SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Acte II : Les Dissidents du Son.

Narrateur
Acte II : Les Dissidents du Son.  - Page 2 EmptyDim 5 Nov - 15:42

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Acte II : Les Dissidents du Son.  - Page 2 Empty
Narrateur

Message Sujet: Re: Acte II : Les Dissidents du Son.

Le fer tinta avec un son clair qui fendit l'air lorsque les épées s'entrechoquèrent. Il avait quelque chose de fascinant à voir cette arme si lourde, manipulée par un colosse à la carrure pour le moins dissuasive, stoppée net dans sa course par un sabre somme toute assez fin, dont le porteur n'avait rien de la stature titanesque de son adversaire. C'était là le prodige des arts des Fujiwara, que tu illustrais à merveille. Ta parade sema la confusion dans l'esprit de Muzan et on pouvait la lire sur son visage. Etait-ce une lueur de peur qui passa alors dans son regard ? Toujours est-il que ta contre-attaque fit mouche. L'élégance de ton maniement des lames était inédit pour ces soldats biberonnés de brusquerie et de brutalité. Ta lame de chakra atteignit Muzan en plein estomac et le repoussa en arrière de plusieurs pieds. Il poussa un cri d'ours et un flot de sang jaillit de sa bouche. Sa main avait lâché son épée, qui tomba au sol dans un bruit mat.

Ton compagnon de bataille, qui n'avait pour l'instant rien eu à faire, te posa une main sur l'épaule.

"Laisse-moi l'achever."

Et sans même te laisser le temps de dire quoi que ce soit, encouragement ou protestation, il s'avança vers le commandant ennemi, ployant sous la douleur. Muzan avait posé un genou à terre, mais lorsqu'il releva la tête vers vous ses yeux brûlaient de rage. Son rictus était celui d'un homme qui se savait aux portes de la mort et qui accueillait son destin avec un cynisme teinté de fureur. Un démon. Le cavalier sans nom tira de l'intérieur de sa tunique un sabre à la lame légèrement courbée. Muzan ricana.

"Vas-y, tue-moi. Deux autres me remplaceront ! Votre petite gué-guerre est vouée à l'échec. Mon seul regret, c'est de n'avoir pas eu la joie de voir ta tête au bout d'une pique. Et TOI !"

Son regard de feu se tourna vers toi, Kamui.

"Tu as signé ton arrêt de mort en venant ici. D'où que tu viennes, prépare-toi à vivre un calvaire. Tu n'auras plus de répit que dans tes rêves, avant qu'on ne les transforme en cauche-"

Sa diatribe fut interrompue brusquement : l'acier venait de siffler. La tête de l'ogre s'était crispée dans une dernière grimace. Et elle glissa, lentement, jusqu'à tomber du coup sur lequel elle ne reposait plus. Déjà, le cavalier essuyait son épée au tissu de son ennemi, vaincu. Puis il ramassa la tête de l'ogre et la brandit comme un trophée. Un glatissement d'aigle résonna : il y en avait une demi-douzaine qui planaient en cercle au-dessus de vous. La victoire était signée. Les autres cavaliers tenaient les derniers soldats debout en respect, du bout de leurs lances. La bataille avait été courte. Et insolite.

Ton compagnon d'armes glissa la tête de sa victime dans un sac de toile avant de porter son regard de rapace sur toi.

"Tu t'es battu de façon admirable. Tes talents ne sont pas ceux des guerriers de ces terres. D'où que tu viennes, étranger, tu as notre gratitude. Voilà des lunes que nous attendions ce combat et ce village est désormais libéré."

Il s'interrompit pour faire un geste en direction de ses hommes - il était, de toute évidence, leur meneur - et deux d'entre eux galopèrent en direction du bourg. Qu'étaient-ils allés y faire ? Mystère. Peut-être proclamer la victoire et chasser les derniers soldats ?

"Mon nom est Nosuri. Si, comme je le devine, tu veux servir les intérêts du peuple d'Oto, joins-toi à nous. Nous avons toujours besoin de fines lames."

Et là-dessus, il te tendit une main amicale.

Pendant ce temps, ton clone s'était dirigé vers le quartier général de l'armée otojine. Il avait été déserté. De toute évidence, tous les soldats avaient pris part au piège visant à mettre un terme à ton action. La jeune fille ne l'avait pas suivi. Tant pis pour elle. En fouillant à la cave, ton clone put trouver des tonneaux de vivres - de la viande séchée, de la bière, des saumures et du pain - ainsi que des caisses d'armes rudimentaires. Il y avait là de quoi assurer la survie des habitants du hameau réduit en cendres qui avaient motivé ta quête - et qu'il convenait de ne pas oublier. Mais avant que le clone ait pu entreprendre quoi que ce soit, il fut rejoint par les deux cavaliers envoyés par Nosuri. Ils s'étonnèrent d'abord silencieusement de voir ici l'homme qu'ils venaient de quitter, mais ils n'étaient vraisemblablement pas étrangers aux arts des shinobis. Ils firent un bref résumé de la situation à ton clone : il y avait eu une embuscade, ils avaient battu l'armée otojine, Muzan était mort.

Mais eux aussi revendiquaient la propriété des vivres et des armes…

Fujiwara Kamui
Acte II : Les Dissidents du Son.  - Page 2 EmptyMar 7 Nov - 23:00

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Fujiwara KamuiGenin 下忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Acte II : Les Dissidents du Son.
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Printemps 83, Pays du Son.
Acte II : Les dissidents du son.
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La technique du samouraï avait fait mouche.
Il ne s'attendait pas à déstabiliser le fameux commandant aussi facilement, mais il n'allait clairement pas se plaindre de l'issue que semblait prendre cette bataille.

Ainsi, la plupart des soldats de Muzan se retrouvaient acculés, et parfaitement maîtrisés par la horde de ce mystérieux homme dont Kamui s'interrogeait encore sur son identité.

Épuisé mais toujours sur ses gardes, le Fujiwara laissa finalement cet homme le devancer et s'avancer vers le commandant. Tous connaissaient ses intentions. Même Muzan. Et en dépit de toutes ses paroles, les mots d'un homme acculé et désespéré, sa tête décolla finalement de son corps sous la lame de l'homme au bonnet qui arboraient des curieuses plumes.

C'en était fini de Muzan. Sa tête brandit tel un trophée, sous les regards de ses hommes impuissants et tenus en joue. Et même s'il ne souhaitait pas crier victoire trop vite, Kamui se sentit tout de même soulagé, comme libéré d'un fardeau qui était trop lourd à porter.

Il observait attentivement ces hommes. Ses alliés de circonstance. Il observait leur comportement avec la plus grande attention. L'homme à la tête des cavaliers vint finalement le féliciter. Il semblait lui aussi se battre pour la libération de cette ville, et sans doute de tout le pays du son. Bien qu'honoré, il n'avait pas le sentiment d'avoir accompli quelque chose. Tout le mérite leur revenait à eux. Mais peut-être que sa présence et ses actions avaient quelque part créé de la confusion dans les rangs de l'armée et ouvert la voie à ces révolutionnaires ? Peut-être.

« Mon nom est Kogetsu F. Kamui. Enchanté. » Finit-il par rétorquer dans un premier temps. « Vous êtes apparu à point nommé. Si vous servez la cause du peuple du son. Si vous désirez vous aussi défaire ces crapules qui prétendent diriger le pays. Alors, vous pouvez compter sur moi. Mes lames seront au service du peuple du son jusqu'à leur libération. » Ajouta-t-il, en serrant la main qui lui était tendue.

Exténué, il planta son arme au sol et s'appuya dessus pour éviter de fléchir. Il tenait à s'assurer des conditions de cette alliance avant de céder à la fatigue.

Le clone de son côté trouva ce qu'il recherchait. Tout ce qu'il fallait pour secourir et prendre en charge ces âmes qui erraient dans les bosquets. Mieux, de quoi nourrir sans doute tous les civils de ce hameau, longtemps privés de repas de qualité.

C'était néanmoins sans compter sur l'arrivée des soldats de Nosuri qui revendiquaient la propriété des vivres et des armes. De quoi contrarier le double, qui prit tout de même la peine d'expliquer ses intentions. Un petit résumé de ce qui s'était passé de l'autre côté du hameau, les flammes qui avaient dévoré le village, les survivants qui gisaient dans les bosquets...

« .... Vous l'aurez compris, je n'ai que faire des vivres et des armes, si ce n'est de les mettre à votre disposition. D'en faire profiter tout le peuple du son. Envoyez des hommes au bosquet pour les secourir. Ramenez-les ici, offrez-leur de quoi se restaurer et un endroit où s'abriter. Si vous tenez cette promesse, je vous laisserai gérer le reste comme vous l'entendez. Et je resterai à votre disposition pour former vos hommes et prendre part aux batailles pour la libération du son. » Fit le clone, avec beaucoup de franchise.

Puis, sans même qu'il n'eut le temps d'écouter entièrement leur réponse, le double se volatilisa.

Nosuri n'allait sans doute pas tarder à le réaliser... Kamui toujours debout mais inconscient, sa main fermement enroulée autour du pommeau de son arme...


Spoiler:


Narrateur
Acte II : Les Dissidents du Son.  - Page 2 EmptyMer 8 Nov - 10:34

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Narrateur

Message Sujet: Re: Acte II : Les Dissidents du Son.

Il y avait deux jours que tu t'étais évanoui sur ton arme, dans la décharge de ce village perdu dans les plaines d'Oto. Deux jours durant lesquels ton esprit inconscient n'avait rien su de ce qui s'était produit durant son absence. Aussi, lorsque tu rouvris les yeux ce matin-là, pus-tu ressentir une certaine confusion. D'autant que le lieu où tu te trouvais ne t'était en rien familier.

Tu te réveillas sous un toit de toile, tendu comme l'est celui d'une tente : sauf que cette tente-là était tout en rond. En un mot, une yourte. Un poteau central maintenait l'équilibre du tissu. Il y faisait merveilleusement chaud. Un brasero diffusait, non loin de ta couche, de douces effluves qui réchauffaient les couvertures épaisses dont tu étais couvert. Les lieux avaient tout d'un foyer accueillant. Il n'y manquait plus que de quoi te rassasier - car déjà tu pouvais sentir la faim tirailler ton estomac et la soif déchirer ta gorge - et aussi… Tu eus beau balayer la pièce du regard, tu ne vis pas trace de tes sabres. Un Fujiwara de ta trempe peut-il ressentir une plus grande angoisse que celle d'être séparé de ses plus fidèles alliés ? À la sérénité commençait déjà à se mêler l'inquiétude.

Elle fut de courte durée, cependant, car déjà une silhouette se faufilait à l'intérieur de la tente, chargée d'un plateau de nourriture et de boisson. Mais pas de sabres en vue. C'était Nosuri.

"Bien, tu es réveillé. Nos guérisseurs pensaient bien que tu ne tarderais pas à ouvrir les yeux. Mange et bois. Je vais t'expliquer où tu es."

Il déposa le plateau sur ta couche et traîna vers lui un tabouret sur lequel il prit place. Son visage avait la même sérénité de pierre que lorsqu'il avait décapité Muzan. Le confort d'un foyer semblait avoir aussi peu d'effet sur lui que la mort d'un commandant ennemi.

"Tu as dormi pendant deux jours. Nous avons pris possession des armes et des vivres que ton clone avait trouvées. Nous en avons distribué une part aux habitants du village, une autre aux gens cachés dans un bosquet, dont tu nous avais indiqué la position. Le reste, nous l'avons gardé pour entretenir nos troupes. Tous sont saufs, à présent. Ceux qui ont perdu leur village ont trouvé refuge dans un autre, aux alentours. Quelques-uns ont rejoint nos rangs. À force d'entraînement, ils feront de bons cavaliers pour la Horde."

Là-dessus, il fit une pause, pour te permettre d'assimiler ces premières informations. Il semblait que tu avais accompli ta mission, en tout cas celle que tu t'étais donnée auprès de ces peuples trahis par la providence. Un peu de paix était rétablie pour des innocents et un coin du monde s'en portait mieux. Un noble acte.

"Tu es dans une yourte des miens. Bienvenue à la Cour."

La Cour ? Un nom pompeux pour une tente, quand on avait connu les fastes d'une capitale impériale.

"Comme tu t'en doutes, mes hommes et moi-même représentons la révolte d'un peuple contre un Daimyô corrompu. Nous revendiquons le trône au nom de la reine d'Oto, héritière légitime d'une lignée depuis longtemps oubliée des souverains de ce pays. Tu connais le mal dont est capable le Daimyô actuel : il a déclenché une guerre insensée et il laisse la misère prendre soin de ses gens pour lui. En fait, il a depuis longtemps abandonné les rênes du pouvoir à son généralissime. Un homme cruel, qu'on appelle Daidoji Tettsui. Ce que tu as vu dans ce village montre bien son mode de gouvernement : il laisse ses armées faire régner un semblant d'ordre, qui ne masque que la terreur et l'oppression. Ce schéma se retrouve dans tous les bourgs du pays, de sa frontière du sud à la mer au nord, des confins de Tetsu no Kuni à ceux de Sanchu. Nous estimons qu'il est temps que cela cesse. Et je crois que tu es de notre avis."

Un carillon se fit entendre, au-dehors. Nosumi releva la tête.

"La reine arrive, elle veut te rencontrer. Je lui ai raconté tes actions et elle les a jugées bonnes et vertueuses."

Nosumi se leva au moment où la porte de toile de la yourte se soulevant une seconde fois. Deux silhouettes se présentèrent dans son embrasure.

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Ahoudori II, reine d'Oto no Kuni, et l'Abbé

Ces deux présences étaient imposantes, c'était certain. Une aura à nulle autre pareille se dégageait d'eux. Nosumi se chargea de faire les présentations, avec les mots de sa tradition, en commençant par l'homme au visage découvert :

"Kogetsu Kamui, connais le visage du noble Abbé, père et gardien de notre magie et bienveillant conseiller du trône."

L'Abbé s'inclina légèrement dans ta direction. Son regard était scrutateur. Tu ne pus t'empêcher de remarquer, lorsque Nosumi le présenta, que son ton était emprunt de dureté. Il poursuivit, cependant :

"Kogetsu Kamui, connais le masque de celle-qui-ne-se-découvre-pas, étendard de notre nation et ma mère, la reine Ahoudori II."

Sa mère ? Nosumi avait donc gardé quelque secret sur sa propre identité. C'eût été mensonge, en tout cas, que d'admettre qu'une telle figure n'avait rien d'impressionnant. La foule des manteaux qui la couvrait ne laissait rien deviner de sa silhouette. Ses mains étaient gantées et son visage inaccessible, caché derrière un masque splendide, mais à la signification insaisissable.

La reine parla, d'une voix de reine :

"Le prince mon fils m'a raconté les prodiges que vous avez accomplis pour la sauvegarde de mon peuple. Vous avez essuyé les larmes des miens et pleuré leur sang répandu. Vous avez notre gratitude, pour les siècles des siècles."

Là-dessus, elle s'inclina légèrement, de quelques degrés seulement - car elle restait une reine - mais assez déjà pour emplir ton coeur d'orgueil. Sans un mot, l'Abbé tira de son manteau tes deux sabres et les présenta, sans vraiment te les tendre.

"Nous avons pris la liberté d'examiner vos lames. Elles sont d'une facture parfaite. Et votre maniement, d'après les dires du prince, est sans égal. Croyez bien que nous sommes enclins à compter vos forces parmi les nôtres dans le combat que nous menons. Mais auparavant, il nous faut nous assurer que nous ne tombons pas dans un piège ennemi. Vous comprendrez, sans doute, cette précaution."

L'Abbé agita alors ses mains et forma une suite de mudras. Il émit un sifflement strident, pareil au cri de l'aigle. Tu eus simplement le temps de capter le regard d'excuse que t'adressait Nosuri, avant d'être plongé dans le sortilège. L'espace sembla s'effacer dans un néant peuplé d'étoiles, de galaxies et de comètes. Tu étais toujours sur ta couche, face à l'Abbé, mais il n'y avait plus rien d'autre que vous deux. Du néant émergèrent huit lames, comme des pointes de lances, qui entourèrent ta gorge, leur pointe dirigée sur ta peau, prêtes à frapper, comme des serpents dressés. L'Abbé parla, d'une voix de géant qui résonna dans le cosmos :

"Dis-moi, étranger, quel est ton vrai nom et quelles sont les terres de ta naissance. Si tes mots sont vrais, tu auras la vie sauve. Si tu me mens, ta gorge ne produira jamais plus une parole."

Voilà un réveil bien brutal.

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Fujiwara Kamui
Acte II : Les Dissidents du Son.  - Page 2 EmptyMer 8 Nov - 19:53

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Printemps 83, Pays du Son.
Acte II : Les dissidents du son.
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Kamui ouvrait lentement les yeux. Il ignorait encore combien de temps il avait dormi et où il se trouvait, mais il ressentait malgré tout un sentiment de quiétude. Un repos qui lui avait en effet fait le plus grand bien, en apaisant et en le soulageant de toute la fatigue qu'il avait accumulée depuis ses aventures dans le pays du son.

Un sentiment qui ne dura toutefois pas très longtemps, son esprit se retrouvant proie au trouble et à la confusion à mesure que sa conscience lui revenait. Ses pupilles cherchèrent immédiatement ses armes, en vain. Ce qui n'arrangeait en rien sa situation.

Tout lui revenait désormais, alors que Nosuri, l'homme auprès duquel il avait combattu, entrait dans la tente en lui apportant un plateau de nourriture et de boisson. Ne voyant toujours pas ses armes, il se redressait lentement, s'efforçant de garder son calme.
L'Otjin finit par s'exprimer, lui apportant une première série d'explications. Chose qui eut le don de le rassurer, au point qu'il se décida de satisfaire son estomac qui criait famine. Quelques petites portions et deux gorgées d'eau suffisaient. Son attention revint sur Nosuri dont le discours l'intriguait de plus en plus.

« La Cour ? Qu'est-ce que cela signifie ? » Demanda-t-il, l'air étonné. « ... Je vous remercie pour votre hospitalité et pour avoir honoré mes requêtes. » Reprit-il, en s'inclinant légèrement.

Nosuri reprit la parole, apportant une nouvelle série d'explications qui ne manquèrent pas de l'étonner. Une reine, héritière légitime ? En voilà une belle surprise. Une chose restait certaine pour Kamui : le Daimyo devait tomber. D'une manière ou d'une autre. Le reste, il avait encore du mal à se situer. Bien trop d'interrogations restaient en suspens pour qu'il fasse confiance à une prétendue reine qui pouvait s'avérer pareil, voire pire que le souverain actuel. Bon ceci dit, d'un autre côté il n'était qu'un simple grain de sable face aux forces des uns et des autres.

« Le Daimyo doit tomber. Je suis entièrement de votre avis. Un homme dont l'armée maltraite et affame son peuple ne mérite pas d'être souverain. Vous m'avez l'air d'un homme intègre et véritablement soucieux de son peuple. Cependant, ... » Interrompu par le son d'un carillon, le samouraï apprit dans la foulée que la reine allait rentrer dans la yourte d'un instant à l'autre.

Deux silhouettes se glissèrent aussitôt dans la tente. Deux présences imposantes avec sans doute la reine qui dégageait une aura impériale. Son visage dissimulé et ses vêtements amples ne laissaient rien deviner de sa silhouette. Son dos légèrement redressé, Kamui avait les yeux rivés sur eux, il les analysait et tentait d'estimer leur force, tandis que Nosuri faisait la présentation. L'homme au visage découvert était l'Abbé, conseiller du trône. Et l'autre, la reine Ahoudori II en personne, qui plus est la mère de Nosuri.

Alors que Kamui avait du mal à dissimuler sa surprise, la reine s'adressa à lui, visiblement touchée par son combat, le remerciant sincèrement pour ses actions au profit du peuple.

« Vos paroles m'honorent, Ahoudori-dono. » Fit-il, en portant son poing droit dans le creux de sa main gauche, la tête baissée pour lui témoigner tout le respect qu'impose son rang.

Il laisse pour l'heure toutes les interrogations relatives à la légitimité et la vision de la reine.

« Je vous remercie d'avoir pris soin de ma personne. Permettez-moi de récupérer mes armes, et je continuerai de me battre pour votre peuple jusqu'à sa libération. » Ajouta-t-il, en relevant lentement la tête.

C'était à ce moment que l'Abbé tira Shizukesa et Ketsui de son manteau sans pour autant le lui restituer. Ses paroles retranscrivaient parfaitement le léger doute qui subsistait sur le statut du Fujiwara. Le conseiller de la reine s'adonna alors à quelques mudras et généra un sifflement strident semblable au cri d'un aigle. Kamui porta un instant ses mains à ses oreilles, le regard inquisiteur vers Nosuri. L'environnement se désagrégea rapidement, tandis qu'il se voyait transporté dans un néant constitué d'étoiles et de galaxies. Il ne restait plus que l'Abbé et lui dans ce monde intangible. Son rythme cardiaque s'accélérait alors qu'il s'efforçait de contrôler son souffle pour garder le contrôle. Pas facile lorsque huit lames géantes et à la pointe de lances entouraient sa gorge, prêtes à frapper à tout moment. L'Abbé finit par s'exprimer. Ses paroles trahissaient une inquiétude en somme tout à fait légitime, songea Kamui.

Inspirant et expirant lentement, de légères buées se formaient et se dissipaient aussitôt à chaque expiration.

« Quelle importance, Honorable Abbé ? » Il trouva la force et le courage de s'exprimer, roulant des yeux pour observer le comportement des lames qui les menaçaient.

À mesure que son rythme cardiaque se stabilisait sous l'effet de sa méditation, son esprit s'efforçait de déployer une grande quantité de chakra pour l'isoler dans une dimension où il serait maître de ses émotions et de son esprit. Si cet effort pouvait sans doute être perçu par l'Abbé, son état d'extase semblait toutefois demeurer encore faible par rapport à la technique du conseiller du trône. Mais peut-être que cela suffirait pour atténuer ou dissiper la menace des lames qui le tenaient en joue. Toujours est-il qu'il entendait rassurer l'Abbé, dans leurs intérêts.

« ... Je me prénomme bien Kamui. Ce sont les terres de Hi qui m'ont vu naître. Si vous avez véritablement à cœur de défaire l'armée du Daimyo et de libérer votre peuple, alors je ne suis pas votre ennemi. Je ne suis pas votre ennemi. Sinon pourquoi prendrais-je le risque d'infiltrer et de défier l'armée ? Pourquoi prendrais-je la peine de secourir votre peuple de la misère et des braises d'Aijru ? D'autant plus que sans l'intervention de l'unité de Nosuri-san, je serais déjà un homme mort... » Ajouta-t-il, avec franchise, tout en craignant toujours intérieurement les lames qui le menaçaient.

...

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Acte II : Les Dissidents du Son.  - Page 2 EmptyMer 8 Nov - 21:42

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Message Sujet: Re: Acte II : Les Dissidents du Son.

Le silence résonna dans l'infini après ta réponse. L'Abbé ne disait mot. Ses yeux s'étaient fermés et son visage restait de marbre. Les lances ne s'étaient pas enfoncées dans ta gorge et ta couche n'était pas encore tombée dans un précipice sans fond. Mais qui sait ? Peut-être le vieil homme déciderait-il que tes paroles ne t'octroyaient pas le droit de demeurer parmi les vivants ? En tout cas, parmi la Cour.

Soudain, les doigts de l'Abbé se délièrent. Aussitôt, l'espace disparut et la yourte retrouva sa place autour de vous, avec sa chaleur réconfortante après une telle expérience. Les pointes de lances aussi s'estompèrent. Le danger semblait écarté. L'Abbé rendit son verdict :

"Vous venez du Feu mais la guerre lancée par le Daimyô contre l'Empire n'est pas la nôtre. Soyez donc le bienvenu à la Cour, maître samouraï. Puissent vos lames trancher net les entraves de ce pays."

Et sur ces mots, il te tendit enfin tes deux sabres. Ils étaient intacts. On avait même dû en aiguiser la lame, car elle semblait plus vive qu'auparavant, comme assoiffée d'un sang qui lui manquait.

Sans rien ajouter, l'Abbé et la reine se retirèrent. Seul Nosumi resta à ton chevet un instant encore. Il reprit place sur son tabouret.

"Désolé que tu aies eu à subir ça. L'Abbé peut parfois se montrer brutal, lorsque les intérêts de la Cour sont en jeu. Ma mère en a fait son principal conseiller. C'est un homme puissant, comme tu t'en est aperçu. Et persuasif…"

Il sembla ravaler quelques mots qui lui auraient échappé s'il n'avait fait attention. Il se tut, un court instant, rappelant son esprit à la raison.

"Il dirige le Cloître. Je dois t'expliquer quelques petites choses, puisque tu vas rester avec nous. La Cour, c'est le nom que l'on donne à notre groupe d'opposition au Daimyô. Nous sommes itinérants, jamais trop longtemps au même endroit : la sédentarité serait dangereuse. Le Cloître, à la tête duquel se trouve donc l'Abbé, c'est un groupe de religieux. Des moines, qui sont entraînés à des arcanes magiques dont tu as eu un avant-goût, je crois. Pour ma part, je dirige la Horde. Elle est composée de camarades guerriers du même acabit que ceux dont tu as vu les performances, l'autre jour. Je pense que tes talents seront utiles pour l'entraînement de mes hommes au maniement de l'épée. Et peut-être pourrons-nous t'apprendre à monter à cheval à notre manière, ou quelque autre chose."

Il se releva.

"Mais nous verrons ça plus tard. Tu as encore besoin de repos. Demain, nous verrons à quelles opérations tu peux te greffer. Pour l'heure, il ne sert à rien de nous précipiter."

Il te salua d'un signe de la main et sortit.

Voilà donc la vie à laquelle tu semblais voué, à présent, au moins jusqu'à ce que le Daimyô d'Oto soit chassé du trône. Qu'ils semblaient loin, les manoirs des Fujiwara, sous le ciel de toile d'une yourte… Et pourtant, était-ce si désagréable ?

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Fujiwara Kamui
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Message Sujet: Re: Acte II : Les Dissidents du Son.
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Printemps 83, Pays du Son.
Acte II : Les dissidents du son.
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Une force immense se dégageait de l'Abbé, si bien que Kamui mesurait qu'il pourrait se faire écraser comme un vulgaire insecte s'ils étaient ennemis. La reine, quant à elle, dégageait quelque chose d'étrange ; il ne voyait ni faiblesse ni force apparente, mais quelque chose d'insondable à travers son aura. Il ne saurait l'expliquer.

Pris finalement dans la technique de l'Abbé, Kamui s'efforça d'apporter quelques éléments de réponses au vieil homme sans pour autant lui fournir toute la vérité. Les doigts de l'Abbé finirent alors par se délier, faisant disparaître les lames qui menaçaient le Fujiwara. Soulagé, d'autant plus que le monde dans lequel il était téléporté se désagrégea, Kamui se voyait de retour à la réalité. De nouveau dans la yourte, en présence des trois personnes qui l'entouraient. L'Abbé n'était pas né de la dernière pluie ; ses connaissances et son expérience lui permirent sans grande difficulté de cataloguer Kamui comme un samouraï. Le bon côté des choses, c'est que cela ne constituait en rien un problème pour la Cour, bien au contraire.

Récupérant finalement ses armes, Kamui s'inclina légèrement pour remercier l'Abbé. On pouvait lire une certaine forme de libération dans ses yeux. Ketsui et Shizukesa n'étaient après tout pas des armes ordinaires. Pas à ses yeux. C'était l'héritage de ses parents.

La reine et le vieil homme quittèrent la yourte, laissant Nosuri et le samouraï seul. Kamui eut alors quelques explications sur les agissements de l'Abbé. Il comprenait, et il aurait probablement agi de la même manière à la place du vieil homme.

« Ce n'est pas grave. Je comprends, on n'est jamais bien trop prudent. L'essentiel, c'est que je vais pouvoir reprendre le combat à vos côtés. » Finit-il par rétorquer, d'un mince sourire.

Nosuri lui apporta d'autres explications sur la Cour. Le rôle de l'Abbé. Son propre rôle en tant que commandant de la Horde. Tout avait l'air d'indiquer qu'ils étaient extrêmement bien organisés et qu'ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient. De quoi rassurer Kamui, qui allait de toute évidence avoir le temps d'apprendre à mieux les connaître.

« Je vois plus clair désormais. Je te remercie pour ces informations. Je crois avoir bien récupéré, je vous rejoins dans quelques instants. » Finit-il par rétorquer, en étirant ses lèvres.

Lorsque le commandant de la Horde se retira, Kamui resta passif pendant quelques instants. Il se laissait le temps d'assimiler toutes ces informations et de mettre de l'ordre dans ses propres pensées...

[...]


Quelques jours plus tard...

Alors que le soleil se couchait, une poignée de volontaires se tenaient au sommet de la colline, brandissant des armes avec une détermination palpable. La sueur perlait sur leurs fronts alors qu'ils suivaient les mouvements précis du katana de Kamui, à qui on avait confié la tâche de former ces braves hommes. Chaque geste était exécuté avec une énergie frénétique et une volonté inébranlable, révélant la détermination de ces individus à libérer leur pays du joug du Daimyo.

Le bruit métallique des armes s'entremêlait avec le souffle haletant des volontaires, sous les regards des superviseurs qui se tenaient à l'écart devant une yourte. Anciens commerçants, artisans, esclaves ou brigands, cela n'avait désormais plus d'importance. Seul comptait la libération d'Oto. Et pour cela, ces quelques hommes étaient bien déterminés à faire couler le sang. Ils étaient prêts à donner leur vie pour la reine. Pour la postérité.

« C'est bon pour aujourd'hui ! Vous vous êtes bien donnés. Tâchez de vous reposer, nous lèverons le camp à l'aube conformément aux ordres de la Cour. »

[...]


Surplombant le campement, Kamui se tenait en retrait, perché au sommet d'un rocher. Son regard scrutait en direction de Hi, sa terre natale. À ses côtés, son fidèle compagnon, Karasuma, se dressait sur ses épaules.

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« Es-tu sûr de toi ? » S’enquit le corbeau, en projetant lui aussi son regard vers le territoire de l'empire.

Un sourire confiant étira les lèvres du Fujiwara.

« Oui. Va, va donc leur apporter de mes nouvelles, Karasuma ! » Rétorqua-t-il, en accompagnant ses paroles d'un geste de la main.

Amusé, le corbeau s'élança de son épaule en déployant ses ailes sombres, prêt pour un long voyage vers Homura.

« Bien. J'espère juste que ce Senchi ne me découpera pas pour se venger de toi, sinon je te hanterai jusqu'à la fin de tes jours, Kamui des braises, Kyakyakya ! » Conclut-il, d'un rire singulier.

Amusé, Kamui suivit des yeux son compagnon disparaître à l'horizon...


Spoiler:


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