clan jouaient en sa faveur et les autorités seraient plus à même de la croire si elles venaient à poser des questions sur notre absence.

Je finis par hausser les épaules et partis en direction de la zone un, non sans avoir pris soin avant de fixer correctement ma poêle et ma casserole pour que leur douce musique ne donne pas l’alerte si la zone était surveillée par des patrouilles. Je vins me percher sur un arbre, à couvert, de telle sorte que personne ne puisse me voir depuis la place. Je sortis de mon sac la loupe de mon kit de détective et me positionnais de telle sorte à pouvoir observer les lieux. Tout en attendant ma collègue, je pris soin d’examiner chaque centimètre carré de la place. Lorsque ma compagne de mission fut là, le silence plana quelques secondes avant que je ne lui demande :

« Qu’est ce que tu penses de Mayumi ? »

Je finis par pousser un soupir.

« Laisse tomber. Oublie ma question. Ce n’est pas très important. »

Je rangeais ma loupe.

« Il va nous être compliqué de rentrer par la zone un. Deux gardes patrouillent sur la place de façon circulaire. Ils sont alertes et vifs. Ils ne le laisseront pas berner aussi facilement. Mes techniques sont trop limitées pour que nous tentions une approche. Et de ton côté ? Des compétences pour nous aider à traverser ? »

Je ne souhaitais pas jouer avec le feu.

« Allons vérifier la zone six. Peut-être aurons-nous plus de chance…  »

Je ne tenais pas à griller notre présence dès les premières minutes de notre aventure.

« Attends ! »

Je soulevais mon tee-shirt. Sur mon torse était inscrit un sceau. Quelques mûdras de ma part et celui-ci s’activa, dissimulant alors mon chakra à quiconque. Le seul moyen de sentir ma présence à présent était d’utiliser une technique de détection.

« Je suggère de t’en apposer un… si tu m’y autorises. A moins que tu es ce qu’il faut de ton côté pour dissimuler ton chakra… »

Ce n’était qu’une suggestion. Libre à elle d’accepter ou de décliner mon offre. Lorsque ce point fut réglé, nous nous remîmes en route. Lorsque nous fûmes arrivés sur les lieux de la zone six, je pris bien soin de me cacher à nouveau dans la forêt, histoire de pouvoir prendre de la hauteur grâce aux arbres. Je sortis à nouveau ma loupe et me mis à étudier l’endroit.

« Hum… intéressant. Il n’y a qu’un seul garde ici… Et statique en plus. Il est à une dizaine de mètres de la stèle… Ça nous laisse une certaine marge de manœuvre… »

Lors d’une précédente conversation avec Megumi, Mafuyu et moi avions fait part de notre inaptitude dans le domaine de la détection. Impossible donc de savoir s’il y avait d’autres présences dans les environs. Il allait donc falloir ruser. Tant mieux. J’adorais ce genre de concept. L’excitation pouvait se lire dans mon regard. La nature avait commencé à reprendre le dessus sur cet endroit. Avec le printemps, les pousses étaient nombreuses. Il y avait assez de matière pour se fondre dans l’environnement.

Un grand sourire sur le visage, je sautais au pied de l’arbre et me mis à signer. Grâce au henge no jutsu, je me transformais en écureuil. Je pris bien soin de ne faire aucun geste malheureux qui aurait pu annuler la technique. J’avais vu que certains petits animaux (oiseaux, écureuils, etc) avaient commencé à se réapproprier la zone. Ce n’était donc pas déconnant que j’évolue sous cette forme-là. J’avais totalement oublié Mafuyu, tant j’étais excité à l’idée de commencer cette excursion.

Je me faufilais à l’intérieur sans trop de difficulté… avant de m’emmêler les pattes et de rouler jusqu’en bas des marches. La technique fut annulée dès la première roulade. Si ma compagne de mission m’avait suivi, c’est au bas des marches qu’elle me retrouva, en train de me tenir le crâne entre mes mains et le cul par terre. Je finis par me relever et observais ce qui m’entourait. Les murs étaient faits de pierre et étaient dotés de riches parures. Hum… intéressant. Je me mis à les examiner. Les gravures qui s’y trouvaient rappelaient les temples. Un temple souterrain ? Dans quel but ? Pourquoi celui-ci était caché à la vue de tous ? Qui connaissait son existence ?

Je sortis mon calepin et un fusain. Je fis le tour de la pièce en examinant les murs. Je tentais de déterminer si les décorations pouvaient nous en apprendre plus sur l’histoire de ce lieu. En l’honneur de qui avait-il été dressé ? Dix colonnes réparties sur un cercle plus petit que celui formait par les murs. Elles devaient certainement soutenir l’ensemble. L’eau avait envahi une bonne partie de la pièce. Par où toute cette eau s’était-elle infiltrée ? Celle-ci s’étendait également dans un couloir se trouvant en face des escaliers que nous venions de descendre.

C’était sacrément profond. Je ne savais pas nager. C’était sacrément dangereux tout ça. Hors de question que je m’aventure là-bas sans prendre un minimum de précaution. Je finis par invoquer l’un des boucliers de rechange de Moka. Je le pris et le jetais de toutes mes forces dans l’eau. Je voulais voir si celle-ci gardait son apparence aussi lisse et calme une fois que quelque chose ou quelqu’un venait la troubler. Je ne souhaitais pas être dérangé pendant mon investigation dans cette première pièce. Il y avait tant de choses à examiner, de trucs à découvrir.  Tout en gardant en tête que l’eau était potentiellement un danger - voir le pire d’entre tous -, je continuais mon investigation au sein de la zone six.

« Mafuyu ? T’es où ? Tu as trouvé quelque chose ? »

Et la disposition de ces colonnes ? Était-ce juste pour soutenir le dédale ? Ou avaient-elles une fonction cachée ? Je me mis à tourner autour de chaque pilier - du moins ceux n’ayant pas les pieds dans l’eau -, cherchant à trouver quelque chose. Un indice. Je finis par sortir ma loupe. Je devais être plus précis et consciencieux dans mes recherches. Que cela soit le mur, les piliers ou le sol, je devais comprendre ce lieu pour être plus efficace pour la suite. Elle était bien drôle, Megumi, de nous lâcher comme ça, sans aucune information sur ce temple. Tsss…

S’il est resté aussi longtemps caché, c’est qu’il doit avoir une importance capitale… Mais laquelle ? Pourquoi ? Je me mis à étudier les pierres, en commençant par les plus grosses et celles qui avaient des formes sortant de l’ordinaire, tout en prenant des notes sur des ornements qui me semblaient essentiels à mon raisonnement. Si cacher l’existence de ce temple était si fondamental, il devait avoir des défenses suffisantes pour protéger ce qu’il était censé garder… Je tenais à revenir à la surface en vie…

Résumé:

Narrateur
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyJeu 10 Aoû - 8:26

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Narrateur

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
@Higurashi Mafuyu n'ayant pas pu poster dans les délais, son tour est sauté. La narration arrive...
Higurashi Mafuyu
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyJeu 10 Aoû - 10:27

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Higurashi MafuyuGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Je tentais d’attraper le calepin et après quelques gestes maladroits, je le tenais fermement en main. Il me fut aussitôt arraché par mon comparse masculin. Je trouvais le geste déplacé et inadéquat à la situation, il estimait que je n’avais pas les compétences nécessaires parce que j’étais plus jeune ou parce que j’étais une femme ? J’étais malheureusement habituée à ce genre de traitement. Je ne cachais pas mon mécontentement en gardant le silence. Il n’avait qu’à prendre les commandes, je ne comptais pas me mettre en danger inutilement et encore moins risquer ma vie pour cette forte tête. L’échange terminé et les rôles attribués, il me demandait ce que je pensais de Mayumi. La question me semblait surprenante, mais elle devait être motivé par quelque chose, un élément qui m’avait peut-être échappé et qui sautait aux yeux de mon camarade. Avait-il des doutes sur sa fidélité à l’Empire ? Et encore une fois, il ne voulait pas me laisser le temps de répondre. Agacée, je prenais la parole.

« Je ne sais pas ce qui te tracasse à son sujet, je n’ai rien remarqué de louche. C’est vrai qu’il ne s’agit pas d’un honnête soldat en fonction… Elle a l’air d’avoir un côté sournois et calculateur, mais elle reste un membre du clan Nara… Je ne sais pas si je pourrais lui accorder une confiance aveugle, mais on a une mission à accomplir. »

J’écoutais mon comparse annoncer la présence de personnes suspectes, du nombre de deux. Je ne possédais pas de compétences d’infiltration, je pouvais invoquer des clones tout au plus. Je répondis un non de la tête. Changement de plan, zone 6, un seul garde. Imposer un sceau pour dissimuler notre chakra était une bonne idée, j’autorisais mon camarade à procéder en soulevant suffisamment mon haut pour lui permettre d’effectuer sa manœuvre. Je pouvais ainsi l’observer se transformer en écureuil pour pénétrer les lieux avant de dégringoler les marches. Je laissais quelques longues secondes s’écouler avant d’entendre mon nom. L’ennemi ne semblait pas l’avoir attaqué et il était suffisamment en confiance pour parler à voix haute. Je descendis le rejoindre, observant la salle qui se présentait sous mes yeux. Je pouvais recouvrir mon corps d’une couche de cristal en guise de protection, mais il fallait réfléchir à une stratégie. Il y avait trop d’éléments inconnus et nous étions loin d’être prêt à subir une embuscade.

« Tu dis avoir vu des personnes suspectes grâce à ta loupe, tu peux m’en faire une description physique rapide ? Avaient-ils des éléments similaires permettant de les identifier comme appartenant à un même groupe ? Peut-être qu’on pourrait copier ces caractéristiques pour mieux nous fondre dans la masse… Je propose d’enlever notre bandeau en première intention. »

Je m’exécutais mécaniquement, enlevant mon bandeau pour le loger dans ma poche. Je n’avais pas de techniques utilitaires, du moins rien de pertinent dans cette situation. Je n’étais pas branché infiltration et encore moins dans la discrétion. J’essayais de me creuser les méninges pour trouver des idées.  

« Je t’ai vu prendre l’apparence d’un écureuil, tu peux faire la même chose avec l’une des personnes que tu as observé dans l’autre pièce ? »

Je ne connaissais pas la technique qu’il avait utilisé, elle pouvait nous être utile. Il ne restait plus qu’à savoir si elle lui permettait de prendre une apparence humaine et sous quelles conditions.

Spoiler:



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Narrateur
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyJeu 10 Aoû - 21:57

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Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Donnez-leur le monde, ils vous demanderont la lune.

Kaïto avait très rapidement pris ses aises avec Megumi ; jusqu’à écorcher son nom et à la remettre en cause devant sa comparse Mafuyu, et ce sans la moindre hésitation ni la moindre trace de remord. Le preux Genin n’avait d’ailleurs pas fait les choses à moitié : là où d’autres l’auraient joué fine en usant de certaines subtilités pour dénoncer son positionnement, Kaïto avait ouvertement tenté de la déboussoler avec une approche frontale.

D’abord lui avait-il reproché d’être trop généreuse en compliments – généreuse était plus exact qu’avare, mais elle avait compris le sens qu’il attachait à cette accusation. Comment pouvait-elle reprocher à ce Genin, qui n’arrivait même pas à retenir son nom, de commettre ce genre d’étourderie langagière ? Puis il lui avait reproché d’être trop catégorique et enfin, de voiler ses cartes.
Pire : il menaça d’ignorer ses remarques si elles n’étaient justement pas assez claires, comme si ces informations lui étaient dues et qu’il était en droit, verticalement, d’exiger d’elle plus que ce qu’elle donnait déjà.

Conclusion : cet impertinent apprendrait, tôt ou tard, quelle grave erreur il avait commise. Pour l’heure cependant, elle le laissa à ses suspicions en lui reprochant, plus sèchement qu’auparavant, ce manque de décence à son égard.

« Si fait. Tu te passeras donc de mes commentaires pour la suite. A partir de maintenant, débrouille-toi. J’espère que toi, Mafuyu, tu te montreras plus encline à… coopérer. »

* * *

La technique n’eût pas vraiment l’effet escompté. La métamorphose étant une chose complexe, imiter le vivant n’était donc possible qu’à une seule condition : il fallait que cette imitation soit humanoïde. Sinon quoi, seules les choses inertes faisaient partie du répertoire de transformations possibles : des souches, des mobiliers, des roues, des peluches et tant d’autres choses qui appartenaient au non-vivant.
C’est sûrement avec surprise que Kaïto et Mafuyu découvrirent, à leurs dépend, que la métamorphose avait échoué partiellement ; lors, l’infiltration fut en partie compromise. C’est la vitesse qui leur permît d’échapper à la sentinelle.

Malheureusement, les feuilles bruissèrent et l’homme, décelant des formes s’introduire rapidement, quitta sa position en criant des choses…

… que les deux Genin n’eurent pas le temps d’entendre.

Devant eux se présentait une pièce avec huit pilonnes soutenant la charpente du temple souterrain. L’eau avait conquis une partie du sol, affaissé, incliné, vieilli par le temps. Ce temple, du temps où il avait été actif, devait être superbe ; mais visiblement on l’avait abandonné depuis très longtemps, tant que la structure se détériorait lentement.

Il n’y avait rien d’autre. Pas le choix que de progresser, car la cadence des pas de la sentinelle au-dessus commençait à trahir son action : il vous poursuivait.
Du dessous, vous entendîtes ce qu’il disait.

« Arrêtez-vous ! »

L’eau, qui réagissait de façon naturelle, semblait vous inviter à vous rendre plus loin… à vos risques et périls ?

Résumé:

Kawasaki Kaïto
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyDim 13 Aoû - 22:36

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
« La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerre des idées. »
De Victor Hugo, poète, dramaturge et écrivain français.

Printemps 83, jour de la mission - Pays du Feu, Place des Statues Brisées.

J’avais arqué un sourcil lorsque la Narra avait pris la mouche, ne comprenant pas vraiment où j’avais fauté. Je ne pensais pas avoir utilisé un ton accusateur. Je lui avais simplement fait part de mon point de vue. J’avais arrêté depuis longtemps de lutter contre mon langage. Certainement qu’elle pensait que j’avais voulu la traîner dans la boue ou pire : la rabaisser pour je ne sais quelle raison. Cela arrivait bien trop souvent dans mes conversations pour que je ne fasse pas le lien.

Pourtant, malgré mon vocabulaire, j’avais pour principe de toujours être franc dans mes propos. Ou du moins, de dire ce que je pensais. Peu importe qui j’avais en face. Le mensonge était l’un des pires ennemis du respect. J’admettais volontiers que ce que je pensais n’était pas toujours vrai. J’étais même prêt à me remettre en question s’il le fallait. Je ne savais pas dire les choses avec tact. Garder ce que je ressentais au fond de moi était la pire chose à faire. Mon entourage en avait déjà fait les frais.

J’avais fini par hausser les épaules. L’écart entre ma façon de parler et celle de Megumi était bien trop important pour lui faire entendre raison maintenant. J’irais régler mes comptes avec elle lorsque le moment sera venu. Si la situation se présentait à nouveau, j'agirais de la même façon. En effet, même si je n’appréciais pas plus son clan que cela, je ne manquerais pas toutefois de lui faire part de mon point de vue. Qu’il soit en accord ou non avec le sien. C’était ça, aussi, une équipe…

Enfin, c’est ce que je pensais. A la vue de sa réaction, il n’y avait que son point de vue qui comptait puisqu’elle avait pris mes propos pour de l’insubordination. Le pied d’égalité dont elle parlait venait tout simplement de s’envoler. Je ne lui avais strictement rien demandé de plus, seulement des informations supplémentaires sur la mission. Visiblement, c’était trop lui demander. A croire qu’elle ne savait pas séparer les événements. Non. Pire encore. Elle s’enflammait sans même demander une once d’explications.

Et on me demandait de ne pas juger les autres à leur couverture… Tsss. Il n’y avait que moi qui devait suivre cette règle ou bien ? Un de ces quatre, il faudra vraiment que j’apprenne le langage des hautes sphères. Cela m’évitera bien des déboires. Notamment ce genre de situations… C’était tout bonnement infernal. Surtout quand je faisais l’effort d’être transparent vis-à-vis de mes coéquipiers.

Bah…

Pas la peine de penser à ça maintenant.

Dans ma précipitation et mon excitation, j’avais omis de vérifier que ma technique fonctionnait bien. Je venais d’apprendre à mes dépends que le Henge no Jutsu ne me permettait pas de me transformer en animal. Je n’avais jamais fait de test dans ce sens avant et la surprise avait ajouté un peu de piquant à ma perte d’équilibre dans l’escalier. Enfin, disons que le garde était… euh… comment pourrais-je qualifier sa venue ? C’était la merde qui s’étalait joyeusement sous ton pied gauche. Fuir ou se confronter à lui ?

Fuir était la pire des options.

Nous allions déjà devoir surveiller nos arrières dans ce temple souterrain. Nous ajouter une difficulté supplémentaire n’était pas souhaitable pour la réussite de la mission. Cette eau tranquille avait un effet néfaste sur mes petites cellules grises. Cette surface lisse était flippante. Avant que le garde ne descende, je répondis à ma compagne de mission.

« Ils font partie de nos rangs. Du moins, ils portent les uniformes du Shogunat… »

A la vue des échanges houleux que j’avais eu avec Megumi, je crus bon de préciser :

« Je pense qu’ils sont bien Homurajins… Je ne leur ferais pas confiance pour autant. Avec la trahison de Naga, nous ne savons pas à quel point le shogunat est infesté. C’est une pomme véreuse… et les vers sont bien plus nombreux que ce à quoi nous pensions jusqu’à maintenant. La prudence est de rigueur… »

Je poussais un soupir.

« Pourtant, nous allons devoir composer avec lui. Peu importe mes convictions ou les tiennes concernant tout ça. C’est de ma faute s’il nous a repéré et j’en suis désolé… Cette approche était assez stupide de ma part. J’ai laissé mes émotions me guider. »

Il allait être sur nous dans quelques instants.

« Comme tu as dû le contaster, je m’exprime très mal et mes propos ne sont que très rarement adaptés à mon interlocuteur. Mayumi en a déjà fait les frais… et toi aussi. Je m’en excuse… J’ai beaucoup de mal à laisser de la place à autrui dans ce que je considère être mon espace vital. »

Je pris une nouvelle grande inspiration.

« Même si c’était très mal dit, je ne regrette pas mes mots. Dire le fond de ma pensée est, pour moi, la meilleure forme de respect que l’on puisse avoir pour son partenaire. »

J’enchaînais, sans aucun lien logique entre mes propos. Nous n’avions plus le temps pour ça. Enfin, je ne le prenais pas avant non plus. Je considérais que cela était inutile… Bien que je commençais à prendre conscience que le savoir parler ne l’était pas autant que je le pensais.

« Pour éviter toute déconvenue indésirable dans la suite de notre mission, je suggère que nous nous confrontions à ce soldat… et que cela soit toi qui lui parle. Tu sais manier les mots. Tu sauras mieux que moi gérer la situation. Je reste néanmoins là en renfort. »

Les pas se rapprochaient beaucoup trop vite à mon goût.

« Oh ! Une dernière petite chose… Si je recommence à partir dans tous les sens, n’hésite pas à me recadrer ! J’préfère ça plutôt que ça parte en cacahuète comme avec Mayumi… »

Il était sur nous. Je me mis un peu en retrait, restant tout de même dans le champ de vision du garde, laissant mes mains bien en évidence. Comme promis, je laissais Mafuyu prendre le relais. Lorsqu’elle eut fini de parler, je m’approchais de notre nouvel interlocuteur, sans geste brusque. Je m’arrêtais à quelques mètres de lui.

« Je vais sortir mon ordre de mission. Il se trouve dans ma poche intérieure gauche. »

Je faisais exprès de décrire mes faits et gestes, pour éviter toute mauvaise interprétation.

« Il viendra confirmer les dires de ma camarade. »

Laissant ma main gauche bien en évidence, je vins sortir l’ordre de mission avec l’autre. Je vins la déposer au sol et reculais de plusieurs pas, laissant ainsi une distance plus que raisonnable entre lui et nous.

« Nous sommes chargés de sécuriser la zone et de découvrir pourquoi cette place a été la cible des forces otojins. »

Je jetais un petit coup d'œil en direction de Mafuyu. Je n’étais pas certain que dévoiler tout ça à notre interlocuteur était la meilleure solution. Jusqu’à maintenant, j’avais été persuadé que nous devions rentrer ici sans nous faire remarquer… Aurais-je mal interprété certaines données ? Je serrais les dents. La situation avait changé et il était fort probable que de mentir allait nous mettre encore plus dans la panade.

« Je prends l’entière responsabilité que d’être entré ici sans t’aviser de quoé que ce soit, m’sieur. J’étais tellement pressé et excité à l’idée de venir ici que j’en ai oublié les bonnes manières. Mamuro… euh… »

Oups. Je n’étais pas certain que…

« Makoto, je voulais dire ! Makoto n’y ait pour rien dans cette histoire ! »

C’était ça… ou presque. Je fronçais légèrement les sourcils. Je me penchais légèrement vers ma collègue de mission pour lui demander :

« Euh… Rassure-moi… C’est bien Makoto, ton prénom ? »

J’attendis sa réponse, avant que mon attention se porte à nouveau sur notre interlocuteur.

« Vraiment désolé pour la gêne occasionnée… Mais puisque nous en sommes là… Tu n’voudrais pas répondre à quelques-unes de mes questions… »

Je ne laissais pas vraiment le choix à notre pauvre garde. Après tout, nous n’avions que huit heures pour explorer l’entièreté de ce temple, avec potentiellement des gens à l’intérieur… et pas que des amis.

« Tu es en faction sur cette parcelle depuis combien d’temps ? »

J’étais bien décidé à le presser comme un citron pour obtenir des informations. L’excitation commençait doucement à reprendre le dessus.

« Est-ce que d’autres que nous ont pénétré dans le temple ? Si oui, qui ? Est-ce que tu as pu vérifier leurs identités ? Est-ce que tu sais à qui appartient la maison avec le jardin non loin de là ? Est-ce que les gens qui y habitent ont vu quelque chose durant l’attaque ? A moins qu’ils soient déjà tous morts… »

Ah oui… Ça serait problématique…

« Pardon ! Pardon ! Je commence à m’agiter à nouveau ! »

A l'attention du narrateur:

Résumé:

Higurashi Mafuyu
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyMer 16 Aoû - 12:35

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Higurashi MafuyuGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Infiltration dans les lieux réussie et quant à la discrétion, c'était un échec critique. La transformation en écureuil avait platement ratée et avait alertée nos hôtes de notre présence. J'abandonnais aussitôt l'idée que j'avais énoncée, on ne pouvait pas compter sur la métamorphose. L'uniforme des gardes indiquaient qu'ils étaient de notre côté. Je remettais alors mon bandeau en place. Mon comparse reconnaissait sa faute, sa précipitation et son engouement compromettaient le bon déroulement de la mission. Il exposait la maladresse de ses mots et pour preuve, il s'était attiré les foudres de Mayumi. La sincérité n'était pas un défaut, c'était même une qualité assez rare dans ce bas monde. Toutefois, son rang ne lui permettait pas d'agir à sa guise et encore moins de s'attirer des ennemis en cette période de trouble. Il fallait choisir habillement les mots employés et j'étais loin d'être un maitre en la matière. Je n'avais guère le choix que de prendre les devants.

« On va établir une couverture nous permettant d'explorer les lieux en toute quiétude, malgré la présence des gardes. Ni toi, ni moi possédons des techniques d'infiltration ou de discrétion. Nous sommes repérés, il est donc impossible de continuer sans s'attirer des ennuis. Nous devons nous montrer raisonnables et ruser."

On attendait ainsi que le garde nous rattrape pour lui exposer un mobile plus ou moins convaincant. Je n'avais guère d'intérêt à continuer l'exploration si c'était pour m'attirer des problèmes. Il était libre de nous croire ou de nous évacuer sur le champs. Je n'en avais que faire, je voulais juste accomplir ma mission et rentrer chez moi avec de l'argent en poche. Je n'avais pas les mêmes motivations que mon coéquipier.

« Salutations, je me nomme Mafuyu et voici Kaïto. Nous sommes deux genins en mission d'après guerre. Notre supérieur hiérarchique est restée en surface pour s'occuper d'une affaire urgente. Pouvez-vous nous décliner votre identité ? Je voudrais savoir à qui je m'adresse avant de dévoiler les informations dont je dispose. »

Je laissais le garde réagir à ce qu'il venait d'entendre avant de reprendre mon plaidoyer. Il fallait se montrer méfiant, je ne savais pas à qui j'avais réellement affaire.

« Nous sommes à la poursuite de fugitifs Otojins qui se sont introduits ici sous nos yeux. On ne peut pas les laisser filer, c'est peut être notre seule chance de trouver des réponses. C'est une mission d'une haute importance ! Nous comptons sur votre étroite coopération pour capturer les fuyards... »

Mon partenaire lui présentait notre ordre de mission pour justifier notre présence. J'étais plutôt satisfaite jusqu'à ce qu'il écorche brutalement mon prénom devant notre inquisiteur. Il montrait sa simplicité d'esprit ou son manque flagrant d'intérêt pour ce qui l'entoure au grand jour.

« M.A.F.U.Y.U. Je sais qu'on ne se connait que depuis quelques heures à peine, mais tu pourrais au moins faire un effort avec tes camarades de mission ? Cette langue risque de t'attirer des ennuis. Il vaut mieux s'abstenir de dire des bêtises et de laisser son interlocuteur rappeler l'information qu'on a oublié. Veillez nous excuser... Ce n'est pas facile de se coltiner un tel partenaire, mais on peut au moins faire confiance en ses dires. »

Je laissais Kaïto harceler le garde de question en écoutant attentivement les réponses. J'espérais seulement qu'il n'abuserait pas de sa patiente.

« Je ne voudrais pas vous interrompre brutalement, mais on a des fugitifs à interpeller... »

Il était important de prêter attention au comportement de notre interlocuteur. Il pouvait tout aussi bien être un infiltré qu'un honnête soldat en fonction.

Spoiler:



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Narrateur
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyMer 30 Aoû - 5:59

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Narrateur

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Le garde vous scruta tour à tour. Il resta intrigué, en arrivant, par l'attitude conciliante que vous agitâtes comme un drapeau blanc, et qui tranchait définitivement avec ce qu'il avait cru voir. C'était aux antipodes de ce faufilement suspect et soudain dans le temple souterrain.

"Un Otojin, vous dites ?"

Il posa une main sur sa sacoche. Dans cette dernière, vous vîtes des reflets métalliques noirs que vous associâtes sans mal à des kunai. Il avait la main près de ses armes, prêt à dégainer, et l'air de défiance qui continua de brûler dans ses yeux n'indiquait rien de bon.

"Comment..."

Sa main libre vint alors soudainement soutenir son menton.

"Comment a-t-il pu m'échapper ?! Allons ! Dépêchez-vous ! Je bloque la sortie !"

Il recula un peu et commença à lever les bras pour s'agripper à la paroi. Mais avant de s'extirper de l'endroit, il eut le réflexe de les prévenir.

"Moi, c'est Hideyoshi. Au fait, il paraît qu'il y a des choses pas nettes ici. Mes consignes sont claires : sécurisez l'endroit, et ne vous y aventurez pas sauf s'il y a infraction, qu'ils disent. Donc je présume que... oui, c'est droit devant pour vous. De ce que les autres gardes disent, cet endroit est maudit. Ses secrets ne seraient connus que par une poignée de shinobi d'élite. Faîtes attention... qui sait sur quoi vous pourriez tomber ?"

Et il s'en alla. Il monte à quatre membres. Et enfin, en sortant, il termina par une proposition très simple.

"Dois-je prévenir quelqu'un ? Je me demande si nous ne devrions pas donner l'alerte..."

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Kawasaki Kaïto
[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptySam 2 Sep - 21:35

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
« Si tu veux progresser vers l’infini, explore le fini dans toutes les directions. »
De Johann Wolfgang von Goethe, écrivain et savant allemand.

Comment ? Ce garde était prêt à gober notre histoire sans aucune autre forme de procès ? Je trouvais cela étrange. A moins que je sois trop suspicieux à l’encontre du genre humain. Il était fort probable que le problème vienne de moi.

« Et bien, m’sieur, j’te remercie pour ta coopération. »

Il faudrait éviter à tout prix que cette situation se retourne contre nous. S’il prévenait des renforts, notre situation pouvait être compromise.

« Il paraît ? »

Rah. Nous n’avions pas vraiment le temps de nous attarder ici. Megumi avait été claire : nous avions huit heures pour récolter un maximum d’informations. Si nous dépassions ce délai… Peu importe. Je n’avais pas le temps de tergiverser sur le futur. J’avais déjà bien assez à faire dans le présent.

« Oui, pardon. Excuse-moi, Mafuyu… »

Je reportais mon attention sur Hideyoshi. Ayant conscience que ma langue avait fait assez de dégâts depuis le début de cette mission, je me tins bien de prononcer le prénom du garde à voix haute.

« Préviens tes collègues qui surveillent l’autre entrée. Qu’ils redoublent de vigilance. Quant aux renforts, je pense qu’ils sont superflus pour le moment… Notre supérieure a jugé bon d’envoyer uniquement nos deux personnes. Nous voulons à tout prix éviter que l’ottojin se doute que nous l’avons repéré. Progresser en petit groupe dans cet espace augmente nos chances de l’appréhender. »

Ce discours sera-t-il suffisant pour éviter que les trois gardes présents en surface restent tranquilles ?

« Pour éviter tout dérapage, je propose que nous restions en contact. Je t’enverrai régulièrement l’un de mes clones pour te faire un rapport de situation. Celui-ci fera la navette entre ta personne et notre duo. Si tu acceptes ce rôle, je te charge de tenir au courant tes collègues. Et si toi ou l’un de tes camarades rencontraient un souci en surface, n’hésite pas à en faire part à mon clone. Il se fera un plaisir de nous transmettre l’information. »

Avant qu’Hideyoshi nous quitte, je lui demandais s’il y avait des torches ou un moyen de s’éclairer dans ce dédale. Je finis par ressortir un instant et récupérais de quoi nous faire des torches avec les éléments trouvés dans la forêt et dans mon sac. Lorsqu’elles furent allumées, j’en tendis une à Mafuyu et nous laissâmes le garde en faction à l’extérieur. Quand nous fûmes de nouveau seuls à l’intérieur, je fis savoir à ma partenaire de mission :

« Je te remercie pour ta franchise à mon égard. Je te prie de m’excuser si mes propos à ton égard ont été inappropriés. Je garderais à l’esprit tes dires… »

Pas la peine de se prendre la tête avec elle. De plus, elle n’avait pas complètement tort. Je n’en faisais généralement qu’à ma tête. Il était grand temps que je grandisse un peu… ou du moins, que je prenne avec beaucoup plus de sérieux mes relations avec autrui. Je fis rapidement le tour de la pièce. Sans technique de détection, cela allait être compliqué de pister ou de découvrir des pièges. Nous ne pouvions pas rester éternellement dans cette salle. Je finis par arriver devant l'étendue d’eau. Effondrement du terrain ou monter des eaux ? Espérons que si nous croisions des adversaires, ceux-ci n’aient pas des techniques liées au suiton… Dans ce cas-là, nous serions vraiment dans la merde.

« Dis-moi… Quel est ton style de combat ? »

J’invoquais deux clones (technique 1).

« Ce que je veux dire par là… est-ce que tu as la capacité de tenir un combat au corps à corps ? »

Le premier invoqua Jack Ward, corsaire des bois (technique 2) : spécialisé dans l’attaque, il sera chargé de nous soutenir dans nos actions si un combat venait à être engagé. Le second invoqua Bwabwa, le lapin crétin (technique 3) : bien que cette marionnette ne pouvait utiliser aucune technique, bien maniée, elle était capable de foutre un bordel monstre sur le champ de bataille. De plus, sa petite taille nous permettrait de l’envoyer dans des lieux inaccessibles pour nous. Vu l’état des lieux, il fallait s’attendre à ce que des éboulements parsèment notre visite. Quant à moi, je m’occupais d’appeler Moka, roi des ours (technique 4) : sa spécificité résidait dans sa capacité à se défendre.

« Comme tu peux le constater, ma force ne réside pas dans la confrontation directe. Je suis plutôt un soutien dans les combats plutôt qu’un combattant pur et dur… »

Mes clones et moi transférâmes du chakra dans nos pieds pour pouvoir marcher sur l’eau. Nous fîmes appel à une technique pour que Jack et Moka puissent faire de même.

« Restons sur nos gardes. Comme nous ne possédons pas de techniques de détection et s’il y a effectivement des choses pas nettes qui se passent ici, nous allons devoir redoubler de vigilance… »

J’ouvris la marche avec Moka et nous empruntâmes le couloir. Toute cette eau… Elle me rendait nerveux. Qui sait d’où elle pouvait venir… Peut-être que dans les nappes phréatiques souterraines se cacher quelque chose… Voilà que mon esprit se mettait à envisager le pire. Je devais absolument rester concentré sur l’instant présent. Nous arrivâmes rapidement devant deux portes. L’une sur le mur de droite, l’autre sur le mur de gauche. Elles avaient l’air particulièrement lourdes.

« Hum… Disposes-tu d’une technique d’attaque suffisamment puissante pour nous débarrasser de l’une d’entre elles ? »

L’un de mes clones et Jack Ward se placèrent d’un côté du couloir, je me plaçais de l’autre avec Moka. Nous fîmes bien attention à ne pas nous trouver devant les portes, pour l’éventualité qu’un piège se déclenche lorsque celle-ci sera ouverte. De ce fait, nous pouvions parer à toute éventualité si nous nous faisions attaquer.

« Je suggère d’envoyer Bwabwa lorsque la porte sera ouverte pour une première reconnaissance… Histoire de déclencher les pièges si pièges il y a dans la pièce ! Si nous ne pouvons pas les détecter, autant les activer pour mieux les éviter… Ce plan te convient-il ? »

Résumé:

Higurashi Mafuyu
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Higurashi MafuyuGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Au premier contact, le garde semblait déconcerté par nos dires. Prêt à dégainer, la main posée sur sa sacoche d’armes ninja. Je redoutais la confrontation, les traits du visage légèrement crispés et quelques gouttes de sueur, je tentais de ne rien faire transparaître et de rester confiante. Il était finalement embêté par son manquement qui n’en était pas vraiment un puisque l’infiltration des criminels étaient une histoire inventée de toutes pièces. La mascarade avait donc fait mouche. Je dissimulais l’expression de mon soulagement en me forçant à sourire simplement.

Il avait pris le temps de se présenter et de nous prévenir sur le danger que représente cet endroit. Des événements étranges et une interdiction de s’y aventurer. Je n’avais pas spécialement envie de m’embarquer dans des histoires qui ne me concernaient en rien. Cette infiltration commençait à me lasser. Je saluais Hideyoshi avant de le laisser s’extirper vers l’extérieur. Il voulait tout de même donner l’alerte. Je laissais mon partenaire donner des directives.

Il semblait se soucier de l’impact de ses mots en s’excusant auprès de moi. Il me demandait ensuite des informations sur mon style de combat, la distance et mon rôle. Il était plutôt soutien et ce fait m’arrangeait, il ne devrait pas trainer dans mes pattes. J’observais ses clones et marionnettes se mouvoir.

« Il n’y a pas de souci. L’important c’est d’en prendre note. Je suis plutôt corps à corps, mais je peux être polyvalente. Je peux moduler le cristal à ma guise. Mon style de combat réside dans la force brute. »

En continuant notre avancé, deux portes se dressèrent rapidement sur notre passage. Il me demandait d’en détruire une pour nous permettre de passer. Je n’avais pas spécialement envie de gaspiller mon chakra là-dedans, mais je voulais encore moins me justifier. Je m’exécutais donc.

« Je te préviens, je ne peux pas le faire en toute discrétion… Il faudra en assumer les conséquences. »

J’enduisais une partie de mon corps d’une couche de cristal suffisamment épaisse pour me permettre d’enfoncer une porte ordinaire avec mon épaule.

Spoiler:



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Narrateur
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Narrateur

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Aux premiers assauts de Mafuyu, la porte sembla résister. La genin dû s'y reprendre à plusieurs fois avant que des signes de faiblesses se fassent ressentir. Enfin, dans un ultime coup d'épaule, la porte en bois ancien céda dans un fracas de craquement et de cliquetis. Le cristal se brisa également sur le coup. L'ensemble des matières tomba lourdement dans l'eau, provoquant un vacarme qui résonna dans toute la galerie. Nuls doutes qu'Hideyoshi avaient entendu, mais il ne sembla pas venir voir ce qu'il se passait.

De la pièce n'émanait que de très faibles faisceaux de lumière qui éclairaient très faiblement les environs. Impossible de vraiment déterminer clairement ce qu'il s'y trouvait mais la luminosité était suffisante pour apprécier la taille et la hauteur de la pièce. Comme prévu, Bwabwa, la frêle mais courageuse marionnette en forme de lapin fut la première à pénétrer à l'intérieur. Après avoir effectué un ratissage complet de la zone, les genins durent se rendre à l'évidence : Aucun piège ni ennemis les attendaient à l'intérieur.

Rassurés, vous pûtes donc vous aventurer dans l'endroit. Caractéristique frappante : l'odeur rance et prononcée d'humidité. En vérité, il n'y avait rien de spécial dans cette partie de la galerie. On pouvait même apercevoir quelques champignons rupestres qui semblaient s'être récemment développé. Seulement, au fur et à mesure de leur exploration, un sentiment commença à s'immiscer en vous. Il n'y avait strictement rien de plus à voir ici, mais une étrange sensation vous empêchait de partir. Le sentiment s'intensifia, si bien que toute idée de quitter la zone sembla absolument absurde à vos yeux.

A partir de ce moment, difficile pour vous de se souvenir avec une grande précision de ce qu'il advint de vous même. Mais un sentiment marquant et puissant guidait vos pas. Il fallait le sortir d'ici, l'aider à retrouver toute sa puissance ….

Frénétiquement vous vous jetâtes sur le mur opposé à la porte, et dans un effort vain mais souverain, vous commençâtes à creuser le mur pourtant très solide de vos doigts, tentant de percer à mains nues la couche épaisse qui le recouvrait. Au bout de ce qui semblait des heures à vos yeux, votre conscience revint à vous.

En ouvrant les yeux, chacun d'entre vous eurent l'occasion de distinguer que vous n'étiez désormais plus dans la galerie. Nara Megumi vous toisant, avec un mélange de stupeur et d'inquiétude. Peu de temps après, un autre détail attira votre attention : une vive douleur se faisait ressentir au niveau de vos doigts. Ces derniers étaient en sang pour le plupart, la peau complètement arrachée et entaillée par vos efforts vains de creuser le mur à mains nues.

Vous laissant le temps de reprendre vos esprits, la chunin s'adressa à vous avec un ton qui traduisait la gravité de la situation.

Désormais ramenés à l'écart de la Place, à l'abri des regards, le jour commençait à tomber, et le vent s’intensifiait, ajoutant encore une pression sur vos plaies béantes.

« Vous étiez déchaînés comme des diables à l’intérieur, j'ai du recourir à la manipulation des ombres  pour réussir à vous sortir de là. Je me suis inquiété de ne pas vous voir revenir, j'ai eu le temps de mener ma petite enquête mais il s'est passé plusieurs heures. »
Plus calme, elle regarda rapidement vos mains, son expression rassurée suggéra que les blessures n'étaient pas trop sévères.

« Est-ce que l'un d'entre vous est en mesure de m'expliquer ce qu'il s'est passé ? »


Résumé:

Kawasaki Kaïto
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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
« Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre. »
De Pierre Corneille, poète et dramaturge français.

Printemps 83, Pays du Feu - Homura.

En assumer les conséquences ? Bien entendu. Je n’avais jamais nié mes responsabilités en présence de la jeune femme. Ni en présence de notre chef de groupe. Ce n’était pourtant pas la première à m’en parler. Mafuyu ne semblait pas vraiment emballée par ce projet que d’ouvrir la porte. Pourtant, elle ne fit aucun commentaire. En prenant bien soin de ne pas lui montrer, je fis une monumentale grimace.

Comme partenaire de mission, il y avait tout de même mieux. Je savais que je n’étais pas un cadeau, mais je montrais un minimum d’entrain et d’intérêt pour la mission. Quant à la présence de mon compagnon… Très honnêtement, je me demandais ce qu’elle faisait là. Depuis le début, j’avais cette désagréable impression que de devoir lui tirer les vers du nez à chaque fois qu’il fallait entreprendre quelque chose. Elle n’était guère bavarde, encore moins force de proposition.

« Je m’en doute bien. Toutefois, nous n’avons pas forcément le temps de faire dans la dentelle. Si toutes les portes sont fermées, nous allons devoir les ouvrir une par une. Megumi nous a donné ce plan et laissé à nos bons soins l’exploration de ce temple. J’compte bien revenir la voir avec des informations… »

Je n’étais pas parti sur de bonnes bases avec la Nara. Toutefois, je tenais à lui montrer que malgré mon mauvais caractère et mon franc-parler, je n’étais pas un mauvais bougre. Je savais un minimum me tenir en société.

« Hors d’question de lambiner ! S’il faut faire tomber toutes les portes du plan pour récolter un maximum de renseignements, j’suis d’avis pour que nous les fassions toutes tombées… »

Mafuyu dut donner plusieurs coups pour que la porte cède. Pourquoi ces portes étaient-elles fermées ? Ce qui m’inquiétait, c’est qu’elle soit aussi épaisse et dure à faire tomber. Que nous cachait donc le shogunat ? Qu’est-ce qui justifiait une telle précaution au niveau des fermetures ? Alors que Bwabwa pénétrait dans la pièce, je me baissais pour ramasser plusieurs fragments de la porte. Ils étaient suffisamment petits pour qu’ils puissent entrer dans un des sacs en toile, mais de tailles raisonnables pour que des analyses soient faites sur ces derniers. Je les glissais rapidement en lieu sûr dans mon sac à dos.

La marionnette revint, nous faisant alors signe que la zone était sécurisée. Je pénétrais alors dans la pièce. L’odeur rance et prononcée de l'humidité me prit rapidement à la gorge. Je finis par sortir l’un de mes hauts de rechange que je vins nouer autour de ma tête pour me protéger le nez et la bouche. Il y avait quelque chose de… dérangeant dans cette salle. Je n’arrivais pas à savoir exactement quoi.

Remarquant les champignons, je me baissais pour en prélever quelques-uns. Je les mis dans un des pots que j’avais et glissais le tout dans mon sac. Ils étaient bien jeunes. Enfin, je ne m’y connaissais pas plus que cela en champignons rupestres. Toutefois, la logique voudrait qu’ils soient plus nombreux vu l’environnement dans lequel nous étions. A moins que…

Vraiment.

Quelque chose n’allait pas avec ce temple souterrain.

Rien ne me garantissait que les infiltrations d’eau soient aussi vieilles que le temple. Les lieux étaient là depuis bien longtemps. En revanche, les combats en surface et la profanation de cet endroit par d’éventuels adversaires durant la guerre contre Oto auraient pu mener à de tels dégâts. Ce qui était étrange, c’est que les ravages étaient essentiellement au sol. Les voûtes du plafond étaient encore assez solides pour soutenir la surface. Qu’est-ce qui aurait pu provoquer de tels dégâts ?

« Mafuyu, qu’est-ce que tu p… »

Je tournais vivement la tête : il me semblait avoir aperçu un mouvement du coin de l'œil. Rien. Il n’y avait rien. Cet endroit commençait à me rendre parano. Cette odeur… Elle n’était pas aussi présente dans le couloir. Devais-je donc en conclure que la porte fermait hermétiquement cette salle ? Pourquoi ? Pourquoi un tel système ? Les portes étaient suffisamment lourdes et robustes pour ne pas tomber dès le premier assaut. Toutefois, lorsque nous les faisions tomber, force était de constater qu’elles ne protégeaient absolument rien.

Cette constatation me mettait très mal à l’aise.

« Mafuyu, sort… »

Je ne finis pas ma phrase. Quelle idiotie ! Pourquoi sortir alors que nous pouvions l’aider ? Je secouais vivement la tête. Qu’est-ce que je racontais ? Il n’y avait personne, hormis la jeune femme et moi. Alors… Quelle était donc cette idée ? C’était stupide. Je ne sus exactement quand mon esprit arrêta de lutter contre ces pensées. Lorsque je repris mes esprits, nous étions à l’écart de la place, à l’abri des regards. Megumi se tenait face à nous. Son regard - un mélange de stupeur et d’inquiétude - nous toisait.

« Que… Qu’est-ce que nous faisons là ? »

Mes doigts me faisaient souffrir. La chunin nous fit un résumé des derniers évènements, son ton trahissait la gravité de la situation. Alors qu’elle nous faisait son récit, mon regard hébété ne pouvait quitter mes mains. Si le vieux voyait dans quel état elles étaient, il allait me trucider sur place. Cette partie du corps était certainement la plus importante pour un marionnettiste et j’avais appris à en prendre grand soin.

Pour une fois, je ne cherchais pas à la contredire et répondis à sa question.

« Après quelques déconvenues avec le garde se trouvant… »

Je fouillais quelques instants dans mes poches avant d’en sortir le plan qu’elle nous avait fait.

« … en faction au-dessus de cette zone… »

Je montrais la salle circulaire.

« … nous avons avancé dans le labyrinthe et, grâce à Mafuyu, pénétré dans la salle juste là… »

J’indiquais, d’un signe de la tête, la pièce portant le chiffre cinq.

« Il n’y avait absolument rien. Rien de chez rien. Hormis une odeur rance et prononcée d'humidité. Et quelques champignons. »

Je décidais de ne rien cacher à Megumi. Je sortis donc le sachet en toile contenant des morceaux de la porte et le pot contenant quelques-uns des champignons que je venais d’évoquer. Je crus bon d’expliquer mon geste.

« Je… Je trouvais ça étrange qu’une porte aussi épaisse protège une salle vide. Et je… Je trouvais que les dégâts ne correspondaient pas aux évènements… Le sol était très abîmé, alors que le plafond… Avec une guerre, il aurait dû être beaucoup plus… J’ai cru bon de faire quelques prélèvements pour… Je ne sais pas… Je pensais que ces objets pourraient éventuellement nous apprendre quelque chose… Mais je ne sais pas trop quoi… Il y avait quelque chose de vraiment dérangeant dans cette pièce… »

Mon regard s’était de nouveau perdu dans la contemplation de mes mains.

« La vérité, Megumi… C’est que… Je ne me rappelle plus de rien… Enfin, non, ce n’est pas tout à fait vrai. Je n’avais plus la maîtrise de mon corps. Mon esprit n’avait qu’une seule chose en tête : le libérer. L’aider à retrouver toute sa puissance. Il voulait absolument sortir de… d’en dessous. De ce temple. Et ça… c’était à peine une heure après que nous nous soyons quittés ! Nous venions à peine de commencer l’exploration. »

Je déglutis difficilement.

« Megumi… Il y a une entité sous nos pieds. Assez puissantes pour nous placer sous son joug. N’importe qui ne peut pas pénétrer dans le temple… Il faut y être préparé… Je ne sais pas de quoé elle est capable… Mais elle est dangereuse… »

Une fois la stupéfaction passée, une flamme nouvelle s’alluma dans mon regard. Il ne lui fallut qu’une fraction de seconde avant de devenir un brasier ardent.

« Megumi… »

Ma décision était prise. Depuis trop longtemps, il y avait quelque chose sous nos pieds. Une entité dangereuse. Une entité sur laquelle les autorités étaient en train de perdre le contrôle.

« … Je refuse de passer la main aux autorités. Je veux savoir ce qui se passe en-dessous. »

Mon regard se planta dans le sien.

« J’sais que ça n’a pas très bien commencé entre nous. J’ai une grande gueule et je ne sais pas la fermer quand cela est pourtant nécessaire. C’n’était pas mon intention de te blesser… »

J’étais prêt à tout pour mener à bien mon entreprise.

« A l’heure actuelle, je n’ai ni la puissance ni les informations nécessaires pour mener à bien cette entreprise. Le temple doit absolument être fermé au public… Toutefois, j’pense que ce n’est qu’une question de temps pour que ce qui s’trouve sous nos pieds soit libéré… »

Il était grand temps que je prenne position. Et assumer les conséquences de mon entreprise.

« Peu importe les décisions des autorités compétentes, je décide, en ce lieu et en cette heure, de prendre part à la résolution du mystère du temple souterrain. Il n’y a pas trente-six moyens pour y parvenir. J’vais donc aller droit au but. J’te propose une alliance… J’te laisse un accès prioritaire à toutes les informations que je peux récolter à ce sujet… Tu en fais de même de ton côté. Dans l’cas contraire, nos chemins se séparent ici… »

J’avais bien conscience que si elle refusait de m’apporter son aide, elle pouvait m’arrêter pour entrave à une enquête en cours ou suspicion de soulèvement contre les hautes sphères du shogunat. Pourtant, il était hors de question que je revienne sur mes positions. Pendant trop longtemps j’avais été spectateur du Yuusei. Un spectateur qui refusait de prendre part à la vie de son pays.

Ce temps était révolu.

J’allais être un acteur du Pays du Feu.

Un acteur en accord avec mes convictions, mes envies et mes rêves.

Et quitte à tenter le tout pour le tout…

« En l’état actuel des choses, je ne peux pas retourner dans le temple. Tu avais l’air tout aussi surprise que nous de ce qui vient de se dérouler en bas… J’estime ne pas trop m’avancer en affirmant que tu ne disposais pas d’informations concernant cette… entité. Qui peut m’aider… »

Devais-je l’inclure dans mes recherches ?

« … Qui peut nous aider à y voir plus clair dans cette affaire ? Et de préférence… une personne qui ne fasse pas partie des dirigeants homurajins. Bien que les entendre est souhaitable, à la vue de ce que nous venons de découvrir, je doute qu’ils veuillent bien partager leurs connaissances… Cela fait longtemps qu’il est là… S’ils nous ont caché sa présence jusqu’à maintenant, il n’y a aucune raison pour qu’ils nous mettent dans la confidence maintenant… »

J’avais déjà obtenu beaucoup d’informations de sa part durant cette enquête. Des informations qu’elle m’avait offertes gracieusement.

« … J’suis prêt à payer pour obtenir cette information… Jusqu’à 100 000 ryôs… Si tu y joins également les découvertes que tu as faites durant ton enquête. »

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[Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu) EmptyMer 25 Oct - 15:47

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Message Sujet: Re: [Mission/B/Officielle] Enquête d'après-guerre (PV Mafuyu)
Pensive, elle examina les morceaux de porte et les champignons, sans toucher ces derniers. Sa mine  neutre suggéra qu'elle ne pouvait rien en tirer à titre personnel.

« Ca me semble être bien anodin et ordinaire, et ces champignons poussent partout dans les caves. Pas spécialement comestibles mais pas dangereux non plus. »


Laissant Kaito parler pendant de longues minutes, Megumi s'attela aux premiers soins. Quelques bandages et du désinfectant, le tout effectué avec des gestes qui démontrait une habileté et une motricité fine hors normes. Mafuyu ne semblait pas avoir repris connaissance, elle fut donc entrelacée avec douceur dans l'ombre de la Nara, qui la souleva par le même biais afin de la transporter tout en ayant les mains libres.

« Elle va bien, elle est juste évanouie. T'es un petit gars bien solide. » dit-elle avec une certaine tendresse qui suggérait des aspects de sa personnalité plus doux. »

Elle se redressa et scruta l'horizon. Difficile de bien comprendre ce qu'il se passait dans la tête de la manipulatrice des ombres, elle semblait songeuse. Les genins avaient sans le vouloir mis le doigt sur quelque chose ... de très gros.

« Je n'ai rien trouvé de concluant concernant les cadavres de Yokai. Ils n'ont pas été manipulés et n'étaient sous l'emprise d'aucun sceau ou jutsu. Je crois qu'ils étaient présent parce qu'ils le souhaitaient … c'était une alliance en bonne et due forme. En ce qui concerne l'attaque en elle même, je sais de sources sûres que des contacts disséminés dans le Yusei ont fait en sorte d'attirer l'attention de nos troupes afin d'affaiblir la zone qu'ils projetaient d'attaquer. Ce qui explique que des genins comme vous ont terminé en première ligne. »

Son visage s'illumina à nouveau, comme lors de votre première rencontre.

« Bon sang ce que c'est excitant ! Le mystère s'épaissit à mesure que l'on creuse. Moi qui pensait en finir avec ça dans la journée, c'est une énigme sans fin. » Jubilant presque, la demoiselle avait du mal à contenir son engouement. Elle restait toutefois sur la réserve quant à l'état de santé de ses coéquipiers.

« Il reste cependant plus prudent de se retirer pour le moment, que ce soit pour comprendre ce qu'il s'est passé et surtout emmener vite Mafuyu à l'hopital ».

Elle se tourna vers Kaito, et le toisa pendant un certain moment. Elle semblait réfléchir, ou plutôt peser le pour et le contre. Qu'allait-elle bien pouvoir faire de lui ?

« J'admire ta ténacité, je dois reconnaître que tu semble motivé. »


Elle le toisa avec encore plus d'intensité. Si ses yeux étaient des fusils, le nain serait déjà criblé de balles depuis un certain moment.

« Ma position m'empêche de dissimuler nos découvertes au Shogunat tout entier, on risquerait bien trop gros à faire des cachotteries. Par contre, rien ne nous empêche de garder nos suppositions pour nous .. » dit-elle d'un air espiègle.

Après encore un petit instant de réflexion, elle attrapa Kaito par le col, le soulevant légèrement du sol.

« Écoute moi bien le nabot. Ta proposition m’intéresse, mais garde bien en tête que si tu essayes de me la mettre à l'envers je m'occuperais personnellement d'allonger ta colonne afin de te faire atteindre une taille respectable dans ton cercueil, compris ? »

Le reposant une fois la réponse donnée, elle tapota légèrement sa tête.

« Bien. Garde ton argent, tu en as sûrement plus besoin que moi. On reste en contact, je dois d'abord emmener ta coéquipière à l’hôpital sinon je vais encore avoir le droit à un sermon interminable. »
dit-elle avec lassitude.

Ceci étant dit, elle lui adressa un dernier clin d’œil, avant de prendre la route, littéralement suivie par son ombre qui portait Mafuyu.

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