Le vent souffle sur le capitale, un calme avant une tempête qui saurait faire trembler même le plus puissance des Homurajins, alors qu'en venait-il de ceux encore en bas de l'échelle? À peine avait-il eut le temps de se remettre de l'ouverture de la sixième porte que Katsuki était catapulté à un poste de défense de la ville, au rempart nord. On lui avait fait comprendre avec clarté qu'Homura elle-même était en danger avec la présence d'Uzumaki Sadame dans ses murs, et que l'Alliance ne tarderait pas à montrer le bout de son nez. Ses muscles encore légèrement endoloris, mais sa volonté d'acier, le colosse répondait à l'appel du devoir, même si cela pouvait être sa dernière fois.

Il était accompagné de visages familiers, Kyojin, Kaito et Amano, de ceux-ci, il était clairement le plus apte au combat, ce qui ne le rassurait pas, vue le niveau qu'avait déployé l'alliance hier, pour retrouver Sadame. Bien qu'il avait confiance en ses capacités, l'évidence s'imposait d'elle-même, ils n'étaient pas, aucuns d'entre eux, au niveau d'affronter ce que ce groupe de terroriste pouvait leur envoyé. Il l'avait vue de ses propres yeux, sentis à travers toutes les terminaisons nerveuses de son corps... un homme capable d'ouvrir les huits portes célestes... si Janome avait ce genre de personne à son service, alors qu'avait-il d'autre? Il était bien trop optimiste de croire qu'un stratège comme lui avait envoyé son élément le plus fort... et puis, la présence de Kyuubi possible dans les rangs adverses, car apparement absente du corps de l'Uzumaki récupéré... non vraiment, il y avait de quoi s'inquiéter.

Néanmoins, le colosse se tenait sur le rempart nord, observant vers l'horizon et balayant du regard le bas des murailles; il avait une vision parfaitement normale, aucune technique en terme de détection, donc le moindre camouflage lui échapperait totalement. Il n'en faisait pas moins son devoir, qui sait, un coup de chance est si vite arrivé. Un sensation constante de frisson le parcourait, appréhension d'une journée qui allait très certainement rester dans les mémoires de ceux qui y surviveraient. Dès que le moindre signe apparaissait, il n'y aurait pas de retour en arrière, il fallait s'attendre à un affrontement sans relâche, jusqu'à ce que flanche la détermination de l'Alliance ou la volonté d'Homura.

'' Pourvu que la flamme survivre à la tempête.''

Une phrase longue, pour les standards du colosse... et de fait, elle n'était pas de lui. Il se retournait brièvement vers ses collègues, leur offrant un sourire résolu. Ça n'était pas seulement le destin d'Homura, ou même du Pays du Feu qui se jouait ici, mais bien l'ensemble du continent... si Homura tombait face à l'alliance, il y avait fort à parier que les villages cachés de Kiri et Kumo ne tiendrait pas bien plus longtemps. Une première pierre qui ferait tomber l'édifice du monde shinobi en entier. Le colosse hochait la tête de manière répétitive, comme pour se motiver. Devant une adversité pareil, il ne pouvait qu'être excité! Il allait participer à un événement de légende, un conflit qui allait décider la suite pour le monde shinobi, sa mémoire serait pour toujours lié à cet instant dans l'histoire, et avec un peu de chance, ce serait en bien.

'' Souriez, et combattez avec honneur. Le monde se souviendra d'aujourd'hui.''

Résumé:

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord.

Debout sur l’un des créneaux de la muraille nord de la capitale, bras croisés sur le torse, j’attendais avec impatience que la tempête s’abatte sur Homura. Ces connards de l’Alliance sévissaient impunément depuis bien trop longtemps dans le Yuusei. Ce n’était pas la première fois qu’ils se riaient du shogunat. Il était grand temps que quelqu’un leur apprenne à rester à leur place. Et ce quelqu’un, ce sera nous… Enfin, moi. Vu la bande de branquignoles que les autorités m’avaient mis sur le dos, je n’étais pas sorti de l’auberge.

De vrais parasites.

Ils auraient été plus digestes s’ils avaient été un tantinet beau à regarder. Tous des clodos qui se prenaient pour… pour qui se prenaient-ils, d’ailleurs ? Pas pour des guerriers homurajines, ça, c’est certain. Katsuki, toujours fidèle à lui-même. Tous dans les muscles. Rien dans la tête. Enfin, si. Pardon. Il avait toujours son petit pois. Ce fameux petit pois qui lui servait de cerveau. Sa bêtise n’avait d’égal que sa taille de colosse.

A les entendre parler, aucun d’eux ne semblait serein face au combat qui nous attendait. Qui le serait ? Personne. Pourtant, leurs discours… A vomir. Ce n’est pas avec une telle mentalité de perdant que nous allions venger tous nos morts. Quatre-vingt-dix cadavres. Ils n’avaient rien demandé. Et ils sont morts. Le nombre allait s’accroître. Irrémédiablement. Il ne fallait pas se leurrer. Nous ne pourrions jamais sauver tout le monde… Mais sauverions tous ceux que nous pourrons. Cela sera déjà une victoire. Une parmi de nombreuses autres.

Ma voix était calme, posée, sûre d’elle. Elle n’exprimait aucun ressenti négatif vis-à-vis de mes congénères, bien que je n’en pense pas moins intérieurement. Si aucun d’eux ne voulait prendre le commandement, alors je le ferais. Nous n’allions pas attendre bêtement de nous faire cueillir comme des petits porcelets sans défense.

« La question ne se pose même pas, Katsuki. La flamme survivra. Hier, aujourd’hui et demain. La flamme est éternelle. »

Mon regard quitta un instant la contemplation du pied des remparts pour se poser sur le colosse. Il exprimait toute ma détermination, ma rage de vivre et de survivre, mais aussi toute la foi que j’avais dans nos compétences. Mes prunelles avaient vu et elles ne se faisaient aucune illusion sur ce qui nous attendait. Le lapin (technique n°07) qui se tenait à mes côtés, sur le créneau d’à côté, lança un « bwa » d’encouragements.

Je lui offris le sourire qu’il demandait, bien que je pensais que celui-ci était complètement inutile. Ce n’est pas lui qui allait les sortir de leur torpeur. Je reportais mon attention sur le pied de la muraille. A l’extérieur. De l’autre côté, au pied de ce même mur, à l’intérieur de la cité, mes clones et mes marionnettes s’activaient. Dès mon arrivée sur les lieux, j’avais invoqué le royaume sous la montagne (technique n°01). J’avais ensuite invoqué deux clones (technique n°02).

Le premier avait invoqué Jules, émeu parmi les émeu (technique n°03) et Bwibi, le lapin crétin (technique n°04). Leur mission première était de charger les sacs rafistolés pendant de chaque côté de la croupe de l’émeu de tous les fumigènes et bombes qu’ils pouvaient trouver dans les coffres et les caches du royaume sous la montagne et de les monter sur les remparts. Les chomps (équipement n°01), les bombabouses (équipement n°02) et les boulets gluants, dit BG (équipement n°03) étaient disposés à intervalles réguliers aux pieds des créneaux selon un plan que je leur avais dicté à l’avance.

Le second avait invoqué Jack Ward, corsaire des bois (technique n°05). Ils avaient pour mission, outre de mettre de côté les fumigènes et les bombes pour la première équipe, mais également de faire le tour des coffres pour trouver n’importe quel objet qui pourrait être utile à notre réussite.

Quant à moi, j’avais invoqué Moka, roi des ours (technique n°06) et Bawbwa, le lapin crétin (technique n°07). Nous nous étions rendus directement sur la muraille pour rejoindre nos camarades. Moka avait pris un tonneau rempli de miel qui trainait dans le royaume sous la montagne depuis… un certain temps. Bwabwa sautillait gaiement à nos côtés. Quant à moi, je tirais derrière moi un marchepied en bois, en ronchonnant allégrement sur le nombre de marches qu’il y avait pour atteindre le haut du rempart.

J’avais salué mes compagnons d’un signe de tête. J’avais posé le marchepied contre le mur, en face d’un créneau. Je montais sur l’escabeau, puis sur la meurtrière, suivi de près par Bwabwa. Moka posa le tonneau juste à côté et s’assit juste à côté. Voilà donc comment je m’étais retrouvé là, à faire un discours à ces empotés. Ils étaient temps pour eux de se sortir les doigts du cul. Dans le cas contraire, j’allais leur donner une bonne raison de crier grâce.

« Messieurs… »

Je pris une grande inspiration. Ne pas laisser les émotions dicter ma voix et ma conduite. Je gardais donc le même ton que j’avais employé précédemment. Contrairement à eux, je n’étais pas présent aux évènements de la veille. Toutefois, j’en avais vu suffisamment pour savoir de quoi était capable l’Alliance. J’avais déjà rencontré ce groupuscule. Et dans la plus insupportable des personnes. Rindô. Janome. Le boucher. Et le temple souterrain. Là où Naga était venu. Il y avait quelque chose sous nos pieds.

« … nous sommes entrés en guerre contre l’Alliance. Une guerre où il n’y a pas de place pour l’honneur. Une guerre où les forces en jeu nous dépassent. Une guerre qui a débuté ouvertement hier. Et la première des victoires contre nos adversaires se fera sur ces murailles. »

L’Alliance. Les pires infâmies lui étaient permises. Non. Elle se permettait les pires infâmies parce qu’elle se considérait bien plus grande, bien plus noble, bien plus… supérieure à toutes les autres nations du Yuusei. Elle avait réuni dans ses rangs des individus dont la puissance brute était bien supérieure à la nôtre. Et pourtant… Nous allions les arrêter.

Mon regard se posa un instant sur Kyojin. La tête de ce vieux me disait vaguement quelque chose. Vraiment très vaguement. Qu’est ce qu’un croûton comme lui faisait ici ? J’entendais ces os danser d’ici. A croire qu’un simple coup de vent pouvait le faire tomber. Pire encore. Ses os devaient être tellement poreux, qu’une bourrasque devait le faire s’envoler très haut dans les airs. Lui, vu son âge, il ne devait pas avoir la lumière à tous les étages. Je me demandais très sérieusement si son dentier était bien en place. Quand il parlait, on ne comprenait rien à ce qu’il racontait. Je ne savais plus vraiment si je préférais le petit pois de Katsuki ou le vieux dentier poreux de Kyojin… J’avais vraiment tiré de fameux… fameux… hum… Je ne trouvais pas de mots adéquats à la situation.

« Chaque homme, chaque femme, chaque enfant de cette cité nourrit en son sein un idéal. Un idéal qu’ils ne sont pas tous en mesure de défendre. Il leur faut des individus capables d’être le rempart dont ils ont besoin. »

Que c’était fatiguant de trouver des mots pour motiver les troupes. Surtout quand on n’appréciait guère, comme moi, la présence de ses camarades. Pourtant, bien que l’Alliance n’est aucun honneur, j’avais le mien. Et je comptais bien défendre mes frères d’arme jusqu’au bout.

« … Nous sommes ce rempart. Et, aujourd’hui, ce rempart devra combattre. Inévitablement. Pour chacun d’entre eux. Pour chacun d’entre nous. »

Je devais néanmoins formuler la triste vérité qui s’offrait à nous. Dans les conditions que nous offraient cette guerre, nous étions clairement désavantagés.

« Dans les faits, nous ne pourrons pas tous les sauver. Mais chaque vie que nous réussirons à protéger sera un pas de plus vers la victoire. Nous avons tous notre façon de combattre. Alors… combattez comme jamais auparavant. Usez de vos meilleures techniques pour vaincre. Car je ne vous offre que cette possibilité au bout du chemin. La victoire… »

La puissance de nos adversaires… Quel que soit notre nombre, nous ne pourrons pas l’égaler. Ils étaient puissants. Bien trop puissants. Avec un nombre très limité d’individus.

« La victoire. Pour les hommes. Pour les femmes. Et pour les enfants. Pour le peuple homurajine. Pour tous ceux que nous voulons protéger. »

Mon regard se posa alors sur Amano. Ce médecin me sortait littéralement par tous les pores de la peau. Avec sa gentillesse et sa bienséance. Sa réserve aussi. Et sa gueule d’ange. Ce mec me donnait envie de gerber. Il ne comprenait rien à rien quand on lui parlait. Qu’il veuille sauver des vies était louable. Pour le reste, ce mec avait autant d’ambitions et de charmes qu’une limace en train de baiser avec un escargot.

« La vie est la vie. Elle mérite d’être protégée. Protégeons celles des homurajins. Les nôtres comprises. »

Mes clones revinrent avec mes marionnettes.

[Clone n°01] « Tout est en place. Nous allons pouvoir procéder. »

Ils avaient fini de disposer les chomps, les bombabouses et les boulets gluants. Il y avait également des coffres, peu nombreux, disposés à intervalles irréguliers. A l’intérieur, se trouvaient pleins d’objets. La plupart d’entre eux était inutile pour un combat… standard. Mais nous n’étions pas dans ce genre de configuration. Bien au contraire !

Les clones repartirent et étalèrent sur les créneaux un long câble de plusieurs mètres trouvé dans le royaume sous la montagne. Moka se réveilla de sa torpeur alors que Jack revenait avec deux seaux remplis de résine liquide. Moka ouvrit le tonneau de miel grâce à l’une de ses haches et Jack versa le sable dedans. Le corsaire des bois tendit un bâton au roi des ours et ce dernier se mit à mélanger la mélasse pour que cela devienne une pâte bien collante. Du moins suffisamment collante pour permettre d’unir des chomps et des boulets gluants au câble.

« Bien… L’opération « Casse-toi d’chez nous, connard ! » va donc pouvoir débuter ! »

Ce nom n’avait guère la classe des ordres de missions attribués par les autorités, mais il avait le mérite d’être très clair sur mes intentions concernant nos adversaires. Lorsque la préparation fut prête, les clones, aidés des marionnettes qui leur étaient attribuées, vinrent tremper la moitié supérieure de chaque chomp et de chaque boulet gluant dans la mixture. Ils vinrent ensuite les coller à intervalles réguliers et rapprochés sur le câble.

« Messieurs… Peu importe le nombre d’adversaires que nous aurons en face, nous ciblerons systématiquement les plus puissants. Oui, vous m’avez bien entendu. Les plus puissants. La différence entre eux et nous sera colossale. Mais ce n’est pas grâce à elle que nous gagnerons aujourd’hui. »

Je doutais qu’ils soient nombreux. S’il y a bien une leçon à retenir de nos différents affrontements avec l’Alliance c’est que, hormis la guerre avec Oto, elle optait généralement pour des opérations en petits groupes, voire en solitaire. Je doutais qu’ils avaient prévu l’échec de la mission qu’ils s’étaient octroyés et avaient certainement pensé repartir avec Sadame hier. Je pensais donc qu’ils ne seraient pas forcément nombreux à revenir sur leurs pas… De plus, hormis des mercenaires - généralement des équipes pas forcément malléables - je ne voyais pas qui ils pourraient engager dans leurs rangs. Ils n’avaient plus de pays comme Oto pour une armée de grande ampleur…

« L’objectif ne sera pas de les vaincre, mais de les retenir le plus longtemps possible. Le temps que nos supérieurs soient avertis de la situation et qu’un des nôtres avec la puissance suffisante vienne l’anéantir. Pour se faire… »

Je désignais la structure gigantesque du royaume sous la montagne.

« … Nous allons ruser et l'entraîner sur notre propre terrain. Le royaume sous la montagne nous offre des plateformes, des escaliers, des ponts, des échelles, des passerelles et des palissades. Il permet aussi d’avoir accès à un grand nombre d’objets, pas forcément utiles en tant que tel pour le combat… Mais utiliser intelligemment pourraient nous permettre de gagner plusieurs secondes cruciales dans un échange comme celui-ci. Imprégnez-vous de ce terrain car le royaume sous la montagne sera votre meilleur allié… »

Je croisais les bras sur ma poitrine. Bwabwa fit de même, avec un mouvement de tête approbateur. Je savais que mon niveau de chakra n’était pas au mieux, mais à la vue de la situation dans laquelle nous nous trouvions, j’avais dû faire appel aux grands remèdes. Il n’y avait qu’eux pour vaincre les grands maux du Yuusei.

« Ne sous-estimons pas notre adversaire. Nous devons lui donner du change. Nous devons créer une illusion. L’illusion que nous sommes au moins aussi fort que lui et que s’il ne nous abat pas maintenant, nous serons une gêne conséquente… voire même insurmontable pour sa mission. Le combat doit être engagé sur ces murailles… Et nous devons le diriger vers le royaume sous la montagne… Sans qu’il ne se doute de quoé que ce soit. Les coffres disposés ici n’ont malheureusement pas d’objets bien utiles en tant que tels pour le combat… Ils sont là pour créer des émotions. La peur. La surprise… Ce que vous voulez… Trouver des moyens ingénieux pour les utiliser. Réfléchissez vite. Garder à l’esprit que nous devons gagner des secondes. De précieuses secondes. Pour que les renforts arrivent si c’est nécessaire. »

Leur laissais-je vraiment le choix ? Non. Ils étaient libres de partir, mais la réalité les rattraperait vite : nous serions plus puissants ensemble.

« Katsuki et moi serons la première ligne. Amano et Kyojin, la seconde. »

Une armée sans objectif et sans stratégie était vouée à l’anéantissement.

« Amano, tu soignes. Kyojin, tu le protèges. Lorsque vous ne serez pas occupés à vos tâches, vous aurez la responsabilité de trouver n’importe quel objet à utiliser ou à nous faire passer pour mettre à mal l’adversaire. »

Je me tournais ensuite vers Katsuki.

« J’connais dans les grandes lignes les évènements d’hier. Mais je vais quand même te demander de retourner au front. De te battre comme tu ne t’es jamais battu auparavant. Je serais ton soutien. Je dispose de défenses doton A et B que j’utiliserais sans hésiter pour encaisser au maximum les coups à ta place. Quant aux marionnettes et à mes autres techniques, elles seront là pour gêner au maximum l’adversaire, te créer des ouvertures et te protéger dans le besoin. Nous allons devoir nous synchroniser… Notre rôle est important. Nous sommes ceux qui vont devoir créer cette illusion que nous sommes forts… et tenir. Jusqu’au bout. »

Décidément, je serais bien rentrer pour boire une bière, moi.

« Une dernière chose… Je vous interdis formellement de mourir aujourd’hui… Vous aurez d’autres occasions de mourir héroïquement. »

Le clone n°01 revint et m’indiqua que le dispositif était prêt à être utilisé.

« Bien. Que tout le monde se mette en place. »

Les clones et les marionnettes, y compris celles que j’avais sous mes ordres, se répartirent rapidement sur toute la longueur du câble. Le câble ne faisait pas toute la muraille, loin de là, mais était suffisamment long pour protéger notre portion de mur… enfin, je crois… de toute façon, je n’avais pas plus long sous la main.

« J’ai supposé qu’aucun d’entre vous n’avait de détection, sinon - je l’espère - aurait eu la présence d’esprit de nous prévenir. Quoé qu’il advienne, ça ne vaut clairement pas de la détection, mais c’est le seul plan un peu potable que j’ai pu concocter avec les moyens du bord pour faire de la… détection de… ouais… de bac à sable, on va dire ! Mais ça sera toujours mieux que rien. »

Nous nous baissâmes et récupérâmes le câble. Une fois lancé, les chomps et les boulets gluants resteront quelques secondes, tout au plus, accrochés au câble. Mais c’était suffisant pour les éloigner de la muraille et permettre un tir groupé vers le sol. Cette méthode coûtait très chère en matériel. Nous pourrions recommencer une fois… Peut-être deux. Et encore. Mais c’était nécessaire. Pour notre survie.

« Je vous laisse vous répartir le long de la muraille et vous observerez les fumigènes et les bombes qui s’éclatent au sol. Les fumigènes ne sont pas assez puissants pour couvrir toute la zone et les bombes ne vont pas exploser, mais seulement répandre une mixture à base de résine et de miel sur le sol. Je veux que vous restiez attentifs. Même invisible, le corps de l’adversaire est tangible. S’il passe dans la fumée d’un fumigène, la fumée changera forcément sa course. Quant à la mixture, s’il marche dedans, il laissera forcément des traces… Vous devez avoir des verres grossissants quelque part posés contre les créneaux. Trouvez-les et utilisez-les pour vous aider. »

Le signal fut donné et le câble fut lancé. Les chomps et les fumigènes allèrent s’écraser à une vitesse fol contre le sol, au pied de la muraille.

Résumé:

Nara Kuenai,
Cheffe du clan
Nara

En vous mettant en place, c'était avec l'idée déjà bien élaborée de Nara Kuenai que vous attendîtes vos adversaires. Une fois Sadame récupéré, c'était avec de lourdes réflexions qu'elle s'était elle-même attachée à essayer d'anticiper la façon la plus optimale de procéder pour l'Alliance afin d'obtenir à nouveau le corps de celui qui les avait échappé. La situation n'était pas des plus floues, l'objectif était clair et de ce fait, les moyens pour s'y prendre, bien qu'ils puissent être variés et nombreux, furent rapidement filtrés par son esprit analyste pour en convenir à une solution.

L'Alliance devait récupérer Sadame. Mais elle ne pouvait pas attaquer de front, car le Shogunat entier les attendait de pied ferme, limitant le plus possible le facteur de surprise. Il lui était impossible d'être complètement précise, sur les outils concrets qu'ils emploieraient et sur les moyens humains qu'ils mobiliseraient pour cette action, mais une chose était sûre. Ils avaient besoin d'une diversion, qui devait être d'une extrême efficacité, pour permettre à l'un d'entre eux de se faufiler jusqu'au Jinchûuriki. Cette diversion, elle ne devait pas être anodine et risible, car si la menace n'était estimée pas assez importante par les shinobis les plus expérimentés et les plus compétents, ces derniers n'avaient qu'à retourner à l'hôpital pour protéger le corps de l'Uzumaki. Puis, enfin, il y avait cet enjeu politique. La plus grande des cités Shinobi, guerrière et inondée d'honneur et de bonnes vertus, ne pouvait se permettre de montrer à ses civils qu'elle ignorait ses innocents.

Il était certain que tout ceci allait être pris en compte par vos antagonistes.

Alors, vous fûtes effectivement trois premières escouades. L'une installée à l'Arche Sacrée, l'une se situant au Nord du Shogunat et la dernière postée sur le corps de Sadame. Mais en plus de cela, la Nara avait tâché – avec l'aval de la Shogun – de répartir les shinobis expérimentés à de nombreux endroits. Fujiwara Iwao défendait avec de nombreux Jônin le quartier du Palais et ses alentours, Fujiwara Senchi défendait aussi avec son clan et d'autres shinobis son propre quartier Fujiwara et il en fut de même pour Eimei avec le quartier Hyûga. Le quartier Nara fut le seul à ne pas être protégé par sa cheffe de clan. Un autre Nara bien haut placé dans la hiérarchie avec également d'autres shinobis s'en occupait, tandis qu'elle, Kuenai, s'était installée tout en haut du Palais de la Shogun, s'offrant toute la visibilité sur la Capitale. Elle agissait comme une tour de contrôle, capable de donner des ordres stratégiques à la masse.

Les informations qui arriveraient bientôt à sa vue lui seraient capitales pour la suite de l'évolution.







« Booooooon ! Tout le monde devrait être en place ! » – Ninja qui vous est encore inconnu « Toi là-bas, fais tourner le signal. Dis leur qu'on commence dans cinq minutes ! Yihihi ! »

Les Byakugan furent tous apprêtés du côté du Shogunat. Et le plan de l'Alliance, bien évidemment, prenait tout cela en compte. Vous vous en rendriez bientôt compte. Homura était très bien connu par le chef d'orchestre de cette opération.







« LES ENNEMIS ENCERCLENT LA VILLE ! », cria un Hyûga de manière si audible qu'il fit en sorte que Kuenai l'entende afin qu'elle répande à son tour l'information.

Le serpent d'Haruko le ressentit, lui aussi. Des proies, il y en avait tout autour de la Capitale, tout autour de la ville. Dans un cercle parfaitement tracé. Ils bougèrent jusqu'à un certain point, et les Byakugan comme les détections de chacun purent tous constater qu'ils s'étaient arrêtés à quelques dizaines de mètres du Shogunat. Ils ne bougèrent plus, s'attendant visiblement à attaquer à distance.

Puis il ne fallut que quelques instants pour que tout éclate.

Un gigantesque orage se forma derrière votre position à l'Arche, visant à l'éradication pure et dure des habitations s'y trouvant. Du Raiton, avec une puissance qui n'était pas à sous-estimer.
Un grand incendie se déclara à quelques pas de vous, mais cela ne vous fit pas penser à une technique de Katon. Toutefois, il fallait agir, car si certains civils couraient pour le fuir, d'autres étaient probablement pris dans les flammes.
Certains civils commencèrent à s'entretuer. Ils prirent les armes les uns contre les autres, et de votre position, vous ne pûtes qu'entendre des cris de colère, de peur et de tristesse totale. Comme si les rangs infiltrés de l'Alliance dans le Shogunat commençaient enfin à retirer le masque des parfaits petits civils pour agir pour leur cause.

« JANOME EST REPÉRÉ AU SUD-OUEST ! À QUELQUES DIZAINES DE MÈTRES DE L'ARCHE SACRÉE ! »

Des maisons se brisèrent, d'elles-mêmes, les fondations se fissurant pour s'écrouler sur leurs habitants.
Des projectiles shinobis furent projetés de l'extérieur du village, de tous les sens, sûrement par tous ceux qui accompagnaient Janome et ses pairs.

Puis, enfin, il y eut la deuxième grosse menace.

??? ???,
Personnage Inconnu, Manipulateur du Kinton.

« Ah, je peux enfin y aller. », commença celui qui devait être le deuxième ninja le plus expérimenté de la bande.












En plus de tout ce qui vous avait déjà été décrit, vous constatâtes rapidement que le ciel devenait plus sombre. C'était ce voile de métal liquide qui recouvrait le ciel, avant de retomber en grande masse sur la Capitale, sur l'ensemble de celle-ci, dans tous les quartiers.

Alors, en plus de tout ce qui vous avait déjà été décrit, se rajouta d'innombrables créatures, de toutes tailles, certaines étant titanesques, certaines étant plus petites.

L'ordre qui leur avait été donné était aussi simple que cela.

Informations:

Quel coup du destin moqueur ou blague de mauvais goût avait amené Kyojin à être constamment en équipe avec Katsuki, le colosse n'en avait aucune idée. Le vieillard n'avait rien de mieux à dire, dans la situation actuelle, que de répéter son mantra absurde que 'personne n'aurait à combattre'... non mais qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre. Peut-être qu'Homura les forçaient ensemble pour qu'éventuellement l'un finisse par finir à croire en l'absurdité de l'autre, mais Katsuki avait bel et bien envoyé le message que cet homme ne devrait pas être shinobi. Bon, pensons du bon coté... il c'était montré au moins capable de réagir défensivement pendant la capture de Sadame, il serait forcément utile, surtout avec les civiles qui seraient forcément au milieu de l'affrontement... d'une manière un peu détournée, le Sato trouvait du bon dans le fait d'avoir quelqu'un concentré à 100% sur la survie des gens dans cette situation... bon aller... peut-être qu'il n'était pas tout noir après tout.

'' Fait ce qui te semble juste, alors.''

Il se contentat de lui répondre, sans même le regarder. Dans un monde comme le leur, il fallait apprendre à jouer avec les atoûts que l'on reçoit, et celui-ci était exclusivement défensif.

Le colosse se tournait vers Amano, un homme avec une philosophie semblable à celle de Kyojin, mais qui semblait pourtant la porté avec un réalisme plus approprié, et prêt à faire ce qu'il faut dans les temps necessaire. Il lui déposa une main sur l'épaule, avec un sourire franc, et hocha la tête avec résolution. Bien que son âme de guerrier ne demandait pas mieux que de mourir au combat, il était encore trop tôt pour que le colosse ne laisse sa place dans le monde à un autre. S'il venait à mourir avant d'avoir atteint le sommet des portes célestes, il arriverait dans le monde d'après couvert de honte, surtout après l'autre qui essayait d'enlever Sadame... non... pas question de tomber avant d'avoir briller à travers ce monde.

'' Et nous avant tout.''

Il répéta alors simplement.

Et puis, Kaito se lança soudainement dans un élan de monologue intense, qui n'avait aucune fin et qui se voulait un peu trop... épique? Le genre de discours que l'on voit dans les livres d'aventures, pour galvaniser les troupes. Il semblait avoir prévu toute cette bataille à l'avance, et bien que le niveau de préparation n'était pas négatif en soit, surtout avec sa technique gigantesque qui recouvrait une bonne partie d'Homura... il était complètement fou de croire que leur plan tiendrait, surtout qu'ils étaient sur la défensive... non, le clé résiderait dans la réaction face à ce qui leur tomberait dessus. Quand celui-ci serait bien partie dans son 'plan de match', Katsuki l'intéromperait promptement. Il n'y avait ni le temps, ni la patience de l'écouter pendant une heure.

'' Kaito!''

Il fixa le nain du regard et, pour une fois, semblait exhiber une forme d'autorité dans son regard.

'' Le temps est précieux. Moins, c'est plus.''

S'il maudissait habituellement son défaut de language, là il n'y avait pas à dire que c'était un avantage dans cette situation. Et comme de fait, alors qu'il prononçait ses mots, les premiers vent de la tempête se fît connaitre.

Dans un synchronisme qui faisait pensé à un orchestre, ouvrant sur le monde une symphonie à la destruction comme jamais vue auparavant, Homura se retrouvait soudainement en proie au chaos total, et ce en quelques secondes à peine! Une forme metallique couvrait le ciel, un nuage de tempête gigantesque se formait au dessus d'une partie de la ville et crachait la foudre sur ses habitants, un incendie se déclarait non loin du groupe... et finalement, les rues se gorgèrent de sang d'Homurajin, alors que l'enemi, bien inflitré, ouvrait les valves de la violence dans le coeur de certains, convaincu très certainement par la cause de ce Janome. C'étais donc là la colère de l'alliance, celle qui menaçait la capitale du pays du feu... et avec elle le continent en entier.

'' Amano, Kyojin !''

Le colosse s'écria dans la panique, se retournant vers le groupe et vers la capitale... pas besoin de regarder à l'extérieur, si la ville brûlait, il n'y avait rien à défendre sur cette muraille.

'' L'incendie ! Montez un poste d'urgence.''

Moins c'est plus, le temps de parler n'était pas maintenant et les ordres devraient être compris s'ils voulaient avoir une chance d'agir asser rapidement. Katsuki tournait alors son attention vers Kaito... celui-ci était particulièrement efficace quant à la présence sur le terrain, ainsi que la défense.

'' Kaito. Protège notre groupe. Garder toujours un autre membre en vue.''

Soudainement, une impulsion vint depuis le colosse avec l'ouverture d'une porte céleste; il devrait épuiser toutes ses forces, car chacun de ses efforts supplémentaires seraient certainement une vie de plus sauvé. Il jetait un coup d'oeil en bas, dans les rues, puis donnait une dernière information.

'' J'enverai les civils sur votre position. Je resterai proche. Couvrons une petite zone. Autour de l'incendie.''

Il se lançait alors dans la mélée, vers l'incendie qui avait éclater. Le plan était donc le suivant; arrêter l'incendie en cours, éviter qu'il se répende, et créer une vague zone de protection pour les civiles d'Homura.

Dans les rues, tout semblait plus réel. Les cris des pauvres gens d'Homura créait un bruit d'alarme constant, une indication à suivre pour le colosse, qui devrait néanmoins garder une courte distance entre lui et le reste du groupe. Un batiment non loins menaçait de s'écraser, le colosse se lançait donc à sa base pour en retenir les fondations, le temps que la famille qui s'y réfugiait puisse sortir.

'' VERS LES MARIONETTES! ALLER VERS LES MARIONETTES !''

Il criait alors dans les rues, esperant que Kaito arriverait à gérer l'afflut de gens cherchant refuge près de lui.

Les trois citoyens habitant dans le bâtiment était sortie, et Katsuki laissait enfin tomber celui-ci, qui s'écoulait, emportant avec lui très certainement de merveilleux souvenit pour la petite famille... quel enfer. Katsuki attrapait un morceau de la maison, puis le lançait en direction d'un des agresseurs, qui se lançait avec un couteau en direction d'un Homurajin, le dos tourné, qui cherchait quelqu'un dans les décombres de ce qui semblait être une échoppe, la sienne, présumément.

Il y avait trop à faire, et malgré la vitesse et la force accrût, il n'y avait aucun moyen d'être partout à la fois, de sauver toutes les vies.

Résumé::

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord.

De quoi ? Ce qu’il dit n’avait aucun sens. Depuis quand, moins, c’est plus ? Je sais encore compter. Et trois patates, ça sera toujours plus que deux patates. Je me mis à grommeler, que dis-je, à râler dans une barbe inexistante face au silence qui m’était imposé. Pourtant, je ne cherchais pas plus que cela à contredire Katsuki. Son grade était supérieur au mien. Je ne pouvais pas me permettre d’être de nouveau mis à pieds pour insubordination. Je serrais les poings et ravalais ma fierté. La bonne comme la mauvaise. Surtout la mauvaise. Celle-ci ne devait pas se balader librement. Tssss… Comme si mon temps à moi n’était pas précieux. Pour qui me prenait-il ? Pour le pétaure du coin ?

Puis, ce fut le chaos. Un chaos auquel personne n’aurait pu se préparer. Même avec la meilleure volonté du monde. Les membres de l’Alliance avaient un esprit ravagé. Bien trop ravagé pour que je puisse l’imaginer. Tout se passa vite. Bien trop vite pour espérer une réaction adéquate de notre part. Il ne restait plus qu’à sauver ce que nous pouvions… S’il restait un tant soit peu de choses ou de vies à extraire de cet enfer.

Des cris. Des flammes. Des effondrements. Du sang. Un voile de métal liquide. Janome. Des projectiles. Un flot d’informations que mon cerveau de nain se devait d’analyser rapidement. L’Alliance devait être là pour récupérer Sadame… J’avais toutefois de sérieux doutes sur cet objectif. Oh, je ne doutais pas qu’ils cherchaient vraiment à le récupérer. Mais pourquoi ? Pourquoi une telle force de frappe pour un seul homme ? Pour kidnapper et utiliser des gens, ce n’était pas leur méthode habituelle. Rindô en était un très bel exemple. Nous avions pu savoir ce qui s’y tramait simplement parce que l’homme masqué avait remarqué des mouvements suspects.

Un gigantesque orage se forma non loin de l’Arche. Cette tempête n’avait rien de naturel. Encore un de leur tour de passe-passe pour frapper fort et mettre un coup au moral de nos troupes. Ils voulaient nous anéantir. Purement et simplement. Je serrais les poings. Trop loin pour que j’intervienne. Que cherchaient-ils vraiment en attaquant une nouvelle fois Homura de front ? A quoi cela leur serviraient-ils de prouver aux yeux du Yuusei leurs forces ? Ils oeuvraient dans l’ombre depuis si longtemps… Pourquoi se dévoilaient maintenant ? Arrivaient-ils à un tournant de leur… plan ? Je ne voyais pas bien en quoi la destruction de la capitale homurajine servirait leurs intérêts.

De plus, je ne pensais pas que c’était une erreur stratégique de leur part que de laisser Sadame entre les mains du Shogunat. Jusqu’à présent, ils tenaient cet homme entre leurs mains. Janome comme Naga étaient bien trop méticuleux pour laisser une telle bavure se produire. Si cet Uzumaki était là… c’est que l’Alliance avait décidé que c’était sa place… pour le moment. Alors quoi ? Qu’est ce qu’ils cherchaient ? Cinq minutes… Ils avaient parlé de cinq minutes…

La dernière fois qu’ils avaient utilisé une telle puissance, c’était lors de la guerre entre Oto et Homura. Ils avaient poussé les otojins à nous attaquer et… Le temple souterrain. Je savais qu’il y avait quelque chose de dangereux sous nos pieds. Lors de ce premier affrontement direct, Naga et Janome étaient là. Naga avait fait quelque chose… là-bas. Rien que de repenser à ce qui m’était arrivé là-dessous, j’eus des frissons. Pouvais-je raisonnablement penser qu’ils étaient là pour finir le travail débuté quelques mois plus tôt ?

Je devais prendre une décision. Exécuter les ordres de Katsuki. Ou vérifier mes intuitions.

A moins que…

Je pouvais espérer remplir au moins trois objectifs. Je laissais aux bons soins de ceux qui avaient suffisamment de forces et de tact de s’occuper de notre ami au pouvoir étrange. Pour ma part… j’allais exécuter les ordres de Katsuki. Je ne pouvais sciemment pas laisser les civils mourir. Mes clones, mes marionnettes et moi, nous nous plaçâmes dos contre les créneaux, les fesses contre le sol, pour se protéger un minimum des projectiles.

Après une concertation rapide, le clone n°01 partit avec Bwibwi et Jack en direction de Janome. Le but n’était pas de lui mettre la raclée, mais simplement profiter de la cohue générale pour le suivre le plus discrètement possible et récupérer un maximum d’informations sur le criminel. N’ayant pas de techniques de dissimulation, ils allaient devoir ruser et utiliser l’environnement pour faire passer leur présence comme la plus naturelle du monde, sans pour autant que Janome pense qu’ils sont là pour eux.

Le clone n°02, quant à lui, partit avec Bwabwa et René la taupe (technique n°01) en direction du temple souterrain. Là encore, l’idée n’était pas de faire des folies, mais simplement récupérer un maximum d’informations. Si René partait avec eux, c’est qu’il disposait d’un compartiment secret permettant de stocker certains objets… ou messages. Dans la mesure où les clones pouvaient mourir au moindre dégât, ils devaient à tout prix éviter le combat. Les marionnettes étaient là pour assurer leur survie ou, à défaut, récupérer des messages pour… le après.

Des ombres…

Nous étions des ombres parmi les ombres…

Puis, Jules, Moka et moi, nous nous élançâmes à l’assaut de la ville. Chevauchant l’émeu, le roi des ours à nos côtés, nous parcourûmes rapidement la distance qui nous séparait de nos coéquipiers. De quoi ? Ce n’était pas prévu que je réceptionne des civils. Je devais protéger le groupe… pas faire dans le social. Fort bien… Le Royaume sous la Montagne était partiellement détruit. La partie la plus proche de l’Arche Sacrée avait été éradiquée complètement par l’orage. Le reste, bien qu’amoindri, était encore suffisamment stable pour être un point de ralliement pour les civils.

J’escortais donc les civils jusqu’à ce point de ralliement, en espérant que Kuenaï et les Hyûga seraient suffisamment intelligents pour nous envoyer un minimum de renforts pour évacuer les civils vers une zone plus sûre que celle-ci. J’effectuais régulièrement des rondes, gardant en vue, du mieux que je le pouvais, mes collègues. Je restais suffisamment proche de Katsuki pour, en cas de besoin, intervenir rapidement. Dans la mesure du possible, lorsque j’étais dans l’obligation de me détacher pour accompagner des civils jusqu’au royaume sous la montagne, Moka restait dans le sillage du colosse.

« Amano… Je suis en train de rassembler des civils vers le royaume sous la montagne. Du peu que j’ai vu, il n’y a aucun blessé grave avec eux… pour le moment… Toutefois, une fois que tu auras terminé avec ton patient, dirige-toi vers le royaume sous la montagne. L’endroit est suffisamment… fiable pour le moment… »

Je jetais un rapide coup d’oeil vers Katsuki et Kyojin.

« Pour combien de temps ? Pas assez pour qu’on reste ici jusqu’à la fin. Il va falloir que nous les déplacions… Et rapidement. Je ne sais pas ce que ce ciel de métal liquide nous prépare, mais nous n’pouvons pas rester dessous… J’vais rejoindre Katsuki. On va vous libérer la voie… Mais il va falloir que Kyojin et toé avanciez du mieux que vous le pouviez avec les civils… »

Je pris une grande inspiration et m’élançais de nouveau pour une énième navette, après avoir lancé au médecin :

« J’vais voir si j’peux pas vous trouver des charrettes encore viables… Pour transporter plus facilement les blessés… »  

Je devais avoir un regard rapide, qui devait jauger rapidement la situation. Il fallait que nous nous échappions avec un maximum de civils de cet enfer…

Résumé:

Nara Kuenai,
Cheffe du clan
Nara

Ses pupilles ne faisaient que bouger dans tous les sens, comme sa silhouette se retournait sans cesse pour regarder l'intégralité du village. Elle observait les quartiers s'animer par l'intégralité des shinobis et analysait autant que possible tout ce qu'il était possible d'analyser. Le cerveau d'Homura, c'était elle. Toutes les bribes d'idées qui pouvaient jaillir, toutes les solutions qui pouvaient émaner de son esprit prompt, alerte et perspicace, elle les étudiait avec une vitesse faramineuse. Elle avait tout en tête, des shinobis dispersés dans les quartiers aux capacités de la Capitale, des différentes attaques qui s'abattaient sur les habitations et sur les civils innocents ainsi que toutes les responsabilités qui incombaient à elle ainsi qu'à tous les shinobis qui venaient défendre leur terre... Tout passait par ses méninges, et il lui était de plus en plus urgent de trouver la faille dans le plan qu'avait esquissé l'Alliance.

Encore fallait-il qu'elle ne l'apprenne dans son intégralité.

Un Hyûga, posté aux côtés de la Nara afin de l'avertir sur tout ce qu'il voyait, prit la parole rapidement afin de la tenir au courant sur tout ce qu'il découvrait petit à petit.

« Kuenai-sama ! Les nouvelles ne sont pas bonnes. Le Byakugan révèle Janome aux quatre points cardinaux du village. Chaque Janome est accompagné par le même homme qui serait à l'origine de cette technique invocatrice étrange... Et ce n'est pas tout. »

Elle se tut, restant ouverte et curieuse quant à toutes les informations qui lui parvenaient.

« Pour chaque Janome, d'innombrables fils de chakra, invisibles à l'oeil nu, se divisent et se répartissent partout dans le village. Ils se connectent parfois à des civils, parfois aux habitations. Il les contrôle, les fait s'entretuer, ou fait s'effondrer les piliers des maisons. »

Elle grinça des dents. Puis, après quelques très brèves secondes de réflexions, elle en vint à sa conclusion. Rapide, efficace à ne pas en douter, elle voyait déjà clair dans l'esprit du plus grand criminel qu'Homura n'ait jamais porté.

« Je comprends. Janome est donc un marionnettiste, et il mêle ainsi ses arts avec ses infiltrés pour endommager Homura de l'intérieur. Il a fait exprès de se diviser, lui et l'autre shinobi dangereux, car cela nous force encore plus à nous séparer et à prendre d'autant plus de risques d'abandonner les civils... »

Elle resta silencieuse, car elle ne voulait pas tomber dans un panneau aussi gros.

« Nous ne pouvons pas forcer les Hyûga à quitter leurs quartiers. Cela le condamnerait, ils refuseraient. Mais sans cela, nos troupes ne pourraient jamais deviner qui est contrôlé et qui est libre... »

Le Hyûga reprit la parole, visiblement impacté par une dernière trouvaille.

« Je... je viens de voir une dernière chose, Kuenai-sama. Shūhei-sama a été - »


Mais il fut abattu avant de pouvoir finir sa phrase. La moue de Kuenai, visiblement impactée, appela rapidement d'autres shinobis à proximité pour s'occuper de répandre ces quelques trouvailles...

Yamamoto Janome,
déserteur et terroriste ex Homura-jin.
« Et puis permettez-moi de vous dire ce qu'il y a de plus amusant ! »

Comme on pouvait s'y attendre du Yamamoto, il n'y avait que du plaisir et de l'excitation dans le ton de sa voix. C'était un peu comme si torturer et se jouer de la vie de shinobis était un passe-temps pour lequel il prenait un plaisir bien trop malsain pour être réel. Le plan qu'il avait concocté était digne des plus grands sadiques, des plus grands psychopathes dépourvus de tout sentiment humain, de toute empathie. Il allait le prouver lors de cette attaque.

« Les humains sont plus que des jouets que l'on peut contrôler à souhait. Ils ont un petit atout qui les rend encore plus fascinants ! Roulement de tambouuuuur... »

Il tapota avec ses doigts sur une table, avec une énergie rapide et bien digne de cette dynamique qui l'animait.

« Leurs sentiments ! Il suffirait seulement qu'ils ne s'osent à un peu d'empathie, à laisser quelques moments de faiblesse ou d'égarement, qu'à quelques initiatives un petit peu trop irréfléchies et ambitieuses pour qu'on les frappe à un endroit si sensible ! Et c'est en cela que tu vas être utile, Tanchiki-kun ! »

...

« Hai. »

Janome tâchait de combler autant que possibles toutes les failles à son plan, déjà par l'organisation, mais aussi avec un pari certain.







« L'opération semble se dérouler convenablement pour le moment, Janome-sama. Ils se sont effectivement répartis en escouades, au travers de différents quartiers, et chacun semble occupé. »
« Fais court, Tanchiki-kun. Tu ne vois pas que je suis concentré ? Fais bref. »
« Les quartiers sont stables. Nara Kuenai est au sommet de la tour de la Daimyo, accompagnée d'autres shinobis que je ne connais pas. Certains ninjas d'un peu partout semblent s'écarter de la route pour partir à notre recherche, deux vont vers le Sanctuaire, beaucoup s'occupent de la communication et du sauvetage des civils, avec succès. »
« Fais bref, je t'ai dis. Priorité ? »
« Nara Kuenai et ses shinobis, puis maintenir toutes les escouades à leur place. »



« Bieeeen... je m'occupe de tout ça. J'arrive, Kuenai, ma belle et vieille branche. »







Du côté de l'Arche, vous parvîntes tous à vous protéger des projectiles qui venaient vers vous. Ils provenaient de l'extérieur, en grande masse, jetés par l'intégralité des membres qui composaient ce grand cercle autour de la capitale, et cela fut entrebâillé de quelques moments de très courts répits avant qu'ils ne recommencent. Vous n'étiez pas blessés pour le moment, mais vous vîtes à l'inverse que des corps déjà décédés continuaient de se faire arroser par des projectiles qui se plantèrent encore dans leur chaire maintenant froide. Et peut-être que ces corps là seraient les vôtres, prochainement.
Weihan parvint efficacement à dresser des défenses contre la technique de Raiton qui avait menacé l'extinction de nombreux civils. Il ne fut d'ailleurs pas le seul à œuvrer pour ces âmes innocentes qui n'avaient effectivement rien demandé d'autres qu'à vivre dans ces murailles, que ce soit Yui ou Haruko, vous parvîntes tous à faire de votre mieux afin de faire en sorte de sauver la vie de tous ces gens et pour une première initiative, cela fut une relative réussite. Car les corps qui bougeaient étaient nombreux, certains corps même déjà décédés continuaient de bouger sous les fils invisibles de Janome qu'il accrochait fermement à leur corps. Alors vous continuâtes de les voir se relever, attaquer d'autres innocents et même des blessés, et vous continuâtes de constater que des maisons s'effondraient tout autour de vous, généralement car les poutres ou les murs avaient été arrachés et ne permettaient plus de tenir la structure globale des habitations.

En levant les yeux au ciel, vous vîtes également d'autres techniques de Raiton fuser dans certains quartiers d'Homura. Vous ne le saviez pas encore, même si votre compréhension parviendrait à suivre cette logique ; tout espace qui était libéré par des shinobis était généralement susceptible d'être la cible d'attaques diverses. Que ce soit par les habitations effondrées, par les civils qui s'entretuaient – de gré ou de force –, par les techniques qui pleuvaient et même maintenant par le métal liquide qui se solidifiait dans tous les sens afin de créer des monstres de différentes tailles qui détruisaient tout sur leur passage, vous comprîtes que Janome avait bel et bien pour objectif de maintenir tous les shinobis à la position où ils avaient été convoqués. Déjà car cela les protégeait, lui et ses alliés, mais aussi car cela ne devait permettre à personne d'aller à l'hôpital afin de protéger Sadame.

Alors, en plus d'un autre incendie qui venait de se déclarer dans une habitation proche, des projectiles qui continuaient de vous arriver par dessus vous et enfin par les créatures qui se formaient à vos côtés, malgré le bon nombre que Shānyùe et Weihan avaient pu défaire ensemble, vous en vîtes de plus gros se former. De plus grands, aussi, de plusieurs mètres de haut, trois exactement, qui se répartirent dans votre zone afin d'aller terrasser d'un grand coup de poing les civils.

Vous comprîtes d'autant plus qu'abandonner votre post pour aller chasser Janome et ses pairs était une responsabilité qui pouvait vous dépasser.

Enfin, Yui, de son côté, parvint à capturer l'homme qu'elle visait. Mais, alors qu'il ne parvenait pas à bouger à cause de l'ombre et d'autre chose, il lui adressa ces quelques mots.

« Je... je suis innocent ! Je ne me contrôle pas ! Aidez-moi, je ne voulais tuer personne ! »

Mais comment savoir s'il disait vrai ?




Au Nord du Shogunat, vous mîtes les bouchées doubles sur la protection des civils. Vous respectâtes exactement tout ce qui vous avait été demandé par le Shogunat et ce malgré toutes les complexités qui pouvaient se dresser à vous. Ce qui vous aida, aussi, ce fut le fait que votre petite escouade ne s'osa pas à plus de déplacements, contrairement à ceux de l'Arche qui prirent le risque de se séparer de leur zone afin de se confronter directement aux responsables de ce théâtre. Vous ne fûtes pas tous protégés par les projectiles ; ils ne furent pas immensément dangereux, toutefois, Kaïto ainsi que Katsuki fut écorchés par quelques projectiles qui vinrent les traverser et qui leur causèrent quelques éraflures pour l'instant superficielles. Si pour le moment ce n'étaient pas des blessures bien graves, il n'allait pas falloir sous-estimer les suivantes, car il ne fallait qu'une arme bien enfoncée dans un endroit déjà plus sensible pour se voir blessé plus profondément.

En tout cas, vous parvîntes avec succès d'une part à éteindre l'incendie, mais surtout à aider les civils. L'attention que vous portâtes sur l'aide à ces derniers vous donna un peu plus de calme qu'ailleurs, et le terrain miné de Kaïto donnait d'ailleurs une certaine protection à toutes les menaces, principalement celles des projectiles ou des simples révoltes humaines. Sur son terrain de jeu, il devenait bien plus compliqué d'agir pour les ennemis. Toute attaque pouvait trouver sa parade, tout être humain pouvait sûrement être immobilisé ou mis hors d'état de nuire et de cette manière, en tournant autour de tous ces mécanismes, vous vous protégeâtes assez efficacement les uns et les autres.

Mais voilà que vous fûtes affublés par la suite de l'attaque. Déjà, le clone de Kaïto qui s'avança vers l'un des Janome fut la cible d'une attaque orageuse, comme le furent de nombreux autres quartiers Homurajin qui se virent ciblés d'autres incendies, d'autres attaques aux traîtres ou aux contrôlés, d'autres projectiles ou d'autres techniques de Raiton. Il ne fut pas le seul. A des endroits dans lesquels vous ne fûtes pas, mais pour lesquels c'était à vous d'intervenir, d'autres orages apparurent au-dessus de vous et menacèrent de frapper d'autres habitations. Aussi, le métal, bien que repoussé de la position de Kyojin par sa technique aqueuse, épousa le sol afin que les créatures ne puissent commencer à proliférer. Elles prirent formes, certaines étant plus grosses que d'autres, et leur multiplication pouvait commencer à vous inquiéter ; majoritairement protégé par le Royaume de Kaito, ce furent toutes ses structures ainsi que celles des habitats aux alentours qui furent menacés grandement, et qui avaient la capacité de réduire à néant toute la technique du nain.

Vous fûtes, comme pour tous les shinobis de tous les quartiers, fortement incités à rester là où vous étiez.

Car c'était exactement ce que Janome voulait. En vous forçant à trouver une solution pour protéger constamment les civils, eux pouvaient continuer à attaquer tranquillement le Shogunat, jusqu'à ce que la conclusion ne soit tirée sur la récupération de Sadame.

Informations:

Le cataclysme continue tout autour du groupe au nord. À peine pensait-il commencer à faire une différence que Katsuki se rendait compte de l'ampleur de l'attaque qui tombait sur la belle capitale du pays du feu, les traitres blessés se relevait malgré des blessures qui devraient sans aucun doute les incapacités, la foudre tombait à plusieurs endroits sans shinobis en vue qui executait le jutsu en question... et pire que ça, des créatures fait de métal se propageait dans la zone comme de la peste, provenant certainement de l'énorme masse qui avait envahi le ciel d'Homura plus tôt... que pouvaient-ils faire contre un assaut aussi puissant? Cette alliance, avait-elle seulement une limite au déploiement de leurs actions, ou étais-ce là simplement le résultats d'un plan miticuleusement préparé depuis déjà des années? Seul l'avenir confirmerait, mais pour l'instant, il fallait survivre pour le voir, cet avenir.

La forteresse de Kaito tenait bon pour l'instant, et semblait offrir un véritable avantage quant à la protection des civiles, bien que mitigé par ceux qui s'en prenait aux autres. L'esprit de Katsuki tournait à cent à l'heure, il devait trouver une solution, offrir une opportunitée à ses alliés de faire ce qu'ils excellaient. Un shinobi d'Homura passait non loin, informant indirectement Katsuki que la source de la rebellion des civiles était... un marrionetiste ? Quatres en fait, aux quatres point cardinaux de la ville...

Le colosse prit un instant pour réfléchir plus profondément... il n'était pas à son plus utile ici... au mieux, il arriverait à repousser quelques monstres de metal, mais il n'en diminiuerait pas asser le nombre, et il était inévitable d'être enseveli à cette vitesse. Hochant la tête pour nul autre que lui-même, il prit une décision. D'un bond simple, il rejoingnait la position de Kyojin, Amano et Kaito, bloquant au passage des projectiles qui tombaient du ciel, évitant de se blesser d'avantage... car oui, il voyait bel et bien qu'il saignait déjà un peu... il n'avait même pas remarquer quand ou par quoi, mais il déduisait que la constante pluie de métal devait en être la cause. Alors qu'il arrivait vers ses compagnons, il annonça.

'' Désoler, je dois vous quitter. Je peux faire la différence ailleur. Vous offrir un répit. Ici, je ne suis pas efficace.''

Il marqua une pause, il semblait réellement affecté par le fait de devoir abandonner la compagnie de ses camarades... mais il en avait la conviction, s'il pouvait arrêter les monstres derrières ce théatres de l'apocalypse, alors il en aurait fait bien plus que s'il restait ici... en esperant que ses compagnons puissent tenir. Avant de partir définitivement, il donnait alors aux trois genins leurs ordres pour la suite, avec un petit message de sa part.

'' Vous êtes incroyable. De vrais héros. Vous sauvez des vies. Tenez la forteresse de Kaito. Offrez au civil une chance. ''

Un instant passait, et les yeux de Katsuki trouvèrent les yeux de ses camarades un par un, puis il serra son poing devant son torse, prenant une grande inspiration.

'' On se revoit de l'autre coté.''

Parlait-il de l'autre coté de cette guerre, ou simplemen de l'autre coté de la mort? L'avenir le dirait bien asser tôt. Suite à ses paroles, le colosse posa son regard plein nord, où il cru apercevoir un autre Kaito... tiens, le nain l'avait prit de court... ironique quand même.

Un nouveau bond, cette fois le colosse y infusait du chakra pour tenter de rattraper son collègue ainsi que les marrionettes. Il s'en allait affronter des membres de l'alliance, donc avoir au moins le clone d'un compagnon paraissait plus pertinent que de partir seul... mais le Sato ne se berçait pas d'illusion... clone ou pas, il fonçait lui-même droit à la mort, en esperant y trouver une occasion de sauver sa cité. Le chakra bouillait dans ses veines, traversant toujours les deux premières portes célestes de son corps, pompant dans la totalité de son être une énergie qui criait d'être utilisé... patience... il aurait bien asser tôt l'occasion de rugir face à l'univers, et de prendre sa place parmis les légendes du passé.

Résumé::

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 3 (Kaïto, Jules et Moka), dans le Royaume sous la montagne.

Certaines croyances avançaient l’idée que notre âme, à notre mort, serait jugée et envoyée dans un lieu équivalent à la valeur de nos actes sur cette terre. Le poids de nos décisions et de nos actions pouvait faire pencher la balance. D’un côté. Ou de l’autre. Balivernes. Comment pouvaient-ils exister des Enfers pires que ceux que nous avions actuellement sous les yeux ? Les hommes disposaient du Yuusei pour faire de ces terres un endroit où il faisait bon vivre, mais leur vanité aspirait à un tout autre projet.

Janome…

En voilà un qui faisait incontestablement partie des fléaux chargés d’éradiquer l’humanité. Puisqu’il ne disposait plus de la sienne - si tentait qu’un jour il en ait eu une -, ses capacités à faire preuve de clémence et d’empathie n’existaient pas. L’incendie de 64 aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Rindô n’avait été que la macabre confirmation de ses indomptables folies. Cette attaque insensée contre la capitale ne faisait que confirmer, une fois de plus, que sa psychose n’avait aucune limite.

Pire encore. Son esprit malade était une véritable aliénation. Une âme corrompue par une démence toute aussi absurde que sa frénésie à tous nous éradiquer. J’étais intimement convaincu que son comparse et lui étaient une diversion. Oui… Une diversion morbide, malsaine et perverse. Ils n’étaient là que pour détourner notre attention de leur véritable objectif. L’Alliance ne se permettrait pas de faire appel à de tels moyens si le résultat final ne servait pas l’un de leurs idéaux…

Je fus arrêté par un shinobi - certainement le même qui venait d’informer Katsuki - et celui-ci me transmit des informations. Mon regard s’assombrit et je serrais les poings. Mes doutes se confirmaient donc. Si j’avais eu l’audace de parler de mes soupçons concernant la capacité de Janome à l’époque de Rindô, est-ce que la situation actuelle aurait pu être évitée ? Aurions-nous pu envisager autrement la défense de la cité ?

Trop de questions.

Pas assez d’actions.

Le passé était passé. Je n’avais plus moyen d’agir dessus. Le futur ne m’appartient pas. Le présent était ma richesse. A moi de le transformer en un trésor inestimable. Il était grand temps de prouver ce que je valais. Au-delà des limites. Au-delà de mes limites. Nous verrons le jour se lever à nouveau. Peut-être pas en un seul morceau. Mais nous serons tous en vie.

Et pour se faire, je devais remplir mon rôle de soutien de l’ombre.

A la perfection.

« Katsuki… »

Vu le profil de cet énergumène, je savais où il se rendait : dans la gueule du loup. Je restais intimement persuadé qu’il pensait le faire pour la bonne cause. Mais mort, il ne nous servirait absolument à rien. Un mort est mort. Il ne reviendra jamais. En tant que shinobi, nous étions tous préparés à ça, mais j’estimais avoir les capacités d’éviter la mort le plus longtemps possible. Le « jamais » est inévitable. Il était de mon devoir de repousser cet inévitable « jamais » dans un futur aussi lointain que possible.

« … Un ordre est un ordre. Lorsqu’il vient d’un supérieur hiérarchique, il est inévitable… »

Je n’avais pas oublié celui qu’il m’avait donné au début : les protéger.

« Cherche le nain… A moins que cela ne soit lui qui te trouve… »

Je lui fis un clin d'œil. Il comprendra bien assez tôt de quoi je parlais. Je ne pus me permettre de me protéger de cette nouvelle salve de projectiles. Je devais absolument économiser mes forces. Je savais pertinemment bien que je ne pourrais pas les encaisser éternellement. Devoir gérer trois fronts en même temps était une chose regrettablement difficile. La guerre pour nos enfers débutait à peine et ma réserve de chakra était déjà dangereusement entamée.

Nous avions un royaume à défendre !

Les quelques mots de Kyojin eurent un écho dans mon cerveau. Il manipulait l’eau. Il avait invoqué deux clones. Ils s’occupaient des… orages. Un sourire carnassier apparut sur mon visage. Une ombre est une ombre. Un soutien est un soutien. Il était temps de me concentrer sur ce plan. Je n’en avais pas de mieux à proposer pour le moment. Nos forces étaient bien trop divisées pour que nous tentions une approche plus… cohérente de la situation. Nous devions faire avec les éléments et les capacités en notre possession.

« Amano… au royaume ! »

Moka souleva le père et l’installa en travers de la croupe de Jules. Puis, il prit le garçon dans ses bras et nous nous dirigeâmes vers la structure.

« Amano… J’vais avoir besoin d’un minimum de soins. »

Je ne pouvais me permettre de recevoir une autre salve sans me défendre. Lorsque la prochaine surviendra, j’aurais à protéger tout un royaume. Je devais absolument retrouver un minimum de force vitale.

« Concentre-toi ensuite sur l’évacuation des civils vers les paliers intermédiaires du royaume. Je… Je m’occupe du reste… »

Je fus aussi rapide que je pus. Dès que nous fûmes aux pieds du royaume, je sautais de ma monture et atterris avec une souplesse très relative sur le sol. Je fis rapidement une suite de mûdras et posais ensuite mes mains sur le sol (technique n°01). Un dôme surgit de terre et j’y enfermais une grande partie des créatures à l’intérieur. Je ne le refermais néanmoins pas complètement et laissais une ouverture sur le haut du dôme.

Si la foudre était attirée par la plus grande quantité de métal, j’espérais que Kyojin avait une certaine maîtrise sur ce qu’il tentait de faire. Le royaume sous la montagne abritait un nombre conséquent de kunaïs, senbons et autres objets métalliques pour recharger les marionnettes. Je ne souhaitais pas que ce plan complètement fou se retourne contre nous. L’eau et la foudre combinés avaient un effet dévastateur…

J’espérais sincèrement que Kyojin et ses clones comprendraient ma manœuvre et feraient de leur mieux pour viser juste… Je me pris à prier pour que ce plan, aussi insensé soit-il, fonctionne… ou seulement en partie. Parce que si Katsuki et mon clone n’arrivaient pas, ne serait-ce qu’à déstabiliser l’adversaire, nous allions avoir beaucoup de mal à tenir ici…

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 1 (clone n°01, Bwibwi et Jack), face à Janome et l’homme mystère.

Ce clone avait également eu accès aux mêmes informations que nous par le shinobi qui faisait la liaison entre le quartier général établi par Kuenaï et les différentes escouades. Il aperçut Katsuki du coin de l'œil. Comprenant qu’ils allaient tous les deux dans la même direction, il se rapprocha du géant sans perdre du regard l’orage qui se dirigeait vers lui. D’une voix très calme, il fit savoir à son supérieur :

[Clone n°01] « Katsuki… nous sommes repérés. »

Il attendit le dernier instant pour faire des mûdras et plaquer ses mains au sol [technique n°02]. Un dôme se forma autour du chûnin, du clone et des deux marionnettes pour les protéger de l’orage. Sans perdre un instant, il délivra les quelques informations qu’il avait pu récupérer au géant. Il savait que le temps leur était compté. Pour une fois, le nain tenta de faire succinct.

[Clone n°01] « Nous sommes rentrés dans un champ d’action réduit. Tous les fils de la zone sont reliés à Janome. Je le suspecte d’utiliser ces fils comme détecteur de mouvements ou… quelque chose s’y rapprochant. Personne ne peut échapper à ses fils… et il n’y a personne d’autres que Janome et l’homme mystère pour les défendre… »

Il se tut quelques secondes. Il n’y avait pas vraiment d’émotions ou de sentiments dans sa voix. Simplement une énonciation de faits. Tout comme l’original, il savait exactement pourquoi il était là. Au diable ses ressentis. Il sera une ombre. Une ombre qui soutient. Une ombre qui ira jusqu’au bout… avant de disparaître à nouveau dans les limbes…

[Clone n°01] « Mon champ d’actions va être limité. Je partage mon chakra avec Kaïto et un autre clone qui, eux, ont également à faire de leur côté. J’vais te soutenir dans tes actions en te créant les ouvertures dont tu as besoin et te procurer les défenses nécessaires… pour un temps limité seulement. Fais-en bon usage… »

Il prit une grande inspiration.

[Clone n°01] « Katsuki… quand le dôme tombera, je génèrerais un tremblement de terre pour déstabiliser nos adversaires. Profites-en pour mettre ton plan à exécution. Si tu prends là, je me chargerais d’immobiliser l’autre… Mes marionnettes seront dans ton sillage…  »

Comme annoncé, lorsque le dôme tomba, le clone finissait une suite de mûdras et plaqua une nouvelle fois ses mains sur le sol (technique n°03) : le sol se mit à trembler, cherchant ainsi à troubler Janome et son acolyte mystère. Quant à Katsuki, c’était à lui de trouver une solution pour passer outre le tremblement. L’écart des puissances jouait en notre défaveur : il était donc important que nous usions de toute forme de déstabilisation et entravement pour venir à bout de nos adversaires.

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 2 (clone n°02, Bwabwa et René), en route pour le Temple condamné.

L’Alliance allait être un sacré problème. Le clone plissa les yeux. Il ne pouvait pas se permettre un affrontement direct. Quoi que… Il fit une série de mûdras et deux nouveaux clones apparurent (technique n°04). Ils n’étaient pas question pour eux d’utiliser de grandes quantités de chakras ou des techniques de haut rang. Ils devaient simplement détourner l’attention.

N’étant pas au courant des développements au sein de la capitale, le clone prit ses décisions en son âme et conscience. L’original lui avait donné une mission bien précise et il comptait bien s’acquitter de son objectif. Il garda Bwabwa et René avec lui : pas la peine d’avertir l’adversaire sur sa capacité spéciale. Les deux clones sauront très bien se débrouiller avec du doton… et tout ce qu’ils pourraient trouver.

Les clones 3 et 4 s’avancèrent aux devants de l’Alliance, tandis que le clone 2, accompagné des deux marionnettes, se recula pour aller se cacher, plus loin, et contourner la zone de combat. Ceux qu’il laissait derrière lui avait pour mission de détourner l’attention de nos adversaires en faisant le plus de bruits possibles. Après tout, cette tactique marchait très bien pour Janome et ses complices… Si le plan fonctionnait, cela ne serait qu’un juste retour des choses.

Résumé:

Nara Kuenai,
Cheffe du clan
Nara

Elle se cacha derrière le Palais, là où rien ne pouvait plus l'atteindre. La puissance qui venait de déferler proche d'elle l'avait plus qu'inquiétée : elle était forte, certes, très sûrement l'une des plus fortes de son clan, mais aucun des arts qu'elle ne maîtrisait ne lui permettait de se défendre convenablement contre les déflagrations qui lui étaient adressées. Elle s'adossa, la respiration lourde, à la grande structure de la Shogun, le visage visiblement frigorifié par un constat alarmant. Elle était vue, pistée, épiée. Les ennemis n'avaient fait que manquer leur coup là où le Hyûga avait perdu sa vie, elle savait que n'importe quelle attaque puissante qui pourrait lui être adressé prochainement lui serait fatale – ou plus qu'handicapante –. Et cela la gêna évidemment pour la tâche lourde de responsabilité qui lui était octroyée.

Alors elle ne bougea pas pendant plusieurs secondes, tentant de percevoir des moments de calme, voulant presque s'assurer qu'elle ne pouvait plus être atteinte de la moindre manière que ce soit. Elle expira profondément, préservant le sang froid qui lui était essentiel, puis elle finit par tenter de récupérer de nouveau quelques informations.

Une silhouette vint à elle. Un autre hyûga, qui s'approcha.

« KUENAI-SAM- »
« NON ! »

Il fut lui aussi la cible d'une autre technique Raiton qui le pulvérisa sur le coup, le faisant s'effondrer à côté d'elle. Ses paupières se voulaient être toujours plus lourdes, toujours plus embêtée. L'Alliance lui empêchait réellement d'entrer en contact avec qui que ce soit, ils privaient la chaîne d'information, isolant chaque quartier les uns des autres, rendant beaucoup plus difficile la discussion entre les shinobis.

Elle se mordit la lèvre, attendit encore quelques secondes, mais le silence battait son plein tout autour d'elle.

??? Shūhei - Dit, l'"Homme Masqué", Ninja Spécialisé d'Homura ;

Yamamoto Janome, Terroriste ex Homura-jin ;

Kinzoku, Manipulateur du Kinton ;

Tanchiki, Ninja expert en sensorialité.

« MMMMMMMMMH ! MMMMH ! MMMH MMH MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMH ! »

Son corps, complètement inapte à bouger, était entièrement manipulé par Janome. Ses bras étaient étriqués avec une énergie incommensurable, suffisante pour que sa simple force physique ne suffise pas à lui rendre sa liberté. Sa bouche avait été ficelée, le rendant incapable de parler, et toutes les techniques qu'il avait envoyé jusque là – celles Raiton – avaient été le produit de mudras effectués par Janome, qu'il retransposait dans ses mains. Qu'il démontre une certaine résistance ou non ne changeait pas grand chose, il avait été battu, et plus que cela, il était en train d'exécuter tous les plans de celui qui avait envoyé le criminel à Rindō, il y avait quelques mois.

« Tout doux, jeune homme masqué ! Rassures-toi en te disant qu'elle n'est pas vraiment morte de tes mains ! Hihi ! »
« Janome-sama. Concentrez-vous. »
« Tout va bien. Tant que Tankichi ne sonne pas la sonnette d'alarme, nous sommes en position de force. »
« Deux ninjas s'approchent dangereusement de votre position au Nord. Ils sont deux, l'un a ses verrous de chakra ouverts. C'est celui qui a abandonné son quartier pour venir vers le vous du Nord. »
« C'est tout ? »
« Tous les autres quartiers sont sous notre emprise. Près de l'Arche, un homme s'approche dangereusement de nous, ses verrous de chakra sont ouverts. Il a abandonné sa position, comme un autre qui escorte les civils. Les deux autres sont sur place, amoindris. »
« Position ? »
« Quartier de l'Arche affaibli, à six heures, les civils sont sous protection moindre. Il reste deux ninjas sur place. Le ninja avec les verrous est sur notre gauche... une centaine de mètres. Il gêne nos alliés. »
« Je m'apprête à relancer une technique, Janome-sama. La précédente est presque entièrement détruite. »
« Occupe toi d'Homura le temps de quelques instants, 'zoku. Je vais régler rapidement le problème des envahisseurs avant qu'ils ne causent trop de désordre. »
« Hai. »
...
« Notre chakra s'affaiblit, Janome-sama. »
« Je sais, je sais. »

Alors, tandis qu'Haruko continuait sa route, constatant que son fumigène explosif ne révélait pas les fils de chakra invisible, bien que ses bolas firent exploser le chakra de quelques fils environnants, il put constater deux choses.

La première, c'était que l'incendie qu'il avait généré avec bel et bien causé du désordre parmi les membres du cercle, qui couraient en tout sens et s'échappaient de celui-ci sans être capables de l'éteindre. Il pouvait se demander s'ils étaient réellement capables de se battre contre des ninjas.
Deuxièmement, c'était que ses sens reptiliens lui firent ressentir un gigantesque danger imminent arrivant sur sa position.
Il avait été repéré... et il pouvait bien réaliser qu'oser corrompre l'ordre établi par Janome le rendait digne de devenir une de ses cibles principales.


En faisant cela, Janome imposait à Shūhei d'annihiler tous ses alliés, ce qui démontrait bien quel genre d'homme il pouvait devenir si cela pouvait lui permettre de triompher.





Les deux shinobis furent rapidement repérés par les adversaires qu'ils tentaient d'approcher discrètement. Ce que Kaïto et Katsuki n'avaient pas encore découverts complètement, bien qu'ils avaient quelque part des premiers signes, c'était que quiconque s'aventurait à Homura ou dans ses alentours était repéré en un rien de temps grâce aux sentinelles situées à chacun des points cardinaux – les quatre Tankichi –. Aussi, contrairement à Haruko, ils s'en étaient directement pris au camp de Janome, et oser perturber grandement son plan représentait notamment une insulte digne de ce nom.


Celui-ci leur arriva à tous les deux au-dessus de la tête ; ils purent le voir, certes, mais il était d'autant plus nécessaire de s'en défendre.





A l'Arche, les efforts conjoints de Shānyùe, de Weihan et de Yui ont permis non seulement d'éteindre les incendies qui se propageaient, mais également de mettre les civils en sécurité. L'arme du casqué fut également l'emblème d'un combat presque injuste pour les invocations, tant ces dernières furent fendues et carbonisées par la chaleur dégagée par la lame du shinobi. Vous fûtes toutefois quelque peu dépassés par ce qu'il restait. Au loin de vous, vous continuâtes de voir des civils s'entretuer et les maisons, effondrées, vous laissèrent à penser que de nombreuses victimes étaient encore à déplorer. Et puis, lorsque vous progressâtes encore dans la situation, vous pûtes trouver un instant de calme du côté adverse. Rien ne fut envoyé, aucun kunai – Shānyùe comprit qu'ils étaient d'ailleurs dépourvus de tout poison ou autre substance –, aucune offensive, vous vécûtes un moment de sérénité qui vous manquait encore, mais qui pouvait vous inquiéter. Les civils étaient pour certains hélas décédés, que ce soient par les traîtres ou par les décombres, mais une très bonne partie d'entre eux furent escortés par Yui alors même qu'elle distrayait aussi vos détracteurs.

Mais vos côtes étaient affaiblies, d'une part par l'absence d'Haruko – et dieu que son initiative avait pu embêter Janome qui se sentait obligé de répliquer à la hauteur de son affront –, d'autre part par Yui qui décida de partir en direction de Kuenai. Peut-être aviez vous oublié que les civils ne seraient jamais en paix lorsque le village entier était soumis à la guerre ; aussi, la sentinelle qu'était Tankichi avait repéré tout cela. Tout le chemin était indiquée, toute la voie à suivre était tracée, et il ne fallut que quelques secondes supplémentaires pour comprendre qu'une autre technique avait été envoyée.

Derrière les ruelles et autres couloirs sombres, de gigantesques vagues de métal encerclèrent tous les civils. Leur vitesse de propagation n'était pas à négliger, et puis pour des gens qui n'étaient pas aptes à se défendre ou ne serait-ce qu'à sauter au dessus des toits, l'enfer se présentait.

Sous vos yeux et sous toute votre impuissance, les quelques dizaines de civils qui s'étaient regroupés pour fuir avaient été coincés, étouffés, écrasés.

Alors se dessinait un croquis macabre mais réaliste.
Janome avait fait un caprice qui lui avait coûté beaucoup, en chakra comme en attention. Et si vous eûtes perdu le contrôle de votre quartier en l'ayant vu succomber sous les flots de métal qui recouvraient les civils, ce qui vous coûterait peut-être sur le plan politique lorsque le désastre s'achèverait...

L'absence de civils signifiait votre liberté la plus totale. Derrière cette dévastation et au péril d'innombrables vies, vous trouvâtes l'espoir et la possibilité de contre-attaquer.




Au nord du Shogunat, les clones de Kaito qui se dirigeaient vers le Sanctuaire ne trouvèrent étrangement aucune difficulté à passer. Les personnes de l'Alliance appartenant au cercle ne firent que les menacer sans véritablement agir, ce qui lui permit sans aucun problème de passer et de continuer sa route.

Mais dans Homura, par contre, Amano et Kaïto qui ne prirent pas la peine de se protéger furent blessés plus ou moins gravement. Pour Kaïto, le kunai se planta directement dans sa cuisse, ce qui nuirait à ses futurs déplacements s'il ne se soignait pas... et c'était sans compter qu'Amano, lui, avait encaissé un kunai similaire dans le pectoral, dont la pointe du projectile venait titiller la membrane du poumon... Vous l'eûtes compris : votre ninja médecin était en danger. Il avait besoin de repos et d'un endroit calme dans lequel se soigner. La blessure était assez profonde, et si sa vie n'était en danger que s'il ne soignait pas cela, le danger venait plutôt de l'extérieur.

Car dans le Royaume de Kaïto, dans toute sa grande bâtisse de bois, Kyojin parvint à obtenir un résultat concluant quant à son initiative. Il ne parvint pas à capturer la foudre comme il le désirait, par contre, il parvint à la détourner parfaitement de sa trajectoire pour toucher plusieurs cibles. Les éclairs se répartirent dans l'eau, autant qu'il pouvait les conduire, et suite à ces deux orages qui s'étaient abattus sur d'autres habitations, ce furent finalement de nombreuses bêtes de métal – les plus faibles – qui furent anéanties. La plupart s'effondrèrent sur le sol, ne laissant que leurs voisins continuer à vous menacer. Et c'est d'ailleurs ce qu'ils firent. Vous ne les eûtes pas empêché cette fois-là, et sûrement que l'absence de Katsuki se faisait ressentir – de la même manière que Janome punissait l'absence d'Haruko –, les plus grandes créatures de métal se mirent à exploser de leur poing des murs, des façades, des pans de l'architecture du Royaume de Kaïto. Certains s'effondrèrent, tombant parfois sur les civils, parfois à côté.

Les monstres avançaient petit à petit, il ne restait que les plus gros maintenant. Vous n'eûtes personne d'autre qu'eux à vous occuper, plus que ceux qui vous barraient la route. Les trois plus immenses qui continuèrent leur carnage, car les autres avaient été tués par l'ingéniosité de Kyojin.

Le manque de chakra de l'Alliance commençait à se voir, ils ne se permettaient plus autant de liberté et d'acharnement. Mais encore vous fallait-il assurer la sauvegarde de tous les civils qui continuaient de s'entretuer, ou qui étaient les cibles des immenses bêtes de métal qui restaient en vie.

Informations:

Une explosion retentit derrière Katsuki, et il n'y a aucun doute possible sur sa cible... le batîment surplombant le Shogunat en entier, celui qui abrite Nara Kuenai, et qui venait d'exploser contre un orage violent, plus que tous les autres... Kuenai venait-elle de tomber ? La notion était terrifiante, et assurait à l'alliance une victoire certaine sur le Pays du Feu, même s'ils échouaient sur leur objectif de récupérer ou tuer leur prisonnier échappé. Le colosse serrait les dents, enragé de n'avoir jusqu'à présent rien fait pour sauver sa belle cité... mais tout allait bientôt changé, car il atterissait maintenant près de Kaito et le rejoignais dans sa course. Au loins, il voit deux silhouettes, l'une d'entre elle est le boogeyman de tout le continent.

'' Janome...''

Kaito brief rapidement Katsuki sur le situation alors qu'ils avance vers la menace. Le sang du colosse bouille de colère alors qu'il comprend que leurs adversaires ont le contrôle de tout le territoire, aussi bien en observation qu'en offense! Comment ont-ils pu se faire avoir à ce point? Où était les Hyûgas ? Les Jonins d'Homura ? La ville était en train de mourir sous les coups d'un groupe qui, malgré son nombre faible, oppressait un énorme champ de bataille comme s'ils étaient dix pour un ! On dit pourtant dans l'art de la guerre qu'un siège est à l'avantage du défenseur, mais là... Homura devenait une forteresse prison, où l'esprit du feu se faisait exterminer. Au moins, maintenant qu'il arrivait vers l'un des coupables, Katsuki pourrait mettre son poing sur l'un des responsables!

'' KAITO ! ATTENTION !''

Le colosse hurle, mais le clone du nain n'aurait pas le luxe de dépenser du chakra sur une défense... non, Katsuki s'en occupe! Il saute pour rejoindre le pillier au milieu de sa chute, puis avec un coup précis, lui oppose une force exact à la sienne, le stoppant dans sa course. Non satisfait d'en rester là, le Sato attrape le pillier dans les airs et l'envoi avec violence vers l'homme proche de Janome! Le pillier tourne avec violence vers sa cible, derrière celui-ci se trouve la force qui habite un colosse enragé et de ses deux portes ouvertes. Une amuse-gueule seulement, car dès que le colosse touchait le sol, il avait l'intention de faire payer à ses deux présumés clones l'audace de leurs actions... dans le fond de son esprit, il esperait que l'un d'entre eux soit l'original, et qu'il ne disparaisse pas dans une nuage de fumée.

S'il n'y avait pas une voix qui lui hurlait de maintenir certaines de ses forces, qu'il ne pouvait pas se permettre de perdre connaissance après un seul combat, il aurait relâcher toute la puissance qu'il garde derrière la porte six... mais il se retînt pour l'instant. Du plus loins qu'il savait, Katsuki et Kaito étaient les seuls à avoir atteint les positions énemies, il n'était donc pas fou de croire qu'il devrait s'occuper de plusieurs des quatres points... des clones, de pauvres clones mettaient Homura à genoux. Heureusement, les clones ont tendances à disparaître rapidement, au moindre coup... et des coups, c'était justement la spécialité d'un certain Chûnin d'Homura, qui venait de retrouver pied à terre.

'' POUR HOMURA ! ''

Le titan rugis, ses muscles se bandent et se gonfle de chakra! Il prend appuis sur ses quatres membres pour se propulse en direction du chef de l'Alliance avec une vitesse qu'il esperait trop importante pour être intercepté par un adversaire qu'il savait bien supérieur à lui. La vérité, c'est que Katsuki était prêt à mourir, ici et maintenant. Il impact le sol juste entre les deux hommes, fracassant le sol à son arrivé. Il déclancha ensuite un violent mouvement double, visant à asséné un coup de pied rotatif et frapper les deux cibles autour de lui. Katsuki était, bien malgré lui, dans son élément... déchaîner vers une cible qui pouvait certainement prendre tout ce qu'il pouvait envoyer, et même plus! Pas de raison de se retenir, pas de civil dans la zone immédiate... s'il devait mourir ici, il emporterait l'un d'entre eux avec lui.

Maintenant qu'il avait atteint les cibles, il esperait avec tout son coeur que l'assaut sur Homura perdrait au moins un peu en puissance... mais ça viendrais inévitablement avec un coût important, soit l'attention sur sa propre personne. Un repis pour la ville n'avait pas de prix à ce moment par contre, donc aucunes hésitations n'était ressentis par Katsuki.

Résumé:

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 3 (Kaïto, Jules et Moka), dans le Royaume sous la montagne.

Homura la Grande était en train de tomber.

L’explosion, aussi impressionnante que conséquente, fut lâchée contre le palais de la shogun. Nous en fûmes tous témoins. Je serrais les poings : ils avaient tout préparé, dans les moindres détails. Ces fils de putes. Si les têtes pensantes du shogunat tombaient, nous ne pourrions alors plus tenir nos positions : elles faisaient la cohésion de nos corps armés. Si plus personne ne la dirigeait, alors les shinobis, aussi entraînés soient-ils, allaient laisser, eux aussi, libre court à leur désespoir.

Comme si nous n’avions déjà pas assez à faire avec les civils.

En termes de puissance, je restais intimement persuadé que le Pays de Feu avait une force de frappe supérieure à celle de l’Alliance. Force était de constater que nous ne l’avions pas utilisé à bon escient. Notre orgueil et notre vanité nous avaient perdu. Ils nous avaient poussé à pécher. Pourtant, la guerre contre Oto aurait dû nous ouvrir les yeux. Qu’avions-nous fait pour renforcer nos défenses ? Rien. Absolument rien.

Pire encore. Nos fautes venaient d’amener l’enfer sur le Yuusei.

Visiblement, personne n’avait eu l’idée de se mettre à la place de l’Alliance. Comment expliquer cette attaque autrement ? J’étais tout en bas de l’échelle alimentaire, mais mes neurones étaient suffisamment entraînés pour comprendre que ce tête à tête n’était pas un combat équitable. Non. C’était une boucherie. Contrairement à nous, ils avaient su innover. Deux des leurs avaient été dans nos rangs. Ils savaient donc parfaitement comment fonctionnait le shogunat. Et ils avaient utilisé ces informations à leur avantage.

Si la situation n’avait pas été aussi critique, je les aurais certainement félicités pour leur entreprise. Leur plan était brillant… ou complètement fou. Sans doute un peu des deux. Il fallait avoir de sacrées couilles pour s’en prendre ouvertement au shogunat. Deux fois. Que nous restait-il à faire ? Ce n’est pas aujourd’hui que nous remporterions la guerre. C’était une évidence. Nous devions évacuer ceux qui pouvaient encore l’être.

Quant aux autres… Homura la Fière était en train de sombrer.

La douleur du kunaï qui se plante dans ma jambe me ramena dans cette réalité : un enfer. J’eus une pensée pour mes pères. Et ceux du gang. Une prière silencieuse à mère Nature s’envola dans les airs : pourvu qu’ils s’en sortent… Bien qu’il resta les grandes créatures, le plan de Kyojin avait brillamment marché. Je pris alors conscience qu’Amano était gravement blessé. A croire que ma chance de nain n’était octroyable qu’à moi-même. Je serrais les dents…

« Et merde… Fais chier… »

L’une de mes seules missions était de protéger le seul médecin du groupe. J’avais lamentablement échoué. Le jeune homme était quelqu’un de bien. Il fera un excellent médecin. Je ne pouvais pas me permettre de le laisser crever lamentablement ici.

« Hé, connard… »

Oui. Je venais d’insulter le seul soigneur du groupe. Je devais le faire réagir et lui faire prendre conscience que dans cet état, il ne nous serait d’aucune utilité. Malgré la situation, je devais rester froid et impassible. Pour donner une chance à tout le monde de rester en vie.

« Avant d’faire ton prince charmant, commence par t’occuper de ton cul, ‘spèce de boulet ! Tu n’aideras strictement personne dans cet état… »

A chacun ses responsabilités.

« Casse-toé du champ de bataille… »

Une nouvelle salve de projectiles se pointa dans notre direction. Cette préparation avait été concoctée par une main de maître. Aucun répit. Jusqu’à ce que nous soyons tous à terre. Sans vie. Et encore… La mort n’était que le début d’un chemin menant à la profanation de nos corps. Janome était plutôt fort dans ce domaine. Je signais et posais mes mains à terre, formant alors un dôme autour des civils et de mes compagnons (technique n°01) :

« Vous… ne pass’rez… pas… »

Non, je n’étais pas magicien. J’étais juste le nain du groupe. Malgré la situation dans laquelle nous nous trouvions, j’eus l’occasion de faire un trait d’esprit. Bien qu’il ne restera jamais dans l’histoire. Du moins, pas dans la nôtre. Les mots d’un enfant. Les attaques de Kyojin en direction de l’une des trois créatures.

« Bouge pas, gamin ! »

Le royaume s’effondrait sur lui-même. Je signais à nouveau et la terre se transforma en sable mouvant sous la créature la plus proche (technique n°02). J’espérais que cette technique serait suffisamment puissante pour l’immobiliser suffisamment longtemps pour que nous organisions l’évacuation de notre zone. Il n’y avait plus que ça à faire. La dernière créature subit le même sort (technique n°03).

Malgré la douleur provoquée par la douleur, mon regard croisa celui de Kyojin. Son clin d'œil ne m’échappa pas. Ses gueulantes non plus, d’ailleurs. Je me redressais comme je pus, un caillou à la main. Avant même qu’il ne finisse sa première tirade, je la jetais avec force et conviction dans sa direction.

« TROU DU CUL ! »

Mon regard était empli de haine et de colère. Celles-ci étaient alimentées par la flagrante absence de nos supérieurs, par la ruine d’Homura, par le sang des innocents qui maculait le sol. Combien d’entre nous auraient encore à souffrir de nos incompétences ?

« Va niquer tes morts, crétin ! A défaut d’avoir des couilles, je pensais au moins que t’avais une tête… »

J’avais bien compris ce qu’il cherchait à faire. Pour donner de la crédibilité à cette dispute, je me devais de sortir ma plus belle prose.

« Visiblement, tes catins de p’tites cellules grises ont préféré se faire baiser par Janome en personne. L’abruti que tu es a juré de protéger Homura… On s’demande comment moé j’ai fait pour devenir shinobi… Mais alors toé… toé… T’es le pire des bâtards…  »

Je le foudroyais du regard.

« Tous ses sacrifices pour rien… Tout ça parce qu’un mange-merde dans ton genre ne sait pas gérer sa libido et leur livre sur un plateau d’argent ce… ce fantôme… »

Toujours en colère, je dus faire un effort non négligeable pour ne pas envoyer bouler Goro. Le pauvre enfant n’y était pour rien. Je balbutiais quelques remerciements, fourrais la pâte en boule dans ma bouche et, après avoir retiré le kunaï, je fis un bandage de fortune autour de ma plaie. Putain… C’était vraiment la merde. Je me traînais jusqu’à Jule et montais sur l’émeu. Si mes jambes ne pouvaient plus me porter, alors ma marionnette deviendra mes jambes.

« Toé… et toé… Emmenez Amano avec vous… Et cassez-vous d’ici… »

Pour le reste, je devais faire confiance à Kyojin. Je ne pouvais pas me permettre de les accompagner. Du temps… Il fallait absolument leur gagner du temps. Alors que je passais non loin du vieil homme qui tentait de raisonner Janome, je lui lançais un magnifique :

« Hé… Trou du cul ! »

Homura… Que restait-il à sauver ?

« Ne perds pas ton temps à tenter de raisonner un fou. S’il avait encore un peu d’humanité, nous ne serions pas dans cette situation. Prends les survivants avec toé… Et casse-toé… Casse-toé le plus loin d’ici… Sauve ceux qui peuvent encore être sauvés… Et laisse-les autres. La faucheuse a déjà eu raison d’eux. »

Je jetais un petit coup d'œil vers Janome et son acolyte.

« Du temps… C’est tout ce que Katsuki et moé aurons à t’offrir… Arrête donc tes inutiles jérémiades et fais bon usage de ce temps. Il ne sera pas éternel… »

Puis, sans un regard en arrière, je me lançais à la poursuite de Katsuki et de mon clone. Du chakra ? Je n’en avais déjà presque plus. Mes toutes dernières forces seront donc pour cet ultime face à face…

Sois un soutien…

Sois une ombre…

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 1 (clone n°01, Bwibwi et Jack), face à Janome et l’homme mystère.

Katsuki savait ce qu’il faisait. La rage qui l’habitait, tous pouvaient la sentir à des kilomètres à la ronde. Le clone poussa un soupir. Tous dans les muscles. Rien dans la tête. Pourtant, il ne pouvait que respecter les risques que prenait le colosse pour défendre ses idéaux. Il jugea néanmoins que ce n’étant pas en laissant mourir bêtement cet homme que ce dernier pourra continuer à protéger et sauvegarder ce qui lui était cher. Rien ne justifiait une inaction de la part du clone en cet instant. Le vrai aurait tout donné pour donner toutes ses chances au géant.

Le clone fit une suite de mûdras et posa ses mains sur le sol. Celui-ci se mit de nouveau à trembler sous les pieds de Janome et de son complice (technique n°04). Encore une fois, il était là pour soutenir et contenir. Ils devaient tenir le plus longtemps possible. Pourtant, l’idée que des renforts arrivent un jour s’amenuisait d’instant en instant. Le clone s’accrocha à l’idée que Kaïto trouverait une solution pour leur venir en aide.

Une promesse était une promesse.

Sois un soutien…

Sois une ombre…

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 2 (clone n°02, Bwabwa et René), en route pour le Temple condamné.

Devant le peu de résistance de l’Alliance, le clone cachait dans les fourrés fronça les sourcils. Il était habitué, tout comme l’original, à voir des complots partout. Cela ne fit que renforcer sa conviction que quelque chose clochait. Pourtant, il ne s’arrêta pas. Toujours en compagnie de René et de Bwabwa, tout en prenant garde de rester à couvert, il continua sa route vers le Temple condamné. Quant aux deux autres clones, s’ils étaient encore en vie, ils savaient pertinemment bien ce qu’ils avaient à faire…

Sois un soutien…

Sois une ombre…

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 4 (clone n°03, clone n°04), en route vers Janome et l’homme mystère (groupe 1).

Les deux clones restèrent quelques instants dans les parages puis, lorsqu’ils furent sûrs et certains que le groupe était passé, ils rebroussèrent chemin, en direction de Janome et de l’homme mystère. S’ils survivaient à leur traversée du champ de bataille, ils pourront bientôt porter main forte à Katsuki…

Sois un soutien…

Sois une ombre…

Résumé:

Yamamoto Janome, Terroriste ex Homura-jin ;

Kinzoku, Manipulateur du Kinton ;

Tanchiki, Ninja expert en sensorialité.

« Les clones du Nord ont été vaincus, Janome-sama. »
« Mmmmmmh, ils ont du estimer les réserves de chakra. Quelles sont les autres nouveautés ? »
« Le vainqueur est l'homme dont les verrous de chakra ont été ouverts. Il est accompagné d'un clone de petite taille. »
« Et pour l'autre ? Irradié comme prévu ? », demanda t'il en faisant référence à Haruko.
« Il a résisté, Janome-sama, notamment grâce au pouvoir des portes. Il a ouvert d'autres verrous de chakra, le danger est plus qu'imminent, il nous faut nous préparer. De sa position, et de celle de l'Arche. Des chakras s'affolent. »
« Avec tes talents et ceux de Kinzoku, faites le nécessaire. Que le cercle meurt si besoin, ils ne nous sont plus d'aucune utilité. Les pions doivent mourir pour la Reine et le Roi, hihi ! »

Le constat était posé. Kaïto et Katsuki avaient réussi à obtenir ce qu'ils voulaient. En ciblant le trinôme du Nord, composé de duplications de Janome, de Tanchiki et de Kinzoku, il prit le pari d'éliminer une bonne fois pour toutes les originaux, ceux qui étaient à l'origine même de tout le désordre dans Homura. Malheureusement, même si cela n'était pas vain – et bien au contraire –, ils tombèrent dans l'une des pièces stratégiques de Janome qui fut imaginé lorsqu'il avait élaboré son plan : ils venaient d'éliminer des duplications au prix de la santé de Katsuki. Mais si cela pouvait être désobligeant sur cette perspective, une autre s'ouvrait. En les éliminant tous les trois, ils venaient d'ouvrir une brèche certaine... le quartier nord d'Homura était libéré de l'emprise de Janome, les civils étaient enfin hors de danger, ce qui libéra non seulement le quartier Fujiwara de toute menace, mais également le quartier Hyûga ainsi que l'escouade du Nord peuplé de Kyojin, d'Amano et de Kaïto. Ils devaient toujours s'occuper des trois géants de métal qui les menaçait, mais avec la tranquillité d'esprit de ne plus avoir à s'occuper des civils qui s'entretuaient ou des maisons qui, jusque là, s'effondraient.

Alors Tanchiki utilisa tout ce qu'il put pour essayer de percevoir les périls que représentaient Haruko et Weihan. Il ne put évidemment les voir, car il ne possédait pas ce pouvoir du Byakugan qu'il convoitait pourtant, mais l'entièreté de son talent en sensorialité lui permit d'anticiper au mieux et de transmettre à son camarade qui, lui, était capable de les défendre. Ainsi s'érigea tout autour d'eux et rapidement un dôme de métal très épais qui les recouvrit tous les quatre – car ils ne tenaient pas encore à occire Shūhei –, mais ce ne fut pas le cas de tous les autres composants du cercle qui, eut, moururent carbonisés ou écrasés sous la puissance de frappe du Nara et de Weihan.

Les fils de chakra par le sud furent coupés, eux aussi, dû à la technique défensive de Kinzoku qui ne laissait aucun échappatoire le temps des déflagrations de puissance. Ainsi furent libérés du danger et de la responsabilité des civils les shinobis de l'Arche Sacrée.

« Quels sont les ordres maintenant ? »
« On extermine les deux utilisateurs des portes célestes, on continue de gagner du temps en piégeant cette fois les shinobis les plus forts... et nous résistons encore un peu. Wasuka en aura sûrement besoin. Nous tiendrons jusqu'à ce que nous n'ayons plus le choix. De toutes manières... nous avons notre porte de sortie. »
« Je m'occupe de garder occupé ceux qui doivent l'être. »
« Bien, nous autres, assurons en même temps nos défenses. Personne ne doit arriver jusque nous.»


Il toussa.
« Vos réserves de chakra sont presque vides, Janome-sama. Ne tardons pas trop. »
« Ça va aller. Nous n'avons plus besoin de beaucoup de temps. »

Et puis, avant cela, deux gigantesques décharges électriques, similaires à celle qu'Haruko avait déjà encaissé, fusèrent dans l'espace. Comme deux nouvelles gigantesques vagues de métal apparaissaient dans le ciel, provenant de l'Est et de l'Ouest, menaçant tous les quartiers dans lesquels les ninjas les plus puissants étaient déjà logés afin de les maintenir encore un peu de temps dans l'enceinte du village.

Hyûga Eimei,
Chef du clan Hyûga

« Ça s'est calmé. », commença t'il en constatant la situation par son propre Byakugan. « Kuenai a complètement disparu, mais les civils ne s'attaquent plus et tous les monstres d'aciers ont été vaincus de notre côté. »

Le constat de Kuenai fut également partagé par le serpent de Haruko qui, dans son coin, constata que non seulement il n'y avait aucun cadavre, mais également que son corps ne reposait pas. Il n'y avait que de la poussière noire qui recouvrait le sol mais qui était propre à la technique Raiton qui avait été envoyée. Elle était introuvable, indétectable, le signal avait bel et bien été perdu. Mais toute réflexion fut coupée par la voix de l'un des Hyûga qui avait perçu le nouveau danger arrivant.

« Eimei-sama ! Là-haut ! »

Le chef de clan observa le ciel. Il trouva les nouvelles vagues d'acier qui vinrent sur Homura par l'Est et par l'Ouest, mais il repéra par son Byakugan que la densité de la technique était bien amoindrie que la toute première. Il remarqua également que cette technique ciblait certains quartiers et pas d'autres, laissant notamment de très nombreux shinobis novices et peu expérimentés sans danger. Comme si seuls les ninjas capables d'agir contre Janome et son groupuscule devaient être cloués dans l'enceinte du village.

« On ne peut pas sous-estimer cette technique. Nous allons nous en occuper. Toi là-bas, va dans le quartier Fujiwara. J'ai besoin que tu fasses passer un message, pendant que nous nous occupons de sauvegarder ce qui peut encore l'être. Kuenai n'est plus là mais elle l'aurait remarquée, elle aussi. Nos ennemis se fatiguent. L'heure de la contre-attaque arrive, petit à petit. »
« Hai ! »

L'Hyûga en question fila vers son commanditaire, bien décidé à remettre le message à l'homme qu'il recherchait. Mais qui ?






Vous fûtes tous les deux les électrons libres de toute cette stratégie. Vous vous étiez attelés tous les deux à faire des choix qui pouvaient être critiquables, car ils concernaient l'abandon des civils même, mais face à cette situation extrême dans laquelle vos adversaires vous poussaient à agir selon leur propre stratégie, vous eûtes peut-être décidé de vous fier à vos partenaires et de ne pas suivre la route que Janome vous avait tracé. C'était d'ailleurs sous le prisme des regrets et des cris de douleurs d'innocents qu'il avait tenté de vous rallier à ce chemin qui l'arrangeait évidemment, mais il n'en fut rien. Vous fûtes l'un comme l'autre bien déterminés à l'idée de vous confronter directement au danger, à mettre votre vie en jeu si cela pouvait permettre à Homura de respirer une nouvelle fois un air frais et non vicié par l'acidité du Yamamoto.

Alors, en vous montrant tous les deux comme des ninjas réfractaires à l'ordre de vos supérieurs, mais surtout en vous montrant comme des martyrs qui étaient prêts à sacrifier votre image auprès des civils si cela pouvait servir le bien commun, vous fûtes également mis en lumière sous ses yeux à lui. Vous devîntes rapidement des cibles à abattre, les hommes qu'il fallait à tout prix décimer tant ils créaient le désordre dans les rangs adverses.

Cela ne manqua pas. Une nouvelle fois, vous fûtes les cibles d'une technique qu'Haruko avait déjà encaissée. Et si Katsuki avait la capacité de l'encaisser une fois, voire au pire de s'en protéger même partiellement grâce à Kaïto...

Haruko, lui, n'en réchapperait plus.







Vous le vîtes enfin. La paix commençait à s'installer petit à petit dans vos quartiers respectifs grâce aux efforts de Katsuki, de Kaïto, d'Haruko mais également de Weihan qui avaient pour les deux premiers décimés les clones du Nord, pour les deux autres empêché les fils de chakra de Janome de se rattacher aux civils déjà présents.

Weihan, dans tous ses efforts, n'avait réussi que partiellement à sauver les innocents. Tous ses efforts n'avaient pas été vains : il avait été isolé, il avait été celui qui avait suivi jusqu'au bout les règles énoncées par les autorités d'Homura malgré les déplacements de ses coéquipiers. Il avait tenté de brandir un rempart suffisant à aspirer le métal, à aspirer également le chakra qui l'animait et qui devait écraser les civils. Mais le résultat ne fut pas à la hauteur de ses espoirs, cela n'était pas possible. La punition de Janome et de Kinzoku s'était abattue sur une bonne partie de tous les civils qui s'étaient regroupés, alors, sous les yeux même de celui qui s'était évertué à brandir des défenses, des corps s'écrasaient les uns contre les autres, mourant par asphyxie ou par la pression qui leur avait été imposée.

Au nord du Shogunat, si tout s'était calmé également, il restait trois grands monstres de métal. Les techniques qu'avaient employés Kyojin et Kaïto leur avait donné un résultat intéressant : en balançant l'un des monstres contre un autre, il en détruisit un et handicapa le deuxième grandement. Mais surtout, la technique des marécages de Kaïto combiné au poids du métal qui les caractérisait avait été suffisante pour les enfoncer dans le sol, pour les immobiliser afin que, même en bougeant, ils ne deviennent plus des menaces pour quiconque. Et sûrement pourriez-vous les analyser, lorsque le combat serait terminé.

Alors, si les innocents commençaient à s'affoler sous les rumeurs que les deux shinobis lançaient, reprochant pour certains aux autorités de les malmener par caprice, et s'ils vous écoutèrent toujours, le bruit ne parvint pas encore aux oreilles de Janome. Contrairement au cri de Kyojin qui, comme il devait s'y attendre, fut ignoré par le plus grand criminel d'Homura.

Sans danger, alors que ni l'Arche Sacrée ni l'escouade du Nord ne fut ciblé par la technique Kinton, vous fûtes tous les quatre à même d'agir comme vous le voulûtes. Vous étiez libres de vos mouvements, et vous pûtes alors vous rendre à l'endroit que vous désiriez : dans d'autres quartiers afin d'aider à protéger Homura et ses bâtiments, à l'Est, à l'Ouest ou au Sud afin de combattre vos adversaires originaux ou leurs duplications... Amano était remis sur pied, il était enfin entre vos mains la responsabilité de ne pas vous reposer sur vos lauriers afin de continuer à aider le Shogunat.

Tout dépendait de ce que vous désiriez au fond de vous.






En dépassant la position des membres du cercle, les clones de Kaïto se confrontèrent à une réalité étonnante. Pas un seul d'entre eux n'avait tenté de l'arrêter, lui ou ses autres clones. Ils s'étaient contentés de les regarder, les prunelles sombres et méfiantes, et de les voir s'éloigner jusqu'à un point où le constat était peut-être décevant. Une fois arrivé au Sanctuaire... tout était vide. Personne ne s'y était approché, personne n'avait tenté de s'approcher du sceau de l'un des shinobis primordiaux. Il pouvait alors attendre au cas où, ou espérer que son intuition puisse être juste. Car après tout, Sadame était-il réellement la seule raison pour laquelle Janome avait attaqué ?

Shānyùe, lui, continua sa route discrète avec un plan bien précis. Aux alentours de l'incendie qu'Haruko avait créé auparavant et qui avait généré un véritable chahut auprès de tous les membres du cercle – ce qui commençait à démontrer une certaine incompétence –, le sort de l'un des malheureux, tirés au hasard de ses choix, avait porté bons fruits à celui qui était là pour tirer profit des connaissances du Shogunat. Ses membres furent brisés, ceux que le Seijuu avait jugé bon de rompre, et il devint très rapidement incapable de se battre.

« AAAAAAAH ! LÂCHEZ MOI ! AAAAAARGGGH ! TANOSHI... À L'OUEST... PRENEZ VOUS-EN A LUI ! »

Au vu du massacre qui s'était déroulé autour de tous ses innocents, qui avaient été cramés et radiés par la technique de Raiton de Shūhei, peut-être que le Seijuu pouvait même trouver une personnalité encore plus importante que celle de l'homme qu'il avait capturé. Enfin... c'était un pari à prendre. Disait-il vrai ?






« Tout s'agite, Janome-sama. Je peux voir plusieurs shinobis commencer à s'exfiltrer en dehors d'Homura. Il ne nous reste, je dirai, plus que quelques minutes de marge. »
« Mmmmmh mmmmmh. Prépares-toi à anticiper tout ce qui est nécessaire, nous allons en avoir besoin. »
« Hai. »






La technique Raiton fusait et lui arrivait dessus. Il n'était plus qu'une question de secondes avant que la mort ne vienne le cueillir et emmener son âme aux côtés d'Izanagi et d'Izanami. Sa volonté avait été belle et sa détermination admirable, mais face au pouvoir et à la puissance que représentait le chakra, il était comme les civils. Nu comme un ver, inapte à se défendre comme un homme face à un ours, la Faucheuse n'était qu'une suite logique. Alors, peut-être pouvait-il fermer les yeux quelques instants avant que la foudre ne le frappe, n'emporte son corps et ne le carbonise une ultime fois, afin de le priver de ses souffles.

Mais en un instant, lorsque le temps devait s'arrêter, le bruit d'un tranchant et d'une silhouette se fit entendre. Des pas doux et vigoureux à la fois se déposèrent devant sa stature, tandis que les éclairs se scindèrent en deux pour épouser leurs deux corps. Ils passèrent entre. La technique avait été scindée.

Fujiwara Senchi,
Chef du clan Fujiwara

« Beaux efforts, le bleu, mais fais moi plaisir. Ne viens pas rajouter une mort sur notre conscience. »

Prévenu par Hyûga Eimei, qu'il savait proche de la cheffe du clan Nara, le chef du clan Hyûga avait prévenu l'homme le plus à même de réagir rapidement et efficacement à la position très complexe à laquelle était confronté Haruko. Devant le Chuunin, la stature de l'une des quatre plus grandes puissances d'Homura le devançait, sabre à la main, prêt à intervenir et à continuer la contre-attaque.

« Allez, fais court et concis, et on y retourne. On va pas les laisser s'échapper. »

Son chakra transpirait et émanait de son corps... Il semblait bien déterminé à mettre un terme à cette situation.

Informations:

La colère du colosse d'Homura était déclenché, et alors que son pied trouvait ses cibles, il passait au-travers des trois avec aisance... aucune d'entre eux n'étaient réel, simplement trois pauvre clones, une déception certaine. Néanmoins, il n'en fallut pas bien plus pour remarquer l'effet sur les quartiers nords de la ville... les cris de paniques étaient encore présent mais il semblait y avoir une décroissance... sa stratégie avait donc bel et bien fonctionné, Homura pouvait respirer un coup... au moins au nord. Pas le temps de se reposer sur ses lauriers par contre, car une victoire de la sorte était trop peu trop tard pour la situation à Homura, et si Katsuki voulait pouvoir justifier son absence à son poste, il allait devoir rapporter des résultats bien plus conséquent. Malheureusement, le mal qui dévorait sa cité n'avait pas la même idée en tête.

Katsuki eut le temps de réagir à l'assaut de Janome, il leva les yeux au ciel pour observé celui-ci avec un certain étonnement... comment pouvait-il opéré encore avec une tel précision et rapidité, sans ses yeux dans le quartier nord de la ville ? Décidemment, des choses échappaient à Katsuki, mais il était certain que cette attaque avait pour bût de tuer. Rien dans l'arsenal du colosse ne pouvait le protéger d'une telle attaque malheureusement, et il se préparait à encaisser l'assaut le plus dévastateur de sa vie... après tout, il avait bel et bien conscience qu'il avait des chances d'y rester, il avait fait la paix avec cette éventualité quand il a quitter Amano et Kyojin.

Mais le mal ne tomba pas sur Katsuki... du moins pour l'instant, car s'il avait bien apprit quelque chose aujourd'hui, c'est que Kaito était plus qu'un simple nain marrionetiste... mais un expert de la protection. Il lui avait offert une aide précieuse, en le protégeant des dégâts du foudroiement... ne restait plus que la terre autour d'eux, ainsi que la protection du nain éclaté. Le colosse se retournait vers Kaito avec un regard surpris, empli de reconnaissance... il ne gaspillerait pas ce cadeau.

'' Kaito. Tu me sauve la vie.''

Il observait alors son compagnon de haut en bas, la fatigue se lisait sur son visage, un épuisement lié à l'utilisation abusive de chakra. Katsuki n'était probablement pas le seul à avoir un Kaito de poche, le protégeant de tout ce qui pouvait arriver de mal dans cet enfer sans nom.

'' Repose-toi. Je passe ton présent au suivant.''

Aussitôt dit, Katsuki se lance sur la muraille avec un unique bond prodigieux, puis observe la catastrophe du haut de celle-ci... peu de temps, un choix à faire. La vérité, c'est que Kaito ne serait plus en sécurité avec lui... Janome l'avait remarqué, et ce genre d'éclairs il en avait très certainement encore en réserve. Le corps du colosse se mit une nouvelle fois en marche, ignorant du mieux qu'il pouvait son instinct primaire de descendre aider les gens... non... le mieux qu'il pouvait faire était de mettre fin à cette folie. Il ne pourrait pas se regarder dans la glace s'il s'arrêtait maintenant. Des trinomes comme ça, on en reportait aux quatres points cardinaux du village... passont donc au suivant.

La forme gigantesques du Sato se mets une nouvelle fois en marche, direction Est ! Une once de choc au départ signale l'ouverture d'une porte supplémentaire, couplé au changement de couleur de la peau de Katsuki, qui rougeoit comme le fer dans une forge. Il n'y a plus besoin de se retenir autant, il est clair que ce qui se passe en ce moment devrait être la dernière phase du plan de Janome... mais qu'était réellement ce plan? Il laisserait les grandes tête le découvrir... lui, il esperait ramené l'un des coupables à ses supérieurs, afin d'en avoir des réponses. Katsuki courrait maintenant le long de la muraille d'Homura, direction le coté Est de la ville. Il avait une intuition, que les autres trinômes seraient dans des emplacements similaires aux précédents, et qu'il n'aurait donc pas trop de difficulté à les trouver.

Durant sa course, le colosse finit par apercevoir le trinôme de l'Est, identique à celui du Nord. Sans plus attendre, il se propulse avec une force colossal en direction de ceux-ci, avec une énergie supérieur à la dernière fois, grace à sa nouvelle porte. Les informations aflux dans son esprit... deux scénarions semblaient possible. Soit les trois vrais étaient tous ensemble, soit ils s'étaient séparés, ce qui serait pas de chance pour le colosse qui était tombé sur la direction vide. Cela dit, la technique visible au Nord indiquerait la présence de Janome lui-même, donc le Janome ici serait un clone. C'étais donc 50-50 pour la suite.

Katsuki compte sur sa vitesse, il attérit au niveau des trois hommes et avec une rapidité qui confondrait ses maîtres au temple où il avait apprit ses bases, il envoyait deux frappes très rapide, couplé de déplacement éclairs, sur deux des trois hommes. Il visait d'abord celui qu'il reconnaissait comme Janome, car celui-ci était très certainement un clone, et donc extrêmement dangereux mais aisément retiré de l'équation. La seconde cible était celui au cheveux claires, un lançé de piece pour Katsuki, car il ignorait ses capacités. Ne resterait plus que l'homme au cheveux sombre dans le calcul... pourvu que ce soit le vrai, et que le colosse se retrouve en combat singulier contre lui.

Résumé:

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 1 (clone n°01, clone n°05, clone n°06, Bwibwi et Jack), face à Janome et l’homme mystère

Mon clone poussa un profond soupir. Il fallait s’y attendre. Janome était fou, certes, mais dans sa folie, son intelligence était fort redoutable. Il ne frappait jamais au hasard… et il ne se serait pas permis de se mettre ainsi à découvert. Avec l’aide de Naga, il avait une connaissance du shogunat bien trop importante : le moindre faux pas pourrait lui être fatal. Bien que la présence des autorités sur le terrain brillait par une absence constante dans certaines zones de la capitale, je ne pouvais enlever à Kuenaï et à Iwao une intelligence tout aussi redoutable que celle de nos adversaires. Si ce n’était, pour la Nara, une adresse et une perspicacité bien plus grande que les leurs.

Et pourtant…

Mon clone nota une certaine déception qui envahissait son âme. Cela le chagrinait de voir des doubles aussi faibles. Il s’était attendu - à juste titre, je le crains - à une résistance à la hauteur de la réputation de leurs adversaires. Devais-je donc en conclure que si nous les avions attaqués dès le départ, nous aurions pu éviter certaines attaques sur les civils ? Le niveau de nos adversaires était tel quel que… Non. C’était vraiment décevant de les voir tomber au premier coup physique… Quand bien même celui-ci a été donné par un utilisateur des portes célestes.

Les réflexions seront pour plus tard.

La menace sur la zone nord était écartée. Pour le moment. Mais pour combien de temps ? Le clone signa et fit apparaître deux autres clones (technique n°01). Je n’avais pas le temps pour ce genre de questions. Je devais acter mes choix et avancer. Pour les hommes. Pour les femmes. Et pour les enfants d’Homura.

[Clone n°01] Katsuki… »

Je n’eus guère le temps de développer ma pensée qu’il y eut du mouvement. Dans les airs. Voilà que nos adversaires souhaitaient notre mort. Était-ce vraiment le cas ? Certainement. Ils la voulaient depuis le début. Toutefois, j’étais persuadé qu’il y avait une intention autre derrière. L’Alliance n’agissait que par intérêt. En quoi notre mort avait un intérêt pour elle ? Là devait être notre raisonnement. Comptaient-ils revenir ? Hormis Sadame, qu’avaient-ils à gagner de cette attaque surprise ?

Ils ne me laissaient pas le temps de réfléchir.

Katsuki devait absolument rester en vie. Quant à mes clones, un seul devait absolument survivre pour me transmettre les informations. Les deux nouveaux arrivants (clones 05 et 06) signèrent rapidement pour faire apparaître deux murs doton (techniques n°02 et 03) de part et d’autre de la position du clone qui avait pris la tête du groupe. Ces cloisons sortirent de terre, en diagonale. Ces protections ne tiendraient jamais face au déferlement qui s'abattait sur nous. Ils étaient uniquement là pour faire gagner de précieuses secondes.

Dans le même temps, Jack, corsaire des bois, bousculait Katsuki pour que celui-ci se rapproche de nous et puisse profiter de l’abri de fortune offert par les murs. Le clone n°01 profita de la cohue : ces quelques secondes de gagner, il allait les utiliser à bon escient. Un dôme sortit de terre pour protéger l’ensemble de la troupe (technique n°04).

Lorsque le calme fut revenu, les marionnettes étaient à terre, inertes. Plus question de les alimenter en chakra. Il était devenu bien trop rare pour nous. Les trois clones étaient d’une blancheur qui aurait rendu jalouse la neige elle-même. Ils avaient du mal à reprendre leur souffle. L’utilisation du chakra leur était maintenant interdite, pour que nous puissions tous survivre. Encore un peu…

[Clone n°01] « Ne dis pas d’connerie… Je n’ai rien sauvé du tout. Je… J’ai simplement tenu parole. Un nain tient toujours parole… J’ai fait en sorte de respecter tes ordres et de soutenir tes idées… Même les plus excentriques et les plus débiles… »

Passer mon présent au suivant ? Ce mec avait vraiment un grain. Dans une situation aussi désespérée que celle-ci, la moindre des choses était de soutenir ses camarades. J’avais simplement réparti mes forces en fonction des demandes. Je m’étais fait tout petit, comme on me l’avait ordonné. Je voulais éviter, autant que possible, une mise à pied comme celle de Rindô. C’était gaspillé mon génie que de ne pas pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Et je comptais bien presser le shogunat comme un citron pour arriver à mes fins…

Alors que Katsuki disparaissait déjà à l’horizon, les groupes 3 (Kaïto l’original, Jules et Moka) et le groupe 4 (clone n°03 et clone n°04) se dirigeaient vers les clones à terre. Il était temps pour le nain de faire le point avec lui-même.

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 2 (clone n°02, Bwabwa et René), au Temple condamné

Alors que le clone observait en silence le temple condamné, il fut pris de vertige à cause du manque flagrant de chakra. Il désactiva immédiatement les deux marionnettes qui l’accompagnaient. Quelque chose avait dû se passer. Ailleurs. Il prit plusieurs grandes inspirations. Il allait maintenant devoir se passer de Bwabwa et René. Faute de puissance, il serait stupide de sa part de quitter les lieux maintenant. Son état ne lui permettait pas de venir en aide à d’autres et, bien qu’il ne se passe actuellement rien ici, il restait persuadé - comme l’original - que Janome n’était pas venu jusqu’ici juste pour Sadame…

Il y avait autre chose… Mais quoi ?

Rien ne l’empêcherait de mener l’enquête plus tard. Du moins, pour l’original. Lui, il devait rester en vie jusqu’à ce qu’il retrouve Kaïto. Il devait s’assurer que, jusqu’à la fin, personne ne s’approche d’ici. Dans le cas contraire, il aurait des informations à rapporter. L’idée n’était pas d’arrêter qui que ce soit, mais simplement de récolter des informations. Il tira les marionnettes dans les fourrés pour éviter qu’elles ne soient repérées et il se cacha lui-même, à une distance raisonnable du sanctuaire. Il lutta pour ne pas s’endormir et attendit. En silence. Seul.

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupes 1, 3 et 4 deviennent le groupe 3 (Kaïto, clone n°01, clone n°03, clone n°04, clone n°05, clone n°06, Jules, Moka, Bwibwi et Jack), quartier général (royaume sous la montagne)

J’étais dans la merde.

Je n’étais plus capable d’alimenter mes marionnettes. Elles étaient inertes, éparpillées un peu sur toute la zone. J’avais fini par prendre la décision de toutes les renvoyer dans leur parchemin.

Allongé sur le sol, entouré de mes clones, j’observais le ciel. Blanc comme un linge, je ne pouvais pourtant par me permettre de me reposer. Il y avait fort à faire. Si la zone nord d’Homura avait été libérée, je ne savais pas ce qu’il en était du reste de la capitale. Toutefois, il était important de marquer les esprits et de montrer qu’Homura la fière était toujours debout. Je finis par m’asseoir et mes clones vinrent me rejoindre.

Le conseil de guerre allait pouvoir commencer.

Même si le chakra nous faisait défaut, nous étions des nains. Des nains avec de sacrées ressources. Et nous allions les utiliser pour rallumer ou maintenir l’espoir dans le cœur des habitants. Il y avait d’autres façons de se battre que par les techniques et les poings. Nous partageâmes nos informations puis, après quelques minutes de silence, je pris la parole.

« Nous allons installer notre quartier général aux pieds du royaume sous la montagne. »

Bien que les Hyûga et les Fujiwara avaient leurs quartiers dans la zone nord, pas un seul d’entre eux n’avait eu la bonté de nous venir en aide lorsque nous avions eu tant besoin d’eux. Bien que leur inaction dans notre défense me restait en travers de la gorge, je ne pouvais néanmoins pas faire une croix sur leur présence. Je devais ravaler ma fierté et composer avec eux.

« Toi [clone n°01], tu vas te rendre au quartier des Fujiwara. Tu d’manderas à parler à un gradé, n’importe lequel. Et tu lui feras part des informations que nous avons en notre possession. Tu lui diras également qu’un poste de commandement s’est installé aux pieds de la muraille nord, vers le royaume sous la montagne. Il fera la liaison entre toutes les informations circulant actuellement dans la zone nord. Les survivants seront rapatriés vers ce poste. L’hôpital ne pourra malheureusement pas accueillir tous les blessés. De ce fait, un camp d’urgence va être monté… Si ce n’est pas déjà fait… Kyojin et Amano sont sur place… Dis-lui que toute aide sera la bienvenue… »

Cela me coûtait de leur demander de l’aide. Vraiment. Ces têtes de culs. Jamais là quand on avait réellement besoin d’eux. Quelle bande de cons !

« Toi [clone n°03], tu vas te rendre dans le quartier des Hyûga. Essaie de trouver Eimei… »

Cette demande n’était pas anodine. Je me souvenais très bien de ce que je lui avais dit durant le festival. Le jeune homme n’avait pas hésité à me rembarrer avec toute la classe que lui octroyait son statut de chef de clan. J’allais donc lui montrer que, même en étant un genin, je n’étais pas aussi inutile qu’il le pensait.

« … Et si tu ne le trouves pas, n’importe quel gradé Hyûga fera l’affaire. Tu lui tiendras exactement le même discours qu’aux Fujiwara. Quant aux autres, nous allons nous rendre au poste de commandement et nous nous organiserons sur place. Évitez tous le contact physique. Soyez des ombres. Nous ne pouvons pas nous permettre d’entamer le combat. Nous ne sommes pas en position de force. Le plus important, c’est que l’information circule à nouveau… »

Le clone 01 partit en direction du quartier Fujiwara, tandis que le 03 partit à la recherche d’Eimei dans le quartier Hyûga. A cause de ma blessure, je ne pouvais guère marcher et les autres clones, malgré leur fatigue, durent me porter tour à tour jusqu’aux pieds du royaume sous la montagne. Je fus installé sur un tonneau. Comme je l’avais deviné, Amano et Kyojin n’étaient pas restés les bras croisés.

« Toi [clone n°04], va trouver Amano. Fais-lui un rapport succinct de la situation et demande-lui des précisions sur l’organisation du camp d’urgence. Qu’il te dresse un plan approximatif de ce dernier : nous allons l’aider à répartir les blessés. Dis-lui qu’à partir de maintenant, nous allons gérer le flux des habitants à partir du poste de commandement. Qu’il te dresse également une liste des fournitures dont il a besoin. Une fois cela fait, tu me rapporteras les informations. Tu seras chargé de faire le lien entre Amano et moi. Et si dans l’hypothèse où il trouvera un instant pour venir me voir, dis-lui que j’aurais besoin de soin pour ma jambe. Vas. Maintenant. »

Le clone inclina légèrement la tête et partit exécuter les ordres.

« Toi [clone n°05], trouve Kyojin et fais-lui un rapport succinct de la situation. Informe-le que le poste de commandement va gérer le flux des habitants à partir de maintenant. Demande-lui s’il a besoin de quelque chose. Informe-le que tu reviendras régulièrement le voir pour qu’il te tienne informé de la situation de son côté et que, au moindre problème, il n’hésite pas à venir me trouver au poste de commandement. Puis, tu reviendras ici et, lorsque Kyojin n’aura pas besoin de toé, tu te tiendras à ma disposition pour diverses besognes. »

Le clone inclina lui aussi légèrement la tête et partit exécuter les ordres. Mon regard se posa sur le dernier clone qui venait de finir de dresser une table de fortune avec un tonneau et une planche en bois.

« Quant à toé [clone n°06], tu vas organiser les fouilles du royaume. Les créatures ne sont plus un problème pour le moment. Nous allons les garder en vie pour de plus amples analyses… plus tard. Tous les bras valides et non nécessaires au bon déroulement des opérations du campement d’urgence te seront envoyés. Sortez tous les coffres ayant résisté à l’affrontement et faites le tri quant à leur contenu. Tout ce qui peut être utile pour soigner, nourrir, hydrater et protéger nos concitoyens sont à mettre de côté. D’ici que tes premières aides de camp débarquent, ta priorité est de mettre la main sur les étendards homurajins répartis dans différents coffres et de les accrocher de façon à ce que tout le monde sache qu’Homura est encore debout. Vas. Maintenant. »

Le clone inclina lui aussi légèrement la tête et partit exécuter les ordres. Par chance, le premier étendard fut rapidement trouvé et il fut accroché à la plus haute tour du royaume encore debout. Certes, je n’étais pas aussi doué que Banani avec de la peinture, mais c’était suffisamment reconnaissable pour que tous reconnaissent l’insigne des homurajins. Quant à moi, je tentais de rester éveiller, cherchant à ne pas céder à la douleur de ma cuisse.

Résumé: