A Homura, on ne pouvait plus parler de sérénité et de calme, même si plus le temps passait, moins il y avait de dangers imminents. L'Alliance avait dorénavant cessé quasiment toute action visant à tuer des civils d’une quelconque façon. Les habitations qui devaient être détruites l’avaient été, la réserve de chakra de Janome ne lui permettait plus d'assurer la manipulation des civils et alors que les traîtres s’enfuyaient - ou tentaient en tout cas -, Homura reprenait ses droits. La surprise était passée et comme l’avait si bien indiqué Eimei quelques instants plus tôt, la perspective de contre-attaque était enfin visible. Du côté de tous les quartiers précédemment attaqués par une nouvelle vague de monstres Kinton, les présences métalliques étaient rapidement retrouvées écrasées, fondues, tranchées et réduites globalement à néant : c'était bel et bien ce qui était attendu de tous les plus puissants shinobis d’Homura. Ils perdaient leur temps ici contre l’Alliance, et c'était ce que vos antagonistes voulaient même si cela devait durer quelques secondes supplémentaires, mais tant de vies pouvaient être épargnées et cela était essentiel pour la mémoire de l'humanité.

Alors les quartiers se rendirent rapidement vides de tout danger. Il ne restait qu’un silence seulement brisé par le cri de ceux qui s'égosillaient pour demander de l’aide, souvent écrasés par des décombres, ou blessés dangereusement par les traîtres et les manipulés. Et c'est dans cette direction que la plus grande majorité d’Homura se tourna : il fallait rétablir l’ordre et la sérénité au sein même du village et cela pouvait prendre des semaines, voire des mois, peut-être même des années et des vies si cela pouvait effacer le traumatisme des plus grands blessés.

Kyojin, Amano et Kaito en seraient reconnus pour cela, eux aussi. Leurs efforts conjoints n’avaient pas pu permettre de sauver ceux pour qui l’urgence était trop absolue. Toutefois, leurs initiatives permirent à leur quartier et aux alentours de s’organiser de manière bien plus efficiente… d’innombrables avaient pu être pris en charge par les autorités, que ce soit par des soutiens physiques ou psychologiques, et les informations avaient pu se balader librement et tout aussi efficacement au sein d’Homura grâce à la répartition ingénieuse de Kaito. Vous vîntes d’accomplir ce que tout shinobi digne avait le devoir de faire : aux yeux des ninjas et des civils également, pendant que d’autres se salirent les mains et l’image pour une cause pourtant tout aussi juste, vous fîtes partis de ceux qui avaient rendu prioritaire la sauvegarde des civils. Et d’un point de vue politique, cela était plus qu’essentiel : c'était une obligation.





En usant de ses défenses, Kaïto venait d'assurer à Katsuki une défense quasiment parfaite. Tout avait été pensé pour ralentir la technique qui était arrivée sur le grand colosse : d'abord par les murs rapides, il se laissa le temps de préparer le grand dôme qui, tous ensemble, permirent de laisser le temps à la grande défense de se hisser jusqu'à protéger complètement son grand corps. Il fut ainsi hors de tout danger, apte à changer de cible, capable de charger une nouvelle fois vers ses prochaines cibles : celles de l'Est qui, avec un peu de chance, grouperaient au moins une personne "originale" parmi tous les clones qui avaient été créés.

Ici, le piège n'avait été que moindre, contrairement au Sud. Vos adversaires n'étaient plus dans l'optique de durer très longtemps, peut-être de blesser juste assez pour empêcher d'autres personnes de se rajouter au conflit qui allait avoir lieu au Sud. Katsuki explosa une nouvelle fois le trio, sans aucun problème. Mais un goût amer se déposa dans sa bouche et dans son esprit... Cette fois encore, il s'agissait de clones. Cela libérait Homura d'une partie de son danger, mais même cela n'avait plus trop de sens tant Homura se libérait de ses chaînes. Par contre, il y avait tout autour du groupe de l'Est des traîtres de l'Alliance qui coururent en tout sens. Et parmi eux, une voix sortit du lot.

« RAKENSHI-SAN ! QU'EST-CE QU'ON FAIT ?! »

Un nom ressortait de ce groupe. Un nom qui devait en savoir plus que les autres. Une cible parfaite à récupérer si jamais vous échouiez à obtenir le corps vivant de l'un de vos adversaires. Peut-être qu'il devenait une cible prioritaire pour Katsuki, au vu du temps qui lui restait.

Yamamoto Janome, Terroriste ex Homura-jin ;

Kinzoku, Manipulateur du Kinton ;

Tanchiki, Ninja expert en sensorialité.

En sentant la fin arriver, Tankichi avait largement diminué sa technique de détection de zone afin de laisser place à une technique bien plus appropriée. Toujours soucieux de sonder les horizons, il mit plutôt l'accent sur une technique d’anticipation de très haut rang qui allait être nécessaire dans un futur très proche. Parce que tous le savaient, que ce soit d’Homura ou même de l’Alliance, l’effet de surprise se dissipait au fur et au mesure que le temps passait et Homura reprenait du terrain. De proies ils devenaient enfin les chasseurs, ce fut notamment avec la première apparition de Fujiwara Senchi que le vent de la rébellion souffla… la Capitale allait bientôt rejoindre les courageux qui s'étaient déjà heurtés au danger et d'autres corps tomberaient cette fois, seulement plus ceux des civils.

« Les clones du l’Est ont été vaincus à leur tour ! Tout s’accélère Janome-sama ! Fujiwara Senchi et les autres shinobis d’Homura vont nous attaquer d’ici très peu de temps ! Déployez le portail ! »

Le Yamamoto ne se fit pas prier et, comme s’il accordait une confiance complète en le jugement de son acolyte, il invoqua un grand parchemin à partir d’un sceau caché sur son bras. Il le déplia pendant que tout s’excita, alors qu’il commençait à percevoir que les fils qu’il avait tendu commençaient à être découpés par le sabre et par les armures, et en le déposant au sol, en le faisant rouler sur toute sa largeur, il laissa la technique s’activer.

Entre temps, c'était avec vos attaques que vos adversaires devaient négocier.

La combinaison de Weihan et de Shānyùe permit de créer un passage non négligeable vers le trio qui semblait être celui des originels. Weihan y récolta le fruit de bien des douleurs, en voyant sa peau se lacérer sous la finesse et la dureté de tous ces fils si fins qui creusèrent sa peau à de nombreux endroits. Il put sentir de profondes entailles l'arracher, venir parfois côtoyer certains de ses os, faisant couler son sang abondamment à de multiples endroits. Le Seijuu, lui, en prenant la place du guerrier, se montra bastion plus robuste encore ; sous la dureté de l'armure qu'il venait de revêtir, il s'en sortit indemne, et en y adaptant des frappes tranchantes aidées par ses écailles, il permit de créer ce passage non négligeable vers vos antagonistes. La Voie y vit une route privilégiée, un endroit qu'il allait pouvoir honorer d'une arme qui avait, quelques semaines auparavant, appartenue à l'homme masqué – maintenant effondré sur le sol, ne disposant de plus aucun chakra ni de plus aucune énergie, Janome l'ayant relâché –.

Alors vous les attaquâtes, tous les trois, surtout Kinzoku et Tankichi. Vous ciblâtes ces deux personnes en laissant Janome de côté, bien décidés à récupérer plus faible que ce maître de la manipulation. Et vos adversaires vous eûtes même largement anticipé – grâce à la technique de Tankichi –. Avec leur chakra restant, pendant que le portail continuait de prendre le temps de s'ouvrir, vos adversaires s'agitèrent et, sous la pression et sous la menace que vous représentâtes, ils commencèrent déjà à répondre par les mudras. Kinzoku chercha à se défendre efficacement, avec tout le chakra qui lui restait, constatant visiblement qu'il ne pouvait strictement rien faire en terme de force offensive pour Haruko, il mit la plupart de ses efforts sur une défense qui devait au moins lui assurer la survie, sous les grosses projections de puissance irradiante qu'envoya le Nara. Quant à Tanchiki, il sortit lui ses kunais, bien préparés à se parer à toute offensive physique, du chakra entourant ses membres alors même qu'il s'apprêtait à riposter...

Mais soudainement, le sol fut complètement noirci. Une ombre s'agrandit avec une vitesse impressionnante, presque instantanée, formant un gigantesque cercle de jais dans laquelle vous fûtes tous compris, alliés comme ennemis.  

Son chakra réapparut, jusqu'à ce que sa silhouette ne fut maintenant évidente lorsqu'elle s'échappa du sol.

Nara Kuenai,
Cheffe du clan
Nara

L'ombre déjà étendue prit toute la place. Et dans toute la maîtrise de chakra que la cheffe de clan pouvait déployer, non seulement cela ne vous affecta pas, mais elle parvint à capturer l'intégralité du trinôme qui venait justement de tenter de se défendre. Alors cela se répercuta à la fois sur la capacité d'action de Janome. Le filet du démon, initialement prévu pour piéger toutes les entrées, servit cette fois à tenter de rallier ses alliés. Malgré le fait que Shānyùe venait d'asséner un coup surpuissant sur Tankichi, le même qui venait de se faire immobiliser par Kuenai puis par la technique de Weihan, avant toute autre répercussion, tous les fils de Janome qui étaient tendus autour de lui revinrent à lui en se connectant à ses doigts. En cela, il comptait non seulement vous blesser mortellement, mais également récupérer les corps – morts ou vifs – de ses compagnons avant de partir. Alors, tout s'agita, les fils de chakra fins et tranchants revinrent vers vous et à ce moment-là, sauf Haruko, vous eûtes tous raison de craindre la mort.

Car elle passa très proche de vous.

Fujiwara Senchi,
Chef du clan Fujiwara

Mais ce fut sans compter les lames de chakra de Senchi qui vinrent dans tous les sens, dans toutes les directions. Elles vinrent sectionner l'intégralité des fils de chakra de Janome, qu'il pouvait se permettre de voir avec l'éveil de son Zen. Il les ressentait, sûrement. Alors les fils furent sectionnés, le corps de Kinzoku fut complètement laissé au grand pouvoir destructeur que venait de déployer le Chûunin et si lui fut complètement exterminé sous toute cette puissance dévastatrice, Tanchiki, lui, encaissa de plein fouet les techniques de Shānyùe qui le mirent k.o en un rien de temps.


Son corps, pourtant immobile, traversa le parchemin que des fils avaient, par sa simple volonté, attirés à lui. Sa silhouette traversa petit à petit le portail qui semblait donner sur une destination lointaine, sûrement hors du pays du feu. Le parchemin avança, l'englobant rapidement dans son enceinte alors que son corps disparaissait tout aussi vite.


Senchi s'écria et commença à s'élancer mais, ce fut déjà bien trop tard.

Alors qu'il disparut par le portail généré par le parchemin, ce même portail disparaissant tout juste lorsque sa silhouette eut passé le seuil – et laissant un parchemin vierge –, vous pûtes entendre et ressentir deux grandes détonations. D'un mudra, les corps de Tanchiki et de Kinzoku venaient d'exploser dans un gigantesque nuage de fumée, vous laissant en proie à toutes ces brûlures incandescentes. Il ne vous fallait vous défendre plus que de cela avant de retourner auprès des vôtres, déjà pour vous préoccuper de vous et puis, si vous en aviez la santé, de pouvoir vous occuper de tous ces civils qui avaient besoin d'aide.

Ce fut sans compter les mémoires chakratiques de ceux qui s'éveillèrent au Kinton, car cette jour-là, ce souvenir fut rendu au Yuusei.

Informations:

Trois nuages de fumée apparaisse là où se tenait les trois coupable de la destruction des quartiers est de la ville d'Homura, et une vague de déception envahi alors le corps du colosse, qui n'avait pourtant attaqué que deux de ses cibles. Il allait alors de soit que l'original avait du battre en retraite ou même mourir, qui sait. Le corps sur-énergisé du colosse se tourne, regardant autours de lui et ne voyant que désolation là où son regard se posait. Homura était en cendre et en débris. Il voyait que le quartier nord semblait être le plus épargné par la catastrophe, et il voyait aussi les quartiers Hyûga et Fujiwara en relative bonne état, même comparé au reste du quadrant… quels couards, ne pensant qu'à leur propre protection. La peau rouge du colossal chuunin diminuait en intensité, mais Katsuki se mis à rager une fois de plus, frappant son pied dans le sol en hurlant au ciel toute sa colère. Trop peu, trop tard, son action à l'est aura été complètement inutile, car le moment où les clones disparus semblait être le même que les forces d'Homura arrive à repousser les véritables coupables... si Amano, Kyojin et Kaito était blessé grave, ou même mort, ce serait de sa faute.

'' RAAAAAAAAAAAAARGGGGGGGHHHHHHHHH !''

Sa voix ne trouve aucunes réponses, juste une certaine solitude, alors que la réalisation que ses actions n'avaient eu comme impacte que de mettre en danger la vie de ses compagnons, et de porté un coup de main à ceux qui en avait rien à faire du reste de la ville. Non, faux, il avait définitivement aidé une partie de la ville, le quadrant nord tenait encore vaguement debout, et ce partiellement grâce à lui. Il aurait aimé faire plus, il aurait aimé attiré la punition de ses monstres sur lui, ne serait-ce que quelques instants, pour donner du répit à la ville… mais au final, il avait été le premier à faire diminuer l'assaut sur sa belle Homura, il devrait se concentrer sur ce fait. Cette idée en tête, le colosse dévale les rues du quadrant Est, à la recherche de gens dans le besoin.

C'est là que la vision de Katsuki se pose enfin sur les gens autours de lui, qui n'avaient pas agis en réaction à son arrivé ni à la présence des trois clones, mais n'avaient pas non plus fuis la zone. Comme réveiller par le regard du Sato, ils se mirent à paniquer, se tournant vers leur 'chef' pour plus de consigne. Les yeux de Katsuki trésaillent, certains de ses gens ont des armes, et la plupart ne sont pas propre, sali du sang des Homurajins qui restaient fidèle au pays du feu. Les têtes se tournent vers ce fameux Rakenshi, incluant celle de Katsuki. La peur traverse alors le regard du chef du groupe, alors que ses yeux fixent ceux du colosse furibond. Il ouvre la bouche, s'apprêtant certainement à donner un ordre à ses confrères.

Mais il n'en fut rien, car l'instant où sa bouche se mis en mouvement était l'instant de trop, celui qu'il fallait pour que le colosse se rapproche de lui et l'attrape par la tête. Sa force était bien au-delà d'un simple pion, surtout avec les trois des portes célestes déchainer dans son corp.

'' Quittez la ville.''

Le colosse jappait alors en direction des traitres du pays du feu. Il n'y avait pas la place restante dans les prisons d'Homura pour tenir autant de gens. La panique gagna finalement le groupe, qui s'enfuis alors par les endroits qui leurs étaient disponibles. Pendant ce temps, Katsuki déposait violement l'homme au sol, face première, avec intention de lui faire perdre connaissance dans cette seule frappe. Puis, il joint ses deux mains ensembles en regardant deux des groupes avec le plus de traitres.

'' Katon.''

Il effectue quelques mudras, certains se retournent en entendant sa voix et paniquent.

'' Combustion.''

À ce moment, Katsuki souffle premier feu vengeur sur la foule de traites. Il fallait mettre au clair ce qu'il arriverait à ceux qui trahissent le pays du feu, ils s'y brûlent. Katsuki se retourne vers un second groupe de traitre fuyant la scène et répète son action avec un froid n'ayant d'opposé égal que les flammes qu'il soufflait sur des gens qui, sans être innocent, ne pouvait vraisemblablement pas s'en défendre. Les survivants suffiraient à raconter ce leur histoire, et dissuader les récidives.

Finalement, après avoir fait un acte qui certainement lui vaudrait un rapport gigantesque, Katsuki attrapait son alibi, le supposé chef de ce groupuscule de traitres, et le balancerait sur son épaule, direction les quartiers du quadrant Est, à la recherche et la rescousses de tout ceux qu'il trouverait dans le besoin sur son chemin. Le temps qui lui restait à sa porte serait consacré à sauver des civils dans le besoin… et quand son corps finirait enfin par laisser tomber la technique, il tenterait de rentrer à la prison d'Homura, esperant trouver une cellule intacte pour son prisonnier, tout en aggravant le cas de son corp tout le long.

Dans le meilleur des cas, Katsuki finirait sur le sol d'une prison, avec son prisonnier dans une cellule. Sa vie n'était pas en danger, du plus loin qu'il sache, alors il accepterait les conséquences de ses actions, la douleur intense de ses muscles meurtris et le manque de soin sur le long terme, si ça voulait dire qu'il avait tout fait en son pouvoir dans cette situation.

Résumé:

Automne 83, Pays du Feu - Homura, rempart nord : groupe 2 (clone n°02, Bwabwa et René), au Temple condamné

Homura était passée à l’offensive. Pourtant, le clone ne bougea pas. Il maintint sa position. Et il la maintiendrait jusqu’à ce que ce conflit soit définitivement clos. Bien que fatigué, il gardait un œil sur le temple souterrain, tout en réfléchissant à cette nouvelle attaque. L’Alliance… Qu’avait-elle vraiment chercher à faire ?

Il était évident que Sadame avait été l’une des cibles.

Kuenaï ? Pourquoi pas…

Mais encore ? Quelque chose nous échappait. Encore une fois. Il comprenait l’importance des deux personnages cités ci-dessus. Et pourtant… Il était persuadé, comme l’original et les autres clones, que l’Alliance avait un autre objectif. Qu’elle ne vienne pas finir le travail en ce lieu condamné par Otsuge était… déroutant, voire incompréhensible.

A se demander si les Uzumaki et les membres de ladite Alliance n’avaient pas un lourd passif commun…

Le commun des mortels se rendait-il compte qu’il y avait une constante dans les actions de ces fous ? Les intentions de leur groupe n’étaient pas encore très claires. Toutefois, c’était récurrent qu’ils agissent avec force et fracas pour mieux dissimuler leurs véritables dessins. Et ils nous l’avaient déjà prouvé maintes fois.

Oto… Ils avaient intentionnellement soulevé le pays contre Homura et provoqué une invasion ottojine contre la capitale. Cela avait entraîné une instabilité géopolitique certaine entre différents pays. Force et fracas. Dans le même temps, ils avaient pénétré dans le temple souterrain pour y récupérer quelque chose. La découverte de ce lieu avait entraîné quelques péripéties mouvementées menant à la condamnation de celui-ci. Dissimulation.

Rindô… Les cadavres. Bien qu’ils furent une conséquence de leurs actes dissimulés, le nombre de victimes était tel qu’il ne pouvait être qu’une démonstration de leur toute puissance. Force et fracas. Dans le même temps, ce sceau en forme de pentacle avait été activé mais, sans les outils adéquats, il était invisible à l'œil nu. Ils avaient libéré… nous ne savions quoi. Dissimulation.

Et aujourd’hui… Si Sadame et Kuenaï étaient leurs objectifs « force et fracas », quel était leur dessein « dissimulation » si ce n’était pas le sanctuaire condamné ?

Automne 83, Pays du Feu - Homura : groupe 3 (Kaïto, clone n°01, clone n°03, clone n°04, clone n°05 et clone n°06)

J’avais un peu de mal à rester concentré sur mes tâches. La blessure à ma jambe jouait dangereusement avec mes nerfs. Lorsque les clones 1 et 3 revinrent avec des renforts des quartiers Fujiwara et Hyûga, je fis un rapport complet à mes supérieurs, n’omettant alors aucun détail, sauf celui de mon double campant devant le sanctuaire condamné, à l’abri des regards. Je n’avais guère envie de leur expliquer pourquoi il se trouvait là, ni dans quelles circonstances il s’était retrouvé en ces lieux. J’estimais que ces données me feraient plus passer pour un fou qu’autre chose. De plus, les priorités actuelles étaient ailleurs.

Je me promis néanmoins de faire part à la shogun de toutes mes déductions.

D’ici là, je devais me concentrer sur les tâches que je m’étais affectées. Car oui, malgré la passation de pouvoir à des shinobis plus gradés, je considérais que ma mission, outre de continuer à faire circuler les informations grâce à mes clones, était de retrouver Katsuki. L’offensive avait fait que nous avions été séparés. Nous avions été placés dans la même unité et, face à la situation, j’étais persuadé qu’il était de mon devoir de veiller sur mes compagnons.

Toutefois, me déplacer dans la capitale dans cet état n’était pas souhaitable, voire suicidaire. Bien que la blessure, en soit, ne soit pas si « grave », son infection pourrait entraîner des complications peu souhaitables et enviables. Je me mis donc à la recherche d’Amano, mes clones 1 et 3 sur les talons. Je finis par le trouver en compagnie de Kyojin.

Visiblement, la situation à laquelle il faisait face était… affligeante. Une mère meurt avant même d’avoir donné la vie : ce fut de son cadavre qu’ils durent extraire le corps du nouveau-né. Je me fis tout petit dans un coin, leur laissant ainsi le loisir d’agir à leur guise pour tenter de le sauver. Lorsque cette délicate opération fut terminée, je m’annonçais à eux d’un petit signe de la main.

« Amano. Kyojin. »

Je m’assis là où je pus et demandais au médecin :

« Serait-il possible que je te sollicite pour un soin à la jambe ? »

Une fois les détails de l’affaire réglée, je m’assis sur ce que je pus et, tandis qu’il me soignait, je fis un rapport des derniers évènements aux deux hommes.

« Des renforts sont arrivés des quartiers Fujiwara et Hyuga, suite à l'envoi de deux de mes clones. Vous devriez les voir arriver sous peu… Du moins, je l’espère. Ayant passé le commandement à des plus hauts gradés que moé, je ne peux malheureusement pas vous en dire plus quant aux différents développements que peut prendre cette prise en charge. »

Je jetais de rapides coups d'œil dans les environs. Je voulais à tout prix déguerpir d’ici. Bien que ce campement était nécessaire pour les blessés, cela me rendait fou de voir toutes ces souffrances au même endroit. Pourtant, je devais faire avec. Comme tout le monde.

« Je vous laisse à chacun le clone que je vous ai attribué lorsque nous avons installé le quartier général. Appuyez-vous sur eux si c’est nécessaire. Dans le cas contraire, ils vous suivront comme votre ombre. »

Je comptais bien les mettre au courant de mes intentions.

« J’en ai laissé un dans le royaume sous la montagne. Il dirige les fouilles pour récupérer tous les objets qui pourraient être utiles. Il garde également un œil sur les deux créatures que nous avons capturées durant l’attaque. »

Je remerciais Amano d’un signe de la tête lorsqu’il eut fini les soins.

« Quant à moé, je pars avec ces deux-là pour tenter de retrouver Katsuki. Je voudrais m’assurer qu’il ne lui soit rien arrivé de grave… »

Et peut-être glaner quelques informations en laissant traîner mes oreilles. Mais de cela, ils n’avaient guère besoin d’en connaître les détails. Mes pensées se tournèrent à nouveau vers le colosse. Jusqu’à quelle porte avait-il dû aller ? Avait-il pu trouver des compagnons en route pour qu’ils assurent ses arrières ? Je les saluais d’un petit signe de la main et disparus bien vite avec mes deux clones dans mon sillage.

Je pris le chemin du quartier est. Le rapport de mes clones était formel : c’était dans cette direction qu’ils avaient vu le géant pour la dernière fois. Nous dûmes mener l’enquête pour obtenir des informations auprès de la population. Dans d’autres circonstances, ces investigations auraient été un jeu d’enfant. Face à l’horreur de la situation dans laquelle nous nous trouvions, je ne pouvais prétendre à quelques brusqueries. Bien au contraire…

Je dus me résigner à aider les rescapés au fur et à mesure de mes rencontres. Je finis par arriver dans une rue où des corps humains finissaient de se consumer. D’après les témoignages, un homme de grande taille serait à l’origine de ce carnage. Les déclarations variées d’un individu à l’autre quant à savoir comment il s’y était pris. J’haussais les épaules. La description de l’individu correspondait à Katsuki.

Toutefois, certains rapports convergeaient sur un point : il serait parti avec un homme sur le dos après l’avoir assommé, en direction des prisons. Une fois sur place, il ne me fut guère difficile de retrouver mon camarade. Il était complètement dans les vapes. Nous dûmes nous y mettre à trois pour le déplacer et le charger sur une charrette où plusieurs blessés s’y trouvaient déjà. Deux shinobis tout aussi fatigués que moi les guidaient vers le campement provisoire. Je chargeais l’un de mes clones de les accompagner et de prévenir Amano de la présence de Katsuki parmi les blessés.

Je plaçais mon dernier clone dans la prison, non loin de la cellule de l’homme que le géant avait enfermé. Je n’avais pas les tenants et les aboutissants de cette histoire. Je me décidais pourtant d’accorder le bénéfice du doute au géant : il ne me semblait pas fou au point d’attaquer sans raison ces individus. Il ne se serait pas non plus embarrassé de cet homme si celui-ci n’était pas important. Je me devais donc de l’avoir à l’oeil jusqu’à ce que quelqu’un ait pu l’interroger en bonne et due forme.

Quant à moi, je me dirigeais vers le palais de la shogun. Je ne me faisais pas trop d’illusion : c’était certainement le lieu le mieux gardé de la capitale. Pourtant, je voulais examiner l’endroit où Kuenaï aurait été frappée par la foudre… Des brides d’informations m’étaient parvenues et, mises bout à bout, ça n’avait ni queue ni tête. Bien que la cheffe de clan ait survécu, cette histoire me chiffonnait grandement : comment l’Alliance avait-elle pu la localiser avec autant de précision ? Je me devais d’enquêter… Pour tenter de percer certains mystères… Ou, dans le pire des cas, trouver des indices exploitables dans l’immédiat… ou plus tard…

Mais rien n’était gagné !

Je n’étais même pas certain de pouvoir arriver sur les lieux !

Résumé: