SPIRIT OF SHINOBI

embrace your power




  1. ANNONCES

    22.04.24 patch Le Patch .02 est disponible !

    01.02.24 patch Le Patch .01 est disponible !

    20.12.23 nouveautés La news de fin d'année est sortie, affublée de nombreux changements et nouveautés, notamment dans les mises à jour de topics, de contextes, ainsi que d'un bottin des PnJs apparus en narrations afin de faciliter leur suivi !

    31.10.23 nouveautés La news d'octobre est sortie et le forum se dote, à l'occasion d'Halloween, d'un bestiaire de yokai dédié aux joueurs ainsi que d'une nouvelle bannière ! Kumo obient également un nouveau Ninjutsu Spécial, les reliques mystiques.

    24.10.23 changement Le forum passe officiellement à l'été 83. De nouvelles trames sont apparues pour chaque faction !

    18.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais ouverts à toutes les factions et nous mettons en place les rangs intermédiaire pour donner plus de visibilité sur l'avancée du personnage ! La faction de Kiri récupère également un bonus XP à la présentation.

    04.07.23 update Les doubles-comptes sont désormais fermés pour la faction de Kumo qui a retrouvé sa pleine attractivité : ils demeurent toutefois ouverts à Kiri ! Nous retirons également les bonus XP associés, puisque l'activité atteinte nous convient.

    01.07.23 update Le forum dispose désormais d'un thème sombre ! Reportez-vous au petit curseur sur votre droite pour changer de l'un à l'autre.

    24.06.23 NEWS ! La news de juin est sortie ! Au programme ; des précisions et changements sur notre philosophie, la faction des Errants et les paliers de progression.

    23.06.23 changement Le forum passe officiellement l'an 83 (printemps). De nouveaux enjeux sont apparus sur les contextes de chaque faction !

    Été 83

    Cent huit ans avant notre ère, le chakra courut sur le monde comme une traînée de poudre. Venu de nulle part et de partout à la fois, il étreignit les hommes et anima leurs corps comme ceux des nouveau-nés dès leur premier souffle. Tel un raz-de-marée changeant le monde, son énergie leur offrit les prémices de ce qu’ils nommeraient « pouvoir », bien des années plus tard.

    Celui de dépasser les limites que la nature leur avait jusque-là imposées. De donner vie et corps à leurs ambitions les plus folles comme à leurs vices les plus abjects.

    Leurs chairs avaient été bénies de la grâce de l’alizée et de la force des typhons : leurs coups étaient plus précis, leurs organismes plus vigoureux. Un simple bond les menait jusqu’aux cimes des arbres majestueux du désormais Pays du Bois. Leurs pas les guidaient sans peine à travers les monts qui édifièrent bien plus tard les frontières de l’actuel Pays des Montagnes.

    Alors, ils embrassèrent cette nouveauté comme chaque bien de l’Humanité : avec le profond désir de la dompter jusqu’au moindre détail, de faire cette énergie sienne avant tant d’autres. Il leur fallut des décennies pour maîtriser ce que le plus simple shinobi peut accomplir aujourd’hui – mais ils y parvinrent, en demeurant dans la profonde ignorance de l’origine du chakra.

    Et ils comprirent. À quel point il pouvait receler la puissance de faire de l’imagination une réalité ; à quel point ils pouvaient dompter les leurs par la force et fonder les dynasties qui gouvernèrent le monde des années durant.

    Lire la suite


    XP

    Homura

    personnages


    Kiri

    personnages, +30 XP


    Kumo

    personnages, +15 XP


    Errants

    personnages


  2. Image decoration
    shogunat printemps 83
    Contexte d'Homura
    Régie par la noblesse, la richesse et par un grand sens de l'honneur et de la droiture, Homura se distingue ni plus ni moins des autres villages par son caractère guerrier à la limite du comportement militaire. Les shinobis qui sont formés pour devenir des shinobis d'Homura sont, dès leur plus jeune âge ou dès l'entrée dans la formation, forcés de respecter ce code d'honneur. Il est précisé que quiconque y dérogerait se verrait sanctionné de différentes façons... des travaux d'intérêt publique à l'emprisonnement et du bannissement des terres d'Homura à la pure et simple mise à mort.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour la cause Homura-jin.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de donner sa vie pour ses camarades, particulièrement s'ils sont plus jeunes ou s'ils sont moins expérimentés. De la même manière, il doit un incontestable respect à ces derniers.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de se sacrifier pour les civils.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de réussir une mission primordiale même si cela signifie abandonner ou laisser mourir ses camarades.

    ❈ Tout shinobi doit être capable de dissimuler ses sentiments personnels ; pire que cela, il se doit de les ignorer et de les faire passer au second plan.

    ❈ Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Toute information dissimulée, cachée volontairement ou toute trahison quelconque sera sévèrement sanctionnée.

    ❈ Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit. Il doit respect aux siens et aux autres, tolérance aux différences, empathie aux plus faibles et rigueur dans ses efforts personnels (qui doivent être constants et variés).

    ❈ Tout shinobi doit un indiscutable respect à ses supérieurs hiérarchiques et doit obéir au doigt et à l'oeil à leurs ordres. Toute insubordination sera sévèrement sanctionnée.
    Image Personnage

    FUJIWARA SENCHI Portant sur ses épaules l'ensemble du clan Fujiwara, Senchi est un guerrier hors pair dont le jeune âge, la force d'esprit, la droiture, la témérité et les compétences l'ont rendu capable de se hisser au sommet. Un lien particulier mais inconnu le lie à Iwao, la Shogun, sans que personne ne sache trop quoi en penser. Certains le suspecteraient même d'être à l'origine de la mort de son père, bien que rien ne l'incrimine.

    Image Personnage

    HYÛGA EIMEI Figure représentante du clan Hyûga, devenu chef en l'an 68, Eimei incarne toute la fierté des siens. Droit, noble, charismatique tout en restant sobre, il semble en savoir plus qu'il ne le devrait. Il est à l'origine de l'ensemble des mouvements du clan Hyûga, car rares sont les membres de son clan osant défier ses ordres ou agir sans son aval. Il fait parti de la branche principale.

    Image Personnage

    NARA KUENAI Etant à la tête du clan Nara, Kuenai est extrêmement perspicace et dispose d'une intuition impressionnante. Très soucieuse des maux qui pèsent sur Homura, elle est parfaitement lucide vis-à-vis du comportement des siens comme de celui des autres clans et s'organise toujours dans l'ombre afin de limiter les dégâts. Certains la suspectent d'avoir assassiné Fujiwara Oda, et de nombreuses preuves mèneraient à penser qu'elle est coupable. Etrangement, elle rejette l'entière culpabilité sur Fujiwara Senchi.

    Enjeu n°1 :

    COOPÉRER AVEC KIRI ET KUMO

    65%

    Enjeu n°2 :

    CONNAÎTRE SES ENNEMIS

    10%

    Enjeu n°3 :

    VERS LES PROFONDEURS INCONNUES

    100%

    Derniers RP

    Retour au temple souterrain

    À l'été 83, un shinobi d'Homura se rend au sein du temple souterrain découvert lors de l'attaque d'Oto sur Homura, en périphérie du Shogunat. Ses découvertes mènent le lieu à son scellement complet par le clan Uzumaki, ainsi qu'à l'amnésie du genin.

    Le massacre du boucher

    À l'été 83, 90 civils sont assassinés dans la bourgade de Rindо̄ par un homme se faisant appeler « le Boucher ».
    Au terme d'un combat qui se révéla être une victoire pour l'escouade envoyée par Homura, il fut assassiné par Yamamoto Janome au moment où il s'apprêtait à leur révéler les plans de l'Alliance.
    À sa mort, le pouvoir des fils noirs, le Jiongu, réapparu à travers le monde.

    Évènement

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    Culture & religion

    → La chasse 春・狩猟期 – printemps
    → Festival de la Lune Rouge 夏・赤月の祭り – été
    → Virée aux morts 秋・死者への旅行 – automne
    → Nouvel an guerrier 冬・戦士新年 – hiver

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  3. Image decoration
    kirigakure printemps 83
    Contexte de Kiri
    S'il y a bien un lieu dans lequel la mort peut survenir à tout moment, c'est bien au sein du Village Caché de la Brume. Depuis des années, afin de lutter contre le retard qu'eut prit le pays par rapport aux autres factions, les autorités de l'Eau se décidèrent à mettre au point une philosophie qui leur permettrait de rattraper l'avancement des autres factions. C'est notamment au travers de l'assassinat que ces derniers trouvèrent leur réponse et ainsi furent éduquées les jeunes pousses destinées à devenir les futurs shinobis de Kiri. A un style sanglant et sanguinaire, loin de toute valeur humaine.

    ▒ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour la Brume et pour ses habitants.

    ▒ Chaque Shinobi doit capable d'abandonner, de laisser mourir voire de tuer ses camarades si cela leur permet la réussite d'une mission primordiale.

    ▒ Chaque Shinobi ne dispose d'aucun sentiment personnel : ils doivent agir sous les ordres de la hiérarchie.

    ▒ L'entraînement de chaque shinobi doit être rigoureux et il doit toujours être au service de l'identité de la Brume.

    ▒ Chaque Shinobi doit servitude et obéissance à la hiérarchie, tout manquement sera vu comme insubordination.

    ▒ Chaque Shinobi doit tuer tous les adversaires qui se dresseront sur le chemin de Kiri.

    ▒ La Brume est l'alliée de Kiri, nul ne doit la remettre en question.
    Image Personnage

    YUKI ZENRYŌ Yuki Zenryо̄, autrefois jeune membre du clan dont tous reconnaissaient le potentiel, devint chef de clan à la mort de Yuki Saburô en l'an 75. Très proche de la Mizukage, il lui assure son soutien inconditionnel et celui de son clan.

    Image Personnage

    KAGUYA TAOSU Cheffe du clan Kaguya, Taosu est connue comme étant une guerrière redoutable et particulièrement avide de sang et de trippes. Supportant avec fidélité l'identité de ce clan depuis des décennies, elle est, malgré son apparence, extrêmement hostile, sournoise et meurtrière, si bien qu'elle est redoutée dans son clan entier. Elle éprouve une très forte rancœur envers Oboroge, la Mizukage, car sa simple présence a fait diminuer de manière importante son quota d'assassinats par jour.

    Image Personnage

    SEIDŌ IMIFUMEI Personnalité émérite parmi les sabreurs, tout le monde au sein de Kiri connait Imifumei. Combattant redoutable maîtrisant Sо̄kо̄jikan, le Sabre du Temps, l'ensemble de Kiri le voit comme un shinobi imbattable. Il est vénéré de tous, car tous le connaissent comme un homme héroïque, portant de grandes valeurs d'espoir, de courage et de persévérance auprès des plus faibles.

    Enjeu n°1 :

    SE RENSEIGNER À L'INTERNATIONAL

    20%

    Enjeu n°2 :

    LE MYSTÈRE D'ARASHI

    0%

    Enjeu n°3 :

    LES ORIGINES DE LA BRUME SANGLANTE

    30%

    Derniers RP

    La lutte contre le yokai originel, groupe 1 et groupe 2

    Une escouade menée par Kaguya Bankichi permis à la Brume de repérer la trace de Shinchū et, au terme d'un affrontement difficile, de l'éliminer en le prenant par surprise. L'ensemble de l'escouade fut frappée par une marque maudite mystérieuse lors de son ultime râle.

    Enjeu : les origines de la Brume Sanglante & La Brume du Seigneur

    TBA

    Évènement

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    Culture & religion

    → Soutien aux cultures 春・米農業のサポート – printemps
    → Grande marée 夏・大潮 – été
    → Parade de sang 秋・血液示威運動 – automne
    → Hymne à la Brume 冬・霧に賛美歌 – hiver

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  4. Image decoration
    kumogakure printemps 83
    Contexte de Kumo
    Parmi les lieux les plus malsains et insidieux du Yuusei, Kumo s'y érige en maître. Faussement uni, le village est peuplé de shinobis qui ne souhaitent qu'agir pour leurs intérêts propres ou pour ceux des personnes pour lesquelles elles travaillent. Etrangement, cela est parfaitement assumé par tout le monde et ainsi sont éduqués les shinobis. En plus de cet état d'esprit, rédigé par le Daimyo en personne, Kumo dispose d'un Code de Renseignements que tout le monde doit consciencieusement respecter sous peine d'être sanctionné par le dernier. Evidemment, la crainte de ce dernier incite et invite tout le monde à les appliquer sans broncher.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable de mourir pour son Daimyo.

    ζ Chaque Shinobi ne peut discuter des ordres de la hiérarchie. Aussi, tout manquement aux ordres du Daimyo est passible d'une peine de mort.

    ζ Chaque Shinobi doit être capable d'accomplir toute mission, même si cela lui impose des sacrifices insurmontables.

    ζ Chaque Shinobi doit s'entraîner en vue de récupérer toujours plus d'informations, et afin d'être toujours plus discret.

    ζ Toute information récoltée doit revenir au Daimyo sans aucune exception.

    ζ Toute personne surprise en train de comploter contre le Daimyo sera soumise à la peine de mort.
    Image Personnage

    SHIRATSUCHI BAKU'EN Baku'en est, en plus d'être le chef du clan Shiratsuchi, l'homme qui les a relevé de leur condition de "parfaits petits soldats obéissants". Désireux de liberté et de justice, il est animé par une grande hostilité qu'il parvient à maintenir discrète pour restaurer l'honneur de son clan, qu'il estime bafoué depuis des décennies. Secrètement, il rêve de pouvoir mener une rébellion contre Koriki Tomio, au risque que cela mène à l'extermination des siens.

    Image Personnage

    ABURAME YOKOSHIMA Fourbe, manipulatrice et très protectrice vis-à-vis des siens, Yokoshima est la cheffe du clan Aburame. Soupçonnée – sans preuves concrètes – par plusieurs personnalités d'avoir son nez fourré dans toutes les affaires, elle est autant admirée que crainte. En plus d'être une des rares personnes du clan Aburame à maîtriser les Rinkaichû, des rumeurs courent selon lesquelles elle serait à même d'agir efficacement, n'importe quand et dans tous les recoins du village.

    Image Personnage

    INUZUKA GETSUMEN — DÉCÉDÉ Fier et orgueilleux, à l'image des siens, Getsumen était le chef du clan Inuzuka. Reconnu pour sa ténacité au combat et pour sa témérité, il faisait partie des personnalités les plus attendues au poste de Shodaime Raikage. Il ne cachait pas sa profonde hostilité envers les dirigeants de son village, ce qui étrangement ne lui est jamais retombé dessus.

    Enjeu n°1 :

    COLLABORER AVEC HOMURA ET KIRI

    50%

    Enjeu n°2 :

    ESPIONNER LES PUISSANCES DU MONDE

    50%

    Enjeu n°3 :

    DESSEIN DE CONTRE-ATTAQUE

    0%

    Enjeu n°4 :

    SUITE DE L'AMULETTE

    20%

    Derniers RP

    L'histoire se répète : tour du raikage

    À l'été 83, l'Alliance, menée par un Yamanaka inconnu, tenta de récupérer le Shodaime Raikage. Ils y parvinrent, mais ne purent le ramener en vie - Getsumen fut tué, alors inconscient, par un shinobi nommé Sumashâ.

    L'histoire se répète : domaine aburame

    Une attaque d'un Yokai dans le Domaine Aburame décima une partie du clan. Un kumojin et deux errants présents sur place, parvinrent à endiguer la menace et à en venir à bout, en le tuant avec une la dague d'annihilation des Aburame.

    L'histoire se répète : domaine shiratsuchi

    Un shinobi de l'Alliance maîtrisant un art shinobi inconnu s'apparentant à l'orage attaqua le Domaine Shiratsuchi pour tenter de capturer l'un des membres du clan.
    Celui-ci fut tué par un Shiratsuchi ayant libéré le pouvoir de la première pièce d'une arme mythique, retrouvée plus tôt dans l'année par les forces de Kumo. Sa libération généra une explosion titanesque qui ne laissa aucun survivant.
    À la mort de l'homme inconnu, le pouvoir de l'orage, le Ranton, réapparu à travers le monde.

    Évènement

    À l'hiver 82, l'élection du Shodaime Raikage fit rage. Nommé presque unanimement, Inuzuka Getsumen prit le pouvoir et profita de son ascension pour tenter de mener un coup d'état contre le Daimyo, Koriki Tomio.
    Lui reprochant une cruauté sans nom qui punit, asservit et torture les innocents, une grande guerre civile éclata et le peuple Kumojin fut déchiré par l'affrontement des deux forces, alors que le Seigneur lui-même était présent.

    Culture & religion

    → Grande collecte 春・大採取 – printemps
    → Célébration d'Antan 夏・昨年のお祝い – été
    → Cérémonie des chandelles 秋・キャンドルの式 – automne
    → Jeux d'hiver 冬・冬季ゲーム – hiver

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Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns

Narrateur
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMar 27 Fév - 20:17

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Narrateur

Message Sujet: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns

LE FESTIVAL DE LA LUNE ROUGE 赤月の祭り



Quelques jours plus tôt...

Fujiwara Iwao,
Shogun d'Homura


Dans l'ombre familière de ses quartiers privés, la silhouette d'Iwao s'attardait sur de nombreux documents dispersés autour d'elle, sur une table de bois noircie éclairée à la lueur de quelques bougies. Préoccupée par les affaires du pays, elle n'entendit qu'avec un peu de retard les coups que l'on frappait à sa porte. Elle tira une bouffée de tabac sur son kiseru, avant de déclarer :

« Entre. »

Une ombre se glissa à l'intérieur, prenant soin de refermer la porte après son passage. Elle attendit, longuement, que la Shogun n'élève son regard de ses documents pour l'inviter à se rapprocher – ce qu'elle fit. Une fois présentée devant elle, Iwao lui tendit les feuillets qu'elle observait en silence depuis de nombreuses minutes.
Il s'agissait de ses plans pour le shogunat. La création de trois gouvernances qui ne faisaient qu'acter officiellement ce qui se tramait d'ores et déjà au sein d'Homura depuis de longues années.

Le monchūjo 問注所, l'administration de la justice, serait dirigée par le clan Hyûga.
Le mandokoro 政所, l'administration des affaires, des finances et des politiques étrangères, serait confiée au clan Nara.
Enfin, le samurai-dokoro 侍所, l'administration des affaires militaires, incarnerait le propre de son propre clan : les Fujiwara, devenant à la fois héritiers de la lignée du shogunat et son bras armé.

Fujiwara Iwao glissa son poing contre son visage, observant le visage de son vis-à-vis qui prenait connaissance de leur contenu, une page après l'autre.

« Aoba a préféré ne pas se prononcer sur le clan Hyûga, certainement car il considérait que la question ne lui revenait pas. Tu connais bien plus les tiens que moi. J'aurais besoin d'un avis extérieur. »

Lorsque le silence s'étendit suffisamment à son goût, considérant qu'il avait d'ores et déjà eu le temps de lire la majorité du feuillet, elle lui adressa quelques mots.

« Qu'en penses-tu ? »

Le jeune homme laissa ses yeux parcourir les ultimes lignes avant que sa senestre ne ramène l'ensemble des pages au-dessus de la dernière. Son regard trouva celui de la Shogun, tandis que sa voix répondit à son interrogation.

« En tant que membre du clan Hyûga, c'est un honneur. Avoir la charge des affaires de la justice est une considération énorme, qui apaisera certainement les derniers réfractaires qui se souviennent encore des actions de votre père. »

Ses lèvres s'étaient pressées comme pour empêcher de nouvelles paroles de s'en échapper, le dos droit, face à leur générale.

« Mais ? »

Son attention migra de nouveau sur le feuillet encré avant de retrouver son interlocutrice.

« Puis-je parler librement ?
Je t'en prie. »

Elle l'invita à poursuivre d'un geste de la main, glissant le bec de son kiseru entre ses lèvres. Le jeune homme ne se fit pas prier, s'exécutant sans détour pour lui confier le fond de sa pensée.

« En tant qu'héritier, déléguer la responsabilité de la justice peut paraître étrange, car votre parole a toujours été synonyme de loi. De la même façon, vous la dédiez à un clan dirigé par votre héritier direct et auquel appartient votre époux. Il est inévitable que certains voient en ce geste une forme de favoritisme, si ce n'est une manière de garder une mainmise sur l'application de la justice qui ne sera jamais pleinement objective pour la simple et bonne raison qu'elle est dirigée par vos proches. Je ne serais pas surpris si l'on nous accuse de l'entraver ou de la plier à notre bonne volonté.
Le clan Hyûga pourrait également y voir un cadeau qui n'en a que la forme et non le fond pour les mêmes raisons. Que ce rôle ne soit que de surface, car vous le confieriez à votre lignée, et non pas au clan en lui-même.
»

Un soupir fendit les lèvres d'Iwao, dont l'échine se reposa doucement contre son dossier. Ses sourcils étaient froncés par l'inconfort, à qui l'agacement avait donné naissance.

« C'est bien ce que je pensais. », la Shogun porta de nouveau son kiseru à sa bouche, inspirant une grande bouffée de tabac. « Cependant, il est naturel que la gestion des affaires, des finances et des politiques étrangères soient confiées aux Nara. Leur intellect les précède, leur ruse aussi. Ils sont les mieux placés pour ce poste. Quant au samurai-dokoro... mon sang est celui d'une Fujiwara. Ce sang nous unis – moi, mes héritiers, mon clan. Je ne peux pas ne pas leur confier la protection des terres qui leur revient de droit. Ils seront mon bras armé : il ne peut en être autrement. Les confier aux Hyûga serait un affront dont mon règne ne se relèverait pas, en considérant que je ne suis plus l'une des leurs, mais une Hyûga. Je ne peux le permettre ; d'une part, car Homura leur appartient. De l'autre, car ils pourraient prendre les armes pour te destituer quand tu viendras à prendre le trône : car ils te verraient comme un Hyûga, et non comme un Fujiwara, Eimei. »


Hyûga Eimei,
héritier d'Iwao

« J'en suis bien conscient, mère. », le jeune homme lui rendit ses documents, avant de s'agenouiller devant elle. « Tout dépendra de la manière dont vous annoncerez le monopole du monchūjo au clan Hyûga. »

Iwao se redressa de son siège, délaissant son kiseru sur le support qui lui était attitré. Ses pas la menèrent face à la silhouette de son fils, dont les doigts se saisirent du menton pour le forcer à la regarder.

« J'incarne la loi éternelle du Feu. Ils se plieront à mes désirs, car les contredire est une hérésie. », la Shogun laissa sa dextre retomber le long de son corps, quittant le visage du Hyûga. « J'introduirais ces changements comme un désir de l'Empereur. Ce sera à lui qu'ils en voudront.
Sera-t-il présent ?
Non. Ce Pays n'est pas le sien. Il ne lui revient pas de le diriger.
Entendu. »

informations à lire avant de poursuivre votre lecture:

***

Le jour du festival de la lune rouge...






Les âmes habitant le Pays du Feu avaient attendu ce jour depuis longtemps. Celui où, sous l'auspice de toutes les richesses et de tous les augures, la lune s'élèverait dans le ciel brûlant de l'été, irradiée par les couleurs pourpres du firmament. En cette nuit unique, l'ensemble des habitants d'Homura étaient invités à se rassembler entre les murs de la cité pour prendre part aux festivités, baignés par les senteurs épicées des échoppes et des marchands qui s'étaient réunis pour l'occasion dans les rues du Shogunat. Au loin, il était aisé d'apercevoir des lumières illuminer le ciel : elles n'étaient nullement le propre des étoiles, mais celles de centaines de lanternes lâchées par les villages environnants qui fêtaient, à leur manière, le Festival de la lune rouge.

À Rindō, particulièrement, on en éleva quatre-vingt-dix – une pour chaque frère, sœur, père et mère ayant perdu la vie lors du massacre du printemps, que les forces d'Homura avaient empêché de s'étendre à l'ensemble de ses habitants. En ce jour où les ancêtres étaient célébrés, le futur était tout autant acclamé – car leur grandeur se répercutait sur celle du présent et jetait de bons présages pour le futur. S'ils prenaient ce soir un peu d'avance sur la virée aux morts automnale, c'était avant tout les vivants de cette bourgade qui célébraient les soldats, ce soir, pour leur sacrifice et leur courage.

Dans la cité du Feu, un immense festin avait été édifié autour du grand feu irradiant la place du centre-ville, et dont les braises réchaufferaient autant les citoyens que la proximité de leur prochain. Parmi la foule, on pouvait reconnaître de nombreux visages familiers, qu'ils fussent ceux des clans majeurs qu'abritait le Shogunat ou l'un de ces simples croyants embrassant la foi de la Voie. Ils n’étaient pas nombreux ; mais ils étaient là, et c’était le plus important aujourd’hui.


Nara Kuenai,
Cheffe du clan
Nara


Nara Enman,
Membre du
clan Nara


???,
Membre du
clan Nara

Évidemment, Nara Kuenai arpentait les rues chaleureuses du festival, accompagnée par deux autres membres de son clan. Ses pas s’arrêtèrent lorsqu’elle aperçu une silhouette au loin – il ne lui en fallut pas plus pour se retourner vers ses comparses, le sourire aux lèvres.

« Je vous retrouverais après le discours de la Shogun. »
Entendu. »

La jeune femme à leurs côtés se contenta d'acquiescer aux dires de sa cheffe de clan, ses mains lovées devant elles avec grâce, le bout de ses doigts dans la paume de l'autre. Elle laissait son regard parcourir l'esplanade sans dire un mot de plus, tandis qu'Enman, lui, avait dissimulé ses bras croisés dans l'ombre de ses manches, patientant calmement à l'emplacement qui leur fut dédié. Il n'était hostile envers nul individu – bien que si quelqu'un s'approchait de leurs silhouettes, il se contenterait d'un regard en coin envers celle-ci, qui lui ferait comprendre qu'ils n'avaient aucun intérêt à entamer une quelconque discussion ni échanges de politesse.


Nara Gansei,
Membre du
clan Nara


Fujiwara Senchi,
Chef du clan
Fujiwara


Fujiwara Akaburoshi, Ancien du clan Fujiwara

Kuenai, elle, se fraya un chemin dans la foule sans difficulté. Elle vit au loin le visage familier de Gansei, qui trônait aux flancs de Senchi et d'un homme bien âgé qu'elle connaissait inévitablement de nom, mais dont elle n'avait pas récemment eu le déplaisir retrouver. Elle se garderait bien de changer cela et se contenta d'échanger une œillade avec le chef du clan Fujiwara, qui comprendrait sans détour la signification de son geste. L'homme hocha simplement la tête, s'excusa auprès de ses comparses de discussion et lui enjoignit le pas. Dans son ombre, Kuenai trouva une seconde pour capter l'attention de Gansei, qui lui fit un signe discret lui intimant son accord, lorsque les deux Fujiwara leur tournaient le dos.

Elle poursuivit ainsi son chemin jusqu'à l'estrade où se trouvait la grande Shogun et son époux. Tous deux prirent place à son flanc et celui d'Eimei. Ainsi rassemblés près d'elle, ils incarneraient par leur simple présence la volonté des trois clans fondateurs d'Homura.


Fujiwara Iwao,
Shogun d'Homura


Hyûga Aoba, époux consort de Fujiwara Iwao


Hyûga Eimei,
chef du clan Hyûga et héritier d'Iwao


La Shogun se tourna vers son conjoint, ses bras croisés laissant simplement s'échapper un kiseru tenu au bout de ses doigts. Son bec ne tarda pas à accueillir ses lèvres ; et sa bouche, le doux goût du tabac. Elle n'eut rien à dire – Aoba lui répondit sans qu'elle ne l'ait questionné. Son visage demeurait finement adossé contre son poing relevé, assis vers le fond de l'estrade sur l'un des trois sièges spécialement disposés pour lui et sa famille. En retrait, pour ne pas s'immiscer visuellement dans les affaires du Shogunat et des clans. Présents, car c'était-là leur devoir.

« Ils ne vont pas tarder. »

Elle acquiesça d'un simple signe de tête, observant l'assemblée qui ne cessait de croître d'autant de marchands, civils et enfants que de soldats sous ses ordres.

***
Une dizaine de minutes avant le début du discours d'Iwao...

Une silhouette fendait la foule tant bien que mal, sur le flanc de l'assemblée. Ses yeux dardaient chacun des visages, un air inquiet peint sur son visage. Son ombre se glissait entre chaque présence avec la délicatesse d'un homme ne souhaitant pas bousculer son prochain, mais suffisamment hâtif pour ne pas les laisser entraver son chemin. Les bruits et les échos du peuple lui parvenaient ici et là, faussant ses perceptions : il n'y avait qu'un seul être parmi tous ceux-ci qui l'intéressaient – la raison même pour laquelle il s'était élancé à travers ce torrent humain qui ne cessait de s'avancer, petit à petit, au plus près de l'estrade où se tenaient Iwao et les trois chefs de clan. Le temps était compté ; car déjà, la lune s'élevait haute dans le ciel, ses flancs grignotés par les lueurs d'un soleil de minuit qui ne tarderait pas à lui concéder ses couleurs pourpres.
Lorsqu'elle aurait pleinement revêtu ses teintes, la Shogun commencerait son discours – il devait faire vite.

« Mais bon sang, où est-ce qu'elle est passée... »

???,
???


De l'autre côté de l'esplanade, une forme fendait les allées et venues de la foule à une vitesse folle. Le vent s'engouffrait dans sa coiffure étrangement complexe pour un tel évènement, ses poings fusant devant elle au rythme de ses enjambées pour donner plus d'élan à chacun de ses pas. Sa poitrine se soulevait au rythme effréné de ses respirations, son regard s'écrasant sur chaque aspect de l'horizon pendant une brève seconde, comme si elle cherchait quelque chose sans pouvoir trouver son chemin. Sa voix résonnait, haut et fort pour se faire entendre des âmes les plus proches, priant pour ne percuter aucune d'entre elle. Une chaleur étrange s'élevait dans son torse – celle de la honte de son retard, l'incertitude de se trouver si entourée d'un monde qu'elle ne connaissait pas et la crainte du jugement qu'elle pensait voir dans chaque regard qui se tournait vers elle.

« Pardon, pardon ! Excusez-m–... »

Il ne lui suffit que d'une seconde d'inattention, les yeux clos comme pour se substituer à son malaise, pour que son corps n'heurte celui d'un autre. Ses prunelles s'ouvrirent d'un seul coup, ses poings agrippèrent les vêtements de l'individu pour ne pas tomber. Elle aurait voulu que le monde l'avale tout entière et qu'elle ne se réveille plus jamais, morte de honte comme elle l'était.

???,
???

Lorsque les yeux blancs de son vis-à-vis se plantèrent dans les siens, ses lèvres se pincèrent du sceau du silence. Elle inspira, une fois, deux fois – comme pour se recomposer, avant de s'excuser plantement, ses mains liées devant elle et l'arche de son dos légèrement courbée.

« Par Izanami – je suis vraiment navrée. J'étais tellement préoccupée à l'idée d'arriver en retard que... je ne vous ai pas vu. »

Elle se redressa, élevant son regard vers la lune qui ne tarderait pas à devenir pourpre. L'inconfort se lisait sur ses traits, la mâchoire serrée. Alors elle se tourna vers l'inconnu, ses mains crispées les unes sur les autres.

« Si vous vous rendez vous aussi à l'assemblée, pourrais-je vous demander de m'accompagner ? Je ne suis pas familière de ces rues. Est-ce que vous connaîtriez un raccourci qui nous permettrait d'arriver à temps ? »

Il allait sans dire qu’elle se maudissait tout autant pour son manque de discernement qu’elle priait pour que le Hyûga accède à sa demande, quand bien même elle lui avait fait l’offense de le bousculer au beau milieu du festival.
Déjà, le bruit des tambours s’intensifiait, annonçant l’arrivée imminente du soleil dans l’ombre de la lune.

récapitulatif:
informations de contexte à lire:


Sato Katsuki
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMar 27 Fév - 21:45

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Sato KatsukiChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns
Enfin, l'événement que tout Homura attendait depuis que les premières longues journées d'été étaient arrivés, le festival de la lune rouge! Depuis des années que Katsuki en entendait parler, mais qu'au monastère, il ne pouvait que brièvement observer le ciel depuis le complexe, car les plus jeunes devaient restés à l'intérieur pour guarder le domaine pendant que les ainées sortaient. Cette fois-ci, il était non seulement autorisé à y participer, mais il était directement à la capitale! Au coeur des festivités, là où les dirigeants du Shogunat était présent, et où les lanternes dans le ciel formait une seconde voûte céleste, celle-ci créer par les mortels en ce jour de célébration. La voix d'Homura, celle de tous ses citoyens dans les rues, atteignait la fenêtre de Katsuki alors que celui-ci se préparait à sortir. Il avait, pour l'occasion, mis des vêtements, un kimono robuste qu'il c'était offert pour l'occasion, avec de jolie motif de nuages, surplombés au niveau de sa nuque par une lune rouge. Il portait aussi son bandeau à son cou, affichant fièrement son affiliation aux forces armées d'Homura.

Alors que le colosse fermait la porte de sa demeure derrière lui, il rejoignait les rangs des nombreux Homurajin, en direction du centre-ville! Sa taille et sa corpulence rendait la navigation plutôt difficile, car bien que le bonheur reignait généralement dans les rangs des citoyens, il n'était pas sans remarqués que le colosse était un poil encombrant par rapport à la moyenne. Un avantage certains était néanmoins née de cette caractéristique... pas besoin d'être aux devants pour voir plus loin, et aucune difficulté à se diriger dans une si grande foule, car il surplombait l'océan human comme un iceberg. Nul doute que certains l'utiliserait comme point de repère aujourd'hui... car il commençait à être connu de la masse... et ça lui allait, cette fois.

La seule chose qui manquait à Katsuki, c'étais de la compagnie... il n'avait pas vue Haruo depuis un moment, et n'avait pas réellement d'amis à proprement parler, ni de famille ou de clan à qui s'identifier... juste des collègues sympatiques. La solitude, c'étais paradoxale quand on est littéralement entouré de gens sympatique, et bien que ça n'entâchait pas totalement l'expérience du Sato, quand il c'est retrouvé au milieu d'autant de gens, en groupe, qui s'amusent et discutent... pour peut-être la première fois dans sa vie... il adressa une pensé à sa famille, sa véritable famille, ceux qui l'avait soit abandonné soit était mort trop tôt pour le connaitre. Nul trace du clan 'Sato' à Homura, à part lui bien évidemment. Y avait-il une place pour le colosse dans ce monde, autre qu'un puissance combatant d'Homura?

Arrivés au centre-ville, Katsuki noyait ses idées noirs dans une quantité franchement déraisonnable de nourriture de rue... des friandises qu'il n'avait jamais goûter, des aliments exotiques venant d'ailleurs... il avait bien l'intention de tout goûter! Et c'est les bras pleins, partageant sont lot avec l'occasionnel enfant des rues qu'il remarquait, qu'il arrivait à la place central, où aurait bientôt lieux le discours de la Shogun... pour la première fois, Katsuki n'aurait pas à le lire bien après! Il verrait de ses yeux la shogun, et ça, c'était une experience qu'il attendait de pied ferme!


Seijuu Mei
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMar 27 Fév - 22:14

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Seijuu MeiGenin 下忍 de rang C+

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns
Seijuu Mei,
L'unique, le grand


- Oui. MMMh. Magnifique. ROU

De grandes ailes de charbon se frayent une place dans une foule quelque peu interloquée de voir se pavaner… Un oiseau d’un petit mètre doté d’une large couronne d’encre; noble allure d’un volatlte aux manières évidentes.

Tu fais claquer tes serres sur le sol terreux; avant comme un soldat qui fait sa parade; pas nuptiale, pour une fois.

- ROU ROUUUUU FAITES PLACE.

Ta voix anormalement humaine dénote avec cet aspect plumé et flambeur; qui gonfle à mesure que les regards se croisent sur ton chemin.

- Rou rouuuu il est un magnifique palais

Tu commences à sautiller sur place tout en avançant progressivement au gré de tes humeurs.

- Tout beau tout rouge, si haut, qui bougeeee.

Tu chantônes; ravi d’être au coeur d’une fête dont les échos traversent désormais le Yuukan tout entier.

- Belle dame, beaux hommes; la lune questionne ;

On sent ton bonheur et ton inspiration débordante alors que ton postérieur plumé se dandine.

- Comment puis-je briller; d’une autre couleur que carmin; devant cette lueur que représente votre main ?

Clac clac clac.
Les griffes se plantent au sol: terminent la petite chansonnette d’un geste habile. Et te voilà enfin prêt à parader silencieusement; pour les secondes à venir; jusqu’à te rapprocher au plus proche de l’endroit qui laisserait résonner la voix du feu. C’est qu’avec ta taille actuelle; tu es obligé d’être à l’avant de la scène; n’est-ce pas ?

Spoiler:

Hyûga Noboru
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMer 28 Fév - 1:36

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Hyûga NoboruGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns




Hyûga Yasuhiko,
Père de Noboru


Quitte le linceul de ton adelphe, Noboru. Ta place est parmi nous, sous les lueurs écarlates de la lune. Représente notre famille. Représente notre clan.

Oui, père. Je vous ferais honneur, comme je l'ai toujours fait jusqu'à présent. Je désire rester quelques minutes encore auprès de mon frère. Je vous rejoindrais sur place.

Ainsi soit-il. une pause brève. Pourquoi portes-tu une amaryllis rouge ?

C'était la fleur préférée d'Asuka. Elle l'arborait à chaque festival. Nous ignorons où elle se trouve, mais je voulais qu'elle soit là, avec moi.

Comment peux-tu penser que cet ersatz d'ornement se substitue à mon unique fille ? Elle n'est plus, inutile de raviver cette plaie ô combien douloureuse.

Vous avez peut-être abdiqué père, mais ce n'est pas mon cas. Je la trouverai, quoi qu'il en coûte.

Dans le souffle d’un soupir éructé avec dédain, ton géniteur quitte l’officine boisée parfumée par cet encens aux vertus curatives. L’âge avancé de ton devancier met en perspective sa relation avec le deuil. Sa fougue d’antan laisse place à une masse informe d'inférence. Une situation qui rougit tes viscères, mais que tu pardonnes. Chaque être mène cette guerre intestine face au précipice du trépas. Qui es-tu pour ne serait-ce qu’apposer un quelconque jugement ? Pour toi, la dérobade manœuvrée par ton aïeul n’est qu’une épaisse brume opaque appliquée à l’esprit pour voiler la réalité froide et granitique de la situation. Tu ne désires pas te rattacher à l’image d’une bulle d’oxygène alors que tu te noies. Tu nourriras, chériras, ce maigre espoir d’un jour pouvoir remonter à la surface de ce monde immergé.

Main recueillie avec tendresse, tu contemples la placidité de ton homologue dans cet état d’entre-deux. Le teint pâle, le corps frêle. Transfert de chaleur dérisoire. Insuffler la vie dans ce cocon vide relève du miracle, mais tu t’y attelles, chaque jour. Tant que ce myocarde fragile pulsera, tu lutteras contre les vagues scélérates de ce destin sournois.

Je le sens, mon frère. Janome n’est plus très loin. Bientôt, nous serons en mesure de le rattraper et trouver ce mal qui te rapproche dangereusement de l’ultime catafalque. Conserve tes dernières forces précieusement, mon frère.

D’un geste d’affection, tu ceins tes bras autour de cette matière organique inanimée avant de sortir. Ajustant cette broche florale sur ton noble affiquet, tu quittes tes quartiers pour rejoindre les tiens pour fêter les derniers effluves de chaleur de cet été sémillant.

Odeurs épicées s'immisçant dans tes cavités nasales. L’agitation des ruelles de la capitale se fait sentir, irriguant les nombreuses artères de cette exaltation bouillonnante. Les visages de décrispent. Les langues se délient. Les relations se soudent. L’espace d’un instant, le poids morbide du monde s’allège. L’insouciance gagne les cœurs des plus défaitistes, nourrissant leurs gosiers de ces quelques gouttes précieuses d’espoir.

Au loin, l’empyrée sanguinolente se teinte de ces astres factices. Élevé dans l’éther par les mains meurtris par la barbarie de ces quelques apocryphes, ces fanaux flottent à travers le pays comme une oriflamme au gré du vent. Baignée dans cette lumière prodigieuse, la foule s’agite de tout son être pour rejoindre le foyer incandescent de cette cérémonie. Tu suis cette nuée alors que le cramoisi perce la rétine subjuguée par cet horizon crépusculaire aux allures de pandémonium.

Happé par le faste de ce paysage, une bousculade vient juguler ta contemplation. D’un mouvement gracieux, tu te retournes pour t’enquérir de l’état de la personne. Les teintes rougeâtres de l’air laissent entrevoir une demoiselle à la chevelure finement soignée dans son auguste apparat. Confondue en excuses après cette collision, tes mots se veulent doux, suaves pour la rassurer.

Ne vous excusez point, jeune dame. L’émulsion des festivités rend les mouvements de la foule imprévisibles. Vous n’êtes pas à blâmer face à cette effervescence.

Un sourire sincère se voulant apaisant, au vu de l'inquiétude ostensible de l’inconnue aux yeux de nacres.

Avec plaisir, madame. Je vous en prie, suivez avec minutie mes pas et je vous amènerai à bon port.

D’un geste précis, tu actives l’immaculé pupille. Bien que connaissant les diverses ruelles de cette cité, il te fallait optimiser tes déplacements. La demoiselle semblait extrêmement pressée et tu l’étais tout autant, si tu ne voulais pas décevoir ton géniteur. Balayage rapide de l’horizon énergétique dans ce paysage devenu monochrome. Tu perçois les mouvements de foule et compiles les données qui sont tiennes pour établir l’itinéraire parfait.

Alors qu’au loin, les tambours retentissent, tu tends une main rassurante, indiquant que les enjambées devaient être hâtives. Tu te faufiles à travers les échoppes et les gens, optimisant sur le moment ton trajet en fonction de ces flux organiques qui ne cessent de se mouvoir dans cette grande cité vigoureuse. Gardant un coup d'œil sur ta protégée, les interstices sont religieusement empruntés pour économiser du souffle. Enfin, l’authentique moelle du festival se dévoile devant vos yeux. Laissant les veines se rétracter, tu adresses un visage chaleureux.

Juste à temps ! J’espère que le voyage ne fut pas trop tumultueux.

Une silhouette un peu plus loin te hâla. Le visage de ton géniteur se dessina.

Noboru !

Un léger soupir, avant de faire tes adieux.

Puissiez-vous passer un agréable festival de la lune rouge et que votre soirée soit aussi scintillante que ces lanternes qui illuminent notre voûte. Au plaisir de vous revoir, madame.

Illustre révérence auprès d’elle avant de la laisser rejoindre sa destination, alors que tu te places auprès de ton patriarche, prêt à entamer les festivités.

Résumé:

Yukita Eiko
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMer 28 Fév - 7:30

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Yukita EikoGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns
Le Diplomate
Nous sommes les instruments. Je suis la Musique


Quand dans la nuit tu croise une lumière, laisse toi guidé. Si dans la lumière tu croise une ombre. Par à l'opposé. La vie ne se joue cas un fil. Le bien ou mal, blanc ou noir. Seras tu le pion de la liberté ? ou le pion de la cruauté ? Vivre ensemble ou mourir seul. Il fallait être ou ne pas être spectateur de sa propres vie.

Tout de blanc vêtu, il avançait, seul, comme un spectre errant à travers une nuit glaciale. Les rues étaient désertes, à l'exception de quelques rongeurs et autres vermines nuisibles. Le ciel était parsemé de mille étoiles, décrivant ainsi différentes constellations aux tracés étranges et ambigus. Un silence morne et pesant envahissait la scène. Soudain, un hululement, puis... plus rien. L'atmosphère était pesante. Par moment, on eut pu discerner le bruit de ses pas sur les pavés, lorsque ceux-ci n'étaient pas ensevelis. Ses mains étaient tachées de sang et on pouvait discerner un halo brunâtre sur son vêtement, au niveau de l'abdomen. Tout cela était étrange. Tout ceci avait un côté merveilleux, fantasmagorique et inexplicable...

Je me réveillais en sursaut, mon cœur battant à la chamade. Quelle avait été cette étrange vision ? Il ne le savait pas. Assis au bord de son lit, il resta de longues minutes, perdu dans ses pensées, essayant d'y extraire une réponse, mais rien ne vint. Une prémonition ? Non, tout ceci était absurde. Il ne croyait pas à ses supercheries. Comment pouvait-on prévoir le futur ? C'était tout bonnement impossible. Si cela avait été le cas, le monde ne serait pas façonné ainsi... Néanmoins, il persistait à penser que cela était des plus étranges et qu'il devait forcément y avoir une solution. Laquelle ? Il n'aurait su le dire. En réalité, peu l'importait pour le moment. Il se préparait pour accomplir ce qu'il devait faire. La machine était déjà en place, elle suivait son cours, mais la laisser telle quelle ne servirait à rien au long terme. Il était temps de passer à l'étape supérieur.

Ayant pris soin de laisser son appartement propre et bien ordonné, il s'élança à travers les ruelles du village. La nuit s'était installée de peu et les villageois commençaient peu à peu à rejoindre leur demeure, du moins, ceux qui ne comptaient pas profiter des établissements nocturnes. Il sortit de son modeste appartement, descendit quelques escaliers et arriva rapidement dans une des artères principales du village. À cette heure-ci, elle n'était pas très fréquentée, mais d'ici quelques minutes, elle serait bondée. Eiko profita donc de ce seul moment de répit et se hâta à travers les ruelles presque quasi déserte de cette forteresse encore endormie. Il avait un pas déterminé, il ne faisait nul doute qu'il savait où il se dirigeait.

- Allez père, dépêchez vous ! On va être en retard !


Il semblait connaître le chemin avec une précision déconcertante, se repérant dans des dédales de ruelles sombres avant d'arriver sur une grande place pavée. Celle-ci était cerclée de commerces et d'échoppes en tout genre. Cela allait du simple marchant de fruit, aux stylistes le plus réputé du pays.

- C'est donc ça, le festival de la lune rouge ? Magnifique !

:copyright: Laueee




Récap Rp ::

Matsurika Hanabi
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMer 28 Fév - 17:23

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Matsurika HanabiChûnin 中忍 de rang B+

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns
Quelques heures avant le début des festivités.

Ayant passé ces dernières semaines à ruminer les différents événements qui c’étaient enchaînés. L’attaque des Otojins et l’apparition du démon renard au côté de Naga et Janome, sa mission à Uzu qui lui avait livrée davantage de questions que de réponses, et le point culminant: le massacre de Rindô et ces quatre-vingt dix âmes perdues. Dans ce contexte, elle accueillait avec gratitude ce moment de répit et de joie que représentait le Festival de la Lune Rouge. Dans tout le pays mais particulièrement dans la capitale seront honorés ancêtres et disparus avec, pour tous, une pensée pour les disparus.

S’affairant à dénicher une tenue convenable au milieu de l’amas de linge rose que constituait sa penderie, elle ne savait comment s’habiller. A vrai dire, elle n’avait pas l’habitude de ce genre d’événement, noyée au milieu de la masse. Elle qui menée la double vie d’artiste au cœur des débats et de kunoichi aussi discrète que l’ombre d’un Nara, elle ne pouvait trouver ses repères. Et puis, avec qui y aller ? Elle avait d’abord songé à Toguro, son beau marin, mais elle ne savait qu’elle attitude adoptée. Sa partenaire la plus précieuse Tsukiyo était partie vivre son idylle avec une Hyûga loin des yeux moralisateurs du clan de cette dernière. Sûrement croiserait-elle des têtes connues malgré tout.

Perdue dans ses pensées, elle fut surprise par le bruit d’une personne qui tambourinait à la porte de son échoppe pourtant fermée. Puis, une voix tonitruante rappelant le grondement d’un ours bourru s’esclaffa à l’extérieur.

« Oh Oh Oh !!! Voilà une échoppe à ton image ! »

La jeune femme hésita, cette voix… elle ne pouvait réellement appartenir à celui à qui elle pensait. Ou peut-être que si ?

Elle se précipita à l’étage du bas et ouvrit la porte à celui qu’elle considérait comme son grand père, bien qu’étant tout de même son grand-oncle. Matsurika Kuma. Le Sage au Pinceau. L’homme qui avait éduqué Hanabi comme sa propre fille lui faisait face dans sa tenue traditionnelle de moine, un énorme sourire surplombant sa non moins imposante barbe noire.

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Matsurika Kuma


« Pa… PAPÉÉÉ ?! » S’exclama-t-elle en se jetant dans ses immenses bras.

« Oh Oh Oh !! Je suis content de te voir ma petite ! Oh Oh Oh ! J’ai été très déçus de ne pas te voir à Uzushio. J’étais en voyage à ce moment là… » Son regard s’assombrit et il perdit son sourire. « Je suis au courant pour le sceau… Je ne sais pas quels sont les secrets dont tu as pu être témoin et qui méritait tel traitement… » Ses poings se contractèrent avant de se desserrer en même temps qu’il expirait profondément avant de de nouveau la regarder avec son éternel grand sourire. « Mais je suis là maintenant ! J’ai accepté un poste d’enseignant en Fûinjutsu à Homura. Je serai là pour t’épauler à partir de maintenant. J’ai d’ailleurs fait quelques découvertes au sujet de notre faculté à manipuler l’encre des plus étonnantes ! Mais nous verrons ça une autre fois ! Aujourd’hui est un jour de fête et d’hommage. Je t’ai d’ailleurs ramener une tenue d’Uzu, elle a était réalisée par les couturiers les plus talentueux de l’île des Tourbillons. Je suis sûr qu’elle te plaira. Oh Oh Oh. » Barit-il à la manière d’un ours ivre tout en lui présentant un paquet délicatement emballé.

« Me… Merci Papé. Pour ton cadeau et pour ta présence. Je me sens déjà plus forte ! » S’exclama-t-elle, quelques larmes encore dans les yeux.

Après s’être préparée, laissant de côté pour un soir ses taches de peinture rose, elle enfila la robe que lui avait offert son grand oncle. Dans le plus pur style d’Uzu, la robe d’un rouge écarlate rappelant la flamboyante chevelure des maîtres des sceaux Uzumaki, présentée de nombreuses grues prenant leur envol. La qualité du tissu et du travail n’avait rien à envié aux plus grandes pièces de coutures. Jamais elle n’avait portée une telle robe.

 « Tu as terminée Hanabi ? On vas être en retard ! »

« Oui Papé ! Comment tu me trouves ? »

Elle ouvrit la porte de sa chambre pour laissait son grand oncle émettre un jugement qu’elle savait d’avance positif. Après quelques mudras, elle ajouta la touche finale à sa tenue: de petits papillons multicolores qui voletaient autour d’elle.

Hanabi durant le Festival de la Lune Rouge.:

 « Tu es magnifique… »

« Comme si tu pouvais dire autre chose ? C’est toi qui m’a offert cette robe. »

« Oh Oh Oh ! Je le pense sincèrement mon enfant. Bien allons-y !»

C’est ainsi que le duo des Matsurika se joignit aux festivités.

Le Festival de la Lune Rouge.

L’air était chargé des odeurs des torches brûlantes et des confiseries en vente sur les étales hétéroclites qui bordait la grande rue menant à la place centrale d’Homura. La jeune femme reconnue ici et là des têtes connues. Des ninjas et guerriers rencontrés en mission, des enfants à qui elle avait enseignée, des civils et des marchands qu’elle avait aidée durant ses enquêtes et ses traques. En cette soirée tout Homura était sortie dans la rue afin d’honorer les morts et surtout fêter la vie. L’on pouvait dire que le festival avait une signification bien particulière cette année. Mais au milieu de la population nombreuse de la cité, elle ne vit trace de la crinière indomptable de son marin.

Son grand oncle, lui, se plaisait à reconnaître ici et là de vieilles connaissances et adresser quelques mots à de jeunes curieux qui avaient entendus parler de la légende du vieux moine que l’on appelait auparavant Le Guerrier au Pinceau.

C’est ainsi qu’ils déambulèrent, s’arrêtant à quelques étales, goûtant des spécialités non sans les comparer à celles qu’ils trouvaient à Uzu. Les rires des enfants courant dans la rue se mêler aux exclamations euphoriques des retrouvailles entre famille. Cette soirée était vraiment un événement spécial pour le shogunat, un moment fédérateur où les Hijins oubliaient le poids des clans pour ne former qu’une seule masse grouillante et joyeuse. Ses yeux glissèrent sur quelques Juunins qui se déplaçaient discrètement sur les toits telles des ombres au service du shogunat, assurant leurs devoirs même en cette soirée. Rien ne pouvait -et rien ne devait- entacher cette soirée.

Soudain, son grand oncle agrippa le poignet de la peintre et la tira en direction d’un petit groupe discutant à pars, leurs vêtements et leurs attitudes démontraient leurs valeurs au sein du shogunat. Elle reconnut aussitôt l’un des hommes forts du shogunat et du clan des manipulateurs d’ombre.

« Oh Oh Oh ! Mais si ce n’est pas cette vieille carne d’Akaruboshi ! Toujours en bonne santé à ce que je vois ! Et vous devez être… ? »

« Nara Gansei. » Répondit aussitôt la peintre qui ne pouvait que connaître le Nara, l’un de ses supérieurs les plus émérite. « Enchantée de vous rencontrer, veuillez excusez les manières de mon Papé, il est malheureusement plus proche de l’ours que de l’homme lorsqu’il s’agit de bonne manière… » Ajouta-t-elle en s’inclinant poliment devant le Nara et le vieux Fujiwara, laissant le barissement du rire de son grand oncle se répandre autour d’eux.

Spoiler:

Eien no Weihan
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMer 28 Fév - 22:18

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Eien no WeihanChûnin 中忍 de rang B

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns
Weihan ne s’intéressait pas à ce genre de chose, comme même un narrateur pouvait le supposer.

Mais il était là quand même, si ce n’était que pour faire acte de présence. Le Genin n’était nullement asocial, c’était plutôt les gens qui le fuyait que l’inverse en fait. Quelque chose à voir avec son apparence, mais rien n’était moins certain.

L’air était chargé d’odeurs épicées et sucrées, le vent semblait emporter les rubans rouges que les gens attachaient aux branches des arbres ou aux pans de leurs fenêtres. Un enfant s’était approché de lui, timide devant l’armure de l’homme, mais avait finalement pris son poignet pour y attacher un autre ruban avant de partir en courant.

« Quelle hérésie, quand même. Mais les friandises sont pas mal. »

Le Heaume grinça en tournant vers son confrère du culte, Han, qui semblait à mi-chemin entre amusé et dépité. L’intérêt qu’on trouve en quelque chose d’inacceptable, cette fascination pour l’aberration. Ce sentiment, Weihan le comprenait bien. Croisant des bras cerclés d’acier, le Genin haussait au final des épaules.

« La paix est également une célébration. Elle est simplement plus discrète. »

« La paix est la conclusion inévitable de la Voie. Elle est un but éternel. Ceci est… »


Han secoua la tête en soupirant.

« Il n’y a pas si longtemps, tu étais cloué à un lit après avoir survécu au génocide entier. Ça ne semble plus si important ce soir. »
« Ce ne l’a jamais été. »


Une sorte d’oiseau géant se pavanait au milieu de la rue, et Weihan s’esclaffait légèrement, s’appuyant contre le mur sur le côté de la rue. Le feu des torches et lanternes renvoyait des éclats furieux contre le gris terne de son armure. Si on regardait de près, on aurait juré voir une flamme bien semblable entre les grillages de son heaume, l’écarlate d’un regard fanatique.

« La Voie voudrait que ses spectateurs trouvent un chemin vers la paix, même s’ils ne la comprennent pas. En cela, acteurs et spectateurs sont rassemblés. L’humanité réchauffe son cœur quand elle se tient main à main. »

Une femme traversait la rue, accompagnée mais restant le cœur de l’attention des gens présents. Sa robe rouge était magnifique; comme celle qui la portait. Et en regardant de près, Weihan s’étonnait à reconnaître quelqu’un qu’il connaissait. Si passionnée qu’elle était pour une autre couleur, l’armuré n’aurait pas pensé la voir autrement.

« Hanabi… Si… »

Mais sa voix avait été trop basse, trop étouffée dans l’écho des badauds pour avoir l’espoir d’être entendue. Et même si ça avait été le cas, qu’aurait-il pu lui dire ?

« Voilà qui était pathétique. »
« … Merci. »


Ils échangèrent un rire amusé alors que Weihan reportait son attention sur son environnement. Han lui proposait une bouteille qui contenait immanquablement de l’alcool et le Genin refusait poliment, se considérant en service, plus ou moins.

«  Et il va y avoir une sorte de discours ? »

Weihan haussa les épaules.

« Et des chefs de clan pour le donner ? »

Weihan haussa les épaules.

« Tu es sensé savoir ce genre de chose ! »

Weihan haussa les épaules.

« Tout ces gens… Rassemblés pour entendre les mots d’autres gens, par seul gré de leur lignée, l’influence ou l’argent qu’ils ont rassemblés au fur du temps. Entendre les récits de leurs intrigues, des tares qui les habitent, puis de le présenter parés d’or et de soie. Et ce, un sourire aux lèvres. Ils trouveront tous leur compte ce soir, leur paix aveugle, dans l’ombre incessante de l’Éternité. »

L’armuré se tournait vers Han, la fièvre dans son regard d’acier aussi éarcalate que la lune célébrée.

« Imagine… Imagine si c’était la Voie sur ce piédestal, l’Éternité comme son message, devant un monde rassemblé sous sa vérité. »

Han le considéra en silence, avant de reporter son regard sur la foule qui ne cessait de croître.

« Ce serait beau. T’es plutôt poétique ce soir. »

Weihan éclata de rire, métalliquement, comme tout le reste.

« Un simple croyant qui se peine à voir la Voie croire en l’humanité davantage que l’humanité en elle. C’est ainsi. »



EIEN NOWEIHAN

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Ryokyaku Shinjirō
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyJeu 29 Fév - 23:16

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Ryokyaku ShinjirōGenin 下忍 de rang B

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« Je n'ai pas souvenir avoir déjà vu des astres si rouges quelque part ailleurs. A Oto, ils étaient bien plus loin, bien moins préhensibles, d'une autre couleur aussi. Ils appartenaient au ciel, en fait. Ils n'étaient pas comme ceux qui défilent maintenant sous mes yeux. Ceux que proposent Homura m'envoûtent et me bercent ; ils ont ce quelque chose d'enivrant, cette lueur qui rappelle à la fois la passion et la combattivité, cette atmosphère qu'ils dégagent et qui m'invoque un sentiment doux, familial. Comme si j'étais invité à danser avec eux. Ils sont en grand nombre, en plus, ils envahissent la capitale sur des rues et des rues. Ils se répartissent ici et là, le long des charpentes, en haut de quelques poteaux. Ils subliment certains toits, embellissent des quartiers entiers, donnent toujours plus de hauteur à cette grande place que le grand feu illuminera bientôt à son tour. Il suffit que je m'arrête quelques instants et que j'admire tout cela avec ce recul que je connais.

Je me vois à la troisième personne, mais ce n'est pas moi que je veux regarder. Derrière cette vitre, je perçois l'immensité de la foule et de cette scène. Je me passionne pour ce grand palais aussi magnifiée et m'entiche de la chaleur du moment. Nous sommes en été, je ne suis plus réellement seul et même si je le reste encore physiquement, dans mes habits d'allochtone, dans mes vieux tissus d'étranger, je me laisse aller à ces mélodies qui s'envolent. Homura a sincèrement ce qu'il me manquait et à ce moment-là, je me refuse à croire qu'il existe encore des guerres.

J'avais raison. Je le savais. Le monde pouvait être magnifique lorsque l'on cherchait bien.
»

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Il devait être dans les moins présentables, à ce moment-là. On y aurait parié qu'il n'était pas d'ici, à juste titre, ou qu'il était un sans-abris, des personnes dont les moyens ne leur permettaient de s'offrir ce qu'il y avait de plus seyant. Il fallait dire qu'à Oto, ces ambiances festives, elles n'existaient pas et... elles n'avaient même jamais existé. Là-bas, on pouvait boire pour célébrer la victoire d'une bataille ou pour célébrer sa survie. Mais même cela n'avait rien de bien charmant. Cela rappelait sans cesse que la vie n'était qu'un cadeau bien éphémère, que l'existence n'était résumée qu'à la priver ou qu'à continuer d'en profiter, que les sabres et autres armes étaient suffisamment divines pour choisir qui devait vivre et qui devait mourir. Les célébrations et festoiements ne faisaient partie d'aucun dictionnaire, on les avait oublié comme le sens de la vie. Alors logiquement, on ne laissait pas trop de place à des occasions de s'habiller convenablement ou de se mettre sur son trente-et-un, on préservait des habits souples, larges, qui ne bloquaient pas le mouvements. Qui aidaient une nouvelle fois à survivre, finalement.


Ici était une première fois.


Le Feu l'éveillait.


-‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’--‘๑’-



Il regarda autour de lui. Tous étaient préparés comme ils devaient sûrement le faire tous les ans. Son sabre était toujours attelé à sa ceinture parce que là était son habitude, il n'avait fait l'effort que de retirer ce chapeau de sa tête pour privilégier le respect. Ses bras restaient ballants un moment, le temps qu'il marchait encore. Et puis, lorsqu'il fut dans la foule, dans tant de monde qu'il peina à s'en sentir inclus, il prit finalement la direction de l'une des bâtisses environnantes. Là bas, on devrait y trouver une bonne vue. Il s'adossa à l'un des piliers, sous l'une des lanternes rouges qui éclaircissaient sa propre chevelure, et croisa enfin les bras comme il leva la tête.


Il y vit la Shogun, sa famille et ses proches, comme il put reconnaître les plus grandes familles du Shogunat qui se promenaient sobrement dans les ruelles ou sur les hauteurs. Il distingua toute cette culture qui l'entoura en voulant se l'approprier, ces habitudes, ces gens, cette place dans laquelle il aurait tant aimé grandir. Il y regretta presque son passé de guerrier. Cette famille, elle était à portée de main, elle semblait insaisissable pour cette soirée mais pas pour l'éternité. Combien de temps lui faudrait-il pour s'y affilier, combien d'efforts aurait-il à faire pour se mêler au point d'en oublier ses origines d'ailleurs...


Peut-être était-il préférable de ne pas y penser à ce moment-là.


Il y avait d'autres choses à profiter et puis, il ne fallait pas l'oublier. C'était à ce moment-là de l'année que la Lune était la plus belle.


Il valait mieux ne pas l'attrister.


Fujiwara Gen'Ichiro
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyVen 1 Mar - 2:29

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Fujiwara Gen'IchiroChûnin 中忍 de rang B+

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Festival d’Homura - Eté 83, Homura


Fujiwara Toshiro,
Père de Gen'Ichiro
Fujiwara Sayuri,
Mère de Gen'Ichiro


« S'est-il déjà éclipsé ? »

« Il s'est retiré il y a de cela environ trente minutes. Pour quelle raison ?  »

« J'aurais apprécié que nous puissions profiter de ce moment en famille, surtout compte tenu de l'absence de sa sœur. »

« Il y aura d'autres opportunités, ne t'en fais pas. Laisse-le simplement profiter de sa soirée, il l'a vraiment mérité, tu ne trouves pas ? »

Sans prononcer le moindre mot, le père de famille émit un léger soupir, signifiant ainsi son accord avec les paroles de son épouse. Ensemble, ils quittèrent leur domicile, se promenant paisiblement dans le quartier du clan, avant de s'arrêter devant une maison bien connue. Sayuri s'approcha du porche, frappa à la porte, et quelques instants plus tard, une dame d'âge avancé lui ouvrit, affichant à la fois surprise et un sourire chaleureux.

Ce geste chaleureux n'était pas sans signification, car les deux femmes se connaissaient intimement : la résidente de cette maison n'était autre que la servante du Flamboyant. Au cours de leur brève conversation, la femme argentée lui proposa de les accompagner, elle et son époux, au festival qui se tenait en plein centre du village. Elle accepta immédiatement, offrant ainsi l'opportunité, le temps d'une soirée, de s'éloigner des soucis concernant son jeune maître demeuré quelque part sur les terres d'Oto.

En chemin vers les festivités, le trio partageait ses souvenirs du passé, échangeant des anecdotes qui faisaient naître des sourires et des éclats de rire, rendant leur trajet des plus agréables. Pendant ce temps, l'opalin était déjà immergé au cœur des festivités, laissant de côté ses armes habituelles - les katanas - pour revêtir un élégant yukata bleu en soie orné des armoiries claniques brodées avec finesse.

À ses côtés se trouvait une jeune femme au teint ensoleillé, également parée pour l'occasion dans une robe traditionnelle aux nuances bordeaux ornée de motifs floraux, accompagnée de délicats bijoux venant sublimer sa tenue. Bien qu'elle ne portait pas ostensiblement les signes de sa noble affiliation, ceux qui la connaissaient pouvaient aisément reconnaître son statut.  

Le festival de la lune rouge offrait au jeune couple l'opportunité de se montrer ensemble en public pour la première fois, mettant de côté les différences qui pouvaient exister entre leurs familles respectives. Bien qu'ils fussent tous deux réservés, observateurs extérieurs, ils ne laissaient pas transparaître leur relation de manière évidente. Cependant, de temps à autre, des regards complices étaient échangés, témoignant de leur lien intime.

Dans l'agitation de la fête, ils se laissaient guider par l'arôme enivrant des dango fraîchement préparés. Les amoureux se lançaient dans la foule compacte, leurs cœurs battant à l'unisson, cherchant à atteindre la fameuse échoppe. Après quelques minutes d'efforts pour se frayer un chemin à travers la marée humaine, le couple parvint enfin à destination.

Là, ils commandèrent quelques portions de dango, impatient de savourer ces délices. Assis côte à côte, ils partagèrent leurs bouchées avec tendresse, laissant leurs papilles s'émerveiller des saveurs délicates. Chaque bouchée était une danse de plaisir, une communion de sensations, alors qu'ils se régalaient et se délectaient mutuellement de chaque instant passé ensemble.

Nara Hitomi,
Fiancée de Gen'Ichiro


Dans cet instant hors du temps, le monde semblait suspendu, capturant l'éclat du bonheur dans le regard des jeunes amoureux. Alors que l'air vibrait de leur complicité, Hitomi tendit à Gen'Ichiro une boîte finement enveloppée, un sourire timide ourlant ses lèvres. Touché par cette délicate attention, le samouraï sentit la chaleur de l'émotion colorer ses joues d'une teinte rosée, un doux frisson parcourant son être à la vue de ce geste tendre.

« Voici un petit quelque chose pour toi. Ce n'est pas extravagant, mais j'espère que ça te fera plaisir.  » dit-elle enjouée.

Sous le charme de l'instant, il reçut le présent avec émotion, les mains tremblantes. À l'intérieur, deux Sageo aux motifs uniques et colorés l'attendaient, correspondant exactement au nombre de katanas qu'il possédait, une parure parfaite pour orner ses précieuses armes.

« …Il ne fallait pas…Ils sont magnifiques. Merci ! » émut, il n’arrivait plus à trouver ses mots.

« Contente de savoir que ça te plait, Genichi ! » un sourire radieux illuminait le faciès de sa bien-aimée. « Allez, viens. Il ne faut plus tarder sinon on risque d’arriver en retard. »

« En retard pour ?  » fit-il un peu confus.

« Tu m’avais bien dit que tu le ferais ce soir, non ? »

Sans lui laisser l'opportunité de répondre, elle le saisit par le bras, l'incitant à se lever de son siège. Une fois debout, elle l'entraîna rapidement vers l'endroit où la Shogun devait prononcer son discours. Tous les hauts dignitaires étaient présents, y compris la personne que le jeune homme devait absolument rencontrer.

Spoiler:


Hyûga Tatsuya
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyVen 1 Mar - 23:54

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Hyûga TatsuyaGenin 下忍 de rang B

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Hyuga Shiharashi,
Genin - Soke


— Tu sais Tatsuya, si tu dois assurer ma protection durant ce festival, avec une telle foule, c’est à mes côtés que tu dois marcher, pas un mètre en arrière. Les mots étaient prononcés avec une touche d’amusement, de taquinerie également. Sans même pouvoir distinguer les traits de son faciès, je devinais ce petite sourire espiègle venu se loger dans le creux de ses lèvres. Elle qui prenait un malin plaisir à me mettre mal à l’aise ou soulever à quel point mon attitude envers sa personne pouvait la faire rire, trouvant cela amusant de me voir me conformer à mon rôle de gardien malgré cette amitié forte nous unissant. Provocatrice, elle cherchait même régulièrement à casser ce mur de formalité que je m’efforçais d’ériger la plupart du temps, conscient de ma position au sein du clan, de ma place au sein des branches.
Lâchant un léger soupir ennuyé, je remonte à sa hauteur, conscient qu’elle ne me lâchera pas de la soirée avec ça tant que je n’aurais pas cédé. — Et vous, Shiharashi-sama, vous savez pertinemment qu’il ne m’est pas nécessaire d’être si proche pour empêcher quiconque de vous faire du mal. Une mine renfrognée traverse son visage, elle me répond du tac-au-tac. — Ne commence pas avec tes formules de politesse, tu sais que j’ai horreur de ça entre nous… Sourcils froncés, elle affiche un air boudeur tandis qu’elle m’expédie un léger coup de coude dans les côtes. Un geste qui passera inaperçu au milieu de toute cette agitation, mais qui fait mouche. Cette fois, c’est à moi de sourire. — Allons, Shiharashi-sama, ne commencez pas à vous comporter comme une enfant. Vous êtes sous ma surveillance pour la soirée, je suis votre gardien avant d’être votre ami, ne l’oubliez pas. Surtout pas au beau milieu de tant de représentants de notre clan, dont notre chef et sa famille, par exemple. La consternation se lit dans son regard, il me semble avoir fait mouche, avoir remporté cette petite joute verbale qu’il nous est toujours très plaisant d’échanger. — A… ami... ?! Tss…

Elle presse le pas, muette et déterminée à mettre de la distance entre nous. J’ai peut-être été un peu trop efficace pour cette fois… Je l’observe se faufiler entre les gens, ne perdant pas de vue sa silhouette sublimée par la teinte éclatante de sa robe kimono. Veille à porter du rouge, qu’elle m’avait rabâchée durant les jours qui avaient précédé cette nuit du Festival de la lune rouge. Du rouge pour aller avec ma robe, qu’elle n’avait eu de cesse de préciser. Je n’avais pas vraiment eu besoin qu’elle me conseille sur le coloris de mon kimono, mon choix s’était à l’avance porté sur une couleur similaire à celle que revêt cette magnifique lune en cet instant si particulier.
Nous nous retrouvions donc tous les deux assortis, nos tenues carmins se démarquant de la masse, tout comme le tissu d’une qualité rare avec lequel elles étaient constituées. Soucieux de soigner mon apparence afin de faire honneur à mon clan et à dame Shiharashi, qui me faisait l’honneur de vouloir se montrer à mes côtés en une telle occasion, j’avais opté afin de compléter ma tenue pour un haori au teint grenat, orné de motifs floraux mordorés. Ceux-ci rappelaient ainsi les sublimes fleurs des jardins du domaine Hyuga faisant tant notre fierté.

— Tatsuya ! Par ici, viens goûter les brochettes de viande ! Elles sont succulentes ! Je l’entends m’appeler avant de la voir agiter sa main pour attirer mon attention, bien que je ne l’avais pas perdu du regard un seul instant. J’ai beau savoir que nous sommes entre les murs de la cité, qu’une bonne partie des forces du Shogunat assistent à l’évènement en raison de la présence de la Shogun elle-même, je ne peux m’empêcher de craindre que la guerre ne vienne encore frapper au pire des moments. Je dois veiller sur elle comme je l’ai promis. Plus qu’une question de sceau apposé sur mon front, d’une lignée secondaire destinée à protéger la principale, c’est une envie de la protéger purement personnelle qui m’anime. — Nous n’avons pas vraiment le temps, vous savez… D’un instant à l’autre, le discours pourrait commencer. Me voilà de nouveau à ses côtés, plus rassuré, étrangement. Mais elle n’en fait qu’à sa tête, comme d’habitude. Difficile de lui faire entendre raison tant elle sait se montrer têtue et insouciante. Son paternel m’a demandé de veiller à ce qu’elle ne se montre pas en retard, connaissant que trop bien sa facilité à se détourner de ses obligations, mais je savais d’avance que ce ne serait pas une partie de plaisir. — Roh allez… juste une bouchée ! J’accepte sans prononcer un mot, résigné à devoir me prêter au jeu si je veux garder espoir de poursuivre notre chemin. D’une bouchée comme il était convenu, je me retrouve avec une brochette entière vissée entre les dents, avant d’être brutalement entraîné dans la foule par la main d’une Shiharashi euphorique. — Allez dépêche-toi, on va tout louper !

Ben voyons…
Nous y sommes finalement parvenus, c’est tout ce que je préfère retenir. Une position à proximité de l’estrade, de manière à pouvoir entendre clairement les propos qui seront énoncés, de manière à se faire voir également, telles sont les consignes qui m’ont été assignées. Shiharashi trépigne d’impatience à mes côtés, terminant sa brochette de viande, les yeux grands ouverts en direction de l’estrade et de la femme majestueuse qui s’y tient. Je connais son admiration pour la Shogun, nous avons déjà échangé à son sujet à de nombreuses reprises, notamment sur le mari qui se tient à ses côtés, Hyuga Aoba. C’est davantage dans sa direction que mon attention se porte. C’est lui qui capte toute ma curiosité. Bien que je trouve cela très encourageant pour les relations entre les trois clans majeurs, je me surprends toujours de cette union et des fruits qu’elle a donné. Dire que j’ai eu l’immense honneur de partir en mission sous les ordres de leur fils…


Spoiler:



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Akimichi Miyuki
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptySam 2 Mar - 0:48

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Akimichi MiyukiChûnin 中忍 de rang B

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Au cœur de l'orphelinat, parmi les échos timides des rires enfantins et les frémissements délicats des âmes juvéniles, je me tenais, une guerrière aux doigts empreints de la magie des cristaux. Ma chevelure d’or blanc flottait légèrement dans la brise, telle une plume caressée par les ailes d'un doux zéphyr, tandis que mes yeux, des éclats de saphir, scrutaient l'effervescence des petits êtres qui m'entouraient. Un sourire radieux ourlait mes lèvres, un sourire forgé dans les creusets de mille batailles et illuminé par la tendre lueur des cristaux qui dormaient en moi. Mes mains, expertes comme les artisans de l'ancien temps, maniaient avec une grâce céleste un ruban cramoisi dont chaque gemme était le reflet d'une émotion pure.

Devant moi se dressait une petite muse, ses boucles de feu dansant avec la frivolité d'une aube flamboyante. Elle m'observait, ses yeux pétillants d'admiration et d'une confiance candide. Les autres enfants, des étoiles filantes au destin incertain, se pressaient autour de moi, une mer d'innocence cherchant refuge dans le peu de clarté que je souhaitais leur offrir ce soir. Le ruban, tissée de lumière éthérée, trouva son repos dans les cheveux rutilants de la petite muse. Des murmures enchantés s'élevèrent, une symphonie de contentement émanant de ces êtres épris de magie. Le rire cristallin de la fillette résonnait comme une mélodie céleste, et dans cet éclat de joie, je déterrais ma propre harmonie. C'était dans ces moments que je découvrais une plénitude insoupçonnée. Mon cœur, habitué à battre au rythme des combats et des tourments, retrouvait une quiétude au contact de ces esprits sans tache.
❅ Matsuri
祭り
Rues de Homura– été 83
ft. Shogunat de Homura


« Bien. Je pense que tout le monde est prêt. Nous allons nous rendre au festival. On se souvient de ce que nous avons dit ! Chacun doit tenir la ceinture du yukata de celui qui marche devant lui lorsque nous nous déplaçons.
- Ouiiii ! Miyuki-san ! »
Amusée, ma main atteignit mon sourire spontané.

Accompagnée par deux des généreuses sœurs qui s’occupaient des petits êtres de cet orphelinat, nous nous mîmes à pénétrer les rues effervescentes du Shogunat. Nous ne pouvions offrir à tous le plaisir de cette déambulation hors des murs qui retenaient leur genèse. Seuls les enfants âgés de onze à treize ans pouvaient jouir de cette excursion annuelle, séculaire tradition de cet établissement.

Flottée derrière moi, les volants transparents de ma tenue ; création originelle. Une étoffe moulante, tissée par mes mains habiles imprégnées de l'essence cristalline, enlaçait mon corps avec une grâce surnaturelle. Les contours sculptés de ma silhouette se découpaient dans une danse harmonieuse, capturant la lumière ambiante et la renvoyant en éclats de prismes chatoyants. Un haut audacieux, dénudant avec une élégance délibérée mes épaules délicates, offrait un tableau original pour Homura, accentué par la brillance étincelante des cristaux incrustés. Le bas de cette création enchantée descendait en une cascade de splendeur, évoquant une robe qui s'étirait en une caresse de soie jusqu'à effleurer mes chevilles. Les falbalas, tels des rêves cristallisés, s'épanouissaient dans une débauche de transparence et de brillance, comme des reflets fugaces d'une aurore lointaine. Chaque pas que je faisais déclenchait une éclosion de lumière, une révélation étincelante qui semblait jaillir du tissu magique.

Ainsi vêtue de cette parure ensorcelante, j’éveillai les regards émerveillés des enfants, autant que des passants du festival.

Nous arrivâmes à la place qui nous était réservée, non loin de l’estrade où se tenaient nos figures tutélaires.
« Alors, les enfants. » dis-je. « Nous allons demeurer ici le temps du discours de notre vénérable Shogun. Qu’est-ce qu’il se passe pendant le discours ? Silence total ! Sinon, on rentre directement à l’orphelinat sans même profiter des festivités ! »

Les sœurs, inspirées de la sagesse d'Izanami, acquiescèrent pour appuyer ce discours.
Mon regard se tourna vers les grands membres des clans ancestraux du Shogunat et l’implacable Fujiwara Iwao. Étrangement, la kunoichi ne pensait rien d’extravagant face à leur noblesse et splendeur. Cependant, la styliste désirait ardemment voir quelques pièces de cristal dessiner le contour de leurs poignets, cous, doigts et vêtements.
Je sentis une main se glisser dans la mienne. La petite muse au ruban rouge me regarda de son teint rosé, animée par le souci de me plaire et de trouver dans mon contact un peu de chaleur maternelle. Je lui rendis l’expression joviale et nous étions prêtes à écouter.

Résumé:



tonight i'll need

you to stay #a53486
ANAPHORE
Gakusha Ashin
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptySam 2 Mar - 3:23

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Gakusha AshinChûnin 中忍 de rang B

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Effusions des rythmiques festives, de spirales de parures et atours aspirant en leurs danses les palettes de couleurs nobles de cette cité gargantuesque, de cette candeur fraternelle effaçant tout maux et fléaux. Et pourtant, se tenait là à l’écart, isolé sur les hauteurs d’une toiture imposante, de sa tenue de shaman défait le jeune homme, tressaillant d’un unique soupir. Soupir cristallisé dans le souvenir de ces villageois arrachés à ce monde, posture tournée vers Rindo où se préparait l’hommage des quatre vingt dix lanternes, initiative d’une valeur inestimable pour le médecin et l'hôpital entier de Homura. Voici ce qui scellait cette confiance envers les familles nobles et les dirigeants de cette nation, comprenant profondément la loyauté de son mentor envers ces derniers, du moins de ce qu’il connaissait de sa vie …

Reposez en paix …

Quatre-vingt dix lanternes … Et une de plus dans le creux de ses mains …


Tenue d'Ashin:


****


Estrade magistrale régnant sur la foule, des trônes légendaires forgés au sommet de ces préparations estivales, nimbée de ses gardes naturels assurant la sécurité de tous, tant de cet amas d’invités que ces hauts dignitaires. Beuveries, chamailleries, taquineries et séductions, telles étaient l'apanage de ce brouhaha d’où personne n’aurait osé gravir ces montagnes. Trop occupés, trop légers, trop enivrés peut-être … Mais l’une de ces âmes paraissait là, aux pieds de l’estrade, se présentant en une tenue qui se voulait d’une élégance plus proche des coutumes locales que de ses apparences chamaniques, même si ce dernier en avait gardé quelques touches.

Droit, fier et d’une gestuelle parfaitement maîtrisée, se présentait ainsi ce dernier là, face aux gardes, aisément reconnu à l’identité suite à l’affaire de Rindô et de son lien avec l’homme masqué, preuve de confiance et loyauté envers la nation.

La silhouette d’Ashin avançait lentement, à pas mesuré, impressionné de la prestance de ces individus, parcouru d’un frisson naturel quant à la nature de son initiative, peut-être sous le regard de certains curieux, mais ignoré de son dos tourné, attention uniquement dédié à l’estrade et à ces illustres figures. Une attention figée là, posture ancrée au milieu de ces regards en hauteurs, presque vertigineux.

Honorable Shogun, honorables familles nobles.

D’une voix portante, inébranlable malgré toute la pression que portait ses épaules devant ce genre de présence comparé à son hameau, le guérisseur s’inclina respectueusement mélange entre les coutumes de la noblesse de par sa posture et de celle de sa tribu, de par la gestuelle de ses mains.

Me voici, Gakusha Ashin, guérisseur et médecin d’Homura, porté par l’élan cavalier d’une audience et requête particulière au nom des victimes de Rindo en ce jour de festivité …

Chacune de ses interventions se voulait mesurée, articulée et d’un phrasé adapté, afin de n’offenser aucun de ces derniers.

Le grâce de cet hommage, de ces quatre vingt dix lanternes dédiées à ces âmes qui en ce jour nous accompagnent à travers les cieux, est d’une valeur inestimable pour nous. Autant médecins que proches de ces personnes.

Il évoquait naturellement sa propre personne, le corps des médecins et ceux touchés par ces pertes. Si, à chaque mot, le médecin tentait de répartir équitablement son regard entre chaque personne pour ne manquer de respect à aucun, il finit par ancrer ses iris dans celles de la Shogun, directement.

Il demeure cependant une âme supplémentaire sans laquelle jamais nous n’aurions pu acquérir cet honneur, cette fierté Homurajin, notamment me concernant.

L’honneur en question découlait naturellement de celle hérité après la confrontation contre Janome en compagnie de Weihan, Kaito et l’homme masqué. Au moment de cette déclaration, la silhouette du guérisseur se posa au sol, genoux pliés, en équilibre sur ses tibias, mains apposées sur les cuisses, d’une posture rituel propre aux siens, à sa lignée de guérisseur lors des hommages aux défunts. Devant lui, se tenait une lanterne encore non envoyée, à laquelle était accroché un symbole, un ornement ayant appartenu à son mentor décédé.

Il fut mon mentor quand je n’étais encore qu’un simple guérisseur de petit village du feu, un soldat ayant servi Homura jusqu’à sa mort, sans famille, sans poches, sans personne. Je ne le connais que par le prénom de Myojin. Mais, je lui dois tout, autant mes convictions, ma venue en cette nation en tant que ninja médecin et surtout ma loyauté envers le Shogunat.

Et par extension, sa présence à Rindo, son combat, ses recherches et son implication dans toute cette affaire pour que cela ne se reproduise plus. C’était peut-être là une façon de se rassurer ici, tant civils que ninjas, tant nobles que simples citoyens, que l’honneur et le respect constituaient un socle commun apaisant les affres du monde.

Il aurait aimé vivre et mourir paisiblement dans la tranquillité de notre hameau …

Suite à cette introduction à sa demande, Ashin abaissa la tête, joignant ses mains en un mudra non ninja, simple symbole de guérisseur.

Permettez, honorable Shogun, de la noblesse et la grâce faite de l’un de vos cheveux unique pour orner cette lanterne et de votre main, accorder l’honneur à cette dernière lanterne de rejoindre celles des âmes de Rindos dans les cieux, pour veiller sur elles et les accompagner vers leurs repos éternel, symbole de son allégeance ultime pour le Shogunat.

De nouveau redressé du regard, l’érudit demeura dans sa posture cérémonielle, prêt à recueillir la sentence face à sa demande. Pour eux, son hameau et sa lignée, la chevelure représentait l’identité d’une personne, du moins sa noblesse, sa sagesse ou sa stature, un symbole exigé ici, sans aucune obligation, seulement proposition, qu’à la simple lancé de la lanterne aurait en réalité suffit. Mais sa demande se dirigea vers la Shogun, plus haut sommet qui pouvait ainsi apaiser définitivement les maux de ce village.


Résumé:

Nara Haruko
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptySam 2 Mar - 17:21

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Nara HarukoChûnin 中忍 de rang B

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Vêtu d’un kimono de réjouissance, je déambulais dans les rues, seul, à la recherche de mon destin. Je pus sur mon passage observer les différents stands, proposant des mets des plus classiques aux plus exotiques. Je ne voyais pas un grand intérêt à ce genre d’évènement pour être tout à fait honnête. Mon apparat était dû à l’entêtement de ma sœur, qui m’avait en quelque sorte contraint à le porter. Et pour ce qui était de l’ambiance, bien qu’intéressante, ne me procurait pas tant de plaisir que ça. Pourquoi est-ce que les gens appréciaient tant que ça ce type de réunion ? Cette question n’allait pas rester sans réponse très longtemps.

Souhaitant me mêler au commun des mortels, j’attendais derrière une famille pour me procurer quelques mochis. Je n’étais pas spécialement attiré par le sucré, mais cette pâte de haricot rouge était selon les dires du commerçant… la meilleure du pays !

Tandis que j’attendais dans la file, mon regard fut comme aimanté par la présence de mon ami, Gen’Ichiro. Le Fujiwara était une des raisons pour lesquelles j’avais dû me rendre à cette fête. J’étais à deux doigts de quitter ma place dans la file, mais je fus arrêté net en voyant de qui il était accompagné. Hitomi ? Nara Hitomi ? La promiscuité et les attentions entre eux me firent rougir, sans comprendre le pourquoi du comment. Alors comme ça, mon frère d’armes entretenait ce type de relation ? Avec une Nara d’autant plus ? Je n’en croyais pas mes yeux.

Une relation Fujiwara et Nara, cela ne m’étonnait guère, mais au grand jour, c’était plus surprenant. D’un bon cœur, peut-être ne voyait-il pas ce que ça pouvait provoquer. Probablement ne voyait-il pas la jalousie et les obstacles qu’ils n’allaient pas tarder à devoir surmonter. À son insu, je voyais bien Hitomi être utilisée par les plus sournois de mon clan, afin d’atteindre l’étoile montante des Fujiwara--.. J’étais le mieux placé pour comprendre les intentions et les comportements les plus déviants des miens. Je me battais déjà depuis tout petit contre mon clan, tous les jours ; Gen’Ichiro venait d’ajouter un nouveau combat à ma liste, mais peu importe, dans l’ombre (?) je protégerai sa relation et sa personne.

Perdu dans les limbes, réfléchissant à ce que je venais de voir, j’entendis une voix de fond, celle du marchand, très dérangeante. J’avais fait un signe de la main, pensant le faire taire et ce qui avait eu l’air de fonctionner.

« Tenez mon grand monsieur ! »
« Merci-.. Mais attendez, il y en a combien ? »
« Vous m’avez dit cinq, on vend les mochis par quatre, vous vous retrouvez avec vingt mochis, régalez-vous jeune homme, au suivaaaaant ! »

Encombré de cinq boîtes de mochis au haricot rouge, j’essayais d’éviter la foule autant que possible lorsque je vis la grande dirigeante de mon clan. Celle qui faisait de son mieux pour notre communauté. Cette dernière observait brièvement les environs. L’occasion était bonne pour refourguer l’une de mes boîtes-..

« Kuenai, prenez de quoi manger, même si ça reste sucré, cela vous donnera des forces pour le reste de la journée. Quelque chose me dit que vous allez en avoir besoin. »

Je lui avais tendu ainsi une boîte, n’affichant pas spécialement un sourire ou une expression chaleureuse sur mon visage. Néanmoins, je n’avais pu passer à côté de sa beauté presque indétrônable.

« Je sens que les choses vont se dérouler comme elles le devraient, comme les dieux l’ont écrit. »

Comprendra qui pourra.

Finalement, j’avais repris ma route en direction du lieu du discours et en cet endroit, il était impossible d’éviter la foule, je devais m’y résoudre. Sur le passage, je pus voir de nombreuses connaissances et des visages que j’appréciais, d’autres un peu moins. J’avais pu croiser le regard de Gen’Ichiro et nous nous étions compris instantanément. Chacun avait son rôle à jouer et lui, plus spécialement. Bien que j’avais prévu un plan de secours, je comptais sur lui plus que quiconque.

Sur la route, j’avais donné deux boîtes de mochis à une ancienne du clan, qui était entourée par ses petits-enfants turbulents. Il m’en restait donc deux, une pour moi et-...

Oh ? Pourquoi pas ? Je m’étais ainsi dirigé vers un groupement d’enfants et une personne chargée de les encadrer, assurément. Une fois à sa hauteur, je lui fis un bref sourire avant de lui tendre l’avant-dernière boîte.

« Bonjour Miyuki. Comment allez-vous ? Faites-moi le plaisir d’accepter ces mochis. »

Peu importe sa réponse, elle avait dorénavant en main les mets présentés.

« Vous êtes très bien entourée. »

Dis-je en observant, cette fois-ci avec un visage chaleureux, la nouvelle génération. Je n’étais pas dupe sur leurs origines, j’aurais très bien pu faire partie de ces fratries sans Shun. Sans lui, mon destin aurait tout autre, alors les voir… ne m’avait pas laissé indifférent, je devais l’admettre.

« Je ne puis guère rester trop longtemps, peut-être à tout à l’heure et permettez-moi de vous dire, que vos actions vous honorent. »

L’expression habituelle reprise, je m’étais lancé en direction de l’estrade.

Une fois la foule frayée, j’avais mis tous mes sens en éveil. C’était certainement mon côté prudent, mais je refusais qu’il arrive quoi que ce soit à la dirigeante de mon clan, j’étais prêt à déclencher un jutsu à la microseconde où cela serait nécessaire.

   



Résumé:



the future lies in the shadows


Kawasaki Kaïto
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptySam 2 Mar - 22:24

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Kawasaki KaïtoGenin 下忍 de rang B

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns
« La ripaille est la fête de l'affamé comme l'évasion est la fête du prisonnier et l'insurrection la fête de l'opprimé. »
De Roland Escarpit, sociologue, universitaire et journaliste français

Eté 83, Pays du Feu - Homura, centre-ville

S’il y a bien une chose que nous, maîtres nains, sachions faire mieux que les autres, outre les insultes et la baston, c’était festoyer en bonne et due forme. Le festival de la lune rouge arrivait à point nommé. Nous allions pouvoir guerroyer contre les plus braves parmi les braves guerriers de notre nation avec, pour seules armes, la bière et la nourriture.

Pour éviter de trop penser aux derniers évènements, je m’étais jeté corps et âme dans la préparation de cet évènement. Si les dirigeants du Gang des Sept Nains et leurs apprentis étaient engagés dans l’armée régulière du Pays du Feu, nous ne représentions qu’une petite moitié des effectifs de notre troupe. Lorsque nous n’étions pas engagés dans des missions pour le compte du shogunat, nous aidions nos compatriotes à la Taverne Onirique.

En tant que commerçants, nous avions le droit à notre stand sur la grande place du centre-ville. Bien que nous comptions tous profiter des réjouissances, un bon nain ne perd jamais ses objectifs de vue. Idéalement positionné, nous avions bien l’intention de toucher un large public avec notre bière, nos croquenains et nos chounains. Parmi toutes les joyeusetés que proposera le festival de la lune rouge, les homurajins et autres belligérants se souviendront du stand de la Taverne Onirique.

A nous les ryôs qu’engendra la venue de ces nouveaux clients !

Les membres du gang avaient, dès que leur emploi du temps le permettait, fabriqué de petits sachets pour cette cérémonie. Composé d’un tissu de lin, des lanternes et le nom de notre auberge avaient été brodés autour de l’emblème du shogunat. Pour les fermer, il suffisait de tirer sur une petite cordelette qui, après avoir été introduite dans un ourlet, laissait dépasser une partie de son corps. La capacité de ces bourses étaient de cinq ou six chounains.

Qu’on se le dise, chers lecteurs. Depuis le temps que le gang participait à ces festivités, les vieux avaient instauré une tradition. Chaque année, la Taverne Onirique préparait plusieurs centaines d'aumônières contenant des chounains que les plus jeunes distribuaient gratuitement durant le festival à tous les habitants qu’ils croisaient, tandis que les plus vieux tenaient le stand sur la grande place. Les fours avaient tourné à plein régime pendant plus de vingt-quatre heures et les équipes s’étaient relayées pour que toutes ces petites sacoches soient prêtes dans les temps.

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Légende : tenue de Kaïto pour le festival de la lune rouge ; cette tenue est traditionnellement utilisée dans le Gang des Sept Nains pour les plus importantes festivités de l’année.

Debout devant le miroir de ma chambre, je finissais de me préparer. Je cherchais désespérément à faire une coiffure qui tienne la route. Toutefois, ma chevelure était récalcitrante à tout effort de ma part pour les discipliner. Je finis par pousser un soupir et la brosse fit un vol plané vers mon lit. Je savais qu’il était déjà l’heure, mais une certaine réticence résistait encore et toujours dans un coin de mon cerveau. Depuis ma rétrogradation au sein du gang, je ne me sentais plus légitime à faire certaines actions.

Araï Natsumi,
Chef du Gang des Sept Nains et père adoptif de Kaïto


Endo Roruko,
Bras-droit de Natsumi et père adoptif de Kaïto


« Cette tenue te va toujours aussi bien. »

Je sursautais et tournais vivement la tête vers l’entrée de ma chambre. Roruko s’y tenait. Je fis, pour seule réponse, une moue digne du grincheux que j’étais.

« Les autres t’attendent en bas. Ils sont tous impatients d’y aller. Tu ne devrais pas les faire attendre plus que nécessaire. »

« J’sais. Pas b’soin d’me le dire. J’allais y aller… »

« Tu n’as pas besoin d’être autant sur la défensive. Ce n’était pas un reproche. Simplement une information. »

« Pourtant, ça sonnait tout comme à mes oreilles… »

Il fit quelques pas dans ma direction mais, devant mon mouvement de recul, il s’arrêta.

« Tu en veux toujours à Natsumi ? »

« Pourquoé c’te question ? »

« Tu sais très bien qu’il a fait ça pour ton bien. Le conseil a validé cette décision. »

« J’sais. Pas la peine de me rappeler que j’suis un incapable… »

« Kaïto. Tu sais très bien que ce n’est pas pour ça que nous avons pris ces dispositions. Personne ne te prend pour un incapable. Tu as joué au con, tu en payes les conséquences. A toi de prouver que tu mérites cette place. »

« C’n’est un secret pour personne que le conseil a toujours désapprouvé l’choix du vieux me concernant. Peut-être devriez-vous réitérer une nouvelle fois votre d’mande maintenant que vous avez réussi à m’évincer de c’te place. »

Roruko poussa un profond soupir.

« Tu es têtu comme une mule, Kaïto. Arrête de voir des complots là où il n’y en a pas. »

« Les chiens n’font pas des chats. J’te signale que c’est l’vieux et toé qui m’avaient élevé… »

« N’abuse pas. Ni lui ni moi ne voyons autant de conspirations que toi… »

« Cette conversation n’a pas lieu d’être ici et maintenant. »

La voix du vieux avait résonné, calme et sereine, mettant ainsi fin à cette houleuse discussion. Son regard nous dissuada tous les deux de lui répondre. Roruko et moi nous jetâmes un petit regard en biais et approuvâmes d’un mouvement de tête la décision du chef de gang. Il n’était jamais bon de tenir tête à Natsumi. Il était l’une de ces forces calmes de la nature qu’il ne valait mieux pas contrarier : ses décisions étaient paroles d’évangile. Il s’écarta de l’embrasure de la porte pour me laisser passer.

« Bon festival de la lune rouge, Kaïto. »

Je passais devant lui, la tête basse, en maugréant :

« Ouais… Merci… A toé aussi… »

Arrivé en haut des escaliers, je me figeais quelques secondes avant de revenir sur mes pas. Je vins chercher un peu de douceur auprès du vieux. Mes bras s’enroulèrent autour de lui et j’enfouis un instant mon visage dans sa tenue.

« J’t’aime, papa… »

Il n’hésite pas à m’enlacer, comme lorsque j’étais petit. A cette époque, un rien me terrorisait.

« Moi aussi, je t’aime, mon fils. »

Puis, lorsque je fus prêt à rejoindre les autres, il me lâcha. Je tirais la langue à Roruko puis, après qu’il m’ait ébouriffé les cheveux, je disparus dans les escaliers pour rejoindre mes camarades.

Yokoyama Kimiko,
apprentie du gang (espionnage)


Miyamoto Jun,
apprenti du gang (comptabilité)


Kojima Takahiko,
apprenti du gang (médecine)


Ce soir-là, je faisais équipe avec Kimiko, Jun et Takahiko. Tous les trois apprentis et marionnettistes au sein du gang, ils m’attendaient en chahutant devant la taverne. Les marionnettes de transport avaient été sorties. En effet, pour ce genre d’évènements, notre troupe avait de sacrés véhicules en réserve. Pour le festival de la lune rouge, les chatbus étaient de sortie. Un sourire vint étirer mes lèvres lorsque je me plantais devant le mien.

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Légende : chatbus, marionnette permettant à un nain de se déplacer avec l’agilité d’un chat dans la ville.

Sur le dos de chaque marionnette, une structure avait été fixée pour que nous puissions transporter les aumônières de chounains en toute sécurité durant notre voyage. Sans plus attendre, nous nous connections chacun à notre monture après s’être glissés à l’intérieur. Cela se transforma vite en compétition pour savoir qui était le plus rapide des chatbus.

Fujiwara Toshiro,
père de Gen’Ichiro


Fujiwara Sayuri,
mère de Gen’Ichiro


Guren,
servante et mère adoptive de Fujiwara Kamui


Alors que nous étions proches du quartier Fujiwara, je fis savoir à mes compagnons que je devais faire un petit détour. Je filais en direction de la maison de Kamui. Lorsque j’arrivais à celle-ci, qu’elle ne fut ma surprise d’y retrouver Guren en compagnie de deux inconnus.

« Ma daaaaaame, Guuuuren ! »

Je lui fis de grands signes par la fenêtre de mon chatbus. Lorsque je fus arrivé devant la porte, je sautais de mon véhicule et m’inclinais devant mes aînés par respect.

« Salutations sur vous. »

Mon attention se tourna vers la plus âgée du groupe.

« Aaaaah. Ma dame Guren. J’suis bien content que vous n’restiez pas toute seule dans c’te grande maison pendant le festival. »

Puis, je me tournais vers ceux que je ne connaissais guère.

« J’vous remercie d’prendre soin d’elle et vous la confie. »

Avant de repartir, je leur donnais à chacun un petit sac de chounains.

« Bon festival de la lune rouge à vous. Prenez bien soin d’vous ! »

Ni une ni deux, je remontais dans mon chatbus et repartis à la conquête d’Homura.

Nara Haruko,
genin de rang B


Notre quatuor de nains, accompagnés de leurs fidèles chatbus, se pavanèrent un instant dans les rues de la capitale, jusqu’à ce que j’aperçoive Haruko près d’un vendeur de moshis avec… cinq boîtes de moshis dans la main. Il devait sacrément aimer ça. Que je le comprenais. J’adorais les petits pains à la viande et j’étais capable d'en ingurgiter des quantités incroyables. Je me faufilais dans la foule jusqu’à arriver à sa hauteur.

« Harukooooo ! Quel plaisir de te voir. »

Je sortis précipitamment du chatbus pour le saluer.


« Difficile de te manquer avec ta taille. »

Je lui tendis une aumônière de chounains puis, après réflexion, je lui posais directement sur sa pile de boîtes de moshis.

« Bon festival de la lune rouge à toé. »

J’ajoutais, un grand sourire traversant mon visage de part en part :

« Ça te fera un bon dessert… enfin, si tu as encore faim après tout ça. Oh, d’ailleurs… »

Je fouillais dans ma poche et en sortis un ticket. Je vins lui coincer entre deux boîtes de moshis.

« Tiens ! Une invitation pour le duel de boissons. Comme chaque année, durant le festival, nous organisons un concours de beuverie. Les hommes contre les femmes… »

J’étais le plus sérieux du monde. On ne rigolait pas, chez les nains, avec ce genre de sujets.

« Haruko… Ça fait sept ans que les femmes nous foutent la misère… SEPT ANS ! On a b’soin de bras pour v’nir à bout d’leur insatiable soif. Cette année, je le sens ! C’est la bonne ! On va récupérer le trophée ! J’t’attends au stand de la Taverne Onirique sur la Grande Place. L’concours débute après l’discours de la shogun et dure jusqu’aux aurores… Sois à l’heure ! »

Mon regard se déporta un instant sur la foule.

« Oh ! Mais ça n’serait pas Gen’Ichiro, là-bas ! »

Je plissais les yeux, comme si cela me permettrait de mieux voir. Mais oui, c’était bien lui. Accompagné d’une charmante demoiselle. Enfin… Une demoiselle, quoi.

« Allez ! Tchuss ! J’te laisse… Ma tournée n’est pas terminée ! »

Fujiwara Gen’Ichiro,
chûnin de rang B


Nara Hitomi,
fiancée de Gen’Ichiro


Nakayama Akiko,
apprentie du gang (guerrier)


Je remontais rapidement dans mon chatbus et, me glissant au milieu des passants, je me dirigeais vers Gen’Ichiro et la jeune femme. J’arrêtais ma marionnette à quelques mètres d’eux et bondis comme la petite boule de nerfs que j’étais.

« Gen’Ichiroooo ! Que j’suis content de te croiser ! »

Je fis une courbette maladroite devant Hitomi pour la saluer.

« Demoiselle, un plaisir de te… de vous rencontrer. »

Je jetais un coup d’oeil à l’enseigne qu’ils avaient choisie.

« Très bon choix. C’est l’un des meilleurs en c’qui concerne les dangos. »

J’attrapais deux aumônières et les posais au centre de leur table.

« J’vous souhaite un bon festival de la lune rouge. Profitez bien ! Et… »

Je me mis à fouiller dans mes poches.

« Où est-ce que je les ai mis… C’n’est pas possible… Je les avais pourtant y’a même pas deux minutes. Ah oui ! Les voilà… »

Victorieux, je sortis deux tickets de ma poche. Je tendis le premier à Gen’Ichiro en lui expliquant.

« C’est pour l’concours de beuverie qui commenc’ra après le discours de la shogun sur la grande place, au stand de la Taverne Onirique. Cette année, avec les autres gars, on va tout faire pour gagner… Sept ans que les femmes nous rétament la gueule et remportent le trophée. J’te jure, on n’va pas se laisser faire… »

Je me tournais ensuite vers la demoiselle puis, après quelques secondes de réflexion, je lui tendis le ticket.

« Vous êtes aussi invitée. Si Akiko apprend que je ne vous ai pas sollicitée, elle va m’éclater la gueule. Et, tout à fait entre nous… »

Les mots suivants furent confiés à Hitomi sur le ton de la confidence.

« … J’ai beau passé pour le p’tit merdeux avec mon caractère de grincheux et mon vocabulaire limité, mais elle… J’vous jure, elle fait passer Janome et Naga pour des enfants d’coeur. J’tiens à garder ma paire de couilles pendant de très très longues années… et de préférence jusqu’à ma mort. Si j’vous donne pas le ticket, elle le saura… »

Je me redressais, en jetant un petit coup d'œil par-dessus mon épaule, au cas où. On ne sait jamais avec elle.

« Sur ce. Gen’Ichiro, demoiselle, j’vous laisse. Les chounains n’vont pas se distribuer tous seuls ! Profitez bien d’votre repas et au plaisir ! »

Je remontais dans mon chatbus et partis vers un stand de brochettes de viande à l’odeur alléchante.

Hyûga Tatsuya,
genin de rang C+


Hyûga Shiharashi,
genin - soke


La tête d’un des gars se trouvant actuellement au stand de brochettes de viande me disait vaguement quelque chose. Il est accompagné d’une femme que je ne connaissais guère. Il faut dire que mes connaissances féminines étaient… très limitées. Toujours dans mon fidèle chatbus, je m’approchais d’eux et bondis dès que je fus à portée.

« Ma dame. Monsieur. Bon festival… »

Je leur tendis à chacun d’eux une aumônière de chounains.

« … de la lune rouge. »

Je jetais un coup d'œil en direction du stand.

« Demoiselle. Vous avez du goût. Ce sont les meilleures brochettes de viande de tout l’quartier. Et croyez-moé, quand il s’agit de viande, j’suis un connaisseur. Foé de nain ! »

Tantôt, en laissant traîner mes oreilles, j’avais, par inadvertance, capté quelques mots de leur conversation.

« Si j’peux me permettre. Si vous êtes pressés de rejoindre la place centrale… »

Je leur indiquais un itinéraire de petites ruelles que je savais suffisamment sûr pour qu’ils puissent parvenir à leur destination dans les temps. Je me pris même à leur indiquer de bonnes places pour assister au discours de la shogun. Avec les années, j’avais appris tout un tas de petits trucs utiles.

« Oh… Avant que j’oublie ! Tenez ! Vos tickets ! »

Je leur expliquais rapidement le concept.

« Comme chaque année, on organise un concours de beuverie. Les hommes contre les femmes. Ça fait sept ans que les femmes remportent le trophée. Et on est bien décidé, nous, les hommes, à remporter la guerre durant le festival. Les hostilités débutent à la fin du discours d’la shogun et durent jusqu’aux aurores ! »

Puis, sans aucune autre forme de procès, je les quittais et, remontant dans mon chatbus, continuais mon chemin.

Eien no Weihan,
genin de rang B


Je reconnus la grande carrure mais, surtout, le casque de Weihan au milieu de la foule. Toujours dans mon chatbus, je me frayais un chemin jusqu’à lui. Tiens, c’était qui le mec qui l’accompagnait ? Aucune idée. Et ce n’était guère mon problème. Ils étaient en train de parler d’Hanabi. Je tournais la tête dans la même direction que lui et…

« Quoé ? T’es sûre que c’est Banani ? Elle a une drôle de tenue, tu ne trouves pas ? »

Je me permis même de commenter la suite.

« J’suis d’accord avec ton pote. Un peu beaucoup pathétique, Weihan. Quand il s’agit d’planter ton hallebarde dans un mur ou dans la tête d’un trouduc, y’a pas d’souci. Et tu perds tes moyens… d’vant une femme. J’n’aurais pas cru… En même temps… Ouais, non, en fait, on s’en branle de mon avis. »

Je sortis de mon chatbus et, après les avoir salué, j’attrapais deux aumônières de chounains que je leur tendis, je leur lançais :

« Bon festival de la lune rouge, messieurs ! »

Ils eurent également le droit à leur ticket pour le concours de beuverie.

« J’espère qu’vous avez une bonne descente. Ca fait sept ans que les femmes remportent le trophée de c’concours. Cette année, on est chaud comme la braise pour gagner ! Mais bon, vu la gueule des adversaires, ça va être tendu. J’compte sur vous pour v’nir défendre nos couleurs. Ça commence après l’discours de la shogun, au stand de la Taverne Onirique et ça, jusqu’aux aurores. N’hésitez pas à passer. »

Hum… Il fallait que j’éclaire cette affaire. Était-ce vraiment Banani tantôt dans cette robe rouge ? Je devais mener l’enquête. Et, dans mon fidèle destrier, je repris la route.

Akimichi Miyuki,
genin de rang C+


Alors que je me dirigeais vers le lieu où la soi-disante Banani avait disparu, je croisais une jeune femme avec un groupe d’enfants. Je n’étais pas certain, mais il me semblait qu’Haruko s’était arrêté à sa hauteur plus tôt. Mon chatbus et moi fîmes plusieurs fois le tour du groupe et, enclenchant plusieurs fois un piège de la marionnette, des centaines de pétales de cerisier furent projetés dans les airs autour des mômes.

« Bon festival de la lune rouge ! »

Je finis par arrêter la marionnette et descendis pour distribuer un sachet de chounains à chaque enfant. Je me rapprochais ensuite de la jeune femme et lui tendis son aumônière.

« Permettez-moé d’vous accompagner jusqu’à l’entrée d’la place centrale. »

La situation n’était guère propice pour que je l’invite à notre concours de beuverie. Durant le trajet, bien assis dans mon chatbus, je m’amusais avec les enfants, prenant alors bien garde qu’ils restent groupés et qu’ils avancent à une bonne allure. Lorsque nous arrivâmes au centre-ville, je saluais les enfants et, avant de quitter la demoiselle, je lui tendis un ticket.

« Si vous avez l’occasion de v’nir boire un coup au stand de la Taverne Onirique en l’honneur du festival, n’hésitez pas à passer… Sans les enfants d’préférence. On n’sert que de l’alcool. »

Et je disparus au milieu de la foule. Il me semblait avoir repéré la femme en rouge.

Matsurika Hanabi,
chûnin de rang B


Matsurika Kuma,
papé d’Hanabi


Nara Gansei,
membre du clan Nara


Fujiwara Akaburoshi,
ancien du clan Fujiwara


Grâce à mon chatbus, je me rapprochais rapidement du quatuor en évitant au possible les zones où la population était trop massivement rassemblée. Je finis par me planter, avec ma marionnette, au milieu de mes cibles. Je sortis de mon pantin, le plus naturellement du monde. Je m’inclinais respectueusement devant chacun d’eux, en finissant par la jeune femme. En me redressant, je me mis à l’observer.

« Hum… J’crois bien que Weihan avait raison… C’est toé, Banani ? »

Je fronçais légèrement les sourcils.

« Qu’est c’qui s’passe ? T’as un problème ? Genre… Pourquoé tu… tu es rouge ? T’es pas censée être rose à la base ? »

Je fis la moue.

« Weihan te trouve trop belle comme ça… Finalement, après t’avoir observé de près, je peux affirmer qu’il avait tort. Le rouge ne te va absolument pas. T’es bien plus jolie avec ton rose. »

Je revins vers le chatbus, récupérais quatre aumônières de chounains et me mis à les distribuer, avec un ticket pour le concours de beuverie, en commençant par la jeune femme.

« Bon festival de la lune rouge à vous quatre. »

Comme tout bon commerçant, je me mis à expliquer l’utilité du ticket fourni avec.

« Comme chaque année, on organise le traditionnel concours d’boissons. Les hommes contre les femmes. »

J’ajoutais, consterné :

« Ça fait sept années d’suite que les femmes remportent le trophée. Trop la honte ! Du coup, cette année, on est chaud comme la braise et on veut absolument remporter l’trophée. Pour d’vrai, j’trouve que vous avez d’bonnes gueules… Quoé que… »

Mon regard allait d’Akaburoshi à Kuma, puis de Kuma à Akaburoshi. Il fit ainsi plusieurs allers retours.

« Bon, on n’va pas s’mentir… Vos barbiers ont quand même de sacrés problèmes. Vous… »

Je m’adressais à Kuma.

« Comment ça s’passe ? Avec votre barbe, on pourrait faire l’bout d’un pinceau… Mais l’pinceau s’rait tellement grand que y’aurait qu’les ogres qui pourraient l’utiliser… Quant à vous… »

Je m’adressais maintenant à Akaburoshi.

« Bah… votre barbe est tellement droite et moyennement garnie qu’on dirait un plumeau pour faire la poussière… Mais vous avez au moins le mérite, tous les deux, d’en avoir une… »

Mon regard se tourna vers Gansei.

« Va falloir vous réveiller, jeune homme, hein. Parce que là… Vos poils de menton… Ils n’ont même pas la capacité de s’battre en duel tellement ils sont courts… Quand même… J’ne comprends pas qu'on n'apprenne pas aux hommes à faire quelque chose d’leur barbe… Ca devrait être un cours d’base, ça… »

Je secouais vivement la tête en signe de désapprobation.

« Bon, j’compte sur vous pour être là après l’discours d’la shogun. Et on finit l’concours aux premières lueurs d’l’aurore. Pfiou, j’espère que les grands clans s’ront quand même bien représentés. Ça fait quand même deux, trois ans qu’on n’les vois plus vraiment participer aux animations proposées pendant l’festival… Enfin, j’crois. En tout cas, ils n’étaient pas très nombreux pour l’duel d’boissons… »

Je jetais un coup d'œil vers la scène. Les hautes autorités étaient presque toutes là.

« Bon, j’vous laisse ! Faut que j’trouve une bonne place pour le discours… A plus ! »

Montant dans mon chatbus, je me faufilais à travers la foule.

Katsuki,
Genin de rang C+


Alors que je me dirigeais vers le stand de la Taverne Onirique, mon regard se porta sur… un géant. Mais, il y avait combien de personnes de cette taille à Homura ? Avec Weihan et Haruko, les coïncidences commençaient à se faire nombreuses. A croire que les titans étaient sortis des légendes pour nous envahir.

« Hey… toé ! Le grand, là… »

Je me faufilais entre les jambes du colosse et, une fois devant lui, sorti du chatbus.

« Salutations sur toé ! Tu m’as l’air bien morose pour une nuit de festivités… »

J’attrapais une aumônière de chounains et lui tendis.

« Bon festival de la lune rouge à toé ! »

Je croisais les bras sur ma poitrine puis, finis par lui proposer :

« J’vais r’garder l’discours de la shogun d’puis le toit du stand de la Taverne Onirique. Ca t’dit d’m’accompagner ? On a d’la bière et d’la bouffe. Bon, vu ta taille, t’aura pas b’soin de te percher, mais au moins… Tu n’seras pas tout seul… »

Je crus bon de préciser, après quelques minutes de silence.

« Bon, c’est vrai qu’t’as quand même beaucoup d’bouffe dans les bras… Ca s’rait nul que tu la manges tout seul dans ton coin. Personne ne devrait être tout seul un jour de fête. Allez ! Ramène ton cul de géant, on va t’faire de la place… Tu n’prendras pas peur. Si toé tu es un colosse, nous, on est des nains. Mais, chez nous, comme on dit, y’a d’la place pour toutes les tailles de fesses. Tu t’sentiras vite intégré, ne t’inquiète pas… »

Je remontais dans mon chatbus et repris ma route. Qu’il me suive ou non, la décision lui revenait. Je lui avais fait ma proposition. Libre à lui de l’accepter ou pas.

Ryokyaku Shinjirō,
Genin de rang B


Alors que, toujours dans mon chatbus, je passais devant un bâtiment de la place, je crus reconnaître, sous une lanterne, Shinjiro. Je m’arrêtais, l’observais en silence, puis m’approchais de lui. Lui aussi avait l’air bien triste, tout seul, dans son coin.

« Bon festival de la lune rouge, Shinjiro ! »

Je retirais mon collier rouge et m’approchais de lui.

« Baisse-toé pour que j’puisse te le mettre ! »

Je lui adressais un grand sourire doux et sincère.

« Pour que toé aussi, tu aies le feu homurajin en toé pour le festival. »

Je ne comptais pas partir sans lui avoir mis. J’étais même prêt à utiliser tous les subterfuges qui étaient en mon pouvoir pour qu’il accepte. Lorsque nous eûmes réglés cette affaire, j’attrapais une aumônière de chounain sur le toit de la marionnette et lui tendit.

« Tu n’veux pas v’nir avec moé observer le discours d’puis le toit du stand de la taverne ? Tu s’ras mieux que tout seul ici sous ta lanterne. »

Je remontais dans mon chatbus.

« Hop hop hop ! Ne traînons pas ! Le discours va bientôt commencer. »

Et, sans prendre le temps de vérifier s’il me suivait ou non, je fonçais vers le stand en question.

Araï Natsumi,
Chef du Gang des Sept Nains et père adoptif de Kaïto


Endo Roruko,
Bras-droit de Natsumi et père adoptif de Kaïto


Saito Emiko,
lieutenant du Gang des Sept Nains (logistique)


Nakano Hisashi,
lieutenant du Gang des Sept Nains (espionnage)


Wada Manami,
lieutenant du Gang des Sept Nains (comptabilité)


Miyazaki Shiori,
lieutenant du Gang des Sept Nains (médecin)


Kudo Tsuneo,
lieutenant du Gang des Sept Nains (diplomatie)


Nakayama Akiko,
apprentie du gang (guerrier)


Yokoyama Makoto,
apprenti du gang (logistique)


Yokoyama Kimiko,
apprentie du gang (espionnage)


Miyamoto Jun,
apprenti du gang (comptabilité)


Kojima Takahiko,
apprenti du gang (médecine)


Adachi Naoki,
apprentie du gang (diplomatie)


Lorsque j’arrivais au stand tenu par le Gang des Sept Nains, ils étaient déjà tous installés tranquillement, une bière à la main. Akiko me fit signe et je les rejoignis sur le toit. En tant que marionnettiste, le bois n’avait plus de secret pour nous et il nous était facile de construire rapidement une boutique éphémère en dur.

Résumé:

Yukari
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptySam 2 Mar - 23:56

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Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns

« Tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. »
― Code d’honneur d’Homura

Ton regard se porte sur les dédales des rues d’Homura, la vie qui s’y trouve te semble suffocante. Multitudes d'être réunis autour d’un festival pour lequel tu n’as véritablement aucun intérêt. Ici, ta psyché te répète en boucle que tout shinobi doit une indiscutable fidélité à sa faction. Cependant, l’histoire de ta faction ne regordait-elle pas de mort multiples et d’assassinat ici et là. Des luttes de pouvoir quelque peu discrètes, mais pourtant indiscutables. Est-ce que ça n’allait pas à l’encontre de ce code d’honneur pourtant si précieux à cette faction guerrière ?


Dans tous les cas, cette « fidélité » à Homura, tu pouvais l’observer dans les regards des qui participaient aux festivités. Est-ce ça, la fierté qu’on t’avait toujours dit qu’il était normal de ressentir pour sa faction ? Des sourires niais au coeur d’un festival quelconque. À tes yeux, ce moment était une perte de temps.

[Yukari] - Tout shinobi doit se dévouer à son entraînement et au perfectionnement de son corps et de son esprit.

Tu voyais ce moment occupant les ruelles d’homura comme étant un affront au code d’honneur du village. Une perte de temps à rire et à s'amuser, alors que le 7ième principe citait clairement que le temps investi dans le festival aurait dû être mis aux perfectionnement de soi.

Toi, pariah des fujiwara, tu t’étais joints aux festivités dans un désir de normalité, mais tu ne parvenais pas à en trouver le sens. Ainsi, aussitôt étais-tu arriver sur place que tu faisais demi-tour.

Le 7ième principe dictait ta voie, ce n’est pas ici que tu te perfectionnerais. Un jour, peut-être, apprendrais-tu à taire ton désir d’accès à la norme.

Spoiler:





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« When the winds of change blow, some people build walls and others build windmills. »
Uzumaki Seto
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMar 5 Mar - 21:29

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Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns

À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns été 83, shogunat d'homura – ft. homurajins



Le regard d'océan de la jeune femme s'éleva vers la voûte du ciel, percée d'autant de lumières que l'on aurait cru voir le soleil descendre sur cette terre pour se joindre aux festivités, la cité ainsi illuminée de mille feux et de mille rires. Un sourire fin se glissa sur ses lèvres, sans qu'il ne soit dénué d'un fragment de mélancolie au souvenir des commémorations comme celles-ci qui avaient paré sa vie au Pays des Tourbillons, qu'elles ne soient faites dans l'intimité de sa famille ou embrassée par leur clan tout entier. Le mensonge aurait lové ses lèvres de ses rougeurs si elle s'était laissée allée à admettre que ces côtes-là ne lui manquaient pas – cruellement, si on dû la contraindre. Mais il y avait quelque chose de beau à languir, quelque chose de béni à savoir que quelque chose nous attendait et que l'on espérait revoir : alors le temps n'était là nul bourreau, simplement un visage aussi attentif que la brise, portée par les chaleurs de l'été. Ses yeux se plissèrent lorsque quelques enfants manquèrent de la bousculer sur son chemin, animés d'une hâte qui avait le don de l'attendrir sans hâter sa marche. La lune déverserait ses rondeurs pourpres bien assez tôt – elle n'était ni en retard, ni à l'avance... alors elle se laissait flâner doucement en découvrant les flancs de cette ville qu'elle ne connaissait pas encore, ni elle ni ses âmes.

Là où son attention trouva les traits d'un visage, elle n'y vit que le reflet de l'inconnu, à mesure que ses pas tonnaient sur les chemins de pierre et que des effluves aussi sucrés qu'épicés se glissèrent dans l'air – elle fit parfois avoir par l'une de ces douceurs dont l'odeur lui rappelait celles de l'archipel, manquant à son devoir pour un maigre instant. Les haricots rouges chassèrent l'étau qui se refermait sur ses pensées, petit à petit ; et bientôt, le grand feu embrasa son regard en même temps que le ciel, réchauffant ses chairs que le froid nocturne avait saisi sous son aile.

À l'instant où elle tendit le pic de bois à un autre stand, de sorte à ne pas le laisser s'échapper sur le sol, Seto perçu l'ombre d'une silhouette familière dans le coin de son regard, ses brins d'ébène éclairés par les reflets d'un lampion à quelques pas de là – Shinjirō. Dieu merci. Un soupir trahit ses lèvres lorsqu'elle constata qu'elle connaissait au moins un être au milieu de toute cette foule ; mais une pensée l'arrêta dans son geste, la forçant à reculer de quelques pas pour mieux s'accroupir près de l'ombre d'un arbre à la recherche de quelques graines tombées ici-bas. De jeunes pousses, bourgeons et germes trouvèrent bien assez tôt le confort de ses doigts ; et de quelques pas peut-être plus rapides que les précédents, elle se glissa à ses flancs en lui adressant un sourire amusé, ses prunelles tentant de trouver les siennes.

« Avec cet air morne, on penserait presque que tu cherches des infiltrés dans cette foule, Shinjirō. », un murmure rieur qui tâchait de leur rappeler leur dernière rencontre, bercée par l'espoir de retrouver les hommes de l'Alliance demeurés au shogunat. « Nous avons beau n'avoir rien trouvé... j'ai le sentiment que tout ira bien, ce soir. Après tout, la Shogun doit nous gracier de sa présence. »


Une petite forme, nichée sur le toit au-dessus de l'homme, montra le bout de son nez par-delà les revers des tuiles – ni une, ni deux, une boule de poil fusa jusqu'au lampion pour s'effondrer sur les épaules de l'otojin, son nez humant l'air en cherchant d'où venaient ces senteurs qui réveillaient tant son appétit. Seto rit de bon cœur en le voyant ainsi, glissant sa dextre de l'ombre de sa manche pour dévoiler sa collecte de plus tôt ; l'animal sursauta, observant tour à tour l'épéiste et ces denrées... comme s'il lui demandait de lui assurer qu'il ne risquait rien à s'en repaître. La jeune femme approcha à peine ses doigts de sa forme que déjà, l'écureuil avait bondit sur ces délices sans attendre un signe de son porteur, ses joues se gonflant adorablement des quelques noix et fleurs encore refermées au creux de sa paume. Sa main se rabaissa doucement près de son buste, aussi faiblement qu'elle le put pour ne pas le surprendre – tandis que l'ongle de sa senestre venait plisser son pelage, grattant ici et là les courbes de l'animal qu'elle apprivoisait avec l'ombre d'une voix mielleuse.

Une poignée de secondes plus tard, une autre silhouette familière se dévoila à elle – celle de Kaïto, qui avait perçu la solitude de leur bretteur au loin et qui l'affublait d'un de ses colliers pour ranimer la joie sur ses traits. Seto en profita pour lui adresser quelques mots, alors que l'ombre de la lune s'élevait, sanguine, dans la voûte du ciel.

« C'est une drôle de marionnette que tu as là. », souffla-t-elle doucement – le voilà déjà parti.


Elle se contenta de le suivre du regard tandis que l'écureuil se prostituait presque dans sa dextre, son ventre montré à tous pour quelques gratouilles. Un rire lui échappa avant qu'elle n'échange un regard avec Shinjirō et que ses pas ne recommencent à tracer le chemin jusqu'à la Shogun.

« J'ai entendu dire que beaucoup de monde était présent ce soir. », elle réfléchit, un temps, se posant inconsciemment la même question qu'elle s'apprêtait à glisser au bretteur, sans se retourner : «  Qui est-ce que tu comptes aborder ? »


Après un temps où sa rétorque ne trouva aucune réponse, elle osa un regard par-dessus son épaule, comme pour s'assurer qu'il la suivait au creux de la foule – rassurée d'avoir trouvé quelqu'un à qui parler.
tenue
Seto porte des getas et ses cheveux sont détachés comme d'habitude – pensez simple !.
En résumé, elle rejoint Shinjirō (puis Kaïto) avant le début du discours de la Shogun.





a mere ripple can become a tidal wave, child

元号は、皇位の継承があった場合に限り改める


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Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyJeu 7 Mar - 23:19

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Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns

LE FESTIVAL DE LA LUNE ROUGE 赤月の祭り



Un soupir étreint les lèvres de la jeune femme lorsqu'elle discerna au loin la forme sombre de l'estrade, quelques instants avant que la lune ne gagne toutes ses couleurs pourpres. Sa poitrine se soulevait à intervalles irrégulières – pas assez pour être essoufflée, suffisamment pour entendre son cœur irradier ses sens. Elle n'eut que le temps de se retourner vers l'inconnu, son dos à peine arqué pour le remercier qu'une voix la héla au loin.

« Merci infiniment. Je suis vraiment navrée de vous avoir dé–
Aomidoro ! »

Elle se retourna d'un seul coup, surprise par le ton qui avait percé la foule. Une silhouette lui donna un visage, lorsqu'elle se rapprocha en jouant quelque peu des coudes : un homme, de quelques années son ainé, ses yeux quittant petit à petit la blancheur de ses Byakugan pour retrouver leur couleur d'encre qu'ils partageaient avec ceux de la jeune femme.

« Zento ?! Je t'ai cherché partout !
C'est plutôt moi qui devrais dire ça..., son attention s'attarda sur Noboru, qu'il ne connaissait pas, les paupières finement plissées. La jeune femme remarqua son doute et s'empressa d'expliquer la situation.
Je me suis perdue dans les allées. Cet homme m'a aidé à retrouver mon chemin depuis le palais. Il est du clan Hyûga, ne t'inquiète pas.
Oh. »


Hyûga Zento,
prince d'Homura


Hyûga Aomidoro,
princesse d'Homura

Une forme d'incertitude se joua dans le regard de l'inconnu, qui paraissait le connaître sans pouvoir adjoindre un nom à ses suppositions. Il ressemblait à l'un des enfants avec lesquels il avait pu voir Eimei s'entrainer, plus jeune – si l'un lui rajoutait quelques dizaines d'années. Cela dit, la plupart des enfants se ressemblaient, à cet âge.
Il se contenta donc d'un hochement de tête entendu en guise de remerciement, avant de glisser sa dextre sur le bras de la jeune femme.

« Nous devrions y aller. »

Elle acquiesça à son tour, se retournant vers Noboru pour s'incliner faiblement une nouvelle fois avant de disparaître dans la foule aux flancs de Zento.

***


Nara Gansei,
Membre du
clan Nara


Fujiwara Akaburoshi, Ancien du clan Fujiwara


« Toujours à raconter des inepsies à ce que je vois. », maugréa Akaburoshi à la venue de Kuma.

Gansei salua à son tour les deux nouveaux venus, demeurant muet jusqu'à ce que Kaïto ne les rejoigne inopinément. Lorsqu'il entendit sa remarque sur ses joues imberbes, un rire franc trahit ses lèvres dont l'écho se poursuivit à son départ, sa dextre pressée contre son abdomen. L'ancien des Fujiwara, lui, roula des yeux face à la bêtise de ce gamin – ou du moins, tenta de le faire alors que Kuma assénait son dos d'une lourde frappe qui se voulait amicale, riant à son tour de la comparaison faite entre leurs barbes.
En ce qui concernait le jônin retraité, toutes ces choses n'étaient que des bêtises auxquelles il n'avait ni à accorder son attention, ni son temps – ainsi, elles n'existeraient pas.

***


« Qu'est-ce que c'est que cette chose ?
Des takoyaki, idiot. Ils ont simplement changé la garniture pour quelque chose de plus épicé – et plus festif.
Et puis quoi encore ? Faire un ulcère devant la Shogun ?
Tu n'es vraiment qu'un rabat-joie. », ria-t-elle.

Nara Enman,
Membre du
clan Nara


Nara Shoku,
Membre du
clan Nara

Le regard d'Enman s'éleva vers le ciel, aussi patient qu'à son accoutumé – tandis que la jeune femme à son flanc terminait le met qui s'était chargé de la faire attendre avec autre chose que la compagnie du vent.

« Je ne sais pas comment tu fais pour manger ça.
Si ta tolérance aux épices rivalise avec tes talents au shogi, je ne devrais pas avoir de mal à te battre la prochaine fois, grand frère. »

Cette fois, ce fut à son tour de s'amuser des mots de sa sœur ; et bien que le bruit sourd des tambours eurent tôt fait de faire taire la foule, il ne s'empêcha pas de lui glisser une œillade tendre – qui s’attarda sur ses traits bien plus que nécessaire, comme s’il voulait l’ancrer dans sa mémoire – avant de dénouer sa dextre de sa manche pour saisir, à l'aide d'un de ces nombreux piques, l'une des boulettes. Le goût emplit sa bouche peut-être un peu trop puissamment, son poing refermé devant ses lèvres pour s'empêcher de tousser – les instruments lui faisant la grâce d'en étouffer les sons. Shoku, elle, se retint de rire de plus belle : déjà, la Shogun s'avançait face à la foule, aussi noble qu'à l'accoutumée.


Fujiwara Iwao,
Shogun d'Homura


Hyûga Aoba, époux consort de Fujiwara Iwao


Hyûga Eimei,
chef du clan Hyûga et héritier d'Iwao


Fujiwara Senchi,
Chef du clan
Fujiwara


Nara Kuenai,
Cheffe du clan
Nara


La Shogun observa la venue du médecin, son regard plongeant sur sa silhouette dont elle écouta patiemment chacun des mots. Elle ne lui répondit pas tout de suite – seule sa senestre, élevée paume en sa direction, le convoquait à l'attente sans se montrer irrévérencieuse. La lune trônait dans le ciel, gorgée de pourpre – l'heure est venue. Les tambours élevèrent leurs frappes jusqu'à leur climax, imposant par leur silence celui de la foule.

La voix d'Iwao s'éleva, ses mains liées devant elle sans craindre le moindre danger – car dans l'ombre que l'astre jetait sur la plaine, des milliers s'étaient mis à briller dans les yeux de chaque porteur du Byakugan.

« Peuple du Feu, je vous souhaite la bienvenue au sein du Shogunat d'Homura. L'Empereur ne pouvant se joindre à nous pour les festivités, je serais cette année une fois de plus votre hôte. »

Ses bras se dissimulèrent dans ses manches, aussi sereine qu'en s'adressant à un seul homme.

« Comme vous le savez tous, cet hiver Homura a été victime de l'assaut des forces du Pays du Son. Bien qu'ils soient morts sans n'avoir rien accompli, l'Empereur a suggéré que nous considérions cet évènement comme une opportunité pour affiner le fonctionnement de nos forces et leur conférer tous les moyens possibles pour mettre à bien leur mission : protéger et faire rayonner le Feu à travers le monde. », elle poursuivit, solennelle ; « Face à cela, je lui ai suggéré de créer trois corps armés distinct, à l'image des trois clans fondateurs de notre cité. Il est désormais plus que crucial que notre justice, nos relations internationales et la protection de nos concitoyens deviennent la responsabilité claire de nos soldats, quelques soient leurs noms ou leurs origines. »

Un silence stratégique, qui lui permettrait d’introduire ces fameuses « décisions ».

« L'Empereur a tenu à répartir ces responsabilités lui-même. Le mandokoro, l'administration des affaires, des finances et des politiques étrangères, sera confiée au clan Nara. Je lui ai naturellement suggéré que le samurai-dokoro, l'administration des affaires militaires, soit conférée aux Fujiwara. », elle marqua un temps d'arrêt, bref, où son ton changea sans l'ombre d'un mensonge – mais dont le roulement de sa voix pouvait laisser supposer tant sa désapprobation que le contraire. « Enfin, à sa demande, le monchūjo, l'administration de la justice, sera dirigée par le clan Hyûga. »

Iwao reprit bien assez tôt la parole, afin de rebondir sur ces dires avec ses propres mots :

« Toutefois, bien que ces institutions soient confiées aux clans majeurs, un nom n’a jamais fait un homme ce qu’il est. L’honneur ne naît pas dans une lignée : il se reflète dans chacun de nos actes qui seront toujours nobles, qu’importe notre héritage. J'encourage ainsi chaque âme de nos terres à s'engager dans l'institution qu'il souhaite, qu'elle soit Nara, Hyûga, Fujiwara, ou qu'elle ne porte aucun de ceux-là afin de faire du Feu une terre d'exemple pour tous. », son regard parcouru l'assemblé, avant d'ajouter : « J'ai également ordonné la fortification de certaines parties du Shogunat, à commencer par la création et le renforcement des domaines claniques qui prendront en charge ces responsabilités. Les remparts et la garde seront redoublés afin de prévenir des assauts de ce genre, tandis que le clan Hyûga sera mandaté comme garde-fou afin de guetter l'arrivée d'assaut ou de comportements que nous jugerions contraires au code d'honneur du Shogunat. Le clan Uzumaki, qui nous a récemment offert son aide pour retrouver la trace du déserteur Naga – et mettre un terme à ses hérésies – s'est prouvé être un allié de taille lors de l'envoi de notre délégation à leur archipel. Dans les pas de nos envoyés à Tetsu, de nouveaux soldats seront dépêchés dans les pays de l'Est et seront amenés à se rendre aux cités des Nuages et de la Brume pour retrouver sa trace. La guerre que nous a déclaré cet homme en invoquant le Démon Renard sur nos terres ne connaîtra pas de frontières... et certainement pas face aux meurtres commis par ses hommes envers notre peuple. »

Son attention se reposa à nouveau sur la silhouette d'Ashin, la Shogun lui faisant l'honneur de s'agenouiller pour saisir la lanterne qu'il lui tendait, bien plus bas qu'elle en raison de l'estrade.

« Bien que nous honorons d'ordinaire nos morts à l'automne, il aurait été inconcevable de profiter de ces festivités sans reconnaître leur sacrifice. », souffla-t-elle en confiant le lampion à son fils, tandis qu'elle révélait l'ombre d'une lame depuis l'une de ses manches ; et sans nulle hésitation, une mèche fut tranchée pour reposer dans l'écrin de l'objet, son cœur flamboyant embrasé par la douceur d'une étincelle. « Que ce ne soit à Rindo ou entre les murs de la cité, chaque défunt se doit d'être honoré. »

Ses doigts se refermèrent de nouveau autour de la lanterne que ses bras élevèrent finement dans les airs, laissant son ombre flotter pour rejoindre ses sœurs dont les lueurs résonnaient dans tout le pays, à travers la voûte du ciel. Sa dextre troqua le glaive de son arme pour les revers d'une coupe qu'elle dressa face à la foule.

« Ce soir, je bois en l'honneur de mon père, Fujiwara Oda, premier Shogun du Feu qui a passé sa vie à l'édifier à son image – robuste, inflexible. Je bois en mon nom, pour je l'espère des années à venir pour poursuivre son œuvre. Je bois pour mon fils, Eimei, qui me succèdera un jour en portant le nom de ses ancêtres ; car aussi longtemps que notre lignée perdurera et que nous nous souviendrons du passé pour ne pas le répéter, le shogunat demeurera inébranlable. », ses prunelles d'encre s'attardèrent sur les visages de ces inconnus, dans un mélange de fermeté qu'elle se devait d'incarner et d'ancrage pour le passé comme le futur. « Enfin, je bois en votre honneur, noble peuple du Feu. Que notre volonté soit faite sur terre comme au ciel, aussi longtemps que nous serons vivants pour la transmettre à ceux qui viendront après nous. »

Un sourire fendit pour la première fois le visage de la Shogun, dont le discours signait ses derniers mots.

« Au nom de l'ensemble de la cité d'Homura, je vous souhaite un prodigieux festival de la Lune rouge. Puisse-t-il apaiser les maux de ces derniers mois et panser les plaies de vos cœurs. »

Aoba fut le premier à sceller ses paumes pour applaudir les mots d’Iwao, de façon répétée, méthodique. Les sons résonnèrent dans le silence laissé par ses paroles, rapidement amplifié par ceux de la foule tout entière, succédée et entrecoupée de sifflements et d’effusions de joie. Senchi et Eimei suivirent le mouvement, tandis que Kuenaï eut un petit temps de retard, son regard mêlé d’un petit sourire en coin, charmeur.

Après un temps, chacun d’entre eux pris le temps de descendre de l’estrade, tandis que le consort rejoignait naturellement sa femme au-devant de cette construction. Tous deux échangèrent un coup d’œil complice avant de trinquer ensemble, le tintement de leurs coupes étouffé par les voix qui avaient repris possession de la grande place.

« Je vais aller profiter des festivités. Veux-tu quelque chose ?, souffla Aoba en pressant ses lèvres sur le dos de la main d'Iwao.
Juste un peu de calme. Je dois parler à Eimei. Tu n'as qu'à leur faire visiter les lieux. »

Son regard s'était glissé sur ses deux autres enfants, qui discutaient à voix basse depuis la fin du discours.


下葉 shitaba, litt. feuilles basses

巌 iwao, litt. stricte, sévère.
青葉 aoba, litt. feuillage, feuilles vertes, verdure

英明 eimei, litt. intelligent, brillant, clairvoyant
前途 zento, litt. avenir, futur
青味泥 aomidoro, litt. spirogyre, algue verte commune dans les étangs d'eau douce

食えない kuenai, litt. rusée, maline, sournoise
円満 enman, litt. harmonie, concorde; parfait
食 shoku, litt. éclipse (astronomie)

戦士 senchi, litt. combattant, guerrier, soldat.
récapitulatif:


Yukita Eiko
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyVen 8 Mar - 8:12

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Yukita EikoGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns

Le Diplomate

Brain



Le discours commençait, alors que j'avançais doucement accompagné de mon père dans la foule. Me frayant un chemin pour atteindre l'estrade ou donné lieu le monologue de notre Shogun. Fin le notre, le leur, même si mon corps était ici, Homura, mon coeur lui reste et restera à jamais Tetsu.
Je ne prenais attention à pas grand monde autour de moi, jusqu'à arriver vers une bâtisse ou des personnes de petites taille semblaient sent donner à coeur joie.
Saluant d'un signe de la main, je continuais mon assaut pour me rapprocher le plus possible de l'estrade.

C'est durant ce moment que la Shogun Iwao, eu les mots qui firent mouche dans mon esprit. Elle donnait les nominations pour les unites au travers des trois gros clans majeur du village. Il fallait donc que je commence par la cheffe du clan Nara. Kuenai. Compliqué d'aller voir une personne de ce rang, pour lui parler alors que pour l'instant je n'étais rien. Même pas l'ombre de son orteil. Mais j'avais une carte en main, la lettre de Hyuga Aoba, je devais certainement pouvoir m'en servir pour approcher plus facilement les membres hauts placés des clans.

Il y avait plusieurs sommités de conviaient durant le festival. Un belle homme à la chevelure du soleil, accompagnée de çà belle dame, plusieurs membres du clan hyuga, nara, ainsi que des gens comme nous, sans forcément appartenir à un clan puissant, mais dégageant quand même une sorte d'aura puissante.

- Navré de vous déranger, Mr Fujiwara, madame, je dois m'entretenir avec un membre de chaque clan. D'après mes informations, vous êtes Genchiro, voila pour vous ...

Avec le plus grand des respects, je lui tandis la lettre que j'avais envoyé à la shogun quelque jour plus tôt.

- Je vous dérange pas plus cousin.. Oh j'oubliais, Eiko, Yukita Eiko. Je suis arrivé via une délégation de Tetsu suite à l'attaque de Oto. Mais je vais pas vous embêter plus. Puissons nous nous retrouver.

Orientant mon buste vers l'avant, en me penchant, je saluais les deux convives devant moi, avant de reprendre mon chemin au plus proche de l'estrade. Les paroles de Iwao venant de terminer, les invités de marque commençaient à quitter leurs places. M'approchant alors au plus prêt, j'essayais de me faire entendre d'une personne. Kuenai. Nara Kuenai

- Kuenai-Sama, Je dois vous parler, cela ne sera pas long. Pas plus de cinqs minutes, le temps que dure l'étreinte des ombres.

Disais je, tout en secouant ma main ou était la missive reçu de la part de Hyuga Aoba.

- Kuenai-Sama, Je suis Yukita Eiko, et j'ai pour projet, de créer une unité diplomatique. Sachant que le clan Nara gère les relations étrangère, j'aurai besoin dans savoir un peu plus sur le dit protocole.
@


Récap:

Kazuki Tanaka
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyVen 8 Mar - 18:02

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Messages : 7

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Kazuki TanakaGenin 下忍 de rang C

Message Sujet: Re: Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns
La nuit s'étendait sur Homura, enveloppant la ville dans un voile de mystère sous le regard bienveillant de la lune, dont la lumière teintait chaque recoin d'une lueur pourpre. Sur la place centrale, le cœur vibrant de la cité, la foule s'était rassemblée, baignée dans une ambiance électrique et festive. Parmi la foule bigarrée, des shinobis revêtaient leurs tenues distinctives, arborant fièrement les symboles de leur appartenance à Homura. Leurs regards étaient empreints d'une détermination palpable.

Kazuki Tanaka se tenait sur les toits de Homura, observant la scène du festival. Il était vêtu de son uniforme de genin, avec des teintes de rouge et de noir, symbolisant son appartenance au village de Homura. Son visage était marqué par une expression sérieuse et attentive, ses yeux scrutant chaque mouvement et chaque parole de la Shogun et des autres personnages présents sur la place.

En tant que genin, Kazuki était encore jeune et inexpérimenté, mais il était rempli de détermination et de curiosité. Son regard montrait une certaine admiration pour la Shogun, ainsi qu'une grande concentration pour comprendre les enjeux politiques et militaires dont il était témoin.

Face à la foule et au discours de la Shogun, Kazuki ressentit un mélange d'émotions. D'une part, il fut impressionné par la solennité et la gravité des paroles de la dirigeante, ainsi que par sa capacité à captiver l'attention de tous. Il ressentit également un profond respect pour les ancêtres et les traditions évoqués pendant le discours, comprenant l'importance de préserver l'histoire et la culture de Homura.


D'autre part, Kazuki ressentit aussi une certaine excitation face aux défis et aux menaces évoqués, notamment l'attaque du Pays du Son et la traque du déserteur Naga. Il réalisait que le monde des shinobis était rempli de dangers et de responsabilités, et il se sentait à la fois inspiré par l'idée de servir son village et ses dirigeants, mais était aussi conscient des sacrifices et des défis qui l'attendaient dans son propre parcours.

Une étincelle d'excitation s'alluma dans son regard. Il ressentit également une subtile montée d'enthousiasme à l'idée de pouvoir mettre ses talents à l'œuvre. Dans le tumulte de la foule, il se sentit revigoré par l'opportunité de contribuer à la défense de son village.

Cette excitation fut teintée d'une certaine satisfaction, presque imperceptible, à l'idée de pouvoir faire grandir la puissance de son pays.

Dans ce contexte chargé d'émotions, Kazuki sentit naître en lui un désir de rejoindre la faction militaire contrôlée par les Fujiwara. Il admirait la réputation de ce clan, sa tradition de loyauté et de bravoure, et il aspirait à se distinguer en leur sein. Pour lui, intégrer cette faction représentait non seulement une opportunité de servir Homura avec dévouement, mais aussi un moyen de s'engager activement dans la défense de son village et de contribuer à sa sécurité.

Ainsi, alors qu'il se tenait parmi la foule joyeuse et animée, Kazuki nourrit en secret le désir de rejoindre les rangs des Fujiwara, prêt à s'engager pleinement dans la lutte pour la protection de son village et de ses habitants.

Une étincelle éclaira ses yeux. Imperceptiblement violente. L'avenir allait être amusant.
Fujiwara Gen'Ichiro
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyVen 8 Mar - 18:28

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Festival d’Homura - Eté 83, Homura


Peu de temps avant l’allocution de l’illustre Shogun.

Le moment de quiétude que partageait les deux tourtereaux fut troublé par l’apparition d’un personnage que l’Eclair Jaune du Shogunat ne connaissait que trop bien, un dénommé Kawasaki Kaito. L’érudite ainsi que le samouraï restèrent bouche bée par cette irruption impromptue et des plus maladroite, néanmoins, à travers un sourire la demoiselle resta chaleureuse face à cet homme qui lui était inconnu.

La raison de sa visite ne tarda pas à être révélée. Le flavescent arqua presque machinalement ses sourcils d'étonnement, incrédule face à ce qu'il venait d'entendre. Apparemment, selon les mots prononcés, un concours de beuverie était organisé au stand de la Taverne Onirique, et l'homme de petite stature invita le couple à y participer. 

« C’est vraiment très gentil d’avoir penser à nous pour ce type de festivités mais on va devoir décliner… » 

Sa compagne intervint immédiatement, prenant en charge la réponse adressée au plus petit des blondinets.

« Les invitations viennent de tes parents ? Je ne suis pas habituée à ce genre de concours ni à ce type d'ambiance, mais oui, pourquoi pas y assister. Nous allons y réfléchir. Merci pour cette invitation, jeune homme.  » dit-elle tout sourire. 

Pour Hitomi, en raison de sa petite taille et de son visage juvénile, Kaito n'était à ses yeux qu'un enfant s'occupant des tâches assignées par ses parents, rien de plus. Elle ne le connaissait pas et était loin de se douter que ce petit être était en réalité un trentenaire. Apprendre la vérité l'aurait probablement choquée, tout comme cela avait choqué son compagnon par le passé lorsqu'il l'avait découvert.

En chœur, le blond et l'Ombre souhaitèrent au marionnettiste une agréable soirée et lui conseillèrent de profiter pleinement des festivités qui s'annonçaient des plus animées. Retrouvés en tête-à-tête, l'épéiste fit le point avec sa partenaire et lui révéla que l'homme rencontré n'était autre que celui qui avait été mis à pied il y a quelque temps. Elle ne fut qu'à moitié surprise de cette révélation ; le langage fleuri de l'homme de petite taille avait en quelque sorte aidé à cerner ce personnage singulier, ce qui l'avait amusée. 

Au cœur de la foule, ils attendaient avec impatience la prise de parole de la Shogun. Jusqu'à présent, aucun visage familier n'était apparu dans cette marée humaine. Soudain, un homme portant un couvre-chef vint à leur rencontre. Il se présenta comme un émissaire du Pays du Fer et semblait connaître le jeune samouraï, bien que ce dernier ne le connaisse pas. L'opalin fut surpris de voir un représentant de Tetsu en ces lieux.

« En effet, je suis bel et bien Fujiwara Gen'Ichiro.  » répondit-il d’un air candide. 

Par courtoisie, il accepta le pli qu'on lui tendait et jeta un regard sur son contenu. Ses pupilles d'un jaune éclatant se reposèrent ensuite sur l'homme en question.
 
« Yukita Eiko, c’est bien ça ?  » une question purement rhétorique.

Le jeune Fujiwara observait attentivement ce nouvel interlocuteur, sans manifester la moindre animosité à son égard. Il était intrigué par la présence de ce personnage qui semblait nourrir de très grandes ambitions.

« Bienvenue sur nos terres, cher cousin. Si je puis me permettre, votre arrivée semble récente, n'est-ce pas ? Dans ce cas, permettez-moi de vous éclairer sur quelques points. Vos aspirations sont nobles, cela ne fait aucun doute, mais cela ne suffira pas à gagner la confiance des autorités. À Homura, nous fonctionnons différemment du Pays du Fer, et il est impératif que chacun d'entre nous prouve sa valeur et sa fiabilité avant d'être écouté par les dirigeants. Si vous envisagez de fonder une unité diplomatique, je vous encourage à tracer votre propre chemin pour y parvenir. C'est le meilleur conseil que je puisse vous donner, en espérant qu'il vous sera utile. »
 
N'ayant pas la moindre idée de la manière dont son homologue Tetsujin envisageait d'atteindre son objectif, le jeune samouraï choisit d'exprimer sa bienveillance dans ses paroles, tout en lui exposant la réalité du terrain. En effet, s'il était véritablement désireux d'explorer la voie diplomatique comme indiqué dans sa lettre, Eiko devait avant tout prouver sa valeur et gagner la confiance des autorités. Gen'Ichiro se demandait quelles méthodes son supposé cousin comptait utiliser pour y parvenir. 

Le moment tant attendu arriva enfin lorsque Fujiwara Iwao, la grande Shogun d’Homura, prit la parole. Son discours fut des plus surprenants. Elle annonça une répartition administrative divisée en trois parties distinctes, confiant à chacune des nobles familles de la Capitale la responsabilité d'une de ces parties. Son discours était suivi d'une déclaration belliqueuse, mobilisatrice face à la menace qui pesait sur les terres du pays du Feu. Pour le flavescent, ces annonces n'étaient pas les plus importantes, car une nouvelle encore plus capitale suivit : Hyûga Eimei était reconnu comme l'enfant et le successeur légitime de l'actuelle Shogun. Cette nouvelle le laissa bouche bée.

Après cette allocution des plus déroutantes, il lui fallut quelques instants pour assimiler et gérer la nouvelle. C’était beaucoup, d’un seul coup. Hitomi, à ses côtés, lui tapota la main et lui fit signe que la voie était ouverte, et que c’était l’occasion pour lui d’aborder son chef de clan, Senchi. Prenant une profonde inspiration comme pour se donner du courage, il se faufila ensuite jusqu’à atteindre l’estrade, puis face à ces hauts dignitaires, il s'inclina avec le respect qui leur était dû.

« Vénérable Shogun, illustres familles nobles.  Serait-il possible d'avoir un entretien avec Senchi-sama ? Je vous rassure, cela ne prendra pas beaucoup de temps. »

Bien que se sentant quelque peu intimidé, il avança résolument en direction de la personne concernée. 

« Une saison s'est écoulée depuis notre dernier échange, et j'ai pris le temps de méditer sur vos paroles, notamment sur votre observation selon laquelle Kamui et moi serions les plus sages dans cette affaire. En cherchant à comprendre le sens de vos propos, j'ai fait une découverte des plus intrigantes concernant notre famille, les Fujiwara. Il semble que certains parmi nous soient impliqués dans des expériences liées aux Yokais. N'ayant personne d'autre vers qui me tourner, je me permets de solliciter votre éclairage sur ce sujet, je vous prie. »

Bien qu'il soit avide d'en apprendre davantage, il saisit l'opportunité de permettre à Kuenai de s'entretenir en privé avec Eimei, comme l'avait demandé son ami de longue date, Haruko, quelques jours auparavant.


Spoiler:


 

Akimichi Miyuki
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyDim 10 Mar - 14:34

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I :: Mes doigts entremêlés dans ceux de la petite rubiconde, j’aperçus Nara Haruko. À ma grande surprise, en réponse à mon sourire, il s’avança vers moi. Mon regard de cristal se baissa et je m’inclinai, exprimant ainsi à mon nouvel allié le respect que je lui portais ; à lui et à son clan.

« Je vais bien, je vous remercie, Haruko-san. »

Il me tendit les mochis. Je lâchai alors la main de la petite fille aux cheveux de feu pour m’en saisir des deux poignes, comme le voulait la coutume.
« Oh ! » m’exclamai-je. « Merci beaucoup. Je… Je ne sais pas quoi dire. »
Une dernière inclinaison courba mon échine, les joues légèrement rosées par cette délicate attention.

II :: À peine le shinobi de l’Ombre quitta ma compagnie, que débarqua une étrange apparition. Un nain dirigeait une marionnette autour du groupe des orphelins. Les sœurs, gardiennes des chérubins, semblaient décontenancées et dérangées par cette présence burlesque. Quant à moi, habituée aux artistes itinérants que j’avais pu croiser sur ma route pour le Shogunat, je conservai ma bonhomie habituelle. Les rires des enfants se mirent à éclore de part et d’autre de leur petit groupe, telles des effusions colorées sous la lumière chaleureuse du festival. Je sentais la jeune fille rousse agripper le pan de ma tenue, à moitié émerveillée et à moitié apeurée par cette mécanique de bois qui distribuait des douceurs. Les sœurs de l’orphelinat se déridèrent et s’inclinèrent de reconnaissance face à cette créature fantaisiste qui apportait de la joie aux âmes solitaires de ces jeunes pousses du Shogunat.
Le pantin de bois et le nain juché dessus terminèrent de nous escorter à notre emplacement. Vint alors une étrange invitation. Elle m’arracha un rire cristallin que je dissimulais pudiquement d’une main remontée vers ma bouche.
« Eh bien… » dis-je, en reprenant un semblant de sérieux. « Je vais devoir malheureusement manquer cela, comme vous le voyez, je risque d’être bien occupée tout au long du festival. »
Je désignai d’un signe de tête tendre les enfants qui m’entouraient.

III :: Le nain disparut et nous eûmes beaucoup de mal à calmer les enfants énergisés par cet excès de sucrerie. Dans ma main droite, les mochis de Haruko, de l’autre, je tapotai sur la tête des plus turbulents.
Le discours commença. Le ton de la Shogun se voulait particulièrement maternaliste depuis les derniers événements qu’avait dû traverser le village du Feu. Je reconnus les valeurs auxquelles j’avais adhéré en fuyant Tsuchi pour m’enrôler dans le Shogunat : le respect de la noblesse, la reconnaissance des plus valeureux et la capacité d’établir des moyens de réponses efficaces face à l’adversité. Je me sentais participer à cette communauté puissante et chaleureuse, animé par les flammes d’une volonté collective sans faille. La dissimulation silencieuse et les réponses équivoques des Akimichi me semblaient bien pâles face à l’organisation et l’alliance qu’avaient établies les clans dressés sur l’estrade.
❅ Matsuri
祭り
Rues de Homura– été 83
ft. Shogunat de Homura


Absorbée par la Fujiwara, mon regard se posa également sur l’élégante Kuenai, Ombre charismatique de la cité militaire. Je reconnaissais en elle une envergure que j’admirais particulièrement. La finesse d’un esprit féminin qui dirigeait avec poigne, mais maîtrise, un clan. Elle n'avait guère besoin d’un apparat ou d’un étalage d’une validité nobiliaire comme ce que pouvaient réaliser les Fujiwara. La noblesse ne se démontre pas, elle se vit ; inspirée par un geste plus que par une position.

Mes yeux suivirent les lanternes qui s’élevaient dans le ciel, la première d’entre elles portait par la Shogun. Mon cœur se serra, pensant aux malheurs qu’Izanagi infligeait aux âmes les plus innocentes. Même notre troupe d’espiègles conservait le silence face à ce spectacle.

IV :: Les applaudissements retentirent, marquant alors le début des festivités.
Je tendis les mochis, que je n’avais pas encore pu goûter, à une des sœurs.
« Je reviens de suite. » dis-je, précipitamment.
De ma tenue de voiles et de cristaux, j’accourais vers Nara Kuenai qui descendait de l’estrade. Notre emplacement nous donnait une proximité privilégiée avec les représentants des clans qui descendaient de leur piédestal. M’avançant, je jetai un regard à Nara Haruko, qui se trouvait non loin, une boîte de mochis à la main. Un peu nerveuse, je cherchai un appui dans la considération de l’éphèbe. Puis, mes pupilles de cristal se posèrent de nouveau sur la chef du clan de l’Ombre.
« Nara-sama. » tentai-je de dire d’une voix forte, mais tout de même légèrement tremblante.
Je m’inclinai profondément, ma tresse glissant sur mon épaule.
« Veuillez m’excuser mon intervention importune. Je suis Haruka Miyuki, Genin du Shogunat et fille de Tsuchi no kuni. Mon nom vous est peut-être familier parce que je suis la styliste qui a réalisé la robe de mariée de Nara Yami. »
Mes iris cherchèrent la détermination nécessaire pour ce qui allait suivre.
« Je voulais vous remercier pour votre confiance et l’honneur que vous m’avez fait. » Une dernière pause marquée et je repris. « J’ai réalisé un bracelet, orné par des cristaux bleutés et forgé dans l’argent. Permettez-moi de vous le dédier. Je peux vous le faire parvenir dès demain à votre domaine. Ce serait un honneur d’exprimer ma loyauté et ma reconnaissance par cet ouvrage. »

Je m’inclinai de nouveau et laissai le rassemblement des Nara se faire. Mon départ ne fut pas effectif sans un dernier regard complice au jeune homme avec qui je partageai les prémisses d’une collaboration.



V :: Quand je rejoignis enfin les orphelins, je trouvai les sœurs paniquées.
« Miyuki-san ! C’est affreux ! Nous avons perdu la petite Machi ! Elle s’est volatilisée juste après votre départ. »
Je connaissais la tendance de cette petite à vouloir m’emboîter le pas, alors que je m’étais ruée derrière l’estrade, pour rejoindre Kuenai. Elle avait dû me perdre dans la foule. Heureusement, j’avais enregistré les chakra de tous les enfants venus pour l’excursion. Je rassurai immédiatement les sœurs de l’orphelinat et m’éloignai légèrement du groupe.
« Je reviens de suite, je sais comment la localiser. »
Mes mains exécutèrent les mûdra nécessaires et mon regard se mit à percer les silhouettes arpentant le festival.
Spoiler:

Non loin de ma position, le chakra de la petite rousse m’apparut rosé parmi les entités bleutées et sans identité. Mon pas s’accéléra, me précipitant dans cette direction. Je m’inquiétais pour la pauvre enfant au ruban rouge. Depuis que nous nous connaissions, nous avions développé un lien fort. Lorsque je me trouvais présente à l’orphelinat, elle avait dû mal à se séparer de moi. C’était un phénomène assez courant chez ses pauvres pupilles, dont la ligne de départ dans la vie avait été reculée à cause d’événements tragiques.
« Machi ! Machi » m’écris-je, comme pour la guider par le son de ma voix.

Je bousculai légèrement les personnes se trouvant sur mon passage.
« Pardon… Excusez-moi. Machi ! Machi ! »

Le visage angélique de la fillette m’apparut, avec un sourire que je n’aurais pas soupçonné.
« Mais… Mais ! » m’exclamai-je. Mes sourcils se froncèrent, tandis qu’elle accourait vers moi. Elle semblait s’échapper d’une attraction ou d’une joyeuse escapade, loin d’être saisie par la panique de s’être perdue. Ses petits pas se précipitèrent dans mes bras. Je la soulevai et la serrai contre moi.
Quand je me détachai d’elle, mon regard améthyste s’assombrit.

« Tu es irresponsable d’avoir quitté le groupe de cette façon ! Et si on ne t’avait pas retrouvée ? Et… »
Je remarquai quelque chose de changé chez elle. Mes doigts passèrent dans ses cheveux de feu.
« Le… Ton ruban ? » dis-je. « Où est-il ? »

Elle rit et se jeta à nouveau à mon cou.
« On va manger des mochis ! On va manger des mochis ! Miyuki-san ! S’il vous plaît ! S’il vous plaît ! »
Un sourire attendri se glissa le long de mes lèvres tandis que je la reposai. Prenant soin de me saisir de sa main, nous tournâmes les talons pour rejoindre le groupe des orphelins et profiter de cette soirée.

Résumé:



tonight i'll need

you to stay #a53486
ANAPHORE
Hyûga Tatsuya
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyDim 10 Mar - 23:00

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Peu de temps avant le discours de la Shogun, au stand de brochettes…


— Oh ! Quelle sublime création vous avez là !
— Kaito-san, que nous vaut ce plaisir ?
Il est arrivé sur son étrange marionnette à l’apparence d’un chat, le turbulent Genin marionnettiste. Je ne sais pas s’il s’est dirigé vers nous parce qu’il m’a reconnu, ou simplement que le hasard en a décidé ainsi, mais toujours est-il qu’il est là, face à nous, avec une idée bien précise derrière la tête. Je ne le connais pas personnellement, n’ayant eu l’occasion que de le rencontrer à une seule reprise et ce que trop brièvement, ma présence durant la mission que nous avions en commun ayant été rapidement écourtée. Une affaire urgente concernant le clan, Noboru ayant pris ma place. Je me souviens parfaitement de lui en tout cas, tout comme j’ai en tête les dires de mon ami Gen’Ichiro à son sujet, ainsi que les rumeurs et faits le concernant. Kawasaki Kaito est pour ainsi dire un Genin qui sait faire parler de lui.

Nous souhaitant bon festival dans un premier temps, nous lui rendons la politesse, Shiharashi le gratifiant d’un sourire bienveillant, visage attendri par la gentillesse innocente de notre interlocuteur. Devant le cadeau qu’il souhaite nous offrir, nous tendons nos mains ouvertes, collées l’une à l’autre, afin d’accueillir la petite bourse contenant le mystérieux présent. Nous le remercions pour la seconde fois, allant même jusqu’à légèrement incliner la tête vers l’avant, témoin de notre gratitude. Je ne sais pas ce qui se trouve à l’intérieur, mais c’est le geste qui compte à mes yeux.
Après nous avoir renseigné sur un itinéraire plus rapide pour rejoindre les abords de l’estrade, il nous offre à chacun un ticket. Un ticket ? Un concours de beuverie, hommes contre femmes. A-t-il seulement pensé à regarder à qui il offre ces tickets ? Les mots me manquent, mais Shiharashi se charge de le remercier une nouvelle fois, lui exprimant sa joie d’être invité à un tel évènement. Et avant même que je puisse en placer une, la marionnette animale et son propriétaire avaient quitté la zone. Mes yeux ne quittant pas le ticket, j’observe le silence tandis que je réfléchis à ce qu’il convient d’en faire. — J’ai hâte d’y être, je sens qu’on va bien s’amuser ! Mon visage se tord sous la surprise, les yeux écarquillés. — Vous ne pensez tout de même pas y aller, Shiharashi-sama ?!

— Tatsuya… un soupir désespéré s’échappe de ses lèvres à la prononciation de mon prénom. — Si tu t’efforces encore une fois dans la soirée de me vouvoyer ou de t'aplatir en formule de politesse en t’adressant à moi, je te fausse compagnie pour profiter de ce festival sans toi.
— Mais Shiharashi-sa… Shiharashi ! Je ne crois pas que ce concours de beuverie soit un très bon endroit pour une personne de ton rang.
— Je suis venu profiter du festival et m’amuser, me détendre, penser à autre chose l’espace d’une soirée, d’une nuit… c’est trop te demander que de mettre de côté ton rôle de Gardien, juste un instant…?
Devant mon hésitation à répondre, qui se lit autant sur mon faciès que dans le tremblement de mes mains, elle se rapproche, jusqu’à s’en emparer et les enfermer dans les siennes. — S’il te plait… est-ce que tu peux faire ça pour moi ? Avec de tels arguments, avec cet air et ce ton si attendrissant, comment ne pas être amadoué ? Elle le sait, son petit numéro fonctionne systématiquement sur moi. Et j’en lâche un soupir de résignation, sachant déjà que je vais le regretter. — C’est d’accord…

Comment lui refuser, hein ?

_________________________


Retour à l’instant présent, devant l’estrade, la Shogun prononce son discours…


Et quel discours.
La création des corps armés est une véritable surprise, mais dans le bon sens. J’accueille la nouvelle avec excitation et satisfaction, sentant que la cité est dans le bon sens pour relever la tête depuis l’horrible attaque des troupes Otojins. En apprenant que le clan Hyuga aura la charge de la protection interne d’Homura et d’y appliquer la justice, je sens une profonde fierté m’assaillir, ainsi qu’une envie brûlante de postuler pour rejoindre les rangs. C’est exactement ce qui colle à mes ambitions, la protection des miens et de tous les habitants de la cité, le besoin de rendre ce monde juste et prospère, à commencer par Homura, puis le Pays du Feu. L’évocation du traître Naga et de la volonté de punir ses actes attise en moi le feu brûlant de passion et de patriotisme, je souhaite plus que tout qu’il soit retrouvé et jugé pour le mal causé à notre belle cité.

Le moment de rendre hommage à nos morts étant arrivé, mon visage se referme dans une expression solennelle. Mes pensées se tournent désormais vers les victimes du récent massacre du Boucher, vers les victimes de Janome et de Naga, des shinobis d’Oto, mais aussi les braves ninjas décédés en mission pour le Shogunat. Ils ne seront jamais oubliés, toujours présents dans nos cœurs et nos esprits, quoi qu’il arrive.
Lorsque la dernière lanterne s’élève dans le ciel nocturne, je sens les doigts de la dextre de Shiharashi effleurer le dos de ma main, ressent sa présence qui se rapproche de la mienne. Cela m’apaise tout autant que ça me réchauffe le cœur… Je continue d’observer la lanterne regagner l’obscurité de la nuit, se rapprocher de la lune pourpre qui se reflète dans mes pupilles immaculées. Nous restons ainsi à profiter de l’instant, jusqu’à ce que la Shogun nous ramène à la réalité.

Et tandis qu’elle lève son verre en l’honneur des siens, ainsi que de tout le peuple Homurajin, je me charge de nous servir un verre, à ma petite protégée et à moi-même, avant de le lever en direction de cette dernière, en son honneur. Elle m’imite, nos regards s'entremêlent. — Puissent les dragons jumeaux divins veiller sur toi, te porter bonheur et assurer le brillant futur auquel tu es destiné. Joyeux Festival de la Lune Rouge, Shiharashi.
— Et puissent-ils te préserver jusqu’à tes vieux jours, t’élever à la hauteur de l’homme formidable que je vois en toi et du grand shinobi que tu aspires à devenir. Ton nom marquera les écrits, Tatsuya. Joyeux Festival de la Lune Rouge.
Sans nous quitter des yeux, nous scellons ces bénédictions en buvant une gorgée de saké. Tout autour de nous, l’agitation s’est relancée, les discussions ayant repris, joie et célébration prenant pleinement la place à présent.

— Alors, le petit blondin n’avait-il pas dit que le concours commencerait après le discours d’Iwao-sama ? J’avale de travers la nouvelle gorgée de saké que je venais de prendre, manque de m'étouffer, toussant à plusieurs reprises sous le rire léger et moqueur de Shiharashi.

Ah oui, le concours de beuverie, j’avais totalement oublié ça…


Spoiler:



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Nara Haruko
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMar 12 Mar - 8:59

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Nara HarukoChûnin 中忍 de rang B

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––––
Encombré, par mes réflexions et les boites de douceurs artisanales, j’étais quelque peu sceptique, toujours, quant à cet évènement. Mais cela n’était pas sans surprise, si bien qu’une connaissance et une personne que j’osais apprécier s’était présentée à moi. À l’aide d’un moyen de transport peu convention, c’était le maître nain qui me faisait dorénavant face. Avec mon respect et malgré ma charge, je m’étais incliné afin de le saluer avec respect. Kaïto était une personne que j’appréciais et qui ne manquait assurément pas de ressources. De quelques années mon ainé, il serait certainement utile à mon ascension.

Un sourire en coin, je lui avais répondu aussitôt.

« Bonjour Kaïto, le plaisir est partagé. Je dois t’avouer ne pas réellement me sentir à l’aise dans ce genre d’évènement, trouvant l’intérêt très limité. Néanmoins, j’ai pu voir quelques connaissances et amis–... on peut dire, que ça aide. »

Dis-je avant de recevoir un présent sur la pile de mochis, j’avais encore du mal à cerner ce qu’il en était concrètement. Avant de me quitter, mon homologue m’invita à un concours de… beuverie ? Quelque peu perdu, je l’avais toisé du regard, cherchant à comprendre si c’était une proposition sérieuse ou non. Il n’était pas réellement de mon genre, de m’adonner à ce type d’entraînements.

Mais finalement, n’était-ce pas une bonne idée, de temps en temps, de lâcher du lest ? Du coin de l’œil, je pouvais voir mon ami Gen’Ichiro. De l’autre, j’avais pu observer Tatsuya. Vu que tous deux étaient merveilleusement accompagnés, peut-être que l’ambition n’était pas incompatible avec quelques… écarts.

« Une fois mes obligations remplies, je te rejoindrai. Tu peux compter sur ma présence, ou en tout cas mon soutien, bien que je ne pense pas être l’un des plus à même de remplir cette mission. Et merci, je ferai honneur à ton présent ! »

Un instant plus tard, j’avais affiché une expression chaleureuse à mon interlocuteur, avant de l’observer s’en aller vers d’autres aventures.

Plus tard, après m’être débarrassé, c’était à Miyuki que j’avais offert un présent. Cette dernière l’avait accueilli, quelque peu gênée. Mon approche avait été probablement trop directe, sans m’en rendre compte, je l’avais peut-être indisposée. C’était ce que je supposais en voyant ses joues se tinter succinctement.

Voulant la rassurer, je lui avais adressé un sourire amical, avant de m’extraire de la situation. Je voyais en sa personne une collaboration sans limites et sans faille, j’espérais ne pas me fourvoyer. En plus de me décevoir, cela me laisserait certainement perplexe sur l’utilité de telles relations.

––––
Le discours, l’hommage, la réorganisation-... tout était ficelé de façon à ne pas laisser sur notre faim (et avec mes mochis, je savais de quoi je parlais). Les cœurs avaient été touchés, assurément. Nous pleurions nos morts, mais restions tout de même tournés vers le futur. Cette résilience qui était notre nous honorait réellement. J’étais fier de faire partie intégrante de cette patrie.

Il était temps de passer au plat principal, si bien que j’avais posé mon regard, discret, sur mon frère d’armes, le Fujiwara. Comme un service digne des plus grands chefs, tout était millimétré et chacun connaissait son rôle. Pendant qu’il s’avançait en direction de Senchi pour lui demander audience, comme prévu. J’avais pu me positionner aux côtés de Kuenai, légèrement en retrait afin de ne faire d’ombre à personne.

Avant de vaquer à nos occupations, une personne vint demander audience à ma dirigeante de clan. Cette dernière, à l’apparence angélique, s’était avancée. Chacun de ses pas semblait difficile, on pouvait en saisir la lourdeur. C’était Miyuki et peu importe sa demande, je voulais la rassurer sur sa présence. Je connaissais cette sensation, celle qu’elle ressentait à cet exact moment. Quelques pas en avant, pour bien me faire remarquer, je lui avais fait un sourire chaleureux et de la main droite, l’avais invité à s’avancer davantage : en ma présence, rien ne pouvait lui arriver.

Digne de sa personne et de sa reconnaissance envers les nôtres, Miyuki avait fait un présent à l’ombre la plus éminente de ce monde. Offrande qu’elle pouvait faire parvenir, dans de brefs délais.

Après avoir plongé mon regard dans le sien, une dernière fois, je lui avais fait un signe de la tête. Le même que j’aurais pu faire à Retsuko, après une réussite. Je l’avais ensuite observé s’en aller.

« J’ai eu l’honneur de rencontrer Miyuki par le passé, c’est une personne de confiance. En plus d’être une virtuose dans son domaine, elle est une kunoichi d’exception à en devenir. Je compte aussi m’appuyer sur son expérience pour Tsuchi no Kuni. Étant externe à notre communauté, collaborer étroitement avec elle… serait, selon moi, une opportunité à ne pas manquer. »

La joueuse de Shogi comprendrait certainement où je voulais en venir.

« Son présent pourrait être dédié à vos ancêtres-.. »

Il était temps de passer aux choses sérieuses.

Je m’étais rapproché au plus proche de ma dirigeante, laissant quelques chuchotements à son oreille, de la façon la plus discrète possible.

« Tout est en place, comme prévu, nous pouvons y aller. »

Balançais-je, tout en étant toujours sur mes gardes. J’étais au fait de la puissance écrasante de Kuenai et de ses pairs, mais peu importe, je ne voulais pas être laissé derrière et n’accepterai aucun écart.

   



Résumé:



the future lies in the shadows


Matsurika Hanabi
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMer 13 Mar - 11:44

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Matsurika HanabiChûnin 中忍 de rang B+

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Le regard de la peintre s’écarquilla en voyant arriver dans toute sa splendeur Kaito le nain marionnettiste sur le dos d’une étrange marionnette de bois reprenant les formes d’un chat. Celui ci arriva droit sur le quatuor et, faisant preuve de la subtilité et du tact légendaire qui l’a rendu cyniquement célèbre, livra une partition digne des meilleurs représentation. S’inclinant généreusement, le genin prit d’abord à partie la peinturlurée, s’étonnant de la robe écarlate remplaçant son habituelle tenue d’artiste avant de lui rapporter de manière totalement lunaire que Weihan, certainement présent dans la foule, la trouvait superbe dans sa tenue.

« Ah… heu… hmm… » Balbutia la jeune femme, ses joues se colorant assez pour faire de l’ombre à sa sa robe écarlate.

Enfin, le nain révéla sa dernière carte en s’esclaffant sur les barbes des trois hommes en présence de la jeune femme. La diatribe du nain qui aurait d’ordinaire provoquée un pincement des lèvres nerveux chez la jeune femme provoqua le rire franc de l’assemblée -à l’exception du vieux Fujiwara à l’ère austère.

« Bon festival à toi aussi Kaïto ! » Lui dit elle dans un sourire.

Si la soirée était dédiée à honorer les morts, le nain souhaitait pour sa part honorer la vie. Même après son départ, il avait laissé l’écho de sa bonne humeur et de son originalité.

« Oh Oh Oh ! Qui est donc ce Weihan ? » Questionna son grand oncle, hilare.

« Oh ! Hmm… c’est un… coéquipier ! Un coéquipier à qui je donne occasionnellement quelques cours de dessins… »

« Oh Oh Oh ! Des cours de dessin… je vois ! Oh Oh Oh ! » s’esclaffa dans un barissement prodigieux le vieil ermite.

Puis, vint le temps du discours de la Shogun, révélant le nouvel organigramme du shogunat, une repartissions des tâches qui ne faisait qu’actée officiellement que des prérogatives depuis longtemps admises. Cependant, une démarcation aussi claire des rôles de chaque grand clan ne saurait-elle être source de frustration et de conflit ? Ces réflexions sur la pérennité de l’entente entre les clans furent très vite balayer par la suite du discours. Elle se retourna aussitôt en direction du Nara à leurs côtés.

« Gansei-dono, permettez moi un mot. »

Entendre la Shogun parler ainsi de la traque incessante de Naga et ses acolytes ne pouvait que lui remettre sa propre quête en tête.

« Je souhaite participer aux recherches concernant l’Incendiaire et le Démon Renard. En ce sens, je souhaiterais travailler avec le Mandokoro et avoir le soutien de l’Ombre du Shogunat afin de  mener mes recherches où qu’elle me mène, même loin de la patrie du Feu... Je ne vous apprends rien en vous révélant ma participation à la délégation au Pays des Tourbillons où ma rencontre fût des plus… troublantes. » Ses pensées allèrent vers le sceau du silence qui ornait sa langue et l’empêchait de divulguer des informations qui lui apparaissaient de plus en plus vitales. « J’ai également pu percevoir précédemment le chakra du Demon à queue et fait partie de l’escouade ayant découverte le sceau de Rindô. »

Elle exécuta un pas en arrière et fixa le jûnin dans les yeux afin qu’il puisse percevoir la flamme qui animée la jeune femme.

« Aidez moi à aider le Shogunat, s’il vous plait. »

Elle attendit patiemment la réponse de son supérieur, sachant pertinemment que ce genre de réponse ne saurait être donné dans la nuit, d’autant moins ce soir.

Peu après, elle délaissa le duo de gradé et son grand oncle pour déambuler au milieu des stands, se laissant aller une dernière fois à la douceur d’une soirée paisible et heureuse avant de reprendre sa vie tumultueuse de kunoichi.

Spoiler:
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MATSURIKA
HANABI

i'll paint your soul a bloody shade of red

Gakusha Ashin
Festival d'Homura, été 83 / À l'ombre pourpre de la lune s'élève le futur divin des opportuns EmptyMer 13 Mar - 15:48

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Perceptions distordues, sensorialité chamboulée, happée par ce que la cohorte ne pouvait appréhender de la façon dont résonnaient ces longues secondes en l’âme du guérisseur, emporté par l'impressionnante tension de ce rite accordé contre toute attente. Frissonnant de l’échine entière, subjugué de ces iris plantés sur l’estrade, se sentait comme dépossédé le médecin, écrasé sous le poid d’une prestance qui défiait les cieux et tout ce qui y régnait. Devenait soudain prêtresse la Shogun, rayonnant d’une gestuelle envoûtante qui à la saisie unique de la lanterne embrasa autour d’elle les esprits oniriques des défunts, soufflés d’ondulations azurées telle la houle caressant le reflet de la lune qu’elle était.

Iwao, astre autour duquel tournait toute une nation, tout un pays.

Nul mot ne parvenait, nulle réaction ne daignait briser l'envoûtement de cet instant figé dans le temps, la chair de l’érudit tremblant d’un frémissement ésotérique, tout juste capable de rendre le respect d’un faciès abaissé au moment où sa silhouette daigna s’abaisser pour attraper la lanterne. Souffle coupé, vision troublée, myocarde pulsant face à la grâce de cette mèche coupée de la Shogun même en honneur de son mentor et des défunts de Rindô, le jeune homme n’arrivait pas à croire que ce fut réel. Autant son geste, qui prenait en son coeur un symbole d’honneur et de prouesse rendant risible le combat contre Janome, mais plus encore, cette sensation d’avoir terminé le deuil de celui qui lui avait donné l’envie d’être ninja.

Et dansait, valsait de sa magnificence la reine du feu, de cet hommage déclaré en personne, image qui s’ancrait dans les méandres de son âme et qui trouverait de la plus belle des représentation dans le carnet de croquis de son maître, pour en conclure le dernier chapitre et le début du sien. Les dextres de l’érudit se crispèrent sur ses genoux au moment de l'ascension, résonance au nombreux cris et pleurs qui devaient parvenir à Rindo même, des proches qui y seraient allés pour se recueillir. Mais ici, au bas de l’estrade, l’unique larme qui perlait sur la joue du médecin était destiné à son mentor, le libérant d’un certain poids avant d’entreprendre son propre chemin à travers les pays et nations au dehors du feu …

Honorable Shogun …

Après la fin du discours, de la cérémonie, avant de quitter la proximité de l’estrade, Ashin adopta une posture de respect et dévouement, visage abaissé, poing sur le cœur.

Cette grâce ne sera jamais oubliée, jusqu’à mon dernier souffle. Mon allégeance et médecine est votre. Mais au-delà de ça … Je vous suis redevable. Alors, même dans le pire des présages qui puisse traverser ce monde, sachez que ma vie sera votre.

Ainsi clôturerai le jeune homme cette entrevue un peu spéciale pour se retirer et ne pas plus accaparer le temps de la noblesse du pays. La teneur de sa promesse s’avérait cependant sérieuse ; Et qu’à la Shogun unique, uniquement elle, avait charge l’Eisenin d’une requête.


*****





Nimbée des échos de ce tourbillon d’émotions désormais apaisés, agréable souvenir gravé dans la chair et l’esprit, arpentait la foule l’Eisenin, d’une attention qui ne calculait aucune présence même proche bien que fusse noyé d’un brouhaha impressionnant ce festival unique. Hors du monde, hors du temps, d’un léger sourire satisfait, il ne ressentait que ce vide, cette place infinie et libérée pour son propre avenir pourtant sans repère aucun. Une page blanche perdue au milieu de ces être discutant, chantant et criant, perçu de ces iris comme l'entremêlement incertains d'innombrables filins de soies, desquels ne savait en tirer aucune pour le moment son dextre, pour se lier et remplir les propres pages de son carnet de croquis.

En avait-il ne serait-ce que besoin ? Presque sonné, ses pensées n’avaient même plus la force d’inonder son mental ; Seulement portées par le vent, portées par le zéphyr, du souhait presque de se retirer de ces célébrations plus tôt que prévu. Un souhait qui lui fut pourtant refusé, du choc de ce minois se cognant contre sa jambe, prunelles emplies de larmes perlées, visiblement perdu à en croire sa déstresse. D’une surprise visible à cette arcade levée le temps d’un regard bienveillant, Ashin s’abaisse d’un genoux à terre, essuyant d’un revers du doigts la lame coulant sur la joue de l’enfant.

Hey … Qu’est ce qui t’arrives, tu t’es perdu ? Où sont tes parents ?

La petite leva les yeux, larmes encore chaudes, d’abords hésitante puis cédant à ses propres peurs.

Je … Monsieur je … Je me suis perdu et cette foule me fait peur …

Essayant tant bien que mal d’essuyer ses pupilles de par ces petites mains, l’enfant tenta de s’expliquer entre deux bégaiements. Elle secoua la tête de droite à gauche lentement, puis dit d’un air triste.

Non, je n’ai pas de parents … Je … Ce sont les sœurs de l’orphelinat, ce sont elles que je dois retrouver !!! Je …

Une jeune orpheline … Son cas qui raviva des souvenirs en Ashin, similaire à son propre cas lorsqu’il fut recueilli par son maître guérisseur en tant qu'apprentis. Mais avant même de pouvoir tout comprendre, la petite éclata de nouveau en sanglots, ayant coupé la dernière partie de ses paroles.

Là, ne t’en fais pas, tout va bien se passer … Je suis médecin. On va faire comme ça, je vais te prendre sur mes épaules et ainsi, tu pourras voir tout le monde et me dire où sont ces personnes qui sont en charge de toi. Mais avant tout … On va faire passer cette vilaine tristesse par … Une bonne glace ! Qu’en dis-tu ?

Une … Une glace ? Oui, Oui, je veux une glace !

D’un franc sourire bienveillant, le guérisseur lui tapota la chevelure pour la rassurer, remarquant subitement ce ruban d’une étrange qualité qui s’avérait presque trop luxueux pour une orpheline sans famille ni potentiel tuteur attitré. Un ruban rouge, particulièrement travaillé et surtout orné de cristaux que jamais n’avait vu le médecin jusqu’ici. Cependant, ce ne fut là qu’un détail pour le moment comparé à l’urgence de sa détresse. Changeant du tout au tout, l’enfant sembla tout d’un coup enjoué et se laissa porter sur les épaules, suite à quoi ils se dirigèrent lentement vers un stand où l’on vendait ces fameuses glaces liées l’une à l’autre, qui demandaient à être séparées avant d’être mangés.

Pupilles pétillantes et brillantes d’envies, l'orpheline cria d’impatience quand aux délices de la glace que déballa Ashin avant de s’en casser le milieu d’une légère pression pour lui tendre une part alors que lui aussi se fit plaisir. Cela lui rappela ces sucreries venus d’autres pays que lui apportait son mentor lors de ses passages aux hameau, qu’ils se partageaient aussi dans cette figure paternelle qu’il représentait pour lui. La jeune orpheline sembla désormais totalement apaisée et presque hors de toute tristesse, mangeant sa glace tout en chantonant pendant que le duo se redirigeait vers la foule. Cette fois, la petite ne semblait plus avoir peur de celle-ci, au contraire ; Cette hauteur et ce nouveau paysage l'émerveillait totalement.

Wooow !! Je peux voir touuuut le monde, même la Shogun, même tous ces nains ! Niahahaha, je suis plus grande qu’eux ! Encore, encore, emmenez moi voir la foule de plus près !

Des nains ? Elle parlait de qui ? Le seul qui lui vint en tête était … Kaïto. Elle avait rencontré Kaïto ? Oui d’autres nains ? Ashin tira un sourire en coin, amusé de cette petite remarque … En tout cas, le duo semblait sur la bonne voie. L’orpheline avait transformé peu à peu cette séance de recherche en jeu, comme soulagée de sa tristesse, si bien qu’elle détaché le fameux ruban de sa chevelure, la faisant flotter au vent comme un cerf volant.

Hey, attention, tu vas le perdre si tu fais ça … Doucement !

L’enfant ne fit même pas gaffe à la mise en garde de Ashin et tapa des pieds pour faire accélérer la cadence.

Là, là, je les vois ! Monsieur, je les ai trouvés, les sœurs et mes amies ! Vite, par là !

Il n’eut guère le temps d’intervenir que leur déplacement se fit plus rapide, bien que dans la densité de cette foule, le médecin ne voyait pas aussi clair que la jeune fille.

Nous y sommes presque ! Là, posez-moi à terre, je vais les rejoindre !

Trop rapide, enthousiaste et enjoué, sa petite silhouette sembla comme se dérober, descendant de ses épaules d’un élan unique qui lui fit lâcher le ruban rouge dans les airs, porté par un léger courant d’air.

Doucement ! Attends, ton ruban, tu vas l’oublier …

Perdu entre deux situations, le guérisseur essaya de garder en vue tout en exécutant un début de série de mudra, dans l’espoir de changer la direction du vent, ramener le ruban et le redonner à l’orpheline avant son départ.

Hey …

Sa série de mudra s’arrêta, voyant que la petite s’était déjà envolée … Il essaya tant bien que mal de la retrouver après quelques pas, mais impossible, la voici disparue. D’un regard en coin, Ashin observait le ruban rouge s'éloignant de part la brise, arrêté subitement dans son élan d’une sensation et d’un soupir étrange. Rien que ne fut intelligible, rien que ne fut palpable par une compréhension logique. Le sens du vent changea de lui même, brise invoquant un frisson de l’échine, évadé au milieu de ces gens inconnus qui représentaient d'innombrables filins de soies blancs, immaculés de tout lien, de toute destinée commune avec lui.

Mais là, du zéphyr caressant sa joue, furent arrêtés ses iris et son faciès pour se tourner vers le ruban rouge qui revenait en sa direction, détail peut-être insignifiant mais des plus perturbant pour l’enfant des zéphyrites. Sans rien faire de plus, son dextre se contenta de se lever vers le ruban rouge, comme attiré d’une force inconnue au milieu de ces milliers de filins immaculés autour de lui, tissage doucereux caressant sa paume pour presque s’y enrouler.

Son souffle s’arrêta net, sa posture se figea, ses iris observant simplement le ruban rouge, comme tiré parmi des milliers d’autres âmes. Celui-ci semblait orné d’un parfum délicat, féminin mais adulte et non pas enfantin.

On dirait presque un tissage appartenant à la noblesse … Mais qui était donc cette orpheline … ?



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